Un accent sifflant aux portes du Palais.

Un accent sifflant aux portes du Palais.

Post by Eiyachi, Ind. - September 21, 2008 at 1:27 PM

Un accent sifflant aux portes du Palais.

Il ne devait pas être loin de Midi lorsque les gardes du palais avaient vu arriver le vieil homme de loin, sa démarche lente comme si il comptait les pas qui les séparaient de lui, une fois arrivé à leur hauteur il sourit et demanda le passage aux jardins Impériaux. D'un geste de la main, il se fit donner l'ordre de continuer sa route jusqu'aux portes du palais impérial, son accent sifflant rappelait les origines Tsen lorsqu'il demanda au gardien à s'adresser à l'intendant.

*" Je me nomme Eiyachi, De la famille Pandora, j'ai un courrier important pour lui." *
*De son regard percant, le garde détailla l'homme, un homme d'une soixantaine d'années, des longs cheveux blancs sur ses épaules, une moustache bien taillée, un tube de papier à la main entouré d'un bandeau de tissu pourpre. *

" Je vais voir ce que je peux faire pour vous. Comprenez bien que c'est une question de sécurité."
*" Je n'en doute pas Monsieur, mais ne vous inquiétez pas, le péril ne vient pas en ma personne. *

Un autre garde vint fouiller Eiyachi, il ne portait bien évidement rien qui pouvait être considéré comme une arme sauf si l'on imaginait vouloir trancher la gorge d'une personne avec une feuille de papier roulée. Bien sagement debout dans l'entrée, sous bonne garde, il attendait une réponse à sa requête.


Post by Thomas Bolton, Emp - September 21, 2008 at 1:50 PM

Monsieur Cressen pénétra discrètement dans le bureau de l’Intendant, comme toujours. Ce dernier examinait avec concentration un dossier qui provenait du Conseil Impérial. Dix secondes plus tard et son sceau s’apposait sur le document.

« Je vous écoute, monsieur Cressen. »

« Un certain Eiyachi vous attend aux portes du palais. Il souhaite vous remettre un courrier, Votre Seigneurie. »

« Alors pourquoi ne pas vous être astreint cette tâche ? »

La réponse allait de soi, mais Thomas pensait qu’il était nécessaire de l’entendre dire.

« Comme vous avez déjà correspondu avec ce monsieur et étant donné son style particulier, j’ai estimé qu’une rencontre entre vous était le plus probable, monseigneur. »

Parfait, toujours aussi utile.

« Faites-le venir. »

Pendant que le fonctionnaire allait chercher l’invité, le baron se dirigea vers l’armoire à alcool et en sortit une bouteille d’alcool de riz, provenance directe de T’Sen, parmi les meilleures de la production de l’archipel. De petits verres finement ouvragés furent déposés sur un plateau d’argent ciselés aux armoiries Ori’Jun. Sans aucun doute un cadeau diplomatique de la princesse à Systéria…

On toqua à la porte, qui s’ouvrit sans attendre de réponse. Cressen présenta l’homme et s’éclipsa aussitôt. Thomas attendait à son bureau, le plateau posé à la place habituelle des sempiternels dossiers qu’il devait traiter.

« Bien le bonjour, Eiyachi de la famille Pandora. »

D’un geste de la main, l’Intendant invita le vieil homme à s’assoir en face de lui, puis se tut pour le laisser parler.


Post by Eiyachi, Ind. - September 21, 2008 at 2:31 PM

*L'endroit était d'un calme appréciable, deux grandes baies vitrées diffusaient de la lumière en abondance dessinant des traits de lumière sur le parquet de bois sombre. L'homme qui l'avait introduit l'avait regardé d'une manière banale puis avait disparu, le dernier reste de sa présence était le bruit de ses pas qui s'estompaient. L'homme ou plutôt l'ombre de celui ci se dessinait à contre-jour, empêchant les yeux usés de Eiyachi de prendre conscience de ses traits. D'un regard, il vit le sceau sur le bureau, l'intendant était un homme de science, les bibliothèques remplies à craquer en étaient la preuve, la seule chose qui l'étonna était le jeune âge de cette personne. *

