La Scierie

La Scierie

Post by Phydias Shaytan, CP - February 8, 2009 at 8:56 PM

L'Aube venait à peine de se lever que déjà les premiers coups de haches commençaient à retentir au Sud-Ouest de la cité. Le chantier débutait.

Une dizaine de bûcherons indépendants, tous munis d'un permis de coupe en règle, engagés par l'Association commençaient à entamer la chair encore tendre des arbrisseaux qui entouraient l'ancienne scierie abandonnée. Ce n'était que le prémice à la suite de la journée et à la récolte des ressources nécessaires à la rénovation du bâtiment. La coupe s'organisait de manière assez stricte. Chaque arbre à couper avait été au préalable marqué d'une croix de peinture rouge pour le premier jour, d'une croix rouge soulignée une fois pour le second jour, soulignée deux fois pour le troisième jour et ainsi de suite. Les croix formaient des cercles concentriques, pareils aux ondes laissées dans une marre lorsque l'on jette une pierre. Chaque bûcheron indiquait clairement dans un registre le nombre exacte de bûches débitées par jour, permettant ainsi de surveiller la progression du défrichement.

D'autre part, des ouvriers s'affairaient déjà à nettoyer l'ancienne scierie. Des enfants avaient été payés pour faire fuir les rongeurs et autres parasites animaux. Il était assez amusant de les observer courir derrière les bestioles, le plus souvent une branche à la main et criant des noms exotiques pour les effrayer. Les adultes s'occupaient à déblayer les débris matériels laissés par le manque d'entretien, mais également ceux engendré par une nature un peu trop envahissante.

Entre les deux sous chantiers vaquait une homme d'âge mûr, toujours un carnet à la main. Annotant divers élément d'une écriture trop écrasée pour être lisible sans entrainement, le Colporte veillait à ce que chaque étape se déroule selon ses désirs, après tout il payait pour cela.


Post by Phydias Shaytan, CP - February 9, 2009 at 2:23 AM

Le premier jour avait achevé le nettoyage de l'ancienne scierie, mettant d'autant plus en évidence son état de délabrement. Les planches du sol étaient pourries, présentant les traces de la mousse fraîchement arrachée. Par endroit, il ne restait déjà plus que de la terre battue et de l'humus. Certains coins avaient miraculeusement été épargné par les dégâts du temps et les infiltrations d'eau. Les murs étaient déjà dans un meilleur état, du moins en partie. La base de la plupart des murs avait subit le même sort que le sol, mais le haut avait été épargné. Seul le mur nord serait complètement à reconstruire, complètement rongé par l'humidité à cause de son manque d'exposition au soleil. La toiture s'en tirait encore le mieux, seulement percée à quelques endroit. Son inclinaison idéale et le savoir faire des charpentier de l'Association de l'époque avait assuré sa préservation. La structure centrale laissait franchement à désirer et serait complètement remplacée pour garantir la pérénité de la bâtisse pour quelques décénnies encore. Enfin, pour le matériel... celui qui n'avait pas été pillé n'était certainement plus en état d'usage, il faudrait remplacer tout ça !

Les bûcherons continuaient quant à eux leur tâche, agrandissant de jour en jour la clairière qui se formait autour du bâtiment. Grâce à eux, les travailleurs du bois pouvaient déjà commencer leur labeur. En effet, les rondins s'amoncellaient dans une partie dégagée, en journée exposé au soleil et le soir soigneusement recouvert de bâches pour ne pas prendre l'humidité.


Post by Phydias Shaytan, CP - February 9, 2009 at 2:47 AM

Les bûcherons finirent le défrichement bien avant que les travaux sur le bâtiment ne s'achevèrent. Ils purent donc toucher leur salaire en fonction des rondins récoltés et quittèrent les lieux. Les journées ne furent plus rythmées par les coups de haches, mais les marteaux et les scies des menuisiers et charpentiers prirent le relais.

Les prmiers jours des charpentiers furent exclusivement consacrés à la confection des treize piliers porteurs. Les menuisiers prirent le relais assez rapidement sur cette tâche pour la finition de ces derniers, y apportant les encoches nécessaires au montages et les agrémentaire des quelques moulures et gravures. Chacun des piliers trouva sa place dans l'édifice.

On remplaça en priorité le pilier Nord-Ouest qui devait supporté la plus lourde charge étant donné l'été de décomposition avancé du pmur nord. Pour ce faire, de grands maintients de métal et bois furent posé pour soutenir à la fois la toiture et les murs. Ces maintients furent en partie directement cloué dans les murs qui seraient de toute manière remplacés. Une fois la structure solidifée, on appliqua le même procédé aux piliers Nord-est et Sud-Ouest. Ensuite, l'ancien pilier Nord-Ouest fut abattu et remplacé par un nouveau pilier porteur en parfait état. Les cinqs autres piliers porteurs du batiment principal et les trois extérieur de l'abris à chevaux furent ensuite solidifié de la même manière. Chacun d'eux fut ensuite méthodiquement remplacé de la même manière.

Les deux piliers supplémentaire trouvèrent place à l'extérieur de la bâtise, au Sud, pour la construction future d'un toit au dessus de la réserve de bois.


Post by Phydias Shaytan, CP - February 12, 2009 at 12:26 AM

À peine les deux premiers piliers porteurs furent placé que l'on commença déjà à abattre complètement le mur Nord. Il ne fallait pas perdre de temps. Aussitôt que la zone fut dégagée, on commença à ériger le nouveau mur, tout en respectant l'ancienne architecture. On coucha d'abord des rondins, solidement fixés entre eux, jusqu'à atteindre une hauteur de trois pieds. Ensuite, on continua le mur de manière plus classique avec des planches. A chaque nouveau pilier mis en place, on abattait systématiquement les murs vetustes encadrés par les piliers neufs, pour les remplacé par de nouveau.

Les travaux sur la toiture avaient commencé dès que le matériel fut acheminé sur le chantier. La charpente du toit étant encore en quasi-parfait état, on ne pris pas la peine de la remplacer. Les quelques défaut de la toiture furent toutefois réparé pour éviter de futures infiltrations d'eau et protéger les travaux qui s'effectuaient au niveau du sol. Une fois tous les piliers et murs remplacés, la charpente du toit de la réserve de bois fut construite. Il ne restait plus qu'à confectionner la toiture en elle-même, ce qui ne pris que quelques jours de plus aux travailleurs de l'Association.

La rénovation du sol vint en avant-dernière étape. Il était en effet plus sage d'attendre d'avoir un toit et des murs pour ne pas patauger dans la boue. L'on déblaya complètement l'ancien sol, jusqu'à voir la terre partout. Ensuite plusieurs travailleurs creusèrent le sol à raison d'une vingtaine de centimètres. La fosse fut ensuite remplie à hauteur d'une dizaine de centimètres de gravier. L'on réparti soigneusement le gravier de manière à ce qu'il couvre uniformément toute la surface. Du sable fut ensuite réparti sur le gavier de sorte à "boucher" les trous. On prit toutefois soin à ce que le sable ne dépasse pas du gavier. Le tout fut ensuite dallé par des pierres d'une dizaine de centimètre de hauteur et de plus ou moins 50 centimètres sur 50. Finalement, on plaça un revêtement en bois sur le sol pour paré à une éventuelle humidité.

Quelques jours après la finition de l'édifice, du nouveau matériel de coupe et de travail du bois fut apporté à la scierie, elle pouvait enfin reprendre son activité.