Lecture de courrier...
Post by Sarä Taur'Amandil, OdS - August 3, 2008 at 4:50 AM
Lecture de courrier...
Une matinée gâchée
Il était encore tôt… Le soleil venait à peine de se lever quand Sarälondë sortit du lit. Le manoir était désert, visiblement le Haut Paladin Balgor avait eu à partir très tôt. Un peu de fatigue se lisait toujours dans le visage de la demi elfe, mais également un sourire. La veille, Mathéo lui avait fait la grande demande… À présent promise à cet homme, elle songeait déjà au grand jour. D’ailleurs le nouvellement fiancé avait eu une attention particulière pour sa douce. Sur la table du rez-de-chaussée, il y avait de quoi mangé, tout était préparé. Une théière ainsi que tout ce qu’il fallait l’était également… Bien peinardement Sarä mis celle-ci sur le feu… C’était une matinée ensoleillé et calme. La lumière entrant dans les nombreuses fenêtres du manoir donnait une atmosphère chaleureuse à l’endroit. Elle avait encore près de deux heures devant elle avant de regagner l’hôpital, pour une autre journée bien remplit…
Alors qu’elle buvait tranquillement son thé tout en mangeant quelques morceaux de fruits, on cogna à la porte. C’était Paulius, le garde personnel du manoir Balgor. Mathéo ne laissait pas au hasard la sécurité de Sarä, et ce depuis longtemps. L’homme tenait entre ses mains du courrier pour elle. Généralement elle le recevait à l’hôpital… Mais peu importe. Sarä le remercia brièvement puis retourna prendre place à la table. Elle décacheta la première missive. Ha! C’était une missive des mercenaires… Et une bonne nouvelle en plus. Le sourire qui ornait déjà son visage vint s’agrandir. Le médecin Chef avait déjà plusieurs idées en tête concernant le soldat qui serait à sa charge durant tout un mois… Sainte-Élisa serait sans aucun doute l’hôpital le plus propre en ville… Et ce même si c’était sans doute déjà le cas. Elle placa le parchemin de côté, Sarälondë y répondrait un peu plus tard…
La seconde missive par contre vint lui fait perdre l’air serein de son jeune visage. Dans un geste de dégoût elle laissa tomber la missive au sol dans un geste sec. L’expression qu’elle affichait en disait long sur ses sentiments face aux mots écrits de la main d’un elfe noir. La bouche entrouverte, les sourcils légèrement froncés, elle était visiblement choquée de ce qu’elle lisait. Une demande officiel de joindre le personnel de Sainte-Élisa… Et quoi encore! Ce n’était pas demain la veille que Sarälondë embaucherait un elfe noir. Ardemment raciste envers cette race, l’idée était insupportable et déshonorable pour elle. Peu de gens connaissait se coté de sa personne. Le médecin Chef se contenait bien en général, mais bouillait intérieurement. Alak’Nar avait sut se montrer habile dans ses mots et la mettait dans une situation délicate… Si elle ne lui répondait pas, il transmettrait la missive en se plaignant lamentablement d’être victime de préjugés, ce qui la ferait sans doute très mal paraître aux yeux du directeur de Sainte-Élisa, surtout que l’elfe noir faisait mention de ses intentions si elle advenait à lui refuser un entretient.
Sarä jeta un petit coup d’œil vers le feu crépitant du foyer. Pour une fois qu’elle en avait un à disposition pour mettre au feu ce genre de missive, elle profiterait de l’occasion. C’était donc dans les flammes dansantes que les écrits, dégoûtants à ses yeux, disparaissaient. Toutefois la demi elfe savait très bien qu’elle devrait y répondre… à défaut de ne pas pouvoir lui refusé catégoriquement… Sarälondë ferait traîner les choses en espérant qu’il se désintéresse de l’idée de rejoindre son personnel…
Alak’Nar avait réussit à gâcher sa matinée.
viewtopic.php?f=62&t=23402 viewtopic.php?f=62&t=23407Post by Sarä Taur'Amandil, OdS - August 6, 2008 at 3:40 AM
Encore de la lecture
Naître sous la bonne étoile…
C’était fois-ci ce n’était pas au manoir Balgor qu’elle était confortablement assise pour lire son courrier mais bien à l’hôpital Sainte-Élisa. Malheureusement, Sarälondë ne disposait pas d’un feu de foyer à cet endroit, cependant cette fois elle ne ressentirait pas le besoin de faire calciner des écrits insignifiants. La missive que le médecin chef était en train de lire était celle d’une femme aux origines elfiques, Evèlindë Ilmarë. Sarä esquissait un léger sourire. Enfin une candidature intéressante…
Il était rare qu’elle pouvait répondre d’une plume elfique aux missives qui concernait l’hôpital. C’est avec fluidité et une certaine satisfaction que Sarälondë laissait glisser la plume sur le parchemin. Sarä devait modérer sa réponse, mais l’idée d’avoir un nouveau collègue aux origines semblables aux siennes lui plaisait. On aurait pu s’attendre à une autre réaction vu les relations difficiles que mademoiselle Taur’Amandil entretenait à la capitale elfique, mais non. Encore une fois elle offrait respect à ses origines… Comme quelqu’un à qui l’on donne une gifle mais qui tend l’autre joue pour une raison qui parfois nous échappe.
La nouvelle arrivante serait-elle surprise de découvrir que le médecin chef était en fait une bâtarde de demi-elfe? Peut-être était-ce parce qu’elle-même en était une. Sarälondë découvrait bien assez vite à qui elle ferait affaire. Malgré tout, visiblement Evèlindê aurait plus de chance que le pauvre Alar’Nar… On disait que certaines personnes naissent sous une bonne étoile. Dans le cas de mademoiselle Ilmarë, elle était tout simplement née sur le bon continent…
viewtopic.php?f=62&t=23478Post by Sarä Taur'Amandil, OdS - August 10, 2008 at 8:51 PM
Un courrier du Directeur
Encore des dilemmes
C’est alors que Sarälondë s’y attendait le moins qu’elle recevait un courrier de la part de Thomas Bolton. La demi elfe regardait tout d’abord la missive en arquant un sourcil. Elle reconnaissait naturellement le sceau de son supérieur. Que pouvait-il bien avoir à lui dire, c’est ce que le Médecin Chef se demandait. Tout roulait parfaitement à l’hôpital, aucun problème n’était survenu depuis des semaines et aucune plainte n’avait été émise, du moins pas à sa connaissance… Pourquoi alors ce sentiment de crainte venait envahir Sarä alors qu’elle tenait entres ses doigts la lettre cachetée? Imprévisible, c’était un mot qui définissait bien le directeur de Sainte-Élisa. Malgré la confiance évidente qu’il démontrait envers sa subalterne, elle préférait rester sur ses gardes.
Elle poussa le rideau de la fenêtre de son bureau dans un geste lent avant d’ouvrir les battants pour laisser entrer l’air frais extérieur. Faisant face à la végétation entourant son précieux hôpital, Sarä décachetait la missive dans un geste habitué. Après une lecture sommaire ponctuée de « hum » hésitants, elle la relit une seconde fois plus attentivement. Dans sa tête les raisonnements ne cessaient plus.
« Enfin ma chance de me débarrasser du Baron Minh Yu et je ne pourrai même pas la saisir… S’il advient que je ne le prenne pas… Thomas ouvrira peut-être deux postes plutôt qu’un et cela donnera une chance de plus à ce greffier… Je ne peux pas me départir d’Elrog pour finalement risquer d’obtenir pire… Au moins il a bel et bien des connaissances certifiées et je commence à savoir comment il fonctionne… »
Sarälondë affichait un air contrarié en poursuivant sa réflexion solitaire. Visiblement, mine de rien Thomas Bolton l’avait mise ce jour là devant de multiples dilemmes, ou peut-être le savait-il qui sait.
