La flotte impériale nettoie ses joyaux...

La flotte impériale nettoie ses joyaux...

Post by Thomas Bolton, Emp - October 26, 2008 at 5:02 PM

Les citoyens qui habitaient le quartier portuaire se réveillèrent la peur au ventre. En ouvrant leurs fenêtres, un matin qui s’annonçait pourtant beau et ensoleillé, ils virent trois énormes navires de guerre aux immenses voiles d’un rose éclatant mouiller près des quais. Pendant ne serait-ce qu’un instant, ils crurent la Régente à nouveau sur le trône de l’empire. Cette puissante angoisse ne fut cependant plus qu’un mauvais souvenir alors que les marins grimpaient en haut des mâts pour détacher la voilure en poussant des cris de joie.

Effectivement, l’Intendant Bolton avait fait rappeler ces trois joyaux de la flotte impériale – quoiqu’on en dise, Mala avait eu un éclair de lucidité en ordonnant leur construction – afin de les adapter à la situation actuelle. Ce dernier se trouvait d’ailleurs en compagnie de l’administrateur de la Capitainerie qui se chargeait de vérifier le bon déroulement du projet.

« Oui, monseigneur, nous sommes en train de remplacer toutes les voiles. Elles seront blanches, sauf la Grand Voile sur laquelle une croix thaarienne en or sera imprimée. Les pavillons De Systéria retrouveront leurs couleurs originales. »

« Parfait. Il va falloir les rebaptiser. »

« Nous nous en occupons déjà, Votre Seigneurie. Nous avons suivi vos instructions à la lettre : La Belle Mala, le plus rapide, deviendra La Bonne Impératrice. Le plus lourdement armé, Le Puissant Alur’Indel et celui à mi-chemin entre les deux, rapide, pouvant prendre par surprise ses assaillants deviendra Le Seigneur Bolton. »

Le baron acquiesça lentement, admirant les trois navires qui perdaient petit à petit tout lien avec Mala la Sanglante.

« Hâtez-vous de terminer. Nous en avons besoin en mer pour nous protéger des agressions éventuelles. Je n’aime pas les savoirs figés au port pour une simple question de décoration. »

« Bien, monseigneur. »

L’Intendant retourna ensuite dans son carrosse pour reprendre le chemin du palais. Son secrétaire particulier l’attendait dans l’habitacle.

« Vous vous honorez vous-même, monseigneur ? »

« Je sais, Cressen, je sais. Un petit clin d’œil à l’Histoire ne fait pas de mal. »

Et avec la réforme étudiée par le Conseil Impérial depuis quelques jours, le nom du bateau se perdrait rapidement parmi toute une nouvelle flotte de bâtiments de guerre performants. Quant à la marine marchande, elle ne serait pas en reste…