Au grès des vents.
Post by Cassandre D'Estré, Cp - January 2, 2008 at 4:21 AM
Les premières lueurs d'une aube grise et venteuse trouvèrent la jeune femme chevauchant vers le port. Sans faire attention à la cohue qui régnait sur les quais, elle prit la direction du débarcadère ouest. L'Amyrlin amarrée depuis plusieurs mois allait de nouveau prendre la mer. Prestement la jeune femme se laissa glisser au bas de sa monture. Bien qu'il est des mousses de gardes, elle savait pertinemment ne dénicher aucun des officiers à bord. L'auberge n'était pas loin, elle ne doutait pas d'y croiser la personne qu'elle cherchait. Dès la porte franchit elle fut assailli par la fumée acre du tabac mêlé à l'odeur des corps mal lavés et au brouhaha des voix et des rires gras des marins. Son regard fit rapidement le tour du lieu.
- La p'tit Dame veut'elle se d'nner du bon temps ? Le vieux Bill s'f'ra un plaisir de satisfaire la donzelle.
La voix égrillarde venait d'un homme d'une quarantaine d'années crasseux et aux traits avinés par la boisson. Reculant légèrement elle plaqua son regard inexpressif sur l'individu ses lèvres agréablement rehaussées de rouge formant quelques paroles aux accents étranges
– Ort Por Ylem.
Décollant de la table voisine une bouteille d'un rhume de basse qualité vint heurter de plein fouet la nuque de l'individu, le silence se répandit dans la salle comme une traînée de poudre. Accueillant ce calme de mauvaise augure avec un sourire froid, elle avança jusqu'au comptoir de sa démarche gracieuse et aérienne. Dans le fond de la salle un raclement de chaise se fit entendre. Un individu au teint mat vêtue d'une redingote en velour côtelé et d'un pantalon en lin noir s'approcha de la demoiselle.
– Baronne, vous n'auriez pas dû venir dans cet endroit. Ce n'est pas un lieu pour vous.
– Lanedrin, je veux que le bateau soit près à appareiller demain à l'aube.
L'homme toisa la magicienne un long moment, étudiant les traits fins de son visage et l'étrangeté du regard vairon si troublant. Bien qu'un départ aussi rapide lui soit importun, la vie de marin était ainsi faite et elle payait bien, Il hocha la tête.
- Tout sera près Ma Dame. Quelle direction prendrons nous ?
- Le Contient Est.
Le Capitaine pâlit sous son hâle. Udossta Thac'zil, la sombre réputation de cette cité avait de quoi à faire frémir le plus endurci des guerriers. Cassandre lui adressa un sourire avant de le quitter dans le froufroutement satiné de sa tenue de cheval.
- A demain.
Toute la journée les badauds purent observer les préparatifs du départ. Embarquement de tonneaux remplit d'eau pure, paquetage contenant divers types d'aliments fins pour les passagers et d'autres plus rustres pour l'équipage. Les mousses nettoyaient et astiquaient le pont et les cabines. Tous sera près en tant voulu.
Il y veillerait personnellement.
Post by Elrog Minh Yu - Mort - - January 2, 2008 at 1:31 PM
*Laissant sur le quai de la cité d'autres navires comme « Le Késiope » et « Le Dremas » ou régnait une activité normale, L'Amyrlin quittait le port, les voiles gonflés par le vent qui les faisaient claquer comme un fouet de cuir, les vagues s'écrasaient sur la proue, le navire avancait vers l'est à toute vitesse. D'ici quelques heures, il ne serait plus qu'une coquille de noix à l'horizon pour tous ceux restés à terre. * *A son bord, les marins ahanaient pour amener les voiles, courant ca et la pour tendre les cordages sous l'oeil vigilant du commandant de bord. Tout semblait réglé comme une mécanique de précision, aucun geste ne semblait laissé au hasard, comme si chacun d'eux avait été accomplit des milliers de fois. *
*Debout à la proue du navire, enlacés devant les éléments déchainés, les vêtements légèrement humides à cause des projections d'eau, La Baronne D'Estrée et le Baron Minh Yu regardaient l'horizon vers lequels ils s'avancaient à toute vitesse. Dans leur dos, les cris du maitre de quartier se mélangait avec les mouettes qui déjà s'éloignaient déjà, les mousses et les matelots couraient d'un pas leste et rapide vers l'endroit de leur fonction et déjà l'air s'était chargé de cette odeur marine que l'on ne retrouve qu'à des lieues de toute terre. *
