Un changement de vocation drastique

Un changement de vocation drastique

Post by Mathéo Balgor, AdC - July 2, 2009 at 9:20 PM

Un changement de vocation drastique
Un nouveau départ, inattendue ?

-**Et c’est alors que Thaar brilla de mille feux dans le ciel. Les petits animaux de la forêt purent enfin sortir de leurs cachettes, la pluie cessa… Le boulanger ouvrit sa boulangerie et la bonne odeur du pain sortit fraîchement du fur se répandu tout autour. Le jardinier ouvrit les portes de son jardin pour apporter au marché ses légumes juteux et… **

-** Dis, papa… Pourquoi les adultes travaillent tout le temps? C’est beaucoup plus drôle de jouer, non?**

Dans une petite chambre sombre doucement éclairée par la lueur d’une lampe, un homme de carrure imposante était assis sur une chaise au côté d’un petit lit. Dans ce petit lit se trouvait une petite fille. La petite, et c’était le cas de le dire, regardait son père de ses deux grand yeux de lune. Elle le fixait dans l’attente d’une réponse satisfaisante car, cette petite, faute d’avoir 6 ans, avait la perspicacité de sa mère.

-** Les adultes ma puce sont obligés de travailler fort, pour que la ville soit belle. C’est comme ça. C’est une grande chaîne qui n’existerait pas si un des maillons se brisait.**

-** Je ne comprends pas…**

-**Je vais t’expliquer… Quand papa fait la cuisine, tu as plein de beau légume dans ton assiette, vrai? Tu as de la viande aussi et des fruits. **

-** Oui!**

-** Pour que tu puisses manger, il faut quelqu’un qui cultive les légumes, et quelqu’un qui élève le bétail. Si personne le faisait, papa serait obligé de partir très tôt le matin pour chasser dans les bois, sans savoir s’il pourrait revenir avec quelque chose. Maman serait obligée de cultiver elle-même les légumes. Et c’est dur ça.**

-** Ho! C’est vrai? Mais toi là, à quoi tu sers?**

-** Pour le moment à rien, papa ne fait rien. Mais bientôt il sera utile pour l’Ordre, plus qu’il ne l’est actuellement. Car ton papa va devenir forgeron. **

-** Hoa! Et ça implique quoi dis?**

-** Papa va aller miner des minerais dans une grande et laide mine. Il va faire fondre les minerais pour en faire des armures et des épées pour les paladins de sa guilde. Et avec ça, les paladins seront aptes à combattre les méchants.**

-** Mais tu ne seras pas ici avec moi, hein? Tu seras encore parti, tu m’avais promis que tu resterais tout le temps avec moi! C’est pas juste!**

La petite tourna alors brusquement le dos à son père en se croisant les bras, elle boudait. Le père soupira faiblement.

-** Tu es vraiment comme ta mère, Tarä… Toi aussi tu me boudes parfois. Mais papa t’aime de tout son cœur, n’oublie pas.**

Il se leva lentement pour donner un baiser au front de sa fille et alla poser dans la bibliothèque de l’enfant, le livre de conte qu’il avait choisi. Il regarda sa fille une dernière fois avant d’emporter avec lui la lampe hors de la chambre. C’était souvent le genre de scène que les parents Balgor devait vivre avec leur fille Taräsilmë, tant elle avait un caractère insatiable, un peu comme sa mère à vrai dire.Mathéo descendit à la cuisine, ce soir-là, Madame Balgor n’était pas rentrée, il commençait à s’inquiéter alors que les heures passèrent comme l’eau du fleuve derrière leur manoir. Il prit une bûche et un ciseau à bois puis prit place au coin du feu, sur sa chaise. Lili la nourrisse qui venait de terminer le ménage de la cuisine vain vers lui, et s’inclina avec respect.

-** Monsieur Balgor, j’ai terminé mes tâches, je vais rentrer chez moi. **

-** Bien sûr, vous en avez fait beaucoup ce soir, la cuisine brille, même pas besoin de lampe! Reposez-vous bien. **

-** Merci Monsieur Balgor.**

Alors que la jeune dame quittait le manoir de la très célèbre famille Balgor, Mathéo entreprit la sculpture d’un jouet de bois, attendant de pied ferme le retour de sa femme. Les heures passèrent, l’horloge eut le temps de sonner sa chanson 4 fois, mais toujours point de Sarä. Peut-être qu’elle décida de rester à l’hôpital ce soir, se disait-il. Mais minuit venait de sonner, il décida donc de monter se coucher. Il aurait simplement aimé parler avec elle de sa journée future. Un petit coup de balais et il monta, bien malgré lui. Demain serait une lourde journée. La première journée de Monsieur Balgor en tant que mineur! Il devait être en forme. D’un pas lent, il monta les escaliers pour faire face à son beau-frère qu’il salua avec respect. Un autre Taur’Amandil qui n’avait jamais le sourire aux lèvres. Mais comment lui en vouloir? Le sérieux des elfes de cette famille n’était plus à prouver hélas.

Le matin se leva, lentement et Mathéo ouvrit les yeux sur une petite puce qui s’était glissée dans le lit parental. Il sourit tendrement en voyant son si mignon minois endormis tout contre lui. Il vain lui caresser la joue. La pauvre petite s’était endormie en pleurant possiblement et avait décidé qu’il valait mieux dormir avec papa qu’avec les monstres sous le lit, c’est ce qu’il croyait du moins. La petite ouvrit les yeux et fixa son père.

-** Et bien la puce, on en profite? Ta maman est déjà levée?**

-** Je ne sais pas… Elle n’était pas là quand je suis venu…**

-** Je vois… Allez hop, j’entends Lili en bas, va t’habiller et descend déjeuner.**

-** Mouis…**

Mais la petite resta couchée, Mathéo rigola, il se voyait en elle.

-** Ne me dis pas que je t’ai transmis ma grogne du matin? Ciel… **

Le matin passa tranquillement, Lili avait préparé un petit goûter pour le maître de maison. Elle non plus n’avait pas vu Dame Balgor ce matin-là. Il fallait dire qu’il était un peu après l’aube, Lili rentrait toujours tôt alors que la famille dormait encore, mais ce matin-là, Mathéo avait à faire, apprendre à miner!

-** Bien, prenez soin de ma fille, Lili, comme vous le faites si bien depuis toujours. Je vais aller miner.**

-** Bien Monsieur.**

La petite n’était pas encore lever qu’il partit du manoir en direction de l’ancienne mine gitane. Pioche à son dos, il était bien décidé de commencer sa nouvelle vie. La vie d’un homme bien triste dirait-on sans aucun doute. Depuis peu, la relation qu’il avait avec sa femme était des plus dure pour cet homme, elle le traitait en étranger et ne manquait pas d’être froide comme un cube de glace avec lui. Le pauvre homme devait endurer tous les jours le caractère de Sarä.La raison d’un tel comportement, il la savait, ils la savaient, mais à chaque fois qu’ils l’abordaient la discussion s’envenimait jusqu’à ce qu’ils se disputes et se blessent mutuellement. Ha comme ils étaient de bons acteurs ces Balgor, personne en les voyant dans la rue ne pouvait prétendre que ce couple était en froid. Même leur fille ne s’en rendait pas compte. Cependant entre eux, Madame et Monsieur le savait, quelque chose s’était brisé à cause d’un secret. Il ne restait plus qu’à Mathéo quelque heure de calme à la mine affin d’avoir en tête autre chose que sa pathétique existence.

