Discours du Consul
Post by Thomas Bolton, Emp - April 23, 2008 at 2:09 AM
Un regroupement eut lieu près du palais, sur la Grand-Place, en face de la Cathédrale. Le Consul Thomas Bolton était monté sur une petite estrade, devant un pupitre. Une foule de citoyens et de dignitaires étrangers s'était assemblée devant lui. Des scribes étaient installés non loin de l'estrade pour copier la déclaration qui allait avoir lieu et l'envoyer à toutes les ambassades étrangères.
Les minutes passèrent, jusqu'à ce que le chef de la diplomatie systérienne se décide enfin à parler...
« Merci à tous d'être venus, en ce jour capital de notre nation. »
Il marqua une légère pause, balayant la troupe qui s'était assemblée devant lui en tendant l'oreille. Puis, d'un ton monocorde, il reprit :
« Lorsque dans le cours des événements de l’Histoire, il devient nécessaire pour un peuple de dissoudre les liens politiques qui l'ont attaché à un gouvernement totalitaire, il convient d’en examiner les fondements. »
Son regard se posa sur un homme vêtu d'écarlate, l'air aussi avenant qu'une porte de prison, l'expression neutre. Prenant une inspiration, il enchaîna :
« Systéria reconnaît des droits inaliénables : la vie, la liberté et la recherche du bonheur. Les gouvernements sont établis parmi les hommes pour garantir ces droits, et leur juste pouvoir émane du consentement des gouvernés. Toutes les fois qu'une forme de gouvernement devient destructive de ce but, le peuple a le droit de la changer ou de l'abolir et d'établir un nouveau gouvernement, en le fondant sur les principes et en l'organisant en la forme qui lui paraîtront les plus propres à lui donner la sûreté et le bonheur. La prudence enseigne, à la vérité, que les gouvernements établis depuis longtemps ne doivent pas être changés pour des causes légères et passagères, et l'expérience de tous les temps a montré, en effet, que les hommes sont plus disposés à tolérer des maux supportables qu'à se faire justice à eux-mêmes en abolissant les formes auxquelles ils sont accoutumés. Mais lorsqu'une longue suite d'abus et d'usurpations, tendant invariablement au même but, marque le dessein de les soumettre à une junte immobile et statique, il est de leur droit et de leur devoir de rejeter un tel gouvernement et de pourvoir, par de nouvelles sauvegardes, à leur sécurité future. Telle a été l’action de Cosme d’Olanno et de tout le peuple de la région d’Exophon. »
Une nouvelle pause, accompagnée d'un nouveau regard à celui qui semblait être le représentant d'Exophon informa Thomas que le discours avait l'air de plaire. Tant mieux.
« Longtemps, la junte au pouvoir a cherché à mettre obstacle à l'accroissement de la population et de sa richesse, bannissant par là-même toute prospérité par une autarcie cruelle. L’empire systérien constate donc la justesse de cette révolution qui a permit l’établissement d’une république patricienne où les droits inaliénables sont et seront respectés. »
Et enfin, le coup de grâce...
« En conséquence la Couronne Impériale, par la voix du Consul, déclare solennellement reconnaître la légitimité du nouveau gouvernement de la capitale Zantherienne d’Exophon et de son dirigeant, le Consul Cosme d’Olanno ; que comme état libre elle est en droit de conclure la paix, de contracter des alliances, de réglementer le commerce et de faire tous autres actes ou choses que les États indépendants ont droit de faire ; et pleins d'une ferme confiance dans la protection de la Lumière Eternelle, nous engageons mutuellement au soutien de cette déclaration, notre bien le plus sacré, l'honneur. »
Le Consul repartit ensuite vaquer à ses occupations : il avait un voyage à préparer. Les scribes, après avoir terminés leur travail envoyèrent des copies à toutes les autres nations d'Enrya.
[HRP : Je n'ai aucun mérite pour le discours, il vient d'ici.]