Timidement jusqu'à Briganne

Timidement jusqu'à Briganne

Post by Acturus Polymaro, Mort - August 16, 2009 at 1:09 AM

Le départ
Mauvaise première impression

T’sais qui est en charge d’cette cargaison cette fois Ronald?

Bah, ché pas, mais dvrai être importante cette cargaison. J’ai entendu dire que c’tait une cargaison spéciale de la Grosse. Donc, on attend le représentant de l’Association des Commerçants avant d’partir

Discutait les quelques marins faisant les derniers préparatifs. Le départ était à un tour de sablier après que le soleil est atteint son apogé.

De par son pas rapide et manquant d’assurance, voilà qu’il avait l’ordre de conduire à bon port cette cargaison jusqu’au Briganne à un certain fournisseur du nom de Carlos Gringos. L’itinéraire était bien simple. Départ du port de Systéria, débarquement des marchandises à Dosdrenia suivant le chemin du lit d’Or jusqu’à Briganne, rencontre avec ce fournisseur, paiement de la cargaison et le tour était joué. Facile non? Enfin, cela dépendait du point de vue. À faible voix, Acturus appréciait cette nouvelle aventure…

-Pou-pourquoi moi? Pou-pourquoi Lucrèce m-m-m’a choisie. Je-je-je ne s-s-sais pas f-faire ces g-g-genre de chose moi. Ce-ce-ce-ce que je vou-voulais m-moi c’est ouvrir mon commerce et vivre a-avec Astria, tran-tran-tranquille.

Décidément c’était avec aplomb, confiance et détermination qu’il prenait cette tâche… Hé oui, faire membre de l’Association des Commerçants apportait son lot de responsabilité et plus particulièrement lorsque c’était la Grosse Lucrèce qui le demandait!

Bon-bon-bonjour me-messieur les ma-ma-marins.

Les deux marins de tout à l’heure croisèrent leur regard comme s’il n’était pas certain que ce fût l’homme en question que Lucrèce leur avait envoyé. Néanmoins, le foulard et la cape officielles de la guilde des marchands ne mentaient pas. Ils détaillèrent un peu plus longuement Acturus pour se rendre compte qu’il dégageait gêne, timidité et un air coincé visible à des kilomètres à la ronde.

Alors que le collègue de Ronald embarquait avec l’une des dernières boite de bois sur le navire.

C’pas vrai! J’ai l’impression que Lucrèce nous déteste vraiment. Ronald, regarde le moucheron qu’elle nous envoie. C’est à se de demander s’il sera encore vivant une fois arrivé à destination pour être payé.

Alors que le vétéran des voyages, quant à lui, sortait du navire pour prendre l’avant derrière caisse de bois, il détailla longuement le timide Polymaro. Il sourit faiblement sans que l’on puisse savoir si c’était de la mesquinerie ou bien de la sincérité.

Bah… ne reste pas planté là devant le bateau. Prend une caisse et aide nous par thaar!

Ou-oui mon-mon-monsieur,

Avec on sac de voyage sur l’épaule, sa cape qui le gênait, il tenta tout de même de prendre la caisse. Ses muscles en tremblait tellement elle était lourde ou bien lui qui n’était pas assez fort alors que les costauds marins y arrivait sans problème. Faisant trois pas difficilement en gémissement de force, le quatrième fut fatal. D’un manque d’équilibre, la caisse de bois se retrouvait sur le sol alors qu’Acturus regardait ses mains douloureuses en grimaçant fortement.

Heureusement, la caisse ne flancha pas en tombant sur le sol dans un vacarme très audible. Malheureusement, la cargaison de la Grosse restera un secret pour les marins et le représentant de la guilde des marchands alors qu’elle ne s’est pas ouverte avec la chute. À ce bruit, vétéran des mers se retourna vivement, détaillant le jeune Acturus et la caisse sur le sol. Il soupira, l’air découragé.

Bon laisse ça là et suit moi, jvais t’montré ta cabine.

Une fois sur le pont, les différents marins jugeaient grandement le timide Acturus. Comme s’il n’arrivait pas à croire que cet homme aussi coincé allait être leur dirigeant dans cette affaire. Sous ses nombreux regards, il marchait tout près de Ronald encore plus intimidé.

Bon vlà, on y est. C’ta chambre. Lorsqu t’aura fini, amène toi sur l’pont. Faut expliquer à tes hommes s’qu’il faut ce qu’il fasse.

Il écarta ses yeux à ce moment, terriblement surpris de l’ampleur de sa responsabilité. Cela lui faisait même peur.

Mes-mes-mes-mes hommes?

Bah ouais! Tu trouves sur un bateau de l’AdC, avec une cargaison d’l’AdC, avec des marins payé par l’AdC à leur retour et t’es représentant de l’AdC. Donc, c’tes hommes.

M-m-m-m-m-m-mais je-je-je s-s-sais pas qu-qu-quoi faire.

Ah bah ça, spa mon problème. À toi dleur dire où tu vas ti-gars.

Puis, le vérétan quitta la chambre d’Acturus pour retrouver les autres sur le pont. Seul dans sa chambre il se plaint :

Pou-pourquoi c’est tom-tom-tombé sur m-m-moi. Dit-il presque qu’en pleure. S’étant résigné à l’idée après de loooooongue minutes. Il sorti de sa chambre pour rejoindre « ses hommes » sur le pont.

La quinzaine de marins s’y trouvèrent en train de parler de tout et de rien lorsqu’Acturus se présentait sur le pont décidé, enfin il essayait, d’expliquer l’itinéraire. D’un voix faible à cause de sa timidité

- Ex-ex-ex-excusez moi, je hum, pou-pourrais-je a-a-a-avoir le d-droit de pa-parole j-j-j-je-je vous-vous prie?

Il regardait Ronald qui était à ses côtés, sans doute son second pour la traversé, alors que ses paroles n’ont eu aucun impacte. Les marins continuaient de parler de leur intérêt personnel.

Ronald, complètement désabusé de l’attitude d’Acturus ferma les yeux l’air découragé en hochant la tête négativement montrant un désappointement certain. Était-ce le pire « capitaine » qu’il avait vu depuis sa longue carrière de marin… sans doute oui. Cela n’avait tôt fait que de rendre Acturus encore plus incertain.

Hey les gars! Écoutez le marchand, il va nous dire ou nous allons!

Ouais mais qu’il parle plus fort on attend rien!

Ronald le regarda lui dictant ce sage conseil de son regard d’expérience.

Hum.. nou-nous a-allons débarqué

Plus fort!

Nous a-allons dé-débarqué dans la ville de..

Non mais on entend rien!

Ronald vint lui volé l’itinéraire qu’Acturus tenait dans sa main dans un grognement d’impatience mais aussi de déception très bien visible. À ce geste, Acturus se recroquevillait plus sur lui-même comme s’il avait peur que Ronald lui foute un coup de poing ou quelques chose.

On va à Engador, on décharge à Dosdrenia et ceux qui veulent un prîme sur leur paiement doivent transporter les marchandises à Briganne par le chemin du Lit d’Or à un certain Carlos Gringos! Voilà!

Il vient redonner la feuille de papier à Acturus d’un geste assez brusque, comme si cela ne lui avait pas plu.

Finalement les hommes préparaient le navire à quitter le port. Acturus lui, voulait allez se cacher dans sa chambre. Cependant, une visite imprévue s’improvisait.


Post by Acturus Polymaro, Mort - August 18, 2009 at 8:01 AM

La traversée
Le malheur se poursuit en hauteur…

Acturus soupira lentement. Peut-être espérait-il gonfler les voiles du navire que le vent trop calme n’arrivait pas à faire. Voilà déjà que le bateau était à peine poussé par les minces courant d’air depuis maintenant deux jours! Lui qui avait promis à son amoureuse de revenir le plus rapidement possible. Assis sur son bureau vissé au plancher de la chambre de sa cabine, il passa donc le temps en écrivant à son amoureuse. C’était peut-être le seul moment libre qu’il aurait.

Plus qu’à l’habitude, son écriture était plus coincée que jamais. Sans doute à cause de l’effet de la mer probablement.

Mon amour, Astria

Voilà que nous sommes partie que depuis trois jours et les deux derniers sont atrocement longs. Loin de ta douceur et ta gentillesse, mes journées éternisent et elle sont moins joyeuse. C’est très difficile pour moi ici, car le monde marin m’est totalement inconnu. J’aimerais pouvoir aider « mes hommes » mais je ne sais pas comment m’y prendre. Au moins, ils semblent avoir l’expérience des mers et ils sont à leur affaire. Je crois en fait, qu’ils n’ont pas besoin de moi. Je ne suis là que pour représenter la cargaison de Lucrèce j’imagine. Ça doit être cela.

Je suis terriblement amoureux de toi et cet éloignement forcé me le confirme une fois de plus. J’aimerais tant pouvoir dormir dans tes bras ou encore, m’amuser à te chatouiller les côtes pour te forcer à faire ce petit rire de jeune fille qui me fait temps sourire. J’ai encore ce rire en tête et il me fait du bien. Tous mes souvenirs en ta compagnie me font le plus grand bien dans cet monde marin si… difficile. Je m’ennuie tellement de toi et voilà que je n’ai fais que la moitié du trajet. Si au moins il pouvait venter, je pourrais être plus rapidement de retour à Systéria et à la maison dans les bras non plus comme ma fiancée mais ma femme. Je n’oublie toujours pas cette promesse que tu m’as faite avant de partir. C’est grâce à celle-ci et à toi que j’espère mener à bien ce voyage pour être de retour sain et sauf.

J’aurais aimé t’envoyer cette lettre directement à partir du navire, mais les hommes ont cru bon de savoir si des pigeons voyageurs étaient comestible lors d’un jeu que je n’ai pas compris le sens durant la veille. Dès que je mettrai pieds sur la terre ferme, ce sera la première chose que je ferai après voir déchargé la cargaison.

Je t’aime tellement ma précieuse perle maronne. Ce moment loin de toi m’est difficile mais mon amour est et restera toujours intacte.

Je t’appartiens pour toujours
Ton amoureux
Actutus Polymaro

Il laissa la lettre sur son bureau afin que l’encre sèche un peu avant de soigneusement la placer dans sa besace de cuire, pour éventuellement la remettre au coursier outre-mer une fois arriver à destination. Pendant ce temps, ses yeux se portèrent sur son sac de voyage. Il le regardait longtemps alors qu’un dilême de plus d’un millier d’années se formait en l’espace de quelques minutes dans son esprit.

Il se leva doucement de sa chaise pou s’y approcher furtivement et l’ouvrit un peu comme s’il voulait se dévaliser lui-même. Il chercha quelques secondes puis en retira un foulard d’un blanc couleur neige de l’Ordre du Soleil sur lequel y était inscrit broderie de couleur or le nom de sa fiancée. Il le porta à son nez pour ne prendre une bonne inspiration alors que le parfum de son amoureuse y était encore très prenant. Il ferma les yeux et voilà que le visage de sa douce bien aimé se formait dans son esprit. Comme si, pendant ces quelques secondes, elle était à ses côtés. Il vint une autre fois humer avec profondeur ce si doux et réconfortant parfum alors qu’Astria se cristallisait une fois de plus dans ses songes.

Il ouvrit les yeux tranquillement l’air sous charme de sa senteur. Cependant, le retour à la réalité fut difficile…

Aaaah! eeuhm… Ro-Ronald? Je hum.... ce-ce-ce-ce n’est pas-pas ce que vous eeum.. enfin si … si l’on v-v-v-eut mais je hum… ce n’était pas… enfin je hum.. je ne vou-vou-vous ai pas-pas en-en-entendu co-cogner?

Roland était entré dans sa cabine à ce moment précis malheureusement pour le jeune homme. La honte quoi... D’un geste très nerveux, il cacha derrière lui le fameux foulard. Le vétéran ne peut s’empêcher de faire un sourire très amusé alors qu’il repris.

Normal, j’pas cogné avant d’entrer.

Il marqua une pose pour détailler le rouge dans la figure d’Acturus alors que le sourire du marin s’étira d’avantage. Il repris après avoir fait un faible ricanement audible que pour lui-même

Aller, amène toi ti-gars, faut que j’te parle d’un truc ou deux sur le navire.

Puis il enchaîna sur un ton taquin

J’t’attends sur le pont, prend l’temps qui faut avec ton foulard, ça n’presse pas, dit-il en lui laissant un sourire visiblement amusé mais franc.

Ronald tourna les talons pour sortir et se diriger sur le pont comme il lui avait dit. Acturus, avait l’air très malin en ce moment et vient plier tout de même en vitesse et soigneusement ce foulard comme s’il était une relique mystique. Il expira longuement devant cette très embarrassent situation. Le temps que son teint devient moin rouge, il sorti à son tour pour aller rejoindre le vétéran des mers.

Au moment où il mit la main sur la poigné de la porte.

P***! Encore!**

Aaaaaaaarrrg!

Le juron et le crie provenait de l’extérieur. Cependant, le hurlement s’arrêta aussi brusquement que le bruit de chute sur le pont. Le qui vive pris Acturus alors qu’il hésita un moment puis, d’un pas très rapide, il se dirigea sur le pont.

Ma jambe, ma jambe! Elle est cassée, aarrggh. Ça fait mal en plus!

À peine arrivé sur le pont, déjà l’attroupement des marins lui bloquait la vue. Quelques secondes plus tard, on transportait le blessé qui passa tout juste à côté d’Acturus qui s’écartait pour ne pas bloquer le chemin. Il ne peut pas s’empêcher de regarder cette jambe du dit blessé. Il le regretta, il aurait du écouter sa voix intérieur qui lui dictait de ne pas regarder. Le tibia était complètement sectionné et ressortait de la chaire ensanglantée du nouvel infirme. Il devint pâle comme les draps du lit au manoir d’Astria fraîchement lavé avec un haut le cœur très près de la de remontrer dans son œsophage.

