Un navire "Le Dremas" file au vent...

Un navire "Le Dremas" file au vent...

Post by Feu Hanzo, AdM - April 16, 2007 at 9:33 AM

Sous le roulis, le Dremas prenait le large, le ciel était bleu et Systéria s'éloignait lentement a l'horizon. Les dauphins, fidèles accompagnateurs des marins, sautaient a l'avant du bateau comme pour indiquer la direction la plus sûre aux voyageurs.

il n'avait fait ce voyage qu'a deux reprises depuis son arrivée il y a 5 ans sur l'île et bien des choses avaient changé. Debout a la proue du bateau, donnant ses ordres d'une voix autoritaire il regardait les vagues se briser devant lui en pensant a tous ceux qu'il avait croisé sur ces terres. Il pensait a Ame qui se sentirait bien seule pendant son voyage, il ne l'avait pas prévenue, prenant juste quelques affaires chez lui et prodiguant quelques caresses a Tetsuya, il ne serait pas de retour sur les terres de Systéria avant une année au moins.

Il serra le foulard de Ame contre son cou et se retourna vers un moussaillon qui frottait le pont. * « Omae gun'kan' suru »* Le moussaillon le regarda sans comprendre l'ordre bref qui ressemblait plus a une sonorité sifflante qu'a une parole. Hanzo mit quelques secondes pour comprendre qu'il avait parlé en langue de l'archipel Tsen, langue de son Pays.

*« Chassez le naturel.. Il revient au galop. » * Toujours sous l'oeil du mousse qui ne semblait pas comprendre ce que voulait son capitaine, il se dirigea vers la barre et hurla : *« Cap Sur les contrées de Tsen ! Il me tarde de revoir mon pays!! J'ai maintes choses a faire avant de revenir...» * Puis il revient vers le jeune mousse lui décocher un coup de pied qui le fit passer par dessus bord.

Le Dremas changea de cap et mis voile vers l'Ouest, le vent s'engouffrant dans celle ci les faisait claquer, emportant a son bord un capitaine déterminé que ses marins craignaient.


Post by Khayzane, Près de Shaelim - April 17, 2007 at 5:18 PM

*Juste avant de partir, on avait pu voir hanzo parlait avec une femme habiller en bleu. Tous avait pu reconnaitre la consule impériale, mais peu avait pu entendre leur discussion. Elle finit par lui serrer la main, et plusieurs servantes embarqua ensuite divers bagages, meubles, fourrures et plusieurs pierreries. Peu de gens était au courant de ce qui se tramait, et les questions allaient de bon train. *

-Moi je dis qu'a déménage... sa serait pas si pire.

- Bah quand même elle est utile et pas méchante, elle m'A déja payer a boire.

- Et moi, je dis que c'est à cause de son fiancé. Vous savez, le chef d'état major, sa l'Air qui serait partie... alors elle peu plus vivre et fou le camp ailleur.

- Bah fallait s'y attendre, c'est pas une femme mariable sa... elle est trop .. trop si tu voé s'Que j'Veux dire rire gras

- Si quelqu'un réussit a l'attacher un jour, j'y donne tout s'Que j'ai pour sur!

Et d'autre, plus avertit, disait des choses un peu plus sensé, mais ou se situais la vérité... peut-être un peu de tout .

-Peut-être qu'Elle va chercher les princes pour la cérémonie des prétendants?

Mais quoi qu'il ne soit, elle semblait partir avec beaucoup de bagage, et pour un long voyages semble-t-il. Mais tout ceux qui la conaissaient savaient très bien qu'elle détestait les voyages en bateaux, ce devait être important.

Khayzane était assise dans le fond de la cabine, le vert aux joues, et ne semblait guère apprécier la traversé, elle avait bien hâte que tout sa soit terminer. Sous les recommendation d'hanzo, elle sortit sur le pont pour prendre l'air un peu.


Post by Feu Hanzo, AdM - April 17, 2007 at 10:30 PM

Appuyé sur la rambarde, Il regardait les vagues se fendre quand il remarqua que Khayzanne était a ses cotés. Le teint vert elle regardait au loin comme si d'un coup l'archipel de T'sen allait apparaître sous une grande vague. Habillée d'un robe de haute couture, elle attirait l'attention des marins du « Dremas » soit par sa beauté soit par son allure et son teint verdâtre.

Hanzo était descendu a la cale et pensait ne pas pouvoir se déplacer dans le navire car tout était occupé par des malles de vêtements sur lesquelles les dames de compagnies de Khay étaient assises. Il pesta contre les dames de compagnie qui tentaient les matelots et qui étaient la cause de la mort de deux d'entre eux. L'un avait bousculé l'autre et l'avait tomber des cordages sur le pont situé quinze mètres en contrebas, L'ex-consul avait jetté le fautif a la mer accroché a une barrique de rhum, cela donnerait un exemple aux autres et cela semblait pour l'instant fonctionner.

Son regard fut attiré par la dame a ses cotés qui fixait l'horizon et ne tenant plus il décida de lui faire part de ses intentions, il fouilla dans la poche de son pantalon et lui tendit un document.
« Voici ce que je compte envoyer aux Ori'jun. Qu'en pensez vous ? »

Il la regarda et masqua un sourire, elle n'avait vraisemblablement le pied marin et elle en avait encore pour 3 lunes de voyage. Ils descendirent dans la cale ou le cuistot leur avait préparé un succulent repas et comble du délice un vin Brégunien du Chemin des Lys, cuvée 1352 de la Deuxième Ere mais Khay ne semblait pas avoir grand appétit, elle rangea la lettre dans son corsage sans la lire et fixa son assiette ou le cuistot leur servit un demi- poulpe noir.


Post by Khayzane, Près de Shaelim - April 18, 2007 at 4:02 AM

Khayzane regardait le poulpe noir dans son assiette, elle n'avait pas l'habitude d'être dédaigneuse, mais cette fois-ci, sont teint vert était devenue blanc. Prise de haut le cœur, elle sortit rapidement à l'Extérieur pour vomir tout ce qu'elle avait dans l'estomac, c'est à dire, pas grand chose.

Après s'être gargarisé la bouche un peu, elle redescendit porter compagnie à Hanzo. Elle était lasse de ses voyages, ce n'était pourtant pas la première qu'elle le faisait. Cette fois-ci pourtant, tout lui semblait moins long et moins pénible. Hanzo lui était d'agréable compagnie, c'était beaucoup différent des autres voyages ou elle ne faisait qu'être malade et s'ennuyer.

Un peu plus tôt dans la journée, Khayzanne avait obligé ses dames de compagnies à porter des vêtements moins saillant, pour éviter de déranger les matelots. Elle même avait revêtit quelque chose de plus simple et moins grandiose. Elle garderait ses vêtements de haute couture pour l'Arrivée à Tsen, elle se devait de bien représenter l'Impératrice une fois sur place.

Plus que deux jours avant l'Arrivée à l'Archipel, les jours semblaient si courts. Elle aurait apprécié que ce voyage soit plus long, malgré son mal du transport.

Plusieurs rumeurs courraient sur le pont. Certaines sur les dames de compagnies qui trouvaient diverse manière de se divertir une fois la nuit arriver. Sur les parties de poker qui se déroulait une fois le consul endormie, ou encore, sur les fréquentations de la consule impériale. Autant sur le navire qu'en Systéria, elle était un grand sujet de discussions. Certains allait même la cataloguer de p*****, d'autre y allais plus gentiment en la traitant de libertine, et quelques uns, qui n'aurait surement pas refusé de l'Avoir dans son lit, disait que tout sa n'était que rumeur, ce n'était pas du tout son genre. Mais plusieurs affirmait qu'elle avait le sang chaud, et cela n'était pas du à sa provenance désertique. Mais quel était la part de vérité dans cela. Khay les avait entendue, en avait parlé un peu avec Hanzo... mais pour être franche, elle en avait que faire des rumeurs... elle en avait eu son lots, et ne vivait que pour elle.

