Perdu

Perdu

Post by Cornelius Aigrepont, Ind - March 26, 2008 at 5:18 AM

Le tout avait débuté par un chaud après-midi d'été, un peu comme tous les autres. La Chancelière des Universités, le procureur Balaran et l'aide-diplomate Cornelius Aigrepont avaient convenu d'aller se promener dans les jardins impériaux, plus spécifiquement au labyrinthe.

Lorsqu'ils y étaient arrivés, le soleil était encore à son zénith. Ils avaient fait ensemble les premières étapes du labyrinthe jusqu'à ce qu'ils se lassent et s'étaient ensuite installés près d'un petit étang, assez rapproché de la sortie. Personne n'était alors perdu.

Fidèle à son habitude et voulant prouver hors de tout doute sa supériorité, Cornelius avait décidé de se lancer (seul) dans le reste du labyrinthe pour démontrer à ses deux compagnons qu'il aurait tôt fait de se démêler et d'en sortir vainqueur.

Il était donc parti au pas de course dans les méandres de haies qui recouvraient l'entière partie du terrain impérial. Il courut, courut et courut encore, à en perdre haleine, jusqu'à se perdre complètement. Il avait néanmoins atteint son but, et ne savait pas encore qu'il s'était égaré. Une simple croix marquait la fin du labyrinthe.

Il se dit qu'il devrait partir, puisque la nuit tombait. Il alluma sa lanterne et tenta de retourner aux bercails, mais n'y parvint pas: la noirceur n'aidait en rien, mais il lui semblait que le jardin ne comportait aucune issue possible pour se tirer d'affaires.

Apeuré, car il avait certes une crainte énorme du noir, il rapprocha sa lanterne de lui et s'assit au sol, ne sachant que faire. Il avait beau crier, personne ne venait à son secours.

12 heures s'étaient écoulées, à présent, et il ne savait pas quand on viendrait le délivrer de sa souffrance en solo.


Post by Thomas Bolton, Emp - March 26, 2008 at 10:00 PM

Nuit noire régnait sur la ville. Les jardins du palais restaient faiblement éclairés par diverses torches d’extérieur. L’ombre ténébreuse des larges haies du labyrinthe faisait cependant obstacle aux lueurs orangées des flammes… Cornelius Aigrepont était seul, perdu. Deux gardes venaient de se lancer à sa recherche.

Des hululements se firent entendre, renforçant l’atmosphère mystérieuse et angoissante du lieu excentré. A travers les murailles lui parvenaient des hurlements des loups qui vivaient dans la forêt, tout proche du palais. Non, visiblement la nature s’acharnait contre lui, contre ses peurs et ses angoisses, pour lui faire perdre tout moyen. La civilisation, il n’y avait que ça de vrai, n’est-ce pas, Cornelius ?

Soudain, un bruit étrange, discret qui revenait à intervalle régulier apparu. Etait-ce une bête qui profitait de sa détresse pour venir le dévorer ? Mais non ! Il devait y en avoir de toutes petites dans ce jardin. Après tout, c’était un lieu où la famille impériale se rendait parfois. Mais…. Et pourquoi pas ? Peut-être qu’une bête agile avait sauté par-dessus la grille ? Plus ça le son devenait distinct, plus l’aide-diplomate se recroquevillait… Mais quelle idée…

« Mais quelle idée avez-vous là, monsieur Aigrepont ? »

Le Consul, droit comme un piquet, le visage inexpressif rendu encore plus inquiétant par la petite lueur qui se dégageait de la lanterne du jeune homme, fixait son employé d’un regard gris et glacial. C’était donc ça, ce fameux bruit. Ses bottes et sa canne contre le sol d’herbe moelleuse !

« Les gardes ne parlent que de ça. Vous allez devoir subir leurs quolibets pendant encore plusieurs semaines… »

Sa main droite sur sa canne, la gauche le long du corps, il n’aida pas Cornelius à se relever. Il le regardait, tout simplement.


Post by Cornelius Aigrepont, Ind - March 27, 2008 at 1:06 AM

[HRP:]Note: J'ai dû faire qu'il soit déjà libéré, pour pouvoir le jouer encore sniff, donc prenons ça comme une scène du passé.]

Cornelius releva la tête et regarda Thomas Bolton.

-Merci d'être venu me chercher. J'ai entendu les cris lointains des deux gardes... Ils se sont aussi perdus, semble-t-il.

Ils sortirent donc, empruntant un minuscule chemin que seul le consul connaissait.