P**** de merde, saleté de corde de vacherie de mes ******! Touche pas crétin! Ça fait mal tu vois pas?

Les plaintes s’étouffaient au fur et à mesure qu’on le transportait dans la salle du « médecin » du navire. Le métier de marin était sans doute terminé pour lui. Pour sa part, le vétéran grimaçait fortement, sans doute, lui non plus, peu content de voir ce pauvre spectacle.

Rah, c’est des choses qui arrivent mais je ne m’y ferai jamais. Mais bon, ça fait partis des risques du métier.

Il leva la tête vers la vigile maintenant déserte.

C’est une sacrée chute qu’en même. Ironiquement, c’est la troisième fois qu’il tombe, mais cette fois, c’tait la bonne.

Il soupira visiblement désolé pour son confrère marin. À peine quelques secondes, un autre matelot vint questionner Ronald.

Bah vlà, on n’a plus de vigile. Qui va nous surveiller en haut maintenant?

Simultanément, les deux hommes posèrent leur regard sur Acturus alors que celui-ci gardait encore une petite teinte palette.

**N-n-n-n-n-n-no-no-no-non … j-je-je-je p-p-p-p-peux pas f-f-faire ça je hum, dit-il sur un ton s’approchant de la panique. **

**T’a pas l’vertige? **Relança Ronald sur un ton étrangement sérieux

N-n-n-n-non je hum.. je p-p-p-peux pas je hum.. je ne-ne-ne-ne s-sais pas qu-quoi et je ne s-s-suis pas non… s’il vo-vou-vou-vous plait, je… non

Écoute moi bien ti-gars, il nous f-faut un vigile pour la navigation et vlà que le notre vient de s’casser la jambe solidement. J’veux pas rester sur ce voyage trois mois de temps et t’toi nom plus à ce que j’ai pu voir avec ton p’tit foulard. Donc tu montes la haute et tu’m fait la vigile c’est clair? Dit Roland avec une certains autorité qui ne laissait pas le choix à ce pauvre Acturus.

Malheureusement pour notre homme peu courageux, Roland avait un argument de béton. Le marchand voulait rejoindre sa druidesse le plus tôt possible…

Acturus se signa, priant thaar de le protégé…


Post by Acturus Polymaro, Mort - August 19, 2009 at 11:21 AM

Fin de la traversée
Et encore en vie…

Les deux marins vinrent rejoindre leur confère dans la calle alors que le ciel s’obscurcissait peu à peu.

D’un assez enthousiaste

Les gars, vous voulez embarquer dans la cagnotte?

C’est quoi c’te fois-ci?

Rien d’ plus simple, il reste trois jours avant la fin d’la traversée. Misez sur quels jours le nouveau vigile va tomber! Les gagnants s’partage l’or.

Sur un bateau, on s’amusait comme on le pouvait même si c’était au détriment d’une autre personne. Néanmoins, ce que l’on ne sait pas ne fait pas mal et c’est justement pourquoi le silence était gardé à Acturus. Où était notre homme coincé? À la vigile bien sûr.

Emmitouflé dans sa couverture de laine, il était « confortablement » assis dans le baril qui servait de vigile. Alors qu’il était lui-même bricoleur, il détaillait l’ouvrage fait sur le baril en question. Tout comme une roue de secours sur une automobile, il jugeait que cela n’était pas fait pour tenir bien longtemps. L’ancien vigile serait-il tombé la deuxième avec… la vigile? Acturus secouait la tête à la négative et priait Thaar afin qu’il le sauvegarde d’une chute possiblement mortelle pour le tibias d’ici les quelques jours restant.

Pendant ce temps, dans la calle avec marin, Ronald fut à son tour proposé pour la cagnotte.

Quelqu’un a parié qu’il ne tombera pas?

T’es pas sérieux Ronald, tout le monde tombe la première fois

Ça m’empêche de mettre ma mise?

Bah eeuh, non, mais t’es seul.

Exactement…

Sur cela, Ronald tourna les talons pour aller faire sa ronde de nuit commençant par le pont. Lui et Acturus était donc les couches tard pour cette nuitée.

Alors que le marchand faisait la prière, il fut interrompu lorsque les cordages cognaient sur sa vigile de fortune. En jetant un coup d’œil, il pu s’apercevoir que Ronald montait dans les cordes pour venir le rejoindre apparemment.

Alors ti-gars, ça t’plait ici? Dit-il avec un faible amusement. On aurait dit qu’il se moquait de lui en quelques sortes. Étrangement, Acturus était coincé par la question. En répondant non, il avait peur de décevoir Ronald et en répondant oui également alors que c’est un mensonge.

Je hum… ou-ou-eeuh enfin n-n-n … je hum… c’est une pre-pre-première, dit-il en s’esquivant.

J’te les pas dit, mais merci d’bien vouloir l’faire. Semble que l’Association est coupé dans l’personnel récemment, du coup, j’ai pas d’jeu dans pour faire fonctionner le navire. Tu m’comprends?

Notre jeune homme peu courageux répondit par léger hochement de tête et un faible sourire. Mine de rien, ce simple merci et cette petite explication venait mettre un peu de lumière dans cette nuit plutôt froide. N’avait-il pas écrit dans sa lettre qu’il voulait se rendre utile sur le bateau?

Un court silence permis aux deux hommes de contempler le bleu foncé de la calme mer faiblement éclairée par la demi-lune. Le marin pris une bonne bouffée d’air s’exclamant par la suite en expirant

S’pour ça que j’suis marin. Regard moi cet mer, s’en moi l’odeur du large. Y’a rien que tel.

Hum… ou-oui

Allez, sent moi cet odeur des hautes mers.

Acturus prie à peine une bouffée d’air alors que sa timidité le retenait toujours à l’arrière.

S’pa sentir ça! C’est respiré. Une grande bouffée comme ça!

Le marin fit donc une autre démonstration avant d’ajouter.

Sent moi cette mer comme si elle était ta femme… ou son foulard, ajoutait-il en dernier avec un petit sourire taquin.

Acturus rougie très embarrassé par cette dernière note mais heureusement, dans l’obscurité de la nuit on n’y voyait rien. Puis, toujours avec un air timide mais plus fortement, il fit comme s’il avait se foulard. D’ailleurs, comml’odeur de sa fiancée lui manquait. Juste une autre fois, rien de méchant, il l’aurait encore senti. Il expira par la suite avec une pointe de tristesse ce qui ne passa pas inaperçu à l’œil très aguerrie du marin dans la quarantaine.

Comment elle s’appel?

Co-co-co-comment elle s’appel qu-qu-qu-qui?[/b]

T’a fini d’faire l’timide dit?

Hum.. elle s’a-s’a-s’appel Astria

S’tun jolie nom et à quoi elle ressemble?

Hum.. plu-plus pe-petite que m-moi et hum.. elle-elle a d-d-de long che-cheveux ma-marron et ses yeu-yeux sont de la m-m-m-même couleur.

Puis, il lui tendit le pendentif en mortine que sa douce lui avait donner avant le départ avec une petite image de celle-ci.

Dit donc, t’es un p’tit vénard ti-gars! St’un sacré bout de femme que t’as là. Est-ce qu’elle a une bonne paire de …?

Acturus écarta les yeux surpris qu’il ose poser question comme si cela ne se faisait pas. Il était visiblement rebuter à répondre

Rah, j’t’ai dit d’arrêter d’faire le timide. On est là pour parler entre homme avec aucune femme à des kilomètre.

Puis, il se résigna à y répondre en faisant une approximation de la grande de la poitrine d’Astria avec ses mains.

Le marin jaugea rapidement s’imaginant sans pudeur la fiancée d’Acturus avec cette approximation.

Ouais bah, un peu p’tit à mon goût mes s’bien tout de même. Moi j’dit, si ça rentre dans une main c’est bien parfait.

Le marin se mit à rire un peu après sa phrase cachant sans doute une vérité tout de même. Pour sa part, Acturus souriait d’un sourire jaune urine pour ne pas « décevoir » Ronald alors que notre jeune homme était terriblement mal à l’aise.

Ouais bah, j’espère qu’elle saura t’décoincé, par que j’ai j’mais vue quelqu’un comme toi. Bon, faut que j’y r’tourne, j’passerai plus tard. Endort toi pas!

À ses mots, le marin se mit à redescendre.

D’un geste un peu précipité, Acturus l’interrompu dans sa descente.

Hum Ro-Ro-Roland, je hum... en-enfin si cela ne vou-vou-vou-vous dérange pas je euhm.. je m-m-m-me demandais si vous euhm.. pou-pou-pouviez m’a-m’a-m’apporter le li-li-livre qui se t-t-trouve dans ma be-besace dans ma chambe?

Le marin hocha de la tête pour signifier son accord. Durant la nuit donc, Acturus lira ce fameux livre, gracieuseté du Surintendant, afin de perfectionner son talent de vigneron. Il avait toute la nuit devant lui…


Les trois jours passèrent et Acturus n’était pas tombé! Il en avait tellement peur qu’il analysait et évaluait ses moindres gestes alors qu’il montait ou bien descendait le cordage. Clea lui prenait le triple du temps de l’ancien vigile pour le faire. Néanmoins, le marin avait donc gagné la cagnotte à l’insu du principal concerné. Il devait donc être doublement son ami…

Alors qu’Acturus était rendu au tiers du livre, il leva la tête afin de vérifier que rien avait changé. Il l’abaissa mais la releva aussitôt ayant cru remarquer quelques choses. D’abord incertain puis sur que c’était la destination, il referma le livre vivement avant de hausser le ton du mieux qu’il pouvait.

T-T-T-T-T-T-T-ERRE EN V-VUE!


Ils accostèrent au port de Posdrenia sans anicroche. Enfin presque…

Qu-qu-quoi? 50 pièces d’or pou-pou-pour chaque caisse? Mais je hum…en pa-pa-partant de Systéria on-on nou-nous avait d-dit que c’était 20 pièces d’or-d’or.

Le préposé à la taxe maritime rétorquait avec un ton purement fonctionnaire.

Selon le nouvel ordre du Conseil Royale, c’est la nouvelle surtaxe maritime pour les marchandises en provenance de Systéria. D’ailleurs, voulez-vous m’attendre quelques secondes?

Euhm.. ou-oui b-bien sûr.

Le fonctionnaire maritime s’éloigna du d’Acturus, de Roland et les autres marins du bateau pour se rendre visiblement à l’édifice centrale du port qui était à proximité. Les quelques secondes se transformèrent en minutes mais le retour du fonctionne, lui, était immanquable. C’est avec une escorte d’une douzaine gardes qu’il revenait au loin.

Sur un ton un peu plus inquiet.

Ro-ro-ro-ronald? Qu-qu-qu-que se passe-t-il?

J’n’ai aucune idée Acturus, reste calme. Dit-il avec une assurance quoi qu’un peu lui aussi méfiant de cette tournure.

Une fois à proximité, le fonctionnaire repris la parole sans doute pour donner sans doute de mauvaise nouvelle.

**Nous allons fouiller votre bateau et vous avez intérêt à ne pas faire les malins sinon c’est la geôle, compris? **Annonça le fonctionnaire sur un ton beaucoup moins neutre qu’à la première rencontre

[b]M-m-mais qu-qu-qu’est ce que nou-nous a-avons fait de mal?

Rien, c’est une mesure préventive. Peut-être êtes-vous cette racaille venu alimenter le marchez noir avec des items illégaux ou nécromantique ou encore des espions envoyés par votre soit disante impératrice?

Acturus était complètement sidéré alors qu’il était lui-même originaire de Briganne. Évidement, il n’osait pas ajouter un mot intimidé par la forte présente des soldats alors que qu’ils fouillaient le bateau sans précaution. Ils ne se gênaient pas pour renverser les caisses, les ouvrir sans pudeur alors que le signe de l’AdC ne signifiait pas grand-chose pour eux. On pouvait entendre le vacarme à l’extérieur même du bateau alors que le deuxième groupe de soldat surveillait sévèrement Acturus et les marins. Bien qu’ils ne les mettaient pas en joue avec leur arme, ils le faisaient bien avec leurs yeux.

Les soldats revinrent bredouilles et plus amères après plusieurs minutes comme s’ils auraient espérés un peu d’action.

Parfait, vous pouvez procéder et vous avez intérêt à payer cette taxe sinon ce sera encore la prison,. dit le fonctionnaire sur un ton terriblement froid et presque hostile. Alors qu’il se tourna pour repartir avec les soldats on pu entendre quelque mots peu courtois

-Saleté de Systérien…-

Une fois le chaleureux accueil terminé, les marins s’occupèrent de décharger la cargaison avant d’entreprendre le voyage sur le Chemin du Lit d’Or qui les mènera à Briganne s'ils arrivent à trouver un moyen de payer cette taxe ou encore cette… surtaxe pour les marchandise provenant de Systéria.


Post by Thomas Bolton, Emp - August 19, 2009 at 3:52 PM

Interlude
Un œil braqué sur Egador…

A plusieurs milliers de kilomètres de Posdrenia, où le jeune marchand de l’Association des Commerçants expérimentait les houleuses relations entre systériens et bréguniens, le Surintendant Thomas Bolton fixait le globe représentant Enrya. Son regard d’acier à l’expression sévère fixait Egador. On pouvait voir sur son visage une concentration intense. Dans une de ses mains se tenait un des rapports des services d’espionnage qu’il avait créé et dispersé un peu partout dans le monde. Le Saint-Empire représentait une part énorme des ressources.

Cet examen minutieux du planisphère aurait pu durer encore longtemps si monsieur Cressen, premier secrétaire de Sa Seigneurie, n’était entré dans le bureau, répondant à une convocation. L’homme referma les portes et resta bien droit, les mains derrière le dos et dédia cette petite toux qui signalait sa présence et dont lui seul avait le secret.

