Un autre départ du « Le Dremas »

Un autre départ du « Le Dremas »

Post by Elrog Minh Yu - Mort - - November 6, 2007 at 11:30 AM

Le soleil était déjà bien haut lorsque qu'un cheval gris était arrivé à toute vitesse sur les quais de bois de la cité de Systéria, il était le premier d'une longue série. Descendant lestement de son destrier, une forme munie d'un hakama et voilée se dirigea d'un pas franc vers « Le Dremas » ou il sollicita une entrevue avec le capitaine.

Les voiles du navire gonflées par le vent du large claquaient au vent alors que le nouvel équipage formé au pays Tsen par le capitaine et choisit par la consule Hattori frottaient le pont du navire d'une cadence rhytmée par un tambour placé sur l'avant du navire. Il monta d'un pas franc à bord de celui ci et regarda a droite et a gauche avant de se diriger sur le pont avant dans le déluge des cris de mouettes qui entouraient le navire. Un jeune mousse qui ne le vit pas arriver recu son pied dans les cottes et roula sur le coté ne provoquant chez l'homme qu'un haussement d'épaules et un regard dédaigneux.

*« Ne te mets plus jamais sur ton chemin. » *

La brume verdatre qui s'était emparée de la ville et irritait la gorge des gens qui la traversaient ne semblait plus trop le déranger lui qui s'était parfois calfeutré chez lui pour éviter ce nuage malsain, il était le regard perdu vers l'ouest lorsque le capitaine du navire vint le trouver. L'air froid entourant les hommes transformait leurs paroles en nuages blancs qui dérivaient au large au fil de leurs paroles.

« Diplomate Trenor, l'on m'a dit que vous désiriez voyager vers l'ouest ? »
« C'est en effet mon désir capitaine. Quand êtes vous capable de m'amener à l'archipel ? »
« Quand vous le désirerez et si la maitresse du navire me donne son accord bien entendu. »

Un silence froid s'installa entre les hommes qui se regardèrent en chien de faience pendant plusieurs minutes, le capitaine drapé dans un pourpoint de couleur rouge sombre, le col de sa tunique de cuir relevé et un tricorne enfoncé sur le crâne, le diplomate lui était habillé d'un kimono de couleur prune, un voile de soie entourant le bas de son visage et seul ses yeux étaient visibles dans la tenue classique de l'archipel.

« La maitresse du navire vous donnera son accord, n'ayez crainte. »
« Je ne crains pas grand chose diplomate, ne l'oubliez jamais. »

Le diplomate eut un sourire amusé visible sous la tulle soyeuse de son masque. Il se tourna et montra au capitaine la masse de caisses que la consule avait fait amasser sur le quai. Enfoncée dans une cape de fourrure, elle supervisait déjà l'embarquement des caisses destinée à son amie du domaine Minh Yu. Coupant la conversation avec le capitaine, Elrog descendit du navire pour rejoindre la forme dans la cape de poil et un homme qui tout un chacun pourrait prendre pour l'ancien consul de l'armée. L'air était chargé d'émotions et la consule avait de la peine à retenir ses larmes en parlant à son fils, le diplomate n'entendit qu'un partie de la conversation lorsqu'il arriva à leur hauteur.

« .. changer d'avis mère. »
« Non ryu, j'ai encore beaucoup de choses a faire ici. Rentre auprès de nos amis et soit prêt a revenir si jamais je te fais savoir mon besoin de te revoir.. ou mieux, je viendrais te rejoindre. »

*Elle le sera dans ses bras, une accolade qui semblait dépasser la notion de temps, puis se tourna vers le diplomate. *

« Prends soin de mon fils Elrog. »
« Comme de ma propre vie Khay, tu le sais. Ma mère l'acceuillera comme son propre fils, n'aye crainte. »

*Le capitaine du navire fit savoir d'un coup de sifflet que le navire était prêt à partir à destination de Tsen, les regards se firent plus lourds et Elrog fut le premier à mettre le pied sur le pont du « Dremas » pour un trajet vers l'archipel... *


