Visite au manoir Recaedre

Visite au manoir Recaedre

Post by Thomas Bolton, Emp - February 8, 2008 at 1:41 PM

Le crépuscule baignait la capitale impériale de sa lumière rouge orangée. Les manoirs des hauts-quartiers, habituellement d’une blancheur éclatante, prenaient une teinte écarlate. Les riches bourgeois et les nobles commençaient petit à petit à rentrer chez eux pour se préparer à rejoindre telle ou telle soirée. Déjà, Thomas avait dû bondir sur les côtés pour échapper à des carrosses virant à toute allure.

Le prêtre n’avait pas lésiné sur les vêtements : entièrement vêtu d’or, de pied en cap, il arpentait les rues pour se retrouver devant l’immense manoir Recaedre. Il donna trois coups secs à la porte et attendit. Ses mains étaient jointes devant lui, les bras le long du corps, dans une attitude à la fois pieuse, sereine et impeccablement rigide. Un individu au visage ascétique, à l’air de vautour lui ouvrit la porte.

- Monsieur ?

- Thomas Bolton, confesseur de la Duchesse Armika Recaedre. Je suis attendu.

Ne laissant pas le temps de répondre au domestique, il rabattit sa capuche sur ses épaules et lui brandit sous le nez les autorisations officielles de l’Evêques Calmacil.

- Humm mmhm. Si vous voulez bien me suivre, monsieur.

Thomas hocha la tête et entreprit de suivre le serviteur. Son regard d’acier détaillait l’ensemble du vestibule avec un air inquisiteur. Tout était passé au peigne fin. Détachant sa cape, il la fourra dans les bras du domestique qui faillit protester mais se résigna à la vue du regard que lui lançait le prêtre. S’inclinant bassement, le domestique du manoir le fit entrer dans le petit salon.

- Madame la Duchesse n’est pas encore prête. Veuillez patienter quelques minutes, monsieur.

- Merci, vous pouvez disposer.

Les larges bibliothèques en cèdre massif s’étendaient devant lui, contenant de précieux ouvrages. Un rayon était spécialement consacré à la théologie. Mais ce n’était pas celui-ci qui l’intéressait, il connaissait déjà tous les auteurs et leurs thèses.

- Hum, intéressant. Un rayon spécialement consacré à la géopolitique d’Enrya… Epidus de Posdrenia, excellent auteur ma foi.

Attrapant avec une délicatesse insolente l’ouvrage relié de cuir ouvragé, il se dirigea vers un fauteuil pour en commencer la lecture. La duchesse ne tarderait pas à arriver…


Post by Armika Recaedre, CP - February 8, 2008 at 5:40 PM

*Comme chaque fois qu'elle invitait quelqu'un pour le repas, Armika prenait bien son temps pour se préparer et pour préparer la maison. Tous dans chaque pièce ruisellait de propreté, aucun grain de poussière n'aurait pu être trouvé, les domestiques savaient se qu'il encouraient dans tel cas. Assisse à sa coiffeuse, elle regardait réveusement par la fenêtre. Elle savait que le prêtre était arriver, mais elle avait l'habitude de faire attendre les gens, le temps qu'ils découvrent son petit salon, le temps de se faire désirer seulement. Jamais trop longtemps, cela exaspère les gens, elle le savait. C'est vêtue d'un corset émeraude et d'une robe de soie bleu royal aux volants passant d'une vert au bleu qu'elle se leva. Jetta un dernier coup d'oeil sur sa silouhette dans la glasse, et aimant ce qui s'y réflétait (non sans avoir d'abord réajuster une mêche dans son chignon tressé) elle pris la direction du salon pour rejoindre son invité. Ses pantoufle de verre résonnait sur le plancher de marbre. Le domestique à la porte de la bilbiothèque s'inclina profondément devant la duchesse qui lui demanda les faits et gestes de son invité. Après l'échange sur sa manière de se comporter, elle pénétra dans la piece que l'homme ouvrait le chemin. *

-Messire Bolton. C'est un immense plaisir pour moi que vous ayez accepté l'invitation.

