Présent d’un admirateur secret…
Post by Sarä Taur'Amandil, OdS - November 10, 2008 at 10:51 AM
Présent d’un admirateur secret…
L’épouse Balgor en demande?
C’est en fin d’après-midi, après de nombreuses heures passées à Sainte-Élisa, que Sarälondë Taur’amandil Balgor regagnait sa vaste demeure située dans le quartier de l’Ordre du Soleil. La journée avait été longue, trois autopsie, au moins dix consultations et des tonnes de paperasses administratives à mettre au clair en l’absence de l’Intendant et directeur des lieux. Ne voyant pas dans la cour le cheval de son époux, Sarä devinait qu’elle était la première arrivée. Elle salua un peu le vieux vigile Paulius qui ne semblait pas tellement alerte, cependant, il fallait dire qu’il avait une tâche un peu ingrate donc on pouvait lui pardonner de ne pas y mettre tout son coeur. Il la salua poliment Madame Balgor et remarqua au loin l’arrivée éminente de Mathéo. Heureusement car la suite serait mémorable et notre médecin préférée ne l’oublierait pas de si tôt.
Un coffre de bois dégageant une étrange odeur du genre répugnante et une note, c’est ce que Sarälondë trouva devant la porte du manoir Balgor. Impossible de savoir comment et qui avait pu mettre cela là... Mais était-ce vraiment étonnant? Non depuis l’apparition de la Vesparite dans sa demeure deux jours auparavant, les visites surprises semblaient assez simples… Un véritable moulin cette demeure. La note à l’écriture qui ne lui était pas familière ce lisait ainsi.
« Voici un cadeau pour ma chère bien aimée. »
Cependant le contenu de la caisse ne venait pas tellement appuyé les écrits. Il s’agissait ni plus ni moins d’une caisse de fumier bien puant livrée à domicile. Lorsque l’époux Balgor traversa la grille il pu entendre un hurlement strident, c’était la voix claire de son épouse qui s’emportait. La grossesse la rendait définitivement à fleur de peau… D’un geste brutal Sarä avait bien sur refermée la caisse, ne désirant pas plus longtemps sentir l’écoeurante effluve d’assainissement d’un corps.
« Regarde quelqu’un à mis cette horreur devant la porte! »
Dans un bond, Mathéo descendit de sa monture et il approcha d’un pas cadencé vers sa douce, qui ne semblait pas tellement douce en fait à cet instant là. Interrogateur, il lut la brève notre alors que son épouse désignait du doigt la caisse. Son expression valait bien cent pièces d’or et sans doute que la personne qui avait laissé ce présent là aurait trouvé la scène délectable. Furieuse, contrariée et insultée, c’était une façon de décrire la bouille de la demi elfe. L’heureuse élue de ce cadeau dégoûtant exprimait de tout son verbal l’appréciation du présent alors que Mathéo prenait connaissance du contenu de la caisse, caisse qui d’ailleurs fut encore une fois, fermée assez rapidement.
« Pouah… »
« C’est de de… C’est de humppfft! C’est horrible! C’est une horreur, c’est de la diffamation!»
En moins de temps qu’il ne le faut pour le dire, c’est Paulius qui reçu une part du blâme. Le vigile resta figé en voyant le Médecin en chef de l’Ordre du Soleil sortir de sa réserve habituelle. Elle se laissa même allé à un petit juron au passage… Une chose assez rare, sans aucun doute réservé à des situations aussi… Pathétiques et offensantes.
« Paulius!!! Vous n’avez rien vu encore! C’est comme quand la Vesparite est venue dans la cour! Ouvrez l’œil pardi! »
Elle déblatéra également quelques mots en elfique avant de retourner auprès de Mathéo sans attendre de réponse. Son mari tient à peu près le langage suivant…
« C’est du fumier tu penses? »
« Aucune idée et je ne veux pas le savoir! »
« Si c’est le cas, ton admirateur secret voulait t’aider dans ton jardinage. »
Malheureusement pour l’époux Balgor sa dernière réplique tendant sans doute à détendre l’atmosphère, et par la fait même la mère de son futur enfant, ne fut pas tellement bien reçue. Après la réplique de Sarälondë, il sauva le tout en prenant en charge de débarrasser la cour de la caisse de fumier.
