un recueil de poemes
Post by Esmeralda - February 5, 2009 at 2:41 PM
Sur la table dans la chambre,la jeune et jolie gitane blonde dépose un rouleau de parchemins les étale doucement déposant l'encrier et la plume.
La chambre éclairée par les lanternes,les chiens couchés a ses pieds, on entend le bruit de la plume qui gratte le parchemin.Esméralda Compose les paroles d'une chanson.
Une invocation à la lune
Ainsi qu'une jeune beauté
Silencieuse et solitaire,
Des flancs du nuage argenté
La lune sort avec mystère.
Fille aimable du ciel, à pas lents et sans bruit,
Tu glisses dans les airs où brille ta couronne,
Et ton passage s'environne
Du cortège pompeux des soleils de la nuit.
Que fais-tu loin de nous, quand l'aube blanchissante
Efface à nos yeux attristés
Ton sourire charmant et tes molles clartés ?
Vas-tu, comme Ossian, plaintive, gémissante,
Dans l'asile de la douleur
Ensevelir ta beauté languissante ?
Fille aimable du ciel, connais-tu le malheur ?
Maintenant revêtu de toute sa lumière,
Ton char voluptueux roule au-dessus des monts :
Prolonge, s'il se peut, le cours de ta carrière,
Et verse sur les mers tes paisibles rayons.
(hrp:ce n'est pas de moi De Pierre BAOUR-LORMIAN (1770-1854) )
Post by Feu Zaō Minh Yu, AdM. - February 5, 2009 at 3:12 PM
*Au même moment, à la lueur d'une bougie, le médecin de St elisa dépose sur son pupitre de pierre une feuille de papier de riz et à l'aide d'un pinceau très fin, termine un poème de sa création, une fois cela fait, il regarda la mer dont le bruit du ressac l'hypnotisait. *
" Quand la lune monte
je suis seul dans mon âme
perdu dans mon corps. "
*L'haiku devait être lu d'un trait, dans une seule respiration et le calme aidait à sa compréhension, cela laissait l'imagination du lecteur comprendre ce que l'auteur voulait faire passer comme sentiment. Peut être que l'art passe par le fait de perdre son temps à écrire ce que l'on ressent, c'était l'avis du T'sen qui considérait les Haikus aussi important que le tir à l'arc. *
Post by Esmeralda - February 5, 2009 at 5:07 PM
La plume court toujours sur les feuilles de parchemin,La jeune femme est inspirée par une muse.
Le soir
Heure incertaine, heure charmante et triste : les roses
Ont un sourire si grave et nous disent des choses
Si tendres que nos coeurs en sont tout embaumés ;
Le jour est pâle ainsi qu'une femme oubliée,
La nuit a la douceur des amours qui commencent,
L'air est rempli de songes et de métamorphoses ;
Couchée dans l'herbe pure des divines prairies,
Lasse et ses beaux yeux bleus déjà presque endormis,
La vie offre ses lèvres aux baisers du silence.
Heure incertaine, heure charmante et triste : des voiles
Se promènent à travers les naissantes étoiles
Et leurs ailes se gonflent, amoureuses et timides,
Sous le vent qui les porte aux rives d'Atlantide ;
Une lueur d'amour s'allume comme un adieu
À la croix des clochers qui semblent tout en feu
Et à la cime hautaine et frêle des peupliers :
Le jour est pâle ainsi qu'une femme oubliée
Qui peigne à la fenêtre lentement ses cheveux.
Heure incertaine, heure charmante et triste : les heures
Meurent quand ton parfum, fraîche et dernière fleur,
Épanche sur le monde sa candeur et sa grâce :
La lumière se trouble et s'enfuit dans l'espace,
Un frisson lent descend dans la chair de la terre,
Les arbres sont pareils à des anges en prière.
Oh ! reste, heure dernière ! Restez, fleurs de la vie !
Ouvrez vos beaux yeux bleus déjà presque endormis...
