Problème à Sainte-Élisa…
Post by Sarä Taur'Amandil, OdS - May 12, 2008 at 11:40 AM
Problème à Sainte-Élisa….
Et confidence sous la pluie…
« On dit que certaines individus ont le don de s’attirer les problèmes. On aurait pu croire que Sarälondë était l’une de ses personnes qui savait exactement où mettre les pieds pour que les ennuis surgissent. Ce qui était au départ une simple randonnée se transforma en cauchemar. La médecin chef et le Haut-Paladin Balgor avaient profités d’un des brefs moment de quasi clémence de la température pour se rendre à un endroit bien précis… Ils ne se doutaient pas que c’est à Sainte-Élisa qu’ils se retrouveraient… »
- Médecin Taur’Amandil, mais qu’es-ce qui se passe! Pourquoi êtes vous si énervée!
Le jeune homme de l’accueil n’avait jamais vu la jeune femme dans cet état. Sarälondë était reconnue pour son sérieux et son calme à l’hôpital. Cette fois par contre, la médecin chef troquait son regard intelligent contre un regard apeuré, visiblement il y avait de quoi s’inquiéter. Le souffle de Sarä était rapide, elle avait même peine à maintenir une respiration constante, elle allait lui répondre quand on entendit de lourd pas approcher rapidement de l’hôpital. Dans un geste, la jeune femme agrippa le bras de l’homme pour le faire traversé vers l’autre pièce, en panique. Il eu assez tôt compris les raisons de cet énervement après qu’un énorme troll eu défoncé l’une des portes de l’établissement sans aucune pitié. L’effet fut immédiat, la panique générale envahit tout le bâtiment. La goutte qui fit débordé encore plus le vase était sans doute le fait qu’il n’y avait pas qu’une seule de ces horribles créatures, mais bien deux.
Le personnel se dispersa, tentant de trouver refuge dans les recoins de Sainte-Élisa. Ils avaient déjà eu à faire à des situations délicates, mais cette fois c’était sans doute le comble… Tandis que des infirmiers étaient partit s’enfermer dans les cellules du sous-sol, Sarälondë couru à l’étage pour se réfugiez, mais surtout s’assurer qu’aucun patient ne traînait dans les corridors. Le jeune homme de l’accueil quand à lui avait réussit à se cacher dans un des bureaux et de s’enfuir sans être vu par les horribles trolls des bois par la suite. Il galopa jusqu’à la ville… Où la nouvelle de l’attaque se répandit rapidement. Les secours arriveraient…. Mais quand?
C’est alors que le Haut-Paladin Balgor fit irruption dans l’hôpital, cherchant désespérément celle qu’il avait perdu du regard dans les bois, soit la demoiselle Taur’Amandil. Il avait bien vu entrer un des trolls dans l’hôpital, mais pas le deuxième. Malheureusement il l’apprit à son dépend. Alors qu’il cherchait à savoir où était sa protégée, il fit solidement ramasser par l’un des trolls qui surgit par derrière. Des escaliers brisés, des coins de mur effrités, des portes fracassées et un paladin sonné, c’est le constat qui aurait pu se faire à cet instant. Mais où était donc Sarälondë ? Cachée dans une pièce à l’étage, sous une table avec l’infirmière Mélodie, les deux femmes tentaient de garder leur calme en vain. La porte entre ouverte leur donnait une vu sur le troll, qui passait sans cesse devant la pièce, reniflant et grognant férocement. La jeune infirmière sanglotait. Sarälondë, bien qu’elle eu été elle-même paniquée tentait de la réconforter, surtout pour la faire taire en fait, elle ne désirait pas voir entrer ce maudit troll … C’est alors que la bête se retournant brusquement , faisant sortir de ses gonds la porte en un seul geste. Naturellement s’en suivit un cri percent de Mélodie. Sarälondë eu presque le souffle coupé de peur, elle n’eut le temps que de tirer l’infirmière par le bras pour éviter le coup violent qui fut porté sur la table sous laquelle elles étaient réfugiées. Le meuble se fracassa en deux, les jeux de cartes et les paperasses accumuler sur celle-ci, faisant un peu de voltige.
