Quelque part à Galadh’Einior...
Post by Sarä Taur'Amandil, OdS - February 10, 2009 at 8:23 AM
Quelque part à Galadh’Einior
Lecture de courrier
Il y plusieurs jours, à l’heure du crépuscule, Galadh’Einior, Capitale elfique des terres D’Arnad’Idhren
« Préparez vous à quitté la capitale dans un temps mère, je crains que la honte plane sur le nom des Taur’Amandil prochainement. »
« Tu n’as pas l’habitude d’être aussi pessimiste, Erèsssän, mon fils. Pourquoi dis-tu ceci? Je sens un sarcasme mal dissimulé. »
« En prenant connaissance de ceci mère et vous comprendrez mon attitude. »
Le jeune homme elfique tendit vers sa mère la lettre. Tous deux arboraient des traits parfaitement elfique, un air solennel et posé. Lentement les yeux clairs de la dame parcourraient les écrits. Une lueur trouble dans son regard reflétant pourtant une sagesse évidente que les longues années de la vie d’un elfe lui avait conférée. Une lettre de sa fille, cette demi elfe qui était et resterait à jamais une tendre erreur à laquelle on s’était pourtant attachée contre toute attente et dans le cas d’un certain demi frère, contre tout aveux. Le fruit d’un amour faux et éphémère, inlassablement le nom de Sarä évoquerait toujours ce souvenir.
La calligraphie de la lettre rédigée en Elda’lem était bien celle de Sarälondë cependant elle semblait… Disparate par endroit, incertain. La simple forme des écrits trahissait la rédactrice.
Ma chère famille,
Je porte à votre attention que Systéria recevra une importante délégation elfique, soit sa majesté Feredir El’Aglar et sa fille Essëlinäe. L’enjeu est particulièrement important, nous sommes fébriles et nerveux, du moins c’est ce que je ressens personnellement.
Je ne sais toujours pas s’ils seront accompagnés de d’autres dignitaires et diplomates elfiques, mais si cela est le cas, je te demande Erèssän de décliner toutes offres qui vont dans ce sens. Ta présence en tant que diplomate ne viendrait que compliquer les choses.
Je vous avouerai, même si sans doute vous n’en avez cure, que je suis angoissée pour une raison particulière. Je ne l’ai pas spécifiquement demandé, croyant qu’il donnerait cette tâche à un autre diplomate, mais contre toute attente, et créant de la discorde au consulat Systérien, c’est moi qui fut désignée comme guide pour la délégation. Un autre diplomate en particulier semble très froissé et envieux de la tâche qui m’a été donnée et je crains qu’il ne tente par tous les moyens de me discréditer lors du séjour de sa majesté. Déjà dans les dossiers il a commencé à le faire. Il est jeune et entêté, je tache de rester conciliante avec lui pour amoindrir les dégâts, je ne puis sonder jusqu’à où il pourrait aller. De plus, je n’ai pas de temps à perdre sur son cas. C’est sans doute ce que vous m’auriez conseiller de faire, mère, du moins je crois. Si tout ce passe bien, je risque d’obtenir un poste dans le conseil impérial sinon, je ne sais pas…
Vous vous dites sans doute que je n’ai pas rédigé ceci uniquement pour vous faire part de mes craintes et vous avez raison. J’aurais besoins que vous me fassiez livrer plusieurs de mes affaires personnelles qui sont restées à la capitale. Vêtement, bijoux, parfum, ce que j’ai à Systéria prends de l’âge et ne sera pas convenable pour une rencontre aussi importante. Je ne sais pas si je recevrai à temps ce que vous pourrez m’envoyer, mais je ne perds rien à vous le demander. Vous savez que je ne suis pas très difficile, choisissez ce que vous jugerez de mieux et d’utile.
Mathéo se porte bien, Taräsilmë également. Elle grandit vite et démontre déjà une vivacité d’esprit qui émue mon cœur. J’ai reçue depuis ma dernière missive le paquet que vous avez envoyé pour elle, je vous en remercie, c’était magnifique.
Faites mes salutations à Yanàlindë, même si elle ne me les rendra pas.
