Sa fin

Sa fin

Post by Systran Éclador - September 8, 2007 at 4:03 AM

L'exécution arrivait à grand pas. On vint le chercher dans sa cellule, et c'était Baldim Dusceau.

Systran lui demanda s'il pourrait prononcer un discours avant de mourir - un long discours d'adieux. Il obtint la permission.

Lorsqu'il fut devant la foule, il parla donc ainsi, prononçant cet imposant discours avec émotion et dignité:

Je vous… « remercie », si je peux le dire ainsi, d’être venus en si « grand » nombre à mon exécution. C’est réellement apprécié.

J’ai obtenu la permission de vous parler quelques minutes avant de m’éteindre pour de bon. On m’a toujours dit que j’avais du bagout et une certaine assurance en public, et j’espère que ce ne s’est pas atténué pour que, malgré mon état présent et ce qui va m’arriver, vous puissiez pleinement profiter de ce discours.

Je ne vais pas passer par quatre chemins. Je suis coupable de quelques crimes, notamment d’une aide à une tentative d’évasion de feue ma femme Kinaris et de celui d’avoir empoisonné un garde de l’Ordre du Soleil.

Très honnêtement, je savais avant même d’épouser ma femme qu’elle était une tiefling, et je l’ai prise pour épouse en toute connaissance de cause. Cela vous fait dresser les cheveux sur la tête? Eh bien… tant pis.

Le temps file. Je sais que dans quelques instants, ma tête roulera sur ce sol en pierre. Je dois avouer que je crois que vous trouvez inhabituel qu’un prisonnier demande à avoir le privilège de parler comme dernière volonté, qu’un criminel se batte jusqu’à la toute fin pour faire triompher la vérité. Je suis un homme tenace et je l’ai toujours été, et j’aimerais qu’on se rappelle de moi comme tel.

Soyons clairs et concis. Mes affirmations : je n’étais pas le chef de la Nuit Rouge. Je n’ai pas créé ce mouvement révolutionnaire. J’ai bel et bien eu des envies révolutionnaires, sans toutefois les concrétiser et former un groupe.

Maintenant, je souhaiterais, avant de partir de ce monde et avant de poursuivre mes explications, souhaiter mes plus sincères condoléances aux proches de feu l’intendant Mundus Recaedre, qui, malgré nos différends des dernières années, me laisse un excellent souvenir, même s’il a beaucoup changé. Puisse son âme être en paix et puissé-je le retrouver au paradis autour d’une bonne bière, avec Ediurd. Mes condoléances aussi à toutes les personnes éprouvées par le décès de feu le Chancelier des Universités, le Comte Ediurd Valadon, qui fut un excellent ami pour moi et un fidèle employé du temps auquel je travaillais à la bibliothèque.

J’aimerais également remercier toutes les personnes que j’ai pu rencontrer dans ma vie pour ce qu’elles m’ont fait vivre, c’est-à-dire de merveilleux moments, sauf vers la fin, et leur souhaiter une bonne fin de vie et une meilleure fin que la mienne.

De plus, j’aimerais dire que mon cœur va à la Bibliothèque Impériale et que même dans ma mort, je ne cesserai jamais d’y penser. Ne négligez pas la culture, elle est intéressante. J’aimerais léguer ma maison à la Bibliothèque pour qu’elle puisse la revendre afin d’avoir des fonds supplémentaires.

Voici donc mes adieux terminés. Je souhaite, avant de m’éteindre, signaler des incohérences dans toute l’affaire qui nous a entourés, Kyoshiro Irimaru, Azmaïl Linsghel, Argon Zombalèze, Val’Rachess Ma’Hreth et moi-même.

Tout d’abord, on m’exécute en ce jour car certains membres du groupuscule dans lequel j’ai été séquestré, la « Nuit Rouge », ont réussi à persuader les nobles autorités de notre ville que j’avais été leur chef.

Plusieurs éléments me permettent d’affirmer qu’ils ont tort, bien que je sache très bien au fond de moi-même que je ne fus jamais leur chef et que même si vous ne me croyez pas, je mourrai la conscience tranquille.

Tout d’abord, si j’avais été le chef de cette organisation, comment diable aurais-je pu contacter les personnes qui m’y ont embarqué (qui, d’ailleurs, m’étaient pratiquement étrangères, et littéralement inconnues dans le cas de Kyoshiro) depuis ma prison au Monastère, où je ne pouvais pas envoyer de missive sans qu’elle fussent surveillées par l’Ordre?

Si j’avais été le chef de la Nuit Rouge, pourquoi aurais-je pris dans mes rangs quatre illustres inconnus, parmi lesquels : une femme que j’haïssais pour un problème juridique passé, problème pouvant être relaté par le paladin Mathéo qui a procédé au dénouement de cette affaire, un sorcier que je détestais en raison de son attitude hautaine, un noble que je n’appréciais pas du tout suite à nos quelques rencontres et un parfait inconnu que je n’avais jamais rencontré de ma vie?

Si ce que j’ai entendu dans ma geôle est vrai et qu’on m’inculpe parce qu’on croit la version des faits d’Azmaïl Linsghel, croyez-vous vraiment que cet homme, qui dit avoir voulu me dénoncer dès le début, aurait eu peur de le faire (et se serait même embarqué dans mon projet au début, ce qui le rendrait coupable de complicité criminelle à un projet de haute-trahison, bien que je n’ai jamais créé ce projet), en ayant un sorcier que 20 gardes armées jusqu’aux dents à eux seuls ne peuvent maîtriser à ses côtés? En ayant un voleur habile à la dague et une guerrière assidue avec lui? Croyez-vous qu’il aurait hésité à me dénoncer, moi, un homme faible et sans formation de combat, un alchimiste dont toutes les connaissances pourront témoigner de son inaptitude à se battre, qu’il n’aimait pas? Si vraiment il n’avait rien tenté, encore une fois, cela le rendrait coupable de complicité criminelle parce que cela signifierait qu’il n’a jamais même pensé à me dénoncer, puisqu’il n’avait aucune bonne raison de s’en retenir.