Sarälondë la fit passé devant, lui criant de prendre refuge dans le laboratoire. Malheureusement pour la médecin chef, sa cape au couleur flamboyante fut bien remarqué par le troll qui l’agrippa par ce vêtement. Soulevée de terre, la jeune femme détacha dans un geste rapide sa cape avant de se faire étouffer par celle-ci. Elle tomba brusquement au sol, puis se mit à ramper pour sa vie. D’un coup de pied, le troll lui fit faire un vol planer puis ensuite la voir glissée sur les tuiles froides de Sainte-Élisa. Elle s’arrêta, un peu plus loin, inerte, visiblement le coup avait été agressif.
Alors que le personnel était terrorisé, que le Haut-Paladin Balgor reprenait un peu ses esprits et que Sarälondë gisait sur le sol, les premiers secours arrivèrent enfin..! Avec leur magie et leurs armes, ils vinrent à bout rapidement des deux intrus indésirable qui avait causé tout cet émoi. Une fois la menace écartée, la plupart de ces valeureux quittèrent les lieux…D’autre portèrent attention à la médecin chef, toujours inerte. L’un de ceux-ci était l’acolyte Brehan de Nogar, qui avait été avertit de l’attaque… Il s’y était rendu le plus rapidement possible.
L’acolyte de Nogar était alors aux cotés de Mathéo dans la chambre où reposait Sarälondë… Les deux hommes ne vinrent pas en aide à Sarälondë avec la médecine traditionnelle… Mais bien avec leur foi et la magie divine de Thaar. Grace à leurs prières et à leur conviction, les yeux de la jeune femme s’ouvrirent enfin. Les blessures qu’elle arborait se refermèrent, laissant en elle une agréable sensation de bien-être qu’elle n’aurait su expliquer… Elle prononça lentement quelques mots, elle s’inquiétait de l’état des autres membres du personnel. Fort heureusement, personne n’avait été blessé… Seul hôpital semblait alors, en mauvais état....
(à suivre)
Post by Sarä Taur'Amandil, OdS - May 12, 2008 at 12:14 PM
Problème à Sainte-Élisa…
Et confidence sous la pluie…
Partie 2
« Les personnes suivit par la malchance sont parfois plus chanceuses qu’elles ne le croient. Dans leur malheur, elles réussissent toujours à s’en sortir. C’était bien le cas de Sarälondë, dont la mort n’était pas encore venue ce jour là… Par contre, même si elle avait échappée au pire des sorts, elle n’était pas au bout de ses peines… Elle ferait des constats qui eux, ne lui attireraient pas la chance, encore une fois. »
- Tout est de ma faute Sarälondë, je n’ai pas su te protéger…
La jeune femme resta silencieuse en regardant le Haut-Paladin Balgor s’exprimer ainsi. Elle lui rétorqua naturellement que ce n’était pas sa faute, que c’était sans doute la sienne. Voir ainsi cet homme affligeait la demi elfe. La toute récente acolyte et élève du Paladin Balgor ne savait pas quoi répondre devant l’air accablé de son maître, ami et confident. ..
Après un long silence qui voulait tout dire… elle passa ses mains dans son visage. Maintenant qu’elle savait que le personnel avait été épargné, elle angoissait sur les bris que l’hôpital avait subit. Ils quittèrent la pièce pour constater l’ampleur des dégâts.
Des tuiles arrachées, une table fracassée, une porte d’acier défoncée, une de bois en miette… Sans parler des murs effrités et des marches de l’escalier endommagés. Le constat allait coûter plusieurs pièces d’or, et part plusieurs ont ne parlait pas en centaine, mais bien en milliers. Tandis que les membres du personnel reprenaient leur tache ou bien nettoyait ce qui pouvait l’être, Sarä affichait une mine déconfite. Elle regarda Mathéo et lâcha quelques mots…
- Comment vais-je expliquer tout cela à Thomas Bolton! Il va être Il va être…hum.. Cutomò Oirä Uméä!