« Allons Mathéo c’est une mauvaise attention flagrante! »
« Bien je vais t’en débarrasser sur le champ… »
« Qui peut bien envoyé ce genre de présent! Je suis une honnête médecin! »
[…]
Alors que Mathéo Balgor faisait disparaître à tout jamais le présent de sa bien aimée, cette dernière tentait de se calmer en buvant de l’eau fraîche à l’intérieur. Tout cet émoi n’était pas tellement bon pour sa grossesse il fallait l’avouer… Elle fut d’ailleurs d’une humeur massacrante près d’une heure après la découverte du cadeau de son admirateur secret. Mais qui avait bien pu lui faire parvenir cela?
Un véritable mystère. Bien que quelques hypothèses avaient été émises… Impossible de vérifier leur véracité. Pauvre Sarälondë.
Hrp: Maudit soit la personne qui a osée hahaha!
Post by Sarä Taur'Amandil, OdS - November 10, 2008 at 8:07 PM
Après le fumier vient le beau temps?
Absolument pas
Déjà avec les nausées matinales dont Sarälondë écopait depuis le début de sa grossesse, les réveils n’étaient pas particulièrement agréables… Ajoutez à cela une subtile menace de mort à saveur religieuse et vous ferez de sa matinée un instant absolument exécrable. Quelqu’un à Systéria visiblement connaissait la recette pour cuisiner une madame Balgor. Soit cette personne avait vraiment des intentions très malsaines à son égard, soit cette personne voulait la faire tourner en bourrique. Il s’agissait peut-être d’un plaisant mélange des deux, il y avait vraiment des personnes désaxées dans cette citée après tout.
Donc une journée après avoir reçu une caisse de fumier bien puante, l’épouse Balgor deuxième du titre reçu une missive des plus mystérieuse. Malgré la bonne facture du parchemin utilisé, des traces de doigts graisseuses rendaient le tout pour le moins écœurant. Elle s’était levée assez tard dans la matinée, n’étant pas de service à Sainte-Élisa se jour là. Son époux était lui partit régler quelques affaires un peu plus tôt la laissant seule avec le vigile Paulius qui ce jour là se montrait un peu plus sur ses gardes à l’extérieur de la vaste demeure. Lorsque Sarä prit connaissance des écrits… Elle pu malheureusement lire ceci…
" Sarä,
Je vois que tout va bien pour toi. Ne t'inquiètes pas, cela ne durera pas bien longtemps. N'oublie pas que le mal que tu as fait t’attend quand Thaar te fermera les portes de son paradis sur le nez.
V."
Un étrange sentiment de peur et d’angoisse s’empara d’elle naturellement. Lorsqu’elle questionna Paulius sur le destinataire, elle n’obtient aucune réponse satisfaisante et ce même s’il avait bien sur questionné. Après avoir parlementé avec le vigile pour être bien certaine qu’il n’avait aucune information supplémentaire à offrir, elle revient dans le manoir, l’air complètement troublée et paranoïaque. Son regard était vif et aux aguets, comme si elle avait l’impression tout à coup d’être observer. Les écrits n’étaient ni plus ni moins qu’une menace de mort… injustifiée?!
Lorsque Mathéo Balgor revient chez lui, il trouva son épouse encore dans le lit, recroquevillée sur elle-même affichant dans son jeune visage elfique une expression d’anxiété évidente. Cette poussée d’angoisse lui avait donné un malaise et elle ne se sentait du coup pas tellement bien. Naturellement il prit connaissance des mystérieux écrits. Naturellement le lendemain il la reconduit lui-même à l’hôpital Sainte-Élisa, au plaisir des infirmières… Après tout monsieur Balgor était un homme charmant et toujours d’une courtoisie rageante envers celle-ci, cependant c’était définitivement une autre histoire.
