Foutoir temporel

Foutoir temporel

Post by Mundus, près de Thaar - January 29, 2007 at 5:16 PM

Mundus était tranquillement assit à la taverne à discuter avec la jeune Kinaris Arildar, la future mariée du p’tit gars Systran. La jeune femme confiait au mage qu’elle avait été dans le passé, transformée en louve avec quelques connaissances. Au même moment, alors que Mundus voulait en savoir plus, le sol se mit à trembler. Un « Foutredieu ! » et un « bordel ! » jaillirent de la bouche du mage, plus par habitude qu’autre chose. Il eut à peine le temps de finir sa bière que plusieurs abominations apparurent dans la taverne. Plusieurs guerriers allèrent au front pour leur botter le train, heureusement pour lui car il n’avait aucun sort en tête depuis un bon bout de temps. Quant aux ingrédients… Il allait en chier l’intendant de la Confrérie !

Après plusieurs zigzags entre les tables pour éviter de se faire dévorer par les morceaux de chairs mobiles, après avoir tenté de les occire à coups de chaises de la taverne, Mundus fut soudain transporté dans le futur. C’est du moins l’impression qu’il eut, étant donné les nombreux récits qu’il avait glané de-ci de-là. Des murmures, des borborygmes inquiétants et surtout, l’obscurité ! On y voyait pas plus loin que dans une purée de pois. Plusieurs jurons et invectives plus tard, le mage fut brusquement rapatrié dans son époque. Un étrange liquide noir lui sortait du nez, qu’il s’empressa d’éponger avec un bout de sa vieille toge. Il eut à peine le temps de reprendre ses esprits qu’il fut de nouveau bringuebalé plusieurs années en avant. Cette fois-ci, il n’était plus seul…

- Bordel de merde ! Qu’est-ce que c’est que ce foutoir ?!

Plusieurs golems de chair – c’est du moins ce qu’il put en voir – apparurent de toute part. Sans sort, simplement aidé de son bâton, il ne fit pas long feu. Après avoir reçu quelques coups, il fit le mort, espérant que les golems allaient se désintéresser de lui. Grand bien lui en a prit, non seulement ils repartirent, mais Mundus eut droit une nouvelle fois à un voyage temporel. A la bonne époque cette fois-ci. Un seul hic : il restait des démons. Une nouvelle fois il se reprit plusieurs coups en pleine poire, ce qui l’assomma pendant plusieurs minutes. Quand il reprit ses esprits, il jura et traita les démons de tous les noms, ce qui ne leur plut pas : le vieux fut projeté dans les airs. Mundus essaya de redescendre et s’éclata contre le sol, se brisant une jambe.

La douleur, il connaissait bien. Ce n’était pas la première fois qu’il se pétait la jambe, il avait été chassé plusieurs fois au cours de sa retraite et s’était de nombreuses fois trop approché d’un bord peu accueillant. Cachant sa douleur au reste de la foule qui continuait à frapper les démons, il se remit l’os en place dans un crac et la douleur s’estompa légèrement quand la Marie, comme il l’appelle, lui lança un sort de soin. Il s’agrippa à la jeune femme pour se redresser et s’aida de son bourdon pour s’en faire une deuxième jambe viable. C’est alors que surgit un vers de terre géant accompagné d’une biche qui arborait le visage de Laëlia. Elle hurlait et ordonnait de viser la queue du vers. Mundus se tint à l’écart, jugeant qu’un vieux mage sans sort et avec une jambe cassée ne servirait pas à grand-chose…

Cependant, après plusieurs efforts infructueux des combattants, il eut une idée. Des archers criblaient la bête de leurs munitions sans que cela ne la gêne véritablement. Mundus clopina jusqu’à une flèche perdue et s’approche à l’arrière du vers en sautillant, aidé de son bâton. Il planta le bout acéré en plein dedans puis s’écarta aussi vite qu’il put. Ca avait marché ! La chose visqueuse fut touchée et finit par se décomposer après avoir craché un étrange coffre rouge. Laëlia, toujours sous forme de biche, réussit à récupérer le trésor in extremis à une recrue de la Confrérie qui s’enfonça étrangement dans le sol. Sur ce, elle disparut. Mundus jura : il détestait la téléportation. Se désintéressant de la scène, il rejoignit sur une jambe la Bibliothèque Pourpre où Laëlia avait de fortes chances de se trouver…

- Ah ah, je l’ai bien eu la saloperie ! On se méfie jamais des vieux, ça lui apprendra à c’te saleté !