Post by Khayzane, Près de Shaelim - November 6, 2007 at 6:15 PM

*Khayzane resta sur le quai, un mouchoir dans ses mains gantées. Elle regardait son Ryu embarqué sur le Dremas. Comme il était beau, comme il ressemblait à son père. Les larmes avait maintenant envahis ses yeux gris et d'un court geste de la main elle lui avait fait aurevoir. Le Dremas levait les voiles, il était près à partir... encore, avec ce qu'elle avait de plus chère. Elle resta là, planté sur le pont, jusqu'a ce la voile blanche soit a peine visible. Autour d'elle les gens s'Activais de plus en plus, le soleil était lever, les marins s'Apprêtais a partir avec des bateau remplie de marchandise, les pêcheur avec leur filet. Mais Khayzane restait figé là, comme si autour d'elle le monde avait cessé de tourner. *

Nous nous reverrons bientot mon Ryu.


Post by Cassandre D'Estré, Cp - November 7, 2007 at 1:57 AM

** Le vent du nord soufflait sur le port et malgré le soleil, l'air offrait une fraîcheur toute hivernale. Montée sur un cheval, une silhouette emmitouflée dans une cape de fourrure dont la capuche épaisse voilait les traits, restait en retrait. Seules quelques mèches de cheveux, étincelantes comme de l'or, s'échappent soyeuses et dansantes. A l'écart de la cohue, elle observait les préparatifs de l'embarquement. Ses malles se trouvaient avec les autres bagages que les dockers chargeaient sur le navire . Elle se tenait immobile et silencieuse. Toute son attention sur le demi-elfe, étudiant chacun de ses gestes, de ses expressions, guettant le mouvement de ses lèvres. **

Le port... cela faisait si longtemps qu'elle n'avait plus foulé ces quais. Deux années depuis son dernier voyage. Inconsciemment, elle ressera son emprise sur les rênes, ne laissant aller que lorsque son cheval se mit à piaffer.
Ses pensées se portèrent sur son propre navire apponté plus bas. Les souvenirs affluaient, prenant et douloureux.
Chants enfantins, rires isolés, parquet qui grince. Un frisson la saisit.

- Partiras-tu ? Où vas-tu fuir à nouveau. Que tu le suives ne changera rien tu le sais.

Lentement elle fit tourner bride à sa monture.

- Elle fuit encore, toujours elle fuit le passé, fuit l'avenir. Mais fuit la vie aussi et laisse le présent à ceux qui savent le vivre.
- Silence ...

** S'arrêtant devant l'écurie des quais, elle confia sa monture au palefrenier. Revenant lentement vers le débarcadère, elle se laissa à nouveau happer par la foule des badauds.**

S'oublier dans la foule, se laisser porter par les flots et ne plus avoir à jouer. A son retour, il aurait changé et elle serait de nouveau libre.

- Qu'attends-tu ! Rentre chez toi ! Tu ne fais que perdre du temps.

Elle porte ses mains à ses tempes, les massant douloureusement. Son regard se portant à nouveau vers le demi-homme. Le chargement s'achevait et bientôt le bateau quitterait les eaux systérienne. Debout sur le pont, sa cape dansant autour de lui il semblait attendre.

- Il ne t'attend pas. Il n'a plus à t'attendre. Laisse cela à d'autre, tu as perdu tout droit à croire à ces leurres.

** Alors que le dernier marin franchit la passerelle, elle se glissa légère et gracieuse vers l'avant et en quelques pas aériens monta sur le bateau.**


Post by Elrog Minh Yu - Mort - - November 8, 2007 at 10:16 PM

L'arrivée à l'archipel de T'sen.

*Le matin venait de se lever, le soleil éclairant de ses rayons la destination à prendre. Sur le navire, le pont de bois givré craquait sous les pas des marins qui couraient arrimer une voile ou en tendre une autre. Dans les cales par contre, moins d'agitation, une douce chaleur régnait malgré l'odeur entétante de la lampe à huile. Le lit était défait et la couverture de poils avait étée repoussée aux pieds du lit, sur l'un des cotés, le diplomate se redressait alors que de l'autre, une mèche de cheveux blonds vénitiens dépassait de la couverture. Se redressant tout a fait, il pris ses affaires et s'en habilla avant de prendre la porte pour se diriger vers le pont battu par le balais des marins affairés. *

