Deux nouvelles Balgor
Post by Thomas Bolton, Emp - July 27, 2009 at 10:28 PM
C’était lors d’une de ses visites à l’improviste que Sa Seigneurie affectionnait tant. Et comme ses visites étaient toujours aussi surprenantes, se joignirent à lui Eressan Taur’Amandil et Lenne Vespari à la demeure de la baronne Sarälondë Balgor. La discussion était tantôt sensée, tantôt complètement farfelue. Il ne fallait pas s’étonner quand on prenait en compte les trop nombreux et trop étranges protagonistes de la scène.
L’événement se produit alors que tout ce petit monde allait partir, alors que Lenne réitérait son sempiternel chantage : Tarasilmë pour elle et pour personne d’autre, sous peine de la voir privée de l’enseignement prestigieux de la Confrérie. Et alors que la juge allait passer la porte, mettant fin à son terrible ultimatum :
« Lenne, attendez. Ca vient. »
Tous les regards se braquèrent sur le centre de l’attention, cette femme enceinte à l’énorme ventre.
« Bien, en ce cas montons à l’étage et prenez place sur le lit, voulez-vous ? », annonça tranquillement le Surintendant et également directeur de Sainte-Elisa.
Une fois dans la grande pièce, après que Sarälondë eut perdu les eaux, la terrible question fut posée. Entre la magistère à l’esprit dérangé et l’antipathique premier ministre de l’impératrice, qui se chargerait de mettre aux mondes les deux enfants que portait la grande légate de l’Ordre du Soleil ?
« Choisissez, maintenant, Sarälondë. Lenne, ou moi-même ? »
Sur le lit, en proie aux premières et puissantes douleurs des contractions, la demi-elfe préféra choisir une solution de consensus.
« Peu importe. Je vous fais confiance à tous deux. »
Ce fut Thomas qui prit alors les choses en main. Déposant sa canne contre le mur, retroussant les manches de sa sombre toge, il se dirigea en boitant de façon un peu plus prononcée que d’habitude vers la salle d’eau pour prendre une bassine d’eau fraîche. A ce moment-là arriva Mathéo. C’est d’un ton froid et neutre qu’il fut informé de ce qui était en train de se passer.
« Mathéo, allez me chercher des linges propres. Votre femme accouche. »
« Que… ? Quoi ? », bafouilla-t-il avant de faire demi-tour en courant pour aller chercher ce qu’on lui demandait.
Le médecin personnel de l’Impératrice, qui avait déjà donné naissance aux héritiers du trône, retourna dans la chambre.
« Bien, écoutez-moi bien, Sarälondë. Ne poussez pas pour le moment, tentez de garder le contrôle. Laissez faire vos contractions, ne forcez pas les choses, laissez faire vos muscles pour le moment. », lui dit-il d’une voix froide et parfaitement sereine, malgré la tension qui flottait dans l’air.
« Difficile à faire ! Je veux qu’ils sortent, je n’en peux plus ! »
« Faites ce que je vous dis. », raisonna la voix impérieuse de Thomas.
Il passa sa main droite sur l’énorme ventre de la baronne, palpant pour tenter d’avoir un aperçu de la situation en interne. Puis il se pencha pour examiner son intimité avec un regard d’expert.
« Bien, vous êtes suffisamment dilatée, poussez maintenant. Respiration plus rapide, je vous prie. »
C’était à se demander ce qui était le plus étrange. Que le duc connaisse maintenant les parties intimes de sa subalterne ou la façon dont il menait les opérations ? La sortie du premier nouveau-né se passa relativement bien, tête la première, il sortit rapidement.
« Félicitations, c’est une fille. »
La petite fut confiée à Lenne qui fit les vérifications d’usage et la nettoya. Une jolie petite demi-elfe à la tête déjà parsemée de cheveux bruns, comme sa mère.
« Continuons maintenant. Allez-y, poussez, nous y sommes presque. »
« Je n’en peux plus ! J’ai mal ! Que ça sorte une bonne fois pour toute ! »
Eressan arriva et constata que l’accouchement se passait relativement bien. Il ne parut pas choqué que cet homme froid et austère s’occupe personnellement de sa sœur, quitte à violer du regard son intimité. Il voyait apparemment que Thomas savait ce qu’il faisait, c’est ce qui devait lui importer. Le duc appréciait ce genre de personnes qui ne s’attardent pas sur les apparences, mais uniquement sur la finalité.
« Ça ne va pas. », fit le Surintendant, la phrase tombant comme un couperet tranchant.
Les respirations se figèrent, sauf celle de Lenne évidemment. Qu’est-ce qui n’allait pas ? Thomas continua de palper légèrement le ventre de son ancienne ministre et d’étudier le niveau de sa dilatation. Quelque chose attira son attention.
« Il arrive à l’envers, les pieds d’abord. Il risque d’avoir les bas arrachés. », ajouta-t-il en guise d’explication, toujours aussi serein malgré l’urgence de la situation.
Il lui fit alors signe d’arrêter de pousser, le temps de réfléchir rapidement à la situation et de prendre les décisions qui s’imposaient.
« Monsieur Taur’Amandil, Mathéo, attrapez chacun une jambe et maintenez-la. Poussez lentement, Sarälondë, et arrêtez dès que je vous le demande, je vous prie. »
Malgré la formule de politesse, on ne pouvait se tromper : c’était bien un ordre.
