Les recherches secrètes
Post by Sarä Taur'Amandil, OdS - October 13, 2008 at 8:44 PM
Les recherches secrètes
Souvenirs de voyage inoubliables...
Vers les trois heures du matin, plusieurs mois auparavant à Galadh’Einior, capitale elfique.
« Dit moi ma fille, que feras-tu quand il arrivera à la fin de sa vie? Tout ce que tu auras appris durant la tienne ne pourra pas le sauver… Les humains te décevront tous un jour où l’autre Sarälondë, si ce n’est pas par leurs actions ça sera par leur mort… Ne crois pas qu’il y échappera. Il a tout au plus une treintaine d’année à vivre celui-là. Enfin, quarante sans doute puisque tu en prendras soin. »
« Et bien cela me laissera quarante ans pour méditer sur vos paroles mère… »
Leurs deux regards clairs se croisèrent à cet instant. La mère et la fille entretenaient une conversation des plus houleuses. Nariëlindë Taur’Amandil était intraitable, elle était contre cette union. Ironique quand on savait que Sarä était une demi elfe... L’elfe s’était donc un jour elle-même entiché d’un humain.
« Perd ta vie alors à espérer ne pas souffrir de lui un jour… Sincèrement je souhaite qu’il te déçoive autrement que par le trépas, car au moins ainsi ton existence ne s’arrêtera pas à lui. Le seul réconfort est de voir qu’il semble aimant et dévoué envers toi. »
[…]
Une heure tardive, quartier de l’Ordre du Soleil, Systéria.
Depuis maintenant de longues minutes elle attendait que la concoction de mettre enfin à bouillir. Durant ce temps, assise dans l’atelier de son époux, elle prenait des notes à la lueur d’une lanterne. Dernièrement c’était quelque chose de plus en plus fréquent. Rien qui était anormal, après tout Sarälondë s’était remise à l’alchimie depuis plusieurs mois et s’était sans doute les seuls instant que la demi-elfe avait trouvés pour pouvoir mettre à jours ses connaissances. C’était sûrement par orgueil qu’elle ne s’en référait pas simplement au Laboratoire Yu qui aurait pu aisément l’encadrer dans ses expériences.
Ha! Enfin, le fluide s’était mis à bouillir. Rapidement, elle ôta le tout du feu puis le mélangea avec un autre liquide. Sarälondë esquissa un sourire alors que le mélange changeait de couleur, comme prévu. C’étai signe que théoriquement la recette avait bien été suivit. C’était une simple base qui lui servirait plus tard, enfin du moins si ses théories étaient bonnes.
Sur quoi travaillait-elle exactement? Sans doute pour perfectionner des médicaments de bases qu’elle confectionnait déjà pour l’Ordre du Soleil… Quoi qu’il en soit, ce n’est que quelques heures plus tard qu’elle regagna sa demeure à quelques pas de là. Différentes notes s’accumulaient sur son bureau, le tout rédigé en Elda’lem, langage des elfes…
Post by Sarä Taur'Amandil, OdS - October 31, 2008 at 5:55 AM
Travaux alchimiques
Plus qu’une suiveuse de recette?
Quelques semaines plus tard, Une heure tardive, quartier de l’Ordre du Soleil, atelier Balgor.
« Fort heureusement la Vesparite n’a rien touché… »
C’est ce que Sarälondë se maugréa pour elle-même alors qu’elle remettait de l’ordre dans les nombreuses notes qui jonchaient la table de travail encombrée de l’alchimiste en herbe. Quelques heures auparavant, Lenne Vespari avait fait une désagréable irruption dans l’atelier Balgor mettant son nez un peu partout pour différentes nébuleuses raisons, comme une petite pie écornifleuse à la recherche de quelque chose qui brille. Dans le but de mettre court aux tendances fouineuses de Lenne, Sarä avait rapidement fait du rangement retirant ses notes du regard malsain de cette femme qu'elle jugeait étrange et anormale depuis toujours.
