Périple sur le "Grand Cavalier"
Post by Ex-Lumina - October 18, 2008 at 11:10 PM
*Sur les quais de Systéria se rejoindraient bientôt la directrice adjointe de St-Élisa Balgor, l'ancien Seigneur Minh Yu, le diplomate impérial Morvan et le Chevalier d'Arachal. Dotés d'une mission, chacun choisi pour des raisons plus ou moins mystérieuses dont seul l'Intendant de l'Empire avait le secret, ils firent face au Grand Cavalier, navire sur lequel dépendrait leur traverser de l'océan vers leur destination.
Se dressait devant eux un imposant navire qui était clairement l'ouvrage de toute la fierté, la finesse et l'intelligence des plus grands architectes d'Exophon. Le Grand Cavalier, un navire impressionnant qui reflétait bien la capacité de ses origines Zanthériennes, semblait conçu pour se déplacer à une vitesse remarquable et pourtant ses capacités de combat, discrètes, n'étaient pas à mettre en doute pour un œil le moindrement connaisseur.
L'équipage, quant à lui, presque exclusivement masculin, laissait comprendre toute l'histoire qui se cachait derrière le Grand Cavalier. Nul n'aurait pu s'attendre à ce qu'un nain comme le Capitaine Brun'Dox Bar'dun soit en charge d'une telle merveille architecturale. Assurément de longs récits accompagnaient la vocation actuelle du navire. De nationalités hétéroclites et de milieux divers, ce qui unissait les matelots et les officiers du navire était leur grande compétence dans leurs différents domaines respectifs, leur soif d'aventure et de liberté ainsi que l'amour de la mer.
Ainsi, de façon bien surprenante, malgré des airs d'équipage pirate un peu jovial, on pouvait découvrir, en s'y intéressant un peu, que le chef des canonniers avait jadis servi de Commandant Naval pour l'Armée Briganne et que le médecin de bord était un aristocrate de l'une des familles royale d'Arnad'Idhren.
C'est probablement toute cette qualité qui faisait la force et la renommé du Grand Cavalier à travers les ports d'Enrya. C'était d'ailleurs à se demander comment un nain de Kar Bed'Joul avec ses manières de pirate chevronné et au passé brumeux arrivait à unir tous ces gens sans subir lui-même une mutinerie.
Une cabine commune au fin fond du navire fut offerte au groupe après qu'ils aient, chacun à leur manière, monter à bord du navire. Ainsi eut lieu l'embarquement. Le capitaine s'arrangea avec les gardiens du port pour que les récentes Lois de Mala lui permette tout de même de partir, les cales furent remplies de vivres, d'alcool et d'autres marchandises plus ou moins douteuses selon le cas, les grandes voiles blanches furent déployées et le Grand Cavalier pris la direction de la Mer de Pierre..*
Post by Anonymous - October 19, 2008 at 12:03 AM
Journal de bord de Félix d'Arachal.
Et voilà me voici parti loin de Systéria. Je la vois s'éloigne. Ma belle Almael sur le quai m'envoie la main avec son sourire radieux accrochée sur son visage angélique. Elle me manquera durant ce voyage.Thaar nous aidera à nous retrouver par contre j'en suis sur. Notre dernier baiser, rempli de promesses de mon retour.Son parfum s'accrochant à mes vêtements pour le voyage. Et un foulard blanc, gage de son amour que je porterai fidèlement.
Enfin au moins, je n'aurai plus à me soucier de Systéria pour un bon bout. Mala, les poursuites judiciaire de la fraternité, la déprîme visible de mon major.Tout cela effacé par l'air salin qui emplie mes poumons. Quel sentiment étrange, tant de joie et de peine ensemble.
Le Grand Cavalier est un navire Magnifique comme je souhaiterais à la future marine de Systéria.Rapide solide et extrêmement bien armée. Le capitaine m'a dit qu'il venait d'exophonon. J'en prendrai un croquis rapide et j'entirerai les informations qu'on me donnera pour en informer l'AdC.
Sinon concernant l'équipage ma fois c'est troublant. On dirait un mini-Systéria. Les nains , elfes , Bréguniens et Systérien s'y côtoie sans problèmes aparrents.La bouffe semble potable mais je crois que je vais pêcher la plupart de mes repas.Le saumon cru est excellent et cette mer j'espère en regorgera. Et qui sait je je pêche un espadon nous aurons un souper digne des rois.
