Lors d'un crépuscule
Post by Lafäyelle, Ind - May 26, 2007 at 4:08 AM
La nuit était plutôt froide ce soir là. Même les oiseaux s'étaient réfugiés dans leurs nids. Veldriss rentra seule dans son atelier, dégoutée de la maison familial qu'elle partageait avec Hanzo. Elle poussa quelques bûches avec son pied et prit place sur l'une d'elle. Elle somnola un peu.. dans le silence. Elle vivait les jours les plus important de sa vie. Elle réfléchissait...Elle se peinait...Elle démoralisait...Elle avait donné tout ce qu'elle était pour quelqu'un mais celui-ci ne répondait plus à l'homme qu'elle avait aimé. Néanmoins, elle savait tout sur cet homme, tout ce qu'il cachait...ses secrets étaient bien gardé.
Lentement et tristement, elle se releva, décidant de se rendre à la demeure dans une mélancolie comme elle n'avait jamais connu évidemment car elle ne connaissait que depuis peu les sentiments. Elle examina les lieux et Tetsuya qui se faisait un plaisir de se promener entres les jambes blanches d'Ame. Elle l'envoya un peu du pied, ayant toujours feint d'aimer ce maudit chat. Un lourd sentiment de haine se crispa au milieu de son être. Elle se rendait compte qu'elle aimait un homme qui ne l'aimait pas... comme elle était naïve. Elle était si dupe. Cet homme ne vivait que pour le pouvoir et les titres, ce qu'il n'avait été que cherché en elle, était bien la jeunesse. Elle s'en voulait d'avoir donné son identité à cet homme dépourvus d'humanisme mais surtout, de coeur.
Ses plus bas instincts d'immortelles remontaient en elle, elle regarda rapidement autour, jaugeant l'endroit des yeux. Elle planifiait.. dans sa tête, elle manipulait l'endroit. Elle mettrait fin à ses jours, ici, devant la chambre où ils n'avaient jamais dormi ensemble. En même temps, elle lui en voulait et elle espérait au plus haut point que cette vision le poignarderait en plein coeur.
Évidemment elle avait calculé ce qui allait arriver. Elle savait plus que bien qu'Hanzo avait un penchant pour l'alcool. Et elle savait que devant son cadavre, hanzo prendrait inévitablement un coup. quand il sortait une bouteille d'alcool, il prenait toujours celle du milieu dans l'armoire. Elle prit cette dite bouteille et la déposa sur la table, elle ouvrit le goulot et y versa quelques gouttes d'un poison fort qu'il laissait traîner dans un coffre fermé à clé. Elle en mit beaucoup plus que la posologie demandé... autant mettre les chances de son coté! Ame savait que Hanzo s'assoirait sur la chaise en face d'elle afin de la contempler, alors elle tira la chaise juste assez pour l'inviter instinctivement a s'asseoir sur cette chaise. Démoralisé par la scène, il prendrait un coup du liquide maintenant vénéneux.
Le poison n'agirait pas tout de suite, il aurait le temps de se lever et se diriger vers le foyer et d'aller mourir sur les fourrures confortable qui étaient la depuis la naissance de cette demeure. Elle le prévoyait car ce ne serait pas la première fois qu'il agirait sous la tristesse.
Soudainement, dans un élan de colère, elle attrapa le chat qui criaient encore pour la nourriture et lui éclata le crane sur le coin de la table, dans un geste vis et impulsif. Il n'y avait aucun sang, mais l'immobilité soudaine de l'animal témoignait de sa mort certaine. Elle coucha celui-ci juste en dessous de l'endroit où elle allait se pendre. Cela ferait un joli complément!
Maintenant le tout prêt, elle se prépara également. Elle alla acheter une corde car il n'y en avait point dans la maison et avec son minime talent de menuisière, attacha la corde solidement aux structures du plafond. Elle mesura le tout minutieusement afin que rien n'enfreint son geste. Elle prit un bout de parchemin, et laissa une petite note; « Voilà je me repose maintenant...et je regrette tout ».