*Le Capitaine s'approcha d'un pas vif d'eux et se fixa dans un garde a vous des plus étudié. Habillé de son habituelle redingote et de son tricorne de cuir, Son regard se posa sur la Baronne qui lui tournait le dos ,l'étudiant de bas en haut avant d'élever la voix qui semblait un murmure dans le fracas des vagues. *
« Baronne, Baron, j'ai tablé sur un voyage de plusieurs jours, quatre tout au plus mais il est possible que nous soyons amenés à prendre d'autres voies si les éléments semblent toujours aussi déchainés. »
*Le baron, la veste tachée d'écume, le visage face au vent, ne semblait pas écouter les paroles du Capitaine, toute son attention porte sur ses mains gantées de mortine qui enserraient la taille de la baronne. Interrompant le capitaine, il s'adressa à elle. *
« Notre lune de Miel.. enfin... »
Puis toujours sans détourner la tête, il s'adressa à l'homme
« Faite ce qu'il faut pour que ce voyage soit une réussite Monsieur lanedrin, c'est un souhait qui me tient très à coeur. »
*Un sourire se traça sur les lèvres du Baron et une fois encore il tourna le visage vers le large... *
Post by Cassandre D'Estré, Cp - January 30, 2008 at 12:10 AM
Un choc qui ébranla tout le navire, manquant de faire basculer le couple par dessus bord. D'un geste rapide le diplomate se retourna vers le capitaine qui regardait par dessus la rambarde sans rien voir, c'est un mousse qui remontant de la cale annonça la nouvelle d'une voie chevrotante.
" Une voie d'eau à tribord ! elle semble importante !"
Répondant à celui ci comme si il pouvait y faire quelque chose, le diplomate hurla au mousse.
" L'on continue ! Je n'ai rien à faire de ce qu'il se passe ici. "
D'un air affolé, le capitaine regardait le coté droit du navire ou une voie d'eau s'était engloutie lorsque le navire quittant son cap pour une raison inconnue avait heurté la barrière de roches. Le navire n'avait pas encore accomplit 5 lieues que déjà il était mortellement touché, malgré le regard assassin du diplomate et de sa compagne, ils furent obligés de faire demi tour et de mouiller à nouveau en eaux systériennes.
Dans des cris de marins et dans la cohue la plus totale, a moitié sous eau, il repris sa position à quai avec le plus grand mal. Durant quelques semaines l'on n'entendit que des coups de marteau et des cris d'ordre hurlés à plein poumons pour annoncer la manière de retaper ce somptueux navire qu'était "L' Amyrlin". Les fiancés, reprirent leur vie dans les actions de l'hôpital ou la gestion de la crise du quartier contaminé pour le fils Yu, dans les documents du tribunal pour l'avocate D'Estré.
Un marin dont les traits était tiré vint laisser un mot à la demeure " Songe d'une Nuit d'été." A sa lecture, le demi Elfe sourit, un second départ du fier navire nouvellement remis à neuf allait avoir lieu sous peu. Il alla porter le mot au bureau de sa belle qui le lut avec une lenteur exaspérante pour le diplomate, un sourire ne fit qu'effleurer son visage, troublant pendant une seconde seulement le masque d'indifférence qui était appliqué de tout temps sur celui ci.
Le ciel était noir, zébrés de lourds nuages bleu nuit lorsqu'ils quittèrent la maison accompagnés de quelques domestiques, les légionnaires du port saluèrent la caravane noble qui se déplaçait jusqu'au port, après un crochet au domaine ou habitait Yuri Minh Yu ou l'on vit le frère déposer un pli. Les chevaux, la mousse aux lèvres d'avoir parcourut cette distance en si peu de temps n'eurent pas le temps de reprendre leur souffle que déjà leurs propriétaires respectifs posaient le pied sur " L'Amyrlin" regardant une fois encore dans le noir de la cité le clocher de la cathédrale qui annonçait les 12 heures de la nuit.
"Monsieur Lanedrin ! J'espère que cette fois ci vos erreurs de calculs ne nous mènerons pas au royaume aqual."
" Diplomate Minh Yu, je vous promets qu'une telle erreur ne se reproduira plus. "
" Je vous l'assure Monsieur Lanedrin, je vous l'assure. Une telle erreur n'arrivera plus."
