[Archipel T'sen] Dans le temple abandonné de Ruki'jo...

[Archipel T'sen] Dans le temple abandonné de Ruki'jo...

Post by Feu Zaō Minh Yu, AdM. - October 23, 2008 at 12:14 PM

La nuit était propice au souvenirs, il venait de fêter ses presque trente hivers, mentalement l'homme retraca son passé, la voix qui la lui racontait était celle de son grand père, homme vouté, ridé, affaiblit par la maladie, mais c'était avant tout la voix des souvenirs regrettés.

Fils de paysan, l'homme fut réquisitionné très jeune pour servir de soldat lors des guerres de clans qui faisaient rage, il délaissa donc la terre dans laquelle il avait séjourné pendant plus de 8 ans pour enfin quitter les rizières et se saisir d'une pique. Les batailles furent nombreuses, les blessures également, tout ceci lui permirent de se forger un caractère fort et qui ne craignait ni les autres ni la mort. Pourquoi craindre une chose sans cesse alors que l'on sait qu'elle peut arriver à chaque instant, par une faille dans une parade, par un trait décoché par un archer d'exception ? Ne vaut t'il pas mieux l'adopter cette mort certaine et en faire son alliée ? Zao était convaincu que le nombre de personnes qu'il tuait dans la bataille ré-équilibrait la balance de ses chances et qu'il retardait comme cela sa propre fin.

Alors que dans la bataille du mont noir, le clan Ijaki perdait la face, Zao préféra quitter le champ de bataille avant que la défaite ne soit annoncée. Il erra comme cela longtemps dans les villages ou il remplisait plusieurs offices, gardien, fermier, bourreau, tous les métiers qui nécéssitaient une aide lui étaient possible, sa volonté était telle qu'il se rendait maître de beaucoup d'arts. Dans le village de Zent Tong pourtant sa destinée connu un tournant...

Assis à la taverne dans laquelle il officiait comme gardien, il vit arriver plusieurs ronins. Les hommes étaient calmes, semblant bien nourris et bien vétus, manifestements ils venaient d'accomplir une tâche qui leur avait été une réussite et l'or à dépenser ne manquait pas. Les tournées de saké se suivirent et les hommes offrirent à tous de se joindre avec eux pour boire. Zao fit bien mieux que cela et le lendemain, alors qu'ils quittaient le village, ils comptaient un membre de plus : Zao Tesshu était devenu l'un des leurs.

Après toute période de vache grasse, suit toujours une période de vache maigre ou l'or manque, ou le riz lui même vous apparait en rêve tellement votre estomac influe sur votre esprit. C'est à ce moment qu'ils décidèrent de s'engager comme marins sur des navires en direction d'autres continents. Leur navire battant pavillon Tsen était un navire rapide et facile à manier de part sa taille, il ne fallut aux ronins que quelques mois pour en connaitre toutes les capacités. Une nuit, alors que tous les hommes ou presque de l'équipage se reposaient, ils prirent le contrôle du navire, assassinant tous ceux qui n'étaient pas avec eux, pillant le trésor des étoffes riches qu'il transportait. L'action avait été d'une rapidité et d'une réussite exemplaire, ils revinrent à la terre et revendirent jusqu'a la voile du navire.

250.000 pièces d'or se trouvèrent à cet instant dans leurs poches à tous. Les 6 mercenaires ne prirent aucun risque et se divisèrent avec pour promesse de se retrouver dans au moins 6 années ou si l'or leur manquait avant cela. Le point de ralliement était le temple abandonné de Ruki'jo près de la capitale, joyau de l'archipel. C'est la que Zao se trouvait à cet instant, trois années a peine après la séparation, l'or avait l'habitude de couler entre ses doigts et son estomac criait a nouveau famine car les dépenses en femmes, en jeux et en beuveries avaient été nombreuses. Jamais il n'avait pensé à son futur, à apprendre à lire, à acheter quoi que ce soit d'autre que de l'alcool... Gros buveur, son or il l'avait déposé en liquide odorant au pied des maisons de plaisir.

Dans la nuit, sa lame plantée en terre, il attendait qu'un des siens se montre un jour pour reprendre la vie de brigandage qu'il avait laissé derrière lui avec cette fortune. Dans la calme du temple, dérangé depuis quelques mois seulement par la vie quotidienne de l'homme, l'on n'entendait que les animaux sauvages tenu éloignés par le feu de camp. Malgré les crépitements de l'âtre, Zao dressa l'oreille, manifestement il n'était plus seul, le silence soudain des animaux l'avaient avertit, il délaissa la derniere cruche de saké pour se saisir de sa lame...

