Le nain, la cape et le tambour
Post by Farok Kor'Drouil, AdM - June 9, 2008 at 7:01 AM
"Non, moi j'dis que c'est un bestiaux égaré qui s'est fait saigner par un loup enragé au dehors"
"Tu connais beaucoup d'bétail qui ont un tambour toi ? Non, j'vais te dire ce que j'ai entendu. Y'aurait un bucheron qui l'aurait r'trouvé dehors d'la cité, pas trop loin des murs. C't'un nain, j'te le dis! Il était percé d'toutes part, il était rouge de partout, à c'qu'on dit, sa gorge avait saignée comme si on aurait voulu l'vider."
"Bah ça peut pas être un nain. C'est trop gros!"
"C'est pour ça qu'ils ont eu besoin d'la charette, paraitrait qu'il était en si mauvais état qu'aucun homme n'aurait pu l'déplacer par lui même. On m'a dit qu'il tenait son tambour tout brisé comme si sa vie en dépendait, avant qu'il perde connaissance. Et la meilleure ? C'est qu'la cape qu'il a utilisé pour arrêter l'sang qui coulait d'son cou, c'est une cape verte, celle des mercenaires ! "
" Ça pourrait être un des démons d'sanguine non? Ils doivent commencer à en vouloir aux mercenaires après tout c'qu'ils font contre eux ?"
" J'croirais pas, ça leur ressemble pas. J'crois que c'est un contrat qui avait mal tourné.
La recrue Kor'Drouil fut amenée au personnel soignant de l'hôpital Sainte-Élisa, sa vie ne tenait plus qu'à un fil, il avait saigné plus que pour son compte, des blessures multiples, portant une marque singulière de brûlure apparaissaient à de nombreux endroits sur son corps. Pire encore, sa fièvre et son teint tirant sur le vert laissait croire que dans le peu de sang qu'il avait coulait un virulent poison...
Post by Feu-Ange Noir - June 9, 2008 at 7:30 AM
Les deux mercenaires en faction à la sortie de la basse avait vue environ une heure avant, entré l'ange noir en basse ville, il arrivait de la même direction que le nain. Les rumeurs allaient déjà bon train dans le coin... Y était-il pour quelque chose?
Une chose est sur, c'était une rude journée pour l'ange...oui, une rude journée.
Post by Sarä Taur'Amandil, OdS - June 10, 2008 at 2:58 AM
Un nouveau patient
Malheureusement mercenaire
C’est à l’hôpital de la basse ville que la recrue Kor’Drouil fut transporté. Son état était critique et le modeste bâtiment était celui qui pourrait lui offrir le plus rapidement des soins. Malgré que l’ambiance de l’établissement médical fût particulièrement inquiétante, il y avait entre ces murs un atout certain… Le Médecin Chef Taur’Amandil. Elle s’y trouvait depuis maintenant quelques heures… Son tour de garde obligeant. Comme à son habitude des derniers jours, elle réglait dossiers après dossiers, tout en écoutant les lamentations et cris des patients en psychiatrie. Même si elle s’y était habituée rapidement, Sarälondë commençait à avoir hâte que ces patients regagnent les cellules capitonnés de Sainte-Élisa… Elle aurait un peu la paix pour se pencher sur les papiers s’accumulant sans cesse.
Ce jour là par contre… Ce n’est pas le patient 5A-93 qui venait particulièrement la déconcentrer, mais bien l’arrivée en trombe de plusieurs hommes et surtout du blessé qu’ils transportaient. Lorsqu’elle passa la tête hors de son bureau, c’est quelques capes vertes qu’elle vu passer… Elle les suivit naturellement. Toute cette agitation n’était pas bon signe. L’énervement était palpable, mais le Médecin Chef gardait un air sérieux et calme, elle devait donner l’exemple après tout.
Il s’agissait naturellement des mercenaires… Ha ces fameux mercenaires. Elle n’avait pas une très bonne moyenne dernièrement dans la survit de ceux-ci. Ils avaient le don de se mettre dans les pires situations, arrivant toujours gravement blessés. C’était admirable de voir jusqu’à où des hommes pouvaient aller pour une somme plus ou moins rondelette. Quoi qu’il en soit elle devrait faire son possible encore une fois pour déjouer la mort et sauver ce nouveau patient.
