Le paladin et la bouteille

Le paladin et la bouteille

Post by Mathéo Balgor, AdC - June 5, 2007 at 9:40 PM

Une goutte, toute petite et rien d’alarmant. Quelque chose d’insignifiant et sans intérêt mais qui portant l’hypnotisait. Une goutte de rhum, là, juste devant lui et qui miroitait sous la douce lueur de la chandelle qui brillait juste à coter de lui et d’elle, sa bouteille…

Les temps étaient sombres, noir et triste pour le Paladin Balgor, comme le destin semblait l’accabler de mille et un tourment. Des tourments qu’il n’arrivait pas du tout à comprendre, comprendre le pourquoi, la raison, comprendre ce dieu qu’il servait pourtant depuis déjà 15 ans.

-15 ans…. De service…. O Thaar, tu le sais, 15 ans, c’est long…. Marmonnait t’il, à demi présent. Puis un hoquet le prit, il avait peut-être trop but?

La nuit était tomber depuis un bon moment, étendant un manteau de ténèbres sur le continent de Systeria et sur sa vie. Il se leva d’un bon et posa de l’or sur le bar pour payer Cella, la tenancière de la taverne de l’indépendance. Il resserras sur ses larges épaules sa cape grisasse et replaça son capuchon de la même couleur. Il sortit d’un pas lourd, il devait respirer, oui, respirer l’aire pure de l’extérieur. Cela lui ferait sans doute passer la nausée qu’il avait eu à cause du trop plain d’alcool. De cet alcool qu’il croyait maintenant indispensable pour continuer à marcher, certes pas totalement droit, mais il marchait encore! C’est d’ailleurs en chancelant qu’il allait ci et là dans les rues sombres de la ville. Il se sentait mal, si mal, si loin et si seul. Comment un Paladin pouvait tomber si bas? Il se le demandait oui, il se le demandait…

[…]

Tout son univers reposait sur deux noms, Thaar et Emaïlys. Un être divin et sa douce épouse. Toute sa vie, il l’avait passé à souffrire d’amour, ayant aimé que 4 femmes pourtant. Dans son cœur diviser en 5 parties, le nom de celles qu’il avait aimé y était à jamais gravé. Il était sentimental, le Paladin pourtant parfois si froid et détacher. Oui, Félix, son presque frère de sang avait raison, Mathéo était un grand solitaire mais aussi un grand songeur et parfois même philosophe. Or, ce jour là, un terrible drame vain le briser en plus de morceau que l‘océan contenait de sel. Ce jour là comme il aurait aimé ne pas le vivre, comme il aurait aimé ne jamais le connaître. Quand il vu sa douce, éteinte contre le berceau de son fils, quand il vu que la dernière chose qu’elle avait regardé était Luvios, ce fus trop pour lui. Ce fut comme un graillon dans une vitre, un volcan qui explosait. La peine l’envahis et lentement il sombra vers cet océan de tristesse qu’était la sienne et qu’il gardait au fin fond de lui depuis toutes ses années. Des années longues à servire ce dieu que l’on disait bon, que l’on disait compatissant et bienfaiteur. S’il l’était vraiment, pourquoi Thaar lui enlevait la seule personne au monde qu’il aimait d’un amour pur, un amour sincère, un amour qui ne devait jamais être séparer. Après ses 2 grandes peines d’amour qui l’avait presque tué, pourquoi maintenant? Pourquoi Thaar en rajoutait par dessus? Il venait de perdre Evrior, son père adoptif et tant aimer et qui avait décidé de renier son fils et l’Ordre, il venait de perdre un guide, l’Archevêque. Il avait volé le tribunal pour une question d’honneur et avait presque perdu son grade de Paladin. Tout allait de mal en pire pour lui et il le savait, il n’était pas un bon Paladin, il n’avait pas du tout l’étoffe d’un meneur, d’un homme dure qui ne pliera jamais. Il était mou, il le savait. Quand pour la dernière fois il caressa le doux visage de sa douce, elle était aussi froide que le marbre, aussi blanc que la neige. Elle était morte, d’une maladie qu’il n’avait pas remarqué. Par sa faute, de surcroît, parce que messire était trop occuper, parce que messire et ses obligations l’avait tenu si loin d’elle. Mais comment pouvoir se regarder dans la glace après cela? Comment? Le remord le rongeait comme un ver dans une pomme pourrit. Non il n’avait plus aucune estime pour lui, pour ce qu’il était. Il se moquait d’aille de ce qu’il était, qu’un pauvre homme accabler par une souffrance si grande qu’il pensait à mettre fin a cette dernière.