*Le pont aurait pu être un endroit agréable si l'odeur ne contenait pas ce relent de poisson et de moissisures qui prenaient à la gorge, l'homme regarda a gauche et a droite sans pouvoir percer le brouillard qui ensserait « Le Dremas » dans ses bras, empechant même la vigie de voir a plus de deux cents pas. D'un pas rapide il s'avanca vers le pont supérieur ou une forme penchée sur des cartes ne l'entendit pas arriver. Ce fut la toux du diplomate qui fit lever la tête au capitaine avec regret, son attention toujours captive par les cartes de la région qu'il se vantait de connaître par coeur. *

*« Bonjour Diplomate Trenor, beau temps n'est ce pas ? »
« En effet, dommage que l'on soit au coeur même d'un voyage long et ennuyeux qui nous en empeche d'en profiter. L'on s'ennuie à mourir sur votre navire capitaine. »
« Hé bien diplomate, je n'aurais pas pensé qu'accompagné comme vous l'êtes vous puissiez vous ennuyer en si agréable compagnie. Assurez vous que je saurais quoi faire de mon temps si j'étais vous. »
« Il faut croire que les loisirs d'un capitaine et d'un diplomate sont alors bien différents, ne m'en veuillez pas si je préfère ma position à la votre capitaine. Tenir la barre d'un navire est une chose qui vous semble interessante, mais tenir celle d'un empire est je vous l'avoue plus joussive encore. Notre plaisir doit être identique mais à des gradations qui a mon avis dépassent votre entendement.» *

*Un courant d'air glacial vint ponctuer cet bref échange, quelques secondes après une lame énorme vint frapper le pont inférieur de plein fouet. Cette eau chariant des esquilles glacées emporta deux marins que le capitaine laissa à cette masse comme l'on laisse une offrande à une divinité. Le capitaine n'avait cessé de regarder le diplomate pendant tout ce temps et c'est un matelot lui apportant une coupe de vin chaud qui détourna son attention. Le demi-elfe, enfoncé dans une cape de poils, avait tourné le dos au maître des lieux pour porter son attention sur l'avant du navire au travers duquel il tentait de discerner les contours de sa cité. *

« Terre ! Terre en vue ! »
Le mot d'ordre fut repris par des dizaines de gorges, l'on allait toucher terre d'ici quelques heures tout au plus. Début de Soirée, le « Dremas » serait à quai dans l'archipel.

*L'archipel.. A quoi le comparer ? Si vous l'aviez demandé au diplomate, il vous aurait regardé de ses yeux sombres avant de vous sortir une boite à bijoux. T'sen, l'archipel de l'ouest, ressemblait en effet à une boite à bijoux, une boite de bois, travaillée, sculptée, véritablement admirable de l'extérieur, mais qui en son sein renfermait des trésors eux aussi inestimables et secrets pour celui qui n'en possède pas la clé. Difficile a comprendre pour un systérien non ? *

Le bruit des vagues se fit plus fort au fur et à mesure des heures, se mélangeant aux cris des marins, cris qui se répercutèrent sur la rive dans des intonations plus sifflantes, nous étions bien sur l'archipel, le diplomate en sourit. Malgré la neige qui avait ici recouvert la cité, il se revoyait prendre le navire qui l'avait amené vers systéria, il revit les rues de l'archipel, ses boutiques, ses places, ses marchands, sa mère et sa soeur l'accompagnant au bateau. N'accordant aucune attention à celle qui avait partagé son voyage, ses premiers pas le conduisirent dans un temple dans le but de méditer.

Dès sa sortie du navire, la foule l'entourait, couleurs chamarées et intonations de voix frisant l'incroyable, l'archipel était bien à portée de main. D'un geste vif, il poussa la porte de la maison des Dieux, Le temple était peu éclairé, les pauvres rayons de soleil qui s'y attardaient laissaient des traces plus orangées sur les tatamis poussièreux qui recouvraient l'endroit. Dans le jardin s'y attenant, le poids de la neige y faisait craquer les branches des arbres trops droits et sot pour ne pas vouloir plier sous elle. Les appels se succédèrent et ce n'est qu'au cinquieme d'entre eux qu'il sortit de sa méditation.