« Vous arrivez à point nommé, Cressen. Du nouveau concernant nos petites affaires à Brégunia ? »

« Merci monseigneur. Non, monseigneur, pas encore de contact au sujet des dernières instructions, monseigneur. »

Un simple hochement de tête fit écho aux paroles du secrétaire. Le premier ministre n’était pas inquiet, si ses espions avaient été découverts, il l’aurait su. Leur couverture, de plus, était très étoffée. Leurs postes faisaient d’eux des individus au centre de l’attention, mais ils savaient se montrer discrets et hautement réactifs. Des personnages triés sur le volet, cela va sans dire.

« Rappelez-moi, monsieur Polymaro a bien quitté le port en direction de Posdrenia pour son voyage d’affaire ? »

« Oui, monseigneur. Depuis plusieurs jours déjà, monseigneur. »

« Des affaires pour Lucrèce d’Orbrillant. Je me demande sincèrement ce que la duchesse fabrique à continuer de commercer avec ses contacts du Saint-Empire. Etant donné les nombreuses restrictions mises en place depuis le retour de Cybelle, il est très probable qu’elle vende à perte. », murmura-t-il, songeur, plus à lui-même qu’à son interlocuteur.

« Je ne sais pas, monseigneur. »

« J’aurais l’occasion de le lui demander lors de notre futur entretien. Ce qui m’étonne, c’est le fait d’avoir envoyé un jeune homme si naïf et si réservé. Il a des origines bréguniennes, mais je ne pense pas que ce soit la raison qui ait motivé son choix. Un pantin qui ne pose pas de questions, qui accomplit tout simplement ce qu’on lui demande. Possible. »

« Aucune idée, monseigneur. »

Le duc tourna lentement la tête vers son secrétaire qui le fixait derrière ses lunettes demi-lunes. Le regard qu’il lui lançait voulait tout dire : si vous n’avez rien à dire, ne dites rien. Cressen sembla rougir un peu, penaud, puis toussa pour se redonner un peu de contenance. Il avait compris.

« Je me demande s’il reviendra en vie. Ou tout du moins en un seul morceau. », laissa-t-il tomber comme un couperet.

Ce serait la grande inconnue de ce périple : arrivera-t-il à s’en sortir indemne ? Nul doute qu’il perdra quelques plumes au court de son expédition.

« Disposez, Cressen, j’ai à faire. »

« Bien monseigneur. Bonne soirée, monseigneur. », lança le secrétaire avant de s’éclipser discrètement.

Lorsqu’il fut seul, le Surintendant alla prendre place à son bureau. Il sortit son nécessaire à écriture d’un coffret de bois tout simple dont l’intérieur était tapissé de velours sombre. La lettre qu’il rédigea parvint à mademoiselle Carrington, secrétaire particulière du duc et gouverneur de la région de Posdrenia. La façon dont elle arriva jusqu’à elle est telle qu’il serait vain et complexe d’en donner les détails.

À ma plus brillante élève,

Vous n’avez pas répondu à ma dernière lettre, mais je ne vous en veux pas. J’imagine très bien quelles responsabilités peuvent être les vôtres et la réponse à un ancien professeur est d’importance secondaire devant les affaires courantes qu’il faut impérativement régler pour assurer le bon fonctionnement de la cité portuaire mais aussi de sa périphérie.

Alors je me permets de vous donner quelques nouvelles. Le grand jour est arrivé il y a quelques temps. La goutte a eu raison de mois, je ne peux plus me déplacer avec ma canne. Comme je vous le disais dans mon dernier courrier, les médecins ne me donnaient plus que quelques mois avant de passer à la litière. Cette échéance s’est terminée. J’espère que vous ne me verrez pas dans cet état.

Je me suis retrouvé devant une bien étrange problématique ces derniers jours. Un de mes étudiants me demandait quelles étaient nos relations commerciales avec cette immonde Systeria. Je lui ai bien évidemment répondu que c’était une question saugrenue, que nous n’en avons que peu ou prou. Hélas, je n’ai pas pu lui donner de réponses lorsqu’il a voulu connaître les chiffres exacts de ce « peu ».

Avec les mesures qui sont passées depuis qu’un monstrueux nécromancien systérien a été découvert dans le palais impérial, je sais qu’il est catastrophique de désirer continuer à commercer. Les lourdes taxes, les importantes surtaxes… Sans compter le droit de perquisitionner sans accord préalable de la hiérarchie. D’où mon interrogation : Posdrenia est la plus grande ville portuaire du pays, voyez-vous souvent des navires y battre pavillon systérien ? Si oui – et ce n’est là que mon avis personnel – j’espère que Sa Grâce de Truïn garde toujours un œil sur eux.

Veuillez agréer, Mademoiselle, l’expression de mes salutations distinguées,
Pr. G. C. d'Harmbald.


Post by Astria, AD - August 19, 2009 at 6:16 PM

Un adieux dans le vent

Quelques jours au paravent...

Astria était là, debout sur le ponton du port. Ses bras replier sur sa poitrine et le regard vers le large. Elle fixait l'horizon et le bateau de son amour qui quittait la mer systerienne peu à peu, c'était le jour du grand départ, ce jour terriblement dur où l'amour de sa vie venait de la laisser pour un an, deux ou peut-être même, dans le pire des cas, trois longues, trop longues années. Elle regardait partir cette tombe flottante, une tombe car on ne sait jamais sur quoi l'on tombe en mer, tornade, ouragan ou pire encore; un dragon de mer ou un kraken! Elle n'était pas tranquille de le savoir partie, elle aurait sans doute dû y aller avec son dragon Tatsu. Bien que ce dernier est décider de fonder une nicher ces derniers temps avec sa compagne, il aurait sans doute accepter d'aider Astria. Mais elle le savait, voler au dessus de la mer était long et très fatigant pour un dragon pesant plus de 10 tonne. Elle soupira, laissant ses pensés s'envoler vers celui qu'elle avait choisie comme futur époux. Son bel amour, son si grand amour... Elle aurait prier tout les dieux du monde simplement pour qu'il lui revienne le plus vite possible et en santé, intacte comme quand il était partie...

Quelque minutes plus tôt alors que le navire allait partir, Astria était arriver à dos de cheval au grand galop. Elle se savait en retard et espérait de tout coeur ne pas rater son amour. Heureusement pour eux, elle pu le voir une dernière fois, le serrer dans ses bras et l'embrasser. Elle l'avait amener à l'écart des marins, car elle le savait son cher amour était trop timide. Et en douceur, elle lui offrit ce pendentif de mortine. Le médaillon contenait un portrait d'Astria, dans une belle robe bleu ciel contrastant avec sa peau brune et ses longs cheveux rouge. Il était assez réussi, elle n'avait pas payer l'un des meilleur pour rien. C'était là son cadeau d'adieux pour lui. Mais alors qu'il dû partir, qu'il dû s'en éloigner c'est le coeur briser qu'elle dû le laisser aller. Elle l'aurait bien enchaîner si elle aurait put... Mais elle le regarda s'éloigner d'elle, peu à peu, toujours plus loin...

-C'est toujours comme ça que ça se termine dans les livres, Acturus, je ne te l'avait pas dit... Dans les livres, l'homme part toujours loin de sa bien aimée... Il part même si avec elle, il aurait vécu toute sa vie d'un amour passionnel... Mais l'histoire ne dit pas s'il revient un jour... Comme j'aimerais, mon amour, qu'on réécrive à deux cette nouvelle fin...

Elle était là, debout sur le ponton du port, regardant son amour partie loin d'elle, elle souffrait en silence comme l'arbre ronger par les parasites. Elle était rongé par ses sentiments, la peine avant tout, puis la peur... La peur d'être encore seule. Pour quelques jours, la belle allait sans doute aller vivre avec son dragon et sa compagne, elle n'aurait pas supporter rester seule. Cette solitude trop intime qui lui colle à le peau. Avec son dragon au moins, elle se sentirait accompagné et qui sait, assisterait-elle à la naissance de deux ou trois dragonneaux? C'était là, sa seule chance d'oublier l'amer solitude et ce trou sans fond que l'absence d'Acturus allait créer dans sa vie...


Post by Acturus Polymaro, Mort - August 22, 2009 at 7:44 AM

Le chemin du Lit d’Or
Autant sur terre que sur mer...

**« Vous avez intérêt à payer cette taxe sinon ce sera encore la prison » **avait dit le fonctionnaire en charge du port de Posdrenia. Acturus, Ronald et deux autres marins, assis dans la cabine du marchand, cherchaient une solution pour payer cette surtaxe qui n’était pas réellement prévue dans leur itinéraire.

Alors Acturus, c’est à toi d’ régler ce problème, dit le vétéran laissant l’épineuse situation sur les épaules l’homme timide.

Euh je hum.. en-enfin je ne s-s-sais pas je hum.. c’est que ce-ce-ce n’était pas pré-pré-prévu.

Bah, t’as intérêt à trouver qu’ques choses parce que nous, on n’restera pas au port une éternité. Je suis pas certain que les homme patienterons bien longtemps dit l’un des marins sans doute impatient de voir autant d’obstacle pour avoir son salaire.

Je hum… on-on-on pourrait peu-peut-être hum.. en-enfin m-m-mettre nos é-économies en co-commun et hum..

À cette instant même, le marin l’interrompu avec une certaine hargne

Écrase ti-gars! Pas question! Pas question que je mêle mon or à tes affaires de marchand. J’suis marin, par commerçant et j’attends toujours mon salaire figure toi donc!

Coupé net, Acturus se recroquevillait légèrement sur lui-même intimidé par l’attitude du marin. Il acquiesça de façon presque apeurée. Décidément, cette solution n’était pas la bonne.

Y’a raison Acturus. Les autres n’voudront pas partager leur or. Va falloir qu’t’trouve autre chose, dit Ronald sur un ton beaucoup plus posé que son confrère marin.

Assis sur son bureau, il cherchait une solution l’air un peu paniqué alors que le marin savait lui mettre de la pression. Puis, il comprit, peut-être éclairé par Thaar, qu’il se trouvait possiblement assis sur une piste de solution.

Et hum..s-s-si nous hum.. ven-vendions le-le-le mo-mobilié?

Les trois marins regardèrent Acturus qui venait de lancer cette idée folle. Peut-être folle mais qui plaisait, semble-t-il, au marin en train de sourire. Voyant leur réaction, Acturus était tout aussi content d’avoir trouver une idée qui savait leur plaire.

Pas bête du tout ti-gars. Puis toute façon, c’est un bateau de l’AdC, c’est pas mon problème mais le tiens, dit-il sur un ton moqueur. Quant au sourire d’Acturus, il jaunie un peu, alors que c’était effectivement … son problème. Espérons que la Grosse ne soit pas mise au courant. Sinon, les explications serait sans doute justifiable… enfin, espérons le. Lucrèce devait sans doute avoir un minimum de compassion et de compréhension…non?

Quoi qu’il en soit, heureusement que Ronald était présent, car cette idée de devoir charrier plus de « cargaison » ne semblait pas plaire à tout le monde.

Alors que le soleil commençait à rougir, on avait vendu le mobilier pour payer enfin cette surtaxe. Les cannons et les boulets, les différents mobilier, les toiles de rechange, quelques cordages et diverses pacotilles avaient été troqués contre des pièces d’or. Acturus avait bien tenté de vendre l’alcool, mais il fit demi-tour assez rapidement sous les menaces du couteau d’un marin…

Le bateau était certainement plus léger à en juger la ligne de démarcation visible hors de l’eau. Avec le surplus, il en avait juste assez pour acheter la charrette pour transporter la marchandise. Voilà que le « budget » alloué à cette commande était épuisé. Espérons que la cargaison en valait son pesant d’or. Malheureusement, il ne fallait pas spécifier les nombreuses boites en mauvaise état à cause de la précédente fouille.

Avant de partir, Acturus, par ses économies personnelles, remis sa lettre avec une légère bourse au service postale de Posdrenia afin qu’elle puisse rejoindre son amoureuse. La route allait donc commencer tôt lendemain…

Hum.. mon-monsieur Vac? Vous hum.. en-enfin vou-voudriez vous, ehum.. en-enfin si cela ne vou-vou-vous dérange pas de euhum.. en-enfin vou-voudriez vous f-faire le vo-voyage a-avec moi?

Écrase…

B-b-bien monsieur…

Résigné, Acturus se dirigea vers un autre « confrère » de voyage pour lui demander timidement.

Et vous euhm… Rodrez, c’est ça? Hein? Hum.. vous euhm.. en-enfin voudriez vous nou-nous joindre hum.. en-enfin jusqu’à Briganne?

Je bouge pas tant que j’ai pas eux mon salaire, p’tit crevette.

M-m-m-mais je ne hum.. en-enfin je ne peux pas-pas vous le hum.. vous le do-donner a-avant d’avoir ven-vendu la ca-ca-cargaison

Bah voilà, je bougerai lorsque tu l’auras vendu

Bien m-m-m-monsieur.

Encore résigné et maintenant avec une pointe de déception, il se dirigeait vers un autre marin assis au comptoir de l’auberge.

Penses-y même pas, dit-il sèchement avant même qu’Acturus ouvre la bouche.

C’est donc avec une généreuse compagnie de 4 hommes que les marchandises seront transportées jusqu’à Briganne. Acturus, Ronald, Bastias et Doni était les volontaires. En somme, que deux marins voulaient une prime sur leur paye et qui était des amis de Ronald qui plus est. Parions que le grand leadership du timide marchand y était pour quelques choses ou bien est-ce le fait que tout les marins avaient perdu une partie leur or sur la dernière cagnotte? Va savoir…

Le premier jour de voyage lui, c’est passer sans incident majeurs. Seul fait déplorable…

Aïe! A-a-a-arrête ça Ronald ça f-f-f-fait mal et sa ch-ch-chauffe!

Le vétéran des mers ricana un peu avant de poursuivre ainsi.

