Aimer, c'est ce qui a de plus beau

Aimer, c'est ce qui a de plus beau

Post by L'amoureux fou - July 16, 2009 at 10:55 PM

Cette journée devait surement être marquée de la même routine pour la Directrice Adjointe de l’établissement de santé le plus réputé de Systéria. Assied dans les arbres, non-loin de l’hôpital, l’individu à la vue légendaire regardait cette routine… Des patients, des patients, des patients, hop une petite autopsie pour venir pimenter la journée, puis des patients… Bien sûr, tout le monde savait que cette dernière déléguait… Les cas qui étaient jugés par sa personne de mauvais goût étaient, sûrement, envoyés à d’autres médecins… Cette dernière faisait aussi de nombreux aller-retour entre son bureau et plusieurs petites pièces qui étaient difficilement identifiables. Puis, elle quittait l’hôpital, se dirigeant vers Systéria. Cette pointe d’angoisse et de méfiance dans son regard était garant de son charme indéniable. Cette démarche elfique, bien que camouflée par de nombreuses couches de tissus, avait sut charmer l’homme en quelque instant…

Alors que l’inconnu descendait de sa cachette pour rejoindre le Quartier de l’Ordre par un autre chemin, il remarqua un gros carrosse qui croisa le chemin de la demi elfe et vut des hommes l’interpeller… Habituellement, l’amoureux aurait profité de cette diversion pour emprunter le même chemin que sa douce, la croiser, et rejoindre sa cachette non loin de son manoir pour avoir le temps de bien s’installer et de se préparer à une autre nuitée à observer sa mie. Cependant, cette fois-ci, son instinct lui dicta de rester sur place et de tendre ces oreilles, ce qu’il fit naturellement…

-\tDame Balgor, nous avons trouvée une femme en fôret, elle est morte. Elle était cachée dans un trou, qui semble être un repère… inquiétant… Peut-être devriez-vous pratiquer une autopsie.

Alors que la femme de Mathéo prenait parole, ces mots se percutèrent dans sa tête. Il était rare que l’inconnu réussissait à comprendre ce que disait la femme de ces rêves. Chaque fois qu’elle ouvrait la bouche et, que de cette dernière, en sortait des mots, ces oreilles se bouchaient et son esprit se laissait balançé par cette merveilleuse mélodie… Néanmoins, le visage expressif de la demi elfe laissait croire à une réponse négative… Malheureusement pour elle, lorsque le Vigile souleva le drap… Quelle surprise ce fut de voir cette femme… Surprise… Même pour l’inconnu, qui tomba de l’arbre dans, par chance, un silence quasi-complet… Comment étais-ce possible? Le Vigile avait trouvé son astucieuse cachette qu’il entretenait depuis des années déjà? Honteux… Honteux… Mais après tout, qu’est ce qui le rattachait à cette cachette? Inquiet, il porta de nouveau attention à la discussion :

**-\t[…] nous n’avons aucun indice quant à l’identitée de l’individu. Nous pensions, cependant, qu’il serait important de vous avertir… de cela… **disait le Vigile en pointant le cadavre avec un air… douteux au visage.

Rassuré, l’inconnu ne trouva d’autres solutions que de détaler en silence et discrètement. Il ne pouvait se permettre de se faire prendre et d’éveiller les soupçons à son égard. Il aurait néanmoins aimer voir la réaction de Saralonde en voyant cette femme morte… Ou non… Le regard horrifié qui devait habiter le regard de la demi elfe… Comment aurait-il pus l’approcher de nouveau ou espérer son amour un jour? Le Vigile avait trouvée, en fait, une femme nommée Victoria. Prostituée de la basse-ville, celle-ci avait disparut depuis plusieurs semaines déjà… Habillée de toge usée elfique brune, les cheveux teint exactement de la même couleur que ceux de Saralonde, avec la fameuse mèche blanche, la ressemblance entre Saralonde et Victoria était… troublante. Allant de la mèche blanche à la moindre boucles d’oreilles, l’individu avait sut créer une seconde Saralonde et ce, parfaitement… La prostituée avait été astucieusement choisit, les traits de cette dernière ressemblait assez à celle de l’ancienne Grande Ambassatrice. La même robe, les mêmes accessoires, la même coupe, les même boucles d’oreilles, tout! Le visage du cadavre était figé dans une expression d’horreur et de douleur. Lors de la pratique de l’autopsie, et même sans, il était évident que la Dame avait subit des sévices sexuels déplacés, digne des pires animaux. Lacération superficielles, nombreux équimoses, plusieurs détails laissaient croire que les derniers moments de sa vie ne fut pas de tout repos pour celle-ci, tout contrairement pour l’agresseur qui semblait en avoir profité jusqu'à date de péremption… L’autopsie révèlerait surement aussi que le corps était inerte depuis déjà un bon moment mais que, nombreuses marques étaient encore fraîches… Surement tous s’imagineraient le pire, et peut-être avec raison? La cause de la mort de la jeune femme était, à première vue, de nature non-agressive. Un sort nécromantique peut-être?