Elle tira une chaise vers l'endroit futur de la mort et y grippa avec lourdeur et malheur. Elle se hissa la tête dans le noeud spécial qu'elle avait fabriqué à cet effet. Voilà tout était fin prêt, elle n'avait qu'à pousser la chaise du pied et s'en était finit de son existance misérable. Elle souhaitait a Hanzo une fin, une fin douce soit, mais une vision d'horreur que celui de sa propre mort engendrera, juste avant la sienne. Elle murmura tout bas: «C'est graçe a moi qu'il est maintenant vivant, et c'est de ma main que je lui enlèverai ce que je lui ai gratifié... ma vie.» Amekellia, alias Veldriss Vevlos, ferma les yeux, et prit un grand soupir, elle allait enfin faire ce qu'elle aurait du faire après la trahison de Thothamon, après avoir été aveugle à l'amour qu'elle portait envers Myste, et après avoir fait l'erreur d'être tombé amoureuse d'un homme sans coeur........elle poussa la chaise.
Post by Feu Hanzo, AdM - May 26, 2007 at 4:09 AM
Il revenait de la maison de campagne de Khayzanne, après deux jours sans soucis, saluant les passants de la ville,Son cheval s'arrêta par instinct en face sa maison de la moyenne ville, il ne put s'empêcher de sourire en voyant la bâtisse imposante face a l'entrée des Thermes.
Liant l'animal au poteau situé non loin de la, il poussa la porte de son ancienne maison, pas un chat.. pas de pleurs de Tetsuya.. rien.. Il poussa la seconde porte et ce qu'il vit lui coupa le souffle.. Elle était la.. Une chaise l'attendait en face d'elle.. Il s'assit et la contempla, penchant la tête dans une mimique connue de ses amis. Sous la table, Tetsuya.. couché... semblant aussi vif qu'une pierre. Se levant, il se dirigea vers l'armoire, il avait besoin d'un remontant avant d'affronter encore la vue de cela... Il pris une gorgée de vin et alla se rasseoir sur la chaise en face d'elle.. il l'admira comme cela pendant une demi heure, corps blanc qu'il avait serré tant de fois dans ses bras, qu'il avait embrassé, qu'il avait fait rêvé et déçu... Une quinte de toux le pris de court.. Regardant la bouteille, il toussa encore. Elle lui avait repris ce qu'elle lui avait donné, la vie...
Il vit passer devant ses yeux bien des choses... Il paraît que lorsque l'on meurt on revoit toute sa vie défiler devant ses yeux, ce qu'il vit lui, ce fut un cortège de visages... tous le fixants de leurs yeux vitreux comme des poissons hors de l'eau depuis trop longtemps.
Il vit le visage de Irya Durden alors qu'il sectionnait les membres d'un villageois dans son village. Il vit le visage gonflé et mauve de Cormalie alors qu'elle s'étouffait a l'aide du poison que Toki lui avait fournit, il lui avait fait croire pour qu'elle le prenne qu'il s'agissait d'une potion d'invisibilité, il revit le visage de Elris, une partie de sa joue découpée et se souvint même du goût du sang alors qu'il en mâchait un morceau. Il se souvint de Falcon, brûlé vif et du bruit que sa lame avait fait en plongeant a deux reprises dans le corps a ses pieds pour s'assurer qu'il avait bien passé de vie a trépas. Il se souvent de la tête de Thoralf volant dans les airs sous un coup de Katana et tombant a plat dans l'eau.. les yeux fixés sur un ciel qu'il ne voyait déjà plus.
Le haut de son peignoir tomba par terre recouvrant en partie ses chevilles, A la lueur des lanternes de la maison, sa peau tatouée semblait contenir un nid de serpents qui s'entrecroisaient a la lumière changeante. Il tendit les bras vers l'avant et sa vision se mit a ballotter, impossible de fixer quoi que ce soit.. Et ce petit goût métallique qui envahissait sa bouche, rendait la déglutition difficile.
Il pensa ce qu'il avait fait.. du regret ? Certainement pas.. il se demandait si il y aurait un jour de fête ou un jour de deuil au domaine Yu en terre T'sen, jamais il ne le saurait jamais. Toki, il lui avait fait des promesses qu'il s'était évertué a tenir peu en importait le prix, car c'est elle.. qui l'avait révélé dans toute sa noirceur.. Ensuite, il y eu Léonie et la promesse d'une vie allégée de tous ces ennuis de la vie lorsque l'on a 83 années derrière soi.. il y avait eu un plan qui l'avait épuisé.. ou il était question de messes de captures et de magie mais il n'avait jamais eu lieu... il avait cru mourir lorsqu'il vit la basse ville en cendres et anéantissant tous ses projets de jeunesse éternelle. Il l'avait retrouvé mais elle était malade et s'en était allée se faire soigner sur le continent le laissant seul encore une fois.. seul ? Non pas vraiment.. Il y eu Ame.. La belle dame froide, la belle dame devant laquelle au milieu des cendres de la basse ville il n'avait pas eu le courage de refouler ses larmes alors qu'il pensait a chaque instant retrouver le corps de Léonie carbonisée sous une planche... Elle le sauva d'une mort certaine, elle l'apprivoisa comme l'on tente de faire marcher un animal au pas... Elle lui redonna la vie en perdant toute ses pouvoirs et son immortalité, elle lui donna sa vie éternelle en échange de 60 années de jeunesse, en échange que lui avait t'il donné ? Le nom de son bateau.. le nom d'un nécromancien qui lui avait redonné Espoir.. « Le Dremas »...