Arriver à la mine, Mathéo se prépara à combattre une armée de femmes oiseau communément appeler harpie. Si ces femmes avaient en haut de corps à faire baver un Archevêque, on ne pouvait en dire autant de leurs restes de corps et de leur appétit qui va avec. Il descendit alors avec lenteur, tentant de ne faire aucun bruit pour n’alerter les créatures, servir de repas était là la dernière chose qu’il voulait. Quelle fin glorieuse; dévorer par une horde de femmes à plume! On aurait tout vu. Il posa pied au sol pour se tourner vers la mine, à sa grande surprise une 10ène de corps mutiler jonchait le sol, les dites harpies de pierre avaient été littéralement éventrées et décapitées. Il n’était pas un expert en autopsie comme sa femme mais il savait reconnaître le type de blessure infliger. C’était sans aucun doute l’arme d’un possesseur d’épée. La coupe avait été trop claire pour que ce soit autre chose, possiblement une hache, mais rien d’autre. Il fallait être prudent désormais.

Sa marche dans la mine le mena jusqu’à une petite forge clandestine au fond de la mine. Il n’y avait pas de créatures là, que des crapauds. Il se plaça en garde et d’un grand coup sec et fort il abatis au sol son pic. Il recommença plusieurs fois mais rien ne sortie de terre. Mathéo ressenti alors une légère douleur au bras, preuve qu’il avait trop et mal forcer, il soupira, ça commençait mal! À peine arrivé qu’il devait déjà prendre une pause, il soupira.

-** Bon sang ne me dit pas que je vais devoir renoncé déjà…**

-** C’estion que tu frappes mal…**

-** Hum?**

-** Ton centre de graviter n’estion pas en harmonie avec ton ergonomie, je dis!**

-** Que?**

Mathéo regardait partout autour de lui, jusqu’à ce qu’il trouve la source de cette voix. Il s’en approcha pour tomber sur une naine qui mangeait une cuisse de harpie.

-** Ouaip, j’avions même pô besoin de’t vouaire que j’avions comprit ça!**

*Mathéo resta figer là un bon moment, d’horreur ou de stupéfaction? Qui sait! *

-** Bin quoi? T’avions jamais vue une naine toé?**

-** Heu… Je….**

-** Laission faire je suis habituer! Alors qu’esser ton nom? **

-** Je…. Suis Mathéo Balgor…**

-** Ha oué! Je sé qui t’étions! T’avions été haut-palouche!**

Mathéo toussa quelque peu devant le franc parler de la naine qui aurait donner la nausée à sa femme sans doute!

-** Mouarf mouarf!** Rigola-t-elle dans sa…barbe! ** Ouaip j’avions déjà entendu parler de toé, Balgor! Alors tu tente la mine hein! Bin ça! Enfin quecun qui reconait lé vrai métier! **

-** En fait, je…**

-** Moé c’étions Karmine! J’vé t’apprendre moé à miner! Comme un vrais nain! Tu vé vouar t’ume diras merci après!**

**Que pouvait donc dire Mathéo contre une telle créature? Il prit donc place devant la chose barbue de 4pieds. Il écouta les récits de la naine, la théorie de l’excavation, art ancestral des nains. Il faisait tout pour ne pas regarder la barbe de la dame, si sa femme avait su ça! Il passa la journée avec cette étrange femme qui lui apprit malgré tout beaucoup de chose plus ou moins utile. Dommage, elle ne savait pas forger, mais pour savoir miner ça, elle savait! **

-** Nah nah nah t’avions pas comprit Balgor! T’avions trop forcer, tu devions écouter le son dl’a pioche au sol! Le son!**

-** Le son, le son! Je veux bien Karmine mais moi j’entends que des « bang bang ».**

-** T’étions trop nul! **

-** Mais aide-moi au lieu de m’insulter par Thaar!**

Ce fut sans doute une des pires journées que Mathéo est connu, mais au moins, maintenant, il avait trouver un maître pour lui montrer comment bien miner. Même si la naine lui tombait sur les nerfs il se dit qu’il valait mieux l’écoutée que de se briser les bras sur une pioche! Savoir écouter la sagesse des nains, vertus de l’humilité ou folie? Quoi qu’il en soit, dans la mine crasseuse et nauséabonde, l’on pourrait voir entre deux stalagmite, un Balgor s’acharnant sur le sol et les parois graniteuses à la recherche de minerais. Pour ce qui était de sa formation avec Karmine, qui pouvait savoir combien de temps cela durerait?


Post by Mathéo Balgor, AdC - July 9, 2009 at 8:18 PM

Le cœur de charbon du paladin et la bonne bouteille de rhum du forgeron

Depuis maintenant 2 mois, dans l’ancienne mine gitane et ce comme à chaque jour dans le plus profond des entrailles de la caverne, Mathéo tapait de la pioche. L’homme y venait là, entailler la terre graniteuse à la recherche de minerais. Il n’avait pas revu la naine depuis quelques jours, tant mieux il pouvait miner tranquillement sans avoir à supporter ses blagues douteuses et ses rots dégoûtants. Fichue naine se disait-il, si elle pouvait bien finir par partir! Il était courageux, le Balgor, on lui connaissait une patience d’ange qui ne semblait jamais avoir de limite, même avec une naine aussi mal polie! Ah, comme il était gentil et attentif, messire Mathéo! Cependant, plus le temps avançait et plus il se demandait s’il pourrait continuer à progresser seul; il avait encore quelques douleurs au bras mais avait acquis après plusieurs semaines de dur labeur l’art de l’excavation de minerais. Même qu’il, en toute réserve et humilité bien sûr, commençait à se trouver doué. Karmine lui avait bien montré comment se placer, l’ergonomie du corps versus la pioche qu’elle disait. Mais miner n’était pas son but premier, non ce qu’il voulait faire de son avenir c’était la forge. Il rêvait en secret de voir sur les paladins de l’Ordre ses armures, ses armes. Il rêvait de voir ses frères et sœurs partirent en guerre avec à leurs bras des boucliers gravés M.B. Que de rêve pour un homme aussi désillusionné que lui…

Ce jour-là, Mathéo prit congé de la mine. Maintenant qu’il savait trouver les sols adéquats aux gisements, il pouvait bien se reposer un peu. Après tout, ses bras étaient mort de chez mort, même s’il aurait voulu continuer, ce jour-là son corps ne voulait pas. Il profita donc de cette pause pour faire la tourné des forgerons de la ville. Il devait bien se trouver quelqu’un pour apprendre! Il aurait été insensé d’apprendre seul un métier aussi dangereux que celui-là. Il ne voulait pas se brûler ou gaspiller des lingots, après tout il avait travaillé si fort pour en arriver là! Dans les rues de Systeria, il marchait lentement, mains à son dos, c’était bien là tout ce que ses bras pouvaient faire à ce moment-là. Il décida de commencer par le quartier de l’Ordre, il connaissait bien les forgerons de cette bâtisse, ils avaient eu le loisir de voir Monsieur Balgor durant 25 ans, pointer le bout de son nez par simple curiosité. C’est qu’il avait toujours admiré ces gens, autant qu’il admirait l’Ordre en elle-même. Tout faisait partie d’un tout, les paladins, les prêtres, les servants, jusqu’au simple garçon d’écuries et bien sûr, les forgerons. Chacun d’eux s’était mérité le respect de ce pilier de guilde qui aujourd’hui n’était que ruine. L’estime qu’il avait en lui, il faut dire avait beaucoup diminuer ces dernières années. Non pas que Sarä est été aussi dur avec lui qu’on le croirait, le problème venait plutôt de son poste de Haut-Paladin qu’il avait perdu. Il n’aurait jamais osé l’avouer, mais s’il était sûr de quelque chose, c’était bien de son titre. Chaque matin, dans la glace de sa vanité, il se regardait et se disait combien le déchu de l’Ordre avait mauvaise mine, comme son dvenait sourire devenait dur et insipide. L’homme au cœur lourd préférait ne rein dire, de toute façon personne ne l’écouterait, comment un homme qui à tout pouvait donc se plaindre de sa vie? Mais quel ingrat ferait-il!