« Bien le bonjour, Eiyachi de la famille Pandora. »
*Le ton de la voix était calme, c'était presque spécial pour cet homme qui avait l'habitude de ne rencontrer que des messagers pour d'autres Seigneurs de se retrouver face à celui qui dirigeait presque la cité. La réponse de l'homme ne se fit pas attendre, il ne pris pas la peine de s'assoir et s'en excusa immédiatement. *

*" Salutations Intendant, Merci beaucoup de m'avoir accordé de votre temps pour une audience, je ne doutes pas que vous aillez mieux à faire que de recevoir un vieux messager comme moi ." *
*Le vieil homme avait dit cela sans aucun empressement, la douceur de sa voix rocailleuse contrastait avec les traits de son visage plutôt durs. Il tenait toujours en main le tube de papier roulé qu'il déposa sur le bureau de l'homme, laissant son regard fixé sur celui ci, ne semblant pas vouloir détailler celui qui se tenait devant lui. Comme tout ici était différent, les conseillers des Seigneurs de l'archipel avaient toujours presque la soixantaine d'années et ne prenaient jamais la peine de recevoir qui que ce soit sous la peur d'être assassiné par l'un ou l'autre des clans rebelles dans la cité. Cette île semblait si ... parfaite ? Malgré toutes les erreurs que le vieil homme avait constaté ? Comment étais ce possible ? *

*" Ce document contient quelques annotations et quelques remarques que j'ai noté depuis mon arrivée en ville, une légende est située sur le coté droit expliquant le tout en Tsen malheureusement puisque je ne manipule pas encore bien l'écriture du commun. Pour vous faciliter la tâche, je puis vous signaler que les traits jaunes sont des pas calculés par ma personne, les traits verts sont des estimations et que les pointillés blancs seraient une couverture possible de tirs." *
*Il fit glisser le rouleau vers l'homme le déroulant précautionneusement. La plupart des chefs de camps ne touchaient jamais une carte remises par un étranger avec leurs mains nues de peur qu'un poison ne s'y soit répandu volontairement, c'est pourquoi il le fit pour lui, habitude de plusieurs dizaines d'années avant d'oser soulever le regard vers l'homme devant lui. Quelle impression devait t'il avoir de recevoir un vieillard de près de soixante années qui uniquement habillé d'une toge lui présentait de tels plans, qu'aurait t'il fait si il était à sa place ? Dans l'attente d'une réponse ou d'une remarque, Eiyachi tentait de traduire mentalement le mieux possible les annotations qu'il avait fait sur la carte. *


Post by Thomas Bolton, Emp - September 22, 2008 at 2:25 PM

Le regard d’acier de l’Intendant détailla longuement le vieillard, sans pour autant que l’acte ne paraisse impoli ou déplacé. Son visage n’affichait absolument aucune émotion. Seule la rigueur et la sobriété s’exprimaient sur sa physionomie sèche et raide. L’ensemble de la pièce était d’ailleurs à son image.

« Mieux à faire que recevoir un homme qui apporte des informations ? Bien au contraire, monsieur Eiyachi, bien au contraire. »

Le ton était monocorde, pas de fausse note. A aucun moment Thomas ne laissa paraître ce qu’il pensait à son interlocuteur. Tous ses gestes semblaient calculés avec soin, rien n’était laissé au hasard. A moins que ce ne soit l’impression qu’il eut voulu donner ? Au premier abord, l’Intendant semblait être le genre d’homme emprunt de mystère, un étrange stratège dont les coups semblaient impossibles à prévoir…

« La langue ne sera pas un problème, monsieur Eiyachi. »

D’un geste distrait de la même droite, il accompagna sa déclaration. Un homme de son envergure devait avoir reçut une excellente éducation. A moins qu’il ne possède une armée de traducteur à ses côtés. Les deux solutions étaient toutes deux valables.