Il fut interrompu dans le fil de ses pensées par un picotement dans la gorge et des difficultés a avaler de l'air pourtant frais dans cette maison immense de la moyenne ville. Lorsque ce picotement fut passé il repris le fil de ses pensées tentant de s'asseoir contre le mur, entre le foyer et les fourrures.
Bande d'ignorants, comme si une potion pouvait faire réapparaître la constitution d'un homme en le faisait perdre 60 années ? Personne ne lui avait posé de questions, Mundus semblait ne pas vouloir en savoir plus, il semblait vouloir se cacher la vérité.. Des erreurs il en avait pourtant faites, il avait tenté d'assassiner Ediurd car il tentait de porter secours a Cormalie, il avait toujours vécu a un rythme de vie infernal, l'or volant de ses poches comme si il allait mourir le lendemain, ca pour un assassin, nul ne sait dire quand viendra l'heure. Il avait des bien a ne plus savoir qu'en faire, oubliant parfois même qu'il possédait une demeure a tel ou a tel autre endroit. Puis il y eu Khay.. une libertine qui s'était attaché a lui, depuis son grand age déjà, mais il voyait plus que le jolie femme dont il portait l'anneau a sa main, il y voyait une passerelle pour le pouvoir, un titre dans la bourgeoisie de la ville. Lui ! Un marquis ! Un homme qui avait vécu mangeant ce que les animaux ne voulaient pas, lui qui avait passé par la lame des dizaines de personnes.. un marquis ! La bonne histoire.. faire un enfant, demander a le garder pour ne pas en faire un bâtard était la passerelle vers un mariage et vers un titre de noblesse, rien ne l'aurait jamais arrêté, rien ni personne...
Il pensa a tout ceux qui avaient fêté son mariage avec beaucoup de joie, ne se doutant pas que par cet acte, il se condamnait. Toki, morgathys, léonie, silvius, thoralf, Mundus, Ambraz, Umrae, Willy, Athas... Falcon, sharas, mélanie, cormalie, Elris.. des noms parmis tant d'autres, parmis tant de noms figurant sur une liste et qu'il était facile de rayer d'un simple trait. Il pensait a séphyr et a Anna, ces deux la.. Un sourire éclaira son visage et d'un coup il reprit une gorgée de vin...
Fatigué, la gorge en feu, il regarda la clarté du jour qui tombait sur les cheveux blancs de Ame. Il lui avait fait tout perdre pour pouvoir y gagner.. sans elle il serait sous la terre du cimetière de systéria.. Ce soir il irait la rejoindre, si elle acceptais une dernière fois de lui donner la main.. pour l'éternité.
Post by Khayzane, Près de Shaelim - May 28, 2007 at 5:33 AM
Elle était seule chez elle quand elle reçue la missive. Elle n'en croyait pas ses yeux, son cœur ne fit qu'un tour en elle. Était-ce réellement possible qu'après toutes ses années, ayant enfin décidés de se ranger, de devenir la femme d'un seul et unique homme, tout ce passa ainsi. Deux jours de lune de miel intense et merveilleuse, et le dur retour à la réalité. Il était mort... bel et bien mort.
Elle ria malgré elle, un rire nerveux nul va s'en dire. Pour finalement, aller s'écrouler dans son lit. Elle ne versa néanmoins aucunes larmes. Les yeux étaient secs, mais l'intérieur bouillonnait. De rage... de douleurs et de peine. L'enfant en elle semblait également s'agiter, il lui faisait mal, mais elle s'en foutait... que pouvait vraiment lui faire plus mal que la douleur qu'elle ressentait en se moment en son être.