Mère, Erèssän, Je vous offre toute mon affection la plus sincère,
Sarälondë
« C’est long, ce n’est pas dans ses habitudes. Quelque chose ne va pas… On le sent juste à survoler cette lettre. On prend connaissance du contenu et on comprend pourquoi. »
« Vous savez comment elle est mère, si elle se dit angoissée par écrit, c’est qu’il s’agit bien plus que de l’angoisse… Sarälondë doit être terrorisée à l’idée de recevoir sa Majesté El’Aglar en tant que Guide. »
« Je me demande si ce n’est pas autre chose qui l’angoisse ainsi… Des suppositions. Elle a peur, mais pas uniquement que les choses ne tournent mal… »
« Vous croyez qu’elle a peur que les choses tournent bien? Ça ne fait pas de sens… »
« Peut-être que oui en fait… Qui sait. Mise à part elle-même? Préparons lui ce qu’elle demande… Et envoyons lui le plus rapidement possible… »
Le lendemain matin à l’aube une caisse partait en direction de l’archipel Systérien. Une courte note accompagnait le tout… Courte et simple ça voulait tout dire, ils rendaient à Sarä la monnaie de sa pièce, elle qui généralement envoyait dans ses lettres le strict minimum.
Il fallait croire que l’on est sincère… Dans la crainte et la peur.
Post by Sarä Taur'Amandil, OdS - May 31, 2009 at 11:32 PM
Une autre lettre...
De la grande ambassadrice
Quelques part à Galadh'Einior, capitale elfique des terres ancestrales...
Lentement le jeune homme elfe approchait une fois de plus de sa mère. Belle et posée... Elle était le reflet parfait de la société elfique. Digne et sérieuse, elle déposant néanmoins avec douceur son regard limpide sur son fils qui approchait avec une lueur de questionnement dans les yeux. Il prit la parole solennellement avec un calme remarquable. Cependant son visage n'était pas sans expression, à travers lui on était capable de lire ses propres doutes... et ses interrogations.
« Vous relisez encore sa lettre mère? »
« Erèssän... Tu sais comme moi que ses écrits étaient révélateurs... Mais Sarä est une coquille parfois difficile à ouvrir. »
« Oui je sais... mais j'admets que contre mes attentes... Elle a réussit en dépit de ce que nous pensions. »
« Je n'en ai jamais douté mon fils... Sarälondë sait faire son chemin dans la vie. »
« Elle me donne parfois l'impression par contre... De marcher trop rapidement. »
Leurs deux regards se déposèrent ensuite sur la fameuse lettre...
Ma chère famille,
Cette lettre en est une importante car elle marque un événement important. Je suis fébrile à la rédaction de ses mots et je réalise encore mal ce qui m'arrive. Je n'y croyais plus, ayant accumulées les erreurs au courant des dernières semaines, mais il semblerait que celles-ci n'est pas ternit le reste de mon travail pour m'a citée d'adoption.
Hier Systéria m'a fait un honneur, un grand honneur. On m'a nommée comme la Grande ambassadrice de Systéria, ministre des affaires extérieures, le tout durant une cérémonie où un nombre considérable de personne se trouvaient. Ce titre mon donne l'immunité juridique, mais également une preuve indéniable que la couronne me donne sa confiance. Cela implique également une charge supplémentaire de travail.
Je vous fait également part de la rédaction d'un document testamentaire dans lequel vous vous trouverez. Ce n'est qu'une formalité, étant donné ce nouveau titre. Ce n'est pas sans danger et on me l'a fait comprendre, je préfère alors être certaine que tout se passera bien. J'ai ajouté quelques clauses vous concernant. Malheureusement Systéria est remplit de mystères et de secrets...
Taräsilmë se porte comme un charme, ce que vous lui avez envoyé lui va comme un gant, si vous la verriez... Vous la trouveriez si belle.
Avec affection,
Sarälondë
« J'essaie de comprendre pourquoi elle n'a pas écrit à propos de Mathéo cette fois. »
« Je ne comprends pas? »
« Elle écrit toujours à son sujet... Mais pas dans cette lettre. »
« Vous croyez que..?
« Difficile à dire... Mais peut-être est-ce tout ce qui doit peser sur elle à présent qui la rend assez nerveuse pour changer ses habitudes. Je relis et je relis... La fin de la lettre était imprévisible que par se simple détail... »
« C'est un détail mère... »
« Ces détails sont importants avec ta sœur... »
La conversation dura ainsi quelques minutes... Avant que tous les deux ne se retirent à leur propre réflexion... Même à des kilomères de la capitale elfique, Sarälondë était un centre d'attention chez les Taur'Amandil.
Post by Erèssän Taur'Amandil, Ods - June 1, 2009 at 3:06 AM
Un peu plus tard au beau milieu de la nuit...
"Le silence, s'il y a bien un terme ambigu auquel nous n'arrivons parfois pas à interpréter sa véritable signification c'est bien celui-ci. Particulièrement lorsqu'il s'applique chez ma sœur..."
