Funérailles et mystère final

Funérailles et mystère final

Post by Mundus, près de Thaar - August 29, 2007 at 9:19 PM

Les cantiques s’élevaient dans la gigantesque Cathédrale de Systéria. Les grandes portes du Palais de l’Impératrice s’ouvrir pour laisser sortir une longue procession, conduite par Cybelle et les membres du Conseil Impérial. Juste devant eux était tiré par un attelage de splendides étalons blancs un carrosse doré. Dans cette fastueuse litière, recouverte de feuilles d’or, reposait le corps sans vie du Duc Mundus Recaedre, Intendant de l’Empire.

Pour l’occasion, on l’avait revêtu d’une splendide armure de plaques, forgée en Sanguine, frappée des armoiries Recaedre. Le rubis du métal se mélangeait avec grâce à l’or du blason. Une grande épée avait été forgée pour l’occasion, en acier tranchant. Ce serait la dernière arme qu’il utiliserait jamais. Son visage était serein, mais toujours aussi dur et sévère, comme s’il se permettait encore de juger ceux qui se pressaient à ses côtés.

Arrivée à la Cathédrale, le corps fut installé sur un grand autel, où il serait exposé encore trois jours et trois nuits. Les notes de l’orgue commençaient à s’élever pesamment dans l’air, pour se hisser vers les cieux. La noblesse avait réussi à obtenir les meilleures places. On ne pouvait dénombrer dans cette foule immense que quelques amis de l’ancien haut responsable de l’Empire. Ce n’était cependant pas très étonnant : à plusieurs reprises, il avait dit que se faire aimer n’était pas son but.

Ses objectifs avaient été atteins : servir loyalement et fidèlement la Couronne. Ce fut un travail extrêmement difficile à accomplir mais très enrichissant. Tous s’accordaient à le reconnaître, qu’ils l’apprécient ou non. Déjà, l’évêque s’avançait pour célébrer le rite funéraire de Thaar. On pouvait apercevoir Sa Majesté, au premier rang bien évidemment, mais aussi le Haut-Paladin Balgor.

Celui qui avait éprouvé et jugé l’âme du Duc et n’y avait trouvé nulle trace de noirceur ou d’ombres. Celui qui avait été un grand appui au sein de l’Ordre du Soleil. Inlassablement, les prières, les altercations adressées à la Lumière Eternelle se succédèrent. Puis vint la fin, le moment où chacun regagne sa demeure… Le corps, lui, resterait encore sur le grand autel érigé spécialement pour lui.

Chose néanmoins étrange : un œil attentif et observateur pouvait discerner des gens, de toute condition, qui restaient pour veiller le corps. Parfois priant, parfois se recueillant. En général, ils restaient cachés, dans l’ombre, le visage dissimulé par une longue toge. Oh, mais ils n’inspiraient aucune crainte ni aucune méfiance. D’eux émanaient une étrange aura de bien-être, de sérénité et de paix. La sincérité de leur âme était visible.

Et le dernier jour, juste avant que le corps ne soit enlevé, une femme se présenta près du corps. L’odeur de pourriture commençait à emplir le lieu saint, il était plus que temps que le duc soit mis en terre. Son port était altier, une certaine élégance la caractérisait. Mais on sentait chez elle un je-ne-sais-quoi de maladroit, d’étranger. Elle se pencha sur le corps et retira l’épaisse chevalière en or sertie d’un rubis du doigt de Mundus. L’étrange femme remplaça le bijou par la chevalière familiale des Recaedre.

D’un geste légèrement emprunt de dégoût – sans doute l’odeur – mais aussi d’amitié profonde, elle déposa un baiser sur le front du vieil homme trépassé. Et murmura à son oreille quelque chose qui ne fut audible que pour l’âme et elle seule. Quand elle sortit de la Cathédrale, un prêtre voulu la rattraper, mais elle avait disparu. Une mage, visiblement. Qui était-elle ? Cela resterait un mystère, sauf pour ces quelques personnes altruistes qui veillaient le corps…

Et tout en haut, quelque part, une âme rejoignit la Lumière Eternelle...


Post by Cassandre D'Estré, Cp - August 29, 2007 at 10:05 PM

Le mariage fut divertissant, l'enterrement intéressant. Il va s'en dire que l'Intendant savait savamment doser les passes-temps.

La jeune femme se fondit dans la foule des badauds. Rabattant sa capuche elle suivie du regard la procession portant le corps pour le déposer dans la chapelle ardente. Les porteurs rigides et la cérémonie figée dans le protocole aurait pu se révéler mortellement ennuyeuse.

Cependant, elle portait une sincère affection au Duc. L'une des rares personnes dont elle tolérait la présence et la discussion. Détournant son regard impassible de la litière où reposait le défunt. Elle se mit à étudier les réactions des personnes l'entourant.

Les nobles venus montrer leurs parures et étalant leur suffisante ignorance. Aucune tristesse ne filtrait de leurs rangs.
L'Ordre, impassible et religieusement compatissant. Pourtant parmi cette nuée d'indifférent tous présents pour des raisons d'intérêts personnels. On pouvait voir d'ici de là des visages sincèrement attristés.

La cérémonie achevée, elle laissa glisser autour d'elle les gens. Dans la cathédrale presque vide elle put adresser un dernier adieux à celui qu'elle aurait presque qualifier d'ami.


Post by Alastore, Emp - August 29, 2007 at 10:05 PM

L'homme au cheveux bleu passa devant la dépouille , il l'observa longuement
ou plutôt il observa les rituels des personnes qui l'entouraient .
Son visage restait serein , avec la douceur et le calme habituel .

