Constat de l’association et rédaction
Post by Sarä Taur'Amandil, OdS - May 21, 2008 at 4:50 AM
Constat de l’association et rédaction
Trouver les mots juste n’est pas toujours facile, surtout lorsqu’au bout de cette ribambelle de lettres se trouve un chiffre rondelet…
Sarälondë avait reçu plus tôt la visite d’un riche marchand de l’association des commerçants. Erik Eriksen venait faire le triste constat des dommages qui avaient été causé par l’attaque à Sainte-Élisa. La visite fut assez rapide, il était plutôt facile de constater que les lieux étaient tout simplement… Décrépit. Un plafond qui fuit, des tuiles arrachées, des portes cabossées… Presque tout l’accueil et une des ailes de l’hôpital était saccagé. Bien que le médecin avait bénéficier de plusieurs heures pour se douter que la somme des réparations serait assez élevée, le fait de voir le commerçant tout noter et additionner à voix haute venait la rendre anxieuse. Le personnel s’afférait à leur tâche mai non pas sans encore alimenter quelques rumeurs sur la demi elfe, qu’ils voyaient encore aujourd’hui, sous un autre jour.
- Cent cinquante ..plus Trois cent plus humm… Mille plus... Nous sommes rendu à huit milles pièces d’or Mademoiselle Taur’Amandil.
- Oui je sais, je suis le décompte depuis tout à l’heure…
Naturellement qu’elle suivait le décompte. Sarä avait été sur ses gardes depuis le malheureux incident, craignant toujours les représailles du directeur qui avait étonnamment bien réagit face à la situation. C'était donc normal qu'elle reste vigilante, ne voulant pas alourdir la sentence, qu'elle redoutait toujours, avec un prix exagéré. Au bout d’une vingtaine de minutes la visite était terminée. Le marchand Eriksen pouvait déjà alors déjà donner un aperçu du prix.
- Donc mademoiselle, cela fera dans les alentours de quatorze milles pièces d’or! Mais comme je vous trouve sympathique, je vous ferai un rabais, donc le total devrait être de douze milles six cent pièces d’or.
- Je vous suis redevable pour cet escompte Monsieur Eriksen.
Bien sur elle se doutait bien que cela ne devait être qu’une astuce pour bien faire paraitre l’association, mais bon elle ne commencerait certainement pas à argumenter. L’homme poursuivit… Et ce qu’il avait à annoncer ne sembla pas faire le bonheur de Sarälondë.
- Bon il faudra aussi que tous les patients soient transférés dans un autre établissement, si nous faisons les rénovations à travers ceux-ci, cela sera plus long. Ce qui pourra prendre une semaine… Prendra surement un mois.
**- Un mois! Mais avez-vous idée de combien cela coutera pour faire transférer tout un hôpital vers un autre? Nous ne pouvons pas faire cela… Nous avons des cas extrêmement difficiles qui sont dangereux à transférer. **
- Vous savez les travaux seront bruyants et…
- Je sais Monsieur Eriksen, enfin j’en parlerai au directeur, c’est lui qui prendra cette décision, d’ici là faites moi parvenir une soumission complète, vous serez contacter très prochainement pour le début des travaux.
[…]
Cette soumission. Elle l’avait reçu quelques heures après la rencontre, décidément l’association était efficace.
Elle la regardait depuis près d’une heure en tapotant ses doigts sur son bureau. Sarälondë réfléchissait à comment elle formulerait sa missive à Thomas. Cela faisait déjà trois brouillons qu’elle écrivait, rien ne semblait convenable. Sarä n’avait jamais eu à annoncer une nouvelle aussi couteuse, enfin la sommes lui paraissait rondelette pour une mésaventure qui aurait pu être évitée… Finalement au bout de quelques heures et de nombreuses réflexions, elle pu glisser cette missive sur le bureau du directeur. Espérant secrètement ne pas être dans les parages au moment de la lecture…
Directeur Bolton,
Comme je vous en ai fait part il y a quelques jours, j’ai rencontré l’association des commerçants pour une estimation à propos des rénovations. C’est donc monsieur Erik Eriksen qui à rédigé la soumission jointe à cette missive. Le montant total des rénovations est évalué a douze milles six cent pièces d'or.
J’attends de vous nouvelles pour une décision importante. Monsieur Eriksen m’a mentionné qu’il serait préférable de transférer tout l’établissement vers un autre le temps des réparations. Donc deux choix s’offrent à nous, soit nous défrayons les coûts pour le transfert et les travaux s’effectueront rapidement, soit les patients restent tous à Sainte-Élisa et vivront avec les tintamarres engendré par les artisans de l’association.