Enfin voilà mes premières impressions. Se voyage risque d'être quand même agréable. Quand nous aperceverons Brégunia cela risque de se corser par contre. Mais bon enfin relaxons pour l'instant et discutons. Brégunia est encore loin.
Jour 2.
Et bien sa c'est corsé par Thaar. Le diplomate Morvan je crois ne fera plus beaucoup de diplomatie internationnale. Le voilàa malade comme un chien avec le teint aussi vert qu'un demi-orc. Heureusement que les médcin ne manquent pas à bord. Un elfe , Elrog et Sara.
Parlons-en de ma belle -soeur. Moi qui croyait avoir un voyage agréable avec elle, elle me fait la gueule pour absolument aucune raison apparente. Je comprends que Mathéo lui manque mais après 2 jours! Qu'elle dépendante affective. J'espère que cela ne s'aggravera pas ou je la jette par dessus bord. Son air de boeuf dans une mission aussi cruciale et dangereuse est une bombe à retardement.
Donc voilà ou en est notre délégations diplomatique. Un diplomate vert et malade qui vomi avec une grâce innimaginable. Une demi-elfe qui fait la gueule parce qu'elle est en manque de son Paladin chéri.Pis peut être enceinte d'ailleur sa fait longtemps qu'ils sont marié.. enfin. Un demi elfe noire aussi invitant qu'une porte de prison, baron déchu par dessus tout.
Je sens qu'on va faire un tabac è la cour de Brégunia, nation la plus superficielle existant dans ces landes. J'aurais du amener deux dragon sa aurait bien complété le portrait.
Post by Sarä Taur'Amandil, OdS - October 19, 2008 at 12:09 AM
Embarquement pour Briganne dans le Grand Cavalier
Ironie du sort au plaisir du capitaine
C’était le jour du grand départ… D’ici quelques heures à peine, elle embarquerait à bord du Grand Cavalier et se dirigerait avec la délégation Systérienne vers la luxueuse Briganne en les Saintes terres de Brégunia. Sarälondë s’était levée avant les aurores après une nuit de sommeil qui lui parue sans doute trop courte… Une douce nuit dans les bras d’un époux tendre et aimant, qu’aurait-elle pu demander de mieux avant ce départ de quelques jours vers quelques choses qu’on aurait pu appeler l’inconnu? Sans doute rien. Alors que monsieur Balgor dormait toujours, ou plutôt qu’il tentait de se réveiller de peine et de misère vue l’heure à laquelle son anxieuse d’épouse s’était levée, Sarä le regardait de temps à autre avec un sourire délicat aux lèvres malgré l’évidente nervosité qu’elle présentait.
La demi elfe vérifiait un à un ses bagages… Pour ensuite préparer ce qu’elle porterait ce jour là, quelques minutes plus tard elle était dans son bureau personnel, en train de régler des dossiers médicaux importants qu’elle devait faire livrer à Sainte-Élisa avant son départ, l’instant d’après elle était a revérifier qu’il ne manquait rien. Ce qui l’arrêta c’est son mari qui avait finalement réussit à se tirer du lit. Il vint la serrer contre elle en souriant, lui disant d’une voix calme qu’il avait préparer un bain pour elle et qu’il s’occuperait de lui faire à déjeuner. C’était absolument non discutable, quel homme attentionné qui prenait soin de son aimée avec tant de soins.
Près d’une demi heure passa avant qu’il l’a vit redescendre. Magnifique, Mathéo l’aurait décrit ainsi, mais cet homme était peu objectif naturellement… Il se serait ému devant la beauté de sa femme même si elle aurait eu une poche de pommes de terres sur le dos. Cependant n’importe qui aurait sans doute pu admettre à cet instant que Sarälondë serait une représentante qui paraîtrait bien. Un parfum délicat, ses cheveux raides lissés parfaitement et des vêtements lui saillant bien. Définitivement elle devrait faire attention à bord du navire… Tous ces matelots en rut seraient sans doute un peu trop heureux de voir une femme à bord, surtout le capitaine Bar’Dun qui lui avait, deux jours auparavant, proposé de passer une nuit sur le bateau. Un frisson d’horreur avait parcouru l’échine de la Directrice adjointe rien qu’à y penser, ironiquement, les événements avaient finalement fait qu’elle prendrait place dans le Grand Cavalier.