« L'heure du tigre, c'est l'heure du tigre. » L'appel fut répeté a trois reprises puis le temple repris son calme, la fumée des batons d'encens ajoutant à l'endroit une lourdeur qui n'était pas pour rien dans le profonde méditation de certains qui semblaient avoir succombés au sommeil. Des bruits de pas se firent entendre dans l'entrée du temple, immédiatemment suivis d'un toussotement léger. Le diplomate salua une dernière fois le temple et se redressa en direction du nouvel arrivé. Celui ci lui, dans une tenue très proche de celle d'Elrog, le salua et lui dit :

*« Minh Yu Sama, je suis désolé de vous interrompre pendant votre méditation, mais dame votre mère ayant appris l'arrivée d'un navire battant Systérien, m'a envoyé vous donner une invitation pour ce soir, il est évident qu'elle souhaite vous rencontrer au plus vite. » *

« Dites à madame ma mère que je me présenterais ce soir au domaine accompagné de dame Cassandre D'Estré ainsi que de Ryu Hattori, le protégé de ma mère bien aimée. »

*Le demi Elfe pris l'invitation, salua l'homme qui lui rendit son salut et reprit le chemin du « Dremas » un sourire aux lèvres, murmurant des paroles que seul lui pouvait comprendre. *

*« Quelques heures a peine que je suis arrivé et déjà ma mère est au courant de ma présence et sait ou me trouver. Hé bien, puisse mère apprécier ma présence autant que celle de ses messagers. » *

Si l'on avait dit à Elrog que sa mère avait fait envoyer des messagers dans tous les temples et toutes les maisons de thé de la cité, il n'en aurait pas été étonné mais il certain qu'il fut impresionné par la rapidité des messagers de la sorcière blanche telle qu'on l'appellait il y a des années en Systéria.

Dans quelques heures, il serait aux portes du domaine Yu et c'est la que le tout commencerait vraimment.


Post by Cassandre D'Estré, Cp - November 10, 2007 at 12:13 AM

** Le vent caressant son visage, le goût de l'embruns sur ses lèvres, l'horizon infini en dégradé de bleu, Tout ceci aurait du faire de ce voyage un moment de pur plaisir. Mais il y avait tout le reste, l'odeur insoutenable de moisissure et de poissons, la promiscuité. Le jour elle s'isolait sur le pont avant lisant ou contemplant la mer. La nuit venue quand il dormait, elle quittait la cabine étouffante pour remonter. Le plus souvent assise sur un cordage elle admirait l'immensité du ciel étoilé. Savourant ces brefs instants de calme. **

Ses doigts fins remontent le haut de sa capuche afin de la rabaisser pour protéger son visage, se faisant elle perçoit l'effluve nouvelle émanant de sa peau. Son parfum mêlé à un autre, plus lourd et plus présent. Un sentiment glaçant lui saisit l'âme.

- Il existe bien des prisons. Certains n'ont ni portes, ni clefs.
- Nous sommes tous prisonniers autant choisir les liens qui nous retiennent.
- Libre ,... à jamais je glisse dans le néant, offre moi la vie et tu verras que nul barreaux n'entachera mon présent.

Elle soupire puis se redresse, au loin le ciel pâlit prenant des teintes d'or en fusion. Elle s'accote au bastingage. Un matelot s'approche d'elle.

En prononçant ses mots il lui tend un bol de soupe chaude. La jeune femme le fixe un instant semblant hésiter.

- Merci ...

Elle se détourne à nouveau vers le spectacle.

- Bientôt tu vas te mettre aussi à devancer leur plaisir.
- Silence, quand vas-tu apprendre à te taire. Admire ce qui se déroule et ne gâche ces instants avec tes critiques incessante.

*Un rire enfantin raisonne, suivie d'une voix enfantine chantant une contine. *

Les jours passent monotones et calmes. Un matin, une agitation inhabituelle se fait sentir.

Elle cache un bâillement derrière sa main. Etudiant du regard la cité qui s'approche, elle patiente.

Ignorant le marin elle se dirige vers le capitaine.

– Quelle est la meilleure auberge de cette cité ?

