Le porteur de mauvaises nouvelles
Post by Sarä Taur'Amandil, OdS - July 3, 2008 at 3:43 AM
Le porteur de mauvaises nouvelles
Un messager elfique opiniâtre
« Lorsque l’on désire quelque chose il faut s’arranger pour l’obtenir. C’était sans doute la phrase clé de la personne qui avait fait envoyer ce messager à la rencontre de Sarälondë. Sa mission était simple, très simple. Délivrer un message d’une grande importance. Pourquoi ne pas envoyer qu’une simple missive par bateau? Bien trop risqué. Non le message devait se rendre à destination. Cette fois, Madame Taur’Amandil y tenait particulièrement… Qu’es-ce qui la motivait à envoyer un messager en personne? Sarälondë finirait bien par le savoir, un jour où l’autre»
- Médecin Chef Taur’Amandil, il y a quelqu’un pour vous à l’accueil, c’est un elfe je crois. Il se dit porteur d’un message important pour votre personne et qui ne concerne que vous.
- Bien, qu’il vienne me délivrer son message.
Norris fit un demi-tour sur lui-même et partit d’un pas cadencé cherché le visiteur de Sarälondë. Elle n’avait pas l’ombre d’un doute de qui il pouvait s’agir. Sans doute que si la doctoresse l’aurait sut, Sarä aurait affiché un air moins décontenancé à l’entrer du messager. Déconfit, son visage, il l’était. De toutes les personnes qui avaient pu entrer dans son bureau, c’était sans doute la dernière que la demi elfe désirait voir. Intérieurement à cet instant, elle souhaitait que Thomas Bolton entre soudainement et réclame sa présence ou bien même que le Baron Minh Yu vienne encore geindre à propos de n’importe quel détail sur Sainte-Élisa. Cela aurait été bien moins lourd que la conversation qui allait avoir lieu… Malheureusement, quand madame sa mère envoyait un message verbal, c’était qu’il n’y avait pas grande issus. C’était la première fois qu’un de ces messages lui étaient destinés par contre…
- Messager Elkateräs…! Quelle surprise, un long moment c’est écoulé depuis notre dernière rencontre.
- Exactement 13 ans Mademoiselle Taur’Amandil. On dit que ce chiffre porte malheur qu’en pensez-vous?
Il n’obtient pas de réponse. D’un geste de main elle l’invita poliment à prendre place tandis qu’elle se levait pour aller fermer la porte. Hors de question que le personnel ne passe sans cesse devant la pièce pour tenter d’en apprendre plus. La simple présentation du messager suffirait à alimenter leurs imaginaires fertiles. L’atmosphère dans la pièce était pesante et froide. Visiblement une certaine antipathie régnait. L’homme elfique qui était assit maintenant était la représentation même de ses origines. Les traits élancés de toute part, des cheveux blond fin et bien coiffé, une allure belle, hautaine et fière. C’était un coursier, mais pas n’importe lequel… Alors que Sarä reprenait place à son bureau encombré, la voix de l’elfe s’éleva à nouveau.
- Vous devez vous demandez surement pourquoi je suis là.
- En fait non, je sais que vous êtes porteur d’un message venant de ma mère et qu’il s’agira sans doute d’une sommation à ma présence à Galadh’Einior.
-\tVous êtes perspicace, ou bien c’était seulement une évidence. Hum… C’était seulement une évidence.
L’elfe esquissa un léger sourire en la détaillant du regard. Il ne revenait sans doute pas de ce qui se dressait devant lui. Il avait toujours eu un certain dédain pour cette batârde, mais là, ça dépassait l’entendement. Le bureau bordélique jonché d’une écriture entre le Brégunien et l’Elda’lem. Les vêtements de facture elfique sur lesquels le temps avait fait son œuvre. C’était sans parler de cette couette blanche qu’il reconnaissait sans étonnement. Visiblement, il y avait eu un certain relâchement depuis son arrivée à Systéria. C’était bien car il était au service de la famille Taur’Amandil qu’il avait dut se déplacer pour elle, en autre cas il ne l’aurait surement même pas approché. Les années s’écoulaient mais ne changeaient en rien se perception des demi elfes… Son regard sévère parlait de lui-même.
