Quelque part dans un sombre tunnel...

Quelque part dans un sombre tunnel...

Post by Anonymous - February 28, 2009 at 11:01 PM

Éclairés d'une torche, les Dracos parcouraient les sombres tunnels du réseau sous-terrain Draconien. Macbouk tenait solidement une carte d'Enrya, Mogo regardait autour, visiblement désorienté.

Macbouk tend la carte à Mogo, puis il éclaire brièvement les lieux de sa torche.

Le Draco pointe un trou dans la paroie de la grotte... Un autre tunnel visiblement. Ils marchaient depuis la tombée de la nuit. Par moment, ils prenaient des roches pour manger... Macbouk, cousin de Mogo, était reconnu chez les siens comme un de ceux qui savaient le mieux s'orienter à travers les milliers de tunnel. Il n'était pas le meilleur, mais Mogo avait une grande confiance en lui...

C'est à travers les bruits dans la grotte et le vent qui faisait bouger la flamme de leur torche que les deux hommes lézards découvrirent enfin la sortie.

Mogo commence lentement à frotter son crâne, perdu dans ses pensés. Plusieurs... Heures... S'écoulèrent.

Les deux Dracos fixent le tunnel passer d'un coup de l'horizontal à la verticale, signe d'une possible sortie. Ensemble, ils grimpent le long des paroies rocheuses jusqu'à la source lumineuse... Le soleil s'était déjà levé.

Macbouk sort sa tête du sol.. Il est entouré d'haute herbes.

Macbouk rampe à travers les hautes herbes, sur ses quatre pattes, dans une subtilité étonnante... Mogo, quant à lui, attendait dans le trou en regardant autour... Par moment il se cachait quand un papillon passait, quelle horrible créature après tout! Les minutes passèrent, neuf brindilles d'herbes de digérés, un fumier confondu pour une roche et une indigestion soudaine... Macbouk refait enfin son apparition avec le mystérieux «truc blanc».

Mogo attrape de ses deux bras les pierres blanches...

Mogo redescend lentement dans le trou... Et Macbouk regarde derrière lui.


L'alerte sonne dans les Landes-Unies. Une préfecture de miliciens vient soudainement de s'écrouler. Le nombre de mort est considérable sans non plus être énorme, et la source du problème est vite localisé : Les fondations ont été endommagées. Le responsable a lui aussi été repéré en train de dormir dans l'herbe "le ventre plein"... Il fut capturé sur le champ.

On n'entendit plus parler de Macbouk... Pendant ce temps, Mogo était perdu dans les centaines de tunnels Draconiens, incapable de retrouver sa route pour Systéria, avec ses pierres de couleur blanches, sans se douter qu'il ne s'agissait que de pierres repeinturées... Néanmoins, ce n'est pas la nourriture qui manquait dans ces sombres lieux, donc il ne s'ennuyait pas trop... Peut-être de sombres répercussions se préparaient par cette mission donnée à des êtres peu préparés?


Post by Thomas Bolton, Emp - March 1, 2009 at 12:05 AM

Quelques jours plus tard, les réactions ne se firent pas attendre. Cressen déboula dans le bureau du Surintendant avec plusieurs dépêches des ambassades systériennes des Landes Unies. Ce dernier semblait paniqué. Thomas, quant à lui, fixait droit devant lui la ville qui s’étendait à perte de vue.

« Monseigneur, une préfecture des Landes s’est écroulé. Je ne comprends pas, la plupart des officiels landais demandent des explications… Directement à votre personne. »

Le premier ministre ne réagit pas. Il restait parfaitement neutre, ses mains jointes dans son dos. Les jointures n’étaient pas blanches. Ses paupières battaient lentement, il était comme chaque jour. Aussi aimable qu’une porte de prison. Une longue minute semblait passer. Une profonde réflexion s’opérait sous le crâne du mystérieux personnage.

« Soit. Je vais vous donner une série d’instructions, vous allez être attentif et les appliquer de suite, Cressen. »

Le fonctionnaire inclina la tête pour faire comprendre qu’il avait compris.

« Faites préparer un navire de ligne de type C, les plus rapides. Il y en a quelques uns au port. Préférez ceux aux améliorations berguenoises. Réquisitionner un contingent de la Garde Impériale, faites-les embarquer. »

« Sans prévenir messire Al Kazar ? »

« Je m’en chargerai. »

Le secrétaire acquiesça vivement et rouvrit grand ses oreilles, en attente des nouvelles directives.

« Allez ensuite à Sainte-Elisa. Mobilisez sept infirmières, six médecins et cinq laborantins. Faites-les également embarquer. Laissez-leur quelques heures pour rassembler leur matériel. »

« C’est noté, monseigneur. Sept, six et cinq. »

« Allez ensuite à la Trésorerie. Faites rédiger une lettre de créance d’une valeur de 200.000 pièces prélevées sur la réforme de mes services. Confiez-la au supérieur du contingent des gardes. »

« Ce sera fait monseigneur. »

Chaque instruction était confiée d’une voix claire, sévère et tranchante. Une erreur et Cressen savait qu’il pouvait lui en coûter beaucoup. Le Surintendant prit ensuite un document qu’il avait posé sur son bureau. Il rédigea tranquillement quelque chose et confia ce qui s’avérait être une lettre au fonctionnaire.