C’t un sacré coup de soleil qu’t’a là! Bah, faut pas s’en étonné, t’as vue comment t’es pâle? Ça t’fera pas de tord ce coup de soleil. C’est moi qui t’le dit. Bon, moi j’monte, jvais me coucher. À demain Acturus!

Ronald monta donc dans la chambre qu’il avait loué pour la nuit dans un petit village sur le chemin après avoir fait ses salutations. Quant à lui, Acturus écrivait une autre lettre à sa douce. Il avait bien pris le soin d’apporter le matériel nécessaire.

Astria, mon amour que j’aime tant.

J’espère que tu ne m’en voudras pas trop si je t’écris sur un papier de très mauvaise qualité. Il se trouve que les tarifs portuaires ont été plus coûteux et voilà que je dois rationner mon or pour manger, dormir et t’écrire ce mot. Espérons que l’encre ne s’efface pas durant le transport.

Voilà que j’ai terminé la traversée. Je m’en suis sorti vivant. Je dis vivant, car le dernier vigile c’est presque tué en tombant de là où il était. Je remercie Thaar de m’avoir préserver de ce destin lorsque j’ai du le remplacer. Nous voilà à moins de 4 jours de marche de Briganne. Tu ne peux pas savoir comment j’ai hâte d’avoir terminer tout ceci. Ça ne me plait pas du tout.

Je m’ennuie toujours terriblement de toi. Cela me peine énormément de sentir de moins en moins ton parfum sur ce foulard alors qu’il se dissipe dans l’air peu à peu. C’était ma source de réconfort. Un peu comme si tu étais avec moi pendant ce moment.

J’ai rêvé à toi lors de la traversée. Je ne sais pas si cela était un rêve dans lequel on voit le futur mais c’était une vision qui m’a énormément plu. Nous étions tout les deux âgés mais encore amoureux comme en ce moment et nous tenions dans nos bras l’enfant de notre enfant. Nous avions toute sorte de chose à lui raconter. Tu te souviens ce livre de notre histoire qui nous écrivons ensemble? Et bien nous lui lisions.

J’espère qu’un jour, en réalité, nous pourrons lui raconter notre histoire à tout les deux lorsque nous aurons toutes ses années en arrières. Tu me manques Astria. Plus que je ne l’aurais imaginé. Ce que je vie est si difficile. T’as présence apporte une douceur que le monde entier ne peux pas m’offrir.

Je t’aime mon amour de tout mon cœur et mon âme. Que Thaar te bénisse et te garde.

Je t’appartiens pour toujours
Ton amoureux
Acturus Polymaro

Après cette lettre, il la confia à l’aubergiste qui était en même temps le responsable de la poste dans ce petit village de Valtordu. Par la suite, il allait se coucher pour poursuivre le chemin demain matin

Ba-ba-batias!? M-m-mais où est la cha-cha-cha-charrette? La cargaison! Tu de-de-de-devais les sur-surveiller du-du-durant la nuit! Dit Acturus sur un air complètement désabusé, déçu, surpris et complètement paniqué.

Alors qu’il ouvrit les yeux en sursaute, le Batias remarquait à son tour que la charrette en question était manquante

Oh Bor* de **

S’exclama Ronald qui suivait un peu plus loin derrière… Semble-t-il que les malheurs de la petite compagnie n’était pas terminé cette journée…


Post by Acturus Polymaro, Mort - August 26, 2009 at 6:43 AM

En route
Une arme meutrière

Ba-ba-batias!? M-m-mais où est la cha-cha-cha-charrette? La cargaison! Tu de-de-de-devais les sur-surveiller du-du-durant la nuit!

C’était la catastrophe. Voilà, c’était la fin! Notre cher Acturus imaginait déjà son renvoie de l’Association des Commerçants, son atelier perquisitionné en plus de la maison saisie sans compter le faramineuse amende pour rembourser la cargaison. Il se voyait déjà traquer dans tout Systéria par des huissiers ou encore pire… des tueurs à gage prêt à acheter une dette pour se faire de l’argent!

Alors que Bastias se grattait bêtement la tête réalisant tout à la fois que la charrette n’y était plus, Acturus, lui, était complètement glacé sur place se passant les pires scénarios mentionnés plus haut dans sa tête. Doni et Ronald cherchaient des indices menant à cette cargaison. Semble-t-il que le voleur soit aussi « talentueux » qu’Acturus alors que les traces du transport et de pas étaient bien visibles sur le sol en terre battue. Ils n’avaient qu’à les suivrent

Actutus, vient, regarde! Nous avons qu’à suivre les traces, s’exclama Ronald en pointant la piste.

**HEY! Acturus réveille! Les traces! **criait-il maintenant.

Acturus sursautait et tel un réflexe, son corps réagissait avant que sa pensée se forme pour venir suivre le reste du groupe. Et si jamais c’était une bande de criminel organisée et d’assassin? Comment allait-il se défendre? Il cherchait nerveusement quelque chose qui aurait peut ressembler à une arme. Voilà qu’il prit son tire-bouchon dans la poche droite de son sac de voyage pour venir le cacher sous ses vêtements. Évidement, si quelqu’un apprenait qu’il pensait à peut-être s’en servir pour se défendre, il serait encore plus nerveux.

Pendant tout ce tracas dans son esprit, il ne s’était pas rendu compte que le petit groupe était rendu devant la maison, non loin de la sortie du village, où menaient finalement les traces de la charrette.

Tiens, ça va derrière cette maison, dit Ronald sur un ton laissant croire qu’il se préparait à prendre des « mesures ».

Comment on s’y prend? Lui demandait Batias toujours de son air un peu bête.

Moi et toi, on va derrière la maison voir ou s’trouve not’marchandise. Doni, essait d’ vérifier subtilement s’il y’a quelqu’un dans la maison et Acturus f’ra la garde ici.

Avant même qu’Acturus puisse répondre, les hommes, en marchant de façon accroupie comme de véritable assassin en mission, se dirigeaient à vive allure devant la maison ne laissant aucune chance à Acturus.

**M-m-m-mais je hum… **Dit-il un air terriblement incertain, insécure et manquant totalement d’assurance.

Sous ses vêtements, il tenait ferment son arme meurtrière. À ses yeux, tout le monde pouvait être un complice du voleur. Peut-être que le filou, lui-même avait machiavéliquement manigancé toute cette scène pour les attirer dans son repère afin de mieux les éliminer. Notre homme peu courageux cherchait donc tant bien que mal à faire comme si rien n’était.

-Oh n-n-non.. p-p-p-pas m-m-maintenant-

Se disait-il alors que la malchance lui tombait dessus. Le seul garde de ce minuscule village arrivait au loin alors qu’Acturus stressait énormément. La sueur s’emparait de son front et il jetait un coup d’œil nerveux à la maison pour vérifier si « tout allait bien ». Il tenait plus fermement son arme de vignoble sous ses vêtements sous l’effet du stresse. Le garde s’approchait tout bonnement.

Bonjour Monsieur

B-b-b-b-b-b-b-b-b-bonjour m-m-m-m-m-monsieur-monsieur le ga-ga-garde.

Voyant l’attitude très nerveuse de notre homme, il poursuivit hausse à peine un sourcil.

Tout vas bien?

Ou-ou-ou-oui mon-monsieur le ga-garde. À ces mots, Acturus ne pu s’empêcher de regarder nerveusement la maison en espérant qu’un des trois hommes viennent l’aider. Quant à lui, le garde, il haussa un peu plus son sourcil en détaillant un peu plus l’attitude suspecte du jeune homme.

Que tenez vous sous votre ceinture monsieur?

**Hein? Hum… n-n-non, je hum.. je t-t-t-tiens rien je hum… **Dit-il sous la surprise de peur de se faire arrêté.

Monsieur, je vous pris de me montrer ce que vous tenez, je vous le demande bien gentiment, rétorqua le garde sur un ton un peu plus suspicieux alors que sa main droite se dirigeait tranquillement sur le pommeau de son épée. Voyant la réaction du milicien, il jeta le tire-bouchon qui lui servait d’arme à ses pieds

N-n-non je vo-vous en prie j-j-j-j-je n’ai r-rien fait de mal je hum.. ne-ne v-veux pas a-aller en prison nous hum.. enfin nous-nous s-s-somme f-fait voler et je hum.. je p-pensais que c’est dan-dangereux et c’est pou-pour ça que je hum.. en-enfin ma-mais je n’au-n’aurais pas vou-voulu blesser quelqu’un, je vou-vou-vou-vous jure que je n’ai pas vou-vou-voulu de faire de mal à personne. Je hum.. je ne s-sais pas ce qu’il m’a prit, je ne vou-vou-voulais pas faire de mal. C’est la vé-vérité.

D’abord confu par la panique et bien sentie du jeune homme, le garde tenta de comprendre quelque chose à toutes ces phrases qui se bousculaient l’une après l’autre en provenance de la bouche d’Acturus.

Calmez-vous monsieur, je ne suis pas ici pour vous faire du mal mais pour essayer de comprendre ce qu’il en retourne. D’abord, expliquer moi ce qu’il se passe. Vous vous êtes fait voler, c’est ça?

Acturus pris d’abord quelques inspirations afin retrouver un peu de contenance comme lui avait si bien suggérer Shandri Eäm-Arylth lors des séances de thérapie. Puis, il reprit

N-n-n-nous somme f-fait volé n-n-notre charrette de mar-marchandise l-lorsque nou-nous sommes levés et les hum.. en-enfin je hum.. les t-t-traces mènent jusqu’ici a-alors nous s-sommes v-venus v-voir ce qu’il en était.

Le garde, maintenant au courant de la situation, regardait la maison abandonnée. Il revint sur Acturus

Qui ça nous?

Au même moment, les trois hommes revinrent avec la charrette avec les nombreuses boites sur celle-ci, heureusement. C’est avec un grand soulagement, qu’Acturus revit ses amis saints et sauf avec la cargaison qui semblait intacte.

Après de brève explication avec le garde, notre groupuscule compris assez vite que la cargaison avait été volée par un amateur connu du petit village. Sans doute l’avait-il placer là pour la revendre au marché noir un peu plus tard? Néanmoins, la maison était abandonnée et le voleur n’était pas à proximité. Après la vérification des « papiers », les hommes purent reprendre la route en fin d’avant midi. Voilà qu’il avait encore un plus de retard si l’on ne compte pas le long voyage sur les mers du au manque de vent.


Voilà que le soleil allait se coucher bientôt et les hommes étaient encore sur le chemin en direction de Briganne. Bien qu’il approchait de Briganne, Acturus ne reconnaissait pas encore le coin à la surprise de ses compagnons.

Voilà que le soleil était couché et nos quatre hommes préparent leur sac de couchage. Avant de dormir

Si j’ne me trompe pas, on devrait être rendu à Briganne en fin d’après midi d’main. Encore un peu et nous aurons terminé ce p** d’voyage. Il commençait à être temps!**

Sur ces mots d’encouragement, chacun et tous passèrent une nuit sans histoire. Au matin, devant le feu pour le déjeuné, la bonne humeur était sur le visage de chacun.

Aaaaah, on en a bavé, mais on y sera en fin d’après midi! Vivement l’salaire. J’crois que j’me paye un r’pas royale au havre. J’n’ai envie depuis qu’nous somme parti. Et toi, Batias, tu fais quoi avec ton salaire? s’exclama Ronald alors qu’il mangeait un morceau de viande séché.

Bah, moé, je m’achete des nouvelles bottes et eeeuh… de la bière, dit-il toujours avec son air peu aiguisé.

Bien, pour ma part, je crois que je vais payer du plaisir…, laissa planer Doni avec un sourire très coquin. Évidement, les deux hommes se mirent à rire alors qu’Acturus lui, fantasmait sur des retrouvailles avec son amoureuse faisant fie de cette remarque. Comme, il avait envie que tout cela soit terminé et derrière lui. Voilà que ça touchait presque à sa fin d’ailleurs.

Acturus! Toi, qu’est-ce que tu fais avec ton argent?

Hum…., revenant à lui, j-je-je je v-vais o-offrir à ma, mon-mon a-amoureuse la hum.. une-une r-r-robe de marié.

Ronald sourit cette fois-ci mais avec sincérité pour le jeune homme en y ajoutant :

Bah, mes f’licitation ti-gars! Belle comme elle est, j’père que tu vas la marier. Mais j’suis sincèrement content pour toi. P’t-être qu’elle saura te décoincé, ne pouvait-il pas s’empêcher d’ajouter amicalement.

Après quelques minutes…

Bon, allez les gars, on fini c’te voyage là et on profite de notre or!

Simultanément, Acturus Doni et Batias se levèrent galvanisé par la fin qui approchait et motivé à reprendre le voyage

Alors qu’il rangeait leur effet de camping, un long craquement de bois se fit entendre suivie par plusieurs éclats de vitre. Voilà que la roue droite de la charrette venait de céder tandis que quelques boites s’étaient ouvertes sous le renversement de gravité. Malheureusement, les hommes auraient voulu connaître la cargaison spéciale de la Grosse Lucrèce à un autre moment. Il s’agissait de sélections de "pierres" de verres soufflés de manière artistiques… enfin des restes... Une autre boite avait s’était ouverte à cause de la bascule et un très fin et doux sable blanc s’y écoulait tranquillement.

Les quatre hommes se regardèrent alors qu’ils venaient de passer d’un état motivé et enthousiasme à des regards qui se voulaient tueur envers le hasard des choses…


Post by Acturus Polymaro, Mort - August 30, 2009 at 6:08 AM

Fin du voyage
Honnête compagnon de voyage…

Inclinée à 45 degrés, la charrette souffrait le martyr alors qu’elle était infirme d’une roue. À la limite de la vision humaine, on distinguait une maisonnée de campagne. Doni et Batias sont donc partie en quête d’une roue de secours alors que Ronald et Acturus s’afféraient à mettre au sol la cargaison, enfin le restant de cargaison si l’on ne comptait pas les nombreuses caisses abîmés et le innombrable éclats de verre.