Personne à l’hôpital ne pu saisir le sens de l’expression elfique de Sarälondë, mais si elle n’avait pas su s’exprimer en Brégunien, la langue commune, c’était sans doute que le terme était grave et qu’il n’avait même pas d’équivoque dans une autre langue. Elle commençait déjà à formuler dans sa tête la missive qu’elle devrait lui faire parvenir avant que le directeur ne se rendre compte lui-même des dégâts, ce qui serait sans doute, fort déplorable…
En poussant l’une des portes qui restaient, Sarälondë remarqua Brehan, qui avait jusqu’à monter la garde. Les deux hommes de Thaar et la médecin sortirent dehors… Une fine pluie avait recommencée à tomber…
Le calme était enfin revenu à Sainte-Élisa…
( à suivre)
Post by Sarä Taur'Amandil, OdS - May 12, 2008 at 1:03 PM
Problème à Sainte-Élisa…
Et confidence sous la pluie…
Partie 3
« Le mot calme était souvent le précédant des mots " Avant la tempête".Certes l’hôpital était maintenant hors de danger… Mais qu’en était-il vraiment pour Sarä? Les maux n’étaient pas toujours physiques et une révélation qui n’aurait pas dut être faite confirmerait ce fait »
- J’ai besoin de vous pour ne plus avoir peur Mathéo… Je suis votre élève, et vous êtes mon maître…Vous devez me guider, sinon qui le fera?
Alors que le Haut-Paladin et la médecin chef discutaient près du batiment. Brehan de Nogar montait la garde un peu plus loin en attendant la prochaine diligence. Il pouvait voir les silhouettes respectives de Mathéo et Sarälondë. L’acolyte avait apprit une journée au paravent que la jeune femme avait rejoint l’Ordre du Soleil, recruté par le Haut-Paladin en personne. Le jeune homme à l’esprit vif avait été surprit de cette nouvelle, et en ce jour… Il s’étonnait un peu de la réaction de Mathéo. Alors qu’il se serait attendu à voir un homme valeureux au torse gonflé, il voyait plutôt un homme honteux, qui visiblement s’en voulait. Il garderait ses réflexions pour lui-même et ne serait pas témoin du reste… La diligence approchait…
La pluie tombait de plus en plus abondamment, alors que tous deux regardaient la caravane quitter les lieux. Mathéo saisit sa cape et vient en réfugier d’un geste tendre la demoiselle à ses côtés. Le regard de Sarä paraissait anxieux, mais cette fois ce n’était pas parce qu’elle était terrorisée à l’idée d’avouer à Bolton ce qui c’était passé, non cette fois s’était parce qu’elle lisait dans les yeux de Mathéo ce qu’elle croyait depuis quelques semaines…. Et ce qu’elle croyait, la rationnelle demi elfe ne pouvait s’y laisser prendre… Ce n’était pas pour rien que le Haut-Paladin avait réagit de la sorte… Certain sentiment avait le don de troubler les esprits, même celui des plus valeureux.
Il posa sa main sur le jeune visage de Sarälondë. Celle-ci d’un geste lent vint poser la sienne sur la main du Paladin. Non pas pour la maintenir là, pour ainsi faire perdurer le moment, non, plutôt pour la retirée. Des milliers de doutes parvinrent à son esprit… Elle croyait si ardemment que l’Ordre du Soleil saurait changer sa vie, maintenant elle se demandait si elle méritait vraiment la cape couleur or qu’elle portait sur les épaules.
Était-elle guidée par Thaar ou bien par une faiblesse envers l’homme qu’était Mathéo? Elle seule pourrait répondre à cette question… Par ses actions. Sarä prit un peu de recul après que la main ait quittée son visage. Elle secoua la tête négativement. Sarälondë était une femme intelligente, et elle savait que ce qu’il allait sûrement dire ne serait pas bénéfique pour personne. Alors que la plupart des femmes serait tombées dans les bras de cet homme qui avait tout pour plaire, Sarä ne pouvait se résigner à le faire malgré qu’elle en eu au moins quelques secondes l’envi. Comment pourrait-elle être certaine qu’elle méritait bien de faire partie de l’Ordre, si elle n’avait pas une relation objective avec celui qui était son maître?
- Sarä, si j’ai réagit ainsi aujourd’hui… C’est parce que tu es chère à mon cœur…
Les mots étaient dits. Bien qu’elle s’en doutait, les entendre venait la chambouler. Les raisons pour lesquelles la jeune femme ne répondit pas étaient nombreuses… C’est pour fuir une réponse qu’elle ne saurait donner que la demi elfe posa son doigt sur ses lèvres faisant signe à Mathéo de se taire…
La diligence était revenue… Cette fois Sarälondë retournerait à Systéria… Le Haut-Paladin ne prit pas place dans la caravane, il resta simplement là, trempé par la pluie qui dégoulinait le long de son armure.