Il s’arrêta devant l’entrer de la forge paladienne, les portes étaient grandes ouvertes. Un des forgerons l’invita à entrer en le saluant chaleureusement. Ils échangèrent formes de politesses tout ce qu’il y a de plus paladin et ils marchèrent vers le grand forgeron, celui gèrent l’établissement.

**-Alors, mon cher, les rumeurs sont donc vraies? Vous quittez la branche du paladinat? **

**-Oui, c’est bien vrai. Le communiquer de l’Inquisiteur le mentionne, je renonce à tout ce que mon titre m’apportait. Cependant, je reste membre, en tant que serviteur. Tout comme vous. **

**-C’est plutôt surprenant, bien que nous nous y attendions un peu, après tout vous n’étiez plus très présent. **

-J’admire votre franchise, mon ami… Dit Mathéo, d’une voix laissant présager un certain arrière-goût amer de ces dernières années.

**-Ne vous en faites pas, mon frère, nous avons tous nos moments de peines, de solitudes, d’incertitudes, c’est un sentiment hautement humain. **

**-Absolument. **

**-Et donc comme vous désirez devenir forgeron, vous avez pensé à nous. **

**-À vous-même, pour être précis. Nul ici, en ce quartier n’ignore votre grand talent, vous êtes un des meilleurs de Systeria. **

Les deux hommes s’arrêtèrent au coté d’une des forges, Mathéo observa le charbon et le métal en fusion qui dégageait une chaude vapeur. Pour les néophytes du métier, une telle odeur était incommodante, mal de tête garantie mais avec le temps, les vapeurs du métal n’avaient plus aucun effet, du moins pas avant 30 ou 40 ans de métier assidu.

**-C’est un honneur que vous me faites Sieur Balgor. Cependant je ne pourrai pas répondre à votre demande. Hélas j’ai déjà trop d’apprentis. Je ne peux absolument pas en prendre un de plus ou la qualité de mon enseignement en sera réduite. J’espère que vous comprenez mon refus. **

Mathéo hocha la tête faiblement un peu déçu.

**-Mais si je puis vous donner ceci comme conseil, bien que cela ne m’enchante guère, allez voir mon frère, il est aussi sinon plus à même de vous guider dans cette étape délicate. Le seul problème, est que contrairement à moi, il vend ses services. Je ne connais pas meilleur que lui, pour l’heure du moins. **

**-Je ne comptais pas aller voir Lidenbrock non plus, je ne crois pas qu’il m’apprécie beaucoup, je pourrais toujours demander à Saevan Al Kazar qui est un ami proche de moi, mais il est très occupé comparer à moi. Il ne pourra jamais faire de véritable suivi de mon apprentissage. Donc je pense que j’irai voir votre frère alors. Où se situe-t-il? **

**-Il possède la grande forge en basse ville, juste à coter de l’entré donnant sur la forêt, vous voyez? **

**-Certes mon nouvel entrepôt y est voisin. **

**-Dans ce cas, je pense que vous trouverez ce que vous cherchez à ses coter. Et si jamais il refuse, rappelez lui qui vous envois, et qu’il me doit encore un service. **

**-Je vous remercie. Vraiment. **

*Après plusieurs minutes, Mathéo prit donc le chemin vers son entrepôt en moyenne ville. Armer de promesse d’un avenir meilleur il espérait enfin trouver le maître qui lui apprendrait l’art si incroyable de la forge. Ce n’était qu’une question de temps avant qu’il puisse enfin forger ses premières épées et dagues, ses premières armures et boucliers. Fébrile, oserait-il l’avouer, il marchait d’un pas vif et sûr. Il avait aussi prit soin de passer chez un brasseur acheter une bouteille de rhum, semblait-il être le péché mignon du forgeron! Il voyait au loin la toiture de la bâtisse, elle se dressait grande et forte au loin, Mathéo prit une bonne inspiration, et si jamais il refusait malgré tout? La pensé de devoir supplier quelqu’un le rebouta. C’est qu’il avait sa fierté, ce Monsieur Balgor! Jamais il se serait mis à genoux pour personne, jamais il aurait plié l’échine complètement. N’était-il pas paladin après tout? Il s’arrêta devant la grande forge, dresser comme une tour, il hocha la tête comme pour se donner du courage. Malgré tout ce qu’on pensait, Mathéo connaissait vraisemblablement celui qui tenait cette forge. Jadis il avait été mêlé à un trafic de potion visant à empoisonner l’eau du puits. Accusations qui ne furent jamais prouvées au tribunal ecclésiastique. Il avait été relâcher simplement, parce qu’ils n’avaient pu prouver hors de tout doute que les fioles de poisons retrouvés dans son entrepôt venaient de lui. On cru plutôt à une machination odieuse contre sa si respectable personne. Des pots-de-vin? Qui sait?Toujours est-il que Mathéo entra, ne sachant pas évidemment ce qui l'attendait soit un accord ou un refus. Tout était possible. *

-Pardonnez-moi, il y a quelqu’un? Je cherche le gèrent de cette forge!

**-Ouais ouais j’arrive! Attendez en bas je descends! **

*Mathéo profita de l’occasion pour fouiller du regard les lieux. Il n’avait jamais vu un lieu aussi sale et encombré de lingots et de suie, mais c’est qu’il n’avait jamais vu la forge de Liden! Le forgeron fini par descendre après de nombreuses minutes. *

-Ouais qu’est-ce que ce ser…. Messire Balgor! Mais qu'elle…. Surprise….? Mais que faites-vous donc… ici? D’un ton des plus surprit et ironique.

**-Je vois qu’on se souvient de moi. **

**-Pour me souvenir de vous je me souviens! **

**-C’est ce que je me disais justement. **

**-Alors que puis-je pour… vous? **

**-Je désir apprendre le métier de la forge, je me cherche un maître capable de m’apprendre. Quelqu’un d’expérience, pas un vantard comme certain. **

**-Mais si je peux me permettre, vous n'avez sans doute pas pensé à moi du premier coup, je me trompe? **

**-Votre frère ayant déjà trop d’apprenti, m’a référé à vous. **

*Après un moment de silence, le forgeron plissa le regard. *

**-Non. **

**-Non? **

**-Non! Je refuse totalement! Je ne suis pas un bon gentil monsieur qui donnera sa vie aux truies! ** Déclara-t-il en gesticulant comme un fou.

**-On dit «donner sa vie à autrui» pas aux truies… **

**-C’est pareil! Je refuse catégoriquement! **

-Même si… Répliqua Mathéo en posant sur une table la bouteille de rhum. **J’ai quelque argument en ma faveur? **

**-Mais c’est du chantage! Soyez maudit d’apporter chez moi ce divin! **

**-Oui quelqu’un ma dit que vous aimiez bien ce médicament… **

**-Mon frère je suppose? **

**-Il m’a aussi dit que vous lui deviez un service de longue date… Mais je suppose que quelqu’un comme vous n’a pas de parole, même pour son propre frère? ** Répliqua Mathéo alors qu'il commençait à déboucher la bouteille comme s'il allait la boire seul.