**Bah, j’sais pas pour toi, mais j’crois que t’auras pas l’prix désiré pour la cargaison **annonçait le vétéran alors qu’il déposait une caisse avec quelques plaques de bois cassées.

Euhm.. je hum..

Il sortie son fameux carnet brunie et vieillis pour le feuilleté avec une certain presse. Voilà qu’il tournait les dernières pages. Devrais-t-il s’acheter un nouveau carnet? Mais ça, c’est une autre aventure…

Se-se-selon les euhm.. en-enfin les di-di-directives de Lu-lu-lucrèce je de-de-devrais v-vendre les c-c-caisses 150 pièces d’or cha-chacune.

Roland regardait l’ensemble de la cargaison avec un air peu encouragé.

Bah, j’suis pas marchand mais il me semble qu’on a moins d’caisse en état que lorsque nous sommes parti de Systéria.

Ou-ou-oui, c’est no-no-normal, c’est ce-ce-ce que l’on a-a-appel la perte par déprécia-ciation. Habituellement c’est hum.. enfin, il-il f-f-faut compter 10% de la ma-ma-marchandise de dé-départ. C’est dé-déjà cal-calculé, dit le timide marchand qui essayait tant bien que mal d’être rassurant pour une rare fois.

Acturus…

Ronald pointa l’ensemble des marchandises afin de lui montrer la réalité des choses contrairement à l’utopie de son petit carnet.

Hum… c’est que hum.. bien je hum…

Voilà que notre marchand était légèrement déconcerter par la distorsion entre ses chiffres bien établies et fixé contrairement à la situation réelle et changeante. Il devait avoir plus du tiers de la cargaison qui était en piteuses états…

J’sais pas combien tu vas avoir pour ça, mais j’te rappel que t’as les marins à payer au port!

À cette phrase dévastatrice, Acturus écartilla les yeux alors qu’aucun chiffre dans son petit carnet pouvait lui donner réponse.

Je hum.. en-enfin qu-qu-qu’est-ce que je de-de-devrais f-faire je hum.. je ne s-s-sais pas.

Bah, c’est toi l’marchand. C’est à toi d’voir ti-gars…

Sur cette phrase peu rassurante, Acturus, intérieurement stressait alors qu’il s’afférait à décharger les dernières caisses avec une attention plus particulière. Comme s’il voulait éviter à tout prix de mettre un clou de plus sur son cercueil. Oui, cercueil alors qu’il imaginait les marins en colère sans salaire lui extirpé tout les organes du corps en espérant pouvoir faire un peu d’argent en vendant au propriétaire de chien comme nourriture.

Quelques minutes plus tard, les deux hommes avaient terminer de faire le transfère et voilà qu’il était laissé à eux même. Pendant ce moment, Acturus écrivait une autre lettre à sa douce. Sans doute à ce moment, il avait besoin de se confier à la seule personne qui pourrait le comprendre et le calmer. Si elle était là, il semblerait, à ses yeux, que tout serait plus doux et moins difficile à vivre. Prenant justement une des caisses, sources de sa déroute, il rédigeait la lettre avec une certaine angoisse. Astria le remarquera sans doute alors que son écriture était plus stridente.

Mon amour, ma douce femme, Astria

Je t’écris avec une boule d’émotion dans la poitrine. On dirait que tout va mal dernièrement. Je peux te dire maintenant que je déteste les voyages d’affaires. C’est si difficile. J’ai terriblement hâte que tout soit derrière moi et toi devant moi. Je promets de ne plus jamais accepter un voyage d’affaire spéciale de la part de cette Lucrèce.

Je voudrais tellement être à la maison pour te faire un repas ou encore simplement être avec toi. Le temps me semble si doux et naturel à tes côtés, alors qu’ici c’est tellement complexe, difficile et ardu. Voilà que notre charrette est handicapée d’une roue et nous prenons encore plus de retard sur notre commande. Et je ne te raconte pas le vol de la charrette.

Mais bientôt, je retrouverai maman et j’aurais un peu de repos. Nous sommes à quelques heures de Briganne. Je posterai cette lettre dès que je serais entré dans la ville. J’imagine qu’elle s’ennuis terriblement de moi tout comme toi tu aussi peux le faire. Je pense y rester quelques jours pour me reposer et ensuite faire le chemin de retour. Je crois que je vais payer une caravane pour le faire. J’aurais un peu d’or de maman, enfin je l’espère. De plus, je ne sais pas comment je vais faire pour payer les marins qui attendent à Posdrenia. Plusieurs marchandises ont été endommagées durant la traversé. Encore un problème auquel je n’ai pas de solution. Comment ferais-je pour rentrer si je n’ai pas les moyens de payer les marins qui doivent me reconduire?

J’aimerais tellement que Thaar m’envoie un signe ou quelques choses. Je veux rentrer à la maison, avec toi…
Je t’aime mon amour et voilà que je m’ennuis plus que jamais de ta douceur et ton odeur. Je n’arrive plus à sentir ton parfum et voilà que je me sens doublement loin de toi.

Je t’appartiens pour toujours
Ton amoureux
Acturus Polymaro.

Après presque deux heures et demi, les deux hommes revinrent de leur mission. Eurekas! Batias tenait dans sa main une roue de rechange. Cependant et très bizarrement, les deux hommes avait sur eux plusieurs autres objets en prime autre que la roue pour la charrette. L’expression de joie dans la figure du timide marchand se changea rapidement en interrogation. En effet, les deux hommes aux airs fiers, revenait avec de nouveau vêtements un peu plus chic, quelques bijoux, leur bourse un peu plus plein, de la nourriture, une guitare? et une jolie hache décorative.

Ronald regardait les deux hommes l’air légèrement désapprobateur

Bah quoi? Y’avait personne on s’est servit! Dit Doni l’air satisfait de ses trouvailles.

N-n-n-n-n-non vou-vou-vous n’a-n’avez pas vo-vo-vo-voler la ma-ma-maison?

Ça se vendra bien au marché, justifia Batias avec son air bêta.

M-m-m-mais vou-vou-vou-vous n’a-n’aviez pas le d-d-droit de ff-f-faire cela. C’est hum… c’est in-in-interdit par-par les l-l-lois thaarienne.

Doni roula les yeux ajoutant un commentaire assez tranchant

C’pas en suivant les règles thaariennes que t’vas devenir un riche marchand pti nabot. Tu peux donc dire adieux à ta part du butin…

Visiblement, le marin venait littéralement d’offusquer le timide marchand qui avait du mal à cacher son mécontentement.

Je-je-je-je n’au-n’aurais ja-ja-jamais vou-vou-voulu de ce-cet or qui v-v-vient de ch-chose volé, espèce de-de-de-de voleur de pa-pa-pacotille!

Ronald tourna rapidement son attention vers Acturus en haussant vivement un sourcil à la réplique de l’habituel timide marchand. De son côté, Doni répliqua encore plus sèchement.

Comment? Qu’est-ce que t’as dis pti avortons? Comment tu m’a appelé? dit le marin avec un air mal commode en s’approchant de lui de façon menaçante.

Vou-vou-vous je hum.. en-enfin c’est que…

Voyant la réaction peu sympathique de Doni, Acturus se ravisa rapidement, se recroquevillant sur lui-même anticipant un violent coup ou quelques choses qui pourrait lui faire mal.

Je hum.. je vo-vou-vous dem-demande par-pardon je hum.. je.. hum…. c’est que hum… ne-ne-ne me f-f-faite pas mal!

Le marin, voyant la faiblesse du jeune marchand, en profita pour l’intimider encore plus en lui feintant des coups de poing alors qu’Acturus se préparait toujours à encaisser un coup. Après quelques secondes de se manège…

Doni, ça suffit. Laisse le tranquille! Si tu veux ton salaire tes mieux d’arrêter, dit-il sur un ton presque autoritaire envers son ami.

Non mais, c’est quoi que t’as?, tu prends sa défense? J’suis sûr qu’il va nous dénoncer à la première occasion à cause d’sa moralité thaarienne. Font toujours ça les foutus croyant de thaar.

T’aurais oublié que je suis aussi thaarien Doni? Laisse le tranquille je te dis, Acturus ira pas te dénoncer. C’est pas tout les thaariens qui sont fanatique tu sais?

À ces mots, Ronald lança un regard vers Acturus un peu comme s’il voulait lui dicter cette phrase pour sauver la situation. Bien qu’il était toujours aussi intimidé, il y’avait de la reconnaissance qui passait dans son regard. Sans doute, enfin Thaar lui avait envoyé un protecteur dans toute cette galère?

C’était donc le silence qui suivait la réparation, le chargement et le restant du voyage. Il faut croire que la longueur de la traversée avait tôt fait d’énerver les esprits. Sans doute tout cela commençait à peser lourd.

Quoi qu’il en soit, les quatre hommes arrivèrent finalement à la ville. Enfin, le voyage était terminé mais les malheurs d’Acturus ne faisaient que commencer en réalité...


Post by Astria, AD - August 30, 2009 at 7:30 AM

Plusieurs mois s’étaient écoulés comme dans un sablier, depuis qu’Acturus, son grand amour était partie pour les contrés lointaines de Bregunia. Astria ne pensait plus qu’à une chose, le revoir, l’avoir encore une fois dans ses bras, goûter ses lèvres et sentir sa douce chaleur. Elle était terriblement triste comme si le temps avait le pois d’un dragon sur ses frêles épaules de jeune femme. Chaque jour, on pouvait la voir plantée sur les quais, fixant l’horizon dans l’espoir de voir peut-être le navire lui ayant arracher le cœur. Elle y restait là, plusieurs longues minutes, voyant dans le bleu infini de la mer et du ciel son éternel Acturus. Il semblait donc que cette fois, elle est choisie celui qui jusqu’à sa mort, partagerait sa vie quotidienne, son lit et son destin. C’est peut-être pour cette raison que cette absence lui faisait aussi mal, car elle savait ce qui l’attendait au retour de l’être aimé. Sans doute qu’il la mènera jusqu'à l’hôtel de la cathédrale pour unir son âme à la sienne, sans doute lui donnerait-elle un fils suite a cette union, mais peu importe de la façon dont le retour d’Acturus se passerait, c’était là, une promesse d’un grand bonheur et d’un épanouissement commun. Comme elle aurait aimée que ce jour arrive vite, que ce soit maintenant! C’était pour ne pas oublier, pour ne pas plonger dans son désespoir mordant que notre jeune barde, druidesse et dresseuse revenait là, chaque jour depuis des mois. C’était de la torture volontaire, car ainsi, au retour de son amour, elle apprécierait absolument chaque moment qu’ils passerons ensemble. Une chose était sûr, plus jamais elle le laisserait partire, quitte à l’enchaîner sur Tatsu, son dragon!

Un matin, comme tout matin qui se respecte, Astria était au port et fixait le lointain maritime. Alors que le soleil s’élevait elle put apercevoir un point noir grossir peu à peu, des voiles blanche s’étendant comme de grandes ailes. Un navire! Enfin! Malheureusement, ce n’était pas celui de son fiancé, mais c’était tout comme. Car dans l’attente, bien qu’insupportable, un peu de son Acturus était revenu en terre Systerienne. Des lettres! Ho, il lui avait écrit! Son cœur s’emballa et elle serra dans ses bras les délicats papiers portant en elles des nouvelles aussi précieuse qu’un filon de lumercra! Elle courue a travers les rues, du port jusqu’à cher elle, pour finir enfin sa course au manoir Mallifor sur sa belle terrasse. Elle prise le temps de déguster chaque mots, chaque phrase comme si c’était les dernières.

-Mon pauvre amour… Ce doit tellement être dur là-bas… J’aurais vraiment du venir avec toi… Soupira-t-elle, mélancolique.

Les dernières nouvelles d’Acturus n’avait rien pour la faire sourire. La seule image qu’il éprouve des problèmes la faisait grincer des dents. La première lettre était encore douce, mais la 2ème et la 3ème lui semblait d’enfer plutôt que de paradis. Les voyages sont supposer être enivrant, donner des ailes à celui qui le veux bien. Pourtant, ce n’était pas le cas pour lui. Mais ce n’était pas surprenant quand on connaît Acturus. Qui le sait faible et timide le sait sédentaire. Cet homme n’était pas fait pour voyager, Astria le savait. Dans ce couple tout à fait inusité, celui pariant sur Acturus en tant que chef de maison aurait perdu tout son or et plus encore! Elle resta un moment assise dehors à regarder les nuages flottant dans le ciel vers le sud. Elle se demandait comment aider, comment le soulager de ce malheur qui l’accablait de plus en plus.

Le lendemain, à l’aube, Astria se pointa au port comme à sont habitude mais cette fois ce n’était pas dans l’attente d’un possible retour de l’être aimé, elle tenait dans ses mains un colis qu’elle remise au coursier prenant le bateau pour Briganne.

-Je sais que le chemin sera long, c’est pourquoi je vous remet ce contrat signé de ma main, vous garantis une énorme récompense à votre retour, en échange vous me garantissez une réponse à ce colis. Je vous ai choisi car on dit de vous beaucoup de bien, j’ai donc confiance.

-Demoiselle Mallifor, n’ayez crainte. Je fais le voyage depuis des années, je saurai trouver votre fiancé et lui remette ce cadeau en main propre. Je sais à quoi il ressemble j’ai déjà vu sa tête. Je le trouverai.

-Merci infiniment, si vous saviez comme je compte sur vous…

Ce matin là Astria avait dénicher un messager spécialisé en courrier d’outremer entre Systeria et Briganne. Elle était sûr à ce moment là que son si précieux colis arriverait à bon port. C’est alors qu’Acturus, quelques temps plus tard avec de la chance, allait recevoir le dit colis, une jolie boite de bois faite de la main de sa douce, peinte en bleu royal et capitonné d’un velours noir. A l’intérieur, si tout se passerait comme prévu, aurait une lettre, un cheque bregunien de 10mille écus et un petit flacon de son parfum. Ce même parfum qui rendait fou et envoûtait ce dernier. La lettre d’un papier de haute facture et l’encre de la meilleur qualité portait un message d’espoir pour celui qu’elle aimait d’un amour sans fin.