« Plus jamais ! Plus jamais je ne tomberai enceinte ! Je ne ferai plus cette erreur, ça oui ! »
Quelques minutes plus tard, tout le torse était déjà sortit. Restait la partie délicate, et Thomas savait qu’il n’y avait pas trente-six manières de la négocier.
« De l’aide, messire Bolton ? »
« Oui, Lenne. Approchez-vous et aidez-la à se dilater plus. »
Certes, ce n’était pas la façon de faire le plus agréable possible, mais c’était le plus simple, étant donné que Sa Seigneurie n’avait pas prit ses instruments avec lui.
« Je préfère un déchirement plutôt qu’un enfant mort. »
Et finalement, avec ce désagréable soutien, une seconde fille pu naître, identique à la précédente. Le duc examina ses membres et constata que tout était normal. Là encore, Lenne prit le relai après lui avoir confié une lotion à appliquer sur les parties intimes de la baronne.
« Alors ? Tout est normal ? »
« Oui, tout est normal, elle est en pleine forme », annonça-t-il alors que les pleurs de la petite résonnaient dans la salle.
« Ouf… Ysenlindë… et Myamëlissë… », prononça dans un souffle la jeune mère éprouvée.
« Bien, vous avez besoin de repos. Mathéo, vous lui ferez prendre un bain dans une heure. Chaque jour, vous vous appliquerez cet onguent, Sarälondë. Pas de rapports sexuels pendant au moins quatre semaines, vous êtes très irritée. »
« Merci pour tout, Thomas. », déclara le père, dont on voyait clairement l’émotion sur le visage.
Et le Surintendant se débarbouilla et quitta la demeure pour rejoindre ses appartements du palais. On avait beau dire, c’était un homme qu’on n’appréciait pas. Mais il venait de donner une nouvelle fois la vie et probablement de sauver la vie de Sarälondë comme celle de sa fille, avec l’aide de Lenne Vespari. Après avoir accouché l’Impératrice, il avait accouché la baronne la plus célèbre de la capitale…
On l’oubliait souvent, mais Sa Seigneurie était aussi médecin…
[Je laisse l'occasion aux participants de détailler leur propre version de l'histoire. J'ai adoré jouer cette scène.]
Post by Sarä Taur'Amandil, OdS - July 28, 2009 at 3:30 PM
Un accouchement Boltonique
Et une lotion magique
Aurait-elle pu espérer mieux pour son accouchement? En fait oui, si on considère le fait que la deuxième petite Balgor, Ysenlalindë de son imprononçable prénom que tout le monde massacrerait, avait fait son entrée dans ce monde en faisant souffrir sa mère plus que nécessaire pour lui faire comprendre que trois enfants c'était bien assez pour les siècles à venir. Mais en sommes la réponse à la précédente question serait plutôt que non, tout c'était admirablement bien passé malgré l'urgence de la situation. Le Surintendant Bolton avait mener cette naissance d'une main de maitre, les fillettes comme leur jeune maman elfique étaient indemnes, peut-être au grand malheur de certaines personnes malintentionnées d'ailleurs.
Mi-somnolente après tout ce travail fourni, madame Balgor contemplait les deux poupons qui s'étaient déjà endormis, enveloppés dans d'épaisses et confortables couvertures. C'était le prix de consolation après avoir eu mal jusqu'à penser en mourir. De temps à autre, Sarä sentait une caresse dans ses cheveux, son époux ne pouvait s'empêcher de venir roder malgré qu'il tentait de la laisser le plus en paix possible pour qu'elle se repose. Malgré le doute qu'il avait pu faire avoir à Sarälondë quelques mois auparavant concernant son niveau de joie devant l'annonce d'une nouvelle grossesse, il ne faisait plus aucun doute maintenant qu'il était un homme comblé.
Plusieurs jours passèrent, un calme plat régnait dans la maisonnée entre les visites que la baronne recevait régulièrement. Lili, la gouvernante était encore plus présente, tant pour rendre la vie plus facile à la génitrice de la fratrie que pour divertir Taräsilmë, l'ainée, qui se sentirait sans doute mise de côté.
Ha comme c'était calme et paisible dans le manoir Balgor.
« Horrible, Arggghhh mais ça chauffe cette horreur! Vous êtes très irritée... Et comment donc que je le suis...! C'est vraiment insupportable à appliquer, dire que je l'ai tellement souvent prescrit... »
Pathétique de la voir souffrir ainsi en position fœtus dans son lit. Thomas lui avait recommandé une lotion pour calmer les irritations qui se trouvaient dans une zone plutôt inconfortable de l'anatomie de la demi elfe, vous savez cet endroit que le Surintendant connaissait à présent (bien que les rumeurs vous dirait que Thomas Bolton connaissait cet endroit bien avant...). À chaque jours c'était devenu le petit instant de supplice de la médecin de renom dont la main en tremblait pratiquement lorsqu'elle l'appliquait, appréhendant la réaction de sa peau et du liquide lorsqu'ils se toucheraient. Ho certes, c'était vraiment efficace mais aussi vraiment et incontestablement désagréable!
Pauvre Sarälondë.... Tiendrais-tu tes promesses en l'air?
« Plus jamais ! Plus jamais je ne tomberai enceinte ! Je ne ferai plus cette erreur, ça oui ! »
Tu m'en diras tant.
Post by L'amoureux fou - July 29, 2009 at 12:43 AM
Deux nouvelles Balgor... Pour encore deux fois plus de plaisir...