Puis, au même moment où toutes ces informations et images percutaient la jeune femme mariée, plusieurs Vigiles passait près d’eux avec un nombre incroyable d’objets à l’effigie de la Dame. Des poupées grandeurs natures, des croquis, des figures faites dans le bois, pleins de petits et gros objets pour honorer et satisfaire ces envies envers la femme. Les Vigiles partaient du repère dans les bois de Sainte-Élisa et se rendait, sans grande discrétion, jusque dans le quartier de la Basse-Ville pour déposer le tout à la caserne. Humiliant … Pauvre Saralonde, elle ne méritait pas que ce Vigile trouve cette cachette! Malheureusement, le mal était fait. En ce qui concerne l’inconnu, aucun indice ou preuve avait été laissé et nul ne connaîterait son identité… Cependant, il faudrait se montrer vigilant… Il serait donc préférable de ne pas rejoindre Dame Balgor dans ces rêves cette nuit. La cachette serait, pour un petit moment, désertée le temps de laisser retomber la poussière. Après tout, cela faisait déjà des mois qu’ils l’observaient, même des années… Il pourrait bien patienter quelques mois… Il faut croire que le meurtrier de Kaleb et le violeur de Nikita n’avait jamais réellement quitté l’endroit, mais qu’une toute autre ordre de passion l’habitait…

Post by Sarä Taur'Amandil, OdS - July 18, 2009 at 12:59 AM

Vision de sa propre mort
Encore pire que les menaces

Cet homme caché dans la foule qui s'était agglomérée autour de Sarälondë devait se délecter en silence de l'expression faciale de « sa douce ». Figée dans l'anxiété et pratiquement chancelante lorsque le drap blanc fut soulevé, on devina que cette vision d'elle-même morte et meurtrie était venue ébranler la demi elfe déjà plutôt émotive durant ces derniers mois de grossesse difficile. Alors que les objets à son effigie lui étaient présentés un après l'autre, cette madame Balgor idolâtrée par on-ne-sait-qui ne savait plus quoi dire, gorgée nouée par la stupeur. Aussi silencieuse que éloquente en temps normaux, c'est le premier qualificatif qu'elle préféra adopter devant les événement obscures et mystérieux qu'entourait la mort de cette femme qui avait disparue.

C'était tellement horrible, la situation dépassait l'entendement et tout ce qu'elle avait pu voir au cours des dernières années à Systéria. Recevoir une menace de mort par semaine est une chose... Mais voir une innocente perdre la vie de cette manière en était une autre.

Que voulait dire tout ceci? Était-ce une ultime menace de mort?

« Amenez le corps à Sainte-Élisa.... Demain à la première heure une autopsie sera faite... Entreposer toutes ces horreurs me représentant à la caserne.. Une enquête sera ouverte. »

Ce sont les deniers mots que la Grande légat de l'Ordre du Soleil offrit aux vigiles qui l'avaient mise au courant pour sa sécurité. D'ailleurs ce soir là autour du fameux Manoir Balgor une présence plus accrue de paladins se faisait ressentir sans tomber dans l'exagération. Sarälondë était-elle en danger? Il était fort possible que oui.

Plongée dans le noir de sa chambre, assise près de sa fenêtre elle scrutait le quartier de l'Ordre. Paranoïaque à souhait et à raison elle ne trouva le sommeil que très tard dans la nuit... Cependant cela ne l'empêcherait pas d'être à Sainte-Élisa pour sans doute sa dernière intervention médicale avant son accouchement.

« C'est comme si je m'autopsiais moi-même... »

Après ce murmure, lentement la demi-elfe tournait la tête vers le corps meurtrit qui se trouvait sur sa table froide d'une pièce peu sympathique de l'hôpital Sainte-Élisa. Le corps ressemblant à s'y méprendre à Sarälondë qui avait été rapatrié à l'établissement de santé où il serait examiner par un médecin compétant. Étant donné la situation il aurait été normal que la directrice adjointe délègue à quelqu'un de confiance... Tout ceci était troublant mais il semblerait qu'elle avait décidé de s'occuper de ceci soit-même. La demi elfe ne laisserait personne autopsier quelque chose qui lui ressemblait. Avant d'entrer dans la pièce elle avait donné une directive bien simple au paladin qui veillait sur le rez-de-chaussé et donc la salle d'autopsie.

« Vous ne laissez entrer personne durant que je pratique cette autopsie. Sauf monsieur Bolton, naturellement.»

Et c'est ainsi qu'elle se mit au travail en silence. Lentement elle inspectait la femme. La mèche grossièrement teinte laissait voir une repousse, comme si cela avait été fait depuis quelques temps. Cette femme s'était fait abuser plus souvent qu'à son tour alors qu'une seule fois était déjà un affront.

Qui était le monstre qui avait pu faire cela? Nul n'avait la réponse...