Le forgeron dévisagea son interlocuteur longuement et grimaça de dégoût. Il secoua la tête et tenta d’agripper la bouteille de rhum, bouteille dont Mathéo soutira juste à temps affin qu’il ne l’attrape pas. Ils se regardèrent longuement comme deux vieux chats se disputent un territoire. L’atmosphère devenait intense, ni de Mathéo ni du forgeron une quelle conque faiblesse pus se voir.

**-Hé, pas si vite, je n’ai pas encore entendu les mots magiques. Je pourrais faire ça durant des heures, le savez-vous? **

-Ar diantre! C’est bon, tu gagnes, mais donne-moi la bouteille!

**-Ah? **

**-D’accord d’accord, je vais t’enseigner comment forger! Aller le rhum maintenant! **

**-Vous voyez, quand on veut. **

*Notre paladin lui donna la bouteille, c’était une victoire, un peu chère payée cependant. Il fallait croire que Monsieur Balgor était beaucoup plus téméraire qu’on le croyait! Grâce à Karmine il savait miner, et grâce à son nouveau maître peut-être allait-il savoir forger? Son cœur s’enflammait comme une pépite de charbon devant toutes les possibilités qui lui semblait possible d’atteindre enfin. Plus de temps à perdre maintenant! *


Post by Mathéo Balgor, AdC - July 21, 2009 at 9:32 PM

Apprendre à désapprendre
L’excavation

C’était la nuit sur Systeria et tout semblait si calme et empreint d’une douce sérénité comme l’on en a souvent au quartier de l’Ordre depuis quelques années. La petite famille Balgor ainsi que le frère de Sarälodë dormaient d’un sommeil paisible. Même la colorer et bruyante volaille nommée Coco dormait et rêvait doucement. Mathéo inconsciemment avait enlacé sa tendre épouse, qui comme toujours lui tournait le dos. Rien n’aurait pu laisser présager que cette nuit-là…

-Balgor!!!!!!!!! Té là Balgorrrrrr!!!!???? AOUIEILLE BALGOR OUVRE TA PORTE!!!!!! ÉYOOOOO BALGORRRRRR??????!!!!!!

Dans le calme doux de la nuit sombre, rien n’aurait pu présager que dans le quartier de l’Ordre, une voix s’élève telle la bouche d’un canon aux portes de la si grande résidence fleurit.

-BALGORRRRRR J’ATTENDIONS!!!!! RAMENION TON DERRIERE ICITE J’AVIONS A COSER AVEC TOÉ!!!!!

Dans un sursaut digne du théâtre, Mathéo et Sarälondë s’éveillèrent ainsi que toute la maisonnée, jusqu’à Coco qui poussa un faible cri.

-Coco biscuit?

-Pappaaa, mamaaaan??

-Mais qu’est-ce….?

-Par Thaar!

-Mathéo! Va dire à ce crétin qui hurle dehors que si je me lève il cria pour une bonne raison!!

-Non ne te lève pas ma douce, je vais aller lui fracasser la tête pour toi, ne bouge pas!

C’était moins une, monsieur avait presque tombé du lit! Il se leva lentement alors que dehors la Vigile Pauline tentait tant bien que mal de faire partir l’individu grossier. Mathéo prit la porte de la chambre menant à l’extérieur, mais à peine put-il mettre le nez à l’extérieur que la chose l’aperçu.

-Eye Balgor! T’étions où encore! J’avions appelé, il y a plusieurs minutes!!!! T’étions pas sérieux Balgor!

Notre paladin descendit les marches encore tout endormit, pour magistralement (mais avec la grâce d’un cygne) faillir rater la dernière. Alors que sans doute, tout le monde s’était levé pour regarder par leurs fenêtres qui osait troubler le calme, l’homme s’avança vers le trouble sommeille et à sa grande surprise (ou pas) il s’aperçut que la chose en question était la fichue naine Karmine. Il passa sa main sur son visage visiblement décourager. Il était soulagé, après tout ce que les Balgor avaient endurer ces derniers temps, ils eurent peur, mais rien à craindre cette fois.

-Karmine, tien donc… Alors comment avez-vous su où j’habitais?

-C’étions pas dur à savoir, crinsse! Votre nom est sur votre pancarte, là, là. Répondit-elle en pointant la pancarte qui portait effectivement le nom de Balgor. Mathéo grommela.

-Bon sang savez-vous quelle heure il est par Thaar!

-C’étions pas loin de quatre heure du matin! Aoueille t’étions pas encore prêt! J’tatendions Balgor depuis des heures à mine mais comme t’étions pas venu j’étions partie te chercher chez vous! Je savions que tu vivait icite chez les paloches de Thaar. Fac t’étions mieux de te changer, miner comme ça c’étions pas sérieux!

-Hola… Holaaaa! Une seconde! L’on ne s’est vu depuis des jours, comment ça miner? Nous nous sommes rien dit, je crois! Votre blague est vraiment de mauvais goût Karmine, le savez-vous?! Allez donc vous coucher par Thaar et l’on se reverra dans 5 heures!

-Bleutre! T’avions oublié ça????

-Oublier quoi?!

-T’avions conclu un marché avec moé! J’avions accepté de te montrer à miner si t’alions travailler pour moi! Alors t’avion pas le choix té obligé de miner pour moi! Et j’avions décidé que c’étions aujourd’hui et t’avion accepté!

Mathéo dans un geste las balaya l’idée de la main, refusant de se prêter à ce petit jeu. Mais à bien y penser, il se rappela qu’effectivement cette nuit-là autour du feu de Karmine, elle lui avait bien proposé son aide en échange d’un service, mais elle n’avait pas précisé quoi. Mathéo avait donc accepté, n’imaginant pas qu’elle viendrait beugler à sa porte par cette nuit. Découragé, l’homme fit signe à Pauline de retourner à son poste.

-C’est bon, je viens, mais ne vous avisez pas de revenir ici. Ma femme a besoin de calme avec ce qu'elle vient de vivre, mon beau-frère déteste les idiots et ma fille a peur des monstres. Insista-t-il sur le mot «monstre» mais la naine ne fit pas le lien. Il vaut mieux pour votre survie de ne plus revenir ici. Allez donc m’attendre au pont.

La naine haussa les épaules, contente que son cher apprenti brave le sommeil pour aller miné pour elle, elle n’avait rien à redire, c’était parfait! Elle partit donc vers le pont. Heureusement que la grille était fermée à clé, elle aurait sans doute défoncé la porte avant. Il n’aurait pas donner cher de sa peau si elle avait osé. Mathéo remonta à sa chambre pour se changer, toujours aussi exaspéré. Bien évidemment Madame Balgor attendait son pauvre époux de pied ferme armée d’une brique et d’un fanal. Il se retrouva devant une femme en extrême colère et irritée au regard de poignards et bras croisés.

-Alors, qui était-ce? Tu lui as dit que s’il revenait je lui passerais l’envie de recrier comme un imbécile?

-Oh, cette chose… Rien d’importent…

-Mathéo ne me ment pas... Dit-moi qui c’était!

-Comme je te disais, ce n’est rien d’importent ce n’est qu’une naine. Elle m’enseignait à miner.

