La maladie

La maladie

Post by Germund Novitch, AdM - February 10, 2008 at 2:44 AM

Tard en soirée, un vieil homme, ne dépassant pas le mètre soixante, voûté et tout ridé, si bien qu'on ne distinguait que très difficilement ses yeux à travers tout le surplus de peau de son visage, était arrivé à l'Hôpital Ste-Élisa en utilisant l'ambulance mise à la disposition des citoyens. On racontait qu'il avait été victime d'une terrible crise de toux au Coin Chaud et qu'il avait jugé bon de se rendre à l'hôpital pour épargner sa vie.

Pressé de se reposer et d'être soigné, il avait rapidement inscrit son nom dans le registre de l'Hôpital.

Astan Durtonneau, atteint de toux récurente

Hélas, l'hôpital était à cette heure presque vide et il n'entendit comme bruit que celui de Myles, le fou furieux, qui hurlait au sous-sol, malgré sa camisole de force et deux gardes-malades qui tentaient de le contenir. Faible, dévasté par une pneumonie d'une rare gravité, il gravit tant bien que mal les escaliers menant au premier étage pour aller s'allonger sur un lit dans une chambre.

Une chose était certaine: Astan Durtonneau n'allait pas bien, pas bien du tout. Il était fort peu probable, maintenant, qu'il se tire de la terrible maladie, surtout à 77 ans bien entamés. Il s'en remit au jugement de Thaar, déposa ses effets personnels dans une armoire et s'affala sur le lit d'hôpital.

Allait-il survivre? Cette question le taraudait. Il avait des obligations! Cuisiner pour les Sorgrad, cueillir les légumes pour les gitans... sa vie tranquille d'antan lui manquait et il aurait bien aimé pouvoir continuer à vivre normalement et sans soucis. Hélas, Thaar ne l'entendait visiblement pas comme ça.

On racontait dans la salle des employés que le vieil homme était atteint d'une profonde dépression liée à sa pneumonie dévastatrice et pleurait jusque dans son sommeil.

Chose certaine, on allait sûrement essayer de le soigner au cours des prochains jours.


Post by Germund Novitch, AdM - February 10, 2008 at 6:05 AM

Des quintes de toux toutes plus violentes les unes que les autres sortaient, étouffés, de la chambre dans laquelle reposait le vieux Durtonneau. Le personnel, inquiet pour sa santé, se relayait pour aller le voir de temps à autres, mais on attendait toujours un médecin compétent pour poser un diagnostic, prescrire des médicaments et soigner le patient.

En attendant, celui-ci, les mains crispés sur les draps de son lit, avait les yeux fixés sur le plafond de sa chambre, ne le détournant que le temps de sourire aux infirmières quand elles venaient le voir. Il inspirait la pitié dans son état actuel.


Post by Thomas Bolton, Emp - February 10, 2008 at 5:16 PM

Thomas Bolton venait tout juste de poser les affiches sur la réouverture de l'hôpital quand la nuit vint à tomber. Epuisé par une journée bien chargée, il se rendit directement dans sa chambre du Manoir Balgor afin de sombrer dans un sommeil amplement mérité. Thaar en était témoin.

Ce n'est que le lendemain matin, en arrivant à Sainte Elisa qu'il prit connaissance de l'arrivée d'Astan Durtonneau. Le registre des entrées et des sorties avait été mis à jour. La Baronne d'Estrée étant indisposée, il devrait attendre avant d'en savoir plus sur l'ancien fonctionnement de l'établissement. Qu'à cela ne tienne.

Pénétrant dans la chambre du vieillard qui venait de s'éveiller, Thomas arbora un sourire chaleureux et serein.

- Alors, monsieur Durtonneau, vous n'êtes pas au meilleur de votre forme, je vois. J'espérais que nous nous rencontrerions à nouveau sous de meilleurs auspices.

Approchant un tabouret du lit du vieil homme, il se mit à son chevet, les mains jointes. Son attitude restait positive et encourageante.

- Les infirmières m'ont dit que votre esprit aussi était affecté. Vous ne devez pas cesser de combattre la maladie, bien au contraire : votre moral doit rester fort et volontaire. C'est ainsi que vous arriverez à expurger le mal.

Se tournant vers une petite table à côté d'eux, il attrapa un verre qu'il remplit d'eau, puis le tendit au vieillard.

- Je vous écoute, monsieur Durtonneau. Depuis quand vous sentez-vous plus faible que d'habitude ? Décrivez-moi vos symptômes.


Post by Germund Novitch, AdM - February 10, 2008 at 7:44 PM

Au début, Astan ne répondit pas. Lui, qui était toujours tout sourire et sympathique avec tout le monde, arborait cette fois une expression de désespoir. Ce n'est qu'après quelques instants qu'il daigna étirer un faible sourire et porter son regard sur le prêtre.

-Bien l'bonjour, cré nom... Moi aussi, j'espérions vous ar'voêre dans d'meilleurs circonstances...

Il fit une grimace avant d'être secoué par une violente quinte de toux.

-Voyez bien qu'j'allions pas bien du tout... et tout ça, ça m'déprimions, vos infirmières v'z'avions pas menti.

Il toussa à nouveau, reprenant son souffle avec peine.

