En geôle
Post by Anonymous - October 6, 2008 at 6:38 AM
Le temps passait dans cette cellule des geôles Impériales... Samuel d'Arosa, le Grand Maître ... Ou plutôt, futur ex-Grand Maître...
Accusé de traitrise envers l'Empire pour avoir été irrespectueux, semble-t-il, envers la nouvelle Impératrice Mala lors du couronnement, le Grand-Maître avait été amené en prison Impériale...
C'est ainsi que les heures du Grand-Maître étaient comptés... Et que l'Ordre du Soleil se retrouvait à nouveau sans dirigeant.
Post by Thomas Bolton, Emp - October 6, 2008 at 1:36 PM
Suite à l’arrestation du Grand-Maître de l’Ordre du Soleil, l’Intendant entreprit plusieurs démarches afin de minimiser l’impact destructeur que pouvait avoir les caprices de la princesse Mala sur la mécanique complexe de l’Empire. Les différents rapports qu’il avait reçus, de la Garde comme de l’Ordre du Soleil, lui donnaient suffisamment de marge de manœuvre pour agir sans éveiller les soupçons de la Régente.
« Monsieur Cressen, vous porterez ces directives aux membres de la Garde Impériale. Le Grand-Maître, malgré son arrestation, conserve son rang de duc et de chef de la religion officielle de Systéria. A ce titre, il mérite d’être traité convenablement. Un passe-droit sera donné à la directrice-adjointe de Sainte-Elisa pour qu’elle puisse lui apporter quotidiennement ses soins. Disposez. »
Une fois le secrétaire partit transmettre le message, le baron se releva à l’aide de sa canne d’ébène. Sa main droite fermement posée sur le pommeau en argent, il entreprit de traverser toute l’aile nord du palais pour se rendre aux geôles. Sous son bras gauche, un petit coffret. Le garde à l’entrée de la prison effectua un salut militaire à son passage mais bloqua l’entrée à l’aide de sa lance.
« Votre Seigneurie. Que puis-je vous pour ? »
D’un geste sec et étonnamment vif, Thomas leva sa canne et fit rabaisser l’arme.
« Je viens m’entretenir avec Sa Sainteté, recrue. »
« Mais… »
L’Intendant n’attendit pas la suite et interrompit son interlocuteur.
« Vous ne désobéiriez pas à un ordre direct de votre premier ministre, recrue ? »
Le ton était glacial, le regard sévère. La porte fut ouverte rapidement et le baron put continuer sa route vers la cellule numéro cinq. Trois petits coups secs furent donnés contre les barreaux pour réveiller le Grand-Maître.
« Bien le bonsoir, Votre Sainteté. »
Lentement, le chef de l’Ordre du Soleil ouvrit les yeux. Le fin coffret lui fut passé à travers les barreaux de la cage. C’était en fait un nécessaire à écriture.
« Nous avons peu de temps, aussi vous prierais-je de noter ici le récit complet de votre rencontre avec Son Altesse Mala. Et votre ligne de défense. N’omettez aucun détail. Je ne me formaliserai pas si vous souhaitez ajouter quelques instructions pour l’Ordre, Votre Sainteté. »
La dernière phrase semblait contenir une once de connivence… Alors que Samuel commençait à écrire, Thomas rajouta quelques mots en détaillant l’état de la prison et l’écuelle de soupe grasse sur la petite table en bois branlante.
« De nouvelles couvertures vont vous être apportées pour vous porter chaud. Des repas plus consistants vous seront livrés, votre rang ne vous étant pas retiré pour le moment. J’ai donné l’autorisation à Madame Balgor de venir vous visiter une fois par jour en geôle pour vous apporter vos remèdes et contrôler votre santé que je sais fragile. »
Et le temps passa dans un silence pesant, dérangé par le crépitement des torches et la plume d’oie qui grattait le parchemin… Quand Samuel eut fini, Thomas récupéra le parchemin mais laissa le nécessaire. D’une poche cachée de sa toge, il sortit un livre de prière qu’il tendit au Grand-Maître.