Plus que deux jours...


Post by Feu Hanzo, AdM - April 18, 2007 at 10:47 AM

Souriant a ces dames de compagnies sanglées dans des tenues qui semblaient trop austères, il posa le regard sur certains marins qui discutaient près du mat d'artimon, d'un pas leste il passa les quelques marches qui le séparait du pont inférieur, Torse et pieds nus tout comme eux, il vint se meler au groupe ou toutes conversations cesserent. Il s'interessa et interroga le chef de pont :

" Que se passe t'il ici Monsieur Gorden ?"
*" Euh.. rien capitaine !" *

*" Tiens Tiens Gorden.. vous cachez des choses a votre capitaine ? envie de prendre ma place ?" *
*" Non.. Capitaine Non... Non Jamais..." *

*" Vous savez que votre capitaine peut parfois..." *
Le chef de pont ne répondit pas.
" Dites moi alors... "
*" Nos hommes ... ils ne sont pas satisfaits de leur condition. C'est un peu comme si vous, vous mangiez un roti devant des chiens affamés tous les soirs en leur refusant les os." *

Le capitaine sourit et les regarda tous un a un dans les yeux.
*" Prenez patience matelots, dans une journée maintenant, nous poserons le pied sur l'archipel T'sen." *

Il pouvait sentir la tension dans ses marins et était étonné qu'aucune rixe n'ai eu lieu mis a part la chute mortelle d'un matelot. Une fois descendu dans "Le Dremas" l'atmosphère changeait du tout au tout, malgré l'odeur de sel et de bois gonflé par l'eau, une odeur de parfum à la vanille titillait le nez et vous guidait a la chambrée de Khayzanne. Comme depuis quelques jours maintenant, il aimait a passer dans cette chambrée pour y passer la soirée assis dans un fauteuil a discuter de l'avenir de Systéria et manifestement cela alimentait les rumeurs du pont.

Dans une journée, les marins seront moins tendus, l'archipel regorge de plaisirs divers, la terre sombre de l'archipel apparaissait a l'horizon plus qu'une journée avant de poser le pied sur sa terre natale.


Post by Khayzane, Près de Shaelim - April 18, 2007 at 5:28 PM

*Khayzane restait a présent sur le pont à présent, elle savait les terres de l'Archipel toute proche. Elle ne tenait plus en place. *

-TERRE TERRE, criait le matelot en haut au mât.

L'excitation se fesait sentir dans tout le bateau, Khayzanne ordonna au dame de cmpagnie d'aller se changer, de préparer les choses et de voir à ce que ses vêtements soit prêt. Même les chaussures qu'elle détestait tant porter.

Elle tournait en rond, semblant énervé par je ne sais quoi. D'ici quelques heures elle aurait mis pied sur l'Archipel, serait en demeure royal et ferais par au Roi de la cérémonie des princes. Elle embrassa rapidement Hanzo sur la joue avant d'Entrer dans sa cabine, pour sur, la plus belle et la mieux amménager de tout le navire.

De là, les dames de compagnie commencère a la farder parcimaunieusement, a peine pour dire que son teint verdâtre était cacher. Elle ne pouvait se permettre d'Avoir mauvaise mine au palais royal. Elle fut attifer de ses plus belles toilettes et de ses plus beau bijoux. Une de ses dames osa même lui demander de changer sa bague de rubis qu'elle ne quittait jamais.

Elle ne semblait pas de très bonne humeur, et le mot se passa rapidement entre les dames de compagnies et les matelots. Khayzanne fulminait d'un rien quand elle était stresé, il fallait éviter de la contrarié. Plusieurs se demandait comme une femme d'ordinaire si joviale et entendue pouvait devenir aussi froide et rêche. C'était un véritable secret, surement seul les dieux pourrait le dire... voir des anciens amants...

Pour ceux qui connaissait un peu son histoire, il savait qu'elle n'avait pas eu la vie très facile. Et elle était presque chanceuse de pouvoir passer par dessus cela sans être plus désagréable que cela. Une enfant qui n'était pas la bienvenue et qui se l'Ai toujours fait dire, ne peux faire plus tard une adulte épanouie et normal. Mais Khayzane était si mystérieuse, autant sur son passé que sur son présent... on savait ce qu'elle voulait montrer. Certain pensais qu'elle était un livre ouvert tellement elle était expressif et bavarde... mais peu se doutais de tout les secrets qu'elle cachait précieusement dans son for intérieur.

Plus que quelques heures avant l'Arrivée a Tsen. L'Excitation se fesait sentir sur le bateau.


Post by Feu Hanzo, AdM - April 18, 2007 at 5:39 PM

Le temps était brumeux lorsque le Dremas arriva au port. Manifestement, Systéria avait bonne presse depuis quelques temps auprès des citoyens de l'archipel, des hommes regardaient avec intêret l'équipage de celui ci comme pour jauger leur niveau d'éducation. Khayzanne eu droit a des regards appuyés qui pourtant n'était pas la manière de faire de habitants mais elle attirait l'attention, c'était certain.

Hanzo fut le premier à descendre sur le pont et a respirer l'air de sa contrée, la barbe longue et le teint tanné par le soleil, il ressemblait a ses marins du pays suivit de près par la consul impériale. il jeta un coup d'oeil circulaire et fut heureux de voir que peu de choses avaient changés depuis sa visite avec Léonie. Se dirigeant vers les échoppes, il sourit en voyant les tissus typiques de T'sen, des kimonos aux couleurs chamarrées, des lames munies de sigle des plus grand forgerons de l'archipel ainsi que des armures semblant contenir des démons tellement leur silhouette était impressionnante.

Il pris les pièces d'or qui lui restaient et les fit convertir en pierres précieuses, il lui faudrait s'habiller normalement, enfin pas a la mode systérienne, afin de ne pas passer pour un étranger sur ses propres terres. Pendant que ses marins s'affairaient sur « le Dremas » pour le mettre a Quai pour quelques moments, Accompagné de la consule, Hanzo se mit en route dans les ruelles étroites de la capitale. Il lui avait fallut une bonne quinzaine de jours de traversée, il lui en faudrait peut être autant pour se faire connaître auprès de la famille Ori'Jun, il disposait d'un atout de taille, Khayzanne. Le protocole était la, ici pas question de réagir sur un coup de tête comme il l'avait fait au dernier conseil de guilde sur Systéria, cela aurait pour seul effet la construction d'un mur d'indifférence autour de sa personne et de l'impératrice en les traitant de sauvages.

Entrant dans une boutique, il salua poliment le propriétaire et lui expliqua le but de sa venue. Essayant des kimonos par dizaines, il fut bien heureux de trouver ce qu'il lui fallait : Un kimono bleu nuit, une paire de tongs, un voile pour le visage de la même couleur pour Ame ainsi que différentes petites babioles.

Lorsqu'il sortirent, ils se noyèrent dans la foule lorsque une personne vint effrontément bousculer Hanzo. Masquée sous son éventail finement travaillé. On pouvait remarqué que la dame, finement ciselé, à l'allure filiforme, n'était pas de sang pur. A son teint grisâtre, ses multiples tatouages aux avant bras ainsi qu'aux jambes ne pouvaient tromper personne. Celle qui jadis avait foulé les terres de Systéria était revenue en ses terres natale.

Les yeux profonds et noirs comme ceux d'Enyde-Ma se posèrent sur l'homme sans le reconnaître. Il était de loin beaucoup plus jeune que la dernière fois qu'elle ne l'avait vu. Sans être rustre, elle se tint devant lui, la tête haute et digne. Deux pré-adolescents à ses cotés. L'une étant la copie conforme de sa mère, l'autre, aux cheveux de neige plus costaud, rappelant les hommes nordiques. Les mains de Toki, tatoués d'écritures dans la langue des elfes noirs, ne pourraient tromper son vieil ami, qui lui, à son contraire, avait tant changé.