Le baron se pencha légèrement en avant pour attraper le document de sa main gauche aux longs doigts de pianistes. Le vieillard put ainsi le détailler plus aisément mais s’aperçut qu’il n’y avait aucun autre détail particulier à mémoriser… Il le déroula et y jeta un bref coup d’œil.

« Extrêmement intéressant. »

Il reposa le document à côté de lui sur le bureau et attrapa de la main droite la bouteille d’alcool de riz pour en servir les deux verres. Un des deux fût délicatement poussé vers le messager. Thomas porta le liquide à ses lèvres et en but une gorgée afin de montrer qu’aucun poison ne risquait de porter atteinte à celui qui lui apportait de si précieux documents… Une tradition de T’Sen, bien inutile à Systéria mais qui dénotait un respect du protocole et de la culture du lointain archipel.

« Nous pourrons en tirer d’importantes ressources tactiques. Une question m’intrigue, cependant. Pourquoi faire cela pour Systéria ? »

Et la question resta en suspend…


Post by Eiyachi, Ind. - September 22, 2008 at 2:50 PM

« Nous pourrons en tirer d’importantes ressources tactiques. Une question m’intrigue, cependant. Pourquoi faire cela pour Systéria ? »
*La question ne se posait pas en fait, elle ne s'était jamais posée au vieil homme, c'était un peu comme une manière de prouver à sa nouvelle terre le bien qu'il souhaitait lui faire. Relachant son attention sur la carte qu'il tenait, il se redressa et remercia l'homme de lui avoir avancé un verre, son regard posé un instant sur le Mon des Ori'jun qui ornait le plateau en argent, son regard se troubla un instant puis il le leva vers l'intendant. *

« Mon Maître m'a acceuillit en cette cité alors qu'il ne savait rien de moi, il m'a fait confiance, m'a donné les clés de sa maison et trouvé un emploi à son service et ce malgré mon age avancé. Je connais peu de gens dont la bonté égale la sienne, il me semblait vu ma formation que faire part des "failles" que pourrais comporter le systeme de défense de la cité protègerait non seulement mon maître mais aussi son propre Seigneur qui est donc par extension le mien. »
L'homme but d'une gorgée le liquide de son verre et fit claquer sa langue en signe de satisfaction. Déposant le verre presque au centre du plateau, à coté du blason de la famille de l'archipel, il observa la réaction de l'homme qui tout compte fait ressemblait très fort aux Seigneurs Tsen, droit, inflexible, semblant sans aucune émotion, impossible de lire quoi que ce soit dans ses traits ou dans ses gestes.

« Je comprendrais que ces relevés vous soient déja connus, votre personnel de garde ou vos infiltrés vous auront certainement mentionné mes mesures, de plus vous ne pourrez à mon avis rien apprendre de plus de celles ci, vous les possédez déja certainement, je ne vous apporte que ma version d'une science de la guerre non pas Systérienne mais T'sen ce qui permet de concevoir des techniques différentes de défenses et je le fais pour mon nouveau Seigneur, Seigneur de mon Maître. Vous connaissez mieux que moi les choses dangereuses de la cité, ce ne sont pas toujours les failles les plus visibles qui sont le plus dangereuses mais ceci pourrait le devenir. »
*D'un geste, il montra les défenses du chateau impérial attendant une remarque de l'homme qui se tenait devant lui. *


Post by Thomas Bolton, Emp - September 22, 2008 at 4:22 PM

Après une nouvelle gorgée du puissant alcool, l’Intendant reposa le petit verre sur le plateau, écoutant avec une attention toute particulière le discours du vieillard. A la fin, il hocha la tête, comme pour marquer sa satisfaction.