D'un pas leste, il se dirigea vers l'entrepont du navire où des chambres avaient été aménagées, déposant sa cape de fourrure et son fourreau sur le siège, il regarda sa fiancée faire de même pendant que dehors, dans la matinée naissante, le navire prenait la direction d'Udossta, fendant les flots, semblant voler pardessus les vagues qui léchaient la coque verte d'algues du bâtiment.
Post by Elrog Minh Yu - Mort - - January 30, 2008 at 4:07 PM
Le temps passe... parfois...
Le voyage en mer avait enfin commencé et dans l'ombre de la cale, éclairée aux chandelles, les docteurs étudiaient une planche d'anatomie. Le roulis des vagues parvenait parfois à faire déborder les coupes de vin, posées sur la table et pourtant remplies a moitié pour parer à ce soucis. Dehors dans le crépuscule, la mer étalait son vide immense, roulant la masse liquide sous les influts de vents et des marées. Les marins, accrochés aux mats comme des araignées a leur toile matinale s'interpellait de l'un à l'autre.
Les modifications temporelles qui avaient lieu dans la belle ville avaient lieu ici aussi, de temps en temps, on avait l'impression que le temps se figeait, bloquant une mouette en plein ciel ou ralentissant son envol. Mais la chose la plus impresionnante pour les marins arriva le lendemain du départ de "L' Amyrlin". Il était l'heure du repas sur le navire et le marmitton distribuait à chacun une ration de mouton et une bouillie de pomme de terre. D'un air mauvais, qu'il arborait toujours en début de matinée quand le rhum qu'il absorbait en dose massive ne l'avait pas encore détendu, il était en train de servir un jeune mousse lorsqu'un cri figea tous les membres de l'équipage sur le pont. Le Diplomate et sa fiancée, assis sur le pont supérieur, jouant avec leurs couverts d'argent dans les assiettes en porcelaine embarquées pour l'occasion, levèrent les yeux vers le grand mat, observant la vigie qui déstabilisée chutait à grande vitesse vers le sol. Ses traits déformés, ses vetements claquant au vent, son cri percant, sa vitesse qui augmentait au fur et a mesure de son approche du pont, tout cela ne se serait normalement terminé que par un bruit mou d'un corps qui se brise et d'un cri de stupeur de l'équipage tout entier. Mais ce jour était différent et peut être shaelim en avait t'elle décidé autrement...
Ce fut le Docteur D'estré qui se rendit compte du début du phénomène quand à cause d'une vague, sa coupe de vin déborda. Au lieu de laisser une tache auréolée sur la nappe blanche qui ornait la table, la goutte de vin se mit en boule, sphère parfaite comme indépendante de toute gravité et sous l'influence d'un phénomène magique. Il n'en était rien, ce n'était qu'un effet de plus des modifications des trames de la réalité que l'on connaissait depuis quelques mois maintenant. A peine eu t'elle levé les yeux de sa coupe que le cri du marin s'arreta dans ... un silence absolu. Le diplomate se leva pour mieux voir et ce qu'il vit lui arracha un sourire rapide. L'homme était à un mètre du sol comme en apensanteur et ses fonctions vitales ayant disfonctionnés lors de la chute était suivi d'un filet humide qui s'elevait en perles de son entrejambe. Il resta comme cela pendant une dizaine de secondes environ, le temps pour le docteur Yu de serrer les mains dans son dos comme a son habitude. Le temps repris son cycle normal et la goutte de vin qui avait débordé de la coupe de la baronne fit une auréole pourpre en s'écrasant sur la nappe, le marin fit de même.
La tête tournée vers l'endroit ou hier encore se dressait la cité de Systéria, à l'endroit supposé du batiment des pourpres, Elrog Minh Yu tentait de s'imaginer le gnome Dimble penché sur un grimoire de sorts qui pourraient faire revenir le temps à son rythme normal. Que la cité semblait loin, pour l'instant écartée mais tellement présente dans l'inconscient de ces deux êtres qui s'en éloignent pour un temps...
Reprenant sa place auprès du Docteur d'Estré, il termina sa coupe de vin, sans un mot, le regard fixé sur l'horizon ou la brume et la crête des vagues n'étaient plus qu'un tout.
Post by Elrog Minh Yu - Mort - - January 31, 2008 at 7:47 PM
Une terre noire à l'horizon.