Elle fut un peu surprise de voir la le visage familier de la recrue Kor’Drouil tandis qu’elle regardait les infirmières et les hommes déposer le pauvre nain sur un lit. Son teint verdâtre en disait long sur son état… Un bien malheureux état d’ailleurs. Une grande perte de sang… Le teint maladif.. Ce cas n’était pas sans lui rappeler celui du jeune Garret... Qui était décédé au bout de son sang à Sainte-Élisa quelques mois auparavant. Cette fois par contre, il y avait peut-être encore une chance de sauver l’estropié…
« Qu’on apporte de quoi nettoyer ses plaies, les désinfectants et les meilleurs antipoison que nous avons à notre disposition! »
Le médecin chef avait parlé… Maintenant la vie de Farok était entre les mains du personnel de Sainte-Élisa… À la basse ville.
Post by Sarä Taur'Amandil, OdS - June 11, 2008 at 4:13 AM
L'orgueil d'une femme
Ha les Elferies...
Les Elferies. C’était comme cela que Farok Kor’Drouil appelait l’ensemble des gestes d’un elfe. Actuellement Sarälondë Taur’Amandil en faisait toute une. Tandis que la recrue amochée était profondément endormit par les calmants puissant qu’on lui avait administrés, le Médecin Chef s’adonnait encore une fois à une nouvelle opération risquée. Décidemment, Systéria était l’endroit idéal pour se faire la main. Par contre, plusieurs détails venaient compliquer les choses, le détail le plus important était sans doute qu’elle n’avait jamais pratiqué ce genre d’opération… Sur un nain. Malheureusement, cette première serait faite sur un cas qui était entre la vie et la mort, c’était toujours un peu plus énervant. Elle devait rester calme, il en dépendait de la vie du petit barbu.
« Éponger cette partie-ci et drainer le sang avec la petite pompe… Nous y sommes presque… »
Le jeune regard de Sarä était concentré sur la plaie depuis maintenant plus d’une demi-heure. Elle avait nettoyé la blessure, appliquer une puissante gelée antipoison et fait une incision précise. Le nain avait également reçu un antipoison oral et le personnel avait désinfectés et pensés ses brulures. Ce petit bout d’homme était tripoté d’un bout à l’autre durant toute l’intervention. Ils devaient faire vite et rien ne devaient attendre. D’un doigté habile Sarälondë effectuait l’opération. Le personnel était toujours étonné de voir avec qu’elle calme elle agissait. La demi elfe ne dérogeait jamais de son but et elle semblait toujours savoir ce qu’elle faisait. En général du moins.
« Humm…… »
Cette hésitation vint créer un peu de confusion parmi le personnel. Le Médecin Chef était-elle en train de commettre une erreur? Une infirmière vint éponger le front de la jeune femme tandis que cette dernière réfléchissait. Pourtant quelques secondes auparavant, Sarä avait demandé le fil de fer, pour suturée la plaie. Que se passait-il donc? Plusieurs silencieuses secondes passèrent. Les sourcils légèrement froncés Sarälondë se questionnait sur la justesse de son intervention. Ha le doute… Il suffisait d’une seconde d’inattention pour le semer en soi. Elle secoua un peu la tête…
« C’est bien passé moi le fil… Je vais suturer la plaie maintenant, nous ne pouvons rien faire de plus maintenant. »
[…]
Farok reposait maintenant dans son lit. L’opération avait-elle été un succès? Tant qu’il dormait, on ne pouvait en être sur… À son chevet se trouvait Sarälondë, doutait-elle toujours de ses talents? Quoi qu’il en soit… Le temps nous donnerait la réponse.
Post by Farok Kor'Drouil, AdM - June 12, 2008 at 4:21 AM
Contre toute attente, le nain tenait bon, quelque soit sa raison, il semblait mû par une volonté incroyable, lui permettant de survivre à des blessures qui auraient été fatales pour la plupart des hommes et même de la majorité des nains. Mais ce n’était pas le courage qui le tenait en vie, ni même l’espoir mais bien la peur. Cette faiblesse qui avait amené sa déchéance le tenait en vie aujourd’hui.
La douleur. C’est comme si on avait remplacé mon sang par du métal en fusion. Pourtant, autour de moi, tout est sombre.