« Je vois que le sens de l’honneur de votre patrie vous a accompagné jusqu’à Systéria, monsieur Eiyachi. Je vous félicite pour ce travail que vous venez d’effectuer au bénéfice de la Couronne Impériale. »

Une nouvelle fois, Thomas se mura dans le silence afin de laisser parler son interlocuteur. Vers le milieu de la tirade, un sourire sans émotion vint danser sur ses lèvres, une lueur amusée dans le regard. Il laissa néanmoins finir le serviteur de Koenzell, patient.

« Vous avez une bien haute estime des compétences de nos responsables militaires, monsieur Eyiachi. Ce document que vous m’apportez surpasse de loin tous les rapports que j’ai pu recevoir des précédents et de l’actuel ministre de la guerre. »

Le baron ne put s’empêcher de noter la marque d’étonnement qui apparut fugitivement sur le visage du messager. Une telle franchise, une phrase sobre mais si directe ne pouvait pas passer inaperçue. Surtout auprès d’un habitant de T’Sen, aussi ancré que possible dans la culture de sa terre natale.

« Etonnant, n’est-ce pas ? Pourquoi laisser la situation dans cet état ? Car personne ne s’est présenté ici avec un rapport aussi pointu que le vôtre. »

Le ton de la voix était toujours aussi calme, posé, serein. Aucun empressement, aucune impulsivité. C’était comme si tous les rouages d’une mécanique complexe se mettaient en marche.

« Que diriez-vous de travailler comme secrétaire particulier du Chef d’Etat-Major, monsieur Eiyachi ? »

Et voila. Le dernier rouage n’attendait plus qu’une seule pichenette pour faire fonctionner le curieux mécanisme. Cependant, ça ne dépendait plus de l’Intendant, mais du vieillard…


Post by Eiyachi, Ind. - September 22, 2008 at 5:55 PM

« Que diriez-vous de travailler comme secrétaire particulier du Chef d’Etat-Major, monsieur Eiyachi ? »

*L'homme regarda l'intendant avec surprise, puis il reporta son regard sur la carte, sur le mon des Ori'jun puis à nouveau sur le visage de celui qui lui proposait un emploi au sein même de la cité de Systéria, au service du Seigneur de son maître. *

*" Une telle proposition ne me fut jamais donnée par mon ancien Seigneur et ce malgré plus de cinquantes années de travail à son service. Comprenez que je sois des plus surpris quand à cette proposition.Peut être devriez vous voir le second document que j'ai préparé à votre intention, cela vous permettra peut être de voir si je pourrais être digne du poste que vous me proposez. " *

Roulant le plan de la cité ou toutes les indications étaient données, il en prit un second situé sous le premier plan et l'étala de la même manière sous les yeux de l'homme de Science. C'était un plan de la cité ou toutes ses mesures étaient indiquées mais aussi plusieurs flèches étaient tracées et ce de plusieurs couleurs, manifestement une carte d'état major recopiée dans la bibliotheque. Sa main parcourut les différentes flèches et il signifia les différentes croix.

*" Voici des annotations que j'ai fait sur une carte d'origine de votre cité, Ceci est un plan d'attaque de la cité de Systéria, elle explique comment en 4 mouvements votre ville pourrait être encerclée et isolée. Il faut vous dire que les troupes viendraient du nord, votre ville était fortement enfermée dans les montagnes, offrant uniquement la voie de la mer comme accès, une fois au nord près de ce que vous appellez, monsieur Eloedyn me l'a apprit il y a peu, l'auberge du nord, ils suivraient la montagne pour arriver à l'est de la cité. A leur disposition un énorme lac d'eau douce ou ils pourraient faire leur campement, ca c'est la partie visible de l'action, un autre groupe sous couvert des montagnes longera les murs de la cité restant à quelque distance du fleuve pour leur eau et prenant place près d'un petit lac ou résident quelques personnes, cela leur donnera la possibilité d'établir un autre campement a moins de 50 pas des murailles ou ils disposent d'un point d'eau la aussi, leur prochaine étape sera de ceinturer la petite ville peu habitée située dans les environs et de se rendre maître du cours d'eau qui traverse la ville. Pendant ce temps un groupe se dirige vers les portes de la basse." *