Je le répète jusque dans la mort : je n’étais pas le chef de cette organisation. Son véritable dirigeant est en geôle, et c’est peut-être le plus respectable parmi les lascars qui le composaient, bien qu’il ne soit pas un saint. Les vrais dangereux sont Argon et Azmaïl, et ils courent toujours. J’ai bien l’impression qu’ils n’hésiteront pas à recommencer leur projet.

Si, enfin, j’avais bel et bien été le chef de la Nuit Rouge, croyez-vous réellement que j’aurais fourni à l’Empire des tonnes de preuves écrites (calligraphiées main par ceux que j’accusais d’avoir été avec moi) et que j’aurais abandonné mon projet, me livrant aux autorités en sachant très bien qu’on allait m’exécuter, que je me serais enfui de notre repaire?

Je vous demande pardon pour mes actions, et je vous demande, sincèrement, de reconsidérer votre jugement, même si je vais tout de même mourir. Je le dis et je le répète, Argon et Azmaïl sont deux personnes aux âmes dangereuses et aux potentielles envies révolutionnaires.

J’ai terminé mon discours. N’oubliez pas de profiter de votre vie à 100% et de ne jamais vous laisser marcher sur les pieds par les autres.

J’espère qu’on se rappellera des belles et honnêtes années de ma vie plutôt que de ma fin plutôt louche (même si c’était contre ma volonté la moitié du temps). Je crois que j’ai été un homme honnête jusqu’au bout et fidèle aux gens que j’ai connus et quelqu’un d’intègre et de dévoué. Je mourrai en vous souhaitant une belle vie et en me rappelant tous mes bons souvenirs de l’Armée, de la Bibliothèque, de ma vie antérieure…

Mes hommages, même si je me répète, à feus Mundus Recaedre, Ediurd Valadon, Tubeolo Ferio et Saël El’Idhrin, qui furent probablement les personnes les meilleures que j’ai rencontré dans ma vie. Je donne également mes hommages à feus mes parents, Maria et Ludvic Éclador, qui me supportèrent jusqu’à mes vingt ans. Je garderai toujours un excellent souvenir de Systéria, mis à part le fait que son empire est incapable de se gérer et que le pays manque de justice sociale, et aussi que la religion prend une énorme place qu’elle ne devrait pas avoir dans la société. Je suis désolé si j’omets certaines personnes, mais je me rappelle particulièrement de celles-là. Mon amour éternel va à Kinaris Arildar, morte sur le bûcher il y a longtemps, et à mes deux enfants, morts eux aussi dans la nation naine, Sylvan et Élyane, que je garde dans mon cœur à la veille de mon décès, malgré un côté désagréable d’eux-mêmes qu’était le fait d’être tiefling et que la communauté à très mal accepté.

Et en tant qu’une de mes dernières phrases, j’aimerais citer une expression : Les meilleurs partent toujours en premier. Je ne fais pas partie des meilleurs. Ceux que j’ai connu dans ma vie était de meilleurs hommes et femmes que moi, et malheureusement, une trop grande partie d’entre eux nous ont quittés. Je meurs quand même dignement.

C’est donc ainsi que je vous quitte, ému, indigné, déshonoré mais surtout résigné.

Je vous fais donc mes adieux. À bientôt dans une vie future.

D'un moment à l'autre, sa tête allait rouler sur le sol.

[HRP: Cela s'est déjà déroulé, mais je tenais à mettre ici ce truc, merci]


Post by Ex-Coordinateur Astuce - September 8, 2007 at 4:40 AM

Baldim écoutait attentivement le discour. Il gardait le regard fixé au sol et sa respiration était lente et lourdre. Il n'aimait avoir à faire cela, mais il avait juré fidèlité, malgré toute ses paroles, systran était allé une fois de trop à l'enconntre des lois et des normes, il avait peut-être apporté beaucoup à l'empire, mais il c'était montré nombre de fois beaucoup trop instable et à risque. Baldim capta particulièrement le bout sur la révolution et sur Argon. Il savait que ce qu'il disait était vrai, mais cet homme était intenable. Au moment ou la tête roula sur le sol, Baldim se retira dans ses appartements sans attendre une seconde, cet éxécution servirait d'exemple au peuple et leur apprendrait ce qu'il en coutait de s'éléver contre l'impératrice ou l'empire.


Post by Systran Éclador - September 8, 2007 at 4:44 AM

Avant de se tourner et de faire face à la guillotine qui le ferait mourir, Systran envoya un regard pénétrant droit dans les yeux de Baldim Dusceau, un regard à la fois désolé et qui voulait dire: "Bonne chance."


Post by Argon Zombalèze, Banni - September 9, 2007 at 1:12 AM

Argon eu un faible sourire.

Le bien a triomphé..


Post by Maegor Recaedre - September 9, 2007 at 11:28 PM

Puis-ce le défunt retrouver dans la mort ce qu'il avait perdu de son vivant.

Systran avait toujours été un homme culturé et interessant, Azael et Jecht, des cieux, l'attendaient avec impatience..