Retour en poste...

Retour en poste...

Post by Sarä Taur'Amandil, OdS - July 27, 2008 at 10:47 AM

Retour en poste…
Une arrivé remarquée

C’était connu, le personnel infirmier de Sainte-Élisa avait de forte tendance à jacasser. C’est sans doute le fait qu’ils étaient tenus par l’éthique hors de l’hôpital que les bavards se donnaient à cœur joie dans l’établissement. L’absence prolongée du Médecin Chef avait bien sur, encore une fois, développé l’imaginaire fertile de certains. Cependant, le retour de Sarälondë était une bonne nouvelle pour les plus loquaces préposés. Qui aurait cru que Koenzell Pandora les surveilleraient autant? Le remplaçant de Sarä savait fort bien le genre de rumeurs qui pouvait circuler et faisait en sorte que justement, qu’elles ne circulent pas. Il avait déjà par le passé démontré une facette beaucoup plus sévère de sa personne, ce qui avait refroidit deux infirmières qui tenaient des propos peu flatteurs… D’une poigne de fer le jeune médecin avait assuré le bon fonctionnement de Sainte-Élisa durant près d’un mois et demi…

Une autre raison venait rendre le retour de Sarälondë particulièrement intéressant. La demi elfe avait eu une attention pour chacun des membres du personnel. Ils la connaissaient altruiste et généreuse de son temps et de ses connaissances, mais c’est avec surprise qu’ils découvrirent que le Médecin chef étaient également reconnaissante de leur travail au point de s’attarder à leur choisir à chacun un petit présent venant des terres elfiques.

C’était donc avec enthousiasme que chacun recevait le paquet lui étant destiné. Personne n’avait été oublié, pas même Armika Recaedre. En fait Sarälondë exécrait la Brégunienne sans doute autant que la duchesse la méprisait. Gageons que si la demi elfe aurait connu jusqu’à où allait l’aversion qu’avait la noble à son égard, cette dernière n’aurait absolument rien eu. Peu importe, Sarä respectait néanmoins le généreux don qu’avait reçu l’hôpital Sainte-Élisa par le passé au nom de la Duchesse. Il s’agissait là aussi d’une occasion de bien paraître.

Deux paquets avaient donc été livrés au bureau de l’intendant Bolton. L’un était une petite boite de bois finement travaillée qui renfermait un flacon d’un parfum elfique à l’odeur délectable, du moins pour la plupart des nez. L’autre paquet, un peu plus grand était un coffret contenant une bouteille bien scellée d’un Hydromel comme il s’en voyait rarement sur les tables Systérienne. Les écritures en Elda’lem et le travail du verre venait sans aucun doute confirmer la qualité de l’alcool que recevait l’intendant en guise de présent… Dans le même boîtier, une autre boite plus petite était déposée. Il s’agissait cette fois d’un thé elfique à l’odeur à la fois fruité et floral. Une petite note avait été laissée avec les paquets. Très brève c’était tout juste pour expliquer à qui allait chacun des présents et de qui il provenait…

Monsieur l’intendant Bolton,

Je suis de retour de mon voyage vers Galadh’Enior. Voici une attention à votre égard que vous apprécierez sans doute.

Je ne savais pas comment faire parvenir ce présent à madame la Duchesse Recaedre, je l’ai donc fait livrer à votre bureau, vous saurez sûrement comment lui faire parvenir. Le plus gros des coffrets vous appartient.

Mes respects,

Sarälondë Taur’Amandil
Médecin Chef

Sarälondë s’était déjà remise au travail… Assise à son bureau elle se replongeait dans les dossiers que monsieur Pandora n’avait pu régler. Ça lui faisait un bien fou d’enfin reposer son attention sur tout cela… Son travail lui avait manqué. Malheureusement elle n'avait pas eu la chance de voir tous les membres du personnel... Certains présents restaient donc à distribuer.