Après avoir longuement observé la jeune femme, le capitaine se tourne et ordonne à trois de ses hommes de porter les effets du Docteur au Lotus Blanc.

Le trajet jusqu'à l'auberge fut long mais plaisant. Elle réserva deux chambres spacieuses. La sienne donnant sur un jardin T'sen. Pendant que les servantes gracieuses et discrètes rangeaient ses affaires.
Elle se rendit aux thermes privée de l'auberge. Elle y savoura la chaleur et le parfum de fleurs de l'eau. Plus tard, elle choisit avec soin sa tenue et fit l'acquisition d'une ombrelle finement ouvragées, Puis elle sortit visiter la cité. Si le consul désirait la revoir, il saurait bien la trouver.


Post by Elrog Minh Yu - Mort - - November 10, 2007 at 3:14 PM

Lorsque Elrog rentra au « Dremas » il ne vit que Ryu sur place, il avait refusé de quitter le navire pour une auberge puisque sa protection ne commencerais que lorsqu'il aurait passé les limites du territoire Yu. Le diplomate parvint à lui faire prendre la direction de l'auberge du Lotus blanc, une des plus belles auberges de la cité. Il était certain que le docteur D'Estré y avait placé ses bagages, il s'y diriga d'un pas rapide, prenant soin de ne pas déraper sur les routes gelées de la cité, la neige balayant ses cheveux en arrière, suivit sur ses talons du jeune Hattori.

Il poussa la porte de l'auberge ou une troupe de musiciens jouaient le troisième mouvement Rokudan pour égayer l'amtmospère, l'on y riait à grands cris, toute une salle était utilisée pour une réception de haut dignitaires, la geisha jouait avec eux a un jeu qui s'appellait « Qui boira le plus ! » et l'un de ses invités semblait sur la pente proche de courir au jardin évacuer le trop plein d'alcool.

*Tournant le dos a ces effusions de joies qu'il commencait à détester, il se diriga vers la dame de salle. *

*« Salutations ! Est ce que une dame nommée Cassandre D'estré vous aurait fait l'honneur de sa visite en cette douce soirée ? »
« En effet, cette dame est sortie il ya quelques instants, mais elle ne saurait tarder je pense, souhaitez vous que je me fasse l'honneur de déléguer un messager pour qu'il puisse lui signifier que vous attendez sa présence à vos cotés ? » *

*Le demi – Elfe se massa la machoire un instant, alors que sa décision était prise, il hocha la tête. *

« Faites lui savoir que le diplomate Minh Yu souhaiterait son retour dans la soirée pour qu'elle soit présentée au Domaine de sa mère Et évitez de penser pour elle, il est impossible de faire cela, je vous l'assure.»
*« Il en sera fait ainsi Minh yu sama, veillez m'excusez encore. » *

Se tournant vers Ryu, il lui indiqua une salle vide et celui ci alla s'assoir attendant qu'une Geisha commence à lui facturer son animation dont il se passerait aisemment en attendant le retour de sa fiancée. Elle ne fut pas longue et son visage a son accoutumée ne trahis pas le fait de se retrouver au même endroit que lui. Habillée dans des tissus luxueux, munie d'une ombrelle qui lui avait permis de se protéger de la neige , elle était resplendissante, attirant le regard des dignitaires de la salle avoisinante. Il la saluait et la complimentait sur sa tenue alors qu'un homme du domaine Yu vint à entrer dans l'auberge du lotus blanc.

« Minh yu sama, puissez vous recevoir les plus favorables auspices pour votre personne, Ma maitresse souhaiterait vous faire savoir qu'elle est prête à vous recevoir quand vous en jugerez bon. »
*« Nous vous suivons d'ici quelques minutes, nous terminons de nous préparer. » *

Une quarantaine de minutes plus tard, Elrog, Cassandre et Ryu se mirent en route, quelques pas derrière leur guide. Celui ci, le pas alerte, les précédait parfois d'une dizaine de pas et se retournait pour voir si les invités de sa maitresse parvenaient à le suivre. L'air glacial s'engouffrait dans les capes, produisants des claquements sonores dans les rues désertes de la cité, Leur route ne croisèrent que quelques Geishas dont le obi était serré sur le devant de leur kimono mais elles ne leur accordèrent aucune attention. Le trajet qu'ils empruntaient fut aisé car l'on avait jetté du sable gris sur la totalité de celui ci afin de leur éviter une chute ou un geste de déséquilibre qui aurait pu entacher leur honneur.