Il fallu un temps, une adaptation, un combat de regard avant que l'un d'eux ne prenne parole, quelques citoyens, le souffle coupé, s'éloignèrent de la boutique. Après tout, la dame avait toujours sût se faire remarquer. Que ce soit par son redoutable charisme ou bien sa générosité... démesurée.

Au contraire de la grande et froide subtilité de la dame, lorsque son ami d'antan vint à lui rappeler qui il était, toute barrière tomba, et s'empressa de se faire pardonner en invitant lui et sa grande amie Khayzane en un dîner en la demeure Yu. Un mot fut même échangé *« Une promesse est un promesse. » *


Post by Khayzane, Près de Shaelim - April 18, 2007 at 5:57 PM

Khayzane ne pouvait qu'Attirer l’attention dans ses toilettes Systériennes, tellement différente de celles de Tsen.

Mais qu'elle n'eu pas été sa surprise quand ils rencontrèrent toki, Yuri et Elrog. Elle était folle de joie et la serra inévitablement dans ses bras. On n'aurait pas crue que la froide Systérienne présente en Khayzanne a se moment pouvait être autant démonstrative en publique.

Plusieurs propos fur échangé. Certain banal d'Autre moins. Khayzane accepta sans attendre l'invitation de son amie, mais elle devait avant tout se rendre au palais. Elle s'Excusa auprès d'Hanzo et de Toki, et se dirigea par la suite pour annoncer son arrivé aux princes. Ce qu'elle ne tarda pas de faire. Il aurait été extrêmement impoli de sa part de rester en ville tandis que sont rang en exigeais un peu plus de sa part.

Elle alla donc au palais, en compagnie de deux dames de compagnie et deux gardes du corps. Elle ne savait pas pourquoi tant de précaution, mais elle se devait d'Affirmer son rang dans cette société qui n'était pas la sienne. Une fois les présentations, les cadeaux échangés au prince, les remerciements et tout le protocole qui allait avec, elle pu se retirer un peu dans les appartements prévue pour elle au palais. Elle demanda aussitôt une couturière et un accessoiriste pour la munir d'une garde robe digne de l'Archipel, pour faire honneur à ses hôtes.

C'est ainsi qu'elle fut rapidement habiller de kimonos de hautes qualité, hobi de soie chatoyante et des meilleur getta qui puisse être trouvé à l'Arhcipel. On lui présenta une panoplie d'éventaille de toute les couleurs, tous plus beau les un que les autres, en choisis quelques un et pris celui qui s'Agenssait le mieux avec sa tenue.

Après avoir fait un bref somme, pris le repas en compagnie de ses altesses, discuté de plusieurs choses concernant Systéria et l'Impératrice, de la cérémonie a venir et de toute les choses ennuyante et protocolaire, Khayzanne pu enfin se retirer, et aller rejoindre ses amis à la demeure Yu, et cela, non sans un certain soulagement. Khayzane n'était pas habituer aux mondanités, même si, en la regardant, cela semblait être inné. Tout cela l'ennuyait énormément, mais ne pouvait néanmoins s'y soustraire.


Post by Feu Hanzo, AdM - April 18, 2007 at 6:16 PM

Assis en position seiza devant un bol d'alcool de riz, Hanzo détaillait son amie de bas en haut et tentait de voir ce qu'il y avait de changé en elle depuis tant d'années mais elle semblait fixée a travers le temps, ils discutèrent du bon vieux temps et se renseigna sur la santé des enfants de dame Yu. La pièce d'un ensemble de gris était dénudée et seul le bruit d'un bout de bambou remplit par un filet d'eau se déversant dans un bassin dans le jardin était audible, un calme absolu sans rapport aucun avec la ville de systéria.

Un coup de vent se leva emportant des pétales de cerisiers avec lui qui virent se déposer a l'entrée de la pièce comme si une force invisible écartait tout ce qui était non désirable a l'extérieur du domicile. La porte coulissante de la maison laissait entre la douce odeur d'un jardin en fleur et les cloisons en papier blanc réverbéraient les lumières des lanternes dessinant deux ombres géantes penchées l'une vers l'autre. Une suivante en kimono noir de jais annonça l'arrivée de Khayzanne et ils cessèrent de parler de systéria, de leurs amis, des autres, pour se consacrer a l'arrivée de Khay dans l'archipel T'sen. Elle venait d'un rendez vous avec les dirigeants et Hanzo s'en voulait de ne pas l'avoir accompagné pour vérifier que toutes les traditions avaient étés suivies lors du rituel de présentation.

Une fois Khay assise, l'on sortit une jarre de saké et l'on causa plus gaiement.


Post by Yuri Minh Yu, AdC - April 18, 2007 at 6:59 PM

En suivant la tradition, les enfants allèrent se mettre au lit sans discuter. L'hôtesse vint allumer ses plus beaux cierges, les lanternes exotiques où une exquise fleur noir était brodée. La décoration de la demeure était austère, propre et ordonnée. A en voir la décoration, on devinait que l'alchimiste vivait richement, sans manquer de quoi que ce soit, pas même de luxe.

Dans des gestes vifs, bien qu'emplis de douceur, elle remplit avec générosité les gobelets de ses invités. Si de son physique, elle n'avait en rien changé, elle avait néanmoins repris les modes de l'archipel. Une coiffure remontée. Les longs cheveux noirs étaient retenus par une multitudes de broches d'où pendaient des ornements de pierres précieuses et des rubans de soie. Le visage peint aux couleurs de la saison ne faisait qu'accentuer les ténèbres de son regard. Pétillant pour l'occasion.

Deux Katanas particuliers étaient accrochés à un pan de mur. L'un en devas, portant la marque du très reconnu Lidenbrock, l'autre en pyrolithe, qui projetait par lui même une lumière chaleureuse. Un plan de bambous ornemental était posé dans un pot de terre cuite finement peint près de l'endroit où elle avait invité Khayzane à s'installer, un présent, ils le devinèrent sans doute.

La soirée s'enquit de discutions animées, certaines qui ne quitterait jamais les murs de la demeure Yu, d'autres qui s'emporteraient dans les rumeurs, peut-être même jusqu'à Systéria.


Post by Feu Hanzo, AdM - April 19, 2007 at 10:51 AM

Le jour venait de poindre lorsque « Le Dremas » rentra au port de l'archipel, à son bord quelques marins qui venaient d'essayer les réparations faites au bateau qui manifestement était réparé et pouvait reprendre la mer à destination de Systéria d'ici peu. Les brumes du matin semblaient vouloir s'accrocher au piliers du port, comme des bras qui ne peuvent quitter leur bien aimée et qui s'obstinent a lui faire signe alors qu'elle est déjà hors de vue depuis longtemps.

Dans la cabine, réveillé par le bruit de la foule et le remugle des vagues frappant les quais en pierre du port, Hanzo se réveilla, assis sur le lit il se frotta les yeux et se massa les tempes en soufflant. Son gosier sec du rhum dont il avait abusé dans la soirée et un mal de tête naissant.

Torse nu, il se leva puis fit quelques pas avant de faire machine arrière et de replacer le drap sur celle qui avait partagé sa couche en cette nuit, son regard fixé sur les courbes de son corps avec sur le visage un léger sourire attendrit.

«Dormez bien mon Amie.»

Montant sur le pont presque en courant il distribua les ordres aux marins qui manoeuvraient.

Il ne put s'empêcher de penser qu'en pleine mer, il utilisait les mêmes termes que le chancelier. Bientôt il se mettrait a réclamer du boudin des rognons, alors que sur son visage était fixé un masque de sévérité, intérieurement il souriait. En moins de temps que prévu, « Le Dremas » fut mis a quai et l'on descendit la passerelle pour faire amener les marchandises, des tonneaux d'eau furent embarqués, plusieurs animaux que l'on abattrait en fonction des besoins sur le bateau, des épices, des tissus, d'ici peu les cales seraient combles.