Quand il sortit du bureau de l’Évêque, après avoir raconter pour Ema et après avoir remis un double des clés de sa maison et de son atelier affin que le corps sois amener en chambre froide, il partit bien loin du quartier de l’Ordre. La seule vision de la maison le faisait pleurer. Un Paladin, pleurer? N’y pensez même pas! Jamais il ne l’aurait avoué, jamais il ne l’aurait dit! Mais pourtant…

[…]

*Mathéo c’était arrêter sur le bord de l’eau, sa fidèle bouteille de rhum en main. Il était accoter nonchalamment sur un mur et regardait au loin la mer paisible et celle lune reflètent sur l’eau. Une gorger de plus en l’honneur du nouveau Paladin déchu, l’ancien Balgor. Puis une autre gorger en l’honneur de ses problèmes. Puis une autre en l’honneur de ce dieu cruel qu’il aimait encore, son Thaar. La haine au cœur de n’avoir pus la ramener, de n’avoir pus la garder. Il pensait cependant, il songeait à ce que Félix lui avait dit. « **Tu n’es pas seul Mathéo, nous sommes encore là. *»

-Encore là… *Marmonnait-il. *Encore là mais pour combien de temps… Combien de temps avant que Thaar ne vous enlève à moi… Combien de temps encore avant qu’il ne m’accable encore plus de douleur… A quoi sert l’amitié si ce n’est que pour en souffrire… A quoi sert l’amour si c’est pour détruire…

Il reprit une autre gorger, il en avait besoin mais se fus une gorger de trop et Mathéo commença à tituber et à voir embrouiller suivi d’une forte envie de rejeter ce liquide précieux. Il t’enta de s’agripper à la rempart mais perdis pied pour finalement tomber comme une pierre dans l’eau noire. Il coula à pique dans les ténèbres sans même se débattre, il regardait en haut, la surface lentement s’éloignée et ferma les yeux pour se laisser mourir, c’est ce qu’il désirait, rejoindre sa douce au paradis de Thaar, ou alors aller en enfer pour purger ses fautes. Ca lui était complètement égale d’errer de même il méritait la souffrance qui le rongeant.

« Ema… O ma douce Ema... Je ne veux plus luter… Je n’en est pas la force, je n’en ai pas l’envie… Je ne veux plus me battre je ne veux peu continuer sans toi… Sans toi… »

Quand il ouvrit les yeux, le soleil chaud caressait sa peau. Il observe le ciel bleu sans nuage, une vague lui chatouillait les pieds. Il était sur une plage de sable dorer. Il se croyait mort et au paradis de Thaar. Il se redressa lentement, ses habits étaient secs? Combien de temps avait-il passé là? Il regarda autour et tomba sur une lettre gisante à coter de lui. Il la prit doucement et la lut sans empressement.

Cher inconnu…

Nous espérons que vous vous êtes remis de votre chute, qui fus ma foi, des plus dangereuse pour un homme de la surface. Nous espérons, moi et ma sœur que vous vous rétablirais et qu’à votre réveille vous irez mieux.

C’est ma sœur qui nageait non loin au moment où vous êtes tomber et ma immédiatement appeler pour que nous vous sortions de l’eau avant que vous vous étouffiez.

Nos amitiés,

Lilikaël et Nalekël, gardes Aqual.

Mathéo ne pus s’empêcher de sourire à cette lettre. Il ne pouvait pas sombrer en paix, mourir en paix pour rejoindre sa douce. Non il fallait que deux gentils aquals l’est aider… Mais au fond, pourquoi les blâmer… Il se releva lentement, il avait perdu sa précieuse bouteille et grognait. Il secoua énergiquement sa toge délabrer et reposa sur sa tête son capuchon. Où était-il donc tomber? Ha oui, la plage non loin du petit quai de pèche et de l’entrer menant aux Dracos. Il se mit donc en route vers l’auberge de l’indépendance, le manque d’alcool se faisait ressentir. Il garda la lettre avec lui, comme souvenir pour se rappeler la gentillesse du peuple marin et qu’ils lui avaient sauvé la vie de justesse sans se poser de question. Un geste noble que Mathéo admirait. Mais pour le moment l’heure était au rhum et c’est ce qu’il commanda quand il se posa sur le tabouret le plus éloigner du bar, pris bouteille et alla s’asseoir seul, à la table du fond non loin du foyer.

Quelques heures plus tard il croisa les bras sur la table et y posa la tête, le rhum le faisait somnoler, maintenant il le savait. Tête tourner vers le mur il vaguait du songe à l’éveille plusieurs fois. Il tentait de ne pas se préoccuper des gens autours, des rires et des murmures. Il n’avait même pas porter attention à la fille de joie qui s’en était approcher croyant avoir un bon client, après plusieurs tentative aguicheuse, elle s’en alla en voir un autre plutôt vexer qu’il n’est même pas daigner la regarder.

-Eye ma jolie! Moi j’veux bien d’toi! Éclata de rire un vieux pervers non loin suivis de ses amis.

Il posa son regard perdu dans les flammes du foyer et les fixas, tenant en main sa fidèle amie la bouteille. Puis lentement il ferma les yeux… Demain serait un autre jour…