La si sérieuse dame injuria Karmine de plusieurs insultes elfique que Mathéo ne comprit point, tant mieux!

-S'il te plais, fait en sorte qu’elle ne revienne pas ici à l’avenir...

-Mais ne t’en fait pas ma douce, elle ne reviendra pas, je lui dirai.

Il s’habilla donc de sa tenus de mineur et préféra sortir rapidement avant que Sarä ne lui balance la table de chevet sur la tête. Il fallait dire que Madame Balgor était devenu un peu plus héritée que normalement, par fatigue dû à sa grossesse sans aucun doute! Elle aurait très bien pu lui envoyer en pleine poire tout le mobilier de la chambre s’il fallait! Non mieux valait s’éclipser au plus vite.

-Attends! Mais où tu vas ainsi en pleine nuit?? Ne part pas...

-Et bien c’était le contrat, elle m’apprenait à miner à condition de lui rendre service ensuite et j’avais oublié que c’était aujourd’hui apparemment. Je ne suis plus Templier, mais j’ai encore des promesses à tenir étant toujours paladin, donc je vais y aller… Mais ne t'inquiète pas, Pauline montera la garde comme jamais, tu ne risque rien. Mais je crois que tu vas devoir prendre avec toi une petite puce effrayée. Elle ses sûrement réveiller avec stupeur.

Il lui offrit comme toujours un très tendre baiser au front avec un je t'aime des plus doux et agrippa un sac lourd dans son armoire. Il sorti à contre coeur pour rejoindre Karmine, bien sûr Sarä le dévisagea, mais il avait une dette et il ne pus s’en déroger, principe oblige.

[…]

Leurs pas se faisaient entendre sur le sol froid et humide de la mine près des fermes. Notre homme et la si charmante naine se dirigeaient vers la petite forge qui s’y trouvait. Mathéo était silencieux et écoutait comme toujours sa naine de compagnie discuter de minerais et de pic. Jamais il ne l’avait entendu parler d’autre chose que d’excavation d’ailleurs! Bien que ses tentatives de discussions furent toutes des échecs, il ne perdait pas espoir d’un jour en savoir un peu plus sure cette surprenante créature dodue et poilue qu’était Karmine. Oui, malgré tout Mathéo ne la détestait pas vraiment; elle lui avait quand même appris plusieurs choses incroyables sur les métaux et les prières précieuses dont il allait découvrir au détour d’un chemin. Elle lui avait montré comment bien se positionner afin d’éviter les hernies et autre problème musculaire. Sans elle, oserait-il l’avouer, il n’aurait jamais avancé aussi vite que seul. Il lui devait bien cela. Elle pouvait bien parler de façon odieuse, ne pas retenir ses rapports intestinaux et être aussi poilus qu’un blaireau, toujours était-il qu’elle avait fait de lui un excellent mineur. Peut-être pas autant qu’un nain mais il était doué et il ne cessait de progresser. Karmine se tourna vers lui et du haut de ses 1m10, elle le fixa bien attentivement.

-Bon! Écoutions! J’t’avions pas revue depuis un sacré boute maintenant, donc j’étions supposé voir de suite si t’étions devenu habiles ou aussi cranios qu’un gobelin! Dit-elle sérieusement en posant sur ses généreuses hanches ses poings.

-Je n’ai pas cessé de continuer à mettre en pratique ce que vous m’aviez montré.

-S’étions très bien ! Alors j’attendions de vois ça.

Mathéo hocha la tête et saisi fermement une pioche. Il fut quelque moulinet de bras pour éveiller ses articulations et les préparer à l’effort intense qu’il allait devoir déployer. La naine approuva d’un signe de tête. Elle lui avait appris que tout comme l’entraînement, le minage nécessitait un petit échauffement sinon l’on se retrouvait avec un mal du diable dans les bras. Pour un mineur de métier, un tel mal n’est pas souhaitable et demande une adaptation de posture. Que l’on soit nain, humain ou elfe, le problème reste le même et c’est pourquoi Karmine lui enseigna la posture parfaite. Mathéo, bien échauffer vain proche d’une paroi de grotte. Il prit un hélant et frappa le mur avec force. Le premier trou était fait. Tout comme la naine le lui avait dit. Ensuite, de plus petits coups mais un peu plus rapide, il recommença à taper formant alors une brèche facilement agrandissante. Mais point de minerait encore. Il prit une petite pause pour regarder sa professeur manger une pomme assise sur une stalagmite ronde, il soupira, la journée allait être longue se dit-il ! Il continua durant un bon moment jusqu'à ce qu'un ginsement de minerais de fer sorte de la paroie.

-C'étions bien Balgor! T'étions douer! J'avions rien a redire de toé. C'étions évidant que t'avions pratiquer 2 mois sans arrêter! Je pensions pas pouvoir t'enseigner autre chose maintenant. Tu pourrions te qualifier de vrai mineur! Cependant j'te dirions bien ceci: Le sol parle comme nous, la pioche aussi et les minerais avec. Si t'étions pas attentif à leurs sons tu trouvions jamais les métaux. J'étions toujours sûr de moé quand je disions que toute icite à une âme. T'âchions de t'en souvenir Balgor!

La naine avait parlée, et Mathéo pour la première fois de sa vie avait un peu d'admiration pour elle. Mais que de poésie dans les dires d'une personne aussi dégoûtante que Karmine. Il hocha la tête lentement et continua de miner pour elle dans un silence absolu. Seul les bruits de la pioche frappant le mur se faisait entendre. Était-il vraiment un mineur maintenant? Pouvait-il vraiment se venter de l'être? La journée s'envola peu à peu et toujours en tête la pensé d'avoir réussi un de ses buts lui revenait. Non, devenir un bon mineur qu'après deux mois ce n'était pas possible, Kamine devait sûrement le tester ou se moquer de lui. Alors pour en être sûr il attendrait le bon moment pour lui en faire part. Avec elle on ne savait jamais ce qui était vérité ou mythe. On ne savait jamais si elle était sérieuse. Elle se leva lentement pour s'approcher de lui, bras croiser elle ne disait rien. Il l'observa du coin de l'oeil puis cessa pour se retourner.

-Bon ça va Balgor, tu pouvions retourner chez ta bonne femme. T'avions travailler dure aujourd'hui. La nuitée s'avancions déjà.

-Karmine, je ne suis pas homme qui se vente et toujours j'éssais d'appliqué la vertus de l'humilité. Aussi, je ne pense pas que vous étiez sérieuse quand vous disiez que j'était un bon mineur. Je ne pense pas qu'en 2 mois seulement je puis être un maître mineur. Dans tout ce que j'ai pus faire jusqu'à aujourd'hui, dans la plus part des cas, le minage aurait été la chose la plus rapide que j'aurais assimiler? Je n'y crois pas. C'est trop rapide pour être vrai. Alors sois vous me mentez soit vous me testez.

-Woh.... T'étions pas un p'tit crétin toi! Ma te dire ce que mon père m'avions dit quand j'avions décider de devenir mineur! Il m'avions dit que si j'étions sûr que t'avions réussi à savoir miner, c'est que t'avions rien comprit. Tu ne pouvions pas savoir miner tant que t'avions pas entendu la mine chanté.

-Et vous l'avez entendu vous?

-Nah...

Karmine souriait à Mathéo et marcha vers la sortie suivie de son sac plein de minerais. Juste avant d'entrer dans la noirceur de la nuit elle déclara en rigolant...