Le regard de Monsieur Gorden le chef de pont se posa sur les épaules du capitaine et un sourire lui éclaira le visage, manifestement le capitaine était un homme comme les autres malgré son abus d'autorité, malgré ses belles paroles et ses soi-disant principes, malgré tout cela il était comme tous ses marins, un chien attiré par un os. Mais lui n'avait pas eu l'os, il avait eu le rôti.. les traces de griffes rouges déformant son dos tatoué en témoignaient et cela allait manifestement rendre le voyage du retour difficile.

Il fut tiré de sa douce rêverie par la voix du capitaine.

Courant sur le navire, les marins s'affairaient dur pour pouvoir reprendre la mer dans la journée de demain, certains passaient leur temps sur l'archipel en oisiveté et en luxure d'autres pensaient a leur famille restée au pays. L'arrivée de la consule impériale sur le pont ne passa pas inaperçue, ni le regard que le capitaine lui avait lancé en entendant sa voix derrière lui. La consul attirait l'attention, par sa personne, par les rumeurs qu'elle transportait ou elle allait... Manifestement les rumeurs étaient loin de s'être taries en ce lointain archipel


Post by Khayzane, Près de Shaelim - April 19, 2007 at 5:20 PM

Khayzanne se retourna dans le lit une fois qu’Hanzo remonta la couverture sur elle. Elle alla glisser un moment le bout de ses doigts sur le dessus de sa main, un mince sourire aux lèvres, puis se laissa à nouveau bercer par Morphée, ne pouvant pas lutter contre le sommeil qui l’appelait inévitablement. Elle se remémora un bref instant sa soirée avec Hanzo. Elle était habituer pour sa part au rhum, et cela ne l’avait guère déranger, mais Hanzo, après trois verre bu plutôt rapidement, était dans un état second. Ou bien essayait-il de le faire croire? Un léger doute pesait dans son esprit et elle se posa la question qu’un bref instant. À quoi bon se torturer avec une question qui, de toute manière, elle ne pourrait jamais répondre d’elle-même.

Après avoir paressé un moment dans son lit, elle se décida enfin à se lever. Elle était encore habiller de la veille, seul son bustier était détacher. Elle se défit de ses vêtements sans plus, les jetant dans un coin comme a son habitude. Elle ouvra sa porte avec pour seul vêtements ses sous-vêtements et demanda a un matelot qui passait d’aller chercher deux de ses dames de compagnies. Le matelot était bouche bée et éberluée. La consule… nue devant lui, il devait surement rêver. Il ne pouvait faire un geste, comme si une force inconnue le tenait sur place.

-Aller qu’est-ce que vous attendez? Que j’en avertisse vôtre capitaine?

*Khayzanne retourna un moment dans sa cabine pour prendre son peignoir et l’enfila avant de revenir au matelot. *

-Bon aller… plus vite que ça, je n’ai pas toute la journée à perdre.

*Il n’en fallut pas plus au matelot pour qu’il se dirige presque au pas de course dans la cabine ou logeait les dame de compagnie de la Consule. Khayzanne pour sa part se retourna dans sa cabine dans l’attente de ses compagnes. Une fois habillée et coiffée, elle se décida enfin à sortir de sa cabine pour rejoindre Hanzo et les matelots. Habillé de vêtement de T’sen, elle faisait inévitablement sensation, avec les accessoires dans ses cheveux et son éventail plus que sublime, elle ne pouvait qu’attirer l’attention des gens autour d’elle. *`

-Bonjour cher Capitaine. Et bonjour à vous Monsieur Gorden. *Le tout avec une révérence polie et presque parfaite. * Comment allez-vous en se jour radieux mes chers amis?

*Il est évidant que comme toujours, elle emmenait son lot de racontars. Qu’Hanzo ai passé la nuit dans sa cabine ne devait surement pas aider à tarir les rumeurs, mais Khayzanne adorait qu’on parle d’elle, qu’elle soit le centre du sujet. Il arrivait bien sur, que parfois, elle se sente lasse, mais en général, elle aimait bien qu’on parle d’elle, et sur le bateau, c’était flagrant. *

-Oula mon ami, cela doit vous être douloureux, ou êtes vous donc passer pour avoir de tel blessure au dos. *Khayzanne s’approcha d’Hanzo et passa l bout des doigts sur les traces des griffes ornant son dos. * Je vous donnerai un onguent qui fait des miracles pour se genre de blessure, d’ici deux lunes on y verra que du feu je vous le promets.

Et vous Messire Gorden, * Elle enjoignit les mots avec les gestes, descendant du navire pour tendre sa main à baiser par l’homme qui se tenait devant elle * Vôtre femme se porte bien? Le port est bien calme aujourd’hui. Vos sages aurait-ils prédit une tempête qui nous ai inconnue?

-Bien sur que non ma chère Consule, vous en auriez été avertit sur le champ si tel était le cas. Nous n’oserions pour rien au monde mettre votre vie en danger.

-J’ose l’espérer mon ami. Bon, Messieurs, je dois terminer le traiter avec le Prince, et quelque babioles avant que l’on puisse quitter le port. Je dormirai au palais ce soir Messire Hattori, n’hésitez pas a venir m’y voir si vous avez quelques interrogation que ce soit. Nous levons l’ancre dans deux lunes c’Est bien cela?


Post by Feu Hanzo, AdM - April 19, 2007 at 6:29 PM

Hanzo sourit a Khayzanne et hocha la tête a la proposition qu'elle lui avait faite pour l'onguent, se tournant vers le chef de pont il lui dit :
« Monsieur Gorden, je pense que vous pourrez me trouver quelques menuisiers d'ici ainsi que quelques matelots. »
« Oui capitaine, j'en ai déjà sélectionné quelques uns qui sont déjà a bord mais il me manque un menuisier au cas ou une voie d'eau s'ouvrirait dans la coque. »

Tout en parlant, ils descendirent sur le quai et commencèrent a marcher le long du « Dremas »
*« Ce n'est pas difficile, des menuisiers sont ici par centaine, il suffit de se baisser pour les ramasser. » *

Il venait de terminer sa phrase qu'une personne d'une vingtaine d'années vint rouler contre ses jambes, d'un bon rapide de coté il l'évita fusillant du regard le marin qui avait repoussé cet homme dans ses jambes murmurant dans ses dents des insultes il tendit la main vers l'homme au sol, un jeune gaillard dont la toge était remplie de copeaux de bois.

« Que vous disais je Monsieur Gorden ? Il suffit de se baisser. » Puis s'adressant au menuisier *« Vous êtes menuisier en bâtiments marins ? » *

Le jeune homme lui répondis d'un voie plus claire.
« Je suis même le meilleur. »
« Je vous le souhaite, vous embarquez sur « Le Dremas » »

Se tournant vers khayzanne, il lui pris la main, lui déposa un baiser et lui dit :
*« L'on vous dirait habiter T'sen depuis toujours, je m'occupe des dernières affaires et Nous nous retrouverons dans deux jours pour repartir en destination de systéria. Si mon aide peut vous être utile au palais, faites moi quérir. » *
Il repris sa tournée d'inspection sous le soleil ardent qui avait dissipé les brumes vérifiant l'état des cordes toujours torse et pieds nus parmis ses matelots.


Post by Feu Hanzo, AdM - April 20, 2007 at 9:09 AM

Terminant les derniers aménagements du navire pour son départ, Le capitaine fut étonné de voir encore des paquets devant sa porte. Il descendit dans la cale et pris possession de ses appartements, chose qu'il n'avait plus faite depuis quelques nuits déjà entrant les paquets et les poussant du pied comme a l'accoutume.