« Azenor Iriis est sans doute le moindre de mes soucis… Entre elle et Alak’Nar, je préfère encore elle… La candidature de d’Evèlindë Ilmarë est intéressante également… Dans le meilleur des cas, c’est elle qui sera choisit. Bolton ne veut ouvrir qu’un seul poste... Ce ne sera pas cet elfe noir qui l’aura… Je ne supporterais pas la honte de travailler avec un fourbe pur sang… Déjà que… »
On toqua à sa porte à cet instant la coupant ainsi dans ses songes. Sans doute une infirmière ou un médecin qui avait une question importante pour elle. Sarä déposa simplement la missive sur son bureau. Sa réflexion était déjà toute faite. Le directeur aurait bientôt une réponse.
viewtopic.php?f=62&t=23556Post by Sarä Taur'Amandil, OdS - August 13, 2008 at 3:29 AM
Une note à son intention
Un directeur vigilant
« Ne me faites pas l'injure de vous laisser influencer par votre appartenance culturelle et raciale. »
C’était bel et bien ce qui était écrit sur la note que le directeur lui avait laissée. Cela faisait maintenant près d’une heure que Sarälondë tournait en rond dans son bureau à l’hôpital Sainte-Élisa à la recherche d’une solution qu’elle ne trouvait pas. Visiblement elle serait dans l’obligation de rencontrez ce Alak’nar, cet elfe noir… L’idée la dérangeait énormément, comme quoi les missives les plus courtes étaient parfois les plus contrariantes. Chacun des mots choisit par le directeur lui-même semblaient avoir été rédigés de façon à la mettre devant l’évidence qu’elle n’y échapperait pas. Le choix du terme injure était admirable, tout ce qu’il fallait pour convaincre Sarälondë de ne même pas essayer de lui en passer une en douce. Clair et précis, Thomas Bolton n’avait pas laissé de place à l’argumentation.
Le Médecin Chef finit par cesser d’user le plancher en prenant place dans sa chaise. Faire les cents pas ne réglerait pas le problème qui se dressait devant elle. Le visage de la demi elfe était toujours empreint de réflexion tandis que son regard valsait d’un coin à l’autre de la pièce. Dans un geste las, Sarä reprit en main la note qu’elle avait lue plus d’une trentaine de fois déjà. Il fallait se rendre compte à l’évidence… La soumission semblait la seule option envisageable. C’est à contrecœur qu’elle rédigeait sa réponse. Brève, le mot parfait pour la décrire. Sans aucune fioriture ou phrase qui pourrait laisser présager du mécontentement de sa part.
«Monsieur le directeur Bolton,
Il sera fait selon vos directives dans un délai raisonnable.
Sarälondë Taur’Amandil
Médecin Chef»
Et pour ce qui est de la convocation d’Alak’Nar? Ho… Sarä avait déjà rencontrée Evèlindë Ilmarë, elle pouvait bien se permettre de faire patienter l’elfe noir une journée ou deux. Ce petit délai qu’elle s’accordait lui laisserait sans doute le temps de se préparer psychologiquement à cette rencontre.
viewtopic.php?f=62&t=23556&p=177407#p177407Post by Sarä Taur'Amandil, OdS - August 13, 2008 at 11:17 AM
Convocation au Palais
Imprévisible et mystérieux Bolton
Déconfit.
Voila l’expression que son visage affichait quand elle prit connaissance d’une nouvelle note de la part de Thomas Bolton. Encore plus brève que la précédente, elle était un peu déroutante. La journée précédente il lui donnait des directives bien claires, la seconde journée, il la convoquait au palais sans réelle explication. De quoi tout cela en retournait-il? Les embauches à Sainte-Élisa commençaient à devenir problématiques et venaient jouer sur l’attitude du Médecin Chef. Généralement, dans les couloirs de l’hôpital elle affichait un air sérieux et calme. À présent c’était une expression dans laquelle on pouvait déceler un sentiment qui valsait entre la contrariété et la nervosité qu’on pouvait remarquer. Chaque cognement à la porte de son bureau la faisait sursauter et chaque nouveau courrier se méritait un regard frôlant le dédain. Sarä avait l’esprit en chamaille, et même aussi orgueilleuse qu’elle pouvait être, la demi elfe n’arrivait pas à le cacher totalement.
La tête appuyée dans ses mains, Sarälondë réfléchissait à la nature de la convocation… Peut-être était-ce une bonne nouvelle? Après tout, la dernière fois qu’il l’avait convoqué ailleurs qu’à Sainte-Élisa, c’était pour lui donner une promotion. Peut-être était-ce plutôt une nouvelle occasion de lui faire rencontrer un autre de ses diplomates véreux pour des raisons nébuleuses? Peut-être que Thomas Bolton avait pu voir dans la précédente réponse de sa subalterne du mécontentement et qu’il allait lui remettre sous le nez? Beaucoup de peut-être, mais aucune réponse certaine. La seule chose dont la demi elfe était certaine, c’était qu’elle attendrait de rencontrer l’Intendant avant de procéder à toute entretient avec l’elfe noir qu’était Alak’Nar… On ne sait jamais, peut-être y échapperait-elle.
Un peu plus tard… De nouvelles missives furent envoyées de la part du médecin Taur’Amandil.
viewtopic.php?f=62&t=23605&p=177439#p177439 viewtopic.php?f=62&t=23556&p=177441#p177441Post by Sarä Taur'Amandil, OdS - August 15, 2008 at 7:49 PM
Un nom qui parle de lui-même
Lenne Vespari
Prononcer ce nom dans la cité de Systéria et généralement l’avis général sera suivit de soupir collectif. Désespérante, c’était un terme qui lui convenait si bien. Hypocrite, elle avait faire parvenir à Sainte-Élisa une missive attrayante sans doute dans le but d’être lut en priorité. Malheureusement pour Sarälondë, Lenne Vespari avait réussi à se faire lire rapidement grâce à se stratagème. Une autre missive dont le médecin chef se serait assurément passée. Décidément, dernièrement certains Systériens s’étaient donné le mot pour la faire tourner en bourrique.
À peine venait-elle de lire la deuxième phrase de la missive qu’elle resserra un peu ses mains sur la feuille de parchemin, venant ainsi la froisser. Ça n’avait pas prit plus pour que la sagace Sarä comprenne de qui il s’agissait. Ha cette femme! La demi elfe la détestait et l’évitait le plus possible. Il y avait quelques semaines de cela pourtant, elle avait internée Lenne Vespari pour des soins psychiatriques. Par malheur, c’était à la demande de la patiente, donc à moins de prouver qu’elle était dangereuse et folle, le personnel de Sainte-Élisa ne pouvait la retenir. Visiblement, après quelques heures à moisir dans une cellule capitonnée, la névrosée avait décidé que s’en était assez et avait pu s’en aller. Personne n’avait donc pu prouvé quoi que ce soit, même si le diagnostic était assez évident…
Sarälondë poursuivait donc la lecture de ce désagréable courrier. Elle murmurait en même temps quelque chose comme…
« ….Bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla, je suis Lenne Vespari et je vous écris pour vous faire perdre votre temps, bla bla bla bla bla bla, vous êtes des imbéciles et je suis la vérité,bla bla bla bla bla bla bla bla bla…. »
Dans un geste extrêmement las elle jeta sur son bureau la missive pour ensuite passer dans son visage l’une de ces mains. D’ailleurs, ces dernières étaient toujours recouvertes d’inexplicables points rouges, mais ce n’était plus à cet instant un souci, pourquoi? Car du coin de l’œil elle avait aperçu le post-scriptum de Lenne Vespari.
« Postscriptum : Qui sait ce que le papier ou même l'encre de la lettre d'une personne dérangée peut dégager lorsque jetée au feu d'une cheminée ou lorsque froissée dans une corbeille. Mais peut-être est-ce déjà trop tard, une personne seulement pourra vous offrir cette précision. »
Quoi?! Les yeux de Sarälondë devinrent ronds de surprise après ces quelques lignes habilement placées. Ho…. Il s’agissait sûrement là d’un mensonge, mais qui prendrait cette chance avec Lenne Vespari? Elle était complètement dérangée et sans doute assez malade pour vendre ainsi dans une missive ces mauvaises intentions. C’était en effet trop tard compte tenu que la missive était déjà froissée… Le laboratoire Minh Yu aurait un important travail d’analyse à faire prochainement. Une véritable perte de temps, mais elle ne prendrait pas le risque. De plus s’il advenait que les analyses soient négatives, Sarä pourrait jeter allègrement au feu les écrits de cette chère Lenne.
Et la réponse? Ça pouvait attendre.
Post by Sarä Taur'Amandil, OdS - August 25, 2008 at 7:00 PM
Une bonne nouvelle
*Grâce à l'Intendant *
"Docteur,
Je me suis désintéressée de vous. Si maintenant vous voulez me voir, à vous de me trouver, comme je vous ai moi-même trouvée.
Bonne enquête."