À l’heure qu’il était, son époux dormait déjà profondément, oubliant ainsi toute cette désagréable visite. Il n’attendait visiblement plus le retour de sa douce malgré que cette dernière lui ait dit qu’elle ferait vite à l’atelier, qu’elle n’avait que des bricoles à remettre en place… Visiblement par remettre en place elle voulait plutôt dire mettre dans un mortier et se mettre au travail. En moins de temps qu’il ne le faut pour le dire, l’épouse Balgor avait allumé son brûleur et découpait des racines de mandragore… Pour faire on ne sait quoi… Du Mandragel de gingembre peut-être?
[…]
Il devait maintenant être vers les deux heures du matin. Ce n’était pas tellement raisonnable et Sarälondë le savait très bien mais pour une fois, ces expériences débouchaient sur quelques choses d’intéressant. Elle avait longuement eu le temps de réfléchir à toutes ces formules alchimiques lors de l’aller-retour à Briganne. Avec une concentration remarquable, Sarä notait les réactions des différentes composantes qu’elle venait de mélanger. Une sorte de petit bouillonnement se produisait. C’était comme si le mélange cherchait à prendre de l’expansion continuellement.
Tout allait très jusqu’à ce que…Bien qu’elle réalise que la réaction semblait durer. Ça ne prit pas tellement de temps avant que le liquide orangé atteigne le bord du bêcher et se mette à déborder. C’était pathétique à voir. Il s’agissait sans aucun doute une erreur de débutante… Pourtant Sarälondë n’en était pas à sa première confection. Cependant généralement elle suivait la recette à la lettre et visiblement cette fois elle aurait dut s’en tenir à ce qui était écrit.
Près d’une heure après la première ébullition, la réaction chimique cessa. C’était un beau gâchis qui régnait sur le plancher et la table. Désespérément, la douteuse laborantine tenta de faire arrêter tout cela, mais en vain. Il y avait maintenant abondance de cette matière visqueuse un peu partout dans le secteur de son plan de travail…et sur elle-même. Absolument décourageant à l’heure qu’il était rendu. C’était très bien de vouloir pousser les expériences plus loin mais encore fallait-il savoir ce que l’on fait. Elle garderait naturellement sous silence cette magnifique expérience qui ne mena nulle part. Sans doute seul son époux saurait, après tout il faudrait bien qu’il nettoie le plancher de l’atelier à cet endroit. Pauvre homme.
Post by Lenne Vespari, CP - October 31, 2008 at 7:59 AM
*C'est deux lunes plus tard que, dans l'obscurité qui drapait désormais la ville d'un voile opaque, une femme déambula dans les rues plus ou moins en direction du quartier de l'Ordre du Soleil. Les passants auraient pu dire qu'il s'agissait assurément d'une personne qui avait perdu son chemin dans la noirceur, d'autres s'inquiétaient plutôt de son état de santé en la voyant parfois chanceler de façon dangereuse.
La marche de la femme s'arrêta finalement. Devant elle trônait le fier Manoir Balgor, resplendissant de toutes la richesse qu'impose la vertu thaarienne de l'humilité. Ses doigts glissèrent contre les herses de l'entrée qui maintenaient à distance de façon accueillante tout étranger qui s'approchait du domaine matriarcal.
Dans le noir ambiant, son regard absent parcoura l'endroit qui serait vraisemblablement la cours extérieure du manoir, la silhouette violacée pu imaginer le garde à la tâche ingrate, mais surtout en cette obscurité, inutile, qui ne devait pas lui non plus la distinguer.
La figure pourpre dodelina un peu la tête, et elle pu distinguer l'aura de la médecin-chef qui errait dans la maison, probablement occupée à son important quotidien. Elle leva la main et dans un geste de l'esprit, une petite roche de la rocaille de l'Atelier Balgor se souleva à son gré, puis fut projetée contre la fenêtre du Manoir.