*Il prit un instant pour constater que l'intendant suivait d'un air sérieux la discussion qu'il entretenait, le doigt suivant les tracés, il reprit donc la suite de son explication. *

" Selon les histoires de la guerre barbare que vous avez vécu, j'ai remarqué que isoler le quartier du port du reste de la ville était possible, un groupe de guerrier se chargera de le faire pour isoler le port et le rendre impossible à joindre, pas besoin de le détruire, uniquement bloquer les transactions maritimes. Pendant ce temps un autre groupe tentera de bloquer l'accès au fleuve et de faire une légère incursion dans la cité par un endroit qui n'est pas protégé par les murailles. La moitié des unités déployées pour garder les portes de la basse ville et du quartier des gitans sera donc dirigée par la. Cela fait donc 4 voies d'entrées dans la ville possible, le porte de la moyenne ville, la porte de la basse ville, la porte du quartier gitan et l'embouchure du fleuve.
Pendant ce temps au nord, il est possible par le biais du fleuve qui va se jetter dans la mer de jetter des carcasses afin de contaminer le fleuve et rendre malade une partie des combattants, vous ne possédez aucun autre point d'eau mis à part celui la. Comprenez que pris en tenaille et sans eau ni autre ressources que les réserves il est difficile de tenir longtemps. De plus si la pression sur la porte de la moyenne ville se fait plus forte sur le port, vous avez la possibilité de forcer les défenses du palais afin de diviser par deux les forces massées devant la porte afin d'ouvrir une nouvelle brèche de plus. Je pense qu'il faudrait vraimment reconsidérer la sécurité de votre cité si vous voulez que ce scénario ne s'applique pas. Je ne sais pas si j'ai été assez clair dans mes explications, ce document est votre propriété et il n'en existe qu'un seul exemplaire."

*Eiyachi leva son regard sur l'intendant avant de reprendre la parole une dernière fois. *

*" Si j'accepte votre proposition pouvez vous me confirmer que j'aurais les moyens de satisfaire mon maitre et de rendre son nom Glorieux par mes changements apportés à la ville ?" *


Post by Thomas Bolton, Emp - September 23, 2008 at 1:26 PM

Les yeux de l’Intendant parcouraient la carte avec un vif intérêt. Ses longs doigts fins effleuraient parfois le document, suivant les flèches et pointant les annotations. Tout le long de l’explication d’Eiyachi, il restait silencieux, assimilant chacune des informations. Une extrême concentration pouvait se lire sur son visage sévère. Quand le vieillard eut fini la première partie de son discours, Thomas s’autorisa un léger sourire de satisfaction, auquel il ajouta quelques mots.

« Eiyachi de la famille Pandora, vous êtes un individu perspicace et observateur. J’en aurais presque oublié à quel point la stratégie est aussi un des points forts de T’Sen. 続けなさい。»

L’invitation à poursuivre surprit sans doute le messager. L’accent systérien était quasiment inaudible, la prononciation était fluide, sans accroc. Cependant, cela ne le désarçonna pas et il continua sa longue explication qui ne manqua pas de captiver une nouvelle fois le baron. Et quand il eut terminé…

« J’aime vote façon d’appréhender l’attaque. Vous vous basez à la fois sur les événements passés mais aussi sur le contexte actuel. Nos généraux tendent à se reposer sur leurs lauriers. La mer, la Confrérie et la Fraternité sont pour eux des obstacles suffisants contre nos ennemis. Ils sous-estiment les menaces internes et les évolutions qu’ont connues les autres nations depuis l’Indépendance. 愚か人はであるそれを忘れている。»

Une nouvelle gorgée d’alcool de riz vint ponctuer le discours. L’Intendant arqua un sourcil à la dernière question. Cette marque d’étonnement disparut rapidement et fut suivie d’un geste distrait de la main.