-J'avions jamais dit que j'étions mineur! Bouhahahaha!

Déconcerter par ce qu'elle venait de dire, Monsieur Balgor avait néanmoins compris quelque chose ce jours là, il n'était pas suffisamment humble! Une naine faisant la moral à un paladin? On aura tout vue! Toujours est-il qu'il pouvait enfin quitter la mine et retourné auprès de sa douce! Un bon bain chaud lui serait vital, il ne supportait pas d'être sal. Le lendemain allait être une dure journée. C'était sa première leçon chez son nouveau maître forgeron. Il ignorait ce qui l'attendait tout comme avec Karmine mais peut-être que, tout comme pour la mine, un autre de ses buts se réalisera. Était-ce une lueur d'espoir dans vos yeux, Monsieur Balgor?


Post by Sarä Taur'Amandil, OdS - July 22, 2009 at 3:14 PM

L’intimité d’un couple
Le bain de monsieur

« Sarä... Sarrrrraaaaä. SARRÄA.»

Pitoyable. Mathéo Balgor, apprentie mineur d’une grosse naine et mari du diable en personne haussait le ton de sa voix pour appeler sa douce madame Balgor car il avait besoins de son assistance. Pour quelles raisons me demanderez vous? Vous le saurez bien assez tôt. Malgré le froid qui régnait par moment entre les deux mariés...Bien qu'estomper depuis les événements entourant l'attaque de Galius, certaines choses étaient difficiles à faire seules et demandait inévitablement l’aide d’une personne dont on était suffisamment proche pour partager cet instant qu’on aurait pu placer dans la catégorie intime.

« Ma douce pourrais-tu me laver le dos?»

« Humpftt... Donne moi cela.»

Abuser ainsi de sa femme enceinte et surtout au repos! Ce n'était définitivement pas dans ses habitudes dernierement, même qu'au contraire il était aux “ordres” de Sarälondë réagisant aux moindres caprices de la génitrice, mais là il était crotté jusqu’aux entrailles grâce à la mine et à tout ce qu’elle comportait. Humidité, poussières, roches, boue, terre et autres substances impossible à définir même pour une alchimiste comme Sarä. C’est donc armée d’une petite brosse que la demi elfe s’appliquait à frotter les épaules et le dos de son tendre époux. C’était de toute beauté, surtout l’air de béatitude sur le visage de l’homme en train de se faire soigner aux petits oignions pour une fois. Sarä s’appliquait avec son naturel sérieux elfique. Après tout elle partageait le même lit que Mathéo, aussi bien être certaine qu’il soit bien propre non?

« Cet horrible nain ne reviendra plus j’espère? La prochaine fois que tu pars à cette heure je...»

« C’était une naine Sarä. Karmine. »

La demi elfe à la mèche atypiquement blanche en échappa la brosse! Une naine! C’était une naine! Mais quelle horreur, elle avait une barbe pourtant! Profondément blessée dans sa conception de l’esthétisme... Mamoiselle Taur’Amandil finit sa tâche en silence se gardant de passer des commentaires plus désobligeants les uns que les autres.

Ha! Tranche de vie, nain porte quoi...!


Post by Mathéo Balgor, AdC - July 30, 2009 at 12:57 AM

Moi ma vie c'est de l'art!
Le forgeron et sa création

Au Manoir Balgor, dans la salle d'eau, éclairée par la douce lueur d'une lampe Mathéo s'affairait à raser ce qui lui servait de barbe matinal. Il était assit devant le miroir de sa vanité et s'observait attentivement. Monsieur Balgor ne supportait pas d'avoir le visage barbu et disons qu'il préférait ne pas se buter contre sa femme avec un hérisson pareille. Elle lui reprocherait sans doute de pouvoir décaper un meuble tellement il serait piquent. Il s'attacha les cheveux en une couette parfaite et vain s'habiller en sa tenu de tout les jours. Aujourd'hui, Mathéo avait un rendez-vous importent, c'était sa première journée en temps qu'apprenti forgeron. Il était excité et joyeux mais la forge n'était pas sa seule raison, en effet il venait tout juste d'être papa à nouveau. L'accouchement de Sarälondë s'était aussi bien passer qu'un savon dans les mains! Enfin, de son point de vue, pas celui de sa femme bien entendu. Et hop deux magnifique jumelles étaient nées! Notre papa en avait le coeur légé et amoureux, quitter la maison à ce moment était dure pour lui mais il savait que son beau-frère, Lili et sans doute la si douce demoiselle Shandri veillaient sur sa famille comme le ferait un ange gardien. Avant de partir, il alla voir sa petite Tarä et lui souhaita bonne journée, elle était déjà debout et attendait de pied ferme que sa mère se lève pour lui sauter dessus. Puis, il se pencha lentement vers sa tendre épouse endormie pour l'embrasser au front et il fit pareil pour ses chères petites filles jumelles. C'était troublant en faite, il avait l'impression de voire double! Mais cette double vision le remplissait d'une si grande joie au cœur qu'il en aurait serte explosé! Ysenlalindë et Myamëlissë... Ses deux nouveaux trésors... Il quitta la demeure avec regret mais sans oublier de saluer la gouvernante Lili. Elle était heureuse pour la famille Balgor et le félicita bien sûr, elle imaginait bien la joie que monsieur ressentait. Il ne pouvait pas rester cependant, s'il voulait un jour devenir un vrai forgerons il fallait bien qu'il commence quelque part.

Andreus le forgeron de la basse ville, 47 ans, pas marié, grand amateur de rhum et incapable de toutes gentillesses... Mais pourquoi Mathéo devait avoir un homme pareille comme maître? Ne pouvait-il pas avoir Einar le forgeron de l'Ordre plutôt que son crétin de frère? Non bien sûr car Mathéo n'avait jamais ce qu'il voulait vraiment, c'était jamais ou tout blanc ou tout noir c'était toujours en gris et dans toute les dégradés possible. Il entra dans la grande forge avec recule, il ne savait pas s'il devait encore amener du rhum cette fois. Il se risqua à entrer désarmer d'une bouteille, dans le pire des cas il allait devoir se trouver quelqu'un d'autre. Il entra donc mais à sa grande surprise Andreus l'attendait déjà, il avait même préparé les minerais et la forge. Mais que se passait-il? Comment l'antipathique bonhomme avait put passé de racaille soulonne à gentil maître forgeron? Il s'avance vers son nouveau professeur.

-Mathéo, tu es en retard!

-Tien donc, vous vous familiariser déjà?

-Oh c'est qu'il veux qu'on le vouvoie le paladin?

-Peut-être oui.

-Ouais donc, VOUS êtes en retard MON SIEUR Balgor! Insista-t-il sur les marque de politesse.

-Ça va, ça va, pouvons-nous commencer?

-Mais oui venez en haut.

Une fois en haut les deux hommes commencèrent le cour mais inutile de dire que notre paladin était déjà las. Il faut dire qu'il n'avait pas eu exactement les professeurs qu'ils aurait souhaité.

-Bon, avant de commencer, on va régler le problème de facture.

-Facture vous dites?

-Oh? Vous pensez que je vous apprend le métier gratuitement? Ah non, non, non! Je suis pas un paladin moi monsieur! J'ai besoin de vivre! Ça coûte cher un établissement vous savez! Et moi je ne fais pas n'importe quoi avec ma forge! Non monsieur! Moi ce que je fais c'est de l'ART! Alors on va dire... 500 écus la leçon. C'est honnête ça non?

