Le retour discret d’un forgeron...

Le retour discret d’un forgeron...

Post by Xul'zaer Maeldrim, Ind - November 6, 2008 at 9:08 PM

L’air était lourd, pluvieux, comme à l’habitude sur Systéria. N’importe quel voyageur errant qui ne passait sur l’île qu’une fois de temps en temps aurait facilement pu se questionner si la température en venait à être belle à une quelconque période de l’année ici… ce dont doutait fortement l’elfe noir. Un tel climat était naénmoins à prévoir lorsque l’on habitait un territoire insulaire.

Les portes de la cité se profilaient enfin à l’horizon, dans un voile de brume et d’embruns. Elles naissaient de la pierre, après de longues minutes à suivre les remparts redondants. L’elfe noir revenait du camp des gitans où il était allé dès l’arrivée de son navire afin de manger un peu. Il ne voulait pas aller manger dans l’une des tavernes de la ville, du moins pas tout de suite. À une telle heure, elles auraient été bondées d’ivrognes trop loquaces à son goût. De toute manière, la nourriture des gitans était de beaucoup moins infecte à celle des autres humains de la ville. C’était de la pure logique, pourquoi les gitans, maintenant la Fraternité du Chêne, en contrôle de l’approvisionnement en victuailles de la ville, laisseraient-ils partir leur meilleure nourriture aux tavernes située dans les murs de la ville ? En tant que membre de l’Association des Commerçants, il se doutait bien de la véracité de ses pensées. Après tout, les gitans doivent vouloir autant que quiconque se faire de l’or. Qui n’en a pas besoin ? Enfin, tout cela n’étaient que spéculations de son esprit; il avait bien mangé, c’était ce qui comptait.

La diligence passa sous l’imposante porte de pierre de la ville. Il ne reconnu aucun des gardes présents à la porte, tout simplement parce qu’il n’avait jamais pris le temps de les connaître. Il s’en foutait; son estime des mercenaires était restée au beau fixe pendant ce voyage, c’est-à-dire très basse, voir inexistante. J’ai bien hâte de voir si ces imbéciles sont enfin capable de reconnaître et de nous protéger des voleurs et des bandits… autrement le commerce ici va être encore aussi risqué qu’il l’était avant mon départ. Le forgeron resta dans la diligence jusqu’à ce qu’elle s’arrête devant le Coin Chaud dans le bruit du hennissement des cheveux qui la conduisaient. La ville n’avait pas trop changée, mis à part le fait qu’elle affichait une luxure beaucoup plus évidente qu’auparavant. C’était plutôt surprenant, même. Un piano d’ébène à l’extérieur du marché, exposé aux éléments, les portes de certains commerces et de simples auberges aux couleurs dorées. Des réparations avaient même été effectuées sur plusieurs maisons sans intérêt évident. Même dans la pénombre d’une telle soirée, l’œil était attiré un peu partout par l’or. Le commerce semble être des plus actifs, voilà qui va être bon pour la forge... dit-il un demi-sourire pendu à ses lèvres. Il alla faire un bref tour à l’auberge, où il ne reconnu pas grand monde, outre le gnome Galgarad Glâneduc. Un magicien fort intelligent avec qui il avait certaines affinités. Voilà maintenant près d’un an qu’il était parti, c’était un peu normal quoique quelque peu surprenant également que la clientèle eusse changée à ce point. On l’informa que toute cette luxure était l’œuvre du Baron VonBrochet, un nom qui lui était pas inconnu mais dont il n’était pas en mesure de replacer un visage. Il resta silencieux la majorité de son séjour à l’auberge, perdu dans ses pensées et dans l’observations des ivrognes et des simples gens. Il reparti de la taverne aussi discrètement qu’il était arrivé, les mains enfouies dans ses habits de marchand. L’auberge, l’âtre de son feu et un bon lit douillet l’attendaient. Il sourit à demi alors qu’il marchait sur l’allée principale. Intéressant... vraiment intéressant.