Une révérence gracieuse qui étant légèrement ses jupons autour d'elle, main tendue vers l'homme d'église, elle est visiblement royale et ses manières impecable. Mais sa voit est dure, presque froide malgré ses paroles se voulant chaleureuse.


Post by Thomas Bolton, Emp - February 8, 2008 at 6:02 PM

Le bruit de la lourde porte de métal qui s’ouvrait devant la Duchesse détacha Thomas Bolton de sa lecture. Il nota l’élégance raffinée de la jeune femme mais aussi sa froideur apparente. Se levant ni trop rapidement, ni trop lentement, il referma l’ouvrage qu’il posa sur une petite table de lecture à ses côtés.

S’approchant d’Armika, il prit d’un geste délicat la main de l’aristocrate pour y déposer du bout des lèvres un baiser respectant au possible les règles de politesse et de courtoisie en vogue dans la haute société. Se redressant, Thomas la gratifia d’un signe de tête fluide et respectueux en guise de second salut.

- Votre Grâce, c’est un véritable honneur pour moi de vous rencontrer.

Avant même qu’elle ne reprenne la parole, il enchaîna.

- Vous ne m’avez guère fait attendre, soyez rassurée. Votre bibliothèque est des plus consistantes et j’y ai su trouver la patience nécessaire. A ce que je vois, votre sens de l’esthétisme est des plus développé : beauté du corps et beauté de l’esprit.

Son sourire serein et rigoureusement quiet perdurait sur son visage, encadré d’une barbe d’ébène, soigneusement taillée, à la limite de l’obsession. Les mains désormais jointes devant lui, il attendait la réponse de la duchesse.


Post by Armika Recaedre, CP - February 8, 2008 at 6:20 PM

Visiblement, les mots du prêtre l'avais flattée. C'est joue c'était teintée légèrement de rose, et ses yeux avait perdu un peu de leur éclat glaciale. Elle pris un moment pour observer l'Homme de pied en cape, s'attardant sur ses habits impecable puis finalement sur sa barbe taillé avec méthodicité. Se relevant doucement suite au baise-main, elle pris soin de replacer correctement ses jupons et de présenté un siège près de l'âtre à son invitée. Un simple regard au domestique près de la porte le fit quitter la pièce.

-Je vous remercie de se compliment plus que nécessaire.
Effectivement, les livres son pour moi comme de véritable diamants. Il faut en prendre soin et savoir les utiliser à bon essiant. L'esprit est la seule chose qui ne se désagrège pas avec le temps, mais qui croit. Contrairement au faiblesse du corp physique. Mais je ne vous apprend rien.

Puis avec un mince sourire elle pose le regard sur le livre qu'il a sortit plus tôt.

-Pardonnez ma curiosité, sans doute serait-ce la première chose que je devrais confesser, mais plusieurs rumeurs court sur votre sujet, vous devez vous en doutez, mais nous n'arrivons pas a nous fixer sur vôtre provenance. Personellement, j'aurais tendance à dire Brégunia à voir lamanière dont vous tailler votre barbe et avec le livre que vous avez choisit. D'Autre dise que vous venez d'une ville au sud de systéria. Sauriez vous être assez aimable pour éclairez nos lanternes?

Elle prit a son tour place dans le fauteuil face à celui de Thomas, plaçant avec délicatesse ses jupons sous elle, droite et élégante, comme toujours. Le domestique entrant ensuite se penche doucement devant les invité pour proposée deux coupes de vin rouge et une petite assiette de sablé de thon qu'il dépose entre les deux fauteuils.


Post by Thomas Bolton, Emp - February 8, 2008 at 7:19 PM

Thomas nota la note rosée qui passa fugitivement sur le visage de la duchesse Recaedre. Après qu’elle se soit assise, il réintégra son fauteuil afin de profiter de la discussion avec confort. Le prêtre passa une main sur son menton, comme pour réfléchir et lissa quelques poils rebelles. Son regard gris acier se braqua alors dans ceux d’émeraude de la jeune femme.

