Une expédition qui tourne mal

Une expédition qui tourne mal

Post by Noür/S. Eringyas, mortes - August 14, 2009 at 5:24 AM

Une formalité, une mission mercenaire et pourpre, commune, dirigée par le sieur Maeda.

Qui aurait pu deviner, que ce finirait ainsi...

Qui aurait pu déduire, que la mort en happerait la moitié? La mort? Vraiment?
Enfin c'est ce que les témoins de la scène pourraient raconter. La dernière vision qu'eurent les soldats de Surumë était celle-ci, tentant d'écarter Leila du portail qu'elle voilait de son corps, avant de tomber elle-même.

Systéria recevrait peut-être la nouvelle de sa mort le même jour, véhiculé par ses compagnons d'arme du moment. Portée disparue, en même temps que le sieur Maeda... dans le volcan.


Post by Noür/S. Eringyas, mortes - August 14, 2009 at 5:27 AM

Un hennissement... l'enfer autour de mes membres. Partout le feu...

La souffrance encore.

Ouvrant un oeil, je vois le roc qui m'entoure. Où suis-je, encore? Toute cette chaleur...

Ensevelie... j'étouffe. De nouveau, je sombre. J'étouffe... je m'endors.


Post by Noür/S. Eringyas, mortes - August 14, 2009 at 5:31 AM

Je marche. Je suis sortie, on ne sait comment. L'air libre, enfin.

Et pourtant, le monde me semble si gris, morose. Maeda-San, à mon côté.
Vers ce rendez-vous, ce point donné. Serais-je en retard? Les cieux sont si sombres...

Il m'empêche, énonce...

"Mais vous êtes morte"

Comment? Mais je suis là. Je lève mes paumes, diaphanes. Et je constate, horreur, l'authenticité de son propos. Suis-je morte?

Le temple, ces damoiselles avec qui j'eus rendez-vous. Elles sauraient bien mieux aider, que cet elfe noir que nous avons croisé.

Il ne put me retenir, vers ce lieu il me sembla voler...

Qu'adviendrait-il donc de moi?


Post by Shandri Eäm'Arylth, OdS - August 14, 2009 at 6:01 AM

On avait vu Demoiselle s'éloigner du temple en hurlant, pleurant à chaudes larmes, maladivement pâle...
Comme si elle avait vu un fantôme... Quelle drôle d'idée.


Post by Artemis Kal, Ind - August 14, 2009 at 6:05 AM

Kal, lui, avait perdu ses compagnons d'armes de vue. Il avait été blessé également, mais s'en remettrait. Mais qu'était-il arrivé aux autres? Il n'en savait rien. Chose certaine, la magie de Surume avait une certaine efficacité, malgré leur échec.

Artemis revendi les maigres objets trouvés et se reposa, réfléchissant sur son futur.


Post by Noür/S. Eringyas, mortes - August 14, 2009 at 7:06 AM

"J'ai entraperçu mon corps et le vôtre. Laissez moi réintégrer le mien, ainsi je vous ramènerai le vôtre". Paroles héroïques certes, mais étonnantes à entendre, même par delà le voile du songe, ou du trépas.

Les deux entités avaient semé toute une panique, sur le parvis du temple. Panique, curiosité, crainte, méfiance...

C'est Esméral le premier qui avait semblé comprendre de quoi il en retournait.

L'explication se mit en place lorsqu'on vit Maeda, en piètre état, rapporter sur le parvis du temple le corps brisé de la sorcière T'sen. Meurtri par les errances du coeur du volcan, écrasé par la pierre, orné d'estaffiades de tout genre.
Corps, dans le tumulte, qu'on emporta à Sainte-Élisa, qui fut chéri des attentions de l'assistant de la responsable de recherche Esméral ainsi que des soins presque maternels de la Directrice Adjointe la Baronne Balgor elle-même.

C'est certainement là qu'on pourrait la trouver. Au terme d'une étrange première rencontre avec la directrice adjointe.


Post by Esmeral, Adc - August 14, 2009 at 7:24 AM

Au petite matin, quand la sorcière blanche pu ouvrir les yeux elle put découvrir ceci :

La fiole contenait un parfum tout aussi doux et prenant que la T'sen elle même, seul une légère odeur saline salin que pouvait dégager les effluves de la fiole permettaient de mettre le doigt sur l'expéditeur d'un tel présent.


Post by Sarä Taur'Amandil, OdS - August 14, 2009 at 3:21 PM

La première rencontre
Quand les trémas se croisent

Il devait au moins être trois heures moins quart quand Sarälondë entra dans la chambre de Surumë Eringyas pour la troisième fois et malgré l'heure tardive, elle n'était pas qu'une illusion, fruit d'un délire onirique. La sorcière blanche de Systéria était toujours plongée dans un sommeil dont il était difficile de déterminé la profondeur. Souffrait-elle malgré les médicaments qui lui avaient été donnés ou était-elle vraiment dans des lieux plus agréable transporter par ses rêves, oubliant alors tout les souffrances vécues et celles à venir?