Lorsque le vent cessait de souffler l'on pouvait voir au loin un reflet noir, comme si un nuage noir s'était fixé à l'horizon. Tous les marins semblaient un peu sur les nerfs et la qualité du la navigation s'en ressentait, les marins étaient plus enclins à faire des erreurs et la moindre bousculade aurait tourné au combat si le capitaine n'y mettait pas le ola à l'aide de son fouet. Les provisions emportées s'épuisaient rapidement et l'eau potable avait croupit dans les tonneaux obligeant les docteurs a boire du vin blanc à l'ombre de leur cale.
Ils en étaient à leur second verre lorsque la porte fut heurté à deux reprises d'un coup bref à quoi elle répondit par un gémissement de bois gonflé par l'humidité. Le diplomate déposant sa coupe sur la table se leva et d'un pas décidé et rapide se rendit vers l'huis afin de voir qui était si décidé à leur parler. Quelle ne fut pas sa surprise de se trouver face à plusieurs marins précédés du capitaine, celui ci, une lame poussée dans le dos semblait un peu gené de devoir s'adresser aux nobles.
*" Baron, Baronne, nous avons un petit soucis avec l'équipage, ils ne souhaitent pas aller plus loin.. Ils disent que si ils continuent, ils mourront sur cette terre, que cette terre est maudite." *
*Le diplomate se tourna vers sa fiancée la regardant un moment. Elle, le visage n'exprimant aucune émotion dirigea son regard sur le capitaine qui suait à grosses gouttes. Les perles de sueur lui coulaient dans les yeux, extirpant a l'homme des grimaces digne d'un plus grand des gitans de la cité. *
*Le Baron prit la parole, le regard visé dans les yeux du capitaine. *
" Capitaine, je comprends que notre but peut effrayer les petits esprits, mais faite leur comprendre que quoi qu'il arrive nous serons morts si nous n'accostons pas. Nous n'avons plus de vivres pour reprendre un voyage de retour et la vase commence à emplir les tonneaux d'eau douce. Nous devons donc accoster sur cette terre ou nous pourrons faire le plein de vivres d'eau et d'autres choses obligatoires."
*Laissant un instant ses paroles faire leur chemin dans les esprits obtus il reprit d'un même ton ou son accent T'sen sifflant accentuait les consonnes. *
*" A moins que vous ayez prévu de vous entre dévorer pour vous assurer un voyage retour sans encombres. Mais je doute qu'une fois votre appétit rassasié vous ayez encore assez de monde pour gouverner un navire tel que celui ci." *
Les paroles firent leur effet, peut être leur sens n'avait t'il pas été compris par la plupart mais dans le brouhaha qui s'en suivit, le demi Elfe cru comprendre que la solution qu'il avait évoquée n'était pas une solution qui avait été discutée en assemblée. Plissant les yeux il attendit que les marins relachent le capitaine puis se dirigent en s'insultant une fois encore vers le pont.Fermant la porte, il retourna s'assoir à table et d'une main un peu hésitante pris la coupe de vin blanc qui laissa dans sa gorge sèche une saveur sucrée digne du miel le plus fin de l'archipel.
Le voyage en ce sombre pays commencait de la plus rude manière...
Post by Cassandre D'Estré, Cp - January 31, 2008 at 11:47 PM
Au loin se profilaient les tours sombres de la cité tant crainte.
Post by Elrog Minh Yu - Mort - - February 1, 2008 at 4:49 PM
*" L'ile est en approche ! " *
*Le cri percant de la nouvelle vigie traversa la brume le séparant du reste du navire fut répété dans un murmure craintif, un jeune mousse au teint blafard vint heurter la porte de la cabine de passagers. *
*" Euh.. Baron.. euh, l'ile est en vue, nous.. y .. accosterons.. d'ici quelques heures... c'était pour vous prévenir que l'arrivée.. serait prévue bientôt en fait." *
*Les yeux fouineurs du jeune homme parcourait l'intérieur de la calle afin de voir les restes des repas et la manière de vivre de ces deux personnes qui arborait des tenues que toute une vie de travail n'aurait pas suffit à lui payer. La lumière des chandelles qui éclairaient la sombre calle ne lui suffisait pas pour se faire une idée de l'endroit. Ce qui était sûr c'est que le Diplomate semblait ne pas avoir d'ordre, ses luxueux habits étaient jettés ca et la, épars au milieu des documents certains trempant même dans des assiettes sales. *
*" Tu peux t'en aller petit mousse. Nous arrivons." *
Le ton était froid, sans aucun sentiment, tout comme le visage qui avait formé de ces lèvres pulpeuses ces quelques mots. Jouant avec une mèche de ses cheveux avec le doigt elle se tourna vers le demi - elfe qui s'était déja approché de ses affaires pour se préparer à monter sur le pont.