- Cela fait à peine un mois que je suis arrivé dans la cité et déjà me voila sujet de conversation dans la haute société ? Je suis flatté que la noblesse daigne poser sur un humble prêtre comme moi un semblant de regard.

Il ponctua ces quelques paroles par un nouveau sourire, soulignant ainsi son humilité qui adoucit un instant l’air d’intransigeance que lui donnait son regard.

- Je vais donc assouvir dès maintenant votre curiosité. Je m’étonne de ces rumeurs qui portent une part de vérité. Mes origines sont bréguniennes, je suis né moi-même dans la cité de Posdrenia. Néanmoins, lorsque j’eus neuf ans, ma famille et moi-même embarquâmes vers Systéria.

Thomas avait repris l’ouvrage qu’il lisait précédemment. Marquant une pause, il en caressa la couverture, extrêmement bien conservée.

- Le reste de mes années sont sans intérêts pour une personne telle que vous : j’ai étudié et vécu au monastère jusqu’au mois dernier. En tant que troisième fils de bourgeois, j’avais le choix entre la guerre et la paix. Vous connaissez mon choix.

Son regard ne quittait pas la jeune femme des yeux. Oh non, ce n’était pas pour assouvir un quelconque sentiment pervers, mais plutôt un acte habituel : il détestait les regards fuyants. Une fois qu’il s’adressait à quelqu’un, ses yeux restaient rivés sur lui.

- Je n’ai pu m’empêcher d’examiner les lieux en arrivant, tout est d’une propreté sans pareille. J’ose espérer que votre âme est aussi rutilante que ce manoir.

*L’entrée en matière aurait pu sembler abrupte. A la réflexion, elle l’était, mais Thomas aimait aller droit au but. Quand cela lui était possible évidemment… *


Post by Armika Recaedre, CP - February 8, 2008 at 8:37 PM

C'est avec un froideur apparente qu'elle écoutait son invitée. Son léger rougissement qui l'avait cinglé plutôt était à présent chose du passé.

-Posdrenia vous dites? Intéressant. Vous connaissez sans aucun doute la famille El'Urhem. Elle est très influente dans cette ville qui est la mienne aussi. Était devrais-je dire. Mais effectivement, laissons le passé la ou il est, cela vaudra mieux pour tout le monde je le crains.

Puis une légère pointe de brillance apparu dans ses yeux lorsqu'il parla de propreté.

-Vous connaissez sans doute mieux que quiconque l'importance du très haut en Brégunia. Je partage également cette priorité avec le pays dont je suis issus. C'est in extremis que je n'ai pas terminer dans un couvent, sans doute cela aurait-il était mieux. Mais il semblerait que notre Père eut un dessein différent pour moi.

Elle fit un légère pose avant de reprendre en plantant ses yeux émeraude dans ceux du prêtre.

-Pour ce qui est de mon âme, c'est une question à double tranchant je crois. Vous devez sans doute savoir comme moi qu'avec mon titre et du fait de ma non-appartenance à cette cité, c'est comme si je me débattais dans une mer de requin affamé. Il m'est parfois obligatoire de japper et de mordre pour que je puisse conserver ma dignité et mon semblant d'autorité, et cela n'est pas toujours sous mon control.
Mais soyez assuré que ce ne sont la que des pêchés bénin, jamais je n'oserais outrepasser ma condition de simple être humain au profits de quelconque chimère. Je ne reste après tout qe l'Humble servante du Très Haut et tâche envers contre tous de faire honneur au dons qu'il a su nous offrir dans toute sa bonté.

Toujours les yeux fixés dans ceux de Thomas, son discours avait légèrement empourprer ses joues de par la passion qu'elle mettait dans ses propos. Sans doute étais-ce le moment ou elle était la plus belle, quand la passion l'emporter sur sa régidité habituelle.


Post by Thomas Bolton, Emp - February 8, 2008 at 9:34 PM

Thomas Bolton écoutait attentivement la duchesse, hochant parfois la tête, réagissant silencieusement à ses propos. Le prêtre garda un visage impassible alors qu’il la voyait rougir sous le joug de sa passion.

