Un départ a l'est.

Un départ a l'est.

Post by Feu Hanzo, AdM - December 22, 2006 at 1:45 AM

Un départ a l'est.

Il neigeait depuis maintenant plus d'une semaine et ce sans discontinuer, pourtant dans la demeure de hanzo, une température douce et la douce odeur des fleurs se répandait partout, donnant l'envie à tetsuya de s'étendre de tout son long sur le lit et de ronronner plus fort encore. La demeure d'hanzo était ce matin comme remplie d'animation. Pourtant seul dans la maison, il avait refait le lit au carré comme dans la caserne et se demandait ou il allait mettre Tetsuya en attendant son retour, son sac était posé sur la table et ses armes étaient rangées et graissées dans une peau de cuir, prêtes a affronter les déluges de neiges que seul un voyageur avisé peut prévoir, parmis les armes, dans une boite de bois renforcée, le luth que léonie lui avait offert attendait la lumière du jour pour s'animer et faire danser les gens. Les plans du voyages avaient tablés sur plus ou moins trois grosses semaines si le temps leur était favorable, mais le gel et la neige pouvaient bien évidement les ralentir tout comme les loups ou les bandits de grand chemins. Fourrant ses bottes de poils et préparant de la graisse qu'il avait gardé de son périple a pied, il pris soin de tout plier correctement dans une malle. Elle ne prenait pas beaucoup de place car il n'avait pris soin que de prendre le nécessaire, mais elle était lourde comme l'enclume de Brunon le forgeron de la basse ville

Terminant d'écrire le courrier qu'il adressait à son sous-officier, il apposa sa signature en bas de celle-ci. Il venait en effet d'être convoqué par un juge du continent afin de servir de témoin à une affaire qui prenait sa source bien des années auparavant, avant même son arrivée sur systéria. Il se massa le cou ou la trace d'un gorgerin trop souvent porté marquait la chair et s'abima dans ses pensées... Il avait discuté longuement avec Léonie Eringyas qui venait elle aussi de l'est sur les différents chemins prendre pour se rendre aux frontières des vertes collines, des heures durant penchés sur une carte, a scruter le moindre raccourci donné par un coursier qui recevait en échange d'un tel conseil un petite pièce, des nuits entières a rédiger des courriers afin de procéder à une réservation sur un bateau.

Les nuits passées au coin du feu dans la petite maison du port avait rapproché les deux êtres qui, malgré la différence d'âge, commençaient à se trouver des points communs et des interets. Lorsque qu'une nuit, sur la carte, le doigt suivant le chemin qui longeait la frontière du pays vint s'égarer contre une main, leurs yeux se rencontrèrent et d'un regard se dirent leurs sentiments inavoués, la main se déplaca et le doigt repris sur la carte son chemin initial. Le lendemain matin, alors qu'ils roulaient les cartes à la lueur des braises du feu, Léonie annonça a Hanzo qu'elle allait elle aussi l'accompagner car il y avait disait t'elle trop longtemps qu'elle n'avait plus vu sa mère qui habitaient la région, elle lui en avait déja parlé et il fut heureux de cette annonce mais il repensa aux conditions du voyage. Etre accompagnée d'une jolie dame est agréable, il passerait certainement pour son grand père. Ne risquait t'il pas de trop la couver ? Serait t'il assez en forme pour la protéger en cas de besoin ? Son age était la et il était de plus en plus courant d'avoir des maux de dos malgré les scéances d'exercice auquel il se soumettait quotidiennement... De toute facon, la décision ne lui appartenait déjà plus, elle avait décidé de l'accompagner et des la semaine prochaine, ils progresseraient tous deux vers l'est, par dela les mers.


Post by Noür/S. Eringyas, mortes - December 22, 2006 at 4:19 AM

Depuis la nouvelle annoncée par un alter-ego troublant, Echinda, Léonie était taciturne, plus taciturne que jamais. Hantée par la nouvelle innomable apprise sur le moment. Elle n'avait eu de cesse de s'interroger sur ce qu'elle était. Un pan du voile était levé, à présent. À présent, plus que jamais elle avait conscience de son aberration, et aussi, voire surtout, de son unicité. Cependant, un gout amer lui restait en bouche, celui du mensonge qui lui fut fait, si longtemps et habilement préservé.