Il ne leur fallut qu'un dizaine de minutes pour se trouver sur le pont principal du navire, contemplant les abords de la cité, ville semblant dénuée de sens, fouillis de tours et de clochers, brillant d'éclats noirs lorsque le soleil levant refléchissait sur celles ci. Mains jointes dans le dos, jouant machinalement avec ses gantelets de mortine qui émettaient un petit cliquetis aigu, sourire au lèvre, il regardait la terre qu'il allait fouler du pied dans quelques heures avec beaucoup d'interet. Derrière lui les marins parlaient des familles qui s'entre déchiraient sur cette terre, des marchés aux esclaves humains, des poisons que l'on enduisait sur les fleches, sur la supériorité des femmes dans ce terre, de leur systeme matriarcal et de la soumission des hommes qui d'après eux n'en étaient pas.
Se tournant d'un bloc au sentiment d'être observé, il regarda le capitaine Lanedrin qui d'un coup d'oeil dérobé fixait l'homme. Découvert, il repris sa fonction et continua de scruter la rive à l'aide de sa longue vue. Il se déplaca sans un bruit pour venir se placer un pas derrière lui.
*" Vous en verrez pas grand chose monsieur le capitaine, Les elfes noirs ont plutôt pour habitude de sortir au début de la soirée, la matinée ou la journée, tout le monde vaque à ses occupations au sein de leur domaine." *
L'homme baissa l'instrument qu'il tenait sur son oeil et toujours le visage tourné vers la rive, il semblait a cran depuis quelques jours, depuis la mutinerie évitée de peu et il savait qu'une fois à quai il aurait le plus grand mal à attendre ses deux voyageurs.
*" Il vous faudra faire vite Baron, une fois a quai, nos marins n'auront qu'une envie, reprendre la mer au plus tôt et que vous soyez à bord ou pas... Je ne pourrais rien y faire." *
*Un rapide sourire éclaira le visage du diplomate qui remonta sur celui ci le voile de soie qu'il portait d'habitude, le replacant à l'aide de ses index, il vint se replacer aux cotés de la Baronne D'Estré suivit d'un murmure qui se déploya dans le vent. *
*" Un voyage de noce sur la terre de mes ancètres. Quelle idée interessante mon amie... " *
Post by Elrog Minh Yu - Mort - - February 1, 2008 at 11:47 PM
*Une nuit au royaume d'Enyde-Ma *
*Ils descendirent du navire et se dirigèrent dans l'auberge qui semblait la plus réputée de l'endroit répondant au nom de "Everh Urden", subissant de chaque citoyen un regard qui mélangeait dédain et amusement de voir une humaine accompagné d'un batard demi Elfe. L'aubergiste leur indiqua une chambre ou toute la décoration était un mélange de noir et de pourpre, la pièce donnait sur le front de mer ou le soleil se couchait dans la mer, colorant les eaux noires d'un reflet de feu. Deux coupes de vin d'ou émergait une odeur épicée et piquante attendait les invités sur le buffet. Ecartant les rideaux en velours, le diplomate embrassa la vue du regard semblant pour la première fois un peu perdu comme à son arrivée sur Systéria. *
*Au loin, les tours d'onyx formaient des coudes que l'on pensait impossible à réaliser par un architecte doué d'un sens de l'équilibre rationnel. Relachant le rideau, il se tourna dans la pièce pour avoir une vue totale de celle ci, le tapis d'un noir de jais recouvrait toute la pièce et sur le mur des fresques représentaient des scènes de tortures ou l'on y voyait des humains brulés vifs. Déposant sa toque et son foulard sur la table de chevet, il sourit en voyant le chapelet D'enyde-Ma sur celle ci, une pensée fut adressée à Arthas et lui arracha un petit rire. *
*" Si seulement ce fier paladin était ici, il mourrait d'apoplexie.. " *