Sarälondë quant à elle gardait ses réponses courtes et brèves. Simplement à voir ces airs, on la sentait déjà soumisse. Elle ne supportait pas ce regard sur elle qui lui donnait le sentiment d’avoir toujours tord… Inconsciemment tous les tics nerveux devaient s’afficher. L’elfe reprit parole, ne laissant pas vraiment le temps à Sarä de s’exprimer à propos de la dernière remarque.
- Nous ne perdrons pas plus de temps, déjà qu’il nous en a fallut pour vous trouvez. Heureusement que votre demi-frère à de bonnes relations, sinon nous serions sans doute encore à vous chercher dans la ligue de Zanther ou bien dans l’empire Brégunien, qui sait.
- Je suis surprise de voir en fait qu’on ma accordé toute cette importance.
- Je vais d’ailleurs vous lire le message de la personne qui vous a accordé toute cette importance.
Elkateräs ne perdait aucun temps à discuter avec elle. Il avait déjà passé près de deux semaines en mer pour arriver ici, il ne manquerait surement pas le navire qui le ramènerait à bon port. D’ici deux heures il serait déjà sur la mer, en direction des terres Arnad’Idhre. D’une voix bien clair et commença donc son discourt…
« Ma chère fille,
Les années ont passées mais mes pensées sont toujours tournées vers toi. Le message que je te fais parvenir est important. Comme tu le sais, ta demi sœur a uni son cœur à celui de Celebthil El’Randir il y a plusieurs années de cela. Au jour où tu recevras ce message, de leur union un enfant sera sans doute déjà né. Car la distance entre Systéria et Galadh’Einior est grande je préfère t’en avertir tout de suite, puisque nous célébrerons selon la tradition la venue de leur descendance.
Ta présence est donc attendue. Puisque je te connais ma fille, j’ai pris la peine d’envoyé Elkateräs te lire ce message pour m’assurer de ta venue d’ici 1 mois.
Je tiens énormément à ta présence. Je sais que tu viendras.
Nariëlindë Taur’Amandil »
Un long silence ce fit. Le message tandis le parchemin à Sarä attendant visiblement une réponse de la demi elfe. Celle-ci semblait des plus songeuse… Après quelques minutes sans un mot, Sarälondë finit par parler.
- Vous ferez part à ma mère de ma grande désolation à ne pouvoir me rendre là-bas. J’ai à Systéria des responsabilités que je ne peux quitter pour autant de semaines.
- Votre mère avait prévue ce genre de réponse. C’est pourquoi je vous donne ceci.
Il lui tandis une clé d’or blanc finement travaillé. Un ouvrage purement elfique. Avant de tendre le bras pour prendre délicatement la clé, elle le questionna…
- Qu’es-ce que cette clé?
- Vous le serez sans doute une fois à la capitale. Le message de votre mère vous comprendrez n’était pas une suggestion. C’est une obligation. C’est mauvais présage lorsqu’un membre de la famille aussi proche n’est pas présent lorsque le nom de cet enfant sera officiellement donné. C’est une tradition.
-
Ma vie est un bien mauvais présage alors.
-
Vous êtes lucide. Sur ce, nous nous reverrons d’ici quelques semaines Mademoiselle Taur’Amandil.
Sans un mot il se leva et quitta les lieux. Il ne la laisse même pas répondre, il n’avait rien à faire de cette réponse en fait. Le message était fait, Sarä était maintenant seule responsable si elle ne se présentait pas à la capitale elfique d’ici quelques semaines… Elle glissa dans sa besace la clé sans se poser d’autres questions à se sujet, son esprit était déjà afféré au préparatif de se voyage forcé… C'est l'esprit troublé que le médecin chef reprenait le travail.