L'étrangère Brégunienne

L'étrangère Brégunienne

Post by Armika Recaedre, CP - July 24, 2007 at 5:04 PM

La jeune femme était amère. S’est yeux émeraude était froid, sa bouche framboise donnait le goût d’y goûter mais l’animosité qui se dégageait d’elle en rebutait plusieurs. Elle ne semblait pas cadrer dans le décor Systérien, comme si on l’y avait projeté dans cette ville sans qu’on lui demande sa permission, ce qui était effectivement le cas. Beaucoup s’accordait à dire qu’elle et le tout aussi froid intendant allait bien ensemble de par leur caractère, même si elle aurait très bien pu être sa fille, voir sa petite fille du haut de ses 18 ans. Mais peu de gens connaissait son âge exact. Sa peau était blanche et laiteuse, et ses joues encore ronde d’une jeunesse récente mais elle avait l’aigreur des gens plus âgé. Le contraste lui conférait une beauté étrange, certain la jugeant de mélancolique, d’autre d’hautaine.

\tQuoi qu’il en soit, les gens étant avares de détail sur l’étrangère. Elle ne passait pas inaperçue dans les rues accompagné de sa dame de compagnie et d’un soldat de l’armées des mercenaires. Le fait qu’elle ne sortait jamais du manoir sans un éventail pour lui couvrir le visage ou s’éventer ans les jours les plus chaud et un chapeau à large bord qui avait pour caractéristique de lui caché les yeux, ajoutait à l’Effet qu’elle faisait sur les gens. Elle était mystérieuse, ne parlant que très peu, accordant un signe de tête à quelque passant de rang plus élevé. Il va s’en dire que tout cela ne faisait qu’attiser ‘avantage les rumeurs qui circulaient à son sujet. Mais on ne pouvait que comprendre ses gens. Elle est débarquée un après-midi ensoleillé, attifé à la mode brégunienne, l’Intendant en première ligne pour l’accueillir. Les gens attroupés sur le quai pointait la jeune femme, jouant du coude pour mieux voir, certain murmurant que c’était la fille du vieil homme, d’autre disait que c’était sa nièce, et certain plus aguerrit, sans doute car ils travaillaient au palais, affirmait à qui voulait bien l’entendre qu’elle serait sa fiancée. Elle semblait pourtant si jeune que peu de gens les crus, les ralliant et les traitant de menteurs. Ce fût un branle-bas collectif et une surprise pour tous quand, deux jours plus tard, fût publier dans le petit systérien l’annonce du mariage entre le Duc et Intendant Mundus Recaedre et la fille de Duc Mirgad El’Urhem, Armika El’Urhem.
\tEnfin on connaissait le nom de l’étrangère. El’Urhem? Sans aucun doute de Brégunia. Où donc l’intendant avait-il a tête? Tout le monde connaissait la mauvaise réputation Brégunienne, leur racisme et leur soif constante de pouvoir y étant pour beaucoup.


Post by Armika Recaedre, CP - July 26, 2007 at 4:59 PM

La mariée attendait dans l’entrée de la cathédrale, faisant tiquer l’ongle de son index à l’aide de celui de son pouce, visiblement elle se retenait pour ne pas croiser les bras et taper du pied même si l’impatience et l’exaspération la gagnait rapidement. Elle fusillait d’un regard voilé les retardataire, ne prenant pas la peine de répondre a leur salutation. Elle ne cessait de jeter un œil à la jeune gitane qui lui servait de dame d’honneur. Non mais… à quoi son futur époux avait bien peu pensé, il aurait pu trouver mieux que cette vulgaire roturière. Enfin l’orgue se mettait à chanter dans toute la cathédrale.

\tLa cérémonie fût somme toute simple et courte, beaucoup de gens attendait impatiemment que la jeune étrangère prononce ses vœux pour enfin entendre le son de sa voix, qu’elle lève son voile pour que ceux qui ne l’ont pas encore vu puisse enfin apercevoir ce que se voile si doux cachait. Et plus que tout, ils attendaient le baiser qui clôturerait se mariage avec une impatience non feinte. Le froid Intendant dans un moment supposé être plus chaleureux. La déception ou l’étonnement ne se fît pas attendre. Le baiser était tout aussi froid et sec que les deux êtres eux-mêmes. C’est à cause de se baiser qui fît souffler de bouche à oreille la rumeur du mariage organiser, cela ne faisait plus aucun doute à présent.

\tLa réception qui suivit fût tout aussi simple. Le repas gastronomique bien sur, mais le fait de la faire au coin chaud ajoutais beaucoup de modestie à tout cela. La mariée fît parler d’elle en ne mangeant que du bout des lèvres, ne touchant presque pas à ce qu’on lui servait.
\tTout le monde attendait visiblement qu’il se passe quelques choses… n’importe quoi. Armika n’avait pas dit un mot de la soirée, ou bien quelques monosyllabes, mais ils ont été servit lors de l’Arrivé de la paladine d’Avalon. Après qu’elle l’eu traité de «Princesse » la réaction ne se fît pas attendre,

-Je ne savais pas qu’ici les paladins pouvaient se permettre de manquer à leurs vertus, c’est plutôt dérangeant je dois dire.

-Si vous ne voulez pas me voir à votre table vous avez qu’à le dire…

-Je ne vous retiens pas à ma table, votre présence m’insupporte.

\tElle ne se fît pas prier et quitta la tablé tout aussitôt. Le Haut-Paladin Balgor se confondit en excuse, priant la Brégunienne de les accepter au nom de la paladine. Visiblement elle n’était pas femme à se laisser insulter sans aucune raison, elle avait du répondant et savait rester fière et polie dans ses réponses, sans jamais oser le ton.

