Les feux de l'amour... ou de la haine?

Les feux de l'amour... ou de la haine?

Post by L'amoureux fou - August 7, 2008 at 10:24 AM

Attisé par le vent, le feu ronflait avec fureur, laissant dans le ciel danser des multitudes d’étincelles. Le jour se couchait bientôt. Un jour qui n’avait pas donner beaucoup de lumière et dont le seul soleil m'était inaccessible. La vie avait finit pas prendre une coloration plus sinistre que jamais. Tout, à vue, m'était fade. Les couleurs se ressemblaient maintenant tous. La nourriture, peu importe ce qu'elle était, avait ce goût cendré et amer. Tout breuvage irritait ma gorge, tel un verre de whisky but en une gorgée. Tout ce que les Systériens, peu importe sa race, son statut social ou son âge, me racontaient étaient, à mes oreilles, décousus et dépourvut de sens, d'importance. Ce qui m'importait? C'étais les couleurs que portaient ma douce, ce que mangait ma muse, ce que buvait ma convoitise et ce que disait mon amour impossible...

Il était si inconcevable qu'une telle chose puisse m'arriver. Pourquoi à moi? Jamais pourras-je renoncer à ce que je suis pour simple motif : l'amour. S’accrocher langoureusement à ce rêve irréalisable était de la vraie torture. Jamais ne pourrais-je l’embrasser autrement qu’avec mon regard. Cet amour m'était très troublant. Je l’aimais tant. Jamais je lui avait adresser la parole, bien que j'aille essayer. Cependant, cette retenue et cette légère haine de sa part avait su allumer en moi un brasier salvateur, des flammes qui me grugaient de l’intérieur. Je regardais le soleil se coucher au loin, et ce sentiment m’envahissait de plus en plus.

Tout a commencé quand nos regards se sont croisés. Depuis, de l’eau bénite par Thaar je boirais, pour lui chanter ses louanges. Elle a renversée mon coeur, l'a fait chavirer. Un énorme vent de passion qui m'a fait perdre la tête. Mon amour grandissait de jour en jour et j'aimerais tant qu'elle entre dans mon coeur avant d'en refermer la porte, à double verrous. Tout devient... si beau et merveilleux quand je la vois... quand je vais me noyer au large de ses yeux. Des sentiments que je peux ignorer... Même si je l'essaye, cette flamme reprend toujours vie en mes yeux quand je me met à rêver au jour où nos lèvres se toucheront.

Il faut que je l'oublie. Cependant, le tout m'est impossible. Car chaque rencontre déchaîne mon émoi. Chaque regard hauntain m'attire vers elle. Chaque fois qu'elle m'ignore, cela stimule mon amour et chaque rejet fait fondre mon coeur.


Post by L'amoureux fou - August 12, 2008 at 8:47 AM

- Pardonnez-moi ma traitrise...

Les mains serrant ardemment le manche de son fouet, l'homme prit une grande respiration et s'assena un violent coup au dos, ses bras passant par-dessus sa tête couverte de sueur. Le faisceau de cordes, durcies à leurs extrémités par de la résine, vint s'abattre violemment sur le dos de l'homme, éclatant ainsi ses tissus de la peau dans un bruit sourd.

- Pardonnez-moi cette lâcheté, ce manquement à vos saints commandements...

Serrant les dents sous la douleur, la sueur perlant de plus belle sur son front, l'autoflagetteur s'affubla d'un nouveau coup, ne pouvant s'empêcher de lâcher un cri de douleur.

- Je reconnais ma faiblesse et attend le pardon de mon Père afin de mieux pouvoir servir son dessein.

La respiration saccadée et puissante, le fouet vint frapper de nouveau son dos, ce dernier commenca à être lacéré de profondes entailles, laissant couler le sang tout le long de son corps jusqu'a tombé, goutte par goutte, au sol.

- Que... Que cette souffrance libératrice me guide vers Toi... Que ce sang souillé... souillé par le péché me donne la force intérieure...

Un fort déglutinement se fit entendre, alors que le fouet vint de nouveau s'élancer avec force au même endroit que les coups précédents. Le cris que ce dernier lâcha fut assourdit par des gloussonements. L'homme se leva lentement, laissant tomber de sa main l'objet salvateur au sol. Le souffle coupé, il alla s'étendre plus loin sous un arbre. Déja au sol, il y avait un bol remplit de bandages déjà enduient d'onguents... Complètement nu, il se coucha sur le ventre et étenda maladroitement les bandelettes sur le dos, poussant de temps à autre des soupirs de réconfort. Une fois le dos complet de ces bandes de tissus, il resta installé ainsi pendant une bonne heure, peut-être deux...

(...)

Ouvrant lentement les yeux, il put voir de nouveaux ce somptueux paysages dont il était, surement à son avis, seul connaisseur. C'est exactement à ce moment précis qu'il fut envahit de ce sentiment... sentiment inexplicable... Il pensait à sa douce... Habituellement, ce genre de réflexion rend un sourire au visage, nous rend heureux. Pour cet homme, cette pensée n'était que souffrance... Cette pensée signifie pour lui, lui dire simplement bonjour quand on aurait envie de l'embrasser. C'est regarder sans pouvoir toucher... C'est un roman déja lu... Sans elle, il lui serait impossible d'orner sa vie des plus graçieuses couleurs... Son amour n'a d'autre désir que de s'accomplir. Connaître la douceur d'une tendresse excessive, la réveiller aux aurores, le coeur léger, et lui rendre grâce pour le reste de la journée. Malheureusement, jamais il ne connaîtera tout cela... Le goût de se noyer aux plaisirs de l'amour dans ses bras, à passer des heures à la contempler, des nuits blanches à l'embrasser, des nuits douces à l'aimer... Aujourd'hui encore, malgré tout, pour la dixième fois, la centième fois, il avait pensé à elle... Seulement penser... sans pouvoir l'atteindre... C'est dans cet état d'esprit que fut déposé un bouquet de magnifiques roses au parfum paradisiaque à sa portée... Un petit papier etait accroché après une des épines des nombreuses roses... De son rêve le plus secret, quelques mots à l'encre de son coeur déposés sur ce parchemin dorée :
Enlace mon cou de tes bras, je t'en prie, puis écoute, que je puisse à ton oreilles ces mots doux t'y murmurer... Je t'aime.