-J'avions c'te foutue grippe-là depuis un bon deux s'maines! Un matin, j'm'étions l'vé avec, c'étions apparu d'même. Quoiqu'j'avions pêché l'jour d'avant, mais j'pensions pas qu'ça avions un lien. Depuis c'te temps-là, j'toussions comme un déchaîné pi j'avions d'la misère à pas tomber su'l'sol à chaque maudite quinte qui m'prenions. J'espérions qu'vous pouvez m'aider...


Post by Thomas Bolton, Emp - February 10, 2008 at 9:44 PM

Thomas écouta Astan discourir sur son mal, hochant parfois la tête, signe qu'il comprenait. Il repoussa sa chaise en arrière et se leva pour toiser le vieillard. Ses yeux d'acier se voilèrent un moment, comme s'il réfléchissait. Ayant visiblement pris sa décision, il plaqua sa main sur le front du gitan.

- Vous êtes fiévreux. Votre température me semble plus élevée que la moyenne. Vu votre état, votre organisme souffre d'une très forte fatigue, cela se voit. Votre teint est terne et votre visage se creuse.

Le docteur continuait d'examiner le vieillard, qui fut soudain pris d'une grosse quinte de toux. Ce dernier passa un mouchoir devant sa bouche. Thomas l'arrêta alors qu'il allait le jeter à la poubelle.

- Laissez-moi examiner tout ceci.

Le mouchoir était plein de glaires et autres sécrétions signalant des infections. L'ambassadeur de l'Ordre préféra se couvrir le nez de son bras pour éviter d'avoir à en subir l'odeur.

- Bien, à première vue, mais je dis bien à première vue, vous m'avez l'air de souffrir d'un début de pneumonie. La fièvre, la fatigue, ces sécrétions, cela fait peu de doute. Je vais néanmoins contacter Sa Grâce Armika Recaedre qui pourra me le confirmer.

Thomas jeta le mouchoir et reprit une grande bouffée d'air.

- Vous allez avoir droit à des repas sains : énormément de légumes, peu de viande saignante, surtout de la blanche et du poisson. Même si vous n'avez pas faim, mangez, vous devez donner des forces à votre organisme. Je m'en vais consulter les alchimistes pour vous trouver un traitement adapté.

L'homme resta encore un moment avec Astan pour répondre à ses éventuelles questions. Avant que le vieillard n'ouvre la bouche, il murmura quelques paroles inaudibles et esquisse un signe thaarien dans les airs.

- Cela devrait aider à vous soulager, l'énergie divine apporte beaucoup de réconfort. A votre âge, vous en aurez besoin.


Post by Armika Recaedre, CP - February 11, 2008 at 5:57 PM

Après une missive reçut de messire bolton, Armika consentit non sans mal à aller rendre visite au moribond. Bien sur elle avait pris garde de mettre gants, robe longue blanche, masque, et couvrir presque chaque parcelle de peau visible de sur son corp. Elle était entrée dans la pièce avec douceur, prenant garde à ne pas réveiller l'homme étendu.

Il dormait, heureusement. Elle s'approcha à peine de lui restant à bonne distance pour le réveiller. Mais elle n'eu pas besoin, son pas l'avait visiblement fait à sa place.

-Et bien monsieur Durtonneau. Je ne resterais que quelques secondes. Tousser pour moi je vous pris.

*Et dans l'effort qu'il fit pour tousser elle tendis l'oreille. *

-Bien bien. et vos sécrétions, elles sont de quelles couleurs?

*Elle écoutait tant bien que mal le vielle homme discourir de sa maladie, puis elle le remercia et ressortit de la pièce. *

-Marchall, faites moi un compte rendue en français de ce qu'il a dit. Je ne suis pas faites pour travailler avec ses gens, je comprend rien à leur charabia. Je serai au bureau en bas. Merci.

Sa froideur était réelle. On aurait dit qu'elle avait eu peur de l'homme, ne voulant pas s'approcher de lui à plus de 2 mêtres, restant a bonne distance dans un entretient court et bref.


Post by Germund Novitch, AdM - February 12, 2008 at 1:43 AM

Malgré la froideur apparente de la noblette hautaine, Astan n'avait pas modifié son langage. D'ailleurs, qui aurait pu lui en vouloir? Il ne savait pas parler autrement!

Marchall rapporta à sa patronne le discours en commun.

-Mes sécrétions sont verdâtres, d'une couleur peu agréable. Je tousse comme un déchaîné depuis au moins deux semaines et j'ai peine à reprendre mon souffle, parfois. Je fais de la fièvre, également.

Le verdict était attendu: l'état d'Astan se déteriorait de jour en jour.


Post by Armika Recaedre, CP - February 12, 2008 at 1:50 AM

Armika avait donner son disagnostique au prêtre, c'est lui qui s'occuperais de l'annoncer à l'homme et de faire en sorte qu'il prenne les breuvage recommander. Sans doute il ne reverrait jamais la duchesse, les gardiens de l'hopital de manquère pas de le dire au vielle homme et de rapporter à la même occasion les ragots.

Une vraie noble qui pete plus haut que le trou, si messire Bolton lui avait pas demander son avis sur vous, sans doute qu'elle aurait jamais oser venir, elle a peur des maladie comme les chats de l'eau, j'Sais même pas pourquoi elle a repris l'établissement avec le prêtre...est pas à sa place ici...

Mais faut dire que s'est la meilleure alchimiste de la ville, elle ne peut qu'être bénéfique avec ses potions...mais bon... qui aurait cru qu'elle souhaite se dévouer au malade, étrange.