Une chose, une seule, sut la sortir de sa morne torpeur qui faisait en sorte que tous ses travaux prenaient la poussière. L'annonce d'un voyage d'une personne de confiance, Hanzo. Tout de suite, elle demanda au vieil homme de l'accompagner, affirmant avec netteté son désir de progresser vers l'Est, lieu de sa naissance. Les deux compères passèrent un bon moment à discuter, planifier, le nez au dessus de cartes diverses, la tête emplie de buts et de souhaits, pas tous avouables.

Puis, les deux individus se délaissèrent, Léonie dont l'éclat mélancolique avait un peu disparu du regard, progressa vers sa chambrée, chez Samael. Bientot, elle aurait un long voyage à faire, dans le but certain de revoir une nouvelle fois sa mère. Sa... génitrice.

Léonie avait appris énormément des préceptes inculqués, et tenait à démontrer, avec un plaisir évident, ces derniers apprentissage à sa mère. Le même art elles savaient pratiquer... Elle entendant pour une fois apprendre une chose à sa mère sur un art qu'elle cultivait avec grande finesse, le mensonge.


Post by Noür/S. Eringyas, mortes - December 22, 2006 at 4:44 AM

Les bagages étaient fin prêts. Elle avait passé une bonne partie de la nuit à terminer les derniers préparatifs, entasser les derniers effets, abattre les dernieres formalités et écrire les dernières missives.

L'espace d'un instant, la jeune arcaniste se surprit même à prier pour que ce ne soit pas la dernière fois qu'elle mettait les pieds en ces lieux. Chassant ses pensées, elle prit la plume et le parchemin, traçant de nouveaux sillons d'encre charbonneuse sur ce dernier, presque inconsciemment.

Vents étiolés d'un mensonge envolé
Peuvent ils entendre les pensées sombres
Peuvent ils hurler et les diffuser
Par monts, par vaux, par delà creux et combles

Vents étiolés d'un mensonge inhérent
Harrassent l'esprit et torturent le coeur
Évocateurs d'un fait dépassé, absent
Qui est dit actuel pour le plus grand des malheurs.

Vents étiolés d'un mensonge qui se perd
Avec sa souche, son alpha qui s'éteint
D'un souffle à la fois opposé et complémentaire
Car tout, même ce qui se croit invincible souffle, a une fin....

*La jeune femme s'endormit, labeur à coté d'elle. Le lendemain elle s'éveilla, rangea le parchemin au creux de sa besace, sous le coup d'une impulsion... *


Post by Feu Hanzo, AdM - December 23, 2006 at 2:10 AM

Les bagages regroupés pres du lit, Hanzo rangeait les vivres dont il avait besoin pour subsister, il réouvrit son paquetage d'armes pour glisser une lame en Devas qui lui avait été confiée par une proche avec le serment de lui rendre a son retour, il penserait a elle chaque fois qu'il l'aurait en main.Elle avait eu l'art de mettre son esprit en ébullition, il ne cessait de se poser des questions.

D’ici quelques jours, il devait passer par le vendeur de chevaux qui lui avait laissé le choix entre plusieurs animaux et il se devait sélectionner la bête qui lui conviendrait le mieux. Il la voulait ni trop jeune car il lui fallait une bête déjà matée mais pas trop vieux au cas où sa viande devait servir de repas... à lui ou aux loups.

Il regrettait maintenant d'avoir acheté la maison de la basse ville douze mille pièces et que cette maison fut remplacée depuis déjà quelques temps par des monceaux de bois carbonisés et des cendres, avec ce montant, il aurait pu voyager sans se préoccuper du prix de la nourriture des chevaux ou encore du prix du bateau, dommage que le farfadet qui lui avait permis de gagner cette somme ne soit plus en la cité, il aurait encore bien échangé un objet ou deux pour renouer avec la chance.


Post by Feu Hanzo, AdM - December 25, 2006 at 2:14 PM

D'un geste doux, il réveilla tetsuya qui s'étendait sur la couche et le mit dehors en lui disant : « Bonne chasse, protège toi et reviens moi en pleine forme. » Le chat resta un instant interdit, choqué par cette brusque chute de température et décida de se mettre à l'abri de la neige sur le rebord de la fenêtre. Il fit hanzo sortit de sa maison, jetta un oeil aux bateaux ancrés, respira un grand coup d'air chargé de sel marin et d'odeur de poisson, et se mit en route vers le palefrenier ou il sélectionna un cheval de trait.

Ambraz lui ayant offert un superbe étalon nommé Pandora qu'il réservait a léonie, il ne restait plus qu'a en sélectionner un pour lui même. Passant par la banque, il pris un peu d'or afin de ne pas se trouver sans le sou une fois sortit de la ville ensuite, il reprit le chemin de sa maison sur le port ou il se mit a attendre Léonie.