Je sens maintenant qu’on tire après la peau de mon cou. Pourtant, je ne sens pas la douleur. Je sens des présences, nombreuses, comme des ombres elfiques rôdant, attendant un moindre écart d’attention avant de frapper. Mouais, si c’est ça la mort, c’est un peu décevant. Quoi que je crois pas être rendu de l’autre côté. Non, il ne faut surtout pas, faut s’accrocher, il faut SURTOUT s’accrocher. Au moins, assez longtemps pour qu’il perde patience, assez longtemps pour qu’ELLE perde patience. Essaie de te rappeler, rappelles toi les moindres détails. Il ne faut pas oublier, il ne faut pas baisser ta garde, non, ce n’est pas encore temps. Mouais, c’est ça, rappelle toi, rappelle toi de l’ange noir.
J’étais parti en reconnaissance dans la basse ville. Il y avait eu des informations comme quoi le recherché Datant s’y aurait trouvé il y a peu, il aurait même été vu à parler à des gens de l’Ordre. Ça valait la peine d’investiguer. Je connaissais pas mal la basse ville, enfin, un peu, enfin je croyais. Je me promenais, tout bonnement, quand je suis tombé sur un homme à la sortie d’une auberge… Celle avec le cabaret il me semble, enfin. Il avait l’air louche – comme tout ceux qui portent une capuche noire, une cape noire et une armure de cuir cloutée noire. J’ai voulu lui demander si il avait vu quoi que ce soit d’étrange, enfin question d’avoir une chance de l’identifier.
Il était bâti, pas mal bâti … Et sa peau était sombre, de ce que je pouvais voir de ses bras dénudés. C’était peut-être un elfe noir, mais étant donné le gabarit, les chances étaient faibles. J’ai entendu une fois parler d’un elfe noir à la carrure d’un demi-orc… et c’est suffisamment rare pour mériter de poser quelques questions… Enfin je pense. Je lui demande s’il est un elfe noir, question futile car sa peau le trahit, mais bon, une confirmation ne peut jamais faire de tort. Il me répondit « Elfe noir ou ange noir ? ». Comme beaucoup je connaissais le surnom. Plus de doute, j’étais devant Halik, le fameux assassin.
La discussion s’ensuivit dans un malaise dissimulé de ma part. J’essayai d’attirer son attention sur un sujet ou un autre, afin de l’amener à révéler quelques informations, mais il ne mordait pas. Il était un fin retard, je dois dire. Puis, tout à coup, une réplique inattendue « Allons chasser le cyclope ». C’était beaucoup plus un ordre qu’une demande ou quoi que ce soit. Il parti à l’intérieur de l’établissement chercher son armure – leur repaire ne doit certainement pas être loin, il faudrait chercher une trappe ou quelque chose du genre je crois- . J’aurais pu tenter de fuir, mais en même temps… Un homme de la trempe du célèbre Halik devait avoir un nombre d’hommes de main à portée de la main en tout temps. Je ne voyais personne dans les ruelles avoisinnantes, ni sur les toîts, mais bien sûr, cela ne voulait rien dire. J’aurais sans doute pu parer une flèche, courir assez vite pour en éviter une autre, mais pas éviter le tir d’une demie-douzaine d’arbalétriers.
Cela dit, j’ai toujours eu une bonne aptitude pour ruser les gens et soutirer des informations et jusqu’à présent, j’ai toujours réussi à m’en tirer sans combattre. Il semblait bien posé, bien qu’intimidant. Ça semblait dans la poche, donc je l’ai attendu jusqu’à ce qu’il soit prêt et sorte en armure de plaque de devas et de mortine. Plutôt inhabituel pour un assassin, je trouve. Mais bon, il semblait pressé et comme j’étais encore sans doute sous surveillance, je le suivis.
Donc on a traversé les portes de la ville. Je dis aux gardes que c’est une mission spéciale et on est parti sans donner plus de renseignements. Trop de questions et ça risquerait de finir dans un bain de sang, pour eux comme pour moi. Valait mieux prendre sur moi, de toutes façons, ça allait bien.
En cours de route, il me pose des questions personnelles, me demandant mon nom, depuis combien de temps je suis dans l’armée. Il semble tester ma loyauté, ce qui est bon signe, s’il vient à me considérer comme quelqu’un d’achetable ou encore comme un allié potentiel, je risque de vivre et par le fait même d’apprendre quelques détails alléchants.