L’envie irrépressible de boisson était plus forte en se moment qu’elle ne l’avait jamais été au paravent. Elle se leva, étrangère a son propre corps, pris dans la cuisine plusieurs bouteilles de rhum. Elle se retourna soudain. Elle l’avait vu… elle en était certaine, à la porte, juste là. Elle reposa les bouteilles rapidement, et se dirigea vers la porte. Pour quelqu’un qui la connaissait vraiment, il aurait sans doute dit qu’elle était posséder.
Elle prit sa dague glissée à sa ceinture et d’un coup sec elle fit une trace qui partit du coude au poignet. Le sang était rouge écarlate, lui-même semblait bouillonner de rage, de désarroi. Elle laissa tomber sa dague au sol, et à l’aide de son autre main, elle trempa ses doigts dans la plaie béante et se mis à dessiner tout le tour de la porte des runes diverses. Certaines emprunter aux arcanes, d’autre à l’enchantement, aux elfes ou même au peuple Tsen et plusieurs, moins nombreuse par contre, qui était visiblement des runes de nécromancies. De la même manière, elle fit le tour de toute les fenêtres de la maison, elle n’en oublia pas une. Elle semblait prise d’une rage immensément destructive, elle aurait pu détruire tout ce qu’il y avait autour d’elle et son geste n’aura pas paru plus ignoble que celui qu’elle était entrain de faire.
Une fois le tour de la maison fait, elle revint lentement vers la cuisine et repris ses bouteilles de rhum et alla s’enfermer dans sa chambre. Nul ne pouvait réellement dire ce qu’elle y faisait, mais il va s’en dire qu’après ses gestes, ni les domestiques qui venait tout les jours, ni les messagers ne purent se rende à la bâtisses. Une sorte de force repoussait leurs efforts à cogner à la porte, ou encore à introduire la clef qu’ils possédaient. Et évidemment, ils ne tardèrent pas à discuter et à colporter les ragots. Khayzanne avait toujours traité les domestiques comme des membres de la famille, et il ne comprenait visiblement pas ce qui arrivait en se moment… et ils avaient peurs de perdent leur boulots, c’était légitimes après tout.
Plusieurs racontaient qu’elle sombrait dans son habituelle déprime, comme elle le faisait chaque fois qu’elle se faisait plaquer. D’autres disait plutôt qu’elle était devenue folle, et quelques uns s’hardait à la dire morte, qu’elle se s’aurait enlevé la vie, ni plus ni moins. Ceux qui la connait un peu plus pouvait savoir que cette fois, ses sentiments était certains, que Khayzanne aimait réellement Hanzo, non comme une libertine aime son amant, mais comme une âme sœur. Elle l’avait épousé après tout, ce qu’elle n’avait fait avec aucun autre homme. Elle s’était déjà hasardé à se fiancée, mais elle avait clamer a tout ses amis qu’il n’y avait aucun amour, que des conseils de ses propres conseiller pour éviter les ragots et les mauvaise langues. Et évidemment, le tout avait porté leurs fruits…. Mais maintenant rien ne pourrait réellement faire taire les rumeurs… ou du moins, pas encore.
Post by Sakamae Nakaki, CP - May 29, 2007 at 5:27 AM
Plusieurs jours qu'elle tentait de se retrouver dans cette nouvelle. Le coeur à l'abandon, la tête à la déprime. Les crises se succédaient, on pouvait croire à une jeune adolescente gâtée. Un fragment était tombé. Tout comme son sourire. Pourquoi le déclin d'un seul homme pouvait-il faire tomber la masse, comme la loi des dominos le veut si bien. Plusieurs jours qu'elle cherchait à trouver cette chaleur. Séphyr contre Heilayne, les amoureux dans le fond de l'auberge, Anna... Elle rendit un regard vers lui, le fruit défendu. Elle rendit un dernier regard vers lui, oui. Avant de quitter l'auberge, de quoi subsister plusieurs jours dans les mains, un gros baluchon. Elle n'avait pas eu le courage de l'inviter. Il aurait été le dernier à la voir, avant de partir. Quelques jours, sans doute, peut être une semaine, ou deux, qui sait..?