Post by Noür/S. Eringyas, mortes - December 25, 2006 at 11:08 PM

Tout était enfin prêt, les bagage clos, les formalités terminées.

Léonie avait enfin terminé d'amasser le nécéssaire, et même un peu plus : Hanzo n'avait pas ménagé les présents, en cette veille de départ. C'est donc vêtue chaudement, des vêtements de voyage que lui avait cédé son compagnon de route, qu'elle vint le rejoindre chez lui pour que s'entamme ce voyage tant attendu...


Post by Feu Hanzo, AdM - December 26, 2006 at 1:53 AM

Ensemble ils prirent la peine de regarder une fois encore la carte et de discuter de leur voyage, des paroles s'échangèrent, des pactes se scellèrent et ensemble ils prirent la route du port pour s'embarquer sur "La mouette" première étape de leurs aventures.

Respirant encore une fois l'odeur de la ville de systéria, ils se regarderent et sourirent en montant sur le pont du navire Si tout allait bien, dans près d'un mois, ils seraient de retour... Si tout se passait bien...


Post by Noür/S. Eringyas, mortes - December 28, 2006 at 7:29 PM

Le périple à bord de la mouette fut plus bref que l'avait prévu Léonie. À sa grande joie, les voyages en mer, qui la mettaient à mal, n'avaient jamais eu le don de la réjouir. Et ensuite le débarquement, rien de trop fastidieux, le temps d'empoigner quelques bagages, de faire descendre les chevaux, et ils y étaient...

Léonie se plaisait à revoir ses terres de l'est, et bientot, profilant au loin, le village de Lénécan. Une petite bourgade en bordune de steppe plane, au sein de laquelle se nichait quelques riches demeures, bordées par d'autres, plus bancales, paysannes.

Ils s'en furent vers une des vastes demeure. L'esthétisme de cette dernière n'était nullement négligée. Tout y semblait pensé, calculé, laissant au lieu une certaine lourdeur. Quelques individus, chargés d'entretien, offrirent un salut bien bas et poli de la tête.

Ériole, la mère de Léonie, les accueillit comme la politesse l'imposait, et cependant... si froidement.


Post by Noür/S. Eringyas, mortes - January 1, 2007 at 9:59 PM

on arrivée au château de Tachibana Ukyo se fit d’une manière normale, comme tout visiteur, il passa par la grande porte censée démontrer la grandeur d’esprit du propriétaire du château, il plongea dans ses souvenirs en la revoyant, il s’arrêta une seconde laissant Léonie continuer son chemin aux rênes de Pandora.

Cette porte il l’avait déjà franchit a plusieurs reprises il y a maintenant une bonne dizaine d’années, il en était ressortit les mains pleines de sacs contenant des pièces d’or. La rançon du maître du château qu’il avait capturé… 210.000 pièces d’or qui étaient sorties de la réserve du Chef de clan et remise en main propre à Hanzo. Le comptable du château suait a grosses gouttes a ses cotés, il avait reçu l’ordre de donner l’argent au vieil homme sans lui poser de question et de prendre la clé qui lui serait tendue. Hanzo avait pris l’argent, l’avait chargé sur son cheval de trait et avait lancé une clé au comptable en lui disant : «Va le chercher ton maître, il t’attends… il se trouve dans la montagne près du puit de Koriki. » Lorsque l’homme arriva accompagné de ses gardes, il ne trouva qu’un corps déjà en voie de putréfaction, signe que la mort datait déjà d’un bon moment.

C’était une époque instable ou l’argent était facile à prendre… Quittant ses pensées, il donna un coup de talon dans les flancs de son cheval et rattrapa la jeune dame qui flânait autour des échoppes, il prit un kimono de soie noire brodé d’argent a l’un des marchands tout en grimaçant et posa sa main a l’épaule, ensuite il palpa le tissu et paya rubis sur l’ongle. Aujourd’hui, Hanzo avait été appelé au château pour tout autre chose, des guerres intestines qui avaient secoués les royaumes de l’est avait fait naître tout une nouvelle générations de dirigeants qui ne cessaient de se faire conseiller par des anciens. Anciens soldats, anciens magiciens, anciens mercenaires, tous ayant travaillés pour presque tous les seigneurs se croisaient dans les salons de thés les plus importants. Eux a qui il arrivait de boire du lait au pis même d’une chèvre se retrouvaient aux tables des plus grands uniquement pour les faire profiter de leurs conseils parfois pas trop avisés.