C'est une Épouse Balgor sur ses gardes qui en sorti. Trop tard pour elle, l'autre femme lui faisait face. Sa voix toujours aussi morne, inexpressive, morte et son regard, qu'à travers la noirceur la proximité lui permettait seulement de percevoir à moitié, toujours aussi apathique et absent.
Ce fut un échange bref.*
« Je venais simplement voir si même dans la plus totale obscurité je savais retrouver mon chemin jusqu'ici.. semble-t-il que oui. "Bonne journée"... »
*Et elle s'en retourna, déambulant en vacillant à nouveau, se perdant dans la noirceur, qui, au tournant de la rue, doucement s'estompa alors que l'aura violacé de la femme vint s'illuminer pour témoigner de sa réussite.
À en être capable, elle aurait probablement sourit à ce moment-là...*
Post by Sarä Taur'Amandil, OdS - October 31, 2008 at 9:14 PM
Contrariée
Une visite inutile?
Alors qu’elle s’afférait à donner réponses à différents dossiers concernant la diplomatie de l’Ordre du Soleil, elle fut interloquée par le bruit suspect d’une roche percutant une fenêtre. Déjà qu’avec toute cette noirceur qui pesait sur Systéria Sarälondë était des plus anxieuses, ce bruit douteux vint multiplier ce sentiment de malaise. La demi elfe laissa de côté ce qu’elle faisait pour aller s’informer de ce qui se tramait auprès de Paulius, un vigile posté depuis des lustres à la protection des lieux. Mathéo Balgor ne laissait pas la sécurité de sa douce au hasard, visiblement. Cependant, il ne pouvait prévoir la venue de quelque chose qui semblait inoffensif à première vue…
Naturellement Paulius n’avait rien pu voir, c’était un fait peu étonnant considérant qu’on ne voyait pas plus loin que le bout de son nez. Même les nombreuses lanternes sensées éclairées les lieux avait du mal à remplir leur tâche. L’expression figée dans une angoisse palpable, Sarä fit quelques pas en scrutant les alentours d’un regard piqué à vif. Alors qu’elle approchait de la herse, la médecin remarqua la silhouette… Où plutôt, la silhouette violacée la remarqua. Le visage inexpressif de Lenne Vespari dans toute cette obscurité était particulièrement antipathique, Madame Balgor aurait sûrement utilisé le mot patibulaire mais ce n’aurait pas été totalement juste.
« Je venais simplement voir si même dans la plus totale obscurité je savais retrouver mon chemin jusqu'ici... semble-t-il que oui. "Bonne journée"... »
Il n’avait pas fallu plus qu’une phrase de Lenne Vespari pour venir changer complètement l’humeur de l’épouse Balgor. Comment un entretient aussi court avait pu autant venir l’harasser? Ha c’était du grand Lenne Vespari. Le vigile pu entendre un vague soupir d’exaspération avant que la maîtresse des lieux ne regagne sa confortable demeure. Mine de rien ce n’est qu’au bout d’une heure que Sarä commença à oublier cette désagréable visite… Inutile? C’était trop inutile pour que ce le soit vraiment. La Vesparite préparait quelque chose, c’était certain.
[…]
Quelques heures plus tard lorsqu’elle eut finit ses tâches envers l’Ordre du Soleil, Sarälondë regagna l’atelier Balgor, à deux pas de chez elle. Naturellement le gâchis des jours précédents avait été promptement nettoyé par l’homme dévoué qu’est monsieur Balgor. Par contre il s’était autorisé à lui faire une toute petite remarque concernant cela. Il usait d’un ton tendre et choisissait bien ses mots, le message était subtil.