Acturus, mon éternel amour…

Comme je suis triste de savoir toutes ces choses qui te sont arriver. Comme j’aurais aimer pouvoir être avec toi à ce moment là. Il ne se passe pas un jour, une heure, une minute, une seconde sans que j’ai en tête ton visage, me regardant avec toute la douceur du monde. Comme tu me manque, insupportable attente… Vivement ton retour que je puisse enfin vivre, car sans toi j’ai l’impression de n’être qu’un cadavre qui marche. Tu es une partie de ma vie et loin de moi ainsi je sens un immense vide me gagnant peu à peu. Je regrette de ne pas êtres venu avec toi, mais il est un peu tard pour ça maintenant… Tout ce que je puis faire pour toi est dans cette boîte. J’espère que ça t’aidera à tenir bon jusqu’à ton retour.

J’ai glissé dans la boîte un cheque brégunien de 10mille écus, signer à mon nom. Jadis, vivant en terre sainte, j’avais un compte a moi. Au dernières nouvelles il est encore actif et possède 10mille écus. Avec ce cheque tu pourras retirer ce qui y reste. Tu pourras survivre un moment avec cet or, et saura sans doute, avec discernement, te sortire du pétrin dans lequel tu tes fourrer. J’ai aussi poser un flacon contenant un peu de mon parfum, que tu pourras humer a loisir désormais. Je sais combien tu l’aimes et combien ne plus en avoir te peines. Quand a moi je m’accroche comme je peux au doux souvenir que j’ai de ta voix, de ta douceur. Je viens chaque matin au port depuis 2 mois dans l’espoir de te voir y revenir. C’est de la folie qu’on me dis… Mais… Étrangement ça m’aide d’une certaine façon. C’est ce qui m’aide a ne pas rester enfermer chez moi, c’est ce qui me garde en vie. Je ne veux plus, plus jamais que tu partes loin de moi comme ça. Je ne veux plus que tu sois le pantin de la grosse et je ne veux plus que tu acceptes de missions du genre, j’espère que c’est claire entre nous. Mon cœur ne supportera jamais de te perdre pour des stupidités pareilles. Tu en es avertis.

Sur un tout autre sujet, je suis contente de t’annoncer que mon dragon fétiche, Tatsu, vient de fondé famille, sa femelle a pondu 3 œufs d’une grosseur et d’un pois normal donc je suppose qu’ils sont tout les trois fécondé. Je passe chaque jour apporter de la viande a Tatsu affin qu’il la donne a sa compagne, je ne dois pas m’approcher d’elle pour le moment elle est extrêmement protectrice et elle me tuerais sinon. Même si Tatsu me protége il ne lèvera jamais la patte sur elle, il préfère me laisser manger que de faire ça à sa belle. C’est normal après tout, je comprend sa façon d’agire et je respecte sa femelle. Je prend soin d’elle autrement et bientôt elle aura sûrement assez confiance pour que je m’approche de ses petits une fois éclos. Ils aurons besoin d’un vétérinaire qualifier ce jour là au cas ou un œuf se brise mal. Je serai là pour eux comme il est là pour moi.

La Fraternité est en deuil en ce moment. Une femme aimée de nous tous fut retrouvée assassinée au marais pour des raisons encore obscure de tous. Je ne la connaissais pas mais selon les dires, c’était une femme admirable tant par sa beauté que sa douceur. Elle chantait et prédisait l’avenir pour qui voulaient entendre. Je vais aller lui rendre hommage par respect pour la famille, après tout, je suis leur sœur.

S’il te plais Acturus, j’aimerais que tu me communique l’adresse de ta mère, que je puisse t’écrire pour là bas. A partire de maintenant je ne saurai plus où tu es. L’homme qui se tien devant toi à pour mission de me ramener de tes nouvelles, si tu pouvais lui donner je serais vraiment heureuse.

Je met fin a cette lettre, bien malgré moi… Car je n’aurai pas assez de papier pour tout te dire. J’attendrai donc ton retour afin de te dire tout ce que j’ai vécu durant ce si long moment sans toi. J’aurai l’occasion de le faire pour le restant de ma vie, puisse que je désir toujours ardemment devenir madame Polymaro.

Avec la promesse d’un retour, et de mon amour pour toujours, de cette femme qui t’aime et t’attend…
Astria N. Mallifor


Post by Acturus Polymaro, Mort - August 31, 2009 at 12:04 AM

Le cadeau d’Astria
L'art de se mettre dans le pétrin

Regardant dans son fameux carnet de note maintenant remplie d’annotation de tout sorte utile à son commerce, Acturus calculait les maigres profits lors de la future vente de la cargaison. Enfin, si l’on pouvait dire profit avec le 40% de perte à cause de la dépréciation… brégunienne.

Les marins et le marchands poussèrent la charrette jusqu’au lieu de rendez vous. C’est-à-dire le commerce de l’acheteur, Carlos Gringos. Première constatation, l’acheteur en question n’y était pas.

Alors Acturus, où il est ton acheteur? Dit Doni sur un ton peu sympathique envers le timide homme

Je hum.. en-en-enfin je ne s-s-sais pas, il de-de-devrais ê-être là pour la ré-réception.

Bah, j’imagine qu’avec tout le r’tard qu’on a prit, il doit faire autre chose, rétorqua Ronald émettant sans doute une bonne hypothèse.

C’est alors que Doni s’adressa au colporte avec une amertume certaine.

J’ai livré la cargaison comme convenu, alors j’veux mon or p’tit minable et j’le veux maintenant!

M-m-m-mais je ne l’ai p-p-p-pas euhm l’or… il-il-il fau-fau-faut vendre la car-cargaison a-a-avant tout, s’exprima Acturus en tentant de raisonner le marin qui était visiblement à bout.

Et toi Ronald t’as intérêt à pas t’mêler de ça. J’ai fais ma part, c’est à lui de remplir la sienne.

Ronald, acquiesça alors que Doni, malgré tout, disait vrai. Le marin avait bel et bien conduit à bon port la marchandise prévue dans le contrat. N’ayant aucun appui, Acturus chercha désespérément une solution à ce conflit dans sa bourse déjà assez réduite. C’est à ce moment que Doni vient lui arracher des mains sans délicatesse. Il compta rapidement les économie du jeune homme toujours l’air aussi peu sympathique.

S’ra déjà un début. Mais j’te conseil fortement d’avoir l’reste de mon salaire lorsque je reviendrai…

Pendant ce temps, un homme approcha sur un cheval d’un galop relativement rapide. Décidément, Astria l’avait bien payer à voir cette efficacité.

Monsieur Polymaro?

Hum.. ou-oui c’est hum.. c’est moi, dit-il incertain, toujours intimidé et gêné alors que les trois hommes regardèrent la scène interrogé.

J’ai ici un colis pour vous, une livraison spéciale de Systéria.

Le messager lui tendit le tout restant là avec son cheval. Certainement intrigué, il prit le tout. Il regardait rapidement les trois items. À la seconde qu’il ouvrit la petite boite de boit, le parfum de son amoureuse vint lui chatouiller ses souvenirs encore très vivace de son amoureuse. Il ne peut s’empêcher de fermer les yeux l’air, le temps de quelques secondes, dans un monde meilleur que celui-ci.

Aaaah, je connais cette figure, c’est ta femme qui t’envoie ça Acturus hein? dit Ronald sur un ton amusé. Sans doute voulait-il amenuiser la lourdeur de l’atmosphère. Pouvait-on aussi croire qu’il était heureux pour lui? Ne l’avait-il pas dit il y’a quelques jours?

Alors qu’est que ta belle t’a envoyée?

Hum… une-une lettre, un bou-bouteille de parfum et hum… chè…que. Le dernier mot de sa phrase était considérablement plus faible alors qu’il réalisait à la fois que ce n’était pas bon de mentionner le dernier item à ce moment précis du voyage. D’un geste beaucoup plus nerveux, il mit le précieux bout de papier dans sa besace espérant que Doni n’ait rien entendu. Espérons le pour lui. D’ailleurs, l’endroit n’était pas propice à la lecture de la lettre.

Les quatre hommes allaient donc devoir attendre que le marchand en question se point le bout du nez avant de pouvoir prendre enfin une pause tant méritée. Ils changèrent de côté de rue où se trouvait dans une auberge bien connue de la ville.

Cette fois-ci, Acturus faisait le guet de la charrette. Sans doute ne voulait-il pas prendre la chance de se la faire voler une deuxième fois. Il en profita pour faire la lecture. Ses impressions étaient partagées selon les lignes.

« Je ne veux plus, plus jamais que tu partes loin de moi comme ça. Je ne veux plus que tu sois le pantin de la grosse et je ne veux plus que tu acceptes de missions du genre, j’espère que c’est claire entre nous. Mon cœur ne supportera jamais de te perdre pour des stupidités pareilles. Tu en es avertis. »

Il était sans doute facile de croire qu’Acturus n’était pas la tête forte du couple. En effet, le marchand allait se soumettre à la volonté de son amoureuse sans aucune protestation. Jamais, il ne voudra lui faire autant de mal qu’elle semble lui décrire. Plus jamais il ne fera de tel voyage, plus jamais! D’ailleurs, dans sa précédente lettre, il lui avait promis de ne plus faire ce genre d’expédition? Parions que toute cette galère lui apprendra à dire non devant cette Grosse Lucrèce!

Le ton de la lettre devenait plus léger par la suite et la lecture en était facilitée. Il était heureux d’avoir enfin des nouvelles de sa douce alors qu’il ne pouvait s’empêcher de penser à elle à tous les jours. Il expira de malheur un moment alors qu’il était aussi loin de son fiancée Sans doute allait-il répondre à cette lettre pour lui donner les informations qu’elle voulait quand son estomac gargouilla.

Un petit tour l’une de banque de Briganne s’imposait alors qu’il était maintenant sans une pièce d’or. Devant le comptable charger des comptes, une surprise l’attendait.

Bon-bon-bonjour mon-monsieur, je hum.. j’ai-j’aimerais chan-chan-changer un chèque s’il-s’il vous plait.

Acturus lui présentait le chèque en question. Le préposer à la caisse vint l’examiner un moment avec un air légèrement désarçonner.

**Astria Nargoril Mallifor… **dit-il avec une pointe bien visible d’interrogation.

C’est un nom qui n’est pas dans nos registres je crois bien.

Hum… b-b-bien elle hum.. elle n’est p-p-pas à Briganne mais a Systéria mais hum… elle m’a é-écrit pou-pour dire qu’elle a-a-avait en-encore un compte ici avec de l’ar-l’argent.

Le comptable fronça les yeux légèrement les sourcils semblant juger la situation. D’un air encore plus intrigué.

Attendez moi quelques secondes jeune homme.

Le préposer se dirigea vers le bureau de ce qui semblait être le comptable chef. Comme il l’avait dit, quelques secondes étaient suffisantes pour que le préposé revienne avec le directeur de la banque. Acturus était faiblement perplexe de voir toutes les démarches qui étaient maintenant mises en branle pour un simple chèque.

Monsieur Mallifor? S’exprima le directeur avec une voix assez profonde témoignant de son expérience de vie.

Hum.. en-enfin je hum.. n-n-non je hum.. je s-s-suis mon-monsieur Polymaro mais en-enfin Astria est ma fi-fiancée.

Ah… dans ce cas nous ne pourrons pas encore fermer ce compte mais nous pourrons néanmoins changer ce cheque.

Hum… pou-pou-pourquoi fermer le compte, hum.. en-enfin si cela ne dé-dérange pas de savoir.

Bien, si vous êtes son fiancé, j’en profiterai pour que vous puissiez lui transmettre le message. Il s’avère que nous allons fermer son compte prochainement. À ce que j’ai bien compris, elle est maintenant établie çà Systéria et nous ne voulons plus entretenir de compte inactif. Elle possède effectivement les 10 milles pièces d’ors que nous allons vous remettre en plus des intérêts qui s’élève à 15 000 pièces d’or de plus

Eeeuh… je hum.. p-p-puis-je lui-lui re-remettre en-enfin je d-d-dois la re-retrouver à Systéria.

Vous n’êtes pas marié à Madame Mallifor et vous ne possédez d’autorisation écrite de sa main. Je n’ai donc pas le droit de fermer le compte en vous remettant la somme. Par contre, je peux vous changer le chèque sans problème

Je hum.. ou-oui je com-comprends.

Le chèque fut changé et voilà qu’il sortie de la banque camouflant du mieux qu’il pouvait sa bourse.

Tiens, Acturus, mon ami, te vlà, il faut que je te parle de quelques chose! Dit-il Doni en sortant de nul par avec un air étrangement sympathique. Autre fait plus inquiétant, Batias se tenait de l’autre côté faisant en sorte que notre marchand paraissait encore plus petit.

Le changement d’attitude aussi radicale du marin laissait perplexe notre marchand, néamoins…

Écoute, j’crois que moi et Batias on a des excuses à t’faire. On n’a pas été ben gentil avec toi on tiens en s’en excuser.

Subtilement, Doni et Batias dirigeait notre marchand vers un chemin plus sombre et tranquille alors qu’Acturus était mitigé encore à savoir si toute cela était sincère ou non.

Je hum.. en-enfin ou-oui je hum.. en-enfin si nou-nous pouvons m-mettre de côté tou-tout cela je hum.. en-enfin nous pou-pourrons partir d’un b-bon pieds. Qu’en d-d-dites vous?

À ce moment précis, Batias pris à la gorge le naïf marchand et l’immobilisa d’un geste brusque.

Pris de panique, Acturus cria à l’aide mais rapidement Batias posa violement sa main sur la bouche pour le taire

Tait-toi p’tit connard sinon j’te tue! Dit Doni sur un ton plus que mauvais.