Un grand coffret de la taille d'un nain ou d'un homme assis, attira son attention, des idéogrammes indiquant une destination étaient indiqués sur le bois de celui ci mais l'encre s'était dissoute et rendait la lecture impossible. Il passa la main sur le bois et une écharde entra dans sa main.. D'un geste bref il retira la main du coffret mais une goutte de sang perla sur le bout de son doigt et se glissa dans l'interstice de deux planches comme aspirée. Comme pris de panique il ouvrit en grand la porte de sa cale en demandant qui venait de faire monter ce paquet a bord, mais personne ne put lui répondre, des personnes avaient fait amener cette armure durant une de ses absences pour visiter son amie dame Toki, les marins pensant qu'il s'agissait d'une commande de leur capitaine avaient chargé cela a bord du « Dremas ». Le capitaine hurla sur les marins qui avaient laissé monter ces personnes a bord mais ils le regardaient sans comprendre.

« Qui a laissé ces colis devant ma cabine ? »
« C'est un homme, on aurait dit un moine qui a dit que vous aviez oublié quelque chose. Alors on l'a laissé monter a bord, il semblait porter une lourde caisse sur le dos... »
Hanzo soupira. La crainte qu'il inspirait a ses marins l'avait perdu, ils auraient du refuser l'accès a cet homme. Mais cela n'aurait rien changé... Tout au plus il aurait gagné un peu de temps.

Presque en courant, il redescendit dans la cale et il ouvrit le coffret de bois, intercalant une lame entre chaque planche de bois, faisant voler des esquilles, des copeaux. Mais il savait ce qu'il allait y trouver, une chose qu'il ne souhaitait pas voir, posée sur un mannequin de bois, une amure complète qui semblait être entre le corail et la pierre de lave, entre le rouge et le noir, il ne désirait pas cette armure, il ne la désirait pas mais il n'en avait pas toujours été ainsi, elle était synonyme de beaucoup trop de choses pour lui de force de vigueur mais aussi de sang et de sueur. Il l'avait trouvée dans une chambre secrète il y a des cela des années lors de la mise a sac d'un château... mais cela était il y avait très longtemps.

Hanzo fut pris d'un étourdissement mais il passa vite, laissant place a une voix lugubre dans sa tête. « Je t'ai retrouvé, cela fait des années que je te cherchais. » Hanzo regarda la boite et l'armure, il aurait pu la reconnaitre entre mille autres. Pourquoi n'avait t'il pas levé l'ancre avant ? Pourquoi avait t'il attendu une journée de plus ? Il aurait pu..

Les deux mains sur la tête, Profitant du fait que Khayzanne dormait au palais, il noya son désespoir dans le rhum, cette fois il lui fallut une bouteille et demi pour perdre conscience. A son réveil, l'armure trônait toujours au milieu de la pièce remplie de copeaux et de paille et le soleil était levé, Il se leva et donna les derniers ordres afin de préparer « Le Dremas. » a prendre la mer dès que Khayzanne serait montée a bord.


Post by Yuri Minh Yu, AdC - April 20, 2007 at 3:26 PM

Cependant, celle qui arriva la première n'était pas la Consule. D'ordinaire toujours entourée de ses deux enfants, maintenant grands, elle était seule. Elle portait un kimono blanc, qui venait accentuer son teint grisâtre. Il était finement brodé d'orchidées rouges. Les cheveux bien coiffés, remontés avec deux longues pinces de bois laissaient retomber des breloques d'un rouge vif, on aurait pu croire à des rubis d'une bonne taille, ou peut-être étais-ce des pierres-de-sang.

D'un regard, sans prendre la parole, elle signifia à un matelot qu'elle montait à bord. Malgré sa taille peu imposante, il ne pu s'imposer entre elle et le navire. Qu'il soit impressionné, charmé ou mentalement manipulé. La troisième option restait la plus plausible. Dans ses mains, elle portait un paquet finement ouvragé. Un coffret, dirait-on plus. Il avait été plaqué en différentes sortes de bois par un artisan plus que doué. Avec l'allure d'un coffre à bijoux, on pu douter de son contenu de par l'allure étrange qu'émanait Toki.

Une longue minute de silence naquit sur le navire. Chose qui, dans un endroit tel que celui-ci était bien rare, surtout lorsque le capitaine n'était pas sur le pont. La belle aimait beaucoup ce silence qu'elle imposait aux autres. Se faisant remarquer de la sorte, on ne saurait si elle était crainte ou bien mysticisme. Elle dû toutefois briser ce silence pour aller s'adresser à l'homme qu'elle cru au plus haut rang sur le pont. Le sous-capitaine, sans doutes.

"Watashi ketsubou tame hiroimono Hanzo"

L'homme resta planté devant elle durant une autre longue minute. Peut-être était-il en train de débattre avec son esprit si il devait demander traduction ou bien aller quérir directement le capitaine, puisque c'était le seul mot qu'il avait réussi à comprendre. Mais lorsque l'alchimiste lui offrit un délicat sourire, il n'eut plus à se demander, de peur de paraître ignorant, il partit directement déranger le capitaine Hattori.

Pendant le temps d'attente, la dame Yu. Veuve, qu'on disait dans la ville principale, elle vint accoster ses mains sur la rembarde du navire, le vent qui détacha quelques mèches folles de sa coiffure qu'un peu trop parfaite laissait sa silhouette danser dans le tissus riche et léger de son kimono.


Post by Feu Hanzo, AdM - April 20, 2007 at 3:44 PM

Il fut tiré de son assoupissement artificiel par un bruit de bois qui craquait. D'un coup il roula sur le coté et se mis en garde devant la boite de bois mais l'armure était toujours au même endroit, il réalisa plus tard que c'était un matelot qui frappait a sa porte, il lui ouvrit.

Quelques minutes plus tard, les traits tirés, le capitaine sortit à la suite de son chef de pont dans l'aveuglante lumière, les yeux plissés, il se dirigea vers la forme blanche qui se tenait au bastingage. Il fallut quelques dizaines de secondes à sa vue pour lui permettre de voir sa très chère amie, les cheveux au vent qui regardait la mer au loin, plus belle encore qu'elle ne l'était lorsqu'il l'avait connu en Systéria. Le poids des évènements qui venaient de se produire venait de s'envoler loin de son esprit.

« Ohayoo gozaimasu. Doo itashimashite gunkan » Lui dit t'il en lui offrant un sourire et une salutation digne d'une princesse.


Post by Yuri Minh Yu, AdC - April 20, 2007 at 4:09 PM

Un sourire franc, comme très peu souvent on pouvait en voir sur son visage, elle vint, étrange petit boîtier en mains, saluer l'Homme dans une révérence digne. Puis se défaisant des formalitées, elle vient lui faire une généreuse accolade, passant bras sous les siens pour une étreinte juste suffisemment longue pour ne pas faire chanter les rumeurs. Toki prit ensuite un moment pour bien regarder l'homme qui se présentait devant elle, pour mieux se souvenir de lui dans sa forme actuelle. Un sourire presqu'amusée en voyant quelques marques de griffes encore visibles.

Je vous ai ramené un présent. Je crois que vous vous plairez à trouver la solution pour défaire le boîtier. Je l'ai fait piéger exprès pour que vous mettiez du temps à découvrir ce qui s'y trouve.

Dans un geste familier, elle lui remit le dit boîtier. Aucun son ne pouvait être entendu, aussi fort qu'il pouvait être secoué. On devinait qu'elle avait dû prendre bien du plaisir à rembourrer le paquet.

Puis, j'ai fait faire un tableau des enfants. Puissiez vous le remettre à leur père, sur son lit de mort.

Toki sortit le tableau de Yuri et d'Elrog d'une de ses manches. La toile était bien roulée dans un coffret banal, de forme allongée, en bois.

Enfin, j'ai cru bon envoyer la recette du remède de la maladie qui a sévit il y a quelques années à Systéria. Si ça peut être d'une quelconque aide, la voilà.