- Effectivement, les milieux aisés de la cité sont beaucoup plus réticents à accepter une société multiculturelle. La Petite Soeur est pourtant la référence en ce qui concerne le mélange des cultures.

Thomas marqua une pause, le temps d’organiser clairement ses pensées. D’un ton neutre, il reprit :

- Le passé tumultueux entre Briganne et Systéria ne doit assurément pas plaider en votre faveur. Vous devez être considérée comme une ennemie, une arriviste brégunienne qui ne désire qu’augmenter l’influence de ce pays honni.

Il fut interrompu par un serviteur qui entra, un plateau en argent dans ses mains, sur lequel était posé deux verres d’un cristal visiblement très coûteux. Le liquide ambré devait être du cognac. Thomas et Armika prirent chacun une coupe. Après quoi, le domestique repartit sans demander son reste. Le prêtre remarqua que la main de ce dernier tremblait au moment où celle de sa maîtresse approchait du plateau.

Approchant la coupe de ses lèvres, il sirota une gorgée d'alcool.

- Hmmm. Je dois le reconnaître vous savez on ne peut mieux recevoir. Ce cognac est étoffé mais aussi élégant. Un véritable plaisir. Votre discours sur le Très Haut ne peut que m’emplir de fierté. J'ose espérer que vous remerciez quotidiennement pour les nombreux dons dont il vous a gratifié.

Thomas plongea une nouvelle fois ses lèvres dans le liquide ambré et alcoolisé, puis laissa son regard se perdre dans les flammes rougeoyantes de la cheminée…


Post by Armika Recaedre, CP - February 8, 2008 at 11:57 PM

C'est un moment de silence qu'Armika pris à profit pour réorganiser ses idées. Fixant à sa suite les flammes de l'âtre elle se sentait presque sereine. Trempant ses lèvres framboise dans le liquide ambrée, refixa ensuite son oeil sur le prêtre.

-Je crois qu'Il a un grand dessein pour moi, et je ne puis que remercier la grâce, la beauté et surtout l'intelligence dont il ma parrer pour arriver à mes fins. Nulle doute qu'il a mis mon Mentor, le Docteur De Marchius, sur mon chemin pour que je puisse trouver le remède à plusieurs maux que l'Innomé tâche d'insinuer dans notre monde. Je me désole pourtant de ne pouvoir guérir le plus grand mal déployer sur notre terre, soit la colère de l'homme. Mais je ne doute qu'il vous ai mis sur ma route pour qu'ensemble nous puissions aider aux hommes de gagner leurs salut.

Un court moment se déroula sans que ni l'un ni l'autre ne parle. Laissant le soin au feu et à la boisson ambré de réchauffer leur corp.

-Je trouve étrange de vous voir travailler avec autant de dévotion pour le Comte de Sorgrad. Sa famille ne se sont-il pas éloigner de la lumière de Thaar en rejoingant cette guilde de druide et de barbare qui vénère une déesse non reconnue? Je ne comprend même pas pourquoi l'Impératrice grade un tel homme dans sa noblesse, jamais en Posderia nous aurions laisser faire tel infamie. C'est comme si les conseiller de son Impératrice elle-même donnais allégence à une guilde sombre. Souhaitons que vous réussisez à les remettres dans le droits chemins.

-Souhaitez vous que la confession ce fasse avant ou après le repas? Si l'on veut manger chaud, je dois aller donner mes instructions à la cuisine.


Post by Thomas Bolton, Emp - February 9, 2008 at 1:10 AM

Thomas écoutait silencieusement la jeune femme discourir, la laissant développer son idée. Terminant son verre de cognac, qu’il reposa sur la petite table de pin près d’eux, il se détourna des flammes pour se tourner vers la duchesse.

- Faites attention, Votre Grâce, vous faites preuve de beaucoup d’orgueil en louant votre propre beauté et votre propre esprit. C’est une brèche dans laquelle peuvent s’engouffrer de nombreux vices. J’apprécie néanmoins de la piété dont vous faites preuve quant à vos dons de médecine. Je songe à reprendre en charge l’hôpital Sainte Elisa, nous pourrions peut-être y collaborer ?