*Sa Fiancée quand a elle réorganisait les malles qu'elle avait fait amener dans la pièce par un esclave humain, celui ci lorgnait avec Avidité les courbes du docteur pourtant drapée dans un kimono rouge qui masquait la plupart de celle ci. Elle eu un regard sur l'homme qui se porta ensuite sur le diplomate, celui ci hocha la tête et sortit dans le couloir, refermant la porte derrière lui pour une courte promenade sur le balcon de l'auberge. Jamais il n'avait vu une cité pareille, elle dépassait l'entendement par son refus de tout ce qui était fait partout ailleurs, tout ici semblait le négatif de ce qu'il se passait dans la cité, les regards qu'il croisait semblait lui lancer un défi, une haine farouche et certains mêmes allait jusqu'a le dévisager avec une moue de dégout, les babines retroussées et le nez renfrogné murmurant des mots comme "Kren Tel" *
*" Un batard, voila ce que je suis pour eux.. " * *Murmura pour lui le diplomate. *
*Des cris attirèrents son attention en bas de la rue et il se pencha au dessus du garde fou de pierre noire pour voir ce qu'il se passait en face de l'auberge. Les lettres d'or et d'argent indiquant lui gachait un peu la vue, mais il vit que c'était simplement un petit reglement de compte, une drow femelle venait tout simplement de faire égorger un esclave qui venait de croiser son regard rouge sang. Le corps de celui ci fut repoussé du pied sur le bord du chemin, alors que dans d'ultimes sursauts la vie quittait ce corps marqué par les souffrances. *
*Profondément intrigué par cette cité, il en fit un tour rapide tout en restant à vue de l'auberge pour ne pas se perdre dans les dédales des petites rues qui semblaient former un assemblage illogique pour un esprit cartésien et non habitué à cela, il était plus ou moins 2h le matin lorsqu'il repris la route de l'auberge, son pas lent et sa tenue T'sen ne cessait de lui valoir des remarques en elfe noir des gens de plus basse extraction. **Alors qu'il allait enfoncer la clé dans la serrure de la chambre, il fut interromput par un bruit de course venant dans sa direction. Une ombre noire, semblant voler au raz du sol, silhouette masculine mais tellement fine et agile qu'il aurait put s'agir d'une femelle se jetta sur lui une dague de nécrolythe en main. Il n'eut que le temps de tendre celle ci et de formuler un mot de pouvoir pour que celle ci s'arrete à quelques centimètres de sa paume. *
*D'un geste rapide, il sortit de sa manche la dague de pyrolithe, forgée par le Forgefer de Renom Lolindir Surion, la plongeant vers le coeur de la forme. Un éclair d'or accompagné d'un son clair signifiant que la lame avait étée déviée par une pièce d'armure résonna dans le couloir. Ne perdant pas un instant, l'agresseur du Baron Minh Yu recu un coup de poing en pleine face ce qui le fit reculer de quelques pas, la bouche saignante. * Un tourbillon et quelques secondes plus tard, une vitre vola en éclats et l'assassin n'était plus qu'une ombre dans la rue plusieurs étages plus bas. Un sifflement signala à celui ci que sa course était terminée, le gout métalique de son sang de race supérieur suintant à la commissure de ses lèvres, il s'écroula au milieu de la rue, une flèche plantée dans la nuque.
A plus de 60 pieds de la, debout sur le balcon de sa chambre l'arc taillé par Aiyana bien en main, le Baron souriant dans la lueur des tours d'onyx qui reflétaient le clair de la pleine lune. Quittant le balcon, il déposa son arc sur le lit ou la baronne était en train de lire un article sur les affections respiratoires.
Pour une première nuit de noces, elle semblait un peu agitée, en esperant que cela ne se terminerais pas de si tôt.
Post by Elrog Minh Yu - Mort - - February 3, 2008 at 3:09 PM
Trois jours... Trois jours qu'ils étaient partis dans cette auberge pour feter leur lune de miel. Mais n'aurait t'ils pas du choisir un autre endroit ? Tous les marins étaient restés a quai et malgré cela il manquait 4 personnes à l'appel, non pas que l'on ne sache pas ce qu'il en était advenu mais que ces gars étaient forts et gaillards pour assomer un boeuf d'un coup de poing. Le premier avait été retrouvé démembré au pied du navire, le second empalé sur un pieu par un orifice naturel, le troisième avait brulé vif devant la taverne et le dernier avait été égorgé puis vidé de son sang, vide comme une outre.