Cet homme croyait réellement en Sarälondë, et ce pour des raisons dépassant les sentiments qu’il éprouvait pour elle. Il pouvait comprendre la réaction de son élève. Sarälondë sans le savoir, faisait preuve d’une grande droiture et d’une grande sagesse…
Elle voulait réellement prouver sa valeur et la justesse de ses choix… Malgré cette confidence sous la pluie....
( À suivre...)
Post by Thomas Bolton, Emp - May 12, 2008 at 1:51 PM
L’agent hospitalier Norris n’en pouvait plus. Il venait de parcourir toute la distance qui séparait Sainte-Elisa du palais en courant, passant par de sombres ruelles en basse-ville, au mépris du danger qui pouvait l’y attendre. Mais après tout, était-ce pire qu’une attaque de troll ? Arrivé devant les grilles du palais, il fixa le garde de faction et baragouina une suite de mots inintelligibles. La sentinelle put comprendre quelques passages.
« Prévenir… directeur Bolton… dégâts… »
Puis il tourna de l’œil et s’écroula sur le dallage, exténué. La recrue fit alors mander le Consul. C’était un homme qui, parait-il, détestait être dérangé pour rien mais qui détestait encore plus n’être pas dérangé quand la situation l’exigeait. Dans le doute, il valait mieux choisir le moindre des deux maux.
Une minute plus tard, le claquement sec d’une canne sur le dallage précéda la venue du ministre. Son regard d’acier tomba sur le corps inanimé de son employé. Du bout de son maintien, il donna quelques petits coups brefs dans les côtes de Norris qui ne réagit que très légèrement.
« Pourquoi ne l’avez-vous pas fait installer à l’infirmerie, recrue Derpan ? »
« Et bien, je heu… pensais que… vous aimeriez voir par heu, vous-même ? »
« Votre métier ne nécessite pas que vous pensiez, recrue. Il consiste à protéger. Retirez ça du sol et faites-en sorte qu’il soit soigné au palais. Prévenez le palefrenier de préparez mon carrosse. »
Quelques minutes plus tard, le sombre véhicule du ministre s’avançait devant les immenses portes du jardin. Thomas y grimpa et donna le signal à son cocher. Ils démarrèrent en trombe et ne s’arrêtèrent qu’une fois arrivés devant l’imposante bâtisse de Sainte-Elisa. La pluie avait rendu le sol extrêmement boueux, noyant les brins d’herbes qui se débattaient pour rester émergés. Les marches pour accéder à la salle d’attentes étaient tordues, voire brisée et l’eau s’y infiltrait.
Lentement, avec une infinie précaution et un visage aussi inexpressif qu’une pierre, le directeur descendit dans ce marécage humide. Ses bottes passèrent rapidement de leur noir délavé au marron gluant. Dans l’encadrement de la porte, il examina les gonds et les extraordinaires dégâts. Alors qu’il allait poursuivre ses investigations, il tomba nez-à-nez avec le médecin chef Taur’Amandil qui s’apprêtait visiblement à rejoindre la capitale.
« Mademoiselle, je vous avais pourtant bien dit de ne faire sortir sous aucun prétexte le patient 5A-93 de sa cellule d’isolement. J’avais été très clair sur ce point. »
Il lui décocha un regard froid, avant de tourner la tête pour examiner l’ensemble des dégâts. Portes de fer brisées, voire tordues et tout le mobilier hors d’usage.
« Il ne me semble pas qu’il ait été doté d’une telle force, cependant. »
Ses yeux arrêtèrent de dresser l’inventaire des avaries quand ils se fixèrent sur un petit tas d’argile qui ne devait logiquement pas se trouver là. Il leva alors un doigt impérieux.