« Bien entendu, nous trouverons une façon de le glorifier d’une quelconque manière, monsieur Eiyachi. »

Lentement, le baron reposa le verre sur le plateau d’argent, prenant bien soin de le déposer à côté de l’emblème des Ori’Jun. Une marque de respect quelconque ? Peut-être.

« Vous comprenez cependant que les dossiers que vous traiterez avec messire de Baudouin seront confidentiels. Vous ne pourrez en référer qu’à lui ou à ma propre personne, monsieur Eiyachi. Mais bien entendu, je suis sûr que vous le savez déjà. »

Et c’est un regard toujours aussi sévère qui se fixait dans les prunelles du vieillard, dans l’attente d’une réponse…


Post by Eiyachi, Ind. - September 23, 2008 at 2:12 PM

L'homme pris quelques secondes, son air était celui d'une personne qui pèse le pour et le contre alors qu'en lui même il avait déja décidé son choix. Ce temps mort qui pouvait être pris pour un temps de réflexion n'en était pas un, mais il se posait la question si il souhaitait vraimment travailler sous les ordres d'une personne qui n'avait pas pris le temps d'analyser toute la ville avant de devenir chef d'état major c'était un manque de sérieux de sa part et il ne souhaitait pas devoir rendre sa vie pour des erreurs de ce type.

L'homme se rappella qu'ici tout n'était pas comme sur l'archipel, se posant alors la question si il devait refuser à trois reprises comme chez lui. Puis il dicta sa réponse fut claire et précise chassant tous les doutes qui encombraient son esprit.

" Cela me sera un honneur de référer mes constations à votre personne et de me mettre à votre service dès que vous le souhaitez. Vous semblez être un homme de science, qui souhaite le mieux pour sa terre et c'est dans cette optique que j'accepte de servir le Seigneur de mon Maître."

*Un faible sourire éclaira la face du vieillard, il n'était pas dans ses habitudes de s'ouvrir comme cela à autrui et un véritable combat intérieur était en train de se produire au plus profond de son être, habitué par les traditions de son archipel. *

*" Vous m'offrez une opportunité qui ne m'a jamais été donnée. Sachez que je m'en montrerais digne à tout point de vue Intendant. Je commence à préciser les plans de protection du palais et vous les transmettrais dés que possible, y figureront les mesures et tout ce que vous souhaitez y voir apparaitre. Mes annotations en langage de l'archipel ne vous generons pas le moins du monde à ce que je vois, c'est un plaisir pour les oreilles de vous entendre." *

*Son regard passa un instant sur le visage de l'homme avant de se tourner vers les murailles que l'on apercevait par les fenetres du bureau. Il ne pu s'empecher d'ajouter une petite remarque à l'attention de l'homme qui se tenait devant lui. *

" La vue est très belle mais accessible par un trait décoché de l'extérieur, votre bureau est situé à moins de 40 pas de la muraille, c'est un risque à prendre en considération pour une personne de votre rang, mais vous êtes certainement au courant. Le fait de prendre ce risque malgré tout sans vouloir le régler est un acte qui vous honore."

*Les cartes furent laissées sur le bureau et l'homme se redressa, glissant ses mains à l'abri de ses manches il attendit un ordre de son supérieur. *


Post by Thomas Bolton, Emp - September 23, 2008 at 10:26 PM

L’Intendant examinait longuement le vieillard en silence. A aucun moment il ne tenta d’intervenir pour forcer son choix d’un côté ou de l’autre de la balance. Il semblait par-là même démontrer un certain respect pour son interlocuteur. Ou peut-être s’agissait-il d’une façon de manipuler son interlocuteur, qui sait ? En tous les cas, rien ne permettait de l’affirmer et il fallait tout attendre d’un dirigeant de son acabit.

Lorsque Eiyachi répondit par l’affirmative, Thomas se contenta d’une réponse simple et prévisible.