La vue du couple rassura le capitaine qui donna l'ordre de défaire des ammares le plus rapidement possible, il faisait nuit depuis quelques heures mais ils reprendraient la route quand même. Le diplomate n'eut pas encore posé le pied dans la cale que le navire s'éloignait du quai et de ce royaume ou tout semblait être décalé. Malgré les disparitions, la bonne humeur était au rendez vous, non pas que l'on oubliait ceux qui étaient tombés, mais l'on était tellement heureux de ne pas en faire partie.
Lourd de tout son chargement, léger de l'espoir de revenir de systéria, le navire de la Baronne D'Estré, l'Amyrlin reprenait la route dans la nuit noire avec au bout du tunnel la belle cité de Systéria, les marins gonflés d'espoir comme l'étaient les voilent mettaient tant de coeur à l'ouvrage qu'il semblait que d'ici peu de temps les côtes de craie de l'ile seraient à vue...
Post by Cassandre D'Estré, Cp - February 3, 2008 at 6:54 PM
Le bateau faisait route sur une mer agitée, le retour serait long et dangereux. Les eaux aux alentours Udossta Thac'zil sont infestées de pirates et de lourds navires chargés d'esclaves.
La vigilance a bord était de mise. Chacun se tenant près à une mauvaise rencontre.
Post by Cassandre D'Estré, Cp - February 3, 2008 at 8:34 PM
*Cela faisait quelques jours à présent que le serpent de mer suivait le navire. Son long corps aux écailles bleus argentés frôlait parfois la coque libérant une telle puissance que les marins devaient lutter pour maintenir le cap et remettre d'aplomb le bateau. A d'autre moment, il se tenait à la pointe du navire sa tête sortant de l'eau et fixant les personnes sur le gaillard, avant augmentant la crainte des matelots. Leur regard noir se posait sur la silhouette de la jeune femme se tenant à la proue de navire. Parfois lorsque la créature marine s'approchait, on les entendait psalmodier des prières de bonne fortune, remettant leur âme entre les mains des Divinités du voyages. Au bout d'un certain temps et sentant l'ambiance s'alourdir, le capitaine prit sur lui de venir parler à la Baronne, De son pas chaloupé il vint se mettre près de la dame accotée au bastingage. Troublé Lanedrine cherchait ses mots. *
- Baronne, nous ne devrions pas rester aussi proche des transports d'esclaves,... ils attirent les serpents de mer ... ça rend les hommes nerveux.
Quelques mèches de cheveux d'un blond vénitien, s'échappant de sa coiffure, venaient dessiner de gracieuses arabesques sur les joues du docteur. Les yeux perdus dans le spectacle inquiétant et pourtant magnifique du ballet marin offert par le monstre. Sa voix mélodieuse se perd dans le vent alors que d'un ton absent elle laisse échapper quelques mots. Bien plus pour elle même que pour l'homme à ses cotés.
- Savez vous ce qui attire ces créatures ... l'odeur de la mort, ces navires surchargés d'êtres humains, ravalés au rang d'animaux, jettent par le fond les cadavres. Ils se débarrassent des denrées avariés pour le plus grand plaisir des prédateurs.
Se penchant près d'elle, il se mit à regarder avec attention les différents bâtiments au loin. Chacun se trouvait escorté par une nuées grouillante. Avec un long frisson, le commandant se détourna de la vision. De nouveau, la femme prit la parole.
- Peu de personnes les ont étudié...Savez qu'il existe une théorie selon laquelle le serpent de mer serait une des étapes de l'évolution des dragons. Avant d'avoir croisé l'un de ces reptiles j'en doutais .. mais à présent .....
De nouveau silencieuse et se penchant plus en avant, tandis que le serpent les escortant sort la tête hors de l'eau et débute un chant. Une troublante et terrifiante mélodie aux rythmes sifflants rappelant la tourmente d'une tempête. Bientôt nombres d'autres sifflements se mêlèrent rendant le monde angoissant, dévoilant un nouvel univers d'épouvante.
Alarmés les matelots se mirent à courir en tout sens, lorsqu'au comble de l'affolement l'un d'eux se saisit d'un harpon qu'il lança sur le monstre.