Un petit sourire de satisfaction vient se dessiner sur le visage de Sarälondë Taur’Amandil à la lecture de la réponse de Lenne Vespari. Visiblement le conseil de Thomas Bolton avait porté fruit. Sarä, qui regrettait tant d’en avoir parler à l’intendant après qu’il lui a demandé un rapport sur cette femme, était maintenant presque amusée devant la tournure des choses. Elle avait réussit à se débarrasser de Lenne et ce avec une seule missive…. Du moins c’est ce qu’elle osait croire. Bref la réponse de Vespari était une bonne nouvelle. Sarälondë lui fit même parvenir un accusé de réception… Parchemin gaspillé pour la bonne cause.
La seule chose maintenant qui titillait la doctoresse était le fait que le directeur de Sainte-Élisa, Bolton, lui avait demandé de donner cette consultation à cette femme. Mais maintenant que Lenne n’en la voulait plus, ça serait impossible. Peut-être l’intendant se doutait-il de toute la tournure des événements et qu’il avait fait exprès de donner ce conseil efficace à Sarälondë…
Qui sait…! Quoiqu’il en soit… Cette nouvelle missive de Lenne alla rejoindre les autres dans un bocal qui serait destiné à la confrèrie Pourpre pour des analyses… Histoire d’être certaine de ne pas contracter une Vesparite.
Post by Sarä Taur'Amandil, OdS - September 19, 2008 at 8:51 PM
Un humour de médecin
Définitivement douteux
Tenant une missive entre ses mains, accoudés sur son bureau de Sainte-Élisa, Sarälondë riait. Un rire presque muet ou seul les épaules dénotait l’amusement ferme de la demi elfe à cet instant. Son regard dévia vers l’autre missive décachetée qui traînait sur son bureau encombré. Dans un délai assez court, elle avait reçu deux missives pratiquement semblable, écrite de la main du même homme. Ce qui était particulièrement amusant, du moins ce qui amusait Sarä, c’était le fait que ce correspondant avait été référé par l’Intendant lui-même. Elle se demandait réellement comment Thomas Bolton avait réussit à tourner une phrase de façon à faire croire que la directrice adjointe de Sainte-Élisa et que Sarälondë Taur’Amandil étaient deux personnes différentes.
Les deux missives offraient de l’aide pour mettre la main sur le rédacteur diffamatoire de la Gazette du Citoyen. C’était bien la première chose concernant ce torchon qui la faisait rire. C’est dans cette optique qu’elle rédigea ses réponses… Sarälondë ne comptait pas réellement perdre son temps à essayés de trouver une presse cachée, l’intendant dans une missive lui ayant fait réaliser la difficulté de cette tâche, mais si quelqu’un pouvait se mettre sur le cas, alors pourquoi pas? Il serait fortement encouragé.
Toujours franchement amusée, elle finissait de rédiger la dernière missive, soit la version de la directrice adjointe… Mais quel nom allait-elle signer? Après quelques secondes de réflexion elle se murmura pour elle-même en appliquant la signature…
« Après tout… C’est pour bientôt…C’est tout comme… »
Elle avait franchement hâte à la rencontre, pour savourer l’expression de l’homme… Humour douteux qu’elle avait parfois, la Sarälondë.
viewtopic.php?f=62&t=24303 viewtopic.php?f=62&t=24302Post by Sarä Taur'Amandil, OdS - October 16, 2008 at 3:13 AM
Un courrier de Mala de Systéria
Sans conteste le pire torchon reçu jusqu’à maintenant
Haaaa… Un coursier amenant une missive portant le sceau impérial à l’hôpital Sainte-Élisa et ce en toute hâte ce n’était rien de bon qui vaille! Sarälondë, où plutôt « Correctrice Ratälonrë » comme l’avait si bien nommée la princesse, n’était pas très enjouée quand elle eut le courrier entre les mains. Peut-être que les menaces de mort de la veille jouaient-elles sur l’attitude de la demi-elfe qui tentait de garder un minimum de fierté dans toute cette nécessaire soumission.
Elle remercia le pauvre coursier qui ne faisait que son travail et se mit à la lecture de ce qui malgré sa provenance, avait l’air d’un vrai torchon.
« À ma minable subordonnée à l'Hôpital St-Mala, »
Le tout commençait merveilleusement bien. Sarä pouvait sentir la particulière appréciation de sa personne à travers ces écrits… Le choix des termes étaient absolument exaltants. L’air contrarié de Sarä témoignait de toute cette joie.
« Je croyais vous avoir dit d'annoncer mes changements ? Que je sache (et je sais tout bien entendu) je n'ai pas vu d'annonce qui annonçait mes nouvelles directives. »
Son air contrarié s’accentua quelques secondes pour ensuite tendre vers une expression déconfite. Certes, elle avait bien annoncé dans les murs de Sainte-Élisa les changements de l’hystérique femme, mais visiblement, la régente voulait pousser l’humiliation plus loin et désirait en fait que l’annonce soit faite publiquement pour toute la citée. C’était trop simple… Cette mauvaise compréhension faisait augmenter le niveau d’angoisse de la directrice adjointe à cet instant. Madame Balgor craignait la suite.
« Savez-vous ce que coûte la désobéissance ? »
Cette phrase était véritablement mauvais signe. Avant même de poursuivre la lecture, Sarälondë se leva pour être certaine que la porte était verrouillée.
« Je vais néanmoins considérer qu'il s'agit simplement d'un délai dû à votre faiblesse d'esprit et dans ma grande générosité je ne vais pas vous faire tuer pour votre manque d'intelligence. »
Le papier se froissa légèrement entre les mains du médecin de renom. Les écrits étaient extrêmement insultants et ingrats. Faiblesse d’esprit… Manque d’intelligence et quoi encore?! Handicapée raciale? Définitivement, ce courrier était exécrable et s’élevait au summum des lectures désagréables qu’elle avait pu faire durant son existence.
« Une sanction s'impose néanmoins ; le coût des soins au patient se verra doubler. Ces fonds serviront à ce que soit érigée une cathédrale St-Mala, ainsi au moins le peuple bénéficiera de vos tares génétiques. »
Sarälondë cligna des yeux à plusieurs reprises, semblant des plus estomaqués. Déjà qu’elle avait rétablit les frais à Sainte-Élisa alors que le Prince consort avait demandé une gratuité des soins… Doubler les coûts était inadmissible. Naturellement une solution serait trouvée pour contrer cette hausse faramineuse. Quoi exactement, elle ne le savait pas encore mais quoi qu’il en soit, quelque chose serait fait.
Peu de temps après elle rédigea une réponse destinée à Thomas Bolton, elle ne prendrait surement pas le risque de répondre directement à Mala sans passer par l'Intendant, c’était du suicide.
viewtopic.php?f=62&t=24859&p=186810#p186810Post by Sarä Taur'Amandil, OdS - November 7, 2008 at 7:49 PM
Un courrier parfumé
Une odeur trop féminine
À Systéria une des évidences les plus frappante était le fait que certaines personnes étaient réellement mal intentionnées. Ces gens, aux intentions douteuses avaient le don pour mettre la zizanie, de façon toujours plus original et imaginative. Si certaines personnes ne réitéraient pas éternellement leurs désagréables machinations, d’autre cependant se donnait le devoir d’être récalcitrant. Lenne Vespari. Ce nom parlait à lui-même et Sarälondë Taur’amandil Balgor aurait sans aucun doute pu vous entretenir d’une longue conversation au sujet de cette femme, cette étrange, cette anormale... Cette... Lenne! Elle frappait encore, de façon sournoise et hypocrite. La Vesparite ne verrait sans doute jamais la réaction de son médecin préféré, mais sans doute se doutait-elle des réactions que la demi elfe pourraient avoir...
Alors que Sarälondë revenait bien banalement de Sainte-Élisa, après une journée bien remplie de consultation et de soins, Paulius lui tendit le courrier reçu durant la journée. Naturellement l’elfique dame le remercia avant d’entrer dans la vaste et chaleureuse demeure du couple Balgor. Sarä se mit à son aise et mit de l’eau sur le feu pour se préparer un thé avant de se mettre à trier le courrier. Mathéo, Sarä... Sarä... Mathéo.. Sarä.. Elle marmonnait pour elle-même tout en faisant des piles distinctes. Tout à coup une missive attira de façon malsaine son attention. Une écriture appliquée sur l’enveloppe non scellée et une odeur abominablement trop féminine. C’était littéralement l’enveloppe de la tentation pour une femme jalouse et aux tendances possessives. Malheureusement pour Sarälondë, les deux termes lui convenaient assez bien.