« Je n’occupe pas ce poste pour me glorifier de posséder de telles fonctions. Mon rôle est de veiller à la stabilité de l’Empire et cela passe par le bien-être des citoyens et leur sécurité. Je ne suis pas un adepte de la hiérarchie sociale verrouillée, monsieur Eiyachi. Si je repère un élément qui possède un fort potentiel, je n’hésite pas à lui apporter l’aide nécessaire pour se hisser au niveau où il mérite d’être. Cela fonctionne aussi dans l’autre sens, bien évidemment. »

Et à la fin de la dernière remarque, un fin sourire emprunt d’une pointe de malice apparut sur le visage du premier des ministres de l’Impératrice.

« Quant aux plans du palais, je n’en attendais pas moins de vous, Eiyachi de la famille Pandora. »

Une nouvelle fois au cours de l’entretien, Thomas Bolton sourit à la remarque sur son éventuel assassinat par un tireur embusqué. Sa réponse fut simple et particulièrement déconcertante.

« Je suis conscient des risques qu’offre ce bureau pour toute personne… »

Il hésita un instant, comme s’il cherchait ses mots, puis enchaîna :

« … mal intentionnée ? Disons que j’aime simplement savoir d’où viens le danger. 風は心である。 »

La dernière expression en T’Sen laissa planer une once de mystère. La signification exacte était pratiquement incompréhensible pour qui n’était pas dans le crâne du baron. Enigmatique, c’était le mot.

« Le Chef d’Etat-Major sera informé de votre nouveau statut. Vous percevrez un salaire de 2.000 pièces d’or pour cette charge. Autre chose ? »

Plus que quelques échanges et l’affaire Eiyachi serait close…


Post by Eiyachi, Ind. - September 24, 2008 at 2:40 PM

« Le Chef d’Etat-Major sera informé de votre nouveau statut. Vous percevrez un salaire de 2.000 pièces d’or pour cette charge. Autre chose ? »

Deux mille pièces d'or, lui qui venait de donner ses 20 pièces restantes à un pauvre homme du port pour se payer une canne à peche. C'était plus qu'il n'en avait jamais recu, il hocha la tête sans répondre ce que l'intendant compris. L'homme qui l'avait amené dans le bureau fut rappellé et reconduisit Eiyachi à la porte du palais sous le regard des gardes du palais. Dès qu'il fut sortit, il prit la direction de la maison de son maître ou il s'arma d'une plume, d'un parchemin et retourna vers le palais, mais de l'autre coté cette fois pour y noter les modifications qu'il aurait aimé voir faire.

La pluie ne l'aida pas mais quelques heures plus tard, il était à nouveau dans la maison de son maître, observant la pluie tracer des sillons sur le verre teinté des fenêtres de la maison. Un nouvel avenir s'offrait a l'ancien messager du Seigneur Godha. Prenant à nouveau une missive, il s'appliqua à l'écriture du commun et la fit envoyer à une certaine Nikita.


Post by Eiyachi, Ind. - October 2, 2008 at 10:00 PM

Depuis quelques heures, le vieillard munit de sa toge rouge était à l'entrée du palais, l'on venait de faire porter un pli à Monsieur de Baudouin et l'on attendait sa réaction. Alors que dehors la pluie tombait comme vache qui pisse, au sec, l'homme à la moustache grise fumait sa pipe d'herbe noire avec beaucoup de calme, enroulé autour de ses reins et cachés par la toge, se trouvaient des plans qu'il avait analyse avec beaucoup d'intérêt en compagnie de l'intendant.

Un bruit de botte attira son attention vers la cours ou il vit un groupe de garde se diriger vers la grille d'entrée, son lourd cliquetis déchira le silence et l'homme pris une dernière bouffée de fumée avant d'éteindre sa pipe.

Dehors, le soleil venait de se cacher derrière les montagnes, donnant au chemin impérial l'impression d'être badigeonné de sang. Ce qui arriverait certainement si une guerre venait à se déclarer maintenant. Manifestement, Monsieur de Baudoin le faisait attendre, mais il ne souhaitait pas travailler en accord avec le vieil homme, il le lui avait signalé en toutes lettres.