Placé par un secrétaire du Chef de clan dans une pièce qui servait de bureau après s’être présenté muni du parchemin de convocation à l’un des gardes, assis à coté de Léonie, Hanzo tenta de croiser le regard d’un des anciens qui comme lui était venu en conseil au nouveau Chef de clan .

Tous ceux présents fuyaient son regard, malgré ses 80 printemps bien dépassés, ils semblaient encore le craindre. Seul Lyranos le regarda et il lut dans son regard que lui aussi se remémorait les bons moments passés lors des attaques des châteaux à ses cotés. Les prisonniers de l’autre camp que l’on renvoyait au camp à l’aide d’un trébuchet, les autres que l’on empalait par le fondement et que l’on dressait sur des pieux de la hauteur de trois hommes, Lyranos lui sourit et Hanzo lui rendit son sourire pourtant ils n’échangèrent pas un mot. Un courant d’air froid entra dans le bureau à l’ouverture d’une porte coulissante et cet événement le fit plonger une nuit en arrière.

**

Hier encore, il était en compagnie de la mère de Léonie, dans une ferme fortifiée qui ressemblait plus a un donjon qu’autre chose. Elle les avait reçus correctement mais sans l’amour d’une mère pour sa fille qui revient d’un long voyage, ils avaient étés logés dans deux chambres séparées, de part et d’autre de celle de l’hôte. La nuit nuageuse dessinait des démons d’ombre sur les murs et le cri des oiseaux nocturnes ajoutait à l’ambiance un voile de lourdeur. Malgré les draps de velours, Hanzo ne pus s’endormir, il se sentait mal à l’aise… lui mal a l’aise, si il avait du l’avouer a quelqu'un il aurait préférer se donner la mort. Il se dressa sur ses jambes et sans bruit posa le pied sur le sol glacé, ses pieds glissèrent sans bruit jusqu'à la fenêtre de la chambre d’où il pouvait voir le décor environnant. Comment mieux le décrire que de le comparer a un champ de bataille recouvert par l’herbe… Certains branchages au sol semblaient des mains tendues vers le ciel et des trous d’ombre vous fixaient comme des yeux hypnotiseurs.

Quittant l’emprise du paysage, il se dirigea vers la porte de sa chambrée pour accomplir le contrat qu’il avait accepté. Posant l’oreille contre le panneau de bois rose, il écouta les aller – venues de la sentinelle, lors d’un de ses passages il ouvrit brusquement la porte. La sentinelle sursauta et dégaina son katana puis se reprit…

« Veuillez accepter mes excuses Hattori San j’ai été surpris. »
« Ce n’est rien brave soldat, j’ai été peu brusque pour ouvrir cette porte. »
« Je n’aurais pas du réagir aussi promptement à sortir ma lame de son fourreau. »
« Rangez la donc alors. »

Il salua la sentinelle, qui manifestement était une jeune recrue, lorsque celui remis sa lame en place, lui taillada la gorge d’un geste rapide. Écartant les bras qui se tendaient dans les râles de l’agonie, il prit les clés qui pendaient à sa ceinture. Il était très imprudent de laisser une recrue seule garder la chambre d’une personne comme Eriole, la mère de Léonie ne s’était sûrement pas laissée prendre à si peu de précaution, il en fut certain lorsque derrière lui se firent entendre des bruits de pas. Sans attendre, il traîna le corps inanimé de la recrue laissant derrière lui une trace de sang dans le couloir vers les escaliers et le jeta cul par-dessus tête provoquant un bruit infernal. Les bruit des pas se rapprochait et Hanzo n’eut plus qu’a disparaître au détour du couloir afin de surprendre son adversaire. Ce fut chose facile, le katana de la recrue était de bien aiguisé et le cou de l’autre garde était tendre et mal protégé, la tête de ce dernier alla rejoindre le corps de la recrue en bas des escaliers.

Faire dans la douceur n’était plus un besoin, Eriole était avertie de son arrivée par le bruit des armures et des bottes. Il ouvrit la porte avec beaucoup de calme et entra dans la pièce. Devant un bureau, Eriole l’attendait assise et munie d’une robe de nuit de couleur pourpre. D’un geste théâtral, elle présenta a Hanzo une place libre de l’autre coté du bureau, il en profita pour la détailler, dans la quarantaine, fardée comme une femme des territoires de l’est, sûre d’elle… Chacun de ses mouvements provoquaient de petits grattements sous la chemise de nuit comme si le tissu frottait sur autre chose que de la peau.

