"Consul Au sol"
Post by Malek, ind - September 24, 2007 at 5:25 PM
C'était un soir sans étoiles, le Comte de Sorgrad sorti en trombe de l'Arène, lançant vers son beau-fils quelques paroles avide de réponses.
Puis une douleur énorme lui traversa tout le corps, comme si tout entier, il implosait. Un fin coulis de sang s'échappa de sa bouche, ruisselant sur ses lèvres en petites courbes. Il tomba d'abord à genoux, son regard cherchant visiblement quelqu'un ou quelque chose, perdu et à la fois en colère, ses yeux partaient déjà dans toutes les directions lorsqu'il parti en arrière, écrasé par le poids de son armure.
Une plaie béante entre les maillons de sa cotte de mailles laissant aller son sang sur la pierre, alors qu'il perdait peu à peu tout ses repairs.
"Thaar... est-ce le poids de mes pêchés..."
"Nous y revoilà... Visiblement, tu n'arrives à rien sans moi"
"Toi... encore..."
Le décor semblait se mouvoir à vitesse phénoménale, alors qu'il se sentait partir peu à peu dans les lymbes de la mort.
Des éclats de voix résonnaient tout autour de lui, il perdait peu à peu tout ses sens, son esprit torturé par les images du passé. Tout une vie de Semi-Homme qui lui revenait à grande vitesse dans la tête, s'imprégnant à chaque fois un peu plus de ces visions.
Le visage de sa femme lui parvenait en contre-jour à chaque fois qu'il repenssait aux moments de bonheur.
Puis vint la voix qui le sorti de sa torpeur,
"Lutte mon amour, Restes avec moi, je t'en supplie, pour moi, pour nous..."
Il la reconnaissait entre mille, la voix de sa femme qui venait frapper son inconscient, son esprit se focalisa alors sur elle, se détournant peu à peu des gorges intarrissable du Styxx.
"Je repasse les portes de l'Acheron et je marche... Je marche vers mon renouveau, je marche vers la vie.
Je peine, mes jambes sont des montagnes que je déplasse à chaque foulée, mon front est brûlant comme les flammes immortelles des Volcans. Ils me veulent, les âmes hurlantes des personnes que j'ai condamné au repos éternel. Ils viennent me prendre...
Faucheuse... prends pitier de moi, car je dois encore racheter mes actes passés. Je n'en ai pas fini avec cette vie...
J'entend la mélodie du bonheur auprès des miens, par pitier, patiente encore un peu..."
Il sentait son coeur battre...
Alors qu'il se savait toujours raccroché d'une main faible à la vie.
Se redressant, il vit enfin les silhouette autour de lui qui s'acharnaient à essayer de le maintenir en vie.
Son regard se posa d'abord sur son corps, les yeux révulsés, la mine grimaçante.
"Je ne suis plus qu'une âme... Une pauvre âme érrante..."
Puis, il apperçu clairement, une petit forme au fond de la pièce, le visage déformé par la tristesse...
L'amour de sa vie, encore une fois il la fesait pleure. Il voulu crier pour échapper sa colère, mais rien ne sorti de sa gorge. Motivé, porter vers une envie de vivre, il se recoucha, repénétrant le corps qui était le sien.
Puis il se revit au milieu des Enfers, apperçevant le chemin de la vie derrière lui, et celui du repos éternel face à lui, il fit demi-tour et s'engaga vers le souffle, le santier de vie...
La nuit fût longue, luttant pour avançer toujours un peu plus, le corps lourd, comme retenu par des chaînes, il rentrait chez lui...
La chaleur et l'odeur de sa femme le berçant comme un bon feu dans une nuit glaciale.
Alors que dans Systéria, l'ont apperçu une femme couchée sur le corps de son époux, lui murmurant de douces paroles chantées, les larmes coulant sur ses joues.
Les ragots disaient que le Comte de Sorgrad avait été assassiné et que son état était peu rassurant quand à une chance de survie.
Une section de Gardes Impériaux illuminant la chambre du Dispensaire et ne laissant entrer personne, l'on entendait les chants d'une femme, comme de douces berçeuse.
Post by Cassandre D'Estré, Cp - September 24, 2007 at 6:13 PM
La soirée s'annonçait belle. La jeune femme scella sa monture et prit la direction du centre ville. Une balade au clair de lune, profitant de la douceur de la nuit.
Perdue dans ses pensées elle cheminait vers la porte Ouest de la cité. Soudain un brouhaha de voix au milieu desquels se mêlaient les pleurs d'une femme attira son attention.
D'une main sur, elle tourna les rênes espérant ainsi éviter la cohue. Hélas le destin en voulu autrement . Au tournant de la rue s'offrit à ses yeux le spectacle d'une agonie public.
Un homme gisait sur la route, d'autres en armures braillaient autour et une dame sanglotait sur le coté.
Elle était médecin, médecin au service de l'empire. Laissant échapper un soupir Elle se laissa glisser au bas de son ostard et s'approcha.
Elle reconnu dans le moribond le Comte de Sograd, celle de qui provenait la litanie funéraire devait être son épouse.