Madame Balgor fixait donc la missive avec une expression figée dans un sentiment se situant entre l’incertitude et le doute, tentant sans doute de se convaincre que la lire serait mal. Non pas qu’elle n’avait pas confiance en Mathéo... Non la demi elfe aurait sûrement plutôt dit que c’est envers les autres femmes qu’elle n’avait pas confiance, les paroles typiques d’une femme capable de se laisser prendre dans son insécurité. Revenant sur des promesses pourtant sincères, Sarälondë se laissait donc aller à encore à fouiner dans le courrier de son époux, trop intriguée pour oublier la présence de cette indésirable enveloppe. Sarä se rendrait malheureusement compte assez rapidement de cette grossière erreur qu’elle était en train de commettre.
« Mathéo,
Merci de prendre la peine de vous soucier de m'offrir vos découvertes, votre participation est très appréciée.
J'irai en prendre possession dans cette réalité distordue lorsque vous aurez eu le temps de vous exécuter.
Lenne »
Quelle humiliation de tomber dans le piège savamment bien tendu par Lenne Vespari. Si cette dernière aurait pu voir la scène de la lecture, elle aurait sans doute trouvé cet instant délectable. Le hurlement qui indiquait que l’eau était prête et l’air à la fois déconfit et contrarié de l’épouse Balgor dressait un portait à la fois touchant et pathétique de la situation. Disons que la bouilloire exprimait sans doute ce qui se passait dans la tête méchée blanche de la piégée. Ha la jalousie, ça ne se guérit pas du jour au lendemain, et ce malgré les promesses, mais ça lui ferait une petite leçon sans doute…
Naturellement le courrier fut replacé avec les autres. La fautive n’irait sûrement pas se vanter de ses lectures… Elle enterrerait dans sa tombe cet instant de vie.
viewtopic.php?f=62&t=25351Post by Sarä Taur'Amandil, OdS - December 30, 2008 at 7:04 PM
Les sous-entendus mystérieux
Sinistrement évident
« Toc toc toc »
La porte de son bureau recevait trois petits coups discrets en plein milieu de la matinée, en fait il était presque midi déjà. C’était Norris qui arrivait avec une pile de courrier pour la Directrice adjointe. Si la plupart du courrier portait la mention « Sainte-Élisa » il y avait encore une fois, et ce n’étais pas rare, une missive n’ayant aucun rapport avec ce monde médical. L’employé lui spécifia la présence de ce courrier intrus avant de quitter le bureau encombré de sa supérieure pour être sure qu’elle en fasse la lecture en premier. Était-ce réellement plus important que le courrier concernant l’hôpital? Sans doute que non mais il préférait l’avertir, on ne sait jamais! Et après tout, c’était la requête de Sarälondë elle-même.
Rapidement elle décacheta l’enveloppe, une mauvaise impression la parcourant. Une espèce de sensation de déjà vu. Il fallait dire qu’avec toutes les menaces qu’elle avait reçues dans un laps de temps pourtant court, il était assez inquiétant d’ouvrir de simples missives. Se cachait-il encore une fois sur le parchemine une nouvelle menace ou encore des sous-entendus grotesques sur les rumeurs parcourant la citée, notamment dans la Gazette du Citoyen? Malheureusement pour la demi elfe, oui.
Chère Saralonde,
En raison des récents évènements sur les enfants de Paladin, je vous propose de très bien surveiller votre petite. Il serait dommage que je ne puisse profiter de sa compagnie dans un avenir plus ou moins rapproché... D'ailleurs, comment se porte Nikita?
Tendrement,
LM.
Le lien n’aurait pas été franchement évident à faire pour quelqu’un qui ne connaissait pas la dame Nikita, mais pour Sarälondë qui en savait bien assez sur le triste événement entourant le viol de la clerc, les lignes qu’elle avaient lus étaient absolument terrifiantes. Il s’agissait vraisemblablement de l’odieux violeur… Cet elfe noir que Nikita avait décrit, ce fou, me débile, ce désaxé!
On dit que l’épouse Balgor était partit promptement de Sainte-Élisa, escortée par Hervell, un des gardes de Sainte-Élisa. Un petit malaise apparemment, elle avait simplement besoins de repos à ses dires. Les rumeurs n’en finirent plus ce jour là entre les infirmières après le départ de l’adjointe, c’était rare que Sarä quitte aussi rapidement, laissant en plan du travail. Si les placoteuses avaient sut les réelles raisons, sans doute se seraient-elles abstenus de dire n’importe quoi… Ces deux infirmières ne changeraient jamais!
« Paraîtrait qu’elle est encore enceinte, ça explique le malaise… »
« Allons elle vient tout juste d’avoir son enfant, elle aurait du attendre un peu. »
« Bien je ne crois pas que ce soit voulu, c’est un accident d’après moi, tu sais après tout la nature est la nature. »
« Qui tu crois entreprends l’autre? »
« Mais tu le lis pas la Gazette! Paraîtrait que c’est un alcoolique et qu’il se paye des catins. S’il fait cela, c’est sûrement lui qui réclame et réclame sans cesse. »
Et ainsi de suite alors qu’elles préparaient des doses de médicaments pour certains patients.
viewtopic.php?f=62&t=26252&p=197268#p197268Post by Sarä Taur'Amandil, OdS - April 16, 2009 at 9:15 AM
Palpitante mission…!
Mais quelle ironique situation…
« Saralondë,
Il me fera plaisir de vous rencontrer dans votre bureau. Je vous laisse choisir la date.
Pour ce qui est de la statuette, j'ai laissé un parchemin vous informant de la remettre à sa propriétaire. Je me suis dit que vous risqueriez de la voir avant moi vu votre poste au palais. Celle-ci ce trouvait dans nos entrepôts de perquisition et je me suis permis de la transmettre par votre personne.
Koenzell Pandora
Trésorier »
Lentement les yeux de Sarälondë roulèrent dans leurs orbites alors qu’elle lisait les dernières lignes rédigés par Koenzell Pandora. Relégué à être une messagère pour une statuette à l’effigie de Sinriia Mel’Viir, décidément Sarä était une femme polyvalente…! Mais aussi une personne qui attirait franchement l’ironie. Les gens de Systéria avaient ce curieux don – ou encore plaisirs- de la plonger dans des situations complètement absurdes et contraire à tous les principes de cette médecin de renom, et malheureusement pour elle, ce n’était pas toujours un renom médical.
Plus ou moins assise confortablement sur sa chaise à l’hôpital Sainte-Élisa, Sarä se mit, quelques secondes après un bruyant soupir d’agacement de sa part, à parcourir du regard son bureau ou plutôt son capharnaüm. Naturellement elle ne trouvait aucune trace du fameux parchemin que le trésorier Pandora lui avait supposément laissé. Ce n’était pas tellement surprenant considérant l’état de cette pièce. C’était étonnant de voir comme une si petite personne pouvait déplacer autant de dossiers et parchemins en une seule journée. Chacun sa manière de travailler il fallait croire…
Son attention valsa ensuite entre la missive qu’elle tenait toujours entre les mains et la statuette qui semblait cruellement la dévisager. C’était tout à fait elle! Tout a fait cette Sinistria! Quelle horreur franchement, qui avait pu avoir l’idée d’immortaliser une chose pareille. Ce questionnement trotterait sans doute dans la tête de madame Balgor un petit moment. D’un geste lent et plutôt las, Sarä tira la missive de Koenzell quelque part dans l’amas de documents et se leva pour glisser la potiche Mel’virienne dans un sac de cuir. Naturellement elle ne voulait pas spécialement qu’on la voit se promener avec cela, la Gazette du citoyen serait sans doute capable d’en faire un article palpitant…!
Naturellement Sarälondë ne comptait pas aller chez sa voisine pour accomplir avec brio cette importante mais surtout insignifiante mission. Elle déléguerait là tâche sans aucun doute… Elle avait déjà une personne en tête et son nom commençait par « Ga » et finissait par « Lius ». Après tout ce n’est pas ce que son cher directeur lui avait déjà dit…?
Déléguez!
Post by Sarä Taur'Amandil, OdS - May 13, 2009 at 10:32 AM
Retour du journal perdu
Malheureusement!