La crainte et le doute s’installaient chez les Balgor.
Post by Sarä Taur'Amandil, OdS - November 12, 2008 at 1:12 AM
Une missive fracassante
Dans tous les sens du terme
Affalée sur le canapé dans la salle de séjour, Sarälondë piquait un somme dont le réveil serait pour le moins... Brutal. Souvent épuisée plus sa grossesse avançait, Sarä prenait du repos avant de se rendre à l’hôpital Sainte-Élisa pour un quart de travail. Quelques jours avaient passées depuis les premières menaces et le médecin Taur’Amandil avait réussit à se remettre un peu de ses émotions concernant la caisse de fumier. Bien sur, le couple Balgor restait malgré tout sur ses gardes même si Mathéo avait su rassurer sa femme en lui garantissant qu‘il veillerait sur elle. C‘était fiable, après tout cet homme était incapable de mentir. Malheureusement en un fracas, et le terme était bien choisit, une angoisse totale resurgirait dans l’esprit de madame Balgor.
La gorge lui serra littéralement lorsque l’une des fenêtres de la demeure vola en éclat, dans la pièce où malheureusement elle se trouvait. Les particules de verres n’étaient même pas encore retombées, que l’épouse Balgor était en alerte. En quelques bonds, elle était à la fenêtre et aperçu Paulius prendre en chasse une silhouette qui lui était inconnue. C’était peine perdue par contre, le vigile se faisait sans doute trop vieux pour ce genre de chose.
Le souffle court par la surprise, Sarälondë ramassa sur le sol du salon la pierre à laquelle une délicate missive était jointe. Recevoir du courrier de cette façon était naturellement... Très mauvais signe. Les mains tremblantes, elle agrippa le pli pour en faire une lecture qui serait rapide, après tout il n’y avait pas grand chose d’écrit. Malgré le peu de termes utilisés, c’était assez évocateur pour créer de la crainte et une paranoïa justifiée.
" Sarä,
Regarde derrière toi, un jour je serais la et ce jour la...
V. "
Naturellement le premier geste qu’elle fit fut de se retourner brusquement pour vérifier ses arrières. C’était prévisible et fort heureusement, il n’y avait personne. Le deuxième réflexe fut de vérifier si tous les accès de la demeure étaient bien verrouillés. Les rideaux furent par la suite tirés devant toutes les fenêtres. La directrice adjointe attendit le retour de son époux pour se faire escorter à l’hôpital quelques heures après.
[…]
Le personnel hospitalité aurait pu témoigner de l’expression grave et anxieuse de leur supérieure hiérarchique. On n’osait pas trop poser de question vu l’horrible sérieux dont la haute fonctionnaire faisait preuve dans toutes les directives qu’elle donnait depuis son arrivée. Mathéo Balgor tant qu’à lui restait dans les parages comme un dragon gardant un précieux trésor. À voir son air, il était préférable de ne pas chercher les problèmes avec lui à ce moment là. Avec les quatre autres gardiens de l’Ordre du Soleil postés à Sainte-Élisa, il aurait fallu être fou pour tenter de s’attaquer à Sarälondë Taur’Amandil Balgor dans cet endroit… Les infirmières, discrètement, s’en donnèrent à cœur joie dans les rumeurs.
« Pourquoi un médecin aussi connu soit-il, nécessite le besoin d’avoir un garde personnel à sa porte lorsqu’elle est dans l’établissement? »
« Est-elle paranoïaque ou craint-elle vraiment quelque chose? »
« Je crois qu’elle a épousé cet homme que pour sa protection personnelle… »
« Elle cache quelque chose sous toute cette réserve c’est certain..! »
Est-ce que le fameux « V » frapperait à nouveau par écrit, ou pire, physiquement? Menaces en l’air ou intentions réelles? Qu’est-ce que la pauvre Sarä avait fait pour mériter cela?
Tant de questions auxquelles aucune réponse ne semblait exister.