Je le suis jusqu’à ce que nous tombions sur une cabane perdue dans le bois. Il semble intrigué par celle-ci , disant ne pas savoir ce qu’elle fait là. Il entre alors je le suis. Je jette un œil pendant qu’il se met à fouiller. On parle de choses et d’autres et j’essaie encore de lui soutirer des informations.
Il me dit que Datant n’était plus un problème désormais, que la guilde s’en était chargé. Je présume donc que le demi démon, ou enfin présume demi démon ou je sais plus, est soit mort, soit en piteux état… Ou encore il a collaboré avec eux pour disparaître. D’une façon ou d’une autre on risque pas de le revoir de plus tôt, enfin certainement pas en vie. Je remarque pas qu’au fil de la conversation, il se dirige vers la porte. Ça, c’était une grosse erreur, que j’ai vite remarqué quand il tira son kryss de son fourreau.
Il me dit que j’étais une de ces sous-races, pas mieux que ces thaarites. Sa blessure qu’il avait reçu plus tôt contre Kalidor venait à peine de guérir et je serais un bon entraînement selon lui.
J’essaye encore de plaider ma cause, de le convaincre. C’est la première fois que les paroles ne servent à rien.
Je sortis mon épée, mais pas pour le frapper. Il ignorait la puissance du Brise-Elfe et c’était là ma seule chance. Alors qu’il s’approcha pour me frapper, je frappai sur mon bouclier à un endroit précis créant une onde de résonance extrêmement aigue, blessant les oreilles fines. L’assassin, qui a surement dû entraîner ses sens durant des années, s’en retrouva plus qu’incommodé, il grimaçait de souffrance. Il me frappa quelques fois avec son kryss jusqu’au moment où une deuxième résonance allait lui laisser échapper son arme, qu’il remplaça avec une dague qui coulait d’un liquide noîratre. Il m’atteignit à de nombreuses reprises au niveau des faiblesses de mon armure et bientôt la douleur s’empara de tout mon corps. Les coups de dague étaient de simples piqûres en comparaison avec la sensation de brûler vif de l’intérieur.
J’ai essayé de porter le coup de grâce, l’assassin chancelait. Un seul coup du brise-elfe et s’en serait fini avec lui. Mais j’en étais incapable. Le poison ralentissait mes mouvements, rendant mon épée aussi lourde qu’un bloc de plomb. Je la laissai tomber et je tombai au sol, croyant pouvoir rejoindre mes ancêtres dans la gloire. Devant la menace d’une noyade certaine, mourir en combattant héroïquement un adversaire plus puissant que lui, en lui faisant regretter amèrement d’avoir vu le jour, était sans doute l’une des plus grandes valeurs de mon peuple.
Mais je n’allais pas avoir droit à tout cela. Pendant que j’étais inconscient, il me retira mes armes. La douleur me réveilla. Bien sûr, il n’allait pas me laisser partir sans se faire son plaisir et il me décocha de nombreux coups de pied. Il brisa mon tambour d’un coup de genou, en fureur, visiblement, il n’avait pas apprécié les douleurs du brise-elfe. Je lui dit d’en finir, que la mascarade a assez duré ; il me répond qu’alors qu’il souhaitait avoir un divertissement, je l’avais en retour blessé et qu’il n’avait pas apprécié.
C’est alors qu’il me dit qu’il allait offrir mon âme à la Vierge des douleurs, que son maître le prince noir n’en verrait sans doute pas d’inconvénient. Il récita une étrange prière elfique – encore une elferie incompréhensible – et il me blessa sérieusement à la gorge. Il quitta en riant, de me voir me tortiller.
Il n’était pas question que je meures. Un nain meurt en héros, je commençais à me faire à l’idée d’une mort au combat comme ça, mais pas à ce que mon âme soit torturée pour l’éternité ensuite. Non, ça ne faisait pas partie du contrat, ça.
Donc je me suis débattu comme un forcené et heureusement, tout ce qu’il avait pour m’attacher était une vieille corde trouvée sur les lieux. Je sais pas comment, mais j’ai réussi à me libérer. Ensuite, c’est flou, ça se perd dans un océan de douleur.
Je sens une présence non loin de moi. On me regarde, on m’examine. On se moque de moi ? Pourtant ça me donne pas l’impression d’être la Vierge des douleurs. Enfin, j’ai pas l’impression de souffrir plus qu’avant, mais ça devient dur à dire. Non en fait, ça a quelque chose… d’elfique, je dirais. Mouais, encore une elferie sans doute. Ça fait un moment que cet étranger l’examine. Ça suffit.