« C’est pour le moment la seule lecture qui vous apportera du réconfort, Votre Sainteté. »
L’Intendant resta sur place encore quelques secondes, au cas où Samuel veuille dire quelque chose…
[HRP : Etant donné nos horaires, je doute que je puisse te voir en jeu, aussi je te propose ce petit travail d'écriture pour recueillir les informations dont Thomas a besoin. Merci par avance pour ta participation.]
Post by Sarä Taur'Amandil, OdS - October 8, 2008 at 10:55 AM
Des visites régulières…
L’Ordre ne l’oubliait pas
« Ting ting ting… »
Le tintement constant de ses boucles d’oreilles se faisait entendre dans les corridors des geôles impériale alors qu’elle suivait d’un petit pas rapide la recrue qui l’amenait jusqu’au Grand Maitre. Chaque jour depuis qu’elle avait reçu son passe droit de l’Intendant, Sarälondë était venu faire sa visite quotidienne à sa Sainteté Samuel d’Arosa. Chaque fois c’était la même histoire. Une fouille, une inspection des médicaments apportés et un des gardes pour surveiller la rencontre entre les deux membres de l’Ordre du Soleil.
Naturellement ce qu’ils pouvaient échanger comme parole était limité. Le moindre mots mal interprétés par l’homme qui montait la garde aurait pu être fatal pour le médecin Taur’Amandil et le Grand Maitre. La demi elfe s’adonnait alors qu’à des vérifications de routines, autant concernant la santé de son honorable patient que du confort dont il bénéficiait grâce aux bonnes actions de l’Intendant.
Par la suite ils discutaient pour simplement discuter. Des nouvelles de Coco le perroquet entre autre. Des conversations très banales mais qui devaient, dans ses instants sombres, éclairer un peu les journées de Samuel D'Arosa. L’assiduité aux visites ainsi que la détermination du Médecin en Chef à rester deux heures par jour avec lui en était sans aucun doute la preuve que l’Ordre du Soleil était toujours derrière lui.
Post by Thomas Bolton, Emp - October 8, 2008 at 1:43 PM
Après avoir recueillit les témoignages des personnes présentes lors du Couronnement de Mala, l’Intendant entreprit de constituer un dossier pour préparer la défense du Grand-Maître. Visiblement, ce que la Régente reprochait à Samuel d’Arosa n’était un crime qu’à ses propres yeux : ne pas avoir applaudit et ne pas avoir employé le terme de « Majesté ». Rien de très difficile à défendre, en somme.
Le baron réussit donc à tisser un rapport cohérent sur les différences entre le protocole religieux et le protocole public. Chaque action du chef suprême du Clergé put donc être expliquée de façon rationnelle et cohérente. Et, summum de cette affaire, à aucun moment Thomas n’avait usé de mensonge. Le tout était de faire usage d’assez de subtilité pour contrecarrer les crises de colère de la sœur de l’Impératrice Cybelle.
« Avez-vous examiné mon dossier concernant le Grand-Maître ? »
« Oui, bon, heu, je ne peux pas tout savoir ! »
« C’est pour cela que vous avez des ministres à vos côtés, Madame la Régente. »
« Laissez-le moisir en prison encore quelques jours, histoire qu’il comprenne son insolence, je le ferais libérer sous peu. »
Et le soir même, après l’annonce officielle publiée dans le journal, l’Intendant se rendit à nouveau devant la geôle n°5 pour informer Samuel d’Arosa des nouveautés quant à son cas et celui de sa guilde…
« Votre Sainteté, j’ai réussi à vous obtenir une libération d’ici quelques jours. A votre sortie, vous récupérerez votre statut de Grand-Maître. Quant à l’Ordre, menacé de dissolution, il perdurera. Je garde un contact privilégié avec madame Balgor pour assurer la pérennité de votre institution. »
Et après l’avoir salué, le baron retourna dans son bureau régler les affaires en cours…