Le parchemin lui fut remis, en dernier.

Le reste des discutions jaillirent dans la langue de Tsen, dont la plupart des matelots ignoraient les significations. Les quelques uns qui avaient été engagés de l'archipel purent rougir sous les termes presque vulgaires et osés qu'utilisait la dame envers son vieil ami. Après tout, ces deux là ne s'étaient à peu près jamais rien caché.

Ce fut dans un baiser presque cérémonial qu'elle se décida enfin à partir. Qui sait quand serait la prochaine fois qu'elle verrait ses précieux amis. Une autre fois, sans doute, mais maintenant, ils savaient où lui écrire. Ainsi, elle s'effaça dans la foule, aussi subitement qu'elle n'était apparue.


Post by Feu Hanzo, AdM - April 20, 2007 at 4:24 PM

Les bras chargés de paquets, il regarda la dame descendre du pont et se fondre dans la foule. De longues années les séparaient maintenant de leurs projets communs, de longues discussions... Hanzo sourit en regardant le coffret qui lui avait été remis, cela lui promettait de belles soirées remplies de réflexion mais Toki avait toujours aimé que la persévérance paye, le contenu serait donc à la hauteur.

Certains des matelots de T'sen encore choqués par la crudité du langage de la dame regardaient leur capitaine avec des yeux ronds. Il finit par le remarquer et leur hurla de reprendre le travail. Debout sur le pont, regardant son ombre s'agrandir sous le soleil au zénith, jeta un dernier coup d'oeil sur le quai et il entra dans sa cale, donnant des ordres au marin de faction sur le pont : * « Jama shinai de kudasai »*.


Post by Khayzane, Près de Shaelim - April 20, 2007 at 4:58 PM

*Le départ de Toki du Dremas concordait parfaitement avec l’arrivé de Khayzane au port. Elle pu ainsi, lui dire un dernier adieu avant qu’elle n’embarque à bord du navire pour un long voyage de retour. La suivait, plusieurs serviteur T’sen des princes u palais. Ceux-ci, tous chargeait de meubles et coffres divers, visiblement ouvragé de l’archipel. Elle leur ordonna de monter le tout à bord et d’aller les porter à la calle, soigneusement, et de faire en sorte que la moindre petite vague ne puisse les faires bouger et de les protéger de quelconques manières. Elle savait néanmoins qu’elle y repasserait après leur départ pour y mettre sa petite touche magique. *

-Bonjour mon cher Hanzo, * dit-elle en l’apercevant * vous me semblez troublé? Tout va bien?

Malgré les réponses de son ami, Khayzane restait sceptique, mais n’osa pas s’avancer d’avantage dans la discussion. Elle attendrait au soir venu. Avec un peu de chance, peut-être accepterait-il de partager à nouveau sa cabine. C’était une première, et un sentiment très étrange l’envahissait en présence d’Hanzo. Comme lorsqu’il était vieux a vraie dire. Une sorte de paix intérieure. Et il ne lui était que rarement arriver d’Avoir un homme qui lui plaisait autant dans sa cabine sans qu’il n’y ai, néanmoins, le moindre geste physique à proprement parler.
Pour sa part, cela faisait deux lunes qu’elle n’avait bu une goute de rhum, elle en rêvait.

-Hanzo, vous venez prendre le repas dans ma cabine ce soir? Arrosé d’un peu de rhum, ne trouvez vous pas que cela serais merveilleux?

Elle finit par laisser le capitaine sur le pont pour se diriger vers sa cabine. Il avait beaucoup faire et beaucoup d’ordre à donner pour parer le départ. Elle ordonna à ses dames de compagnie, avant de se retirer, d’aller vêtir des vêtements plus modeste et plus approprié à la situation. Elle-même était allée revêtir un pair de pantalon et un chandail court sans manche pour laisser sa peau respirer le soleil du large. Nombril à l’air et sa peau naturellement tanné par le soleil était enduit d’une couche d’huile de cannelle, donnant ainsi à sa peau une allure doré. Et elle sortit au soleil, pour profiter du soleil qui faisait rage, gardant son éventail près d’elle.


Post by Feu Hanzo, AdM - April 20, 2007 at 5:57 PM

Hanzo s'enferma dans sa cabine et ferma la porte a double tour. Khayzanne avait tenté de mettre l'armure et manifestement l'avait passée sans trop d'effort, elle semblait pourtant choquée et faible comme cela arrivait chaque fois lorsque l'on ne l'avait portée qu'une fois. Il se souvenait qu'il l'avait portée pour la dernière fois, il y a une cinquantaine d'années, lorsqu'il l'avait.. trouvée.. La première fois l'on se sent attiré, l'on passe le plastron ou le heaume et l'on se sent invincible, rapide, mais lorsque l'on retire cette pièce, l'on se sent fatigué fourbu et l'esprit nous fait défaut.. l'on entends des voix, des cris, des pleurs d'un enfant...

Secouant la tête, il sortit de la cabine et se diriga sur le pont, puis d'une voix forte et assurée hurla a ses matelots : *« Cap sur systéria ! Levez l'ancre ! Voiles déployées ! Je veut être a systéria le plus vite possible ! L'impératrice nous attends ! » *

« Le Dremas » sortit de l'archipel a grande vitesse, la voile gonflée claquait au vent laissant derrière lui un sillage d'écume et d'anciens amis que l'on ne reverrait peut être plus.


Post by Iburi Hajime, AdM. - April 20, 2007 at 6:04 PM

Voilà une journée complète effectuée au service du capitaine Hanzo. La deuxième matinée semble bien commencer, quelques améliorations du jeune menuisier permettront au capitaine d'éviter de subir les craquements incessants du plancher du pont. La barre elle a retrouvé un peu de sa jeunesse, poncée, cirée, et même par endroit ajustée pour un meilleur confort des mains de son nouvel employeur.

Somme toute, il y a un mieux dans la vie de Iburi depuis hier. Les rations du bord remplacent les matinée à mendier auprès des pécheurs du port pour obtenir les restes. Tout va mieux...
Sauf peut-être cet étrange marin qui scrute les moindres faits du nouvel arrivant. Son visage de masque de carnaval n'a rien de rassurant quand on voit la carrure de l'homme. Et cette bouche, c'est un sourire ou alors il grogne ?

Le voilà qui approche ... « Gnn, c'est toi le comique qui veut prendre ma place ? Le capitaine m'a demandé de veiller sur la bonne entente de l'équipage en son absence. Et toi mon gars, ta tête me revient pas ... » Le marin semble faire une halte pour réfléchir, mâchouille un peu de salive puis la crache à ses pieds. C'eût été étonnant, le colosse ne semble pas équipé pour réfléchir.

Le jeune menuisier, à chaque pas à reculons était plus proche de la barre de débarquement. Malheureusement, la terre est déjà loin et la seule issue semble être la mer glacée ... Encore deux pas, ... un pas ...


Post by Feu Hanzo, AdM - April 20, 2007 at 10:09 PM

Une main calleuse se posa sur l'épaule de la brute et une voix se fit entendre parmis le craquement des haubans, le cri des mouettes.
« Monsieur Itrade ? Je ne pensais pas que vous occupiez si bien de mes invités. »

La brute blêmit et se retourna laissant le menuisier s'accrocher au bord alors que son pied n'était plus qu'a un pas de la chute dans l'océan.

« Capitaine ! Ce.. petit singe.. m'a insulté.. il m'a traité de brute épaisse. »
« N'est ce pas ce que vous êtes ? »

Ce a quoi la brute sourit un peu plus et se retourna juste a temps pour recevoir un coup de poing en plein ventre qui lui coupa le souffle.