« Toc... Toc... Toc... Toc...»
C'était le délicat bruit de la tête de Sarälondë percutant faiblement la surface de son bureau de bois sur lequel trônait une quantité impressionnante de livres, documents importants, dossiers quelconques... Mais surtout un paquet fait d'une étoffe violacé à moitié déballé qui laissait entrevoir son journal personnel perdu depuis des semaines. Visiblement la toute nouvelle ministre était désespérée de l'avoir retrouvé! Pourtant, Sarä n'avait-elle pas chambarder sans dessus dessous une pièce du manoir Balgor uniquement pour le retrouver ? Enfin il lui était revenu comme par magie! À voir l'expression de son jeune visage elfique, on aurait tout de suite dit qu'elle n'était jamais contente cette demi elfe..! Mais sans doute y avait-il une raison à cela.
« Pitié dites moi que Lenne Vespari n'a pas vraiment lu cela.»
Lentement elle osa lever son regard limpide jusqu'à déposer son attention sur le maudit journal! Ce vieux carnet semblait bêtement la narguer, c'est comme s'il hurlait silencieusement quelque chose comme « Mais pourquoi m'as-tu rédigé inconsciente!» Ha! Comme elle regrettait d'un jour avoir ressentit le besoins d'écrire le fond de sa pensée à travers ses lignes elfiques. C'était tellement humiliant de savoir que la Vesparite en personne en savait à présent un peu trop à son gout sur elle.
Les lèvres pincés et le visage figé par la réflexion, la demi elfe essayait de rédiger une réponse à Lenne. Était-ce pour essayer de montrer que tout ceci ne l'affectait pas et qu'elle garderait la tête haute devant cette terrible adversité? Surement pas, la simple possibilité que Lenne prenne cela pour une invitation à distribué des copies du dit journal la faisait frémir d'horreur!
Plus tard une note parvint à la magistère pourpre...
Lenne,
Je n'ai pas l'intention de rédiger un tome II, vous resterez donc sur votre faim d'en savoir plus sur moi. Je m'avoue mal à l'aise actuellement.
S.T.'A.B.
C'était tout?! Pas d'insulte! Pas plus de réaction par écrit? Une missive aussi ennuyante?! Et bien oui. La grande ambassadrice de Systéria n'était pas en position d'argumenter alors que son intimité et sa réserve était en jeu. C'était une personne renfermée qui ne désirait pas voir les détails de sa vie étalée sur la place publique.
Ha cette chère Lenne...!
viewtopic.php?f=62&t=28419&p=213672#p213672Post by Sarä Taur'Amandil, OdS - May 20, 2009 at 10:43 AM
La ministre de retour à ses bonnes vieilles habitudes
Crise d'anxiété et absence matinale
Depuis environ une heure la posture de la médecin de renom était la même alors qu'elle était « assise » dans le confortable fauteuil de son bureau personnel se trouvant à son domicile, le fameux manoir Balgor. Les pieds sur le coussin de velours rouge, elle était dans une position fœtus ni plus ni moins, toute recroqueviller sur elle-même. L'expression qu'affichait ses jeunes traits elfiques était difficile à comprendre malgré toute l'expressivité qui se trouvait sur se visage grave et angoissé. Ce n'était naturellement pas la première fois qu'elle était victime de ce genre de crise d'anxiété, même que pour certain c'était le seul état qu'il lui connaissait, mais cette fois la crise était particulièrement profonde et l'empêchait même de travailler.
L'odeur de l'eucalyptus, qui lui était écœurante depuis des années, avait embaumé son bureau. Au goût de la capricieuse Sarä, cette senteur lui levait le cœur pour diverses raisons. Une de ses raisons était le souvenir que ça lui procurait. Une vague de remords surgissant de nulle part peut-être? Difficile de répondre sans être dans la tête de cette chère madame Balgor. Même son époux n'avait pu lui extirper de réponse. Il avait du se résigner à la laisser en paix pour quelques heures le temps qu'elle s'ouvre un peu plus. Il s'assura d'occuper la petite Taräsilmë loin du bureau de sa mère. Il était sans doute préférable pour la fillette qu'elle ne soit pas témoin de ce côté de sa maman. Cependant la gamine n'était pas idiote, elle sentait bien que quelque chose clochait.
Pourquoi autant de réaction devant une lettre aussi banale que celle-ci? C'était à peine une misérable ligne. Qui plus est, Sarälondë était relativement de bonne humeur dernièrement depuis son ascension au ministère. Mais comme prévu, la Grande ambassadrice était rapidement revenue à elle pour faire face à ses réalités quotidiennes.
Docteur,
J'aurais besoin de votre art et de votre science à mon retour sur l'archipel Systérien. Puissiez vous m'accorder cette requête. Qu'elle veille sur vous comme elle a veillé sur moi, à très bientôt.
Votre ami et ancien collègue,
Zao Tesshu.
Quoi qu'il en fut vraiment, le lendemain matin elle était absente de ses fonctions à Sainte-Élisa, la directrice adjointe n'arriva que vers la fin de l'avant-midi sans explications. Sarä se mit au travaille comme si de rien était. Ce retard à l'hôpital serait-il noté par le personnel? Après tout c'était l'adjointe, elle pouvait bien arriver à l'heure qu'elle voulait! Mais Sarälondë était tellement réglée comme une métronome quand il s'agissait de son précieux établissement de santé... Que ça avait peut-être fait jaser. Ne dit-on pas que les souris dansent quand le chat n'est pas là?
viewtopic.php?f=62&t=28505&p=214299#p214299Post by Sarä Taur'Amandil, OdS - June 15, 2009 at 9:43 AM
La lettre de Zao...
Le cadeau empoisonné
Sur le bureau de la directrice adjointe de Sainte-Élisa, trainait une note rédigée par Zao Minh Yu. Gisait près de celle-ci, narguant la demi elfe, une clé joliment décoré d'une boucle violette. Ce courrier laissait dans le bureau une vague odeur d'eucalyptus. Sans doute cette senteur s'était-elle estompée en fait il y a plusieurs jours, mais pour Sarälondë, cette lettre ne pouvait qu'évoquer cette plante qui lui levait le cœur depuis des années.
« Chère amie,
Voici qui aiguisera votre curiosité et vous permettra de souffler loin de tous vos soucis quand vous le souhaiterez, vous êtes chez vous. L'indice est celui ci : Ancien lieu mal aimé transformé en lieu de repos et de calme, nul ne pourra vous y trouver si ce n'est que moi. Tout cela vous garantira un calme tel que celui de nos patients de la salle d'autopsie.
Bonne recherche chère amie et à très bientôt.
Dr. Minh Yu »
Qu'est-ce qui était le plus effrayant, la note débutant par la mention « Chère amie » où la clé de cuivre joliment décorée qui l'accompagnait? Depuis des jours, Sarälondë s'évertuait à éviter le médecin Minh Yu. Elle ne l'avait croisé que quelques fois depuis. L'adjointe faisait toujours en sorte d'être en consultation ou encore à travailler sur un important dossier dans son bureau où alors elle demandait à ne pas être dérangée. Si le directeur avait le malheur de passer à Sainte-Élisa, il se voyait accaparée par sa fidèle subalterne qui le suivait à la trace ou demandait à parler d'affaires banales de l'hôpital avec lui en privé gagnant ainsi quelques précieuses minutes loin de Minh Yu.
Sarä ne voulait d'aucune manière adresser la parole à Zao au sujet de la fameuse clé et lui, faisait apparemment usage de patience avant de venir lui en parler, car de sources sures, la petite méchée blanche était certaine qu'il finirait par le faire et elle craignait ce jour, seule et désemparée dans cette histoire secrète.
Sans cesse depuis des jours elle repensait aux événements qui s'étaient produit dans le noir de la salle d'autopsie. Chaque jour à Sainte-Élisa la rendait nerveuse, chaque fin de corridor donnerait peut-être sur le médecin chef Minh Yu. Coincée et crispée, la médecin de renom effectuait malgré tout sa tâche en restant digne et calme pour le reste du personnel. Les rumeurs fusaient mais personne ne savait vraiment. Parvenait-on a déceler toute la peur qui pouvait se trouver en elle? Sans doute pas, c'était dans le fond de ses yeux clairs... Comme une lueur pouvant exprimer tellement de chose surtout sur un visage pouvant être aussi expressif que celui de madame Balgor.