« Visiblement, ce n’est pas l’œuvre de 5A-93. Expliquez-vous, mademoiselle. »
*Rabattant sa canne devant lui, il posa ses deux mains sur le pommeau, comme pour prendre appui. Le Consul restait raide comme un piquet. Chose surprenante – ou alors extrêmement commune, c’est selon – son visage n’arborait aucune colère, un simple masque froid… *
Post by Sarä Taur'Amandil, OdS - May 12, 2008 at 6:10 PM
Sarälondë aurait pu rester dans la diligence qui la ramenait vers Systéria et faire mine qu’elle ne l’avait pas aperçu, mais quand elle vu le carrosse impérial au loin, Sarä savait qu’elle n’aurait pas le temps de réfléchir plus à ce qu’elle raconterait à Thomas. Visiblement Norris était vraiment le meilleur coursier en ville. Alors que le carrosse du consul n’était pas tout a fait rendu à destination, le médecin chef débarqua du sien, pour regagner en quelques pas rapides l’établissement. Visiblement le Haut-Paladin Balgor était parti, elle se retrouva donc face à Sainte-Élisa seule.
Le bruit de la diligence qui s’arrête la fit frémir malgré elle. Elle restait de dos, contemplait bêtement les dégâts alors que la pluie la détrempait. À ce moment précis Thomas Bolton ne pouvait pas apercevoir de son carrosse l’expression de la jeune femme qui retenait visiblement un sanglot. Sarälonde ne pleurait que très rarement. Elle ne cessait de se répéter « Non ne pleure surtout pas devant le consul, non ne pleure pas ça n’a pas sa place et ça ne donnera rien. » pour garder un minimum de fierté malgré la situation… Désastreuse à ses yeux. Elle fit mine d’entrer dans Sainte-Élisa pour gagner quelques précieuses secondes…
Lorsqu’elle se retourna vers l’homme, la jeune femme avait un air sincèrement désolée. Rien ne sortit de sa bouche alors que le directeur la soupçonnait d’avoir fait sortir le patient 5A-93. Elle se doutait bien qu’il ne croyait pas vraiment ce qu’il disait, que c’était une mise en scène qui déboulerait sur la question qu’elle redoutait. Se tenant tous deux dans la salle d’attente aux allures maintenant peu accueillante, Sarälondë ne put s’empêcher de baisser le regard vers le sol après la question du consul.
Y avait-il quelques choses de pire pour Sarälondë que l’inexpressivité du visage de Thomas à ce moment bien précis? Bolton avait l’un de ces regards qui n’était pas sans rappeler celui qui avait été porté sur elle toute son enfance à Arnad’Idhren. Ce n’était pas sans raisons qu’elle perdait autant ses moyens devant cet homme austère. Il arborait la même froideur et la même dureté que le peuple qui ne la considérait pas une seconde.
Le regard fuyant, la jeune femme entama une réponse. Les pensées se bousculaient dans son esprit, elle se sentait, au pied du mur.
- Et bien Directeur Bolton tout ceci est une histoire particulièrement…
Ça y était, elle n’avait même pas formulé la première phrase que Sarälondë cherchait ses mots. Peut-être car elle ne savait plus où le mettre, le regard gris clair de la jeune femme se posa directement sur l’homme alors qu’elle laissa échapper ce mot…
- Étrange et malheureuse.
Ha comme la médecin chef semblait vulnérable à cet instant. Le silence du consul l’invitait bien sur, à poursuivre.
- Mathéo Balgor ainsi que moi-même faisions… Une excursion.
Elle marqua un silence avant de continuer.
- Malencontreusement j’ai perdu de vu cet homme et je me suis fais remarqué par … Deux horribles… Hum trolls. Je croyais les avoir semés quand je suis entré dans l’hôpital, mais visiblement…
Notre jeune médecin aurait bien aimé laisser planer sa phrase et terminer ainsi son explication, mais elle ne pouvait pas le faire. On pouvait lui accordé qu’elle était très honnête avec son supérieur, prenant le blâme qui lui revenait dans cette histoire.
- J'ai eu à peine le temps d’agripper Norris par le bras que la porte d’entrée fut saccagé par l’une de ses créatures. Le personnel se cacha rapidement alors que je montais à l’étage, pour m’assurer qu’aucun patient n’était dans le corridor… Le reste est un peu vague, mais je me souviens d’avoir été sous une table avec Mélodie, l’infirmière. D’ailleurs il faudra remplacer cette table…
La demoiselle Taur’Amandil se tut. Il ne lui restait plus qu’à attendre son châtiment, se disait-elle.