*« Que je ne vous voie plus en train de tourmenter mes matelots monsieur Itrade et vous irez nourrir les poissons dès demain. Compris ? » *
« Oui capitaine.. »
« Je n'ai rien entendu monsieur. »
« OUI CAPITAINE ! »

La main se relâcha, laissant Hanzo en train de réfléchir puis il s'adressa au menuisier.
« chikushou shuushuu naikou »

Le lendemain, l'on ne trouvais plus de traces de monsieur Itrade et le capitaine du « Dremas » semblait de bonne humeur et soulagé, Dînant avec plaisir a la table de la consul et la couvant du regard. La bonne humeur du capitaine avait changé du tout depuis quelques temps, tout compte fait c'était un peu comme si la disparition de Monsieur Itrade avait solutionné beaucoup de problèmes. Personne ne posa de questions mais les rumeurs reprirent de plus belle. L'on entendait même le capitaine rire lorsqu'il racontait des niaiseries a la consule dont le teint virait toujours au vert arrivé en haute mer.

Tout compte fait, le retour allait peut être s'annoncer plus agréable encore que l'aller, tout n'étais pas si sombre... Le vent était bon et ils allaient gagner du temps.


Post by Feu Hanzo, AdM - April 21, 2007 at 11:03 AM

Le soleil pointait a l'horizon donnant a la mer une couleur dorée, les remous du navire prenait la couleur du miel quand la vigie cria a tout le le navire que Systéria était en vue ! Un soupir de soulagement envahit « Le Dremas ».

Plus que quelques heures et tout reprendrais son cours normal, il leur fallu encore 6h pour pouvoir atteindre le port. A l'intérieur du navire, c'était la grande animation, tous les marins couraient dans tous les sens, portant des paquets, des caisses et les préparant au déchargement. Le capitaine quand a lui, s'était lancé dans l'écriture de plusieurs missives qu'il allait devoir faire porter dès son arrivée au port, La première était pour la famille des marins disparus, la seconde pour demander la révision complète du « Dremas ». Il avait passé la moitié de la nuit dans la cabine de Khay et l'autre a ranger l'armure qu'il avait « Oublié » de reprendre lors de son dernier voyage puis il remonta sur le pont, habillé d'une paire de bottes et d'un pourpoint, il se sentait lourd habillé de tout cela, lui qui n'avait porté qu'un pantalon depuis plusieurs semaines, ne s'habillant mieux que pour dîner en compagnie de khayzanne.

« Le Dremas » arrivait au port de systéria, amassant de la foule sur les quais pour voir arriver la consul impériale. Le mouvement de l'eau du navire fit tanguer une autre embarcation bien moins jolie de l'autre coté du quai. A son bord, deux personnes discutaient sous l'oeil d'un mercenaire. Enfin, l'une d'entre elle au moins semblait agitée, levant les bras au ciel et pointant du doigt l'autre personne encapuchonnée. C'est ce qui attira l'attention de Hanzo, Un mercenaire se doit de faire régner le calme en tout temps et tous lieux et manifestement ce dernier avait encore à apprendre cela, cela n'était pas ainsi lorsqu'il dirigeait ses hommes, un homme encapuchonné transférait des caisses et fit taire le mercenaire en lui jetant quelque chose qui de loin ressemblait a une bourse.

Hanzo tenta de percer l'obscurité de la capuche mais l'homme était trop loin pour cela, la seule chose qu'il vit fut lorsqu'un reflet de torche vint éclairer la zone d'ombre de la capuche, une paire d'yeux jaunes perçaient l'obscurité. Un coup de tonnerre éclata et Hanzo leva les yeux vers le grand mat pour s'assurer que son navire n'avait pas été touché par la foudre, mais il ne vit que la vigie cramponnée a son nid de pie comme si la mort lui tendait les bras.

Lorsqu'il reposa les yeux sur les hommes il ne vit plus que la trace du mercenaire qui regardait le bateau arriver ainsi d'une barque chargée de caisses qui remontait le courant. Ce n'est que lorsqu'un second éclair vrilla le ciel qu'il remarqua une forme allongée, la gorge transpercée par une flèche qui flottait sur l'eau.

Le temps était maintenant à débarquer toutes les marchandises et à retrouver les siens, chacun de son coté. Regardant les marins T'sen, il leur annonça :
« Bienvenue en notre cité. Vous serez accueilli ici comme nous l'avons étés sur l'archipel. Si vous souhaitez rentrer chez vous, libre a vous... Notre confrérie pourpre pourra vous y aider grâce a un portail, si vous souhaitez rester ici vous êtes les bienvenus. Rencontrez notre intendant ou mieux, je vous ferais obtenir une audience pour que vous soyez remercié de votre aide et intégrés a la population.»

Les marins quand a eux descendirent a quai faire la fête a leur famille puis sous un fine pluie, ils commencèrent a débarquer les marchandises en provenance de T'sen, la consule Impériale avait déjà pris de l'avance accompagnée par une armée de valets. Ceux ci déchargèrent les meubles et tout ce qui venait de l'archipel puis se mirent en route vers la ville.

Hanzo soupire d'aise en posant le pied sur le quai « De retour a Systéria. » puis il se dirigea le visage de circonstance vers les quelques familles qui attendaient impatiente de voir leur père, un mari, un fils débarquer mais qui ne le fera pas, ensevelit sous des mètres d'eau mouvantes et furieuses. Une fois cette chose faite, il regarda autour de lui afin de voir si des visages fa milliers n'étaient pas apparents.


Post by Mundus, près de Thaar - April 21, 2007 at 12:07 PM

Onze heures venait de sonner. Le palais grouillait littéralement de domestiques, qui s’affairaient en tous sens. Les courtisans vaquaient à leurs occupations, écoutant la douce musique de la cour, jouée presque en permanence, dans la splendide salle de jeu installée dans l’aile sud. Dans les cuisines, les domestiques ne cessaient de parfaire leur art, préparant les victuailles pour le déjeuner de Sa Majesté et de la Noblesse, mais aussi pour la grande fête qui aurait lieu en soirée. Le calme relatif des aristocrates fut troublé par un jeune page du palais qui courait vers le bureau de l’Intendant…

… qui s’entraînait à l’arbalète dans son bureau, criblant la cible accrochée sur la grande porte. Le page, qui s’était déjà fait avoir auparavant, toqua trois fois, le plus fort qu’il pouvait, pour avertir l’Intendant de son entrée. Mundus rabaissa son arbalète, retira le carreau avec précaution et hurla un « ENTREZ ! » retentissant. On put l’entendre à deux couloirs de là : le mage avait du coffre et la pierre réverbérait les sons. Le jeune homme pénétra dans la pièce, essoufflé, plié en deux. Mundus était désormais assis à son bureau à feuilleter les dossiers. Il avait l’habitude que les messagers arrivent sans aucun souffle, il avait trouvé un moyen de passer le temps.

- Chance… Intendant, je veux dire ! Ils arrivent ! Ils sont là, monsieur !

- Oh lala, calmez-vous mon p’tit. Vous croyez que je suis voyant ou quoi ? Qui ça, « ils » ? Les envahisseurs de Briganne ? Les démons du monde parallèle ? Les invités de la fête de ce soir ? Foutredieux, ils auraient pu arriver à l’heure, ‘sont en avance !

- Non, monsieur ! Pardon, Intendant ! Je veux dire, le Dremas, il va arriver au port dans moins d’une heure ! La Consule Impériale est de retour, Intendant !

- Oh. Ils ont fais vite, dites donc ! Bon, bah j’suppose que c’est à moi d’aller les accueillir. Ca me f’ra du bien, l’air marin. Allez, disposez.

Le jeune messager repartit sans demander son reste, en n’oubliant pas de faire un petit tour aux cuisines pour voir s’il n’y avait pas un morceau quelconque de nourriture à bouloter. Quant à Mundus…

- SECREEETAAIIIRE !

Un homme d’une quarantaine d’années, employés depuis plus d’une vingtaine au palais, entra par la porte. C’était le genre d’homme loyal, increvable, parlant de la voix monocorde de celui qui a l’habitude de tout. L’Intendant serait prêt à jurer que ce monsieur se tenait juste derrière pour venir aussi vite !