« Il faudrait que je finisse par te répondre... Mon « vieil ami »... Mon silence ne fera qu'ajouter à ta colère...»
Avait-elle comprit où se trouvait le bâtiment dont il était question? Bien sur que oui et c'était bien ce qui était particulièrement inquiétant. Tout près de Sainte-Élisa se trouvait maintenant... La petite maison dans la prairie. Et c'était celle de Sarälondë, apparemment. Maudit soit la petite maison dans la prairie...!
Après plusieurs jours de consultations avec elle-même.... Zao avait reçu une réponse.
« Médecin Chef Minh yu,
Votre attention me touche mais je crains que je ne suis accepter un cadeau comme celui-ci. Lorsque je ne suis pas à Sainte-Élisa, je dois être à mon domicile pour prendre soin de ma fille et être une épouse pour mon mari. J'espère que vous comprendrez.
Cependant entre deux consultations je suppose que nous pourrons prendre le thé là-bas. Je garderai la clé pour vous faire plaisirs.
Sarälondë Taur'Amandil Balgor
Directrice adjointe »
Post by Sarä Taur'Amandil, OdS - June 23, 2009 at 8:46 AM
Un courrier de l'Ordre du Soleil
Par un disciple quelconque...!
« Dame Balgor,
Vous seriez gré de m'envoyer dans es plus bref délais vos disponibilités afin que nous nous rencontrions au Temple. À la vue de votre demeure, je pense qu'un entretien confessionnal devrait avoir lieu, afin de mettre au clair certains points qui semblent vous échapper, principalement au niveau des ultimes sacrifices à faire pour mener une vie vertueuse.
Que Thaar ait pitié de votre âme,
Disciple Télésphore »
Charmant! Oui résolument charmant comme missive. Un petit instant qu'elle n'avait pas reçu des écrits remplit d'un mépris...aussi méprisant. Mais qui était donc ce fameux Télésphore? Qu'un simple nouveau venu dans l'Ordre du Soleil qui pensait s'imposer dans celle-ci en pointant du doigt ses figures les plus connues? Il se frottait sans doute à la mauvaise personne sans le savoir. Sarälondë était plus exaspérée devant cette horrible missive punitive que troublée ou quoi que ce soit d'autre qui aurait été dans sa palette de réactions habituelles.
« Que Thaar ait pitié de mon âme... Bien sur bien sur. »
Avec lassitude, elle déposa le dossier parmi tant d'autre sur la table de son bureau personnel avant de déposer ses mains sur le petit ventre qu'elle commençait à avoir... Déjà presque quatre mois de grossesse avant la venu du futur nouveau petit Balgor. Sarä était des plus pensives en scrutant du coin de l'oeil la missive par la suite. Elle ne savait pas quoi répondre.
Se justifier? Ce semblait inutile... Sa dévotion à la citée était sans doute aussi grande que cette demeure pourtant bien remplit que le disciple pointant du doigt.
Se laisser piller dessus et se soumettre devant les demandes de l'homme? C'était également une mauvaise idée. Il semblait du genre à gagner un pouce et de finalement en prendre un pied.
Ne rien répondre? Ça commençait à devenir une idée franchement intéressante...!
Malgré que la troisième option lui ait vraiment tenter, Sarälondë entamait une réponse... C'est alors que quelque chose des plus mignons entra dans la pièce du bureau encombré. La petite Taräsilmë Balgor! Son coeur et sa chair réunit dans la même gamine blonde qui ressemblait indéniablement autant à son père qu'à sa mère. Tarä vient prendre place sur les genoux de sa génitrice et se mit à questionner, comme toujours.
« Qu'est-ce que tu fais maman? »
« Je rédige une lettre pour un homme mécontent. »
« Mécontent pourquoi? Tu as été méchante avec lui? »
« Pas spécialement envers lui. Envers tout le monde selon lui. Mais nous savons tous que ce n'est pas le pas »
« Pourquoi il fait ça? Tu passes plein d'heures à aider l'Ordre du Soleil et ton hôpital... C'est pas juste non? Tu es pas avec moi dans ce temps là...»
« Parce qu'il veut que je sois vertueuse mon cœur... Moi je vais lui demander de réfléchir avant d'écrire. »
« Et tu crois qu'il va le faire...? »
À cette dernière question la petite reçu un tendre baiser sur le front de sa mère. Encore une question sans réponse! Comme s'était moche d'être jeune. Télépshore quant à lui était vieux, il reçu donc une réponse.
« Disciple Télésphore,
Le confessionnal est un endroit qui, je juge, dois être visiter par soi-même lorsque besoins s'en fait ressentir, c'est un parcourt spirituelle qui à mon avis doit être un choix purement conscient si vous voulez obtenir ainsi la vérité de la part des gens. Je peux bien m'assoir avec vous pour discutez, mais n'espérez pas m'entendre me confier alors que d'avance, vous me jugez.
Ne me critiquez pas sans me connaître un tant soit peu et sans savoir ce que j'ai pu faire dans ma vie, autant comme actions que comme sacrifices. C'est une erreur que font bien des gens dans cette ville. Je n'ai pas à me justifiez envers vous.
Ceci n'est-il pas un manque d'humilité que de croire que vous me montrerez le dit chemin de la lumière alors que je fais mes preuves dans l'Ordre du Soleil depuis des années? Je ne me targue pas d'être parfaite monsieur Télésphore, mais je sais aussi que je ne suis pas le monstre d'égoïsme que vous m'accuserez d'être.
Baronne Sarälondë Taur'Amandil Balgor
**Légat de l'Ordre du Soleil **»
Post by Sarä Taur'Amandil, OdS - July 30, 2009 at 3:15 PM
Un simple accusé de réception
Bon signe ou mauvais signe?
Sarälondë tenait dans entre ses doigts un simple accusé de réception qu'elle avait trouvé à travers son courrier. Quand on s'attendait à une réponse plus développée, recevoir un billet aussi impersonnel laissait un peu pantois, mais s'attendait-elle réellement à une longue réponse en fait? Son expression était difficile à d'écrire et à expliquer à mi-chemin entre la déception et l'hésitation. Pourtant la demi-elfe la connaissait la personnalité cet homme. Pas de nouvelle, bonne nouvelle, c'était en général un dicton qu'on pouvait lui attribué à cet homme austère...
Le bout de parchemin fut déposée dans un petit coffret où elle gardait les missives qui lui semblaient importantes ou qu'elle se plairait peut-être à relire dans un moment d'ennui ou de lassitude, bref pratiquement jamais car elle n'avait tout simplement pas le temps. Mais les documents étaient là, accumulés depuis des années tous pour une raison en particulier. Sarälondë regardait le petit coffret d'un air pensif et sérieux ensuite, encore incertaine devant le billet qu'elle avait reçu. Dans sa tête quelques hypothèses se formaient alors que la médecin de renom savait fort bien que c'était inutile de tenter de comprendre parfois.
« Peut-être m'en parlera t-il plutôt en personne... »
« Il ne me fera plus jamais confiance ça y est... »
« Il se dit peut-être que le message est passé... »
« Une réponse aurait surement été mauvais signe en fait... »
Que de questionnements, c'était à croire que c'était important pour elle pour on ne sait quelle raison mystérieuse.
Post by Sarä Taur'Amandil, OdS - March 1, 2010 at 12:19 PM
Les mathématiques?
Non! Les mathésadiques...!
Une matinée, dans le fin fond des bois, hôpital Sainte-Élisa, quelques semaines auparavant...
C'était un avant-midi on ne peut plus... Banal. La directrice adjointe était assise à son bureau à l'hôpital Sainte-Élisa et faisait la lecture du courrier fraichement apporté par le coursier. Chaque matin c'était environ la même histoire. Une lettre dans une main, une tasse de thé dans l'autre, les yeux limpides de la demi elfe parcouraient les parchemins rapidement afin d'en prendre connaissance, dans l'ultime but de donner une réponse assez prompte. Les réponses d'ailleurs étaient toujours courtes, à la limite même un peu sèches car la comtesse détestait, et ce profondément, écrire en langage commun et comme la plupart des missives qu'elle recevait se trouvaient à être rédigées dans la langue des hommes, les récipiendaires se cognaient sur ce mépris dissimulé pour la langue Brégunienne. Encore vous n'avez pas vu ce qu'elle a déjà répondu à quelqu'un qui usait de terme T'sennois...!