[…]
Il y avait de l’activité au port. L’équipage du Grand Cavalier s’adonnait avec vigueur à la préparation du navire en vu du départ éminent. Chevauchant jusqu’au port avec son époux, c’est Sarälondë Taur’Amandil qui arriva la première et qui pu donc choisir la meilleure place dans la cabine commune. Celle-ci était d’ailleurs relativement petite, jamais au grand jamais elle n’aurait cru dormir aussi proche d’Elrog Minh yu un jour ou encore même de Félix d'Arachal. Quoi qu’il en soit, elle s’empara du seul lit qui n’était pas superposé et qui semblait en plus, le plus confortable. De toute manière ne disait-on pas « les dames d’abord? »
Après un tendre baiser échanger à son époux et des aurevoirs (et non pas des adieux même si la délégation peu homogène laissait entrevoir un non retour possible)… Elle était fin prête à partir dès que le reste de la délégation serait là…
Détail intéressant, le capitaine Bar’dun portait toujours l’écharpe rose de Sarälondë, c’était un peu troublant.
Post by Elrog Minh Yu - Mort - - October 19, 2008 at 12:14 AM
*Le vent souffle loin de la cité emportant le navire. *
L'homme s'avança dans la chambre commune, essuyant les regards des matelots qui soupiraient à le voir passer vêtu de son hakama bleu ciel et de son kimono pourpre, sa démarche gracieuse, le fait que son pantalon ample cachait jusqu'aux mouvements de ses jambes, tout cela attirait l'attention aussi bien de la gente masculine que celle féminine. D'un geste rapide, il déposa sa cape sur le lit qui lui avait été désigné, retirant les tissus roses qu'il avait été obligé d'attacher afin de ne pas mourir sous les armes de la garde.
Ses poignets, couverts de lettrages en elfe noirs furent massés et les veines bleues qui étaient très visibles disparurent peu à peu, porter même un simple bagage devenait de plus en difficile. S'installant à son aise, il prit le temps de regarder autour de lui alors que les autres prenaient place. L'endroit malgré les différents efforts de tout l'équipage sentaient le large et le sel, une petite odeur de bois gonflé par l'eau englobait parfois toute la cale mais ce n'était pas des plus dérangeant. Après avoir rangé ses affaires, il prit la route du pont supérieur pour poser le regard sur l'île de Systéria qui s'éloignait.
Debout contre la balustrade qu'il tenait, le kimono pourpre flottant au vent qui gonflait les voiles à les faire craquer, dans le bruit du ressac de la mer et celui des mouettes, Sous les regards moqueurs de l'équipage, les paroles d'Elrog se perdirent en mer.
*" Espérons que tu aies bien reçu mon courrier sinon..." *
*Il s'interrompit lorsque le bruit de pas se fit entendre dans son dos, les talons claquant sur le bois du pont cela pouvait être un marin tout comme un membre de la délégation que l'on envoyait loin de Systéria. Délégation... c'était un grand mot : Sarä, un diplomate qui semblait un peu mal à l'aise, à demi penché sur le bord du navire... Et l'autre la... Le pauvre... Commun était le mot qui lui convenait... Restait Sarä, vivre dans le même endroit qu'elle pendant au moins quelques jours le rendait presque malade. *
Post by Sarä Taur'Amandil, OdS - October 19, 2008 at 2:42 AM
Deux jours plus tard
Vu par Sarälondë
Tandis que d’Arachal tirait une mine déconcerté chaque fois qu’il regardait vers Sarä, sans doute parce qu’il n’en pouvait plus de n’avais aucune femme sur laquelle il pouvait tester ses charmes, Morvan était malade comme un chien et Elrog était ce qu’il a toujours été, méprisable avec ses grandes manières de noble quand il s’adressait à l’équipage. Il était si efféminé… Il devait sans doute se méfier des coins sombres sur le navire, on ne sait jamais…
Sarälondë tant qu’à elle se promenait tout simplement le long des balustrades de l’imposant navire en scrutant le vaste horizon. La Directrice adjointe semblait pensive, anxieuse et affichait un visage d’un sérieux naturel. Mais que se disait-elle au juste…
« Je ne peux pas croire que Thomas a envoyé d’Arachal avec nous, avec tout ce que je sais sur lui, je crains qu’il ne se mette à courtiser la première noble qu’il croisera au palais! Ça finira en incident diplomatique si encore une fois il n’est pas capable de garder son pantalon attaché… Au moins il m’est utile pour surveiller la porte de la cabine quand je dois me changer… Mais encore là puis-je vraiment faire confiance à Felix pour être certaine que la porte ne s’ouvre pas? »
- Har! Har!