« Et ceci, vous la faites transmettre aux officiels landais sur place. Confiez là au porteur de la créance, Cressen. Le Chevalier Hennebont est un homme loyal. »

Le secrétaire s’inclina et disposa. Il fonça à la Trésorerie demander le document bancaire. Il courut ensuite vers les locaux de la Garde et fit détacher un contingent sous la supervision de messire Hennebont à qui il confia le dossier des Landes. Peu de temps après, madame Balgor qui soignait ses patients à l’hôpital, fut dérangée par le secrétaire particulier du marquis qui la délesta, malgré toutes ses protestations, de sept infirmières, six médecins et cinq laborantins.

Le navire parti rapidement dans la soirée. Avec toutes les améliorations dont il était pourvu, il arriverait rapidement aux Landes-Unies.

L’officiel qui les vit arriver put lire les mots du Surintendant.

Aux Autorités des Landes Unies,

Par la présente, je vous informe avoir pris connaissance de la destruction d’une de votre préfecture sur le sol des Landes Unies. C’est en tant que représentant de Systéria que je vous présente mes excuses officielles. Il s’agit d’un terrible malentendu qui a causé de nombreuses morts et d’importants dégâts. J’espère que le contingent envoyé suffira à panser les blessures de votre grande et fière nation.

L’individu que vous avez dû arrêter est un Draco. C’est une race indigène de Systéria présente dans nos sous-sols, ayant pour habitude de vivre dans le sud du pays. Ils ont pour habitude de commercer - ou de pratiquer le troc - avec les autres pays grâce à une série de tunnels souterrains creusés il y a bien longtemps. Il semble que leurs ancêtres possédaient un fort sens de l’orientation.

Un représentant des peuples aquatiques systériens a émis l’idée que mon pays pourrait se rapprocher de ce peuple autochtone qui se manifeste de façon informelle à la surface de Systéria. J’ai donc organisé une rencontre avec Draco Mogo, un envoyé ayant l’habitude de se montrer aux citoyens de la capitale. J’ai pensé établir des relations solides avec nos si proches voisins.

Etablir de telles relations nécessitait une compréhension parfaite d’Enrya. Comme je vous leur disais, leurs ancêtres étaient d’excellents explorateurs. Trait qui s’est perdu au fur et à mesure de leur évolution. J’ai donc commencé à leur présenter les différents pays qui peuplaient la surface. Nous avons parlé des Landes Unies, de Brégunia mais aussi de Zanther et des carrières de marbre blanc de Medelia.

J’ai surestimé leur intelligence. Je ne sais par quel procédé ce Draco Mogo s’est mis en tête d’aller avec un de ses amis chercher ces carrières. Leur régime alimentaire englobe la plupart des ressources terrestres : pierres, bois, métaux. Ils souhaitaient même m’en rapporter pour que moi-même je puisse y goûter et apprendre plus de leur peuple. J’ai tenté de les en empêcher, connaissant leur mauvaise orientation – combien de fois ont-il fait s’écrouler une des tavernes du centre-ville.

Leur appétit n’a d’égal que leur impulsivité. Ce Draco a disparu. Et votre préfecture s’est écroulée. Comprenant l’horreur de la situation, prenant la responsabilité de ce peuple indigène de mon pays, j’ai décidé de vous envoyer un contingent de la Garde Impériale, dirigé par le Chevalier Hennebont. Ils vous aideront à maintenir la sécurité suite aux pertes que vous avez subies et participeront au déblaiement de la zone pour rechercher des blessés. Ils pourront aider à la reconstruction.

L’hôpital Sainte-Elisa de Systéria vous envoie aussi quelques uns de ses meilleurs éléments pour prendre soin des blessés et enrayer tout risque d’épidémie le temps que la zone ne soit complètement nettoyée. Nos infirmières s’occuperont des malades en aidant vos propres services, les médecins aideront au soin et nos laborantins fourniront une aide supplémentaire aux vôtres dans la production et la prescription des médicaments.

La somme de 200.000 pièces d’or va vous être remise en même temps que cette lettre. Elle aidera à la reconstruction du bâtiment et/ou à l’indemnisation des familles des victimes. Je suis conscient que toutes ces mesures ne ramèneront pas vos disparus, mais c’est là un soutien que nous souhaitons vous apporter en tant qu'ami et responsable. Concernant notre accord commercial, je donne mon accord officiel via cette lettre pour que vous rehaussiez vos droits de douanes de 2% durant un an pour couvrir les frais supplémentaires.

Veuillez agréer, Madame, Monsieur, l’hommage de mon profond respect,

T. H. Bolton, Surintendant de Systéria

La Garde Impériale, les meilleurs combattants de Systéria. Sainte-Elisa, leur meilleur système de santé. Et 200.000 pièces d'or ainsi qu'une concession sur l'accord commercial ! Le Surintendant ne lésinait pas.