Post by Thomas Bolton, Emp - July 27, 2008 at 12:46 PM

Un somptueux début d’après-midi, alors que le soleil déversait sa lumière sur la ville de Systéria, un commis vint livrer deux paquets au palais pour l’Intendant. Les présents auraient pu mettre des heures à parvenir jusqu’au baron, si ce n’était la perspicacité de son secrétaire, monsieur Cressen, pour empêcher que les colis ne soient malmenés au cours de procédures de sécurité extrêmement complexes et qui pouvaient être dommageables pour l’intégrité du contenu.

Trois heures après, Thomas entendit toquer à la porte de son bureau.

« Bien le bonjour, monsieur Cressen. Vous êtes chargé, aujourd’hui. »

Les deux cadeaux dans les mains, le serviteur paraissait encore plus petit et plus nerveux que d’habitude. Il n’avait l’habitude de porter que quelques dossiers et rapports, un ou deux à la fois tout au plus.

« Une lettre de mademoiselle le Médecin Chef de Sainte-Elisa ainsi que deux présents, monseigneur. Le premier est pour Sa Grâce votre fiancée et le second est pour vous. »

Le ministre regarda les paquets d’un œil critique d’une façon très consciencieuse. Il semblait passer en revue n’importe quel petit détail.

« Vous avez admirablement bien refait les paquets après l’analyse de routine, monsieur Cressen. Je remarque tout de même une légère anicroche au niveau du nœud du deuxième paquet. »

« Toutes mes excuses, Votre Seigneurie. Je tâcherai de faire mieux la prochaine fois. »

Un sourire amusé apparut sur le visage de l’Intendant.

« Aucune importance et vous le savez bien, monsieur Cressen. »

Le subalterne se permit un léger rire de circonstance. De véritables as de l’humour, ces deux là réunis ! Le subalterne ouvrit le premier colis.

« Tous les types de poisons et toxines connus ont été utilisé pour vérifier le parfum. Il est inoffensif. Un produit de luxe, assurément. Quant à ceci… »

Le deuxième paquet, contenant l’hydromel, fut ouvert. Le baron le prit dans ses mains et l’amena vers la lumière qui passait par la grande fenêtre de son bureau pour examiner la robe du liquide doré et translucide.

« Du très bel ouvrage, si je puis me permettre, Votre Seigneurie. Analyses tout aussi pointues. »

« Effectivement. Il ira rejoindre les meilleures bouteilles de ma collection personnelle. Patientez quelques minutes que je rédige une lettre en main propre. »

Mademoiselle Taur’Amandil,

Par la présente, je vous informe que les deux paquets que vous avez livrés au palais ont été réceptionnés. Ils sont arrivés sans encombres jusqu’à moi. Ces présents sont luxueux et sont le gage de votre générosité. L’hydromel était un choix particulièrement étudié, votre perspicacité vous honore.

Le parfum sera bientôt livré à Sa Grâce la duchesse Armika Recaedre. Le produit lui plaira assurément, elle l’utilisera souvent. Néanmoins, je pense que vous avez assez de bon sens pour ne pas attendre en retour des remerciements chaleureux de sa part.

Veuillez agréer, Mademoiselle, l’expression de mes salutations distinguées,
T. H. Bolton, Intendant de l’Empire

Et le secrétaire repartit promptement livrer la lettre au bureau de la demi-elfe.


Post by Elrog Minh Yu - Mort - - July 28, 2008 at 1:58 PM

Le baron était de bonne humeur ce matin, un humeur qui n'était pas souvent au beau mais ce matin il avait eu une bonne nouvelle en se rendant dans la partie de St Elisa ou était hébergé Edgard, son patient préféré depuis l'intervention qu'il avait mené sur lui. Il s'avanca dans le registre des soins donnés et d'un fin doigt gris que l'on aurait pu prendre pour un doigt féminin, il passa le long des remarques que l'infirmière de garde avait tracé dans son service de nuit.

" Le patient N°52 semble s'être réveillé ce matin d'un état végétatif qui durait depuis plus d'un an, il semble vouloir s'agiter et à fait signe de demander de l'eau."

Une avancée spectaculaire pour la science, Edgard était un véritable héros qui avait donné un part non négligeable de cerveau afin de mettre à profit cette somme de connaissance pour tout le genre humain. D'un geste rapide il repris le dossier de Edgard qui se reposait sous une légère couche de poussière et y annota les remarques de l'infirmière de nuit. Ensuite, replaçant son hakama et son voile de soie correctement, il pris la direction du bureau du médecin chef.