Ils retrouvèrent leur guide aux portes du domaine Yu, par dessus le mur d'enceinte du domaine, au travers des jardins, l'on entendait des détonations sèches et le ciel s'illuminait de couleurs chamarées. L'homme frappa une série de coups secs sur la porte qui s'ouvrit en grincant, dévoilant les désormais célèbres, jardins du domaine Yu. Leur guide les amena à travers les jardins pour une marche d'une vingtaine de minutes à la fin de laquelles ils débouchèrent sur une vaste demeure tapissée de neige. Leur guide se volatilisa laissant devant eux les silhouettes massives discutant avec une frèle dame. Le diplomate reconnut de suite deux artistes du Sumotori de l'archipel, Kenjii Okuda et Tsumate Irigheshi, véritables héros de la cité. A la vue de ses invités, la servante se redressa et les sumotoris s'éclipsèrent aussi rapidement que leur carrure le leur permettait par une porte coulissante.

La servante leur fit prendre place sur le tatamis et leur servit du thé, elle se proposa ensuite de jouer un air de shamisen pour leur rendre l'attente moins longue. La pièce décorée de manière sobre sentait les herbes noires et des katanas étaient placés sur un meuble bas, l'un d'entre eux émettait une lueur dorée au dela de son fourreau, rappellant a Elrog le templier Arthas Menethil. Au dehors, l'on entendait les accalamations de la foule et les détonations sèches des feux d'artifices qui éloignaient les mauvais esprits de l'endroit, la neige quand a elle avait recommencé à tomber en gros flocons recouvrant les dalles de pierres que des servants s'évertuaient a dégager sans cesse.

Le diplomate tourna la tête vers sa fiancée et lui étira un sourire, l'endroit était agréable, lumineux, une douce odeur s'échappait de celui ci, invitant au délassement et à la méditation.


Post by Sakamae Nakaki, CP - November 10, 2007 at 5:34 PM

Des brasiers avaient été installés dans la salle où se tenaient ses invités. Les coussins éparses avaient été battus de manière à leur prodiguer le plus grand confort possible, en biais des tatamis. L’odeur du thé embaumait l’endroit tout autant que les premières notes commençaient à se diffuser de l’instrument de l’artiste. La servante avait un visage serein de celle qui a toujours été très bien traitée. De nouvelles peintures représentant le domaine familial avaient été installées, quoi qu’elles puissent ressembler d’avantage à des gravures en bas relief. La musique enterrait tout juste les bruits de pas des multiples servants qui s’affairaient à tout préparer, nourriture, présentation et même les vêtements de l’hôte.

Dans une salle éloignée de la même demeure, la couturière faisait des retouches sur le kimono cérémonial de Toki. Elle ne se serait pas permis d’accueillir son fils dans de vulgaires ornements de tous les jours. On replaçait les longues manches qui lui recouvraient les mains, ainsi que les rubans richement brodés qui insistaient sur la fine silhouette de celle qui ne semblait avoir jamais vieilli. Tout avait été choisi avec soin, et si le retour de son fils bien aimé l’émouvait, elle était curieuse de rencontrer la femme qui, disait-on, l’accompagnait.

« Cassandre d’Estré, il me semble avoir déjà connu ce nom, de ma bouche l’avoir déjà effleurée, soufflé. Comment se fait-il qu’aucun souvenir ne me revienne… »

Elle prit soin de terminer ses préparations, sachant que sa servante les occuperait le temps qu’elle soit en mesure de venir les rencontrer. Un trait de khôl venant souligner son regard noir, elle laissa néanmoins le reste des maquillages d’usure. Après tout elle rencontrait une femme, non pas un quelconque prince ou un notable de T’sen. Elle choisit parmi une multitude de plantes et de fleurs lesquels elle piquerait dans ses cheveux remontés et pliés en plusieurs positions complexes. Puis, enfilant ses petites sandales plates, elle commença sa marche vers le lieu de rencontre. Par habitude, elle s’attardait dans les couloirs, laissant son pas ralentir devant quelques richesses ou ornements qui avaient pour elle des significations particulières. Revoyant tous les fantômes du passé, anciens amis, alliés, ennemis. A chaque fois un sourire étirait sa courte bouche, à savoir, combien elle avait gagné sur eux, réussi là où ils avaient échoués, devant eux, sous leur nez. Une prétention qui était toute sienne, et elle chercha encore dans sa mémoire qui était cette femme d’Estré.