Heure incertaine, heure charmante et triste : les femmes
Laissent dans leurs regards voir un peu de leur âme ;
Le soir a la douceur des amours qui commencent.
Ô profondes amours, blanches filles de l'absence,
Aimez l'heure dont l'oeil est grave et dont la main
Est pleine des parfums qu'on sentira demain ;
Aimez l'heure incertaine où la mort se promène,
Où la vie, fatiguée d'une journée humaine,
Entend chanter enfin, tout au fond du silence,
L'heure des songes légers, l'heure des indolences !
Post by Esmeralda - February 5, 2009 at 5:35 PM
Sa plume s'arrêta un moment,elle le regarda un sourire aux lèvres, le bruissement de la plume sur le parchemin reprit
Puisque j’ai mis ma lèvre
Puisque j’ai mis ma lèvre à ta coupe encor pleine ;
Puisque j’ai dans tes mains posé mon front pâli ;
Puisque j’ai respiré parfois la douce haleine
De ton âme, parfum dans l’ombre enseveli ;
Puisqu’il me fut donné de t’entendre me dire
Les mots où se répand le cœur mystérieux ;
Puisque j’ai vu pleurer, puisque j’ai vu sourire
Ta bouche sur ma bouche et tes yeux sur mes yeux…
Je puis maintenant dire aux rapides années :
- passez ! passez toujours ! je n’ai plus à vieillir !
allez-vous-en avec vos fleurs toutes fanées ;
j’ai dans l’âme une fleur que nul ne peut cueillir !
votre aile en le heurtant ne fera rien répandre
du vase où je m’abreuve et que j’ai bien rempli.
Mon âme a plus de feu que vous n’avez de cendre !
Mon cœur a plus d’amour que vous n’avez d’oubli !
La jeune femme enroula de nouveau les parchemins rangeant la plume et l'encrier.
(Victor hugo)
Post by Esmeralda - February 6, 2009 at 3:57 AM
La Rose Noire
Sous la voûte étoilée, je m’étais assoupie,
Tout n’était que douceur, je me mis à rêver,
D’une rose au ton noir, étrange et si jolie,
Perdue dans le néant, elle semblait errer.
L’abîme où elle était, virevoltant sans fin,
Donnait une impression de malaise édifiant,
Je ressentis des perles de pluie sur ma main,
Tandis que le tonnerre éclatait, rugissant.
Quand la foudre a frappé, je me suis éveillée,
Je tenais à la main, une rose abîmée,
Elle était biscornue, si étrange et fanée,
Au loin, non sans émoi, je l’ai alors jetée.
Or, d’émouvants sanglots fusèrent sans détour,
Alors que sur le sol, elle semblait mourir,
Etais-je le coupable de ce mauvais tour,
Qui à mort la condamne, en un dernier soupir.
Sa fin était sans doute, une mort annoncée,
Indicible destin, l’abnégation de l’être.
Soudain l'obscurité, sur le songe est tombée,
La rose a disparu, à tout jamais peut-être.
Mais au petit matin, quand la nuit fut démise,
Et mon regret enfin, tout à fait effacé,
Je me réveille alors, pour voir une surprise,
Une rose vêtue de noir, à mon côté.
Post by Myrddin Emrys, CP - February 6, 2009 at 4:26 AM
Pendant un des ses seuls relâchements en quelques semaine Myrddin assouvit sa passion pour l'écriture. À la lumière magique d'une flamme bleu qui dansait pendant que le crissement de la plume se faisait entendre en haut de la tour où il écrivait.
Je m'élève aujourd'hui
j'ai peur, je tremble et je fuis
un ciel si sombre de torpeur
une vie si triste, fané comme une fleur.