Les lueurs des flammes luisaient dans ses yeux, se réflétant même jusqu'a sur sa lame qui semblait enchantée d'un sort de feu. Vint ensuite l'attente... .


Post by Feu Zaō Minh Yu, AdM. - October 24, 2008 at 11:47 PM

*L'attente ne fut pas longue, une ombre se détacha du bois de bambous, le pas léger, habillé de couleurs sombres. D'un geste ample, il retira la capuche qui lui couvrait le visage, découvrant un homme d'un age certain, trois lames à son coté. *

"Zao, Je suis venu ici pour te faire rendre gorge comme je l'ai déja fait faire à tes 5 compagnons, vous avez assassiné mon père le capitaine Zatochi du navire de la lune bleue et il est venu maintenant le temps de payer."
*Le ton de la voix était sans pitié, le corps de l'homme était caché dans sa toge, ne laissant dépasser que les instruments de sa vengeance. *

" Je suis à toi. "
Le demi elfe se mit en position de combat, la lame à hauteur de l'épaule, tendue vers celui qu'elle devait trancher. Dès qu'ils furent tous deux en position de combat, le temps semblait s'être arreté, le vent lui même était tombé, noyant les deux adversaires dans la brume qui semblait sortir de la mer comme une créature rampante. Alors que le vent tentait de reprendre son rôle dans la scène, ils s'engagèrent l'un vers l'autre, en courant de toute la vitesse de leurs corps, un éclat métallique éclata dans la nuit, un bruit sourd. Ils se tenaient maintenant dos à dos, dans le croissant de la lune qui éclairait la scène.

Dans un froissement de tissu et de chair, le corps de l'un des hommes s'ouvrit en deux, montrant à la lune l'intérieur d'un corps humain avant qu'il ne s'étale sur la plage. Zao fit un geste circulaire de sa lame pour éliminer le surplus de sang que le fourreau en bambou de sa lame ne pourrait éponger.

*" Tu as du certainement les faire boire beaucoup pour les terrasser." *
D'un geste lent, abandonnant le corps et son bivouac, il reprit la route de la taverne du chat hérissé, un endroit mal famé mais le plus proche du temple ou il allait chercher ses boissons. La bourse du justicier raté aurait permis de s'offrir au moins deux tournées de mauvais saké mais ce n'était pas important, Il faudrait pour ce soir oublier que la mort venait de frapper à sa porte, ce ne fut qu'a la seconde bouteille de saké qu'il l'oublia réellement alors qu'il fracassait le crâne du patron de l'établissement venu lui demander de sortir parce qu'il troublait l'ordre en tentant d'arracher le kimono de ses serveuses.

La soirée n'était pas encore terminée.


Post by Feu Zaō Minh Yu, AdM. - October 26, 2008 at 11:25 AM

Une douleur à l'arrière de la tête, un liquide poisseux et collant lui coule derrière la nuque, tâchant son kimono déja en mauvais état, ses doigts plongeant vers la source du mal ramènent un liquide pourpre, son propre sang. Manifestement, le tenancier avait des amis dans la salle, Zao laissa donc tomber le crâne de l'homme une fois sur le comptoir mais avec plus de force encore. Se retournant, il projeta le tenancier sur celui qui venait de lui asséner un coup de bouteille sur la tête et tous deux allèrent s'écraser sur des joueurs de Go qui étaient assis non loin de la. De deux ennemis, il s'en était fait huit. Tous s'étaient dressés dans la salle, couteau, bouteille, katana au poing, dressés contre celui qui avait troublé leur réunion, leur moment de relaxation, leur moment de plaisir.

La suite n'était qu'une série de coups, de techniques, issues des meilleurs écoles de l'art de la guerre de l'archipel, issues du terrain. Une flexion sur les genoux, un geste horizontal de la lame, un redressement, une esquive et c'était une jambe ou un bras qui chutait sur le sol garni de sable décoratif, une esquive suivie d'un cri de rage et une rotation complète et c'était une tête hirsute qui roulait à même le sol.