Il ne pouvait s'empêcher de penser à la tempête qui viendrait prochainement suite a ce calme plat .
A coté de lui un prêtre complètement outré discutait avec un moine du comportement douteux d'une étrange femme s'étant volatilisé après avoir tripoté la main puis le visage de l'ancien intendant .
Myste ne fut pas vraiment surpris de tout ce manège , bien qu'il les pensait plus discret .

** Tu les a finalement retrouver tes étoiles disparue vieux bouque , pour ma part je pars a la recherche des étoiles qui sont encore là qui sait , j'aurais sûrement de quoi m'amuser .**

L'homme au cheveux bleu partie en même temps que le cortège il se fondit dans la foule puis disparue


Post by Malek, ind - August 29, 2007 at 10:23 PM

La silhouette du comte se découpait dans la foule des nobles, pas par sa stature, mais bien par la modestie de sa parrure. Habillé en kimono de Cérémonie T'sen, il n'avait pas choisit les tissu les plus couteux.

On reconnaissait un homme fatigué, le bras toujours enrubané de bandages et mit au repos dans un tissu accroché à son cou.

Le visage tiré par la tristesse, il ne pouvait que fixer le cerceuil avec beaucoup de compassion mais surtout de peine.
Celui qui l'avait unis pour l'éternité à sa compagne, un sage, un oreille attentive, un ami, reposait dans un cerceuil face à lui... encore.

Lorsque le défilé fût fini et que la Cathédrale fput enfin libre, il s'approcha de sa litière et posa sur le bois un symbole de thaar, deux écus sur ses yeux et deux batons d'encens de par et d'autre de la dépouille.
Il posa ensuite un katana tout incrusté de motifs T'sen posé sur son présentoir.

Puis il pria, de longues heures, laissant comme un mélodie en T'sen planer dans l'air.

Il se releva, saluant une dernière fois le Duc, il murmura :
- "à Bientot mon Ami... Dans cette vie ou dans une autre..."


Post by Gannd Auréalis , OdS - August 30, 2007 at 1:19 AM

Un homme aux cheveux d'un blanc pur avait assister a la cérémonie mortuaire. Assis paisiblement au balcon il ne dit aucun mot de son entrer jusqua son départ de la Cathédrale. Son visage était un exemple de sévérité mêler de compassion. Vêtu simplement et ne portant aucun artifices mis a part un petit cylindre de bronze sertie de fils d'argent. Avant de quitter la Cathédrale , il déposa le cylindre dans le cerceuil , inclina la tête d'un air sage puis tourna les talons se dirigeant vers la sortie.


Post by Mundus, près de Thaar - January 27, 2008 at 5:53 PM

Si tant est que définir la position du lieu était possible, loin au-dessus d’Enrya – le point de vue théologique est évidemment le plus adapté – un homme ou plus exactement son âme fixait les différents destins qui s’entrecroisaient dans la cité de Systéria. Mundus y avait vécu de si nombreuses années, toutes différentes les unes des autres. Chacune réservait son lot de surprises mais la dernière avait atteint son apothéose.

Tout autour de lui, une lumière vive, claire et fraîche se déversait de multiples sources. L’œil humain n’aurait certainement pas pu les concevoir, elles étaient de celles qui ne peuvent être perçues que par l’esprit. Le paysage était coloré et au loin un immense palais d’or trônait, majestueux, dominant tout ce territoire éthéré.

D’ordinaire, l’âme passe l’éternité en ne cessant d’accumuler savoirs et connaissances. Elle ne cherche plus à s’intéresser aux affaires des mortels, surtout lorsqu’elle est en paix, sereine. Dans les domaines divins de Thaar, l’existence était tissée de vertus et de bienfaits, qui pourraient penser qu’il était possible de ne pas s’en contenter ? Mais un rire grave et amusé – si tant est que les sons fassent partie intégrante des plans célestes – interrompit les méditations de l’âme de celui qui fut autrefois Mundus.

- Ah ah ah ah ! Alors, Mundus, comme ça vous faites de la nécromancie ? Vous nous l’avez bien caché, je dois dire. Vous avez même réussi à flouer notre Maître à tous, à ce que j’ai compris.

- Ah. Je vois que vous aussi vous avez été mis au courant. Ca m’a… intéressé je dois dire. Je n’ai eu de cesses d’entendre ces balivernes à la bouche des esprits mineurs. J’ai préféré vérifier par moi-même.

- Allons, allons ! Ca ne fait même pas dix ans que vous êtes ici et vous commencez déjà à vous intéresser à nouveau aux intrigues des mortels ?

- Que voulez-vous, mon cher Maemor, il faut dire que j’avais moi-même plus d’un tour dans mon sac à l’époque.

- Ca n’a pas suffit à vous éviter une mort dans les latrines, Mundus. Mais je vois ce que vous voulez dire.

- En tout cas, j’ai bien fait de l’épouser, cette jeune Armika. Incisive, encline à tourner la situation à son avantage. J’aurais préféré avoir plus de temps, nous aurions eu beaucoup de choses à partager.

- Bah, c’est la même chose avec Cybelle. Même pas destinée à régner et pourtant… Chassez tout cela de votre esprit, nous avons tant à faire ici. Vous le reverrez bien assez tôt ici. Enfin, s’ils ont été vertueux, cela va de soi.

L’âme hocha ce qu’elle se représentait comme sa tête. Le visage qu’elle se donnait était le même que le dernier qu’elle avait arboré, des favoris épais et bien taillés, un regard froid et un visage sévère. Un petit haussement de sourcils plus tard et voila ces deux esprits qui retournent au saint confort de l’Eternité…