Mais Mathéo le fixa d'un regard froid voir même colérique! Non il n'était pas du tout convaincu de l'honnêteté du son maître.

-350 écus? 200? Bon disons 120? Rah vous êtes dure en affaire Mathéo! 100 c'est ma dernière offre!

-Dites-moi donc, avez-vous un mineur ou vous devez allez miner vous-même?

-Arrrr ne m'en parlez pas! Ce foutu Josh! Il ma laissez tomber pour aller miner pour mon compétiteur! Le barbare à coter de la caserne de l'Ordre là!

-Je vous propose de vous payer en minerais, le temps que je devienne un bon forgeron.

Le forgeron ne pus qu'accepter, une offre pareille ne se refuse pas! Il voyait déjà la montagne de lingot partout dans sa cabane! Il se frottait les mains et ses yeux brillait d'excitation. Évidement il changea immédiatement de ton avec Mathéo. Tout pour ne pas perdre cette énorme avantage. Pourrit jusqu'à la moelle dirait-on, et bien oui! Mais Andreus s'en moquait, tant qu'il avait ce qu'il voulait. Ils se serrèrent la main pour conclure le contrat. C'était dit, Mathéo minerait pour lui.

-Bon écoutez moi bien Mathéo, la forge c'est de l'art, c'est l'extériorisation de ses pensées! Si le forgeron est heureux et forge avec son coeur sa création sera belle et forte même dans les mains d'un petit crétin sans expérience et le contraire est aussi vrai. Si le forgeron est triste son arme deviendra maudite. Chaque arme à une âme que son créateur lui donne pendant et après la fonte, pendant le forgeage et après dans le repos du métal.

Une âme disait-il? Mathéo avait déjà entendu ce terme avec une certaine naine. Alors tout en ce monde avait un esprit? Du plus petit grain de sable à la plus grande des montagnes? La terre, le vent, l'eau, le feu? Oui c'est vrai, la terre d'Enrya avait été créée par la déesse Shaelim après tout... Le concept d'âme en toute chose n'était pas nouveau pour Mathéo, il le connaissait et il le croyait.

-Pour commencer on va forger un truc simple, une dague. C'est la base que tout les forgerons apprennent en premier. Tout comme l'épée, elle est constituer de quatre partie bien distinctes mais pour une raison que j'ignore la dague est plus facile a faire que l'épée, bien que petite et délicate.

-En quatre bouts?

-Ha vous avez jamais vu en quoi consistait une dague ou une épée?

-Non jamais, je ne suis pas ici pour rien, Andreus. Jusqu'à maintenant je me contentais de me battre avec elles et non de comprendre leurs anatomies... Je ne m'étais jamais arrêté à cela... Mais je me rend compte que j'ignorais toute la science qui se cachait derrière.

-Oui c'est vrai, donc la plus part des épées et dagues sont faite ainsi, c'est-à-dire la lame; elle a deux tranchants que l'on appelle aussi taille ou fil, le côté de la lame est le plat. Le premier tiers à partir de la pointe, le plus fin, est le faible, le dernier tiers, le plus épais, est le fort. La garde: elle protège la main et est constituée soit de deux quillons perpendiculaires au corps de l'épée et donne la forme d'une croix que vous connaissez bien sieur Balgor hein? Soit d'une coquille, généralement en demi-sphère, qui enveloppe la main, soit des deux. On peut aussi avoir un capuce qui est un arc de cercle reliant la coquille au pommeau. Elle peut avoir des forme décoratives, et/ou des décorations comme diamants incrustés ou autre bijouterie. A la base de la garde côté lame, la chape, un lambeau de cuir peut être attaché à la garde de l'épée, et sert à protéger l'embouchure du fourreau et empêcher l'eau de pénétrer dedans. Également appelé «protège pluie». Rigola-t-il franchement.

Mathéo buvait ses mots comme de l'eau sucré, mais comment une simple lame pouvait-elle renfermer autant de connaissance? Il en était abasourdie!

-La fusée: composée de la poignée, partie que l'on tient, qui s'enroule autour de la soie qui est le prolongement de la lame jusqu'au pommeau et bien sûr le dit pommeau! Il est l'extrémité de l'épée la plus proche de l'épéiste. C'est avant tout un contre-poids permettant, en équilibrant la lame, de moins fatiguer le poignet mais il peut à l'occasion servir de masse d'arme.

-Incroyable!

-Quand vous forgerez votre première arme vous devrez faire attention à tout ces détails. C'est vital! Aucuns forgerons qui se respecte ne veux vendre une arme mal équilibrée! Car une arme mal équilibrée équivaux à mener à la mort son utilisateur! Je suis très sérieux!

Mathéo hocha la tête, il en convenait. Jamais il n'aurait voulu que les paladins qu'il servira soit prient au dépourvue pour avoir mal forger l'épée qu'ils tiendrons. Pareille pour les armures! Il n'avait jamais envisagé cela sous cet angle se l'avouait-il. Il comprenait Saevan maintenant, forger n'avait rien d'un passe-temps que l'on fait pour l'amusement, c'était une vrai vocation, un vrai métier de toute une vie. Il allait devoir s'excuser un jour pour n'avoir rien comprit. Il regarda la forge et quelques armes ci et là, plutôt incomplètes ou alors ratées. Le maître suivit du regard ce que Mathéo fixait. Il vain prendre une des épées mal forger et la montra à son apprenti.

-Voyez, ceci est le parfait exemple d'une lame mal forgée qui vous coûterait la vie si vous aviez le malheur de la brandir dans un combat. Elle est si mal équilibrée qu'elle vous fatiguerait la main en quelques secondes à peine et casserait certainement au contacte d'une autre lame sans doute plus tranchante et dure. Vous seriez mort 10 minutes plus tard.

La lame était en effet des plus laide, mal marteler, mal fondu et mal reposé. Même Mathéo qui n'était pas forgeron le voyait bien.

-Bon, maintenant que c'est fait, on va passer à la forge pour votre première dague. Faudra faire absolument ce que je te dirai de faire.

-Bien entendu.

Andreus procéda par étape, d'abord il fallait ouvrir grandes les fenêtres car la vapeur du métal fondu était très nocive, il fallait s'assurer que la pièce soit bien aérée qu'il disait. Ensuite il fallait s'assurer que rien ne traîne autour de la surface de travail. Le plancher devait être bien dégagé et propre. Inutile de dire que s' enfarger les pieds dans quelque chose quand on tien une épée chauffer à blanc, c'est dangereux! Ceci étant fait il expliqua à Mathéo que le forgeron devait en tout temps se protégé des éclats de métal en fusion. Des gants et un tablier était aubligatoir. Du cuire était l'idéal pour éviter toute brûlure. Mathéo acquiesça et continua d'écouter son maître d'une attention inébranlable. Il prêta à notre monsieur Balgor des gants et un tablier puis il entreprit de lui expliquer comment on amenait un lingot en épée.

-Comment puis-je bien vous expliquer ça.... Ha! Je sais! C'est comme un gros fromage!

-Heu... Un... Fromage?!