Mais vous me direz pourquoi autant tergiverser sur les langues et le fait que la comtesse détestait cela. C'est assez simple! C'est en raison des mathésadiques. Les mathématiques vous avez dit? Non! Les mathésadiques lisez un peu mieux pardi. Les formules, les théorèmes et les équations... En voilà un langage qui regroupait toutes les cultures. Autant chez les elfes que chez les humains en passant par les nains sans oublier les gnomes, tous les peuples usaient de calculs et de formules. C'était définitivement... universel.
Peut-être cela expliquait-il le choix des « mots » dans cette missive qui avait été déposée dans son courrier médical, un message qui serait clair et qui la laisserait pantoise et anxieuse, histoire d'effacer tout espoir d'une existence un peu moins pénible. Vivez votre vie au lieu de la subir, c'était facile à dire!
½ Elfe + 1 Homme = (¼ Elfe) x 3
(? ± ?) x insouciance ² = (¼ Elfe Mort) x 3
En soirée, quartier de l'Ordre du Soleil, laboratoire Taur'Amandil Balgor, actuellement...
L'endroit était propre.
Oui son laboratoire, du moins une portion, avait été rangé. Non pas par Sarälondë, naturellement, mais bien par l'inquisiteur de Nogar qui l'avait fait sans aucun soin, mettant tout n'importe où sous prétexte qu'il avait honte pour la guilde d'avoir un émissaire aussi fouillis que la comtesse. Dans ce soulèvement de documents aux multiples provenances la note avait refait surface... Les mathésadiques étaient de retour pour lui jouer un mauvais tour, celui de lui rappeler qu'il ne fallait jamais baisser sa vigilance. La demi elfe n'avait pas oublié ces étranges menaces, d'ailleurs elle s'était fait plutôt de bas profil dernièrement, mais de revoir ces écrits déclenchaient chez elle une inévitable poussée d'anxiété...
Sa fine silhouette se tenait devant les grandes fenêtres de son laboratoire... Songeuse. Qui avait écrit cela?
viewtopic.php?f=62&t=32773Post by Sarä Taur'Amandil, OdS - May 3, 2010 at 8:55 AM
Une lettre de l'allégorie du mépris
Un courrier plutôt inattendu...!
Vraiment trop loin dans le bois, hôpital Sainte-Élisa, quatorze heures et quarante minutes
L'après-midi était plutôt tranquille à l'hôpital Sainte-Élisa et c'est dans ces moments d'accalmie que le personnel adepte de bavardages absurdes se laissait aller. Naturellement la directrice adjointe de l'hôpital n'était pas de la partie, du moins pas directement. Et pourquoi pas? Premièrement car elle ne prenait pratiquement jamais le temps de s'asseoir dans la salle de repos et deuxièmement parce que la plupart des discussions tournaient autour d'elle et des rumeurs l'entourant. Les probabilités que la petite demi elfe entre par surprise ajoutait toujours du piquant à tous ces commérages insidieux et c'est sans doute ce petit danger qui allumait la flamme chez ces fouines médicales. Qu'est-ce qui était vrai, qu'est-ce qui était faux... Personne n'était réellement capable de le dire tellement les histoires s'entremêlaient.
« Tu as entendu la dernière sur notre duo préféré...? »
« Si tu parles du petit boisé... Oui! Paraît même qu'il lui a prit la main! »
« Non sans blague? Et elle s'est laissée faire? »
« Tu sais bien que d'après moi elle le laisse faire bien des choses.»
« Vous racontez encore n'importe quoi, Je vais... »
« Ha mais la ferme Gabriel. »
« ... »
Pauvre petit infirmier. Il tentait toujours de s'interposer mais en vain naturellement, trop peu de colonne pour tenir tête aux deux femmes qui s'en donnaient à cœur joie au moindre moment et ce dès l'aube dès qu'elles pouvaient se croiser au coin d'un corridor. Cependant cela ne resterait pas ainsi, pas cette fois et le jeune homme en était déterminé, du moins à sa manière. D'un pas plus ou moins certain, il se dirigea vers le bureau de Sarälondë avec la ferme intention de cogner à la porte et de tout lui déballer. S'il réussissait, il s'agirait d'une première puisqu'en général il trouvait des façons détournées d'avertir la comtesse des médisances se disant sur elle.
« Madame Balgor, je peux entrer? »
La porte s'ouvrit simplement à peine une fraction de secondes plus tard, laissant voir le faciès sérieux de Sarälondë. Délicatement, elle haussa les sourcils avec une mine à peine interrogatrice. Cet air un peu énigmatique laissait à croire qu'elle s'y attendait...Étrangement, cependant Gabriel ne notifia pas ce fait.
« Bonjour Gabriel, vous avez une question? C'est à propos du patient dans la chambre 23? Il ne faut surtout pas lui donner de... » Le ton était étrangement faux, une vague ironie se faisant entendre comme une pointe d'agacement.
« Non ce n'est pas ça c'est... »
« De quoi s'agit-il alors? »
« Des rumeurs sur vous comtesse. »
« Je suppose que je couche encore avec le Surintendant? Je suis déjà au courant vous remercierez la non discrétion de vos collègues de ma part.» Le timbre de la voix de Sarälondë était plutôt las, visiblement ce n'était pas la première fois qu'elle était au courant des murmures qu'on tenaient sur elle.
« C'est exact...C'est odieux c'est... » Le jeune Gabriel affichait une mine désolé et compréhensive, le pire dans tout cela c'était qu'il était sincère.
« C'est une perte de temps et j'ai du travail, bonne journée et ne donner par de laxatif au patient de la chambre 23, ça serait à vos risques et péril. Ho et si jamais la directrice d'honneur ferait irruption en criant et qu'elle demande à me voir ou je ne sais trop...Je ne suis pas là. »
« Bien Dame Balgor... Bonne journée Dame Balgor.. Merci Dame Balgor. »
Et c'est ainsi que le cour des choses reprit banalement à l'hôpital... Pauvre Gabriel qui pensait faire un bon coup! La médecin de renom était déjà au courant de ce qui se disait et apparemment la créature mouffetée craignait une visite surprise. Pourtant ce n'était pas le genre de la Recaedre... Qu'est-ce qui pouvait laisser croire à Sarä qu'elle risquait de recevoir éventuellement la visite d'une indésirable?
Quelques heures avant, en matinée, durant la lecture du courrier quotidien....
« Une lettre d'Armika Recaedre qui veut me rencontrer....Bla bla bla quérir ma présence, comme si je n'avais que cela à faire... Bla bla bla un grand plaisir pour moi... Oui bien sur Armika bien sur. Bla bla bla cette invitation ne serait souffrir d'un refus...C'est encore drôle, mais c'est le seul passage qui me semble sincère je suppose qu'elle serait assez folle pour venir me chercher ici-même. J'adapterai ce thé en fonction de votre horaire... Comme si elle avait le choix et elle m'offre ses salutations les plus hypocrites... Charmant.
Ça empeste le règlement de comptes... Je suppose qu'on nous a vu lui et moi l'autre soir... Il faut admettre que le boisé c'était peut-être une mauvaise idée. Hum hum je vais ouvrir mes oreilles, les jacasseuses qui me servent d'infirmières savent surement ce qui ce dit. »
Haaaa Courrier désagréable! L'ancienne Duchesse Recaedre voulait la rencontrer pour un thé. Devait-elle y aller ou refuser? À lire ce qui était écrit on se doutait bien que la méprisable Brégunienne ne lâcherait pas l'affaire aisément. Cette manière d'écrire que l'invitation ne pouvait être déclinée affichait les couleurs de la blondasse à des kilomètres. Un rictus de mécontentement restait dessiné sur le jeune visage elfique de la comtesse à controverses.
Néanmoins, ce questionnement à savoir si elle s'y rendrait ou pas occupa une bonne partie de la journée la pensée de la méchée atypique. Dans les faits c'était presque une bonne chose étant donné la nature de ces autres réflexions mais bon! Ce n'est que le soir qu'elle envoya sa réponse à Armika.
La comtesse n'avait pas fait d'effort particulier pour écrire... C'était bel et bien en Brégunien mais l'influence de l'Elda'lem était tellement présent que la lecture en devenait difficile. Comme à son habitude il s'agissait du strict minimum.
Madame Recaedre,
Je viendrai à votre domicile dans l'après-midi d'ici deux jours aux alentours d'une heure trente pour faire suite à votre charmante invitation.