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Hanzo s’assit sur la chaise et se pencha en avant en s’appuyant sur sa lame, respirant a travers ses doigts croisés devant sa bouche, les deux mains posées sur le katana.
« Je vous attendais Hanzo San, il me semblait bizarre que ma… fille vienne en compagnie d’un homme me rendre visite. La visite d’un homme étant déjà tout un événement pour ma fille, un homme de votre age me donne une réponse a toutes mes intuitions. »
Ce a quoi Hanzo hocha la tête, cette femme lui donnait la nausée, bien que joliment faite il y avait un je ne sais quoi qui le dérangeât, ce n’était pas sa voix claire et pure, ni ses yeux mais un petit quelque chose qui dénotait.

Elle poursuivit : « Je m’attendais donc a votre visite nocturne car moi – même j’envoie mes kurugo la nuit. » Hanzo ne put s’empêcher de sourire, un Kurugo*. Quel beau nom pour définir un assassin, il ne manquerait pas de l’employer de nouveau. « Bien, me voila dame, vous avez deviné le pourquoi de ma visite un tant soit peu trop tardive pour n’être qu’une visite de courtoisie. » Eriole le regarda un instant et fit tomber sa robe de nuit. Le corps à l’apparence soyeuse pour son age était tout comme celui de Léonie constellé de petites écailles minces et fines qui provoquaient le malaise d’Hanzo. Celles-ci, frottant contre le tissu émirent un bruit fortement désagréable à l’oreille. « Hanzo San, vous ne m’en voudrez pas de vouloir vivre encore quelques années et pour cela de me défendre. »
Hanzo se mit en garde et la toisa du regard.
« Je n’ai rien contre vous dame Eriole, et si vous ne vous débattez pas, cela ne sera pas long. Bien que votre fille m’ait demandé de vous faire souffrir le martyr. »

Un sifflement se fit entendre et le katana dessina dans les airs un kaléidoscope de couleurs avant de se remettre un fourreau. Il lui tendit et s’arma de sa dague, il s’en était servit a plusieurs reprises mais ce fut un plaisir pour lui de la manier dans un combat au corps a corps, chose qu’il n’avait plus faite depuis longtemps, il fit quelques mouvements gracieux et s’assura de sa prise en main.
« Je puis vous aider Hanzo San, vous n’êtes plus de toute jeunesse et mes connaissances pourront palier a ce… désagrément de la chair. »
Il secoua la tête. « Votre fille m’a proposé la même chose.. »

D’un rapide mouvement, il planta sa dague dans le coté d’ériole qui tenta de lui assener un coup de katana en travers du corps. Ce fut le montant du lit a baldaquin qui se fendit en deux et tomba a terre. Sur le kimono de hanzo, une fine ligne rouge se dessinait comme soulignée a l’encre. Elle était manifestement plus rapide que ce qu’il avait connu dans le passé, il en convenait. Quelques passes d’armes sans résultat plus tard, les deux individus se regardaient encore. L’un et l’autre couvert de sueur dans une chambre ravagée ou tous les meubles avaient gardés des séquelles de leurs rapides affrontements. L’un regardant son coté d’où sourdait une tache noire qui allait en grandissant… l’autre regardant son bras gauche qu’il avait de plus en plus de mal a mouvoir et se maudissant de ne pas être entré dans cette chambre a la faveur de la nuit pour lui administrer un poison dans son sommeil.
« Hanzo San, vous semblez rapide, mais d’ici quelques minutes vous perdrez encore un peu de mobilité et il me sera possible à ce moment de me défaire de votre encombrante présence. »
« Dame Eriole, votre coté droit ne vous fait t’il pas souffrir ? La présence de sang de couleur noir indique que mon seul coup de dague vous a touché un point vital. Il ne faudra plus donc longtemps pour vous affaiblir. Si vous voulez vivre encore un peu, posez la main sur celui-ci et compressez la plaie, ce qui signifie que vous devrez lâcher cette arme. Si vous voulez partir dans un court laps de temps, ne faites rien et continuer de faire des mouvements larges de votre arme pour ouvrir la plaie. »

Dans un mouvement de haine, Eriole fonça sur hanzo qu’elle percuta de plein fouet les envoyant valdinguer dans un reste d’armoire. Elle se redressait en tenant sa lame verticale au corps d’hanzo quand celui-ci lui asséna un coup de pied qui la fait reculer et tomber a genoux.