Dès que la décision sera prise, les travaux débuteront.
Respectueusement,
Sarälondë Taur’Amandil
Médecin Chef
Post by Thomas Bolton, Emp - May 22, 2008 at 1:02 PM
Au moment ou Sarälondë sortit du bureau de Thomas après y avoir glissé la lettre, ce dernier pénétra dans l’hôpital. La voyant se mordre la lèvre inférieure, il énonça tout de go :
« Qu’avez-vous à m’annoncer, mademoiselle Taur’Amandil ? »
Sans attendre sa réponse, il pénétra dans la vaste salle où il entreposait les dossiers de ses patients. Le directeur laissa la porte ouverte, ostensiblement, pour lui signifier qu’il serait préférable de le suivre. La lettre trônait au milieu de l’épaisse table de pin, près du crâne qu’affectionnait tant le docteur Patreck.
Ting, ting, ting, ting, ting, ting. A nouveau, le doigt de la jeune femme se glissait sous sa chevelure pour faire tinter sa boucle d’oreille. Cela fit sourire intérieurement le Consul, qui garda un visage parfaitement neutre.
Une fois la canne déposée contre le mur, il posa sa main sur le courrier. Lentement, très lentement, il entreprit de défaire le cachet. Un craquement sec suivi, celui de la cire se brisant sous la pression. A moins que ce ne soit le bruit d’un cartilage qui ne se brise ?
Ses yeux ne mirent pas énormément de temps à détailler le devis et le contenu de la missive. Relevant son regard inquisiteur pour le braquer vers le médecin-chef, il prononça d’une voix atone :
« Votre conseil, mademoiselle. »
Il demandait conseil désormais ? Etait-ce un piège ? Un quelconque stratagème pour l’humilier ?
Post by Sarä Taur'Amandil, OdS - May 22, 2008 at 4:58 PM
Il avait le don. Oui définitivement, il avait le don! C’est sûrement ce que Sarälondë croyait du moins, après qu’elle est aperçu Thomas Bolton faire irruption dans Sainte-Élisa. Visiblement elle ne pourrait pas retourner se cacher sous la paperasse de son bureau, en attendant une simple réponse pour faire débuter les travaux par la suite. Non comme d’habitude l’homme lui en demanderait plus. Sans le savoir, ou peut-être en étant parfaitement conscient de ses actes, le directeur de l’hôpital formait un peu le caractère de la jeune femme. Il fallait bien qu’elle apprenne à prendre des décision importantes n’est-ce pas? Il ne suffisait pas d’avoir les compétences pour le titre qui la suivait, il fallait également en avoir l’étoffe.
Sarä referma très lentement la porte du bureau après être entré. Fermait-elle cette porte si doucement pour ne pas attirer le personnel qu’elle savait curieux? Ou bien plutôt par crainte des questions du directeur, prenant donc son temps avant de s'assoir. C’était assurément pour les deux raisons. Il fallait l’avouer, Thomas savait faire durer le suspense. L’instant entre le moment où il posa la main sur la missive cachetée et celui où il craqua le sceau de cire qu’elle avait soigneusement appliqué lui semblait une éternité. La lecture fut brève, au malheur de Sarälondë qui croyait bénéficier de quelques secondes supplémentaires pour imaginer une réponse.
« Votre conseil, mademoiselle. »
Elle n’avait pas prévu cela. Il lui demandait conseil maintenant? Sarälondë, dont le regard était fuyant depuis déjà quelques instants, posa son attention sur le directeur après les quelques mots qui lui avait offert. Sans doute par surprise, car elle ne le regardait en face que très rarement. Après quelques secondes de réflexion, elle entamait une réponse. Si seulement elle avait respiré durant son exposé, elle aurait peut-être semblé un peu plus confiante, devant l’homme qui la rendait, depuis leur toute première rencontre, très mal à l’aise….
« Et bien les deux options ont leurs défauts et leur qualités. Si nous effectuons les travaux sans transférer les patients, j’ai peur pour certain dans l’aile psychiatrique. Cela viendrait modifier leur environnement et ce n’est pas bénéfique pour leur traitement déjà difficile. Il s’en va de même pour les autres patients qui ont besoin de calme et de repos.
Transférer les patients est peut-être coûteux et une opération délicate, mais sans doute préférable. Nous pourrions toujours essayer de négocier avec les différents partis pour diminuer les frais relier à tout cela. »
Prenant enfin son air bien mérité, elle attendrait une réponse du consul, qui avait maintenu son joug d’acier sur elle sans l’interrompre…
Post by Thomas Bolton, Emp - May 22, 2008 at 6:37 PM
Il l’écoutait parler avec attention, même s’il se doutait de la réponse. La jeune femme était prévisible et restait bien trop sentimentale. Dans tous les cas, son discours avait du sens.