Une nouvelle fois, Thomas marqua une courte pause, puis ajouta, à titre d’explication :

- La Couronne verrait en ce geste de votre part un acte de… bienveillance. Il n’est pas négligeable de s’attirer les faveurs des puissants, lorsqu’on se trouve tout comme vous loin de sa terre natale, livrée aux courtisans avides de ragots.

Le prêtre examina une nouvelle fois le livre qu’il avait sur les genoux, tapotant avec douceur l’épaisse couverture. Quelques secondes plus tard, il le plaça près de son verre de cognac vide, sur la table, en face de la jeune femme.

- Je me demandais à quel moment vous aborderiez le sujet du Comté de Sorgrad. Sachez que je désapprouve grandement leurs croyances erronées. Mais ce poste pourra me permettre d’insuffler chez eux les paroles de Thaar et je ne puis renoncer à montrer à leurs âmes les bienfaits de la lumière. De plus, si je peux apprendre aux enfants du comte à embrasser la foi du Très Haut, ce sera pour moi une victoire. Petite, certes, mais une victoire quand même.

Du bruit commençait à se faire entendre des cuisines. Visiblement, il était bientôt temps de se mettre à table. Une nouvelle fois, Thomas passa une main distraite sur son menton impérieux.

- Ma foi, je pense qu’il serait plus sage de nourrir nos corps en premier, nous purgerons votre âme ensuite. Je vous laisse faire le nécessaire, duchesse.


Post by Armika Recaedre, CP - February 9, 2008 at 2:18 AM

C'Est avec un sourire qu'elle prit le comentaire sur son orgueil et qu'elle écouta le reste du discrous de messire Bolton. C'est d'un ton posé et sur d'elle qu'elle lui répondit sans détour.

-Je crains que vous vous m'éprenez sur mes propos Mon Père. Je suis d'accord que l'orgueil est sans doute mon plus grand défaut, mais je remercie Notre Père à tous des attributs dont il m'a affublé et ce n'est pour moi qu'un façon d'y rendre hommage en prenant pleinement conscience de tout cela.

Pour ce qui est de l'hopital... je ne saurais dire. Vous connaissez mon sens de la propreté. Mais je ne déclinerai pas l'offre de vous aider en préparant décoction de toutes sortes pour nos malades, mais j'ai peine a outrepasser mes limites pour ce qui est d'approcher ses gens emplies de maladies qu'ils ont sans doute attraper en dérogeant éffrontement aux précepte d
u Très Haut ou en priant quelques dieux sombres.

Mais bon, vous devez être affamé. Je vais avertir la cuisine.

*Et la jeune femme se leva en prenant tous son temps pour détaillé l'invité et s'en alla d'un pas décider vers la porte que le majordome venait de lui ouvrir. Ses pas résonnait dans le couloir, et si on prêtais attention, on pouvait entendre Armika donner ses ordres aux cuisines, demandant de modifier tel ou tel met, d'y retirer certaines choses dans d'autres. Il va s'en dire qu'elle était plus que minucieuse dans ce qu'elle entrepenait. Après quelques minutes, 10 tous au plus, elle revint vers le petit salon. *

-Si vous vouleZ bien me suivre, le repas sera servit dans quelques instants.

-Puis elle fit demi-tour pour aller s'installer dans la salle à manger. Sur place, un verre de vin rouge les attendait chacun à leur place, elle au bout, ou elle avait toujours été, lui sur le coté, laissant l'Autre place du bout libre. Le majordôme leur fit une liste détaillés de leur repas, avant de revenir quelques secondes plus tard avec une entrée d'escargot au fromage de chèvre et à l'ail.


Post by Thomas Bolton, Emp - February 9, 2008 at 2:31 AM

Thomas sourit aux dires d’Armika. Tout en l’accompagnant à la salle à manger, il ne peut s’empêcher d’ajouter quelques mots.

- La folie peut provenir de conduites déviantes, bien évidemment, mais il en est qui ont d’autres causes. Nous ne pouvons laisser leurs esprits s’égarer et devons tenter de les remettre dans le droit chemin. Je ferais part au Chancelier Gransieux de votre intention de m’aider.