Assis en silence à l'orée du balcon de la somptueuse demeure elfique des Taur'Amandil, pendant que tout autre individu profitait du calme apaisant que la nuit offrait, le frère cadet de la grande ambassadrice de Systéria, Erèssän, profitait de la faible lueur de la lune pour lire et relire la dernière lettre d'incertitudes envoyée par sa sœur.
Ses yeux bleus chatoyants défilaient bien lentement les lignes de se qu'il considérait un appel à l'aide, une fois de plus. Lorsqu'il arrivait au bas de feuille, il inspira quelques profondes bouffées d'air puis recommençait au tout début.
"Que caches-tu encore cette fois Sarälondë... Qu'est-ce que tu crains?"
Au bout d'un long moment, alors que la lune était sur le point de laisser son trône à un soleil orangé bouillonnant, l'elfe à la silhouette propre et svelte replia la lettre sur elle-même à plusieurs reprises. Observant au loin le spectacle auquel il se prêtait si souvent, quelques pas encore somnolents attirèrent brièvement son attention.
Erèssän tenant toujours les nouvelles de leur demi-sœur en main ne laissa point de temps à leur aînée de s'exprimer. Il murmura de manière plutôt incisive.
"Je vais la retrouver. Je pars aujourd'hui au soleil de midi."
Il ne fallut que quelques instants à Yanàlindë pour retrouver toute sa lucidité et ses traits agacés après ce long sommeil, surtout lorsqu'il était question de Sarälondë
"C'est cela, va la retrouver toi qui l'a toujours protégé. Elle a fait ses choix seule, laisse la donc dans les problèmes qu'elle sait si habillement s'attirer. Sinon tu pourras toujours épouser une humaine sous le dogme Thaarien toi également mon frère. Sarä et toi feriez une belle paire"
Le visage du cadet demeura inébranlable suite à la remarque de son aînée. Avec le temps, il avait appris à supporter ses crises d'hystérie.
"Tes judicieux conseils sont notés Yanàlindë, mais je n'ai pas souvenir de t'en avoir fait la demande. Retourne te coucher, tu vas éveiller mère."
Répondit l'elfe d'un ton posé qui comme toujours, arrivait à faire sortir de ses gonds sa sœur. Il en était néanmoins trop tard, la courte dispute entre les enfants eu pour effet d'éveiller leur mère. À vrai dire, celle-ci avait observé Erèssän une bonne partie de la nuit alors qu'elle aussi n'arrivait pas à dormir.
"Ton choix est donc fait mon fils, tu en es certain?" Lui demanda la doyenne alors qu'elle s'approcha d'eux solennellement.
"Mère, habituellement Sarälondë sait reconnaître les ennuies qui la guète. Cette fois, elle ne semble même pas savoir ce dont elle fait face." Ajouta-t-il alors qu'il se détourna finalement du levé de soleil pour leur faire face."D'autant plus qu'elle ne laissa aucune indication de son époux en qui elle démontrait une telle confiance. Je ne laisserai certainement pas le cycle se répéter une seconde fois."
Il laissa les deux femmes entre-elles qui à leur tour se disputèrent, profitant ainsi de ce fais pour préparer ses bagages et provisions. Il préférait davantage quitter pour le port à l'instant que d'entendre davantage de sottises sortant de la bouche de Yanàlindë.
Lorsqu'il referma la porte de sa chambre derrière lui, la mère et la fille se turent pour observer Erèssän qui semblait déjà près à quitter. Un froid auquel il était familier planait dans le hall alors qu'ils demeurèrent tous silencieux. Arborant ses sobres habits elfiques de voyage, il se dirigea en silence vers la porte du domaine, considérant que tout avait été dit.
À cet instant, la sœur aînée se retira fulminante vers ses appartements tout en lançant un regard froid au jeune elfe. Peut-être faisait-elle un trait à jamais sur lui également? Erèssän pris de profondes inspirations tout en observant le "ciel" puis il s'approcha de sa mère pour lui souffler qu'un simple baiser sur la joue.
"Mère, veuillez en mon absence sauver le peu de dignité qu'il lui reste. Il me désole de vous laisser seule ainsi. Je vous écrirai dès mon arrivé."
Elle lui caressa l'ombre d'un instant son fin visage du revers de la main. Demeurant silencieuse sans doute dû au poids des émotions, elle observa son fils quitter dans une démarche assurée le domaine pour gagner le port en route pour Systéria...