Quoi qu'il en était de cette prédédante question, la baronne était là et veillait sur les deux patients admis la veille. On aurait pu la décrire alors que protectrice et maternelle. Autant pouvait-elle être capable d'un mépris certain selon la majorité de la ville, autant elle semblait affable par instant quand lorsqu'elle endossait ses fonctions médicales. Esméral reçu même des remerciements pour son aide durant toute l'intervention. Pour le jeune homme qui connaissait la petite dame elfique d'un point de vu très réservée et rigide, c'était particulièrement surprenant. Il l'avait même vu sourire! Il vous aurait juré que c'était la première fois même tellement pour lui ça sortait de l'ordinaire. C'est qu'il la connaissait mal... Tellement mal. Quelque chose avait certainement pu le laisser songeur d'ailleurs... Ce n'était pas que le sourire qui était inhabituel.

Des compresses d'eau froides étaient appliquées, les draps salis de sang avaient été changés. À la lueur d'une lanterne l'adjointe était en train de rédiger les rapports médicaux qui parleraient des deux rescapés de cette expédition qui tourna au drame. La médecin de renom malgré tout son accoutumance mettait du temps à écrire. Son esprit était ailleurs, elle réfléchissait sans cesse aux étranges événements survenue au temple de Thaar quelques longues minutes avant l'arrivée en trombe du soldat Maeda et de Surumë. De quoi avait-elle été témoin exactement? C'était une fois de plus une question qui n'obtiendrait pas facilement une réponse et qui nous laisserait sur le suspense de savoir.

Le personnel remarqua une autre visite de la médecin Taur'Amandil Balgor vers les quatre heures... Tout était sous contrôle. Les infirmières qui travaillaient la nuit s'afféraient tranquillement à Sainte-Élisa, le temps à l'extérieur était frais et humide comme toujours, rien a signaler. C'était le calme plat au milieu des bois.


Post by Shigeru Maeda, Adm - August 14, 2009 at 8:39 PM

Dans un sursaut, les poings serrés, Maeda Shigeru reprit conscience, allongé comme le devait d'être un blessé presque grave, un certaine douleur lancinante dans les bras, aux tréfonds de ses entrailles, tout son corps le brûlait, se disloquait presque par tant de blessures qui maintenant faisaient partie intégrante de son être.

Sa mâchoire serrée à l'idée d'avoir été drogué alors qu'un Tsen digne de ce nom se doit de subir et de se relever ensuite. Non aucune de ses coutumes n'avait été respectée et la colère lui montait peu à peu.

-** Surumë!**

Il tenta de se redresser mais cette douleur généralisée ne lui permettait que de simple mouvement des bras sans aucune vigueur ni énergie, peut-être les effets de secondaires de ce maudit calment.
Dans un mouvement dénué de grâce mais pourtant animé de courage et de volonté, il roula simplement, tombant ainsi de son lit.

Il entreprit alors de ramper, quitter cette chambre et rejoindre celle pour qui il prendrait tout les risques, celle à qui il pourrait, si le sort en décidait, vouer sa vie tout entière.

C'est en ouvrant la porte qu'il aperçu au bout du couloir le garde du Soleil qui lui jeta un regard pour le moins ferme.

Le garde de l'Ordre s'avança pour soulever Shigeru et le ramener dans son lit.
Haussant le ton, Maeda Shigeru tenta de s'accrocher à un pan de mur sans trop de succès.

- J'aime cette femme! Laissez-moi être auprès d'elle! Surumë!

Le garde aux ordres clairs ramena Maeda Shigeru dans son lit et verrouilla la porte le laissant ainsi dans cette chambre sans fenêtre en attente d'éventuels visiteurs...


Post by Noür/S. Eringyas, mortes - August 15, 2009 at 4:03 AM

*Avec la potion d'Esméral le sommeil était tombée sur elle comme une chape de plomb. *

.... Surumë! ....

Il n'y eut que ce souffle, un songe certainement, pour le troubler

Ce n'est qu'aux aurores, dans l'odeur délicate du parfum confectionné pour elle, mariée à l'arôme des lys posés sur la table à son chevet qu'elle trouva l'éveil. Le doré tendre du soleil à peine levé, portant sur la literie et le carrelage immaculés. Et, devant son regard embrumé encore de sommeil, un elfe noir, véritable colosse scarifié, qui rompait un peu le cachet et le charme bucolique de la pièce.

-Bonjour.

Il lui fallut un certain temps pour comprendre, prise entre la confusion de l'éveil et celle occasionnée par la douleur, de quoi il en retournait. Elle réussit néanmoins à deviser correctement avec ce dernier, et conclure leur affaire brièvement. Avant qu'un Esméral, surpris, tente d'évincer cet elfe à la visite impromptue.

Puis, elle s'entretint de chose et d'autre avec celui venu la veiller, de son état notamment. Elle ne manqua pas de l'interroger :

-Sieur Esméral... j'ai cru entendre des cris, cette nuit...

-Allons donc, la potion que je vous donnai force au sommeil. Ce ne peut-être qu'un songe. Ou bien peut-être est-ce un des patients de l'aile psychiatrique, au sous-sol, qui se serait trop fait entendre...? Soyez sans crainte, ce n'était sans doute qu'un cauchemar.

Il permit la visite de la légionnaire Milinar, venue prendre des nouvelles de la damoiselle. C'est ainsi qu'il demeura tout le jour auprès d'elle. On ne le vit sortir de la chambrée que pour aller y chercher quelques draps, pour s'y faire un matelas de fortune, avant d'y retourner, visiblement escomptant y passer la nuit.