- Tant de mal pour rien .. *
Elle se pencha vers le blessé étudiant avec intérêt son cas.
- Docteur D'Estré, il faudrait le transporter à la clinique.
- Elle secoua la tête en direction du juge.*
- Même en ouvrant un portail, il ne survivrait pas au transport. Le dispensaire fera l'affaire.
Des hommes transportèrent rapidement le demi-homme.
- Trop de mouvement. Trop de monde ... cela ne va pas. *
Agacée elle se tourna vers la Comtesse qui s'empressa de disperser les curieux.
Assistée par le juge, elle allait devoir procéder à une opération difficile.
La blessure béait s'ouvrant un chemin de part en part du torse. Mais bien qu'elle soit impressionnante au premier abord, le plus inquiétant restait la petite perforation sur le coté droit du poumon gauche.
Le travail dura plusieurs heures. Ils pensèrent perdre le patient plusieurs fois. Cependant il s'accrocha à la vie, luttant de toutes ses forces. Les plaies recousues, le sang nettoyé. Il ne restait plus que l'espoir et l'attente.
Toutefois cela ne la regardait plus. Sa part de l'oeuvre venait de s'achever. Le reste échapper à son champ d'action ainsi qu'à son intérêt.
Elle laissa à l'épouse son rôle de souffrance et de peine pour regagner sa demeure où un agréable bain chaud et parfumé l'accueillerait.
Post by Sakamae Nakaki, CP - September 25, 2007 at 5:59 AM
Sous le poids de son pesant silence, son repli, Anna était concernée par l'état de son père. Se prenant bien de prendre des nouvelles où on pouvait lui en fournir, telle l'ombre d'elle-même elle portait tout son temps libre à savoir l'état du premier amour de sa vie : la figure paternelle. Comment un monde pourrait-il exister sans lui. Elle l'ignorait, et en vérité, se refusait aussi à y songer. Comme une lapidation du coeur, le martellement dur qui se heurte à chaque fois un peu plus. Qui eut cru qu'un jour elle aurait appris à aimer?
Pourtant, l'idée de cet homme, jadis étranger, était mourrant lui retirait toute envie de sourire. Un paysage défiguré par la pourriture. Un champ de fleur effacé par les déchets de l'homme. Une larme, comme rares elles étaient. Puis les autres virent peu après. Former un flot intarissable, comme jamais il ne lui était venu d'éprouver. En rève, elle lui tendait la main, cherchant à le retenir, qu'il ne tombe pas au fond du gouffre noir. Hurlant à en tuer les anges, haine monstrueuse, rancune familière où plus rien n'a d'importance. Telle une névrosée qui a besoin de son petit drame, elle restait dans les environs, effacée, pour boire les nouvelles le concernant, espérant que peut-être, le tout se terminerait en beauté.
Et dans un souffle vain elle murmurait, sans doute plus pour elle-même, je t'aime papa...
Post by Malek, ind - September 26, 2007 at 2:20 PM
Le soleil avait décliné depuis longtemps, lorsque dans le petit dispensaire, Marla la soigneuse ouvrit la porte pour enfin aller se coucher.
Le chemin semblait se rapetissir peu à peu, les figures des gens qu'il chérissait étant de plus en plus présente. Les deux femmes qui comblait son coeur de joie, sa femme Heilayne et sa fille Anna, mais plus en retrait, l'on retrouvait ses amis, Lolindir, Anar, Trévor ou Elrog. Derrière lui, il voyait Hanzo, Mundus, Halik, ceux qu'il aurait pu rejoindre si son envie de vivre n'était intense.
Les âmes hurlantes à ses côtés, il continuait d'avançer, encore et encore. Relevant un instant son regard au ciel, il vit la faucheuse, se détourner de lui.
"J'y suis presque..."
Il donna tout ce qu'il avait, pour remonter les dernières foulées de son chemin, effrayé par ce qu'il voyait ici, mais à la fois envieux de revoir ses proches.
...
C'est une douleur intense, comme la première bouffée d'air entrant dans les poumons d'un nouveau né qui le tirait en dehors de sa stase. Les yeux grands ouverts, il se redressa sur son lit.
Cherchant du regard sa femme, se demandant où il était, ses yeux balayaient la salle encore floue.
Il l'apperçu enfin, l'amour de sa vie. La sachant prêt de lui, il poussa un long soupire avant de se recoucher. Articulant faiblemant
"Je t'aime mon amour"
Elle se trouva une place contre lui, enfin ils étaient réunis, le coeur frappant à travers sa poitrine, il pouvait enfin souffler.
...
Quelques heures plus tard, deux gardes impériaux emmenèrent le comte allongé sur une sivière sans grande vie vers le quartier pourpre. Rien ne laissait présager qu'il pourrait ou non être en vie.
Mais lorsqu'il croisa la route de sa fille, il chercha à pénétrer son esprit.
"Bonjour ma puce"
Arrivé au chateau De Sorgrad, on l'installa dans son lit.
Les heures et les jous passèrent, il repprennait peu à peu ses forces auprès de ceux qu'il aimait.