Dans sa démarche de gazelle, elle emprunta le chemin vers les campagnes, dépassa le pont de marbre. Longea la rive, jusqu'à la montagne, passa entre celle ci et le lac. Sans s'arrêter, jamais. Elle franchit les terres paysannes, couru dans les champs de blés, en laissant quelques pousses abîmées. Mais le temps que les fermiers ne s'en rendent compte, elle serait déjà loin. Perdue, mais pas trop, elle enjambait les obstacles avec brio, preuve de son agilité naturelle. Aujourd'hui, elle ne serait fille de personne. Elle ne serait que le vent, qui va où ça l'enchante. Dans sa course folle, elle dépassa la nichée de harpies. Passant même sous leur nez, sans qu'elles n'aient le temps de réagir, s'enfonçant désormais dans la noirceur de la forêt. Repoussant toute branche ou arbuste sur son chemin, elle commença à ralentir, s'étouffant tellement elle était essouflée. Le bruit des pas de loups était près d'elle, mais aussi silencieuse que le fauve prédateur, elle se déplaçait désormais.
Je t'avais dit que tu ne serais qu'utilisée pour ton don et non acceptée pour qui tu es...
Anna crispa ses mains sur sa tête. Non, pas encore, elle devait cesser de se tourmenter de la sorte. Tout se mettait à tourner, d'abord lentement, puis très vite.
Tu l'as pourtant vu et entendu, comme il t'a humiliée encore. Devant tout le monde. Alors même que tu cherchais à faire le bien...
Elle se remit à courir. Une clairière s'étendait devant elle, l'odeur des marécage lui fit rappeler où elle était. Marécages à l'est, jungle à l'ouest. Au milieu, entre les deux, un boisé, rond, au centre de grandes clairières, c'est à l'endroit même où elle décida de rester. Les bruits de la nuit ne lui étaient pas familiers, comme toute fille, elle eut peur. La crainte au ventre, elle s'empressa de préparer un feu de camp, histoire de se rassurer... et attirer ce qui pouvait bien se trouver autour.
Anna... Annabelle....
Silence...!!!
Le mot sortit en un cri strident. Puis elle serra ce kimono, celui aux couleurs de son Oncle Hanzo. Comme son sourire harmonieux, ses manières parfois rustres, et sa façon de lui apporter son réconfort lui manquait. Comme c'était dur de n'avoir plus personne à qui se confier...
Post by Malek, ind - May 29, 2007 at 2:27 PM
Ils venaient de se disputer. L'eternelle rengaine, l'éternelle jalousie, l'éternel contrôle de lui sur elles.
Séphyr et Heilayne, ils s'aimaient trop pour s'en vouloir plus d'une heure, mais Anna?
Un jour de plus ou son emprise sur elle avait fait mouche. Il cherchait à être Père, mais n'avait pas de mode d'emplois. Il tâchait de prendre les bonnes décisions pour sa fille chérie mais donnait plus l'impression de l'enfermer dans une cage de fer.
Il voulait simplement la proteger de tout ces dangers, de tout ces hommes que eux ne la voyaient pas comme une enfant, mais comme une femme.
"Tu aurais dû l'achever lorsqu'il était à ta portée... Ce maudit Elfe Noir"
"Cesses donc de te plaindre sombre crétin! Tu as fait le bon choix lorsque son sang à souiller ta lame!"
"Qui es-tu vraiment Séphyr? Qui est Séphyr?"
"Tu vois comme ils la regardent... La haine appelle le sang Séphyr... Laisses toi aller... Tu ne crains rien tant que je veille sur toi"
*Le couple galopa de longues heures, cherchant des traces de la jeune fille. Elle devait être vraiment en rogne pour laisser des traces aussi visible de son passage... Où etait-ce ce qu'elle cherchait? *
"Une enfant gâtée, voilà ce que tu en as fait sombre idiot!"
"Amour..."
Une autre voix le sorti de ses pensées, cette douce voix, celle de sa femme. Elle seule savait de quoi il était capable pour sa fille. Heilayne, ce nom qui laissait apparraître un large sourire sur son visage chaque fois qu'il était pronnoncé... Une femme à l'instinc de loup. La meilleure chasseuse des environs... Sa chasseuse, sa femme...
"Tu as vu ces traces là? On est tout prêt... Le marécage n'est pas loin par contre, j'ai peur qu'elle n'ait fait une bêtise..."
"Elle n'est pas idiote... Elle a dû se trouver un endroit ou poser ses affaires, se faire un feu et s'endormir... Elle est en vie, je le sais, je le sens... Je l'espère..."