« Ça va faire les elferies, là ! Qu’est-ce que vous m’voulez ? »
Ce qui avait été formulé comme un cri dans sa tête était sorti sous forme de murmures intelligible sur les lèvres du nain qui reprenait conscience.
Post by Naelia, AdM - June 12, 2008 at 1:51 PM
Un mercenaire avait été chargé de veiller sur le nain, un de ceux qui l'avaient vu passer avec le supposé Ange Noir.
Il restait la a attendre suivant les ordres, si le nain se reveillait il serait present pour ecouter ses dires et lui faire effectuer un rapport si cela etait possible.
Il demanda néanmoins a un des docteurs si un rapport medical avait été effectué et si celui-ci pouvait etre envoyé a la consul.
Post by Sarä Taur'Amandil, OdS - June 13, 2008 at 4:05 AM
Le réveil du nain
Encore une réussite médicale
« Ça va faire les elferies, là ! Qu’est-ce que vous m’voulez ? »
Ha…! Comme les murmures du nain avaient été doux à son oreille. Le mercenaire qui montait la garde avait pu voir dans l’expression de Sarälondë à cet instant… Du soulagement, ni plus ni moins. Plus les heures avait passées plus Sarä croyait qu’elle avait plongé le nain dans un coma éternel. La demi elfe était bien contente de voir qu’elle avait réussit à augmenter le nombre moyen de mercenaires survivants à une opération. Une autopsie de moins en vu. Visiblement son hésitation durant l’intervention n’avait pas été conséquent. Déjà si Farok se réveillait, c’était très bon signe.
Le médecin chef inspecta sommairement son patient sous le regard du garde qui détaillait chacun de ses gestes. Elle avait vraiment horreur de ce genre de présence forcée, les mercenaires avaient la particulière habitude de s’imposer ainsi. Était-ce par paranoïa ou bien par simple protocole, elle l’ignorait. Peu importe, ce qui l’importait à cet instant, c’était l’état de Farok Kor’Drouil
En posant sa main froide dans le coup du nain pour prendre son poulx, elle lui parla à demi ton, d’une voix claire et posée.
« Comment vous sentez vous monsieur Kor’Drouil? Vous savez, vous êtes sans doute la recrue la plus solide de toute l’Armé des mercenaires… »
Peut-être que de gonfler un peu l’égo de l’estropié l’aidera à le remettre plus rapidement sur pied, les nains étaient si fiers…!
Post by Farok Kor'Drouil, AdM - June 13, 2008 at 5:33 AM
À peine avait-il ouvert les yeux qu’il commença à évaluer lui-même son état, dans un diagnostic sommaire. Même dans le pire des états, il ne manquerait certainement pas l’un de ses plus grands plaisirs, celui de se plaindre. Même s’il paraissait très faible, il enchantait les paroles presque murmurées avec une certaine ardeur.
« Bah, j’ai l’impression qu’on a remplacé mon sang par du plomb fondu. J’ai l’bras droit en compote. J’sens plus trop mes jambes, j’suis même plus sur d’en avoir. J’ai la gorge pâteuse et j’ai un goût dégueulasse qui veut pas partir,comme si j’avais vomi… »
Il grimaça, se racla la gorge puis cracha du côté opposé de la médecin.
"Mouais, j’crois que j’ai vomi. C’comme si j’aurais pris la pire cuite de ma vie sur un navire en pleine tempête en même temps qu’on m’aurait frappé l’ventre à grand coups d’poings. J’ai la tête qui tourne. Sinon, j’ai l’impression qu’une armée d’orcs m’a piétiné tout l’corps. J’présume que ça pourrait être pire."
Il jeta un regard vitreux aux alentours, l'air toujours dans les vapes.
« J’suis où exactement ? »
Il reconnaissait la médecin, s’était elle déjà présenté ? Il n’avais jamait eu la mémoire des noms.