« Au fait ma douce, j'ai nettoyé le déluge visqueux sur ta table et sur le sol ce matin, j'ai pris des gants au cas où ma main explose, on sait jamais! Tes vêtements sont propres aussi, je les ai rangés dans ton armoire. Je ne sais pas trop ce que tu as essayé de faire, mais ça part en frottant bien. »
Une chose était certaine, Sarä ne referait pas cette expérience deux fois. Néanmoins comme Mathéo n’était toujours pas rentré, elle est profiterait pour se replonger dans ses recettes alchimiques. Encore une fois jusqu’à tard dans la soirée elle prépara on ne sait quoi. Ce qu’on sait par contre c’est qu’un des mélanges désagrégea la cueillere en bois avec laquelle elle voulait brasser le liquide… Sans doute une petite erreur de dosage? Sarälondë tentait de perfectionner une potion revigorante, il y avait encore du travail à faire.
Post by Sarä Taur'Amandil, OdS - November 2, 2008 at 8:36 PM
Franche rigolade à Sainte-Élisa
Un tout petit accident…
Quelques jours plus tard, une heure matinale, perdu dans le fin fond des bois remplit de trolls, hôpital Sainte-Élisa.
« Vous devez mélanger celui-ci et celui-là pour le patient #52, c’est la posologie qu’un des laborantins à inscrit, suivez là bien. Déroger de la recette entraîne parfois des complications… et feu médecin Minh Yu a déjà assez créé de tourments à Edgar pour que nous en ajoutions des nouveaux. »
Alors que Sarälondë donnait des conseils qu’elle ne suivait même pas elle-même, l’infirmier s’afférait à la tâche dans le laboratoire de Sainte-Élisa. À l’aide de la directrice adjointe, il préparait les doses de médicaments qui seraient distribués au courant de la journée. Généralement cette importante tâche était vérifier par les infirmières les plus expérimentées, mais dernièrement le médecin Taur’Amandil Balgor avait décidé d’y mettre son nez, elle en avait le droit et de surcroît, les compétences. Le personnel devait-il craindre ce soudain intérêt? Un des employés avaient peut-être commis une faute. Sarä était peut-être en train d’enquêter pour trouver le coupable? Le doute planait au sein du personnel infirmier…
Cependant les motivations de la demi-elfe étaient tout autre. Mine de rien en travaillant à cette tâche, Sarälondë découvrit que certains de ceux-ci avaient d’étonnantes connaissances d’herboriste. C’était donc devenu un petit moment dans la journée où elle pouvait discuter tout banalement alchimie… Sans doute pour découvrir l’erreur de la veille à son laboratoire personnel. Ses propres connaissances faisant que la préparation des médicamentations se faisait rapidement. C’était une bonne suiveuse de recette après tout, du moins c’était le bruit qui courait.
[…]
Près d’une heure avait passée et ils avaient presque terminé. Gabriel, un infirmier achevait de classer par ordre de numéro de chambre les différentes petites flasques de toute les couleurs. Il déposa le tout sur un petit cabaret roulant qu’il dirigea ensuite vers la sortie. Il arrêta net le geste, en laissant le chariot devant la porte, quand madame Balgor lui fit signe de lui venir en aide. Sarä s’afférait à ranger le matériel et elle avait besoin d’aide pour soulever un petit quelque chose qui était trop lourd, ou plutôt que par caprice de femme enceinte, elle trouvait trop lourd. Tout à coup on entendit une bruyante panoplie de…
« Ting Cling Pif Cling crac Sling! »
Fort malencontreusement, une infirmière avait bêtement ouvert la porte au moment où Gabriel avait laissé tout ce qu’il avait préparé à l’endroit le plus propice à un accident. Ce geste rapide et sans avertissement fit faire au petit chariot une chute à quatre-vingt dix degré au sol faisant éclater au moins la moitié des flasques. Dans un geste brusque Sarälondë se retourna pour river son regard gris clair mécontent à tour de rôle sur la fautive, puis sur l’autre fautif, oubliant sans doute sa minime part de responsabilité dans cette fâcheuse situation… Cet air s’adoucit rapidement et un petit sourire se dessina sur les lèvres de leur supérieure.