Post by Thomas Bolton, Emp - May 12, 2008 at 7:41 PM
Le directeur de Sainte-Elisa écouta patiemment le discours du médecin-chef, ne cillant pas. Il voyait clairement qu’elle s’en voulait, mais cela, il s’en moquait parce que ce n’était pas le plus important. A aucun moment il ne se permit d’interrompre le discours déjà entrecoupé de gêne de la jeune femme, se contentant de la dévisager, tournant parfois la tête pour détailler une nouvelle fois l’état de son hôpital.
Lorsqu’elle eut terminée, il l’invita à la suivre dans les pièces adjacentes pour constater de l’étendue des dégâts. Pendant l’examen de la bâtisse, il ne prononça pas un mot. Cette singulière visite des lieux avait quelque chose d’extrêmement glauque. Les gémissements des malades mentaux provenant du sous-sol, alliés à la pluie qui tambourinait sur les tuiles encore intactes ainsi qu’aux grincements des dalles brisées entretenaient cette terrifiante atmosphère.
Un courant d’air puissant balayait l’étage en raison des nombreuses vitres brisées. Thomas avait l’air de s’en moquer. Non pas qu’il n’avait pas froid, cela se voyait, mais plutôt parce qu’il n’avait pas envie d’en faire étalage. Curieux homme…
Se retournant vers Sarälondë, il lui annonça :
« Nous allons devoir procéder aux réparations, mademoiselle. »
Et ce fut tout. La réponse devait être surprenante pour la jeune femme. Le châtiment allait-il venir ? Et quand ? Sans doute au moment où elle s’y attendrait le moins. Et pourtant, le Consul ne semblait pas être gêné outre mesure. N’était-ce pour lui qu’une simple perte de temps et d’argent ?
Post by Sarä Taur'Amandil, OdS - May 13, 2008 at 7:37 AM
Ha le silence, celui du consul Bolton était particulièrement sinistre. Tandis que le personnel de Sainte-Élisa s’efforçait de faire bonne figure devant le directeur en s’afférant avec concentration à leurs tâches, le médecin chef Taur’Amandil vivait sans doute le pire moment de sa journée. Si seulement Thomas avait émis un commentaire, piqué une colère ou même hurlé des insanités à la jeune femme, mais non, il n’en fut rien. Son calme anormal devant une situation aussi mémorable rendait extrêmement nerveuse la jeune femme qui ne savait jamais à quoi s’attendre de cet homme.
Aux bruits glauques et un peu perturbant, s’ajoutait un son qui était aux limites du tolérable.
« Ting ting ting ting ting ting ting.. Ting TING ting ting ting ting »
Un des infirmiers avait bien le goût de lui arracher cette maudite boucle d’oreille. Bien sur le bruit constant venait de Sarälondë. Dans un geste inconscient d'anxiété, elle jouait avec le bijou qui tintait sans relâche. C’était là l’un de ses nombreux tics nerveux. D’ailleurs le consul avait sans doute le loisir d’en découvrir un nouveau à chaque fois qu’il avait à faire à sa subalterne.
Le bruit irritant prit fin brusquement alors que le directeur lâchait enfin quelques mots, mettant fin à un malaise pour en créer un autre.
« Nous allons devoir procéder aux réparations, mademoiselle. »
La jeune femme le regarda d’un air incertain. Visiblement elle ne semblait pas tout à fait comprendre ce que l’antipathique consul voulait dire. En fait elle eu une horrible vision, elle s’imaginait en train d’effectuée les réparations, surveiller durant des heures par le regard critique de Thomas Bolton qui semblait dire « Ce n’était pas ainsi auparavant! » Elle chassa rapidement cette idée de son esprit. De sa voix claire elle répondit…
« Il est certain que les réparations doivent être faites le plus rapidement possible, qui contacteront nous pour effectuer les travaux? »
L’attente de la réponse était pour la jeune femme un moment interminable. Elle ne pouvait pas s’en tirer aussi bien, c’était presque impossible. Mais allez savoir, peut-être que Thomas lui donnerait une promotion encore une fois… Curieux homme qu’il était.
Post by Koenzell Pandora, Cp - May 13, 2008 at 8:56 AM
Koenzell marcha dans le bois profitant du bonne air de la forêt. Marchand en direction de l'hopital les bras chargé de ginseng, on pouvais remarquer plusieurs dossiés dépassant de son sac. Souriant et insouciant de ce qu'il allait découvrir, il sifflota en marchand la tête haute.
