Ses yeux se ferment

Ses yeux se ferment

Post by Adar Na'Eryn, Ind - December 5, 2006 at 9:27 PM

Alors qu’Adar se promenait en pleine ville, un chant mélodieux se fit entendre à ses oreilles. Tentant de le localiser, il erra à travers la capitale. Après de longues minutes de marche, il arriva à une petite place, une fontaine au centre. Une jeune femme apparut alors, ses traits étaient typiques des demi-elfes. Un tatouage rouge vif ornait la peau pâle et maladive de son visage. L’elfe l’examina un long moment et se rappela le rapport fait par sa compagne, Khayzane Mirriah sur l’étrange être qui rôdait dans la cité et dont le chant était rigoureusement maussade…

Ses longs cheveux s’agitèrent en tout sens, son cœur s’éleva dans les airs. Adar restait là, immobile, la fixant de son regard vert émeraude. Il n’arrivait pas à se détacher de cette vision onirique. La mélopée de la demi-elfe se fit alors entendre, mélancolique, infiniment triste. Elle semblait transpercer le cœur d’Adar Na’Eryn. Ce dernier voulu se boucher les oreilles, mais rien n’y faisait, il était totalement paralysé, incapable d’effectuer le moindre geste. Elle posa sur lui un regard infiniment triste, comme si elle tentait de s’excuser pour ce qu’elle faisait, des larmes de sang gouttant sur le sol.

Des images revinrent dans son esprit : sa fille revenant avec son époux défunt à Galadh’Einior. Ses tentatives pour la consoler et lui redonner le moral. La mort de cette dernière, dévorée par le chagrin, tombant dans la tombe de son épée, près d’un gigantesque chêne. Et la douleur, et la souffrance qu’il avait vécut ce jour-là, ce jour si terrible où il avait perdu la chair de sa chair. Il tentant de chasser ces souvenirs si funestes. En vain. Détachant une dague de sa ceinture, il continuait d’écouter l’apparition mystérieuse qui tentait d’arracher la splendide et lumineuse rivière de diamant qu’elle avait au cou. Il finit par se trancher lui-même la gorge, victime du terrible enchantement de la jeune femme…

On retrouva son corps, quelques heures plus tard, dans une marre de sang. Au creux de ses mains se trouvait un anneau en or, sertit d’un saphir, qu’il tenait précieusement. Certains disent que son esprit est allé salué une dernière fois sa compagne terrestre, pour retourner dans les Havres Elfiques. Adar avait succombé.


Post by Khayzane, Près de Shaelim - December 5, 2006 at 9:55 PM

Khayzane déambulait au hasard dans la ville, laissant son corps suivre ses pas sans jamais les empêcher d’aller dans tel ou tel direction. Étrangement, elle fût la première à trouver le corps de son bien aimé, au sol, le dernier souffle de vie l’aillant déjà quitté.

Elle se jeta rapidement près de lui, sont cœur et sa tête lui dictant des choses différentes, les larmes embrouillant sont regard gris, devenue presque noir pour l’occasion. Elle essaya tout ce qui lui passait par la tête, bander la plaie, faire le bouche à bouche, le frapper, jouer la plus belle musique qu’elle connaissait pour guérir les âmes, mais rien ni personne ne pouvait rien y faire à présent.

La dure réalité la frappa à ce moment. Il était bel et bien mort. L’homme qui avait ait d’elle une femme heureuse et épanouie, celui qui l’avait fait oublier son chagrin et sa rage, celui qui l’avait rendu vivante. Les larmes coulaient à flots sur ses joues, ne pouvant rien y faire, elle restait là, la tête déposée sur le torse de son bien aimé, tenant sa main inerte dans la sienne. Elle semblait paralysée de chagrin et de rage. Au bout d’un moment, elle réussie enfin à se redresser, gardant la bague d’Adar serrer dans sa main.

Il y avait maintenant beaucoup de gens amassé autour d’eux, elle se sentait désorienté et nauséeuse, elle ne savait ni ou aller… ni quoi faire. Elle se pencha une dernière fois vers son bien-aimée et l’embrassa, puis s’arrête à son oreille pour murmure :

-Merci pour tous, nous nous reverrons soit s’en certain

Le corps fût ensuite apporter pour le préparer au voyage qui le ramènerait dans sa cité natale. La bague de saphir si serrer entre sa main qu’elle lui entailla la main, elle continua à déambuler dans les rues, encore couverte de sang de son amour.
Ceux qui la connaissait et la croisait ne pouvait la reconnaitre tellement le chagrin avait changer son visage, tellement le mal la rongeait de l’intérieur.


Post by Argon Zombalèze, Banni - December 6, 2006 at 2:09 AM

Sylveria se demandais comme cela s'était produit elle commencerait sa propres enquêtes très rapidement.


Post by Laelia Maërn, CP - December 6, 2006 at 3:06 AM

On frappait à la porte.

Laelia se leva tranquillement de son siège pour pousser la porte et aisni voir le jeune apprenti qui se tenait devant elle, visiblement craintif, de par la nouvelle qui vint lui apporter de sa voix encore pure d'un enfant. Il dit, faiblement et presque inaudiblement :

- Le baron Na'Eryn est mort, Magistère. On... On l'a retrouvé... la gorge tranchée.... dans son sang...

- Le... Adar?

- Celui-là même, madame. On l'a retrouvé après qu'un mystérieux chant se soit fait entendre, on ne sait pas trop d'où...

La jeune elfe se laissa tomber lourdement sur un banc à proximité. Elle déposa la tête contre une bibliothèque, le regard vide. Le jeune garçon, visiblement inquiet, vint rapidement tout près d'elle, mais Laelia le congédia d'un simple signe de la main, auquel l'apprenti ne s'aventura pas à ignorer. Ce dernier sortit, laissant la Pourpre seule, dans un bureau rempli de livres, de parchemins, fioles de toutes sortes.

Il était mort... Un autre d'une liste qui commençait à s'allonger presque cruellement à l'esprit de Laelia. D'un geste de la main, elle poussa le verrou et éteignit la lumière, restant seule dans l'obscurité des plus complètes.

Il avait été un modèle pour elle, un guide, et bien d'autres choses encore. Son passage dans sa vie avait été court, trop court même, mais il laissera des traces qu'elle ne saurait oublier.

Personne ne sut se qui passa derrière la porte close de la Magistère. Certains disent avoir entendu d'étranges sons, des sanglots, des chutes, des explosions... mais une seule chose est sûre : lorsque Laelia sortit de son cloître, les yeux rougis, plusieurs lurent une tristesse dans son visage, et la trouvèrent momentanément vieillie, si telle chose pouvait se produire si rapidement chez une elfe.