La demi elfe se retourna brusquement, un de matelots venait d’émettre un commentaire sonore des plus évocateurs, le clin d’œil qu’il lui fit lui donna un peu haut le cœur, disons que cet homme était tout le contraire de son époux, qui lui était bel homme.
« Pauvre Morvan, j’ai appris que c’était sa première sortie diplomatique à l’extérieur…Je lui fais confiance malgré tout, je sens que c’est le seul a qui je peux avoir confiance en fait. J’espère qu’il se remettra rapidement dans ses nausées. On fait notre possible pour apaiser son malaise mais il a vraiment du mal avec la mer. »
Elle aperçu tout à coup Elrog, lentement elle pivota pour revenir sur ses pas, histoire de l’éviter sans doute… La veille lors du couché ça avait été tout un malaise. Le silence qui régnait dans la cabine était angoissant. Morvan et Félix avait les lits du dessus et le médecin Minh Yu le lit du dessous… Le plus près de celui que Sarä avait pourtant soigneusement choisit. Décidément, chaque fois qu’elle pensait faire une bonne affaire, l’ironie du sort était contre-elle. Elle fit un horrible cauchemar la première nuit ce qui la fit se réveiller en sursaut.
« Elrog… J’essaie encore de trouver la raison qui a motivé Thomas à faire venir cet homme avec moi en tant que représentant Systérien! Je préfère l’éviter, ça ne servirait à rien d’entrer en conflit en ce moment… La mission est beaucoup trop importante, mais je me méfis. Minh Yu rêve sûrement de m’abandonner à Briganne. Dire que je devrai avoir l’air de le trouver compétant devant les Bréguniens… Enfin l’enjeu en vaut la peine, en fait c'est capital. J’espère cependant qu’Elrog ne reviendra pas hanter mes cauchemars comme cette nuit, c’est écœurant rêver que cet homme vous propose une coucherie… C’est sans doute cette nourriture qui est servit a bord qui trouble mon sommeil ainsi. »
Décidément Thomas Bolton avait le chic pour bâtir une délégation harmonieuse… Mais c’était un homme imprévisible et intelligent, son choix n’était peut-être pas aussi mauvais qu’il en avait l’air à première vue…
Post by Anonymous - October 19, 2008 at 4:20 AM
Jour 3
J'ai perdu tout goût de me tenir avec les Systériens, L'équipage léger et festif est bien plus invitant. Bien que certain aie des vues sur ma belle-soeur, il me le disent ouvertement. Je ferai de mon mieux pour la protéger la pauvre. Je tente de les calmer leur disant que si un d'eux à une chance c'est bien leur capitaine seulement. Et moi et Sarä savons aussi bien l'un l'autre que ses chances sont nulles.Mais bon un s'essayera un jour ou l'autre. Soit Sarä le corrigera ou elle me le demandera. Je lui ai dit qu'elle pouvait compter sur moi.
La bière sur le bateau semble dégoûtante, le rhum bien trop fort pour moi et les jus bien sur inexistants.Je suis donc réduit à boire de la limondade légérement sucrée que je fabrique moi même à l'aide d'eau de citron et de sucre. L'équipage trouve sa risible mais pas question que je perde mes moyens ou que je devienne malade comme Morvan. On me charge de la sécurité et je crois pas que saôul comme un marin je sois très efficace.J'en profite par contre pour apprendre le métier un peu. Je ne compte pas devenir marin mais j'ai moi même un navire. Je crois que ce que je pourrai apprendre sur ce bateau pourra peut être me sauver la vie.
Je prend aussi un soin jaloux de mes armes. L'humidité de la mer est un véritable cauchemar pour les arbalètres. J'ai bien fait d'amener ma réserve personnel d'huile. Pas question que l'une d'elle flanche quand j'en aurai besoin.Au pire des cas j'ai des arc Eux ne rouillerons pas.Le gage d'Almael aussi est gardé jalousement. Nul n'y approchera leur main indignes.Son parfum toujours intact me permet de m'endormir la nuit dans un sommeil léger.
D'ailleurs je suis surpris du calme plat du voyage. Certe les récifs sont nombreux mais notre expérimenté capitaine les évite avec tact.Mais c'est l'absence de serpent de mer, de leviathan, d'élémentaire d'eau qui m'étonne. Y aurait t'il vraiment des routes navales sûres? Je l'espère sincérement.
