Le cavalier à la traînée blanche
Post by Laelia Maërn, CP - March 7, 2007 at 8:48 PM
Partie 1 : Le retour
La nuit était tombée sur la cité de Systéria, la plongeant dans d'impénétrables ténèbres. Seuls quelques lampadaires aux flammes vascillantes, quelques lanternes ou torches ça et là et de petites bougies amenaient la lumière dans les rues.
Les chats se baladaients dans les ruelles, loin des chiens rôdant sur la place publique. Non loin de ces derniers, les mendiants dormaient à même le pavé des promenades, à proximité des statues et des fontaines. Dans quelques chaumières isolées, on pouvait apercevoir quelques ombres qui accomplissaient d'étranges dessins.
Dans ces chemins où le calme régnait en maître, rien ne semblait vouloir déranger la paisible existance de ces habitants du soir. Rien... excepté un faible babillement qui se fit ouïr lorsque la lune avait rejoint la position du zénith une demi-journée plus tôt.
Sous le regard endormi des gardes de l'Ordre postés au portail d'entrée, un cavalier traversa les grandes colonnes pour rejoindre le monde urbain Systérien, une fillette d'environ 1 an 3 mois dans les bras. D'une stature frêle et fragile, le cavalier n'en semblait pas moins à l'aise dans sa position, sur son cheval sans selle et sans bride, qui n'en était pas moins obéissant.
Certains mendiants se réveillèrent à son quiet passage. Une longue traînée de neige s'échappait des plis du large manteau du petit cavalier. Les plus imaginatifs se recroquevillèrent de peur en pensant que ce signe des contrées nordiques étaient des étincelles magiques et craignaient que ce mage ne s'en prenne à eux.
Une telle crainte existait en Systéria, surtout depuis le presque infâme relâchement de la Confrérie Pourpre au niveau de la sécurité magique. De partout, les rumeurs fusaient que cette dernière n'était plus à même de protéger les citoyens, et la magie était de plus en plsu considérée comme un vice.
Le cavalier continua sa tranquille avancée au travers des dédales de la cité. Berçant la fillette d'un bras agile, elle vint jusqu'aux grandes tours Pourpres déimitant leurs quartiers.
Là, le cavalier s'arrêta, et retirant le voile qui dissimulait son visage, on vit la Magistère Maërn, les cheveux blanchis par la glace qui n'avait pas encore fondu, entrer avec son visage sans expression et son air sérieux qu'on lui connaissait trop bien.
Au lieu de poursuivre son chemin, la Pourpre marmonna quelques paroles, et disparut dans une nuée d'étincelles bleues et dorées.