Post by L'amoureux fou - August 14, 2008 at 8:34 AM

Une lettre fouteuse de trouble...

Le parfum enivrable qui émanait de la missive, odeur féminine et suave, piquait la curiosité...

*La surprise qui attenderait Saralonde à son manoir était de plus grande taille que les bouquets de roses qu'elle avait reçut, il y a peu. Une lettre était parvenue au manoir, cette dernière était arrivée à un moment certe fort réfléchit, qui ne laissait place à aucun hasard. Mathéo était absent et Saralonde devait surement déja etre en route pour rejoindre sa demeure. Bien que l'on ne veuille pas se l'avouer... La vie nous engendre toujours dans une petite routine redondante, quoique l'on fasse, inconsciemment. Le contenu de ce message qui, espérait l'expéditeur, allait bouleversé sa vie était écrit d'une écriture extrêmement soignée et à nature féminine, arborant une légèrement touche elfique. *

Cher Mathéo...

Je m'excuse pour la dispute que nous avons eu la dernière fois... Je suis sincéremment navrée de t'avoir dit ces propos blessants et de t'avoir menacé de tout révéler à ta femme. Cependant, j'aimerais que tu comprenne combien il est difficile pour moi d'attendre après ta rupture pour que l'on puisse enfin mettre terme à nos fiançailles, pour aller vers de nouveaux horizons, ensemble, main dans la main, alliances aux doigts. Tu a déja tenté avec mon conseil, en lui offrant un bouquet de rose et lui expliquant, mais tu n'as pas eu le courage. J'ai foi en toi, tu m'avais dit que ta décision était prise et j'ai vut cette sincérité dans tes yeux. J'attenderais encore le temps qu'il faut, mais ne me fait pas trop languir mon amour, je t'en supplie. Cela fait à peine quelques jours que nous nous sommes vue et... tu me manque, tu me manque tant! J'aimerais tant me retrouvé de nouveau dans tes bras, sans avoir à craindre la présence de cette femme... Donne moi de nouveau rendez-vous, quand tu voudras, j'y serais!

Le tout était brièvement signé

De ta fiancée qui t'aime plus que tout, Mayas.


Post by Sarä Taur'Amandil, OdS - August 14, 2008 at 9:46 AM

L'insécurité
Le pire des guides existant

L’amoureux fou avait vu juste dans ses calculs. Sans doute cela faisait-il des jours qu’il épiait Sarälondë et Mathéo pour connaître ainsi leurs horaires à la perfection. Monsieur Balgor était bel et bien absent et Sarä arrivait au manoir comme prévu. Dès son arrivé elle tria le courrier. Fort heureusement, ce n’est pas une nouvelle convocation douteuse qu’elle reçu ce jour là… Cependant ce qu’il y avait quelque chose qui serait peut-être pire. Non scellée et parfumée une missive en particulier avait attirée l’attention de la demi elfe. Sur l’enveloppe, l’écriture de style elfique était encore plus intrigante. La lettre était destinée à Mathéo, son fiancé.

Elle se trouvait entre confiance et doute en tenant entre ses mains la missive qui ne lui était pas adressée. Oserait-elle l’ouvrir pour assouvir sa curiosité, ou respecterait-elle l’homme qu’elle aimait? Cette question morale tenaillait Sarälondë. En quelque sorte trahie par le passé, elle offrait difficilement sa confiance à un homme. Peu affectueuse de nature, c’était ardu de réussir à toucher son cœur. Mathéo Balgor avait pourtant réussit… Pourquoi se laissait-elle guider par une jalousie mal placée en ce jour alors? Son insécurité la guidait… Et lui faisait prendre le chemin le plus ardu…

Alors qu’elle dévorait la missive des yeux son expression changeait. Un amalgame d’émotion traversait son jeune visage, affliction, consternation, déception et suspicion étaient sans doute les termes les mieux appropriés pour décrire le tout. Ce qui était écrit de la main de la dénommée Mayas était si insultant et blessant… C’était difficile à croire. Le Haut-Paladin Balgor, cet homme de Thaar qui la trompait impunément? C’était presque impossible. Mais la missive était bien là. Sarälondë remit la lettre comme elle l’avait reçue et la glissa parmi le reste du courrier. Elle était troublée et cela se lisait facilement sur son visage. Les prochaines heures de son existence seraient longues… En attente de voir celui qui lui avait offert quelques jours auparavant de superbes roses. Du moins c’est ce qu’elle croyait toujours et les écris semblaient le confirmer.

Mademoiselle Taur’Amandil confronterait-elle directement Mathéo avec la mystérieuse missive admettant ainsi son manque de confiance? Ou tenterait-elle plutôt de sonder elle-même le terrain, taisant ainsi cette lecture qu’elle n’aurait jamais du faire?

Dilemme… Toujours des dilemmes. Franche ou cachottière… Sarälondë avait le temps d’y penser.