« La négociation avec l’Association est exclue. Vous savez tout comme moi que le rabais n’est que poudre aux yeux pour couper l’herbe sous le pied à toute tentative de marchandage. »
Prenant place sur son fauteuil, il l’invita à s’asseoir.
« Nous allons faire évacuer l’hôpital, le temps que les artisans fassent leur travail. Je vous charge de prendre contact avec les autorités du monastère pour nous obtenir toute une aile le temps de réaliser nos réparations. L’endroit est isolé, en pleine forêt, et tout aussi calme. Le chant des moines au matin me semble un doux compromis par rapport aux coups de marteaux incessants. Cela nous tient éloigner des bruits de la ville. »
Puis il ferma l’espace d’une seconde ses paupières et la fixa à nouveau.
Post by Sarä Taur'Amandil, OdS - May 22, 2008 at 7:50 PM
Sarälondë prit place à la suite de l’invitation à s’asseoir. Elle ne s’en tirerait pas sans devoir prendre place devant le morbide chandelier du docteur Patreck. Ce crâne lui faisait toujours aussi mauvaise impression, surtout avec Bolton assis au bureau. Cela venait dessiner un étrange portrait macabre, qui collait bien avec l’inexpressivité du directeur.
Visiblement sa réponse avait été la bonne. Bien que le directeur semblait froid et austère, elle se doutait bien qu’il préférerait la voir s’inquiéter de la santé des patients, que de la santé des coffres de Sainte-Élisa. Elle se souciait des deux, mais sa conscience et ses intérêts faisait qu’elle avait choisit de faire transférer les patients.
Sarä acquiesça lentement de la tête après que Thomas eu reposé son regard sur elle. Une seconde de répit, c’est tout ce qu’elle eut. Elle se soumettait encore, mais pour une fois elle était tout à fait d’accord avec le choix du directeur.
« Je suis d’accord, le monastère fera un lieu de repos parfait. Je tacherai de les contacter dans la journée. Mais qui se chargera pour nous du transfert des patients? Le monastère doit être sous la juridiction de l’Ordre du Soleil si je ne m’abuse, es-ce donc celle-ci qui s’en chargera? »
Elle se tut par la suite, attendant une réponse du directeur, son regard en disait comme d’habitude… long sur sa personne.
Post by Thomas Bolton, Emp - May 22, 2008 at 8:37 PM
Le directeur répondit brièvement, après un bref coup d’œil au devis effectué par l’Association des Commerçants.
« Vous contacterez le Page Séverin Icaros. C’est un homme pieux, il comprend ce que signifient les tourments de l’âme. Il prendra soin de nos patients. »
Nos ? Voila qu’il considérait que ces gens étaient aussi ses malades ? Il passait énormément de temps à s’occuper de la gestion administrative du bâtiment et était souvent obliger de négliger les patients. En tous les cas, il prenait la chose à cœur. Si tant est qu’il en est, penseraient les mauvaises langues !
« Vous informerez l’Association que nous paierons une fois les travaux effectués. Et que nous exigerons une rallonge s’ils ne sont pas terminés dans le temps qui leur est imparti. »
Puis il la laissa s’exprimer, lui signifiant d’un geste de la main qu’elle pouvait disposer si elle en avait fini.
Post by Sarä Taur'Amandil, OdS - May 23, 2008 at 4:49 AM
Sarälondë acquiesça à tout ce qu'il lui suggéra, après tout le directeur était un homme renseigné et il savait surement de quoi il parlait. Elle n'osa pas d'ailleurs demandé de précision, croyant sans doute que Thomas voulait probablement la tester d'une quelconque façon, en lui donnant le moins de directives possible... Elle lui répondit de sa voix claire dans toute sa réserve.
« Très bien directeur Bolton, je contacterai le page Icaros et je ferai en sorte que l'Association effectue les travaux comme il se doit.»
Elle ne rajouta rien, prenant le geste de main comme occasion rêver de retourner à son bureau pour terminer la paperasse avant la prochaine consultation prévue à son horaire. Sarä le salua respectueusement et quitta le bureau. Le médecin Chef considérait que la rencontre c'était bien passé, elle commençait même à croire que si elle parvenait à tout remettre dans l'ordre, le directeur oublierait complètement l'incident....D'ici une ou deux décennies.