Mes respects,
Sarälondë Taur'Amandil Balgor
viewtopic.php?f=62&t=34076Post by Sarä Taur'Amandil, OdS - September 11, 2010 at 6:52 PM
Les hasards de la vie
Elle devrait écrire un livre
Une biographie.
La matinée venait tout juste de débuter et c’était une journée bien tranquille à s’occuper de ses fleurs qui attendait la marquise Taur’Amandil. Il était assez rare que la demi elfe prenne une journée de congé à l’hôpital Sainte-Élisa mais ce jour là c’était le cas et elle en profiterait à sa façon durant que la tornade blonde était chez papa et les jumelfes à l’université de Systéria.
Naturellement, Sarälondë ne leur avait pas parlé de son enthousiasme à l’idée de passer la journée à faire du jardinage en paix, histoire de ne pas avoir l’air d’une mère indigne préférant, au moins pour une journée, la présence de son magnifique rosier blanc à celles des ses plus jeunes filles. Certaines personnes buvaient pour se divertir, d’autres jouaient de la musique ou s’appliquaient à toutes autres activités plus ou moins légales, l’ancienne dame Balgor, pour sa part, jardinait pour se détendre. La taille de son jardin était proportionnelle à son niveau d’angoisse disait-on.
Cependant, il n’en serait rien finalement. Pas de jardinage, pas de détente et pas de congé. Mais pourquoi? Parce que Sarälondë ce matin là décida de prendre connaissance des missives que Pauline, la gardienne du manoir, venait de lui déposer sur la table de la cuisine. Quel est le rapport vous me direz? Je vous réponds que vous le verrez bien assez tôt ce lien entre une mauvaise journée et la lecture du courrier.
Donc tout banalement Sarä se fit du thé, elle en fit même un à Pauline surement par pitié, puis elle s’installa tout simplement dans son fauteuil préféré dans la salle de séjour. L’illustre petite dame tria son courrier en sirotant le liquide chaud et mentholé.
Elle avait donc…
- Une lettre de l’université qu’elle lirait plus tard… Histoire de ne pas gâcher sa journée tout de suite.
- Une missive concernant l’hôpital Sainte-Élisa, encore un messager de la plume impériale qui était trop lâche pour se rendre jusque là.
- Une lettre pour Mathéo Balgor, encore un messager mesquin* qui faisait surement exprès.
- Une invitation à se rendre la cour de Systéria pour une soirée, encore.
- Une lettre particulièrement odorante faite d’un parchemin à la texture particulière.
Telle une petite Lenne Vespari, la marquise débuta par le courrier le plus intrigant et surprenant soit la missive qui respirait la fraicheur par son odeur. Dès le début de la lecture le regard limpide de Sarä glissa directement vers le bas pour voir la signature.
« T. Chanteflame,
Guide Spirituel
Assemblée Druidique »
Voilà qui promettait… Chanteflame n’était pas un nom qui lui était inconnu bien que la conseillère de l’ordre n’avait encore jamais rencontrée cette « amie » de son ex mari. Les doigt de la marquise longeaient les lettres rougeâtres et stylisées, dont d’ailleurs la teinte lui restait un peu sur la peau, en faisant la lecture de l’écriture extravagante tout en se laissant aller à ses tics nerveux habituels qui impliquaient de frotter ses yeux et de se gratter les grains de beauté. Jusque là tout allait bien… Jusqu’à ce que Sarälondë comprenne, bien malgré elle, avec quoi l’encre était teintée de rouge.
De la mousse sanguine!
De toutes les, excusez-moi le terme, saloperies, que l'on pouvait mettre en contact avec la peau délicate de Sarälondë, cette mousse sanguinolente était une des pires! Si seulement l’écriture n’avait pas été aussi difficile à lire avec toutes ces fioritures, jamais elle n’aurait passé ses doigts la dessus pour s’aider à la lecture!
La réaction allergique fut pratiquement instantanée. Dire que des gens se cassaient la tête avec des coffres piégés… Alors qu’il ne suffisait d’une missive pour obtenir à peu près le même résultat. Si les personnes proche de la demi elfe savaient pratiquement toutes que la marquise avait quelques allergies, dont la mousse sanguine qu’elle manipulait toujours avec grande précaution, il était normal que la majorité des gens ne soit pas au courant.
« Paulllliiiinnneee! »
Hôpital Sainte-Élisa, moins d’une heure après le fâcheux incident.
« Il faudra mettre un peu de crème sur les rougeurs et les… petites pustules Dame Taur’Amandil. Au coin de votre œil aussi. »
« Ce ne sont pas des pustules docteur Dembart, ce sont des petits boutons. »
« Si vous préférez le terme… Enfin bref vous avez de la chance ce ne soit qu’une infime quantité. J’ai du mal à comprendre pourquoi vous en avez aussi dans le visage. Vous êtes vraiment allergique. »
« Peu importe et évidemment que je suis allergique. Enfin... Ça partira bien assez vite, comme vous dites la quantité était infime, ce n’est rien de trop grave. Vous écrirez le terme boutons dans mon dossier. »
« Ça vous rajeunit, vous avez l’air d’une adolescente. »
Le regard noir que la directrice adjointe lança au docteur Dembart valait bien cent piécettes d’or. Il fallait bien, en plus, que ce soit lui le médecin en poste ce jour là! L’homme se ferait un plaisir d’écrire le terme pustule dans le dossier de sa directrice adjointe adorée… Tout pour tenter de la ridiculiser.
Et la réponse pour T. Chanteflame dans tout cela? Elle la reçût deux jours plus tard...
* Où qui était payé par Sarälondë Taur’Amandil, au choix.
viewtopic.php?f=62&t=35601Post by Sarä Taur'Amandil, OdS - October 23, 2010 at 6:21 PM
Öre nia pete nin, sillumë tanomë nauvan. Vanda
Heu... avez-vous dit j’aime les moufettes?
« Mon cœur m'a dit que je serai là si tu es là. Promis. »
Non monsieur Balgor n’avait pas répondu textuellement qu’il aimait les créatures de types moufettée mais ce qu’il avait envoyé à son ancienne épouse voulait sensiblement dire la même chose. Bon, il ne savait pas exactement ce qu’il avait pu lui faire parvenir comme réponse mais cela, la marquise Taur’Amandil ne le savait pas. Ce qu’elle savait par contre c’est que son premier message s’était rendu à destination et que la réponse était charmante en plus d’être en elfique, donc tout était parfait sauf un petit détail…
« Ce n’est pas les filles qui ont traduit… Donc qui a traduit ? »
Cette question existentielle prenait beaucoup de place dans la tête de Sarälondë alors qu’elle classait quelques dossiers dans les archives de Sainte-Élisa avec plus ou moins d’assiduité. Ne pas savoir l’agaçait légèrement et venait la mettre dans un embarras certain. Bon, naturellement elle ne pouvait pas savoir que la dernière chose que l’elfe traducteur voulait était de refaire affaire de quelque manière que ce soit, de près ou de loin, avec Mathéo Balgor, donc pour elle, il était un potentiel panier percé qui pourrait la placer dans une situation gênante.
« Je dirai que c’est une vieille note dans le pire des cas… »
Néanmoins, comme vous voyez, notre honnête médecin avait déjà une échappatoire quoi qu’il arrive. Trouver des solutions rapidement étaient une de ses qualités appréciables et rendre compliquées les choses pourtant simples un de ses défauts le plus nuisible, autant pour elle que pour son entourage. Réussir à transformer une délicate note en prise de tête, c’était du grand Taur’Amandil. Comme toujours cependant, elle ne dirait pas un mot à ce sujet et ce malgré l’évidence que quelque chose la préoccupait. Ce qui était mignon chez Sarä c’est sa propension à croire que personne ne se rendait compte que ça n’allait pas, comme inconsciente de ses nombreux tics qui constituaient son langage non verbal. Elle était comme un grand livre ouvert, rédigé dans une langue compliquée. Certaines ponctuations nous informent du ton, mais l’ensemble n’est pas toujours clair.
Ho et la réponse pour Mathéo ? Sarälondë irait le voir en personne cette fois, préservant, sans le savoir, un elfe d’une dépression certaine. Le pourpre qui avait aidé l’ancien paladin n’aurait pas à renouveler l’expérience de traduction avec le néophyte de la langue elfique.
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