Le syndrome de Mel’Viir

Le syndrome de Mel’Viir

Post by Sarä Taur'Amandil, OdS - January 9, 2009 at 12:52 PM

Le syndrome de Mel’Viir
Un horrible diagnostique

Ha… Certaines personnes décidément possèdent l’unique don de faire en sorte que la journée des autres devienne longue et pénible. Sinriia Mel’Viir était l’une de ses charmants individus qui, selon Sarälondë, se donnait comme ultime mission de gâcher l’existence des autres… Pire qu’une Vesparite, il existait le syndrome de Mel’Viir. Récalcitrante, cette maladie sournoise faisait parfois mine de disparaître pour finalement revenir… Provocant d’énorme crise et un débalancement total de la personne atteinte… Entraînant une multitudes de symptômes plus où moins en lien.


« Tu ne peux pas t’en passer… De te morfondre constamment pour tout. C’est mauvais pour toi, tu le sais.»

« Pardon? »

« Tu te fais du mauvais sang pour rien… Ça te fait du mal, tu es constamment crispée. »

« Pour rien! Je reçois une menace de mort à toutes les semaines! »

Bien que l’époux Balgor est prononcé ses mots dans toute la douceur que son épouse lui connaissait, ce ne fut pas suffisamment tendre pour calmer la demi elfe déjà chamboulée par sa rencontre avec une indésirable qui rodait près de sa demeure. Malgré qu’il eut essayé de se faire rassurant en posant ses mains sur les petites épaules de Sarä, c’est d’un petit geste brusque de recul de la part de cette dernière auquel il eu droit pour avoir émit ce triste et …véridique constat de sa personne. L’expression du visage de madame était figée d’incertitude et de crainte, mélanger avec le sérieux naturel de ses traits fortement elfiques… Sans doute ne se rendait-elle pas compte qu’il était sûrement d’un grand déchirement pour Mathéo de la voir encore une fois… Autant bouleversé pour ce qui était, il fallait admettre, une broutille.


« Tu sais… Je n’ai pas toujours été calme comme aujourd’hui. Je te parais parfois insensible aux choses qui te touchent mais… Ce n’est pas volontaire. »

« On dirait que tu n’as rien a faire des menaces que l’on reçoit parfois… »

Pauvre homme pourtant dévoué qui subissait les suppositions de cette femme anxieuse qu’était celle qu’il avait épousé. Naturellement les mots étaient injustifiés, il le savait pertinemment mais encaissait calmement les reproches qu’elle lui faisait. La gâtait-il trop? Répondait-il trop aisément à ses petits caprices elfiques? Si monsieur se posait ces questions, il était difficile de le dire… Par contre ce aurait pu être justifiable vu l’attitude de Sarälondë à cet instant.


« Parle… Dit moi quelques chose je ne sais pas… N’importe quoi. »

« Veux-tu un thé? »

De longue de minutes de silence s’était écoulées avant qu’elle ne brise le malaise qui s’était inséré au manoir Balgor. L’ambiance y était morne et tendu avec une lueur de pathétisme considérant qu’on entendait vaguement Coco le perroquet hurler toutes sortes d’insanités inappropriées à la délicate situation. C’est madame qui prit parole en premier. Sans doute regrettait-elle a présent ses paroles?

« A quoi penses-tu Mathéo? »

« A ce que tu m’as dit. »

« Peut-être l’ai-je dit trop rapidement…Ou bien encore me suis-je mal exprimé. »

« Je ne sais trop. Tes propos laisse insinuer que je me moque de toi et de notre situation. Je me questionne à savoir si tu peux réellement penser cela. »

« Ce… Ce n’est pas ce que je voulais dire, je me suis mal exprimé. Tu interprètes mes paroles c’est simplement que… »

Alors qu’elle se lançait dans une justification il lui coupa la parole. Mathéo était un homme très doux et calme, cependant comme toute personne il avait sans doute ses limites. Par contre il parvient avec tact à exposer son point de vu. Il lui expliqua sa jeunesse, comment était sa mère, son père. Une enfance difficile mais de laquelle visiblement il avait apprit. Mathéo conclu sur une phrase qui résumait toute son attitude.

« Tu es tellement continuellement tendue et nerveuse. Je souris pour nous deux… Je tâche de rendre les épreuves moins difficiles. Je suis inquiet au même titre que toi, cependant j’essaie seulement d’être courageux. Sinon notre vie serait un enfer. J’aimerais tellement que tu te détendes parfois. »

L’explication était claire… tout autant que la demande. La triste expression qui vint courir visage de Sarä était évocatrice de l’effet que les paroles avaient sur elle. Rarement elle admettait ses tords en général, mais il aurait été d’une stupidité accrue de ne pas le faire à cet instant. Une grande culpabilité s’empara donc d’elle.

Tout cela pour avoir rencontrée près de chez elle quelqu’un qui aurait peut-être mieux fait de rester pour morte.