Le toit de l'hopital était maintenant visible au dessu des arbres. Préférant la forêt a la route, il sortie entre deux buisson. Sa surprise quand il vit l'établissement en un tel état était innexpliquable, mais ce n'était rien comparé la surprise de voir le médecin chef face à face au consul Bolton.
Il n'avait jamais eu la chance de voir cette homme en chaire et en os, mais , de la façon que les infirmiers le regardais il était facile d'en déduire sont identité.
De façon incertaine, le jeune infirmier s'approcha tout en restant silencieux. Mal à l'aise de faire éruption, il tenta tout de même de faire bonne impression.
-Directeur... Madame...
Prenant soin de ne pas dévisager le directeur, il lenca sa question en regardant le médecin Taur'Amandil.
-Que c'est-il passé ici.
Un peu confus, il resta un peu à l'écart pour ne pas trop s'imposé tout en attendant une réponse ou la suite de leurs conversation pour se mettre à jour.
Post by Thomas Bolton, Emp - May 13, 2008 at 6:31 PM
Thomas nota des fêlures dans le plâtre qui recouvrait les murs. La charpente, fort heureusement, restait intacte, les préservant de tout risque d’effondrement de l’édifice. La pluie commençait à se répandre sur le carrelage et formait des flaques là où le troll avait laissé ses marques. Tout était à refaire, visiblement. Lorsqu’elle eut fini de parler, il enchaîna :
« L’Association, mademoiselle Taur’Amandil. »
La phrase tombait comme un couperet. Après tout, n’était-ce pas une évidence ?
« Peu m’importe que vous batifoliez aux alentours de la cité. La prochaine fois, renseignez-vous sur la présence de nuisible. Ce n’est pas la première fois que ces créatures s’approchent trop près de l’hôpital. »
Le ton était ici moins incisif. Disons qu’il était plutôt… informatif ? Le directeur restait indifférent à ce que faisait sa médecin-chef, mais il appuya légèrement pour créer une toute petite pression. Ce serait suffisant, amplement suffisant.
Pour le moment.
C’était tout, rien d’autre ne viendrait. Devait-elle y voir le calme avant la tempête ? A moins qu’il ne pense que l’humiliation qu’elle venait de subir convenait comme punition.
L’infirmier Pandora venait d’entrer la pièce, Thomas se tourna donc vers le jeune homme.
« Salutations, monsieur Pandora. Une attaque de troll a eu lieu, je vous passe les détails, les conséquences sont visibles. »
Il ne relevait pas la part qu’avait joué le médecin-chef ? L’important, pour un chef, c’était d’être respecté. Une erreur de ce type risquerait d’entamer sa crédibilité…
Post by Sarä Taur'Amandil, OdS - May 13, 2008 at 7:38 PM
Naturellement le timbre de la voix de Bolton après sa question lui fit comprendre l'impertinence de celle-ci. Étrangement elle eu, malgré tout, sans doute préféré cette remarque cinglante au silence de moine dont le directeur avait fait preuve jusque là. Elle ne pouvait s'empêcher de suivre le regard de Thomas constamment. Là où il posait les yeux, ceux du médecin chef se posait aussitôt. Les dégâts elle les avait amplement vu pour se sentir coupable durant les prochains mois à venir.
Elle acquiesça poliment à l'autre remarque. Le ton de son supérieur lui avait sembler... Comment dire, mieux qu'à l'habitude. Enfin le fait qu'il l'informe, au lieu de lui reprocher directement venait amoindrir le choc. Sarälondë resterait sur ses gardes pour les jours à venir, mais pour le moment rien d'autre ne semblerait suivre. Après tout, le silencieux et sinistre constat des lieux avait déjà été assez éprouvant non? Mise à part le fait que le personnel devrait en parler durant des semaines dans le dos de Sarä, elle s'en sortait assez bien.
Après avoir salué son infirmier elle se tut. Elle restait là, peut-être pour surveiller ce qu'il allait dire, ou simplement car elle ne savait pas si elle pouvait disposée enfin ce n'était pas important.