Rapidement le mélange de tous les médicaments provoqua une réaction en chaîne et une petite vapeur suspecte s’élevait de ce gâchis mémorable. Puis on entendit des éclats de rires. Ce ne fut pas sans interpeller d’autres infirmières qui était assez surprise d’entendre Sarälondë Taur’Amandil rire d’aussi bon cœur avec ses employés… Malgré une situation qui n’était franchement pas amusante.
« Madame Balgor vos yeux sont tous dilatés ce n’est pas normal Hahahahahahahahaha! »
«Hahahaha! Je crois que c’est le mélange d’environ tout qui cause cela car vous aussi hahahahahahahaha! »
« J’aurais dut faire attention tout ceci est de ma faute hahahahahaha ! »
« En effet et vous Gabriel vous devriez savoir qu’on fait attention où on laisse les choses..! Hahahahahaha! »
« Pardonnez moi directrice adjointe hahahahaha! Je ferai attention à l’avenir hahahaha! »
« Nettoyez moi cette horreur avant que ça ne se propage hahahahahahaha! Ça serait désastreux! Hahahaha!
« Hahahahah! Nous saurons quoi faire la prochaine fois que Monsieur Bolton vient à Sainte-Élisa, il ne rit jamais celui-là hahahahahaha!
« Hahahahaha! Vous ne parlez surtout pas de cela hahahahahaha! Vous contacterez le laboratoire Yu pour une petite commande hahahahaha! Maintenant ramasser tout cela! »
Près de deux heures plus tard les effets du mélange improvisé contre leur gré pris enfin leur fin. Sarälondë dans son bureau souffraient d’un énorme mal de tête à cause de tout ceci. La mixture laissa une pâle tâche sur le carrelage à l’entrer du laboratoire de l'hôpital, immortalisant ainsi l’expérience improvisée pour les années à venir.
Post by Sarä Taur'Amandil, OdS - November 3, 2008 at 12:27 PM
Une recette toute particulière…
Pour un patient tout particulier
Sarälondë mordait délicatement sa lèvre alors qu’elle s’appliquait avec précaution à appuyer juste ce qu’il faut sur la petite pompe du compte goutte. Mais qu’elle mélange préparait-elle encore? Un poison d’une rare violence? Le remède contre toutes les maladies d’Enrya incluant le syndrome de Lampal ou encore une potion débilitante? Rien de tout cela naturellement. La demi elfe s’afférait plutôt à faire un semblant de son fameux Mandragogel, un liquide qui, disons le… calmait l’esprit. Le terme semblant était bien important car ce que Sarä concevait était plutôt une sorte de placebo. Mais pourquoi? Parce qu’une personne qui lui était chère avait fait une demande qu’elle n’était pas prête à corroborée Par moyens détournés elle espérait assurée la requête, c’était un essaie et le mélange était particulièrement ressemblant. Grâce à ses connaissances elle avait pu substituer environ tout et ce sans les effets.
Pauvre homme anxieux. Décidément le couple Balgor était fait pour aller ensemble... Les mauvaises langues auraient dit qu’il angoissait à cause de son épouse, mais c’était faux.
**« Ma douce, tu pourrais sûrement me prescrire quelque chose qui arrêtera cette angoisse et quelque chose pour dormir, j’en ai vraiment besoin… » **
« Mathéo, commence par prendre des infusions de chamomilles, sa aide à calmer, j’en prends constamment. »
Naturellement les paroles de Sarälondë concernant l’infusion auraient sans doute été plus crédibles si elle n’avait pas fait ce geste nerveux et inconscient avec son bracelet. Alors que le bijou tournait sur son petit poignet, elle réfléchissait et réfléchissait jusqu’à temps qu’elle eut cette idée de génie, le placebo. Si sa théorie se tenait… le simple fait de croire que le médicament pourrait l’aider fonctionnerait chez son tendre époux. Sous-estimaient-elle la situation, ou au contraire elle cherchait à l’aider de la meilleure façon…? Les résultats parleraient d’eux-mêmes.