"C'est un appel à l'aide qu'elle t'a fait là... Tu l'étouffes à vouloir le contrôle sur elle. A vouloir la garder trop prêt de toi, tu l'éloignes..."
"Tu as sans doute raison... Mais je ne la laisse pas en forêt seule. Avec ce qui y rôdent..."
Le couple continua sa route, jusqu'à voir enfin une faible lumière, un feu de camp. Lentement ils s'approchèrent... Heilayne confiante, la tête haute comme à son habitude, fixant Anna, un leger sourire grandissant à chacun des pas de sa monture.
Séphyr lui, resta en second plan, plongé dans une réflexion qui laissait sur son visage une grimace torturée.
"Elles ne t'aiment pas... Tu le sais... Personne ne t'a jamais aimé! As tu toi seulement déjà aimé quelqu'un? Tu n'es rien Seph... Une créature sans sentiments... Tu ressembles de plus en plus à ton p..."
"Séphyr!" chuchota Heily.
"Elle s'est endormie, on s'installe ici et on attend demain pour lui parler..."
"D'accord Amour... Installes-toi déjà, je vai... me balader..."
Il prit un petit sentier, le visage serré, tourmenté... Il marchait sans vraiment de but, sans chemin à suivre. Juste le silence de la forêt...
Hanzo, son meilleur ami, comment sa mort pouvait-elle l'affecter autant, lui qui n'avait jamais épprouvé de tristesse à la mort de quelqu'un. Tout se chamboulait dans sa tête... Khayzanne qui semble partir en dépression complète, Anna qui s'éloigne chaque jour un peu de lui... Il serra le poing, relevant ses yeux jaune vers la lune, vers les étoiles...
"Si je me sens aussi mal c'est à cause de toi... Pourquoi es-tu parti!? Tu n'avais pas le droit! Tu étais mon ami! Regardes ce qu'il reste après ta mort..."
"Il n'y est pour rien Séphyyyyyr... Tu es le seul responsable, comme toujours... Cette créature pathétique en chasse de profit... Comme tu es misérable mon pauvre ami... Tellement ridicule... Et quand serais-je enfin rassasié moi? Moi ton seul véritable ami? Jamais tu ne penses à moi... Et ma soif? Mon intarrissable soif? Tu m'oublies Séphyr, alors que c'est moi qui t'ai porté si haut..."
"J'aime ma famille Renard... Laisses moi seul... avec elles... Je ne veux plus, non je ne veux plus que tu te réveilles... Laisses moi seul... Tu es à l'origine de ma peine, c'est toi qui me pousse à agir comme ca! Tu n'as rien à faire en moi... Tu profites de moi depuis trop longtemps... Rendors toi mon vieil ami et ne te réveilles plus que lorsque je t'appellerai..."
Il rentra auprès de sa femme et de sa fille, s'installant entre ces deux dernières, il leur offrit un peu de chaleur, sa chaleur, son amour et ses sentiments. Il savait ce qu'il devait faire. Il l'avait peut-être même déjà fait... La voix n'était plus présente... Seul le bien-être, l'affection de sa femme...et demain, à nouveau celle de sa fille...
Post by Cassandre D'Estré, Cp - June 5, 2007 at 10:57 PM
- L'après-midi débuté sous sa chape de chaleur. Les deux légionnaires de factions devant l'entrée somnolaient appuyés sur leur bâton. Jetant un coup d'oeil sur la rue, l'un d'eux donna un coup rapide dans les côtes de l'autre*
- Redressez toi !! vite. Sinon elle va encore nous aboyer dessus.
- Saleté de bonne femme ... déjà c'est une aberrations de leur avoir permis d'entrer dans la Confrérie. Mais quand elles ont en plus le caractère d'un dragon des marais acariâtre .....
- Le reste se perdit dans un vague murmure lorsque la jeune femme arriva à leur hauteur.*
- Conduisez moi à la cellule où se trouve le dénommé Argon !
- Dame D'Estré ... euh ... le prisonnier n'est plus là. L'Ordre est venu le chercher ce matin.
- Le visage inexpressif la magicienne observa un instant les deux légionnaires puis se détourna.*
- Au faites, j'allais oublier mais cela vous ferez probablement plaisir de faire une petite balade jusqu'à la caserne des Mercenaires pour prendre le corps du défunt consul.... Ce sera toujours plus plaisant que d'aller à la chasse au dragon des marais.
- Elle leur adressa un charmant sourire juste avant de monter en scelle.*