**« Merci d’m’avoir aidé médecin Tordl’amandine. J’ai du vous donner bien du travail. Bon, j’peux y aller maintenant ? » **
Post by Sarä Taur'Amandil, OdS - June 13, 2008 at 8:33 PM
« Vous êtes à l’Hôpital de la basse ville et je suis le médecin chef Taur’Amandil et vous n’êtes pas sortit d’ici… Ne me disiez-vous pas que vous ne sentiez plus vos jambes? Était-ce une figure ou… Un fait? »
La remarque du nain n’avait pas échappé à Sarälondë. Et si le nain ne sentait vraiment plus rien dans la jambe? Ce serait réellement très fâcheux… Cette éventualité ne vint pas la réjouir, mais elle ne s’inquiéterait pas avant d’avoir fait quelques examens sur le nain. Elle souleva la couverture sans crier garde pour venir poser ses mains froides sur les jambes de la recrue. Sarä avait cette mauvaise habitude de ne pas toujours prévenir les patients avant d’agir. Certains appréciaient sa rapidité d’action… D’autre pouvaient se sentir agressés. Elle vint peser à certains endroits, observant les réactions du nain. Le mercenaire qui montait la garde avait droit à un spectacle sans doute amusant. La recrue Kor’Drouil en train de se faire palper par une « elfe », lui qui parlait si souvent contre eux!
« Alors monsieur Kor’Drouil, si j’appuis ici… et Hum… Là, vous ressentez quelques choses? C’est important que je le sache… »
Post by Farok Kor'Drouil, AdM - June 13, 2008 at 10:15 PM
"Bah euh. J'les sens un peu j'crois. Ça ira mieux une fois que j'aurai pris une bonne marche. Vous pouvez arrêter ? Mouais, ça fait suffisamment mal pour que je les sente. Ça va là."
Il sembla réaliser quelque chose un peu plus tard. Son visage exprimait une certaine inquiétude.
"L'hôpital de la basse ville ? Désolé mais on m'attend ailleurs. J'peux pas rester plus longtemps. Merci ma p'tite dame."
Avec un effort visiblement souffrant, il se dégagea et entreprit de se lever dans un bond fastidueux. Il ne resta sur ses pieds qu'en gardant un bon appui sur le lit, toujours chancellant.
"Soldat j'peux avoir un peu d'aide? Faut que je retourne à la caserne au plus vite, mouais. Un rapport à faire."
Il regarda tout autour, méfiant. Malgré son état, il ne semblait certainement pas vouloir s'éterniser.
Post by Sarä Taur'Amandil, OdS - June 15, 2008 at 10:22 AM
Elle le suivait du regard... Le nain courageux. Enfin le terme était discutable, elle aurait plutôt employé fou à vrai dire. Sarälondë avait pour son dire qu'on ne pouvait pas forcer un patient à rester en place. La seule façon de le faire parfois était de lui donner un puissant calmant... Cependant elle sentait bien qu'elle ne réussirait pas à faire prendre quelques chose à Farok Kor'Drouil...
" Monsieur Kor'Drouil, vous devrez rester quelques temps ici je crains bien, je ne peux pas vous forcez par contre... Une infirmière viendra faire votre toilette et nous vous apporterons un repas... Je vous conseille donc de rester étendu..."
Elle le détailla un peu du regard, il avait du cœur au ventre ce bougre. Les mercenaires savaient la surprendre, peut-être celui-là avait-il été blessé pour une bonne cause, pour une fois. Sarälondë posa son regard sur le mercenaire de garde et lui dit d'une voix claire...
"Surveillez-le pour qu'il reste ici... Maintenant que je ne sais éveillé, je crois qu'il est hors de danger... Sommes toute il doit rester ici quelques jours... Le médecin Garrant viendra le voir tout à l'heure, ainsi que les infirmières... Dès qu'il se sentira mieux, il pourra regagner ses quartiers..."
Elle reposa lentement son regard sur Farok.
"Cependant, ce n'est pas la dernière fois qu'on se verra Farok... Je ferai personnellement votre suivit par la suite, que Thaar veille sur vous..."
Sarälondë quitta les lieux par la suite... Les longues heures qu'elle avait passées au chevet du nain, pour s'assurer de sa survit, avait complètement chamboulé son horaire... Elle devait maintenant prendre du repos.
Post by Farok Kor'Drouil, AdM - June 15, 2008 at 12:34 PM
Bien peu de temps après le départ de la médecin-chef, avant même l'arrivée de son remplaçant le docteur Garrant, le médecin avait quitté l'établissement. Le personnel soignant s'excusa, disant avoir tout fait pour le retenir, mais qu'ils ne pouvaient l'empêcher sans physiquement risquer d'aggraver ses blessures. Il avait cependant laisser des remerciements à tout le monde pour leurs soins.