Post by Ex-Lumina - October 19, 2008 at 11:54 AM
*La distance séparant Systéria et Égador était vraisemblablement minime, mais il était néanmoins difficile d'espérer faire cette traverser en ligne droite et dans un temps proportionnel à la distance parcourue. La Mer de Pierre portait bien son nom ; les nombreuses épaves qui la ponctuaient montraient bien le danger des récifs et des rochers omniprésents. L'équipage du Grand Cavalier en avait cependant visiblement vu d'autres, manœuvrant avec expérience et habileté à travers des passages exigus.
Puis, venaient les moments où le vent cessait ou changeait de direction. Les voiles remontées, les marins passaient leur temps comme ils le pouvaient. L'alcool offerte par l'Intendance de Systéria se montrait bien utile pour agrémenter les divers jeux de marin.
Deux personnes faisaient sensation à bord, pour à peu près les mêmes raisons, mais assurément de façon différente. La première, l'épouse Balgor ne manquait pas de faire tourner les têtes. La beauté de la femme qui unissait les traits des humains et ceux des elfes ainsi que son effluve féminine étaient rafraîchissantes pour les hommes de la mer qui, inexorablement, étaient attirés par elle. Bien dressés, cependant, les marins évitaient d'aller trop loin sans la permission de la dame, mais ils ne se gênaient pas pour tenter leur chance à obtenir son consentement. À cet égard, le chevalier d'Arachal les gênait bien ; il se dissociait des marins autant au niveau de la nourriture que de la boisson, tout en nuisant à leurs approches. À son égard, une certaine froideur se développait.
La seconde, le baron déchu Minh Yu, ne manquait pas non plus d'attirer l'attention. Les marins, rustres et peu souvent confrontés à la féminité, se surprenaient parfois à observer la douceur apparente du demi-elfe ou sa grâce féminine. De façon bien moins ouverte que pour sa collègue de l'autre sexe, le médecin -et ses compagnons- pouvaient percevoir une attitude très étrange à son égard. Peut-être l'un des hommes aurait-il envie d'user sa force sur cet être fragile et sensuel qui n'était pas si loin d'une femme, après tout..
D'ailleurs, trois choses étaient à leur avantage : le capitaine avait uniquement pris soin de demander à ce que la femme ne soit pas touchée, le chevalier ne s'occupait pas de garder l'ancien Seigneur et ils n'avaient pas à respecter la courtoisie et donc à se retenir, avec un.. homme. Constamment sous le regard d'un gaillard ou d'un autre, provoquant par ici ou par là un murmure étouffé, le médecin ne passait assurément pas inaperçu.
Quant au diplomate malade, il provoquait bien rire et sympathie à la fois, mais quelques murmures ne manquaient pas de questionner qu'une personne aussi jeune et aussi peu résistante soit à la tête d'une telle délégation. Brégunia n'était pas un endroit facile et le chef des canonniers ne manquait pas de mettre le diplomate en garde face à sa patrie natale, entre deux de ses vomissements.
Enfin, ce sont les relations entre le groupe lui-même qui amusaient l'équipage. Il va s'en dire qu'un quatuor aussi caricaturale tout droit sorti d'un roman appuyé du prix auquel les marins étaient payé par Systéria pour assister à leurs déboires les mettaient bien de bonne humeur, ce qui ne manquait pas de se refléter partout à bord.*
Post by Elrog Minh Yu - Mort - - October 19, 2008 at 12:00 PM
Dans l'ombre du pont supérieur...
Le soleil venait de se lever sur la mer, caché un instant par le ballet des dragons de mers, obscurcit par les déplacements des êtres énormes. Debout sur le pont avant, le Seigneur Déchu Minh Yu profitait de cet instant pour se préparer mentalement à la tâche qu'il aurait à accomplir. Un grand éclat de rire le fit froncer les yeux, encore ce félix d'Arachal qui s'amusait avec l'équipage, il aurait été bon mercenaire, la fréquentation du commun et du peuple lui allait comme un gant, le baudrier de l'Empire commençait déjà à s'écailler sur certaines personnes, le vernis Systérien se transformait en pauvre limaille commune, qu'attendre de plus de l'homme qui aimait Coralie.