Le pas était léger, le mouvement souple, impossible sous la tenue d'apercevoir les pieds du baron, ce qui semblait lui donner la faculté de glisser sur le sol comme si aucun mouvement de sa part n'était nécessaire. Dans ses bras, deux dossiers, l'autopsie de Surion et Edgard, les dossiers de cuir étaient serrés contre son buste, Elrog prenant bien garde de ne point tâcher son kimono avec la moisissure qui ornait le dossier de Edgard. La porte du bureau fut poussée comme à son habitude sans le moindre effleurement de sa main sur la surface boisée afin d'annoncer son arrivée. A la grande surprise du baron, la porte était fermée. Il passa donc ses gants de mortine et heurta la porte à trois reprises d'une manière sèche, en moins de quelques secondes sa bonne humeur venait de le quitter. Qu'il détestait cette petite prétentieuse, il devait pourtant lui apporter ces dossiers afin qu'elle les signe avant de les transmettre l'un aux archives et l'autre au tribunal.


Post by Sarä Taur'Amandil, OdS - July 29, 2008 at 7:32 AM

Les vilains défauts d’une médecin chef
Orgueil et gourmandise?

« Toc toc toc »

Sarälondë releva la tête à cet instant précis. Sans doute que si Sarä aurait sut qui venait la déranger, elle aurait mis plus de temps à se lever pour aller ouvrir la porte qu’elle avait soigneusement verrouillée. La demoiselle en poste appréciait de moins en moins les arrivés soudaines dans son bureau. Elle avait donc prit les moyens qu’il fallait pour remédier à ce problème récurrent. La demi elfe tomba donc face à face avec le baron Minh Yu qui affichait comme à son habitude un air invitant au mépris. L’expression de la jeune femme devait être tout aussi chaleureuse, son sérieux naturelle et ses origines elfiques y contribuant pour beaucoup.

« Ha Elrog, comme vous ne m’avez pas manqué! »

C’est la phrase qui lui passa par la tête en fixant le T’sen. Cependant laisser aller cette déclaration aurait sans doute déclenché chez l’homme des convulsions de rages, menant à des menaces le tout résultant à des problèmes. Ça ne valait franchement pas la peine. Comme d’habitude elle se contentait de paroles sobres dit sur un ton calme avec sa voix claire qui allait si bien avec la jeunesse de son visage.

« Monsieur le Baron Minh Yu, voilà un moment que je ne vous ai pas vu… »

Sarä le laissa entrer à ce moment pour aller reprendre place à son bureau qui pour une fois était relativement en ordre. À peine c'était-elle assise que le médecin chef plongeait déjà la main dans un bol remplit de friandises étranges... Sans doute avait-elle ramenées ces espèces de sucreries de la capitale elfique... Peu importe, visiblement elle ne s’en priverait pas malgré la présence du baron.

La gourmande avait naturellement remarqué le vieux dossier d’Edgard. Sans doute son collègue venait-il lui parler de ses exploits quant au traitement de ce vieux cinglé. Cependant qu’est-ce qui est petit, décoré d’une couette blanche et remplit d’orgueil? Une Sarälondë bien sur. Elle dut piler sur ce défaut qui l’habitait depuis des lustres pour offrir ces quelques mots au baron Ming Yu après, bien sur, avoir avalé sa bouchée. Sarä avait de la réserve et était bien élevée après tout…

« On m’a informé à mon retour un peu plus tôt que le patient numéro cinquante-deux se portait mieux, c’est une bonne nouvelle. Si l’autre dossier peut en être une aussi agréable… ce sera très appréciable. »

À ce moment là elle tendit le bol de douceurs elfique vers l'homme comme pour qu’il se serve. Un peu comme un chien à qui l’on donne une récompense lorsqu’il fait un joli tour de passe-passe… Ou peut-être était-ce tout simplement par générosité ou encore, et la plus probable des hypothèses, simplement par bienséance…