« Je te le préparerai chaque soir… Comme cela la dose sera parfaite. »
Parfaitement contrôlé oui.
[…]
Le jour même, en fin de soirée, dans le confort de leur humble demeure, quartier de l’Ordre du Soleil
« Voilà, la dose n’est pas tellement forte et j’ai fais un effort pour le goût comme c’est pour toi. »
« Tu es vraiment un ange ma douce… Tu es ma seule lumière. »
Mathéo avala d'une traite le « médicament ». Il ne se questionna pas le moins du monde sur ce que madame Balgor venait de lui faire ingurgiter. C’était un homme confiant malgré le fait qu’il avait nettoyé le déluge visqueux d’une des expériences douteuses de sa femme quelques jours auparavant. Maintenant, il ne restait qu’à voir si le sommeil de l’homme serait meilleur, où si encore il ne ferait pas bêtement une réaction allergique, tout était possible. Quoi qu’il en soit, le simple fait de dormir aux côtés de sa douce Sarälondë devrait suffire à lui faire passer une bonne nuit...
Non?...
Post by Sarä Taur'Amandil, OdS - December 6, 2008 at 5:41 PM
Les recherches continuent…
Le passe-temps d’une future maman
Mais qu’en était-il des recherches entreprises par Sarälondë Taur’Amandil Balgor? Avait-elle abandonnée, aboutissant seulement à des catastrophes alchimiques longues et éreintantes à nettoyer ou plutôt, s’était-elle acharnée à récolter les informations nécessaires pour faire avancer ces recherches? La réponse à cette question résidait dans la deuxième option. Mine de rien, du haut de ces cinq pieds, ce petit bout de femme savait se montrer particulièrement entêtée et lorsqu’une idée germait dans sa tête c’était dur de venir lui arracher. Habilement, la demi elfe avait posé ses questions à un des laborantins du laboratoire Yu et il ne fallut pas plus que les informations savantes du jeune Esmeral pour l’aider à se lancer sur une nouvelle piste. Bien que touchée dans son orgueil et sans doute qu’elle ne lui dirait pas directement, car ça la dérangeait beaucoup d’apprendre d’un parfait ingrat et juvénile impertinent comme lui, ces lignes guides étaient précieuses.
Son congé de l’hôpital Sainte-Élisa rendait ses journées particulièrement longues, surtout lors que son époux, quittait pour plusieurs heures, dans le but d’accomplir ses nombreuses tâches au sein de l’Ordre du Soleil. Il faut dire à la base que tout n’était pas prévu ainsi… Mais sans doute que ce retour en poste était pour le mieux. Après tout, n’avait-elle pas encouragé ce tendre homme dans ce sens? Peu importe, il fallait plutôt voir le positif dans ces absences. Malgré sa grossesse avancée, soit maintenant un peu plus de sept mois, la future mère ne délaissait pas ses activités intellectuelles et alchimiques. De nombreux calculs étaient faits, puis lentement elle découpait et broyait ensuite les ingrédients nécessaires pour ensuite concocter les nouveaux dosages. À voir la pierre noire de son tableau marqué de craie par des écritures elfique incompréhensibles, tout cela semblait bien compliqué. Si c’était difficile de suivre la logique mathématique de Sarälondë, c’était sans doute encore plus difficile de la suivre lorsqu’elle rédigeait le tout en Elda’lem.
Que préparait-elle exactement? Cette fois c’était la base d’une future expérience qui nécessiterait un ou deux petits cobayes, sans doutes des souris. Ce n’était pas tellement dans ses habitudes mais cette fois elle avait une idée bien précise en tête et c’était purement médical. Cependant, elle devrait attendre la fin de sa grossesse pour se lancer dans ses expérimentations. Assise dans le confort de son laboratoire personnel, bien éclairé par un nombre considérable de lanterne –brisant ainsi le cliché de l’alchimiste sombre et fourbe plongé dans le noir- qu’elle travaillait tranquillement, ne brusquant rien.