Trois hommes firent face à Zao dans le tumulte du combat. L'un d'entre eux, un homme de la taille d'un orc et vêtu en tout et pour tout d'un peau de mouton autour de la taille s'avança, l'air menaçant, sa moustache frémissante de fureur. D'un mouvement, alliant cri et déplacement, il leva sa hache au dessus de sa tête et l'abattit en direction de l'homme. Dans un nuage de projection de bois, la table qui se trouvait derrière sa cible fut découpée en deux mais Zao d'une culbute avait roulé derrière celle ci. D'un geste rapide, il repoussa un des morceaux du meuble sur son agresseur, lui assenant à travers la table un puissant coup de katana qui le laissa sur place, se vidant de son sang comme une outre percée.

Son cri se répandit dans la salle atténuant tous les menaces qui s'étaient dressées contre le combattant, un à un les autre se rassirent dans un silence de mort. L'homme tourna la tête vers les personnes encore attablées et attendit... Secondes qui paraissent décennies. Comme elles ne faisaient pas mine de se dresser pour combattre, il prit la direction du comptoir et se servit derrière celui ci avant de replacer la table qu'il avait renversé pour s'installer calmement. Pour une fois il ne s'en tirait pas trop mal, juste quelques égratignures qui mettraient tout au plus deux semaines pour se résorber. D'un main il leva le pichet de saké à la hauteur de sa bouche, renversant le liquide acide tout autour de sa bouche, ruisselant sur sa gorge et s'infiltrant sous le kimono, un air comblé sur la face. C'était assurément une journée comme il les appréciait, pleine d'action, cela lui manquait de ne pas se battre...

Un grognement attira son attention, le tenancier refaisait surface du monde des rêves. D'un mouvement leste et appliqué, Zao lança le pichet de saké en direction de l'homme, projetant une fois encore le tenancier dans l'inconscience.


Post by La Veuve Noire - October 26, 2008 at 6:51 PM

Assis à une table reculée de la taverne, la Veuve Noire accompagnée de ses deux gardes personnels, discutaient des objectifs de leur voyage sur l'archipel.

- Je dois emporter des nouvelles et recueillir des informations au domaine de la fami...

Interrompu par les bruits de fracas de verre et d'éclats de bois. L'attention de la femelle se dirigea aussitôt vers les combats près du comptoir. Son regard funèbre savourait chaque goûte de sang qui s'élevait de la mêlée autochtone.

Étudiant chacun des mouvements du demi-elfe qui était pris en surnombre par ses adversaires, elle fit abstraction de se qui l'entouraient jusqu'à ce que la situation retourna au calme. Alors qu'un sourire malicieux prit forme sur ses sombres lèvres, elle murmura quelques paroles pour elle même.

- Je crois que notre voyage vient de s'écourter...

- Maîtresse? Interpela l'un des mâles confus.

- Offrez une place à ma table à se fossoyeur, ordonna-t-elle d'un ton mielleux tout en désignant de la main droite le demi-elfe trouble-fête.

Les deux laquais de la Veuve se redressèrent donc puis ils se dirigèrent vers la table de l'ivrogne coupable de tout ce remue-ménage...


Post by Feu Zaō Minh Yu, AdM. - October 26, 2008 at 9:25 PM

*Deux elfes noirs s'approchèrent de lui, Il était assis à table, les deux pieds posés sur la ruine de celle ci, le coin des lèvres brillantes de saké et de bave. L'air absorbé par les taches de sang sur le sol, taches que la sciure répandue par terre buvait assez rapidement, il posa tout de même la main sur sa lame pour signaler aux deux noirauds qu'il serait prêt à s'en servir si il le fallait. Son regard se porta sur les deux hommes, les détaillant autant que ses yeux noyés de saké pouvaient le faire. *

*" Alors les noirauds, on a pas encore eu de sang assez ? Vous voulez recevoir votre dose d'acier vous aussi histoire de montrer à votre maitresse que vous êtes dignes de la servir ?" *
*Il se balança sur sa chaise, n'utilisant que deux pieds arrières de celle ci, l'un des bras garni d'une protection en acier usée sur sa lame, l'autre bras nu posé autour d'une bouteille de saké en porcelaine. *


Post by La Veuve Noire - October 27, 2008 at 1:06 AM

Les deux elfes restèrent impassibles aux provocations du combattant. Leurs sombres regards le fixèrent à leur tour pendant un instant lorsque l'un deux s'avança près du demi-elfe, un sourire narquois aux lèvres.

- Notre maîtresse désire s'entretenir avec vous. Le refus n'est comment dire? Pas une option?