Un sourire mauvais vint se poser sur les lèvres d'Elrog, des souvenirs amusants, une lettre volée dans la banque de celle ci et un nom qui l'avait fait beaucoup rire : " Sharas ". La nuit avait été longue, insomniaque depuis son accident avec la foudre, l'homme ne fermait plus l'oeil que par moments, l'endroit ou il avait élu domicile pour poser sa couche était des plus désagréable, mélange de proximité, de sueur froide et encore de cette odeur de sel marin qui s'infiltrait dans tous les tissus. Il s'était redressé à plusieurs reprises dans la nuit, longeant doucement et sans bruit aucun les coursives de l'immense navire quand il avait été pris à partit par un jeune marin.
" Hé belle dame ! Tu devrais pas te balader comme cela."
*Le ton était amusé, peut être le hakama gris que Elrog portait était t'il amusant pour eux, peu coutumier mais le regard du demi elfe n'était pas amical le moins du monde, ce qui n'empêcha pas le jeune marin de continuer sur sa lancée. *
" Si tu veux mon beau, viens faire un tour avec moi, je te montrerais mon grand mat sur le pont arrière."
Un sourire malsain éclaira le visage de l'homme alors qu'il se redressait, quittant le hamac dans lequel il était assis. S'approchant de Elrog puis le devançant, il pris le chemin du pont supérieur, un endroit peu fréquenté ou les officiers discutaient souvent des plans de navigation. Quand il poussa la porte de la pièce, elle répondit par un crissement tel que celui de la porte principale de St Elisa.. Enfin.. St Mala maintenant ce qui fit refluer quelques souvenirs dans l'esprit du demi Elfe. La première fois qu'il avait poussé cette porte, il venait de débarquer sur l'île et avait fait connaissance de la Baronne d'Estré qui l'avait soigné de son mal de toux, Si il avait la vie sauve c'était grâce à elle et grâce à l'établissement hospitalier. Le marin revint vers Elrog, il ne portait déjà plus de pantalon, la main tendue, il tenta d'attirer l'homme vers un coin d'ombre, celui se laissa faire, emboitant le pas.
" Mon nom est Malley et toi ? Quel est ton nom bel homme ?"
*Le jeune marin ne semblait pas avoir vu de bel homme depuis un moment car ses mains crochetaient dans le kimono de tsen pour l'ouvrir, une fois qu'il parvint à détacher la ceinture de celui ci, la pièce de tissu dégringola au sol, rendant public le torse d'Elrog. Les mains s'arrêtèrent et reculèrent un peu en tremblotant. Sous les reflets des chandelles grésillantes du pont supérieur, le corps d'Elrog rendait une couleur blanche malsaine, parsemé de vaisseaux sanguins bleus. *
*" Alors Malley ? Tu ne poursuis pas ta découverte ? " *
" *" Je .. Je dois reprendre mon quart... Mais, on se reverra.. " *
Malley reprit son pantalon qu'il enfila à cloche pied alors qu'il quittait le pont, tout désir semblait à la vue de son anatomie l'avoir quitté. Dans le silence de la mer, uniquement troublé par le bruit des vagues et les craquements du bois, Elrog reprit la route de la chambrée commune qu'il partageait avec toute la délégation Systérienne, il remarqua en passant que Sarä se débattait dans l'un de ses rêves comme si c'était un cauchemar.
Post by Morvan Hérembourg, près de Thaar - October 19, 2008 at 1:31 PM
Le mal de mer forçait Morvan à l'isolement si bien qu'on le voyait rarement sortir de sa cabine. Et lorsque c'était le cas, il ne restait souvent sur le pont que quelques minutes, le pas chancelant et le teint verdâtre. Il se faisait servir à manger dans sa cabine et parfois, Madame Balgor ou Elrog Minh Yu, venaient le voir et lui administré quelques médicaments censés le guérir du mal de mer.
Et au bout de quelques jours il s'avéra que cela faisait lentement effet. Un jour les marins pouvait apercevoir le jeune diplomate se tenir plusieurs dizaines de minutes sur le pont. Un autre jour Morvan s'installait ici ou là et se mettait à dessiner à l'aide d'un crayon à papier dans un petit carnet. Il donnait une attention toute particulière au bateau et à son équipage en les représentant avec soin dans son cahier. Poupe, gréement, tillac, bastingage et membres de l'équipages : rien n'échappait à son coup de crayon talentueux depuis que la santé du jeune homme s'était visiblement amélioré.