- Monsieur.

- Z’avez entendu le p’tit gars qui vient d’sortir ? Le navire de la Consule Mirriah approche et sera là dans pas long. Faites ouvrir les grandes portes du palais et détachez-moi un groupe de gardes impériaux, pour que ça fasse officiel. Vous voyez l’topo je suppose, mon gars.

- Certes, monsieur. J’ai entièrement compris, monsieur. Pourrais-je me permettre une suggestion, monsieur ?

- Faites donc, mon gars.

Le secrétaire tressaillit, mais Mundus ne le remarqua pas. Ou fit exprès de ne rien remarquer, plutôt.

- Bien, monsieur. J’ai l’audace de penser, monsieur, qu’il serait aussi préférable que monsieur prenne quelques courtisans avec lui, monsieur. Pour le respect de l’étiquette, monsieur.

- Rah, cette bande de lèches-culs endimanchés ? Foutredieux, j’ai pas envie de me trimballer ça jusqu’au port ! Ca ne va pas arrêter de me saouler pendant tout le trajet, corbleu !

- Je comprends l’irritation de monsieur. J’oserais même participer au sentiment de monsieur quant à ces hommes et ces femmes aux mœurs que je n’approuve pas, monsieur. Néanmoins, si monsieur n’accepte pas, monsieur en entendra parler pendant des semaines. Mieux vaut que monsieur souffre de leur présence un peu maintenant que beaucoup plus tard. Sauf votre respect, monsieur.

- Ah ! Mais ça c’est une foutue idée. Vous en avez là-dedans mon gars. C’est pratique, de vous avoir sous la main, finalement. Bon, d’accord.

Une nouvelle fois, le secrétaire tressaillit, au mot « finalement ». Ce vieux lui en faisait voir de toutes les couleurs. On plaçait n’importe qui à n’importe quel poste, de nos jours, c’était malheureux.

Les deux hommes sortirent du bureau et se séparèrent. Tandis que le secrétaire allait rassembler une troupe de gardes impériaux, Mundus se rendit à contrecœur dans la salle de jeu où les courtisans s’amusaient. Le bruit cessa à l’arrivée de l’Intendant, très peu apprécié par les gens de la noblesse et de l’aristocratie, qui déploraient ses manières rustres de campagnard. Après une minute de réflexion en se lissant la barbe – il aimait se lisser la barbe ! – il pointa de l’index – ce qui ne se faisait pas, grand dieu ! – neuf courtisans.

- Toi là. Et puis toi. Toi aussi. Toi, ça fera l’affaire. Toi, toi et puis aussi toi. Et vous deux là-bas. Vous croyez que j’vous remarquais pas, caché derrière la tapisserie ? Venez donc avec moi faut aller prendre l’air, un peu. C’est pas bon de rester cloîtré comme vous le faites.

Les aristocrates choisis se demandaient ce qu’ils allaient devoir subir, mais n’en soufflèrent mot. Ils protestèrent, certes, mais plutôt en murmurant qu’en agitant les bras dans tous les sens. Et ils avaient trop peur de cet homme qui servait d’Intendant, le vieux était d’un teigneux, parfois ! Il manquait à toutes les règles de la bienséance… Enfin bref, la petite troupe rejoignit les gardes à la porte du palais. Le secrétaire avait même dépêché toute une cohorte de musiciens qui devaient servir à l’accueil du Dremas. Ainsi, ils firent route vers le port, encerclé de gardes, Mundus en tête.

Hanzo venait juste de débarqué quand tout ce petit monde se retrouva dans le quartier portuaire, dans la zone non-contaminée, évidemment. Les courtisans portaient tous des foulards mouillés devant le nez et la bouche, par précaution – autant pour se protéger de la maladie de l’air de la mer, d’ailleurs ! Soudain, la cacophonie commença, les artistes accordèrent leurs instruments puis la musique s’éleva très haut dans le ciel et se répandit tout autour comme une vague poisseuse. Les badauds, surpris, approchèrent pour regarder la scène. C’est alors que la Consule Impériale sortit sur le pont et se dirigea vers la passerelle. Les courtisans voulaient déjà s’agiter pour aller la saluer, mais Mundus les empêcha de passer et joua des coudes pour aller vers Khay.

- Ma p’tite Khay ! Enfin de retour ! Ca alors, foutredieux, si je m’attendais. Les vents ont du être favorables, on vous attendait pas avant deux jours. Vous arrivez pile pour participer aux festivités du palais en tant qu’invitée d’honneur ! Ah, faudra qu’on s’raconte ça autour d’un p’tit verre, hein ? Qu’est-ce que t’en pense ?

C’était plus une affirmation qu’une question, à vrai dire. Puis, ne laissant même pas le temps de répondre à Khayzane, il se tourna vers Hanzo.

- Hey, mais ça te va bien, la barbe, Hanzo ! Dis donc t’as bien changé pendant le voyage. Ca fait qu’une semaine, mais ça te fait une tronche plus mature. Ils sont où vous marins de T’Sen, là ?

Hanzo lui désigna quelques hommes après l’avoir salué. Il regardait Mundus avait un air étrange, comme s’il venait de réaliser les vêtements que portait le Chancelier. Ou justement, plutôt l’Intendant. Ce dernier était d'ailleurs allé à la rencontre des marins de T’Sen, se moquant du protocole et de l’étiquette. Les courtisans affluèrent sur Khayzane.

- Bon, les gars, ceux qui veulent repartir à T’Sen, ils vont s’faire escorter par un garde impérial jusqu’à la Confrérie, d’accord ? Vous avez passé un bon voyage, j’espère ? En même temps vous d’vez avoir l’habitude de toute cette flotte, j’suppose. Pour ceux qui veulent rester, on vous a trouvé des chambres dans une auberge près du grand marché. Vous vous présenterez au palais d’main matin. Et v’nez donc à la fête au palais, dans six heures, faut en profiter !

Et c’est ainsi que l’Empire accueillit la Consule ainsi qu’Hanzo et son équipage. Décidemment, le vieux ne saura jamais faire comme tout le monde. C’est peut-être pour ça qu’il avait eu une promotion, d’ailleurs. Quoiqu’il en soit, les marchandises furent déchargées, la petite troupe avec Hanzo et Khayzane revint au palais. Une table fut dressée, les courtisans furent mis de force dehors, et les trois amis purent déjeuner tous les trois, en paix !


Post by Iburi Hajime, AdM. - April 21, 2007 at 12:54 PM

C'est uniquement par amour du travail bien fait que le menuisier se trouvait alors encore dans la calle à reboucher quelques brèches, les moins dangereuses, celle qui ne demandaient pas une attention immédiate.

Une musique semblait provenir de l'extérieur, le jeune homme se précipita sur le pont qui déjà était désert. Par son application au travail, il avait manqué l'accostage du Dremas.

"Chikushou" lanca-t'il.

Il courru si vite qu'il était possible. L'équilibre était difficile à garder sous cette pluie battante. Tentant tant bien que mal de trouver l'origine de la musique, il avancait dans les bâtiments portuaires.
En avancant, il regardait tout autour de lui, la fascination se faisait sentir. Les tours majestueuses de la ville, les routes, les habitations, tout semblait tellement riche ... mais tellement différent. Puis vint la peur ...

Un jeune homme avance dans la ville, son arrivée se fait en toute discretion. ...


Post by Veldriss Vevlos, Ind - May 3, 2007 at 8:19 PM

Une rumeur, une rumeur qui donna froid dans le dos de Ame. Une rumeur qui était telle que... Ses cheveux avaient reprit une teinte blanche. Une voix vint sonner quelques cloches oubliées. Troublée par son manque de pouvoir, elle alla se terrer chez elle, envoyant un crit de détresse a Hanzo... ou était-il.. l'avait-il abandonné?.