Les elfes glissèrent à leur tour une main sur la garde de leur rapière, prêts à dégainer au moindre geste hostile en attente de la réponse du demi-homme.

Ses yeux argentés rivés sur la scène, la Veuve patientait au fond de la salle le clou du spectacle avec un certain amusement masqué sous son voile semi-transparent.


Post by Feu Zaō Minh Yu, AdM. - October 27, 2008 at 11:49 AM

" Pas une option dis tu ? Tu veux rire ! "
Sans attendre, le demi elfe se redressa et s'avanca en face de l'elfe noir qui avait pris la parole. D'une tête au moins supplémentaire à lui, il le toisait de haut, son regard un instant posé sur celle qui devait être sa maitresse, il reprit la parole fixant celui qui se trouvait face à lui.

*" Hé tu crois que j'obéis à des ordres ? Je suis un ronin, un sans maître, les seuls qui puissent me guider c'est le vent, le sang et l'or. " *
*D'une poussée puissance il fit reculer l'homme d'un bon pas, Zao était puissant, d'une musculature visible, torse nu l'on pouvait voir ses muscles luisants de sueur et de saké, il attendait une réaction de celui qu'il avait défié. Elle ne tarda pas, l'elfe noir sortit sa lame et se mit en garde tandis que l'autre reculait d'un pas pour admirer le combat qui allait avoir lieu. *

*Zao sourit, leva sa lame à l'horizontale au niveau de la gorge de son adversaire et se mit lui en position de garde. La scene ne dura qu'un instant et aurait pu choquer les praticiens de l'art du katana, Tandis que l'elfe noir tentait une percée sur le coté de Zao celui ci lui asséna un formidable coup de pied entre les jambes de l'elfe noir, celui ci choqué par le coup en laissa tomber sa lame et zao le perca de part en part, essuyant ensuite sa lame sur les vetements de son adversaire. *

*" Alors ta maitresse veut me voir ? Combien elle m'offre pour cet honneur ? " *
*Le ton était badin mais la lame était à nouveau tendue vers l'autre elfe qui n'avait pas encore pris part au combat, le bruit de la dernière expiration emplit à nouveau le la salle, un simple regard vers la dame fut envoyé, il n'attendait pas une réponse de sa part mais il attendait un signe avant d'envoyer son autre laquais en enfer. *


Post by La Veuve Noire - October 27, 2008 at 10:34 PM

Les regards de ce qui restaient des occupants de la taverne se tournèrent la Veuve dans l'attente d'une réaction. Toujours assise au fond de la salle, l'elfe espiègle éclata soudainement d'un rire cristallin à en glacer le sang de ses observateurs.

Avec toute la grâce et la finesse d'une femme de son sang, elle se redressa tout en applaudissant sans grand enthousiasme le demi-elfe qui venait tout juste d'anéantir l'un de ses hommes. S'avançant tout doucement dans un déhanchement typiquement félin, elle s'adressa à l'ivrogne d'une voix haute et claire.

" Merveilleux! Ce que je t'offre? Tout dépend de se que tu recherches... "

À cet instant, la Veuve prit place au côté droit de son dernier gardien. Dans un mouvement délicat, sa main gauche vint effleurer dans une douce caresse la joue du mâle de sa race, pour finalement s'appuyer sur son épaule. Elle poursuivit finalement d'un ton plus mielleux énigmatique.

" Si tu recherches la richesse et la luxure... Saches que je peux t'en offrir suffisamment pour que tu passe le restant de tes jours à boire le fond de ta bouteille sans qu'elle prenne fin, ou que tu puisses te payer toutes femmes lubriques de ce monde. "

Son regard charmeur insistant ne quittait guère le demi-elfe alors qu'elle poursuivait son monologue d'un ton subitement plus sinistre.

" Si c'est de faire couler le sang d'autrui ou de misérables insouciants qui te motive. Saches qu'à mes côtés tu en verseras assez pour abreuver des rivières. "

Sur ses dernières paroles, la veuve redressa faiblement le menton, un sourire perfide marqué sur ses lèvres ébènes. Un éclat de froideur traversa subitement son regard alors que sans avertissement, sa dague aussi obscurcie que son cœur, se planta âprement dans la tête de l'elfe noir à ses côtés qui s'écroula bêtement comme un arbre abattu au sol.