Ses pas le conduisirent vers une vaste sale, illuminée par un énorme lustre sur lequel les domestiques avaient dû passer des heures à faire les poussières et à allumer les bougies. Le tapis était aux couleurs du blason du défunt époux de la duchesse : rouge et or. Oui, décidemment, le lieu était des plus luxueux. Jetant un œil vers la table, il vit que la place à l’autre bout était inoccupée.

Faisant preuve d’une rare insolence, il alla s’y placer pour présider. Etait-ce une simple erreur de jugement ? Un manque d’éducation ? Ou tentait-il au contraire de voir quelle réaction il allait faire naître chez la duchesse ? Armika ne pouvait que supposer… Avant qu’elle n’ait eu le temps d’ajouter quoique ce soit, un domestique arriva et commença à faire le service.

- Vous êtes une hôtesse de marque, Votre Grâce. Ce souper, dans un tel décorum, est un délice. Et je n'ai pas encore goûté à la nourriture de vos cuisiniers.

Lui souriant amicalement, il entreprit de goûter au plat dans son assiette. Il se servit des couverts adéquats, ne se trompant pas parmi la ribambelle qui s'accumulait près de son assiette.


Post by Armika Recaedre, CP - February 11, 2008 at 6:13 PM

*Armika n'avait pu qu'ouvrir de grand yeux devant l'insolence de prêtre. Mais elle se tût néanmoins, en bonne hôtesse qu'elle était. Et c'est avec le froid qu'on lui connaissait tant que le repas se déroula. Elle prit à son tour ustensil et picora à peine son assiette avant de la laisser de côter un peu. Une fois l'entrée terminé dans le silence, le majordôme vint apporter le reaps principale, cailles farcis aux canneberges et au sirop d'érable accompagnée de riz T'sen à la lime et à la coriandre. Le reaps était succulent, mais encore là quelques bougées suffire à la Duchesse qui ne mangeait jamais plus. *

-Pourquoi investir la noblesse pour les confessions. Thaar seul sait à quel point le bas monde en a également besoin. J'espère seulement que vous pourrez confesser à Sa Majesté combien elle a d'hérétique parmis sa cours. Cette elfe noire entre autre, tous le monde sait qu'ils ne sont porteur que de trouble et de méfaits, Elle devrait se méfier d'avantage. Et cette vil baronne qui tente de bafouer la mémoire des défunts. Vous voyez, Thaar gouverne par sa justice comme toujours, Il la punit pour ses nombreuses faute. Vous saviez qu'elle avait voulu même exhumer le corps de mon défunt mari?

Elle secoua la tête avec un léger soupir d'exaspération.


Post by Thomas Bolton, Emp - February 11, 2008 at 9:47 PM

C'est dans le silence d'indignation glacée de la Duchesse que Thomas mangea l'entrée. Il termina entièrement son assiette, afin de faire honneur à son hôtesse, même si les escargots n'étaient pas un de ses aliments favoris. Il poussa un léger soupir de satisfaction en voyant le plat de résistance arriver.

Thomas se débarrassa alors de ses couverts afin d'en prendre d'autres, plus adaptés selon les règles de la bienséance. Après quelques bouchées, il sursauta très légèrement quand Armika se mit à lui adresser la parole : elle avait briser le silence plus tôt qu'il ne l'aurait cru.

Ecoutant son petit discours, il la laissa terminer avant de lui répondre :

- Rassurez-vous, Votre Grâce, je ne me préoccupe pas seulement des âmes des membres de la noblesse, mais aussi de celles du bas peuple. Je reçois souvent divers citoyens à la Cathédrale pour leur faire faire pénitence.

Il s'interrompit, passant sa serviette aux commissures de ses lèvres, pour reprendre de sa voix toujours aussi calme, voire monocorde :

- Non, madame la duchesse, je l'ignorais. L'Ordre n'aurait de toute façon pas accepté de déterrer un corps, de plus si prestigieux, sur de simple suppositions.

Une gorgée de vin rouge plus tard...