Complètement terrorisé et apeuré, Acturus se plia aux menaces du marin qui s’empressa de le fouiller. À peine quelques secondes plus tard, il retira la bourse bien pleine du marchand qui sortait fraîchement de la banque. Un sourire malicieux s’esquissa alors qu’il s’adressa à Acturus prisonnier dans les costauds bras de Batias.

Décidément pti morveux, t’es plus de ressource que je le pensais. Mais si jamais tu causes de ce qui s’est passé ici…

Doni sorti un poignard de sa ceinture et le déposa finement sous le menton du marchand.

J’te jure que j’envoie ton cadavre à ta douce…

Les yeux presque sorties de ses orbites, il acquiesça du mieux qu’il le pouvait avec de la peur ses pupilles. Doni fit un signe de tête à Batias qui le relâcha aussitôt le pauvre marchand avant de partir avec son confrère criminel. Maintenant seul, Acturus avait du mal à tenir ses larmes, il tremblotait et semblait totalement désemparer! Voilà que la conclusion de ce voyage venait d’atteindre son summum. Alors que les deux hommes, fier de leur coup, étaient plus loin, le timide homme sortie du coin sombre en larme cherchant une aide quelconque.

Il se rendit jusqu’à l’auberge où était assis seul Ronald en train de manger un repas.

Qu’est-ce qu’il y’a Acturus?

Je-je-je-je hum. je n-n-n-n’ai pl-pl-pl-plus d-d-d-d-d-d’or je hum.. ils-ils-ils-ils-ils m’ont…

Sa diction était très saccadée ce qui rendait le tout difficile à comprendre sans compter les larmes à peine séchées.

Acturus, calme toi! Parle plus lentement, j’te comprends pas, répliqua Ronald alerté par l’attitude du jeune homme.

Le marchand parvint, avec difficulté, à expliquer la situation. Le vétéran, cette fois, semblait très offusqué par les agissements des deux autres confrères de mer.

Non, ils n’ont pas osé? J’en ai laissé passer souvent mais là, ils viennent de dépasser l’entonnement. Acturus, c’ta ville ici. T’connais pas des gens qui pourraient t’aider?

Le timide homme acquiesça et rapidement, Acturus se dirigea vers la cathédrale de Briganne qui était à quelques minutes de marche. Edric, un ami de la famille et plus particulièrement de père du concerné s’y trouvait. C’était en fait un paladin de l’Ordre du Soleil de Briganne. Un membre assez respecté de la communauté religieuse. Il lui expliqua la situation.

Vous avez bien fait de venir me voir. Je vais avertir mes confrères et nous allons traquer ces voleurs. Justice sera fait alors qu’ils ont abusé sans pudeur un croyant de Thaar et un ami. Ne vous en faites plus monsieur Polymaro. Je me charge personnellement de cette affaire. Thaar ne laissera pas impunie cet acte inacceptable.

La discussion continua encore quelques heures alors qu’il trouvait un réconfort dans un endroit qu’il connaissait bien et se sentait rassuré. Quant à lui, Ronald avait quitté depuis un moment pour surveiller la cargaison.

Puis, alors que l’heure du souper approchait, Acturus fit ses salutations au Paladin qui lui avait assurer tout le soutient de l’Ordre du Soleil. En effet, Acturus, était, à Briganne, un pratiquant très régulier et reconnu de la communauté.

Pendant ce temps, l’acheteur attendait à la caravane avec Ronald. La transaction allait enfin avoir lieu.


Post by Acturus Polymaro, Mort - September 6, 2009 at 3:53 AM

Retour à la maison
Cher maman

À la dernière page de son carnet brun et vieilli une jolie somme était inscrite selon les circonstances optimales de la vente. Mais nous savons, avec Acturus, les circonstances sont loin d’être optimale. La vente venait d’être faite. Le tout c’était passé un peu comme la première fois. Il connaissait la chose que théoriquement mais ne savait pas comment s’y prendre pratiquement, la transaction fut courte, il était entièrement stressé et il ne fut pas très un vendeur très efficace.

Parions que la Grosse ne sera pas contente du résultat. Parions qu’elle ne le saura pas? Voilà qu’un autre problème allait bientôt handicaper notre marchand. Comment allait-il faire pour payer les marins alors qu’il n’avait suffisamment pas d’or. Ronald, tel un ange-gardien envoyé par le Divin Lumière pour veiller sur Acturus, venait une fois de plus lui venir en aide.

Tiens ti-gars, dit Ronald sur le chemin de retour pour se diriger vers les campagnes de Briganne en lui tendant une bourse relativement pesante.

M-m-mais je hum…

C’ton argent. Les autres ont pariés qu’tu tomberais et voilà qu’t’es a tous berné. T’a quoi d’être fier ti-gars, dit-il avec un sourire confiant et satisfait .

Je hum.. pou-pourriez-vous me-me-me r-rendre un ser-service Ro-Ronald? Demanda le timide homme fortement reconnaissant envers le marin

Mouais?

Pou-pourriez vous p-p-prendre tou-tout l’or et re-retourner à Posdrenia payer les ma-ma-marins. Je hum.. je c-crois que je v-vais re-retrouner ch-chez moi me re-re-reposer un peu.

Ronald réfléchi à peine quelques secondes. Il vient prendre l’or d’Acturus avec un signe de tête.

Bien, s’donc ici que nos chemins se sépare ti-gars?

Hum.. je en-enfin… si hum.. en-enfin si vous le vou-voulez. Je hum.. m-m-mais je.. hum.. en-enfin mer-merci pou-pour t-t-tout mon-monsieur Ronald. Je hum.. je re-re-remercirai thaar. Sa-sans vous je hum.. je ne-ne croi-crois pas que j’y se-se-serai a-arrivé.

Le vétéran regarda Acturus avec un air satisfait et une pointe paternel tout en lui faisant une salutation plutôt solennelle pour un marin.

Thaar y veille sur toi comme je l’ai fais, ti-gars.

À ces mots, il tourna les talons afin de séparer les chemins des deux hommes. Acturus, resta immobile en observant Ronald rapetisser au loin à mesure que la distance s’accentuait entre lui et le marin.

Une fois qu’il n’était plus en vue, le marchand soupira fortement avec un soulagement flagrant. Voilà que tout était terminé. Le calvaire s’était achevé et il retrouvera bientôt son domicile familial dans les campagnes de Briganne pour aller rejoindre sa maman, son père et sa petite sœur.
Il écrivit donc sur les dernières lignes de son carnet le résultat final de la vente.

Profit brute : 40 000 pièce d’or

Taxe : -1 150 pièce d’or
Surtaxe : -2 750 pièces d’or
Salaire des marins : -7 500 pièces d’or
Vol : -1 620, pièces d’or
Frais de voyage: -560 pièce d’or
Poste de payage : - 870 pièces d’or
Poste de payage (surtaxe) : -1 180 pièces d’or
Réparation : -2, 210 pièces d’or
Amendes : -2 000 pièces d’or
Achat du permis de vente : - 3 000 pièces d’or
Perte par dépréciation : -17 150 pièces d’or

Profit net : 10 pièces d’or

Sans aucun doute ce résultat de vente n’encouragera pas la Grosse Lucrèce à choisir à nouveau Acturus pour un voyage d’affaire. Ça tombe bien, car Acturus ne voudra plus jamais faire de voyage! D’ailleurs, sa douce lui avait interdit dorénavant de repartir pour ce genre chose et il allait certainement se plier à sa volonté. Néanmoins, parions qu’il sera convoqué devant Madame D’Orbrillant pour des explications! Misère…

Marchant vers la maison familiale, Acturus inscrivit le maigre profit de cette vente. Un très minime 10 pièces d’or. De quoi enrichir de façon substantielle l’Association des Commerçants! L’inefficace marchand ferma son carnet expirant l’air découragé. Sans doute imaginait-il déjà la scène et cela s’ajoutait à sa nervosité qui était naturellement très élevée.

Voilà que la maison était en vue. Acturus afficha de façon automatique un sourire alors qu’il retrouvait le domaine familial. Il pouvait également voir sa maman qui était sur le balcon en train d’étendre la lessive. Son pas s’accélérait et il envoyait la main pour attirer son attention. La maman en question leva la tête, plissant les yeux pour détailler son fils qui arrivait en marche rapide. Alors que le marchand était à portée…

Maman, me revoilà, tu ne peux pas savoir co…

paff

La main de Gashelle, la mère d’Acturus, est venu interrompre l’enthousiasme du jeune homme par une vigoureuse gifle. Le fils regardait sa mère l’air complètement désarçonné alors qu’elle le regardait avec sévérité.

Espèce d’ingrat! Comment osé revenir alors que tu ne m’a jamais envoyé une lettre? Sais-tu comment je me suis inquiété pour toi?

M-m-mais ma-maman, je ne vou-voulais pas te f-f-faire de la p-peine

Non, tait toi, dit-elle en feignant de retenir de l’émotion pour le faire culpabiliser d’avantage.

Ou-ou-oui maman, dit-il maintenant résigné alors que sa maman continua à lui énumérer les misères et les re-misères qu’elle a du subir à cause du départ d’Acturus. Notre marchand, se recroquevilla de plus en plus sur lui-même alors qu’elle savait comment le défaire pour mieux l’enchaîner à elle.

… t’as sœur est maintenant à l’école et je me retrouve toute seule. Je souffre Acturus et plus depuis que ton père est malade.

Qu-qu-quoi? Père es-est malade?

Oui!, dit-elle de façon intransigeant.

Je-je v-v-veux le v-voir…

Non! Tu entres, tu enlèves tes bottes et tu va préparer le soupé. Tu pourras le voir après. Aide moi un peu au lieu de penser qu’à toi! Je suis fatigué et je suis obligé de tout m’occuper dans la maison.

Ou-oui maman, dit-il de façon très soumis à sa maternelle.

Il obéissait donc à sa mère qui ne se gênait pas de le critiquer de façon stricte sur ses manières maintenant sytériennes. Elle lui dictait les choses à faire comme s’il n’avait jamais quitté la maison. Le souper fut donc à sens uniques. La mère posait les questions sur les années d’Acturus à Systéria et il tâchait d’y répondre comme elle le souhaitait.

Tu as fais plusieurs rencontres à Systéria?

Ou-oui, il-il y’a un mon-monsieur qui v-veut être un par-partenaire de co-commerce.

Tu as ouvert ton commerce là bas?

Ou-oui, en-enfin c’est en-entrain de se f-f-faire.

T’as fais beaucoup de profit?

Ou-oui..en-enfin un peu

Et tu n’as pas penser à ta pauvre mère qui se démène jusqu’à s’en épuiser pour faire vivre ta sœur et ton père?

M-mais je hum.. je …

Acturus inclina la tête l’air réellement coupable et véritablement honteux de toutes ces misères, persuadé qu’il en était la cause depuis son départ. La maman regardait par la fenêtre alors que le soleil était couché laissant dans le ciel que le crépuscule.

Fait attention Acturus, tu le sais et je te l’ai dis souvent. Les gens sont tous des vautours qui voudront te manger. Il n’y a qu’en moi que tu peux faire confiance.

Je s-sais ma-maman, tu me l’as sou-souvent dit et tu a-a-a raison, mais je hum.. en-enfin j’ai con-confiance en ma hum.. enfin.. tu sais.. je hum… je v-vais me marier?

QUOI?

Acturus se recroquevilla de plus belle voyant la réaction assez expressive de sa mère.

Je ne te l’ai pas dis assez souvent Acturus? Tu sais combien de fois ton père s’est faire brisé le cœur par les femmes avant de me connaître? Tu veux qu’il t’arrive la même chose?

n-n-n-non, m-m-mais a-Astria n’est n’est pas co-comme ça je le s-sais… je s-s-sens

La mère soupira l’air fortement déçue et elle ne le cachait pas

Acturus… les femmes sont des traitresses, lorsqu’elle en aura l’occasion elle va te faire mal et elle va profité de toi. Tu te souviens de l’histoire de ton père? Je ne veux pas qu’il t’arrive la même chose Acturus. Je veux ton bien, moi…

Acturus? C’est toi mon garçon? Entendait-on de la chambre à côté de la cuisine faiblement suivie de plusieurs fortes tout.

Gashelle s’intérompa l’air irritée.

P-p-père?

Il porta son attention à sa mère lui demandant de cette manière son autorisation pour voir le paternel de la famille. Toujours l’air contrarié, il lui accorda. Elle se leva et entra la première dans la chambre telle une véritable maitresse de maison suivie d’Acturus.

Le père, étendu sur le lit l’air faible, pâle et maladif sourit avec une grande sincérité en voyant son fils entré dans la chambre. Un amour paternel et inconditionnel était déjà perceptible. D’un geste purement protocolaire et froid, Gashelle vint replacer l’oreiller du père malade en lui apportant un autre verre d’eau et quelques morceaux de nourritures. Entre-temps, les deux hommes de la maison entreprenaient une conversation.

Comment s’appel-telle?

Astria Nargoril Malifor.

Le père sourie doucement au nom de la fiancée

Alors que le ciel était maintenant noir, Acturus et Mithilis discutait du mariage. Semble-t-il que ce sujet était important pour le père. Au bout de plusieurs minutes voir des heures, le père soupira de soulagement avant d’ajouté, d’une voix faible cependant :

Acturus, je suis tellement soulagé que tu es trouvé une femme qui est bonne pour toi. Je le vois mon fils. Tu t’épanouie, je le sens. Cela me soulage de savoir que tu seras heureux avec elle quoi qu’il arrive. Je suis très content pour toi mon fils. Tu as grandi, physiquement mais aussi dans ta tête et ton cœur. Regarde toi, tu es un homme maintenant.

À ce moment, Mitilis abaissa les yeux coucher sur son lit de malade comme si, à cet instant, des pensées venaient assombris ce moment qui réchauffait le cœur du corps froid corps du malade.

