L'instransigeant Bolton
Post by Thomas Bolton, Emp - February 8, 2008 at 1:03 AM
Thomas Bolton était affairé à rédiger toutes sortes de projets et autres rapports pour l’Ordre du Soleil, quand ce qui lui restait de sa bougie s’éteignit, le plongeant dans une obscurité presque totale. La nuit était tombée depuis quelques heures déjà sur la ville et la petite pièce exigüe dans laquelle il travaillait à la Cathédrale. Silencieusement, il se leva et tâtonna jusqu’à arriver à une petite boîte, posée sur une petite table un peu plus loin.
Tâtonnant toujours, il en extirpa une bougie puis rejoignit péniblement son bureau, son pied en heurtant le coin. Une allumette plus tard et le voila qui reprenait déjà sa rédaction. Mais les cernes commençaient à poindre sous ses yeux d’acier et la fatigue était de plus en plus présente. Son encrier se vidait à une vitesse étonnante et vint un moment où il ne pouvait plus fournir de quoi écrire.
C’était un signe, le moment idéal pour s’en retourner chez soi. En descendant les escaliers pour rejoindre les entrées principales, son bougeoir à la main, il surprit une procession des Sœurs de la Nuit. Ces servantes de l’Ordre officiaient toujours après le crépuscule, mimant des scènes de pleurs et de désespoir profond afin de repousser les ténèbres et de ramener le soleil vers ses fidèles. Tentant de ne pas faire de bruit, même s’il boitillait légèrement à cause de son pied encore souffrant, il réussit sans trop de mal à sortir.
En traversant la ville, il vit deux silhouettes sombres s’approcher vers lui. Ca ne fit ni une ni deux : il poussa un puissant cri thaarien, faisant vibrer dans l’air plusieurs particules de magie divine. Les deux êtres se retournèrent comme un seul homme et se fondirent dans les ombres alentours. Thomas Bolton n’était pas bête : ce petit stratagème ne pourrait plus durer très longtemps, il arriverait forcément un jour où ses pas le mènerait vers des individus plus entreprenant.
En attendant de remédier à ce problème, c’était néanmoins une solution qu’il affectionnait. Pressant le pas – il marchait de toute façon toujours d’un pas vif et énergique – il s’arrêta près du domaine des Sorgrad, s’engagea dans les escaliers et toqua à la porte, après avoir vérifié qu’une lumière brillait encore dans la bâtisse. Il tendit le bougeoir dont la cire commençait à goutter par terre au domestique et s’engagea dans un petit couloir qui débouchait sur un bureau, toujours talonné par l’homme.
Fouillant le bureau, il finit par dénicher une liasse de papier qui l’intéressait. Il la fourra dans les mains du serviteur, repartant déjà vers la porte, en discourant :
- Vous posterez ceci pour le Comte. Ce sont des réponses à diverses lettres qu’il a reçu et qui sont sans importance. Vous lui indiquerez que la production de sa vigne à l’extérieur de la ville est en déficit, tous les détails sont dans ce papier-ci. Et l’autre est une note l’informant que je souhaiterais commencer le plus tôt possible l’éducation de ses enfants.
- Bien, mon pè…
Il n’eut pas le temps de répondre que déjà Thomas Bolton attrapait une lanterne prête à l’usage et s’engouffra à nouveau dans les sombres rues de la capitale endormie. Cette fois-ci, ses pas le conduisirent vers le Manoir Balgor, où il pourrait enfin, après une si longue journée, se reposer et dormir du sommeil des justes. Enfin, après une prière à Thaar sur le petit banc qu’il possédait à cet effet, bien entendu.
Oui, décidemment, Thomas Bolton était un homme du temps. Comment avait-il fait pour rester si longtemps dans l’inactivité, toutes ces années passées au monastère dans une retraite des plus totales. Oh, certes, il n’était qu’acolyte au sein de l’Ordre, mais cela ne l’empêchait pas de multiplier les propositions de projets et à prendre de lui-même certaines décisions qu’il jugeait bonnes pour l’expansion de la Foi.
Ah, sa traque du mal, du maléfique, du néfaste, du perfide et que sais-je encore ? Inébranlable dans ses convictions, il allait sans doute se faire des ennemis. Mais selon lui, s’il avait des ennemis ce ne pouvait qu’être des individus corrompus et cela ne pourrait, en toute logique, que montrer l’exactitude des différentes thèses qu’il avait soulevées. Chacun des actes qu’il accomplissait était finement mesuré, mais il fallait bien reconnaître que pour un observateur extérieur ce pouvait être de la démesure.
Sa dernière action : se faire embaucher comme secrétaire auprès du Comte Sorgrad. Administrer les affaires courantes du couple lui permettrait de gagner un petit pécule en attendant que le Temple de l’Ordre soit reconstruit et cela lui permettrait de se forger un réseau de relations. Ce sera fort utile pour poser sa candidature à la reprise de l’hôpital Sainte Elisa et pour aussi garder un œil sur les âmes des citoyens de Systéria les plus susceptibles de sombrer dans la corruption.
Non, décidemment, Thomas Bolton n’était pas un homme oisif…
Post by Gannd Auréalis , OdS - February 8, 2008 at 1:17 AM
Kalidor avait mainte fois entendu le nom de Thomas Bolton . Certain le connaissait a peine mais tous parlait de lui en bien.
-Thomas , je le connait que très peu messir Majere mais je peut vous dire qu'il es attentif aux moindre détails du ''Malin''.
Ces paroles avait été dite de la bouche d'un Vengeur de L'Ordre Saint. Certainement que Kalidor tenterai de s'entretenir avec Thomas car il voyait en lui un de ces pairs ...Travaillant pour la justice et la vérité...