Dans la tête d’hanzo, une voix qu’il avait déjà entendu bien longtemps auparavant, lorsqu’il avait mené un combat qu’il pensait avoir perdu dans l’arène de systéria. Une voix qui lui faisait palpiter le cœur, semblant animer le démon tatoué sur son pectoral gauche. « Va y ! Ne la laisse pas ! Tu m’as trop souvent oublié ces temps ci !! Abreuve moi comme tu le faisais avec les villageois ! Te souvient tu ? Les bûchers ! Les tortures ! Tu me délaisses et tu mériterais de mourir ! Mais je ne souhaite pas mourir avec toi ! Alors lève toi et tue la ! »

D’un bon il fut sur ses pieds, Ignorant la douleur de son épaule, il leva la dague et la planta sous la mâchoire d’ériole. Le combat était fini, toujours a genoux, elle terminait de se vider de ce sang qui avait provoqué sa mort en étant différent de celui de sa fille. En levant les yeux, il aperçu Léonie qui était entrée par la porte principale et elle s’adressa a lui.
« Elle savait qu’elle allait mourir ce soir, il n’y avait que quatre gardes dans la ferme. Cela me retire un peu de ma joie. Mais je vous remercie, je savais que je pouvais compter sur votre personne et je souhaite me reposer encore un peu plus sur vous à l’avenir. »
Abreuvée par le sang, la voix dans la tête de hanzo s’était tue. Il ne sus que dire et se mit a genoux pour pouvoir respirer plus aisément. Il posa la main sur son épaule qui lui lançait des décharges nerveuses et dit :
« Léonie, ma mie, partons d’ici. »

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La porte claqua et le ramena à la réalité. Devant lui se présentait le Chef de clan lui-même… Il était un temps ou cette chose ne se faisait pas et ou l’on ne pouvait le regarder dans les yeux. Il s’adresse a lui dès qu’il fut entré dans son bureau… Au diable cette tradition qui ne permet aux personnes de leurs véritables buts qu’après le premier verre de thé, décidément l’époque des traditions et des règles avait bel et bien disparu.

« Hattori San, je m’adresse a vous car j’ai besoin de vos services en tant que conseiller. »
« Je vous écoute, je n’avais pas compris cela dans votre courrier. »
« Non Hattori San, si vous avez reçu mon courrier avec le vrai pourquoi de votre venue ici, vous ne vous seriez pas empresser de venir a moi. »
« Bien.. »
« Il y a peu nous avons fait réserve de gardes et de recrues qui seront mon armée d’ici la décade prochaine. »
« Et vous souhaitez que… »
« Que vous les formiez a l’art du combat. »
« Bien je ne suis pas digne de former une école vous servant. »
« Vous êtes un fidèle guerrier. »
« Mais pas au point de mettre ma vie a votre service. »
« Qui donc l’est mieux que vous alors ? »
« Je ne puis accepter cet honneur. »
« Bien, vous passez a coté d’une opportunité que vous n’aurez plus jamais Hattori San. »
« Je le conçois et m’en excuse. »
« Vous pouvez quitter la pièce. Kyoshiro vous montrera le chemin de la sortie. »
« Je vous remercie encore de la faveur que vous m’avez faite. »

Il se dirigea a reculons vers la porte de sortie et vit Kyoshiro fait entrer Lyranos dans le bureau par une autre porte, lui il ne dirait pas non à une telle opportunité. Mais vivre auprès des soldats loin de celle qui occupait son vieux cœur lui était impossible. En sortant du château, Il pris la main de Léonie et se dirigèrent vers les étals ou ils commencèrent a faire un réserve de provisions pour le voyage du retour. Il ne lui faudrait surtout ne pas oublier du bambou, une jarre de riz et du matériel de calligraphie… Toki serait contente.

En achetant de quoi se restaurer, hanzo expliquait a Léonie qu’ils devaient aller vérifier si devant l’école d’armes de sei'jinn se trouvait une pierre dédiée au père de Toki.

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Kurugo : c’est un assistant de Kabuki (théâtre japonais) qui prend en charge les tâches de la bonne exécution d’une représentation : il change les accessoires de scène, apporte de l’eau aux acteurs, ou les aide à changer de costume. Il est vêtu de noir et est masqué afin d’être le moins visible possible sur scène (dont le fond est du même ton uni, les camouflant), puisqu’il ne fait pas partie de la pièce.

[écrit par Hanzo.]