« N’étais-ce pas cette femme qui devait me servir d’avocate lors de mon emprisonnement à Systéria..? »

Alors le portrait de la femme se mit à se dessiner dans l’esprit de la riche apothicaire. Ses longs cheveux blonds vénitiens, ses yeux de chats et sa svelte silhouette. Oui, elle commençait désormais à se souvenir.

Le bruit de ses pas avaient glissés jusque derrière la cloison de la pièce où ses invités étaient installés. Elle attendit un moment, émue, derrière la porte. Fermant les yeux, une douce mais profonde inspiration, se préparant à traiter les hôtes avec tout l’honneur qu’ils méritaient, et Ryu, son petit protégé. Khayzane, elle espérait qu’elle allait merveilleusement bien et lui envoyait toutes ses plus belles pensées. C’est donc dans cet état d’esprit qu’elle fit glisser le panneau, pour afficher sa présence, qui ne troubla pas la servante, qui continuait de jouer. Et Toki adressa à ses invités un agréable sourire, prête à enfin les recevoir.


Post by Cassandre D'Estré, Cp - November 11, 2007 at 1:55 AM

La neige tombait drue et froide. Elle crissait sous les pas des marcheurs. Le vent glacial jouait dans les plis des capes, obligeant la jeune femme à la rajuster souvent. Le trajet, cependant, lui plut. Les ruelles aux maisons fragiles et graciles dont les devantures ressemblaient à une dentelle finement ouvragée.

Le jardin Yu ne démentait pas sa réputation de splendeur, Les allées sinueuses, le lac à présent gelés, les arbres et arbustes prenaient leur manteau neigeux. Malgré le froid elle y serait restée des heures savourant le charme enivrant des lieux.

Si seulement ses explosions pouvaient cesser ... tout ce bruit ....

** L'accueil par la jeune servante fut parfait, la salle au mur de bois lambrissés exquise et le thé servit délicieux. Son fiancé, posa son regard sombre sur elle lui adressant un sourire. Un bruit de pas se fit entendre, le frottement soyeux d'une porte coulissante s'ouvrant. La maîtresse de maison pénétra dans la pièce. Inchangée et fort belle dans son kimono de cérémonie.**

Les souvenirs affluaient à l'esprit, elle regardait la gracieuse créature avancer dans la salle. Une visite chez la Duchesse d'Orbrillant, un procès accusant l'herboriste d'hérésie et d'autres pratiques sombres.
Sa vie ... cette nouvelle vie systérienne, la seule qui lui restait. Sept ans à présent et voir cette femme la remettait à sa place de jeune fille fraîchement débarquée dans une cité inconnue.

Son regard vairon se posa sur son compagnon, celui-ci déjà levé s'inclinait avec respect devant sa mère. Ryu, dont les traits reflétaient le plaisir et le respect, saluait lui aussi la Dame. Dans un mouvement fluide et élégant, l'ancienne chercheuse, se redressa. Froide et impassible, elle se pliait aux convenances, attendant patiemment qu'elle soit introduit auprès de Dame Minh-Yu


Post by Elrog Minh Yu - Mort - - November 11, 2007 at 4:30 PM

Se tenant droit devant elle, il lui accorda un sourire poli avant de se baisser en signe de salutations. Revoir sa mère après tant de temps aurait du se faire dans des effusions de joies mais il n'en était rien. Il était content de la revoir, mais son esprit semblait concerné par autre chose.