Post by Sarä Taur'Amandil, OdS - August 7, 2009 at 12:57 AM
Une lame en miette
Autopsie d'une épée sertie?
Plusieurs jours auparavant on avait vu Sarälondë sortir du manoir Balgor avec le fourreau d’une épée qui semblait relativement lourde vu l’expression sur son visage. Était-elle devenue paranoïaque au point de vouloir apprendre à combattre à l'épée? Sans doute pas surtout qu’elle ne se dirigeait pas vers le temple et sa salle d’entrainement mais bien vers son laboratoire à proximité. C'était sans doute un présent pour son époux, si jamais il le méritait, où s'était encore pour on ne sait qu'elle expérience qui avait su piquer sa curiosité on-ne-sait-pourquoi.
« Voyons voir... Peut-être que si je donne un petit coup comme ça... Doucement.»
Alors que la pierre incrustée, un petit rubis roulait jusqu'au sol après s'être détachée de la magnifique lame sertie, c'est avec intérêt que Sarälondë scrutait l'orifice laissé par la désincrustation. Mais pourquoi Thaar était-elle en train de littéralement démonter une épée enchantée...! Sarälondë aurait bien fait pleurer plusieurs combattants désireux d'un pareil trésor s'il avait vu la dit lame complètement annotée et abimée par les trous laissés par les pierres précieuses qui avaient été retirées.
Sur la même table qui se trouvait dans les faits à être la table d’auscultation de son cabinet privé, un carnet de note rédigée en elfique était déposé tout près du cadavre de l’arme. Apparemment il s'agissait de recherches sans aucun doute encore secrètes. Qui irait se vanter d'avoir mis en miette son tout dernier achat qui tournait autour de six milles pièces d'or? C'était à n'y rien comprendre mais c'était cela Sarälondë Taur'Amandil, une grande incomprise... Kalidor Majère se retournerait bien dans sa tombe car il s'agissait là de son épée, souvenir d'une époque glorieuse.
Les pierres ainsi récoltées durant des heures de travail minutieux étaient soigneusement mises de côté, c’est-à-dire trainaient non loin de son plan de travail.. C'est une par une que la demi elfe les observaient avec une loupe, des pinces et surtout une concertation remarquable. Un regard limpide et vif qui scrutait dans les moindres détails le nouvel objet de sa curiosité. Le même regard qu'en pleine opération sur un patient où l'erreur n'a pas sa place, du moins pas pour le médecin Taur'Amandil Balgor dont les preuves dans le domaine n'étaient plus à faire. Elle alliait connaissances, savoir-faire et une fine délicatesse... Sarä parvenait à transposer ces qualités dans plusieurs domaines. Un doigté de fée allié à une compréhension remarquable des matières et des choses qui l'entourait. Si seulement elle avait eu ces mêmes talents dans les relations interpersonnelles...! Peut-être que la majorité de la ville ne parlerait pas dans son dos dès qu'elle se retournait pour la traiter de tout ce qu'elle ne voulait pas être en réalité.
Quoiqu'il en était, plusieurs notes avaient été rédigées, chacune des pierres soigneusement rangées et étiqueté. Sans doute Sarälondë n'avait-elle pas finit son expertise et qu'elle y passerait encore quelques heures un autre soir... Seule dans ce qui était devenu son atelier. Comme s'était grand et vide depuis que son époux avait levé le camp pour lui laisser toute la place qu'elle voulait.
Si certains se divertissaient devant une bière au Coin chaud, d’autres personnes, comme Sarä, utilisait leur peu de temps libre à diverses expérimentations… Entre un allaitement double et un dossier de l’Ordre du Soleil, elle savait encore se divertir…!