Sarälondë affichait un air très résignée. Elle était sans doute la subalterne de Bolton la plus soumisse. Il ne se bloquait jamais à des obstinations de sa part. Sarä devait sans doute être aussi la seule de ces fonctionnaires qui ne détestait pas Thomas, elle en avait peur, c'était différent.
Post by Koenzell Pandora, Cp - May 13, 2008 at 9:26 PM
L'infirmier Pandora fronca les sourcies lorque le directeur Bolton lui donna réponse, car, il avait lui même eu des problémes avec c'est grosses bêtes. Il se tourna vers Bolton et lui dit:
-Il serrait temps de faire quelque chose pour les tenir loin de l'hopital, la dernière fois que j'ai eu a faire fece à l'un d'eux j'ai perdu ma monture et il ma coursé jusqu'à la basse ville.
Il était calme ou un peut incotient selon cetains infirmier. Il était facile de voir qu'il n'avait jamais eu a faire face au directuer par le passé vu son calme.
-Pour le principal, a qui comptier vous demandé de prendre en charge les réparations sans vouloir vous faire répéter?
Post by Sarä Taur'Amandil, OdS - May 14, 2008 at 10:41 AM
Sarälondë fit un léger pas vers l'arrière après la question de Koenzell. Il s'agissait exactement de la même qui avait été jugée impertinente par le directeur quelques minutes plus tôt.
À savoir si Sarä avait fait ce geste de recul consciemment ou pas, difficile de le dire, mais à cet instant elle priait dans sa tête pour que l'infirmier Pandora fasse bonne figure devant Thomas, après tout c'est elle qui l'avait engagé.
À le voir aller, elle craignait bien que non.
Post by Thomas Bolton, Emp - May 14, 2008 at 9:11 PM
Thomas regarda un long moment l’infirmier après que la question fatidique fut posée. Les volets claquants contre la façade du bâtiment, battus par le vent, ne participaient pas à améliorer l’ambiance.
« Médecin-Chef Taur’Amandil, vous vous occuperez d’expliquer à monsieur Pandora comment nous allons faire pour effacer ce capharnaüm. »
Lentement, très lentement, il se retourna vers Sarälondë et la salua d’un signe de tête. Geste qu’il réitéra devant le jeune homme avant de repartir vers les escaliers. Le directeur évita consciencieusement les flaques et les dalles cassées puis descendit les marches d’un pas mesuré.
Comme si tout était calculé !
Un coup de fouet plus tard, suivi d’un hennissement et le Consul repartait déjà vers le palais où de rébarbatives réunions l’attendaient…
Post by Sarä Taur'Amandil, OdS - May 15, 2008 at 9:21 AM
Sarälondë le regarda partir par l’une des fenêtres qui était toujours intacte. Un silence de mort régnait chez le personnel infirmier, surtout après que Thomas Bolton n’eut même pas répondu à l’impertinence de Koenzell. Personne n’osait s’adresser au médecin chef qui faisait un étrange air, entre le désespoir et l’anxiété. Elle tourna un peu la tête faisant un dernier constat des lieux. D’un ton sérieux et posé elle s’adressa finalement à Koenzell…
" Koenzell, j’en suppose après la réponse du Directeur que je dois moi-même faire en sorte de... Pour reprendre les paroles de Bolton, d’effacer ce capharnaüm. Je vous demanderais donc à vous et aux infirmiers qui seront se rendre utile dans cette tâche… d’au moins faire en sorte que le plafond ne dégouline plus ainsi, c’est un peu gênant… Ramasser ce que vous pouvez… Pour le moment je vais de ce pas contacter l'association... Pour essayer d'avoir rapidement de la main d'oeuvre... Je quitte donc l'hôpital pour plusieurs heures..."
Elle passa prendre quelques affaires à son bureau avant de quitter les lieux. Fort heureusement cette pièce n'avait rien subit, tant mieux sinon Thomas Bolton aurait sans doute eu l'idée de relocaliser le bureau de la jeune femme dans une des cellules du sous-sol... Entre celle du patient 5A-93 et d'Edgard....
Elle quitta les lieux peu de temps après, l'air toujours anxieuse. Le personnel n'oublierait pas de si tôt les airs de la jeune femme. Mine de rien Thomas avait su montrer à ses autres employés, une facette du médecin chef qu'ils ne connaissaient pas vraiment....