Post by Thomas Bolton, Emp - October 19, 2008 at 4:05 PM
Le troisième jour, alors que le soleil se couchait sur Systéria et que la capitale sombrait tout doucement dans le sommeil, la lumière brillait encore dans le bureau de l’Intendant, en ville haute. Ce dernier avait terminé la rédaction de plusieurs rapports destinés aux trésoriers impériaux et venait de clore divers dossiers concernant les affaires courantes de la cité. Cressen travaillait dans un coin de la pièce, sur un des tréteaux aménagés par les fonctionnaires pour travailler avec leur supérieur.
« Voila, monseigneur, j’ai terminé. »
« Bien. Vous pouvez les amener aux archives, monsieur Cressen. »
Le secrétaire fit mine de partir mais s’arrêta net, en proie à de vives réflexions qu’il éprouvait le besoin de confier à l’Intendant.
« Cette mission, est-ce vraiment prudent, monseigneur ? »
Les lèvres du baron s’étirèrent lentement pour former un sourire malicieux.
« Bien sûr que non, monsieur Cressen, bien sûr que non. Ils naviguent vers Briganne, pas vers les Landes. »
Le fonctionnaire hocha la tête, continuant de serrer contre lui la pile de dossiers qu’il avait constitués.
« Je ne les ai pas choisi au hasard, chacun possède des talents particuliers qui seront utiles dans chaque étape de leur séjour au palais du Saint-Empire. Ils réussiront. Peut-être pas sans perte, mais j’ai toute confiance en l’alliance de leurs compétences. »
« Et si jamais ils ne reviennent pas ? La levée de bouclier des guildes contre la Régente ? »
« C’est le Plan B, oui. S’il le faut nous le mettrons en application. Disposez. »
La mission était déterminante. S’il avait pu, il serait allé sur place pour retrouver Marie et la ramener à Systéria. Deux choses l’en empêchait : sa précédente visite sous l’identité de Catanzaro Ursinis et le combat de front à mener contre l’administration délétère de la princesse Mala…
Post by Sarä Taur'Amandil, OdS - October 19, 2008 at 6:07 PM
Voyage vers Briganne
Parcelle d’un voyage…
« M’mazell Voila les couvertures supplémentaires que vous avez d’mandé! »
Le matelot était trop fier d’amener ce confort à la Directrice adjointe. Ho bien sur il avait reçu des ordres de ne pas la toucher, mais absolument rien ne l’empêchait de venir roder autour de la demi elfe pour tenter de la séduire par courtoisie. D’Arachal ne mettait jamais beaucoup de temps a arriver dans les parages cependant, coupant souvent cour aux conversations que l’équipage tentait d’entretenir avec Sarälondë. Cependant cette dernière profitait par le fait même d’un petit traitement de faveur grâce auquel elle augmentait considérablement son confort. Des couvertures, des oreillers supplémentaires, des assiettes de nourriture bien préparer et à son goût, disons que ceux qui participait au voyage avec elle se rendirent compte assez rapidement que Sarä était d’un caprice alimentaire surprenant... »
[…]
Une chose était certaine, le médecin de bord était sans doute celui qui s’était attiré la meilleure place auprès de la demi elfe. Naturellement, ses origines elfiques en étaient la cause. Il n’était pas rare de le voir user du langage elfique pour s’adresser à elle qui semblait par le fait même ravie dans ces instants où elle pouvait parler sa langue natale. Sa voix était douce et harmonieuse, les subtilités de l’Elda’lem parfaitement maîtrisé… Mais qu’es-ce qui se disait au fait?
« Je pourrais peut-être demander au médecin Minh Yu de devenir mon assistant à bord du Grand Cavalier, il semble être apprécié dans les parages… »
« Je pourrais tout a fait comprendre sa décision de rejoindre le Grand Cavalier… »
« Ou vous peut-être? Mais j’en doute vu votre titre… »
« En effet, mais je vous le dis… Proposez le à Minh Yu on ne sait jamais. On aura peut-être de la chance. »
[…]
« C’est long Sarä, j’ai soif et j’ai besoin d’aller dans la cabine tu as finis? »
« Pousse la porte d’Arachal et je te jure que je le dis à Mathéo. »
Le ton était sec et assez convainquant. En fait elle était habillée depuis longtemps mais Sarä prenait son temps, lissant ses cheveux à l’aide d’une brosse. Hors de question que Felix l’observe durant qu’elle faisait sa toilette. Naturellement elle le faisait par fierté personnelle, sûrement pas pour plaire à l’équipage…