- La justice de Thaar est puissante et forte, mais elle a besoin parfois de son bras, sur Enrya, pour être appliquée, vous savez. Et je m'emploies à renforcer et à muscler ce bras qu'est l'Ordre du Soleil.

Une nouvelle fois, Thomas entreprit de prendre une bouchée de riz.

- Quant à confesser l'Impératrice, c'est une chose impossible pour moi. Je ne suis qu'acolyte, rendez-vous compte de l'offense faite à la Couronne si je demandais à être son confesseur. Non, je prends déjà suffisamment de décisions qui sortent de mes prérogatives, je ne dépasserais pas les limites en risquant de froisser Leurs Majestés Impériales.

Son regard gris d'acier était planté dans celui d'émeraude d'Armika. Visiblement, lui aussi venait de terminer son repas. Il attendait que la jeune femme réagisse...


Post by Armika Recaedre, CP - February 11, 2008 at 11:02 PM

Ce qu'elle ne fit pas. Son discours semblait avoir été dit pour les sourds. Le Majordome retira rapidement les couverts avant de revenir avec un léger apéritif avant le dessert. Une petite coupe finement ciselé emplie d'un alcool fort mais sucré à boire d'un trait. Ce qu'elle fit sans se faire prier. Le silence était pesant et lourd dans la pièce. Puis le desset, une coupe de mousse à la framboise surmonter de framboise glacé et d'un léger coulis chocolaté. Ce ne fût qu'après le dessert qu'elle ce décida enfin de parler.

-Vous savez, si jamais hérétique ou autre il y a dans la noblesse, vous pourriez m'en faire part, je me chargerai personellement d'en informer Son Altesse pour ne pas qu'elle se retrouve dans l'embaras si jamais l'un deux ce décide de la trahir.

Je souhaite le bien de la Couronne et celle de l'Empire vous conviendrez alors comme moi qu'une noblesse gâtée entache malencontreusement la vision d'une cité et de ses dirigeants.

Je saurai surement en échange glisser un ou deux bon mots à Ses Altesses sur vôtre sujet, et qui sait, peut-être recquieront-ils vos services au palais même?


Post by Thomas Bolton, Emp - February 11, 2008 at 11:13 PM

Thomas se détourna donc de la duchesse pour entreprendre de vider la coupe. Les mets étaient délicieux, l'occasion était si rare, alors il en profitait, ce qui était bien normal. C'est en dégustant l'exquis dessert qu'il écouta les paroles d'Armika, qui n'en avait même pas mangé la moitié.

- Votre Grâce est trop bonne. Mais je ne peux me résoudre à trahir les secrets de la confession. Vous comprenez qu'une parole donnée est une parole à jamais gardée. Mes ambitions personnelles ne doivent pas interférer avec les vertus, bien au contraire, elles doivent s'accorder.

Repoussant la coupe, il attendit que les domestiques l'en débarrasse. Son regard se posa quelques instants sur l'âtre où les flammes vives dansaient de façon envoûtante.

- Maintenant que le repas est terminé, je vous propose que nous nous occupions de votre âme, qu'en dites-vous ? Allons dans votre boudoir, nous y serons en paix et seul Thaar écoutera nos paroles.

La voyant qui se levait, Thomas emboîta le pas de la duchesse afin de la suivre dans les dédales du manoir...


Post by Armika Recaedre, CP - February 11, 2008 at 11:34 PM

Sont pas étais léger mais ses talons frappait tout de même sur le marbre dure. Elle n'avait qu'hocher la tête quand le prêtre l'avait rabroué quant à sa proposition, ses yeux emeraude avait pourtant capté quelques choses, mais elle ne saurait dire quoi. Elle se dirigea d'un pas décidé vers le boudoir ou l'un domestique attendait qu'ils pénètrent, gardant la porte ouverte. Là ils serait tranquille, aucun domestiques n'étaient admis durant cette séance de purgatoire et ils le savaient. La porte de métal ferma doucement derrière un dans un léger cliquetis.