-Oui oui c'est ça! A force de chauffer le lingot il fini par devenir maniable et s'étire tel un fromage fondu. C'est à ce moment là qu'on peut commencer à le marteler. Donc on tien le lingot avec une pince à forge, et de l'autre on tien notre marteau. On attend que le lingot commence à se déformer légèrement et on l'amène sur l'enclume pour le battre. Une arme telle qu'une dague peut être forger de deux façons, soit en un bout unique, pommeau, manche, garde et lame ensemble mais il faut être un sacré bon forgeron, et il y a la dague en quatre bouts distincte, soit les pièces que je viens de nommer. Je vois que vous vous demander comment se fait-il qu'il y est quatre parties? Très simple! Pour commencer on fait la lame, elle devra avoir une petite queue et finir en vis à tête plate, on forge la garde qui sera emboîter dans la lame, on met le manche et on ferme par le pommeau qu'on vient tout simplement vissé sur la queue de la lame. C'est ça qu'on va faire aujourd'hui.

Monsieur Balgor hocha la tête une fois de plus, et empoigna un lingot de fer entre une pince à forge. Tenant solidement l'objet il vain le poser sur les braises ardentes. On entendit un légé bruit, comme le bruit que les gens font quant ils veulent témoigner de la stupidité de quelqu'un; tssss. Jamais il aurait crut apparenter la fonte d'un lingot à celui d'un fromage, d'ailleurs plus il fixait son métal plus il s'imaginait un gros fromage s'étalent sur un poilons. Son ventre gargouilla! Il souriait bêtement à son maître qui rigola de lui.

-Ouais, il sera bientôt midi, on prendra une pause après ça.

Quand le lingot fut bien mou, Mathéo l'amena sur l'enclume, Andreus lui montra comment le battre. Deux coup sur le métal, un coup sur l'enclume.

-Le coup sur l'enclume c'est pour vous donner de l'élans pour mieux frapper votre lame et aussi pour enlever le fer qui aurait put se coller sur votre marteau, ça évitera les petites bosses une fois reposé. Ensuite chaque forgeron développera sa technique de frappe, je vous en est donner qu'une. C'est à vous de la créer! L'important c'est de frapper l'enclume pour enlever le fer coller, ensuite c'est vous qui voyez.

Mathéo continua de battre le fer avec force, comme Andreus lui avait montré et peu à peu le fer s'allongea.

-Excellent, mais ne laissez pas le fer devenir gris, vous le gâcherez. Remettez le dans les braises pour le gardez chaud. vous saurez qu'il est prêt quand il aura une belle couleur jaune-blanche.

C'est alors qu'il s'exécuta et remis la lame dans la forge et le métal redevint ardent. Il recommença le manège jusqu'à ce que le «fromage» est la forme d'une dague plus ou moins réussi. Maladroit, Mathéo n'était sûr de rien. Il frappait un peu m'importe comment et la dague ressemblait plutôt à un tas de métal quelconque. Il continua à s'acharner sur le pauvre bout en fusion jusqu'à lui donner un fini un peu plus lisse et tranchant.

-Une fois satisfait de votre fini plongez le dans l'eau à coter de vous, et ensuite vous devez laissez reposer le métal environs 10 heures avant de le donner.

-Bien je comprend.

Mathéo plongea donc son «n'importe quoi» dans l'eau à ses côtés et en ressorti une... Un.... En faite il n'en était pas certain lui-même! Il le montra au forgeron qui ne put s'empêcher de rire. Il le dévisagea un moment et avoua que c'était un lingot gaspiller mais son maître le rassura, tout le monde commence au bas de l'échelle!

-Vous avez oublier la queue Mathéo, on ne pourras pas y visser de pommeau.

-Ha oui en effet j'ai oublier! Je vais recommencer et le faire cette fois.

Et Mathéo recommença une fois de plus, et une autre fois et une autre fois encore, si bien qu'il y passa la journée entière à tenter de faire la moindre lame et échoua lamentablement. Au bout de la 24ème lame il prit du recule, il en avait franchement marre et regarda son professeur avec un regard piteux. Le forgeron lui dit d'une voix des plus sérieuse que tant qu'il n'aurait pas réussi à faire cette fiche dague, il ne serait jamais un forgeron. Tant qu'il n'aurait pas réussi cette fichu dague il n'aurait rien d'autre de sa part. Les deux hommes se toisèrent du regard un moment puis Mathéo, une fois encore reprit un lingot et le fit fondre, il le martela et lui donna la forme d'une dague, enfin.... Presque! Il n'oublia pas la petite queue cette fois-là au moins! Il plongea la nouvelle tentative dans l'eau, et la posa devant son maître. Nerveux Mathéo fixait le visage d'Andreus. Le maître qui avait les bras croisés vain se lisser le menton et observait le «quelque chose» que son apprenti avait réussi à faire.

-C'est... Hum... Dit-il en penchant la tête d'un coter, puis de l'autre. C'est... Comment dire...

Mathéo le fixait longuement, la tension montait en lui, l'attente du verdict le brûlait de l'intérieur.

-C'est pas mal... Oui je pense que pour votre 25ème dagues c'est pas si mal du tout! Vous avez bien martelé le fer cette fois, et vous n'avez pas oubliez la queue, c'est bon oui. Mais ce n'est pas fini, il faut forger le manche et la garde et... Et! Mais où allez vous?! Mathéo!!!

Notre paladin sortie de la forge lentement, et s'adossa au mur extérieur pour prendre une profonde bouffer d'aire frais du soir. Le soleil déclinait au loin, les premières étoiles commençaient à s'illuminer. Il était heureux. Heureux car il avait enfin osé prendre en main sa vie, osé être ce qu'il voulait être depuis toujours, osé être lui-même. Il pensa à tout ce temps passé à refouler ce rêve à cause d'un père qui ne lui aurait jamais permis d'être autre chose qu'un paladin. Mais ce père n'était plus là, maintenant. Il pensa alors à l'Ordre et à tout ce qu'il sacrifiait pour devenir forgeron. Mais cette même Ordre ne le voyait plus comme un frère et pensa-t-il alors ne plus y avoir sa place comme paladin... Il soupira, mais bon, suffi les pauses, on a du travail sur la planche! Mathéo retourna à la forge pour finir sa dague. Épaulé de son maître il réussi enfin à faire quelque chose de potable ressemblant à si m'éprendre à une vrai dague. Il était satisfait de lui et de sa création.

-Bien ça! On a enfin réussi? Excellent Mathéo. Vous passez à l'étape suivante, les épées. Revenez me voir dans 2 jours nous continuerons les leçons. Et j'attend le stock de minerais!

Il était passé minuit depuis longtemps quand Mathéo prit congé de la forge, il avait tellement eu chaud qu'il le laissa tomber dans la rivière qui passait derrière son manoir, le courant étant doux il put se baigner là en toute quiétude. Sa journée fut des plus dur physiquement. Il goûta la morsure chaude de la forge pour la première fois. Il put savourer le plaisir que procure l'accomplissement d'une oeuvre. Et par dessus tout il avait reprit sa vie en main, par le marteau et la forge. Cette nuit-là, il la passa dehors au pied de son poirier. Main derrière la tête il observa le ciel étoilé. Qu'elle belle destiné que la sienne finalement! Demain il irait raconter à sa douce Sarä la journée qui eu, combien il était fier de lui, combien il était heureux. Il lui raconterait que ça lui avait prit 24 dagues avant d'en réussir une et il lui raconterait qu'il fini par faire une dague potable. Il lui raconterait qu'il avait su se libéré d'un passé trop douloureux pour avancer désormais vers sa propre voie. Il lui raconterait qu'il...

Mais Mathéo s'était endormit... Ses pensées devinrent des rêves... Et peut-être que ses rêves deviendraient réalité?