Une patiente familière

Une patiente familière

Post by Sarä Taur'Amandil, OdS - April 15, 2008 at 10:19 AM

Une patiente familière

Une nonchalance remplit de malchance

La journée de Sarälondë avait été bien occupée. Après avoir quitté l’hôpital Sainte-Élisa à la suite de quelques examens de routine sur des patients, elle se mit en tête de partir à la récolte de quelques herbages et champignons sauvages dont elle avait besoin. Elle était heureuse d’enfin pouvoir le faire, elle avait été si occupée depuis son retour de Systéria qu’elle avait rarement la chance de s'adonner à ce genre d'activité. Sarä se souvenait vaguement des endroits où elle pourrait trouver ce qui se résumait à être de la banale racine de gingembre, de la mousse sanguine et des champignons qu’on appelait ange détruit. Elle partie donc en début d’après-midi, libéré de toute autres taches. Elle n’aurait pas à revenir à l’hôpital avant le lendemain…

Cette promenade n’était pas sans lui rappeler les dix dernières années de sa vie, qui c’était résumé à errer dans les boisés d’une vaste forêt. Elle se sentait à l’aise dans les bois, elle semblait même plutôt non chalande, ce qui aurait semblé inhabituel pour ceux qui connaissait Sarälondë et ses prédispositions à l’angoisse. Elle cueillait donc avec attention chacun des ingrédients dont elle avait besoins. Cette concentration, quoique très utile pour la cueillette, allait s’avérer nuisible pour la jeune demi elfe. Tandis qu’elle se focalisait a détaillé certains champignons, pour s’assurer qu’il s’agissait bien là de la variété recherchée, elle ne remarqua pas le serpent qui se faufilait entre ses pieds. Naturellement ce qui devait arriver, arriva. Dans un geste rapide et calculé, le terrible prédateur, mesurant environ une longueur de bras à peine, avait fait de Sarälondë une prise de choix, en la mordant de ses petits crocs sur le mollet. La jeune femme dans un geste sec et remplit d'une surprise palpable, eu le temps de violemment écraser son sac plein à craquer sur le serpent, qui était maintenant devenu ni plus ni moins qu’une dépouille de serpent. Le sourcil arqué, Sarälondë inspecta rapidement sa blessure, qui n’était pas vraiment douloureuse. Elle ramassa par la suite le serpent, histoire de tenter de déterminé si la blessure était dangereuse. Malheureusement pour elle, le diagnostique commençait déjà à ce faire de lui-même…

Sarä commençait déjà à avoir une nausée qui lui montait jusqu’au nez et une sensation de picotement intense à l’endroit même où le reptile c’était fait les dents. Bien assez vite, la Sarälondë calme laissa sa place à une jeune femme anxieuse. Elle agrippa son sac d’une main, le serpent de l’autre et emboîta maladroitement le pas. La médecin n’avait que comme idée que de rejoindre l’hôpital Sainte-Élisa…

Mais où était-elle exactement!

Elle avait marché longtemps sans vraiment observer le chemin qu’elle prenait et n’était plus certaine de la route à prendre. Elle marcha un moment, les effets devenant, à chaque minute qui passaient, de plus en plus indésirable. Elle finit par aboutir dans un champ de maïs. Sarälondë s’enfonça dans celui-ci, un peu désespérée, mais surtout dépassée par les événements si soudains. Tout à coup la banale journée devenait peut-être sa dernière.

Un peu plus au loin, un fermier agrippait sa fourche, en voyant les épis de maïs remuer au loin. Un être indésirable essayait-il de le voler? C’était ce qu’il croyait et il espérait bien tomber sur le voleur pour lui apprendre les bonnes manières. Il approchait du champ quand il remarqua qu’il ne semblait plus y avoir de mouvement dans celui-ci. Évidemment que non, puisque Sarä venait de perdre connaissance, son cadavre de serpent à la main, et son vieux sac dans l’autre. La surprise du fermier fut grande que se trouver « une elfe » dans son champ.

La femme de l’homme ainsi qu’un de leur employé fut stupéfait de voir le fermier sortir du champ avec demoiselle aux origines elfiques dans les bras. Il avait a l’épaule le sac de la jeune femme et dans une main, tenu maladroitement, le serpent. Il hurla qu’on lui prépare une charrette, direction l’hôpital Sainte-Élisa, qui n’était pas tellement loin. Naturellement, le fermier ne savait pas que Sarälondë était un visage connu à Sainte-Élisa. Une fois à l’hôpital, il ne fallut pas de temps avant que la jeune demi elfe soit prise en charge par les infirmières qui furent assez surprise de revoir ce visage ce jour là.

Après avoir avalé un anti-poison efficace, la jeune femme reprenait peu à peu conscience. Une infirmière était régulièrement venue à son chevet pour voir les améliorations de son cas. Elle se réveilla dans une chambre de l’hôpital, un peu déboussolée, avant de refermer les yeux, exténuer des événements dont elle ne se rappelait presque rien. La nuit lui serait bénéfique….

Elle avait eu de la chance, la Sarälondë.