Post by Sarä Taur'Amandil, OdS - November 14, 2008 at 11:31 PM
Dur lendemain de veille
Contré son gré, naturellement…
« Awww… Par tous les scalpels de Sainte-Élisa… où suis-je… »
Naturellement Sarä revint rapidement à elle en remarquant la présence de son époux à ses côtés. Beau comme un ange, il semblait dormir paisiblement. L’aube se levait sur Systéria et une nouvelle journée commençait. Sarälondë était tout bonnement assise dans son lit au manoir Balgor et elle détaillait la pièce d’un regard ahurit, pourtant tout était pareil. La demi elfe avait une horrible impression, le sentiment qu’il lui manquait le souvenir de quelques heures de sa vie… Tout ce dont elle se rappelait c’était quelques vagues images sans cohérences dans sa tête… Des dragons, un draco amoureux d’elle, des ours, des carottes explosives, une armée de rongeurs et un nombre inestimable d’autres choses insensées. Tout ceci ne semblait faire absolument aucun sens.
Silencieusement elle se glissa hors du lit sans réveiller Mathéo. Après avoir enfiler une robe de chambre Sarä descendit au rez-de-chaussée. Alors qu’elle allait mettre de l’eau à bouillir pour se faire un thé qui lui ferait grand bien, elle remarqua l’arrivée du vigile Paulius, il venait prendre son fidèle poste de gardien des lieux. Il y avait cependant quelque chose d’anormal. L’homme semblait un peu troublé et incertain, il portait au visage des marques comme si on l’avait griffé et une ecchymose près de l’œil. Ce dernier approcha de la porte et tomba face à face avec l’épouse Balgor, qui semblait bien se questionner de l’état du vigile. Le timbre de la voix de Paulius était des plus sérieux tandis que celui de la demi elfe était interrogateur et remplit d’incompréhension.
« Madame Balgor, vous allez mieux? »
« Hum… Je ne sais pas trop en fait, je ne sais même pas pourquoi je me sens si mal. Enfin… Mais dites moi donc qu’est-ce qui vous est arrivé? »
« Vous ne vous souvenez donc pas…? Il me semblait bien… Hier quand je vous ai reconduis à votre cham… »
« Quoi? C’est vous qui m’avez reconduit à ma chambre? Je ne comprends pas…! »
« Hier soir durant l’absence de Monsieur Balgor je ne sais pas ce qui vous est arrivé madame mais vous avez commencez à délirer. Je vous entendais crier de l’extérieur et je vous voyais chancelante à l’intérieure. Vous pupilles étaient horriblement dilatées… Rien de ce que vous disiez n’avait de logique... J’ai voulu vous aidez mais vous m’avez attaqué, sans doute par crainte. Naturellement je n’ai pas répliqué… Voila le pourquoi de mes blessures. Lorsque Mathéo est arrivé je lui ai spécifié votre état et il a nettoyé les dégâts que vous avez fait en faisant tomber différents vases… livres ou autres.»
Un profond silence s’installa alors qu’elle fixait intensément l’homme qui se dressait devant elle. Sans rien ajouter, visiblement complètement abasourdit des faits, elle fit rapidement le tour de la demeure pour vérifier les dires du gardien. En effet, diverses choses n’étaient plus à leur place et plusieurs livres de sa grande bibliothèque étaient dans un coin attendant d’être simplement rangés correctement. La situation était à la fois humiliante, gênante et très troublante. Mais comment tout ceci avait pu arriver!
Diverses théories se bâtissaient dans sa tête alors qu’elle buvait son infusion de chamomille, qui lui calmerait l’esprit. Avait-elle fait une erreur dans une recette de potion revigorante qu’elle avait prise la veille ou bien avait-on essayé de la droguer? À la nature des diverses menaces qu’elle avait récemment reçues, les faits étaient qu’on avait probablement tenté de lui nuire en la rendant plus que vulnérable. Fort heureusement, la future mère semblait bien s’en remettre malgré tout.
Elle porterait une attention religieuse à tout ce qu’elle ingurgiterait…