Elle se dirigea vers un des lourds fauteuil, mais son pas s'arrêta et elle se pencha un petit peu vers l'avant, pour mieux entendre les propos du prêtre, ce n'est qu'après avoir échanger quelques paroles qu'ils prirents place dans les fauteuils. Prêts à commencer la confession.


Post by Thomas Bolton, Emp - February 11, 2008 at 11:43 PM

Thomas s'installa dans un fauteuil près d'elle et détacha le chapelet qu'il portait à sa ceinture. Sa main droite le tenait fermement, il en égrenait les perles à chaque fois qu'il confessait quelqu'un.

Fermant les yeux, comme il aimait à le faire, il ouvrit ses oreilles et son âme à la duchesse, afin de pouvoir servir d'intermédiaire entre Thaar et le monde des mortels aux péchés si courants...

La confession ne fut pas plus longue qu'une autre, certains secrets furent évidemment échangés. Mais ils resteraient connus uniquement de la Lumière Eternelle et d'Elle seule.


Post by Armika Recaedre, CP - February 11, 2008 at 11:48 PM

C'Est avec un sourire qu'elle remercia le prêtre et le raccompagna à la porte. Une légère révérence accompagna son départ, main tendu comme les dames de la haute. Visiblement un lien s'était tisser entre le prêtre et la jeune femme, et c'est d'une voix haute et claire qu'elle lui fit ses adieux.

-Je vous remercie Mon Père, nous nous reverrons très bientot pour parler de l'hopital Sainte-Elisa et pour reprendre le projet en main. Je suis sur que notre collaboration ne sera que proléfique pour le très Haut.


Post by Thomas Bolton, Emp - February 11, 2008 at 11:51 PM

Thomas inclina une nouvelle fois la tête, serein et parfaitement calme. Souriant en entendant son discours, il renchérit :

- Je vais établir un contact avec le Chancelier, très prochainement, afin de le confesser et de lui parler de l'établissement. Vous aurez donc de mes nouvelles très prochainement.

Et le prêtre s'en repartit après un dernier salut, tout aussi respectueux que le précédent... Une personne qui ne manquait pas d'intérêt fut rajoutée à son réseau de relations, semblait-il.


Post by Mathilda AubeGrise, Ind - February 11, 2008 at 11:55 PM

*Lorsqu'elle entendit le pas de la Duchesse sur le marbre toujours trop froid, la vieille femme quitta les cuisines où elle s'était affairée avec rigueur afin de ne pas voir le personnel réprimandé davantage que d'habitude sur la qualité du repas à cause de la présence d'un invité. Elle observa la table avec espoir, mais ne fut pas pour le moins surprise de constater que la Duchesse n'avait pratiquement rien mangé, bien comme à son habitude.

Elle aida un autre domestique à débarrasser quelques couverts, puis emprunta le chemin de la Duchesse et de son invité. Son employeuse, généralement bien moins prompte à parler lors d'une visite que ce que son oreille avec pu percevoir cette fois de façon discontinue à travers les bruits cacophoniques de la cuisine, avait capté sa curiosité. Elle savait bien qu'elle ne serait pas la seule.

Son pas feutré glissant sur le marbre qui avait pourtant résonné d'un écho lourd sous celui de la Duchesse, elle approcha la porte où déjà les plus curieux s'étaient rassemblés. Elle les chassa doucement, comme une mère l'aurait fait avec des enfants taquins, sans la moindre réprimande et dans le silence, pourtant si routinier et machinal, que le régime de peur de la Duchesse imposait.

Feignant une garde assidue et pourtant bien attentionnée, à la fois inquiète que la Duchesse se retrouve dans telle intimité avec un homme et nostalgique du temps où, commère de campagne, elle cherchait à tout savoir, elle resta non loin de la porte métallique, trop lourde pour entendre autre chose que le verre qui résonne ou l'écho d'un cri à travers son épaisseur, mais dont les pentures laissaient parfois glisser un souffle ou un murmure prononcé trop fort.

Voyant le prêtre quitter, elle lui apporta son manteau avec précaution, et se tint à la disposition de la Duchesse, attendant le commentaire qu'elle ferait, ou plutôt la critique, telle son habitude, lorsque le départ de l'homme serait achevé.*