Un rugissement abominable retentit alors que l'animal, se dressant de toute sa taille vers l'Amyrlin, passe à l'attaque. D'un mouvement rapide il s'étira happant d'un coup l'humain paniqué qui avait lâché son arme. De ses crinières d'écailles perlaient des gouttes de poison, éclaboussant aussi bien le pont que les personnes présentes. Des hurlements de douleurs fusèrent de toutes parts alors que le produit rongé les tissus et les chairs. Des volutes de fumés s'élevaient du bois lorsque les gouttes d'acides chutaient dessus.
Alors que le capitaine armé de son glaive s'avançait à l'assaut afin de la protégée et que depuis le ponton arrière claquait les cordes de l'arc du Diplomate, elle se tenait immobile comme hypnotisée.
- Couchez vous .. Z'êtes compl'tement folle ...
- Des bras puissant la saisirent et la projetèrent au sol alors qu'une forte odeur de transpiration envahissait ses narines. Reprenant ses esprits, elle ne pu distinguée que la silhouette trapue de celui qui repartait défendre sa vie et celle du navire. Lentement elle se redressa, son regard vairon se portant sur le serpent. *
- En ex Por !!!
Les mots de pouvoirs raisonnèrent dans le brouhaha tel un coup de fouet. Enserrant la créature, ils paralysèrent chacun de ses membres. La faisant retomber lourdement sur le pont, d'une secousse brusque la navire se mit à pencher dangereusement entraîner par le poids du monstre. Dans un cris de rage teinté de l'aura du triomphe l'équipage se rua à l'assaut achevant l'animal. D'un mouvement gracile la doctoresse vint se joindre à eux, plantant adroitement sa dague dans le cou de l'animal et reculant prestement alors qu'à ses pieds se déversait le liquide corrosifs et mortel.
Lorsque la mort fut assurée, le corps rejeté à la mer s'enfonça dans les flots. Nul bruit autre que le vent n'accompagnait à présent l'avancée du bateau. Après avoir nettoyé le pont, la joie d'être toujours en vie étreignit chacun des rescapés.
Post by Cassandre D'Estré, Cp - February 3, 2008 at 11:24 PM
Le soleil couchant miroitait de mille couleurs chaudes et chatoyantes dans la baie de Systéria. A l'horizon une frêle ombre se dessinait.
Poussée par les alizés elle se frayait une route rapide vers le port. Les badauds sur le quaie purent constater que la traversé fut dure pour le navire. Une partie de son pont semblait avoir fondu.
Pourtant l'équipage paisible et concentré effectuait les manœuvres dans parfaite synchronisation. Et c'est dans mouvement lisse et sans à coup que le puissant navire vint accoter au port.
Lorsque la passerelle fut descendu deux silhouettes graciles s'avancèrent sur le quai. Un jeune écuyer prévenu par un mousse avait rapidement amener des montures pour les visiteurs. Sans un mot ni un regard ils montèrent prestement en scelle et prirent la direction de la cité. Peu de temps après des charrettes chargées de malles les suivirent.
Post by Elrog Minh Yu - Mort - - February 5, 2008 at 11:37 AM
Une corne résonne dans le port...
Une fois encore "L'Amyrlin" était à quai dans la belle ville de Systéria, les charpentiers en train de travailler sans cesse sur les réparations du navire, l'on entendait des coups de marteaux résonner dans l'air, vibrant de leurs détonations, l'odeur de sciure de bois embaumait tout le quartier du port.
Les dégats causés par le dragon des mers étaient jours après jours moins visibles, à peine une semaine après le retour de celui ci, son capitaine, les traits tirés commandait aux différents matelots les endroits ou placer les vivres nouvellements acquis. Un cortège d'animaux furent engloutis dans les cales et l'on entendait parfois le bruit d'une vache qui meuglait dans les tréfonds du navire. Plusieurs nouveaux matelots censés remplacés ceux perdus en pays noir furent formés à leur nouveau métier et directement intégré dans l'équipe existante à grand coups de bouteille de rhum.
Quelques jours ensuite, la corne de brume de "L'Amyrlin" sonna et rappella à lui tout son équipage, désertant l'auberge des mercenaires sur les quais, Dans le vent calme, les cris de mouettes et l'odeur des embrunts, l'on vit le navire rejoindre le large sous le soleil de l'ile...
Pendant ce temps, le diplomate était en train de consulter ses archives sur le quartier contaminé et sa fiancée s'attelait à la sécurisation de l'hopital St Elisa, la vie tranquille reprenait son cours...