Son visage aussi ravagé par la surprise que ceux des clients suite à ce coup de théâtre, le gardien resta étendu au sol, le corps tremblant encore de quelques spasmes nerveux, inerte de sa vie. La matrone se lécha tout doucement la lèvre inférieure en observant un bref instant la dépouille de son défunt serviteur. Elle reprit ensuite la parole dans un ton plus avisé.

" Ou si encore tu recherches quelques choses d'avantages de plus profond.Tel un idéal ou une raison d'exploiter tes talents dans une cause qui ferait marquer ton nom à l'histoire, plutôt que de vivre sans lendemain et à boire la veille comme un porc. Je t'offre également une place à mes côtés afin que tu puisses embrasser ta destiné."

L'elfe noire entrouvrit légèrement les bras, les paumes de ses mains retournées vers le "ciel", elle observa tête inclinée sur la droite cette fois à son tour, une éventuelle réaction du dernier homme debout qui lui faisait face...


Post by Feu Zaō Minh Yu, AdM. - October 27, 2008 at 10:47 PM

Son regard passait de la femme au corps à ses pieds, sans discontinuer. Comment pouvait t'elle apporter le sang, l'or, la luxure tout en même temps ? Déjà l'esprit embué par les vapeurs de l'alcool de riz ne calculait plus très bien tout ce qu'elle avait dit mais ne répétaient comme un écho que les mots que le demi Elfe voulait entendre... Or, sexe, boisson.

Il s'approcha donc d'elle, repoussant d'un coup de pied le corps de l'elfe noir au sol et son katana passé à son coté, Zao sourit à la démone, l'un par rapport à l'autre, l'homme semblait démesuré par rapport à elle tellement il était puissant et imposant au regard.

Reniflant un instant, il murmura à la femme sa réponse.

*" Donne moi de l'or, donne moi du sang, de la luxure et j'accomplirais ta destinée. Je ne suis qu'un Ronin mais un Ronin pour un maître qui en vaut la peine, moi seul pourrait dire si tu en vaut la peine noiraude. Bien que je n'ai aucune confiance en ceux de ta race, j'ai besoin d'or et d'un métier, hors tu m'offres les deux. " *

Le silence s'était approprié l'endroit et ce n'est que lorsque l'homme s'assit à la table de l'elfe noir que les conversations reprirent, l'on traina les cadavres sur le sol remplis de copeaux, on les jetta dans l'enclos des porcs ou il ne resterait d'eux demain que quelques cheveux et quelques dents. Pendant ce temps à l'intérieur, l'homme vidait sa quatrième cruche de saké et s'en allait en claudiquant pour vomir ses boyaux dans l'enclos des porcs.


Post by La Veuve Noire - October 28, 2008 at 12:31 AM

Quelles étaient les réels motivations de la Veuve à cet instant? Pourquoi avoir sacrifié deux de ses hommes pour un seul qui n'est pas de la race? L'incompréhension et le trouble planèrent dans la salle pour le reste de la nuit...

Alors que la brute terminait de se retourner l'estomac dans tous les sens après tout cet abus d'alcool, la belle reprit ses effets de voyage à l'intérieure puis rejoignit Zao près de l'enclot des porcs.

Aussitôt que l'égrotant personnage fut dans un état un peu plus accommodant, le duo prit la route en bordure de la mer dragon afin de rejoindre le joyau de la Veuve qui patientait son retour non loin du rivage. La Lune Sombre...

Trop ivre pour être conscient de se qui l'entourait à présent, l'elfe noire le fit reconduire dans ses propres quartiers jusqu'à ce qu'il reprenne conscience. Le sous-commandant Rashyrr s'abstint de questionner sa maîtresse quant à la disparition de ses deux gardes personnels et l'arrivée de se bâtard d'ivrogne. D'un ton hésitant, il interpela la Veuve qui se rendait rejoindre son invité...

" Nous n'avons plus assez de nourriture et d'eau pour le voyage de retour madame... "

La matrone s'arrêta tout doucement puis répliqua d'un ton sec impitoyable avant de poursuivre son chemin.

" Pillez et brûlez tout sur votre passage. Rendez gloire au père en ne laissant aucun survivant... "

Au petit matin, les plages à feu et à cendre du petit village côtier étaient souillées du sang des femmes, des pêcheurs et aussi cruellement soit-il, de celui de leurs enfants.

Quant à l'Olath Drathir, il était déjà à présent bien loin, naviguant sur les mers agitées vers l'archipel Systéria.

[à suivre sur :] viewtopic.php?f=11&t=25048