D'un geste rapide il se tourna vers la jeune dame et la présenta.
*« Mère, voici ma fiancée, celle dont je t'ai parlé, la Baronne D'Estré, Médecin de la cité de Systéria et Avocate de la cour Impériale. » *

Baissant la tête il n'attendait que la réaction des deux partis avant de s'engager dans une conversation banale alors que dans le ciel les feux d'artifices explosaient en dégradés de couleurs vertes et bleues. Ils parlèrent de la cité, de l'archipel, de la famille et du temps qui passait, de leur amis et connaissances qui étaient ou n'étaient plus. L'on attendait leur participation ensuite à un tournoi de sumotoris qui était organisé en leur honneur.


Post by Elrog Minh Yu - Mort - - November 13, 2007 at 8:24 PM

*Le choc des titans *

Alors qu'ils venaient juste d'être présentés, Deux servantes accoururent et ouvrirent une porte coulissante. Le bruit d'un gong leur parvint comme une onde, il semblait y avoir des centaines de rires, des éclats de voix et par dessus tout les cris rauques des sumotoris qui terminaient leurs prières. Au milieu de la salle, dans un ring entouré de riz sacré, des monstres se regardaient d'un air féroce, vétus uniquement d'un pagne l'un aux couleurs dorées, l'autre aux couleurs de la famille Yu, ils se figèrent tous deux à la vision de la maitresse du domaine. Quitant leur position de combat, accompagné par un homme d'un certain âge dont la barbe blanche touchait presque la ceinture, ils la saluèrent en même temps que toute la salle de combat, provoquant un effet de vague dans le public, un tsunami de couleurs et de crânes qui saluaient les propriétaires du domaine.

Ils firent pris en charge par un jeune apprenti qui s'empressa d'arriver près d'eux. Il avait suffit d'ouvrir une cloison pour qu'ils soient au balcon d'une salle immense. De loin, les lutteurs semblaient des monstres, des masses de chair, des mécaniques huilées pour le combat dont le seul but était de détruire l'autre. L'analyse de leur musculature accapara pendant quelques minutes le diplomate, penchant la tête pour mieux observer l'assemblage des muscles de ces combattants, il imaginait la mécanique qui fonctionnait sous la peau quand soudain...

« Hajime »
Le mot détonna dans le silence qui venait de trouver sa place dans la salle. A ce mot d'ordre les monstres bondirent et se jettèrent l'un sur l'autre dans un bruit de gorge. Le combat ne dura qu'un instant puis chacun repris sa place derrière la ligne tracée au sol sur le sol, le vieil homme récitait une fois encore des prières pendant que chacun des combattants jettai une poignée de sel derrière son épaule. Reprenant leur position, il se scrutèrent pendant presque 5 minutes avant de s'affronter une fois encore. Le coup retentit dans toute la pièce, on eu même l'impression que le mouvement d'air parvint jusqu'aux cloisons de papiers qui semblèrent vibrer en leur centre. L'un des hommes était au sol, il avait fallu un seul coup, placé dans la gorge de l'attaquant pour que le protégé de la famille Minh Yu assure sa victoire. Saluant la dame Yu, il se retira à coté du vieil homme qui déclara a l'assemblée et aux dieux la supériorité de Kenjii Okuda.

« Onegaishimasu »
Attendant la montée sur le ring de plusieurs autres combattants, Elrog pris la tasse de thé qui lui était tendue le porta à ses lèvres. Il ne pris pas la peine de remercier le jeune homme qui le servait, a quoi servirait t'il ? Il rèverait suremment de pouvoir encore obtenir un mot d'encouragement de la part de l'héritier du domaine, il le congédia donc d'un geste rapide.

Son regard se posa sur sa mère puis sur sa fiancée. D'ici impossible de savoir ce que pensais sa mère, il faudrait lui demander dans un style correct et habituel à l'archipel.

Reposant sa tasse, son regard parcourait les combattants pendant qu'il semblait ne pas sentir le regard du public sur sa personne. Tous se demandaient pourquoi il n'avait pas choisi une dame de l'archipel, plus apte selon eux a s'integrer et a couvrir leur époux de toutes les choses dont un homme avait besoin, pourquoi marier une gaijin alors que.. enfin..

Il sembla s'abimer dans la contemplation du ring, laissant les dames à ses cotés s'entretenir pendant le moment de répit que les combattants s'offraient.