La mort s'empare de moi
La vie s'écoule de mes doigts
le sablier devra bientôt être retourné
et ce pour une ou deux éternités
un grand tunnel qui nous attend tous
la vie qui nous dit: allez ouste
et ce ciel toujours si sombre
qui ferrait fondre un ombre
un océan de souvenirs
qui va bientôt s'évanouir
et converger vers un même but
vivre à jamais dans le néant absolu
la mort est maintenant en moi
je la sens, je la donne avec joie
que suis-je devenue?
dans cette rue sans issue...
Ésméralda j'espère que tu ne m'en voudras pas d'accaparer ton post, soyez indulgent ce poème est de moi
Post by Esmeralda - February 7, 2009 at 4:32 AM
Je respire l'odeur de ton corps chaleureux.
Tu m'embrasses et vois s'afficher un sourire radieux
Sur mon visage éclairé d'une exquise lumière
Celle que m'offre tes yeux bleu clair.
L'élixir de ta bouche où l'amour se propage
Et de part en part enveloppe mon visage
Rempli à jamais mon coeur de douceur
Et vers toi mes désirs partent sans peur.
J'aime voir ton être frémir avec ton âme
Quand dans le mien ton corps s'enflamme
Et boire ton souffle comme un cadeau de la vie
Ainsi nous sommes réunis en une parfaite harmonie.
Puis, quand la nuit voluptueuse pénètrera les cieux,
Que tu dormiras paisiblement à l'ombre de mes seins,
Je déposerai, éternel et muet, un baisé d'adieux
Sur les lèvres de ton sommeil divin.
Post by Esmeralda - February 7, 2009 at 4:36 AM
Telles les premières lueurs du soleil
Ta douceur me sort de mon sommeil
L'exquise vision de ton visage
M'entraîne dans un tendre voyage
La première étreinte langoureuse
Au contact de ta peau soyeuse
Tel la promenade du bienheureux
Transporte tout mon corps dans les cieux
L'envoûtante vision de ton regard
Dissipe dans mes yeux le brouillard
L'esquisse de ton sourire enchanté
Apparaît tel un voile rose nacré
Le doux son de ton rire exalté
Excite l'envie de t'embrasser
Le plissement de tes yeux souriants
Evoque l'immense tendresse d'un instant
Chaque retrouvaille déchaîne mon émoi
Chaque enlacement m'attire vers toi
Chaque bisou stimule mon amour
Chaque regard fait fondre mon coeur
Post by Esmeralda - February 8, 2009 at 9:03 PM
Tout a commencé quand nos regards se sont croisés,
Tu a renversé mon coeur, tu l'a fait chaviré.
Un vent d'amour m'a fait perdre la tête
Notre histoire est née pour ne pas qu'elle s'arrête.
Notre amour grandit de jour en jour
Je te laisse entrer et ferme mon coeur à double tour.
Tout deviens beau et merveilleux
Quand je vais me noyer au large de tes yeux.
Des sentiments encore ignorés se sont crées
Il faut les conserver et ne jamais les briser.
Dans tes bras je pars m'envoler
Dans un monde doux et sucré.
La flamme de mes yeux s'est allumée
Le soir ou nos lèvres se sont touchées.
Aujourd'hui le destin nous appartient
A nous seul de savoir prendre le même chemin.
Mon amour pour toi est le plus grand
Je n'ai aucun doute sur mes sentiments.
Je t'aime.
Post by Esmeralda - February 10, 2009 at 10:29 AM
Le soir, au clair d'un ciel de lune aux abois,
Où la terreur du noir s'allie à l'éclat des étoiles
Le hurlement d'un loup s'éveille en moi
Comme un cri de douleur poussé dans la nuit.
Appel cruel d'un animal blessé par celui
Qui a fait de lui la bête sanguinaire de tous les temps.
L'appel du coeur de ce pauvre loup lève un peu le voile
De fumée noire jeté sur lui depuis la nuit des temps.
Il n'est pas ce monstre de légendes que l'on a décrit.
Ce n'est qu'un animal qui n'aspire qu'à sa survie.