\tLeur entré au manoir fût également suivi, mais de loin cette fois-ci. Tous cherchaient à rencontrer une bonne ou une cuisinière le lendemain matin pour savoir comment cela c’était passé. Les avis état très partagé, tout dépendant de la relation qu’Elles avaient eu avec la nouvelle maitresse de maison.

-Elle est farouche la petite, voir aussi frigide qu’elle est froide. J’ai bien ouïe l’intendant, mais mon oreille n’est plus aussi jeune qu’elle l’était… mais je suis presque certaine qu’il n’a pas eu ce qu’il voulait. Madame à bien émis 5 ou 6 petit cris qui démontrait bien sa peur et sa panique, je crois bien que je l’ai entendu frappe le vieux… faudrait voir.

-Moi j’ai toute ben entendu. L’vieux y’es pas si vieux qui y parait, il a ben fait’ sa besogne pour sur. Sa m’étonnerait pas pantoute qu’a soit d’ja grosse. Toute les soérs j’les entends d’puis….

-J’ai vu le contrat de mariage l’autre jour en faisant le ménage du bureau de monsieur. Il stipule bien trois enfants minimum. Il la prend tout les soirs avant de se coucher, il les veut ses enfants ma parole. J’ose espérer que Thaar ne cèdera pas… Un contrat ma foi du Bon Dieu, dans mon temps c’était par amour qu’on se mariait quand même… Mais les riches y font jamais rien comme les autres….


Post by Mathilda AubeGrise, Ind - August 3, 2007 at 1:00 AM

"Je vous présente la nouvelle Gouvernante."

" Vous êtes ma maintenant ma dame de compagnie, j'ose espérer que vous ne me décevrez pas. "

*Ses vieux yeux ne lui permettaient pas d'observer assez rapidement autour d'elle pour tout comprendre. Les évènements se bousculaient. Elle avait l'expérience nécessaire pour s'occuper d'une maison, mais elle ne connaissait pas les convenances de la noblesse. Lorsqu'un domestique vint s'occuper d'elle, elle accepta de lui confier son bonnet et sa cape dans une gêne incroyable et en s'excusant plusieurs fois.

Les deux nobles vaquant à leurs occupations respectives, elle s'employa à prendre en charge la maison. Habituée, elle délégua les tâches aux domestiques comme à une famille qui se sépare un travail. Accompagnés d'encouragements valorisants, elle les envoyait faire les travaux en tentant d'exploiter les forces de chacuns.

En entrant dans la cuisine, elle vit la petite Alicine, une toute jeune domestique donnée à la noblesse en guise de cadeau comme si elle était du bétail, utiliser une épice particulière. La vieille femme éleva un léger cri pour lui faire cesser son geste. La petite, effrayée, se cacha, comme si elle se préparait à recevoir un coup.

Un peu surprise, la vieille femme lui expliqua plutôt gentilment que la Duchesse n'aimait pas cet ingrédient. Elle tenta de lui faire comprendre que malgré les nombreux caprices, la Duchesse devait elle aussi faire son devoir et vivre sa vie. Elle s'employa à assister la jeune servante dans la préparation du repas, en expliquant que tous vivaient leur peine et que ces caprices n'étaient pas bien graves au final.

Elle tenta même d'enseigner à voir cela comme un jeu. Elle instaura, à l'insu des maîtres de la maison, un système qui récompensait les domestiques s'ils réussissaient à combler un caprice à l'avance. Elle utilisait l'argent qui lui était versé pour payer ces bonus, fouillant minutieusement dans sa petite bourse à chaque fois. Quand un domestique s'amusait à placer un commentaire sur l'attitude des maîtres, elle le dissuadait doucement de penser à mal d'un autre être vivant, prônant de se pencher sur les bons côtés, car quelle que soit la situation, il y en avait, selon ce qu'elle racontait.

Lorsqu'elle croisait le Duc ou sa Duchesse, elle tentait du mieux qu'elle pouvait de poliement suivre les convenances qu'elle apprenait en observant agir les autres autour d'elle. Abordant toujours un chaleureux sourire, elle essayait de combattre la froideur éternelle qui s'était installée dans le manoir de marbre.

Gérant les domestiques comme une famille qui s'entraide, elle ne les critiquait ou ne les grondait que si une situation le nécessitait vraiment, préférant parfois prendre des blâmes des pointilleux maîtres des lieux sur elle pour eux. Elle voyait du potentiel en chacun et préférait souvent se sacrifier pour les moins vieux, devant lesquels elle voyait un vie remplie d'expériences.

Quand elle était seule avec la Duchesse, elle se permettait parfois de lui poser doucement une question ou une autre, prenant soin de ne pas forcer la femme pour ne pas la froisser. Elle opposait sa gentilesse à la froideur de la Brégunienne sans jamais un soupire lorsqu'elle était sévèrement retournée.

Ne perdant jamais son calme, sa chaleur et sa douceur, même lorsque confrontée à la dure rigueur de ses employeurs, elle mettait tout son coeur à son ouvrage sans jamais une seule plainte.

Le soir venu, elle rédigeait quelques lettres à ses enfants, parfois accompagnant celles-ci d'un petit pot de confiture en surplus qui lui était resté de ce qu'elle avait fait pour les nobles dans la journée. Elle s'assisait sur le lit que le Duc et la Duchesse lui avait fourni. Son regard parcourait l'appartement qui lui était prêté. L'endroit était assez luxueux pour la femme habituée aux maisons pauvres et âgées de campagne. Ses vieux doigts faisaient tournoyer la clef dorée du manoir dans ses mains. Elle déposait celle-ci sur sa table de chevet et, fatiguée de sa journée et de ses émotions, elle sombrait dans un profond sommeil.*