Je remercie Thaar de m’offrir cette unique et dernière chance de te voir dans un chemin d’épanouissement avec une future compagne de vie qui est bien pour toi Acturus.

À ce mot, rassurant et inquiétant à la fois..

Pa-papa?

Acturus, je ne serai plus de se monde bientôt. Mon âme retournera au Dieu Lumière.

N-n-non papa, il-il non… ne v-veux pas. T’es mon papa, tu ne peux pas partir comme ça. Il-il y’a des médecins... ils-ils peuvent f-f-faire qu-quelques chose? D-d-dame Balgor.. el-elle peut f-f-f-faire quelques choses, c’est un-une bonne et honnête mé-médecin

Le papa sourit un peu, comme s’il n’était pas étonné de la réaction de son fils et flatté en même temps de cette démonstration d’attachement. Il voyait, à son tour, un amour inconditionnel de la part de son fils. Il continua avec une voix d’un mourrant serein.

Non, mon fils, il n’a plus rien que l’on puisse faire pour moi.

D’un geste faible mais tendre, son frêle doigt vint essuyer une des nombreuses larmes qui coulaient sur la joue d’Acturus visiblement peiné et triste.

Je suis fier de toi Acturus. Tu as le talent de réussir et tu le fais déjà mieux que je l’ai fait. Tu as une femme qui t’aime, des amis et déjà un atelier à ton âge. Je remercierai Thaar en personne lorsque je serai à ses côtés et je veillerai sur toi. Je t’aime mon fils.

D’un geste tout aussi lent, il vient déposé sa main sur le lit semblant encore plus faible.

Acturus, vient. Laisse-le se reposer, dit la mère sur un ton relativement plus doux. Sans doute avait-elle était aussi touché par la scène malgré sa sévérité.

Le triste jeune homme regardait son père se résignant à l’idée de ne plus le voir très bientôt. Le sourire du père s’estompa tranquillement, alors qu’il sombrait doucement dans un sommeil mais en paix. Ses jours étaient comptés…


Post by Astria, AD - September 9, 2009 at 3:26 AM

À dos de dragon...
Aucune limite pour te retrouver!

*Plusieurs semaines s’étaient passé depuis que le messager d’Astria avait été envoyé porté un colis pour Acturus en Briganne. Il avait braver tempête et marée à la recherche d'un seul homme, celui qu'elle avait choisie. Il était finalement revenu et Astria l'attendais au quai, attendait des nouvelles de son cher amour. Le messager à son arrivé, vain lui certifié cependant qu’il allait bien et qu’il avait terminé sa longue et éprouvante mission en Briganne. Qu'il irait maintenant rendre visite à sa mère pour quelques temps. *

-Oui Demoiselles Mallifor, votre fiancé en a fini de sa mission, il est arrivé à bon port en bonne santé quoi qu’un peu pal. Il me semblait mal nourris, il était sal et avait une mauvaise mine. Il ne semble pas très solide pour un jeune homme.

-Merci messire d’avoir porter ce colis. Mais ce que vous me dites ne m’inquiète pas vraiment. Je m'y attendais venant de lui, d'être un peu malade durant ce long voyage. Mais voici ce que je vous avais promis. Vous le méritez bien.

Astria tendit à son messager une pesante bourse d’or dont-il s’empressa de mettre à l’abri des regards dans un sac de taille. Le messager remercia sa patronne du moment d’un signe de tête puis s’en retourna à son travail de coursier. Elle resta un moment sur le pont d’où elle avait attendu le navire porteur de nouvelles. Elle posa son regard dans le ciel, une mouette passa gracieusement. Elle avait prévenu ses amis qu’elle partirait pour Briganne dans un moment mais... elle ne pus se mentir, l'envies de le revoir était trop grande. Elle décida donc de devancé la date de départ. Le voyage pouvait donc commencer, il était temps d’aller cherché Tatsu et de voler vers les contrés de ses ancêtres. Ayant en main l’adresse des terres Polymaro, elle saurait sans aucun doute le retrouver et l’arraché aux griffes tranchantes de ce monde ingrat et méchant. Acturus allait sans doute en entendre parler longtemps, plus jamais il ne la laisserait ainsi. Compter sur elle pour ça !

[...]

La plaine du nord éternel s’étendait à perte de vue devant elle. Son petit corps bien couvert combattait avec acharnement le vent glacial qui osait la frapper de plein fouet. Soudain, alors que la grande montagne paraissait au loin, un bruit vain à ses oreilles, un grondement puissant et proche, le son de la promesse d’une retrouvaille mouvementer. Au-dessus de sa tête, un immense dragon passa à toute allure faisant soulever le neige molle qui étaient tombés durant la nuit. Le dragon d’un rouge de feu atterrit non loin d’elle. Astria se précipita vers lui, toujours aussi heureuse de revoir son écailleux ami. Quand elle fut à ses coter, l’imposant reptile volant baissa la tête et ouvrit la gueule, c’était le moment de payé la taxe de passage. Gageons que si tout les huissiers serait comme Tatsu, plus personnes ne tricherait dans les paiements ! Elle lui balança donc 4 lapins faits qu’il se permis d’engloutir voracement pour son petit plaisir.

-Tatsu, j’ai à te parler de quelque chose d’important, tu tombe bien. Miguel n’est plus mon compagnon maintenant. Je sais que tu ne l’aimait pas et tu avais raison. Mais j’ai refais ma vie avec un autre et il est différent. Peut-être que tu ne l’aimeras pas non plus mais j’aimerais que tu m’aides, je dois aller le chercher… Prendre le bateau sera trop long et dangereux alors… Je pense que tu as deviné pourquoi je suis ici aujourd’hui, sur ton territoire.

Le dragon se secoua comme un chien mouiller, et ouvrit grande les ailes. Était-ce un oui, un non ? Il la fixa comme s’il en attendait plus.

-Nous devrons aller à Briganne… C’est très loin je sais… Je suis désolé de te demander une telle chose surtout que tes petits viennent d’éclore. Mais ta compagne pourra s’en occuper je suis sûre.

Tatsu ne répondit pas comme à son habitude. Il la fixa et semblait analyser la proposition qu’elle lui faisait. Briganne n’était pas la porte à coter, traverser l’océan était risquer pour un dragon pesant presque 30 tonnes. Lui plus que n'importe qui savait les risques d'un tel voyage mais pourtant, après un moment, il baissa la tête puis le cou pour qu’elle puisse monter. Il n’aurait pu refuser quoi que ce soit à sa maîtresse. Elle souriait, il avait accepté et elle pu monter sur lui pour que ce voyage commence dès l’hors. D’un puissant coup d’aile, le colos lézardesque prit son envole et ils décolèrent avec une rapidité incroyable. C’étaient les moments préférés d’Astria, sentir et vivre l’envole du dragon. C’était un moment unique que ainsi voler. Pour elle la vrai liberté, c’était ça! Et dans le ciel de Systeria on pu donc voir l’espace d’un moment passé au-dessus de la ville un dragon rouge et jaune, filant vers le continent saint. Elle espérait cependant qu’il puis tenir jusque-là. Le défi était de taille mais pas infaisable. C’est alors qu’ils partirent pour un périple de plusieurs heures, se posant quelque fois sur une île ou un amas de rocher qui composaient la mer de pierre. Ils durent non pas sans peine affronter le mauvais temps. Ils passèrent au dessus de quelques bateaux de pêche et de marchandise. Parce que les dragons n'étaient pas soumis aux lois des vents, Astria pu voir en moins d'une journée, les rivages du grand continent d'Egador. Le dragon avait du mal, elle le voyait, il serait des bienvenues une petite halte avant de reprendre à pied le chemin question de reposer les ailes de Tatsu.

Après de longues minutes ils arrivèrent enfin en Egador. Tatsu, même avec toute la volonté du monde ne pus tenir plus longtemps et vain s'écraser au sol après avoir atterris quelque peu en catastrophe. Heureusement qu'il ne s'était pas blesser, mais le pauvre était littéralement épuisé. Astria s'assura que personne ne rôde autour. La dernière chose qu'elle aurait voulu c'est que des villageois tombent sur eux et le tue. Il était vulnérable et comptait sur sa maîtresse. Elle attrapa pendant ce temps une carte de la région où son amour habitait.

-Si j'en crois cette carte, Acturus serait à environ une demi-journée en dragon d'ici. Elle jeta un coup d'oeil à Tatsu qui dormait. Bon disons un jour à dos de dragon...

Elle posa son regard vers le ciel, et se laissa étendre sur le dos du dragon. Main derrière sa tête elle écoutait le ronflement doux de son compagnon d'écaille. Elle se mis à pensé à son fiancé et aux temps passé avec lui. Elle repensa à sa douceur, à sa chaleur quand elle venait dans ses bras. Ces doux moment qui la faisait tellement sourire, il lui tardait de les revivre mais surtout de le ramener en systeria et de le marier. Y avait-il en son coeur un souhait plus cher que d'être madame Polymaro? Aucunement. Elle ferma les yeux, elle aussi était fatiguée par le voyage. Elle s'endormit, malgré elle...

La nuit fut relativement calme, aucun loup, même affamé ne se serait risqué à attaquer un dragon. Notre dresseuse s'éveilla après une bonne nuit au chaud, et s'étira longuement. Elle leva le regard vers le museau de Tatsu qui était à moins d'un mettre de sa tête. Heureusement qu'elle avait confiance!

-Ha, Tatsu, tu sembles en parfaite forme ce matin. Tu t'es bien reposer je pense. Le chemin sera moins long maintenant. Nous allons passé par ce chemin à pied.

L'immense dragon se leva et se secoua puis s'étira. Il était temps de repartir. Les ailes encore endoloris du dragon ne lui aurait pas permis de volé longtemps se disait-elle. Valait mieux marcher. Ils entreprirent donc le chemin final vers Acturus qui résidait sur une terre avec ses parents. Des champs, à perte de vue, c'est ce qui composait le paysage de la campagne de Briganne. Bien entendu, cacher un dragon haut de 5 étages était extremement difficile c'est pourquoi ils reprirent la voie des aires peu de temps après. Le panorama était magnifique et défilait rapidement. A travers nuage, le monde paressait bien plus beau.

-Tatsu! Nous y sommes! Tu peux descendre vers la forêt là!

*Le dragon poussa un grognement affirmatif et entreprit de se poser dans l'épaisse forêt qui bordait la demeure Polymaro. *

-Attend moi ici, Tatsu. Je reviendrai ce soir pour voir comment tu vas. Surtout ne bouge pas d'ici sauf si tu es en danger. Je ne voudrais pas effrayer mes beau-parents.

*Tatsu ne se fit pas prier, il se mis en boule pour dormir encore un peu. Des rayons chaud de soleil passait a travers les branchages réchauffant ainsi son corps à sang froid. Quoi de mieux pour un dragon se demanda-t-elle? Elle sourira et parti vers la maison familial Polymaro après s'avoir légèrement refait une beauté. Elle avait prise le temps de bien se préparer, après tout, elle allait devoir rencontrer sa belle-mère! Arrivé en vu de la maison elle s'arrêta un moment pour l'observer. Le premier mot qui lui vain en tête était «modeste» En effet, les Polymaro étaient loin d'être riche comparer à elle qui menait une vie de noble sans le titre, avec son manoir et sa grande fortune. Derrière la maison de pierre se trouvait un petit champ qui lui paressait à première vue abandonner, comme s'il n'avait pas été moissonné depuis des années. *

-Je me demande si je suis au bon endroit...

Astria marcha donc vert la maison Polymaro, qui malgré tout avait un certain charme. À chacun de ses pas, elle avait le nom d'Acturus en tête. À chaque seconde qui passait elle se rapprochait un peu plus de lui jusqu'à finalement, arriver devant la porte... Elle prise un moment pour respirer fortement, puis lentement elle vain cogner à la porte....


Post by Acturus Polymaro, Mort - September 12, 2009 at 4:46 AM

Retrouvaille gachée
parce que la belle-mère s’en mêle

La porte s’ouvrir. C’était une femme plutôt mince aux traits tirée par le temps mais masqué en partie par un maquillage sophistiqué et vêtue de vêtement se voulant chic pour la paysannerie qui se présentait devant l’amoureuse d’Acturus. La belle-mère jugea Astria de la tête aux pieds déjà avec un faible air de mépris. Sans doute voulait-elle être la seule femme en ces lieux.

Oui? Répondis-t-elle sur un ton aigre et froid.

Bonjour Dame… Polymaro? Répliqua Astria voulant partir sur une note de bonne volonté

C’est moi, et vous êtes? Rétorqua la Dame dans la mi-quarantaine toujours avec ce subtil mépris dans sa posture et sa voix

Ho je suis contente! Je suis au bon endroit. Mes respects Dame, je suis Astria Nargoril Mallifor, la fiancée d'Acturus. Je suis venue le voir, où est-il? Dit-elle soulagée d’être au bon endroit et enjoué en imaginant déjà être bientôt au près de son amoureux.

La mère d’Acturus esquissa un faible rictus alors que ses soupçons se confirmèrent. Puis d’un ton tranchant espérant que la petite niaise, à ces yeux, comprenne le message

Acturus travail et il ne peut pas vous voir maintenant. Il n’a pas de temps à vous accorder et je vous prierais de ne pas le déranger.

Hum... Attendez... je suis venue de Systeria pour le voir. Je ne veux pas vous déranger. Dite moi seulement ou il est, dit-elle d'une voix un peu moins chaleureuse, comme si cette manière ne l’enchantait réellement pas.

Voyant en Astria une véritable menace, la veille Dame sortie légèrement de l’embrasure de la porte pour mieux se faire comprendre et lancé directement les hostilités sur un ton beaucoup plus incisive et agressif.

Je vous plains Mademoiselle Malifor. Acturus n'aime qu'une femme et c'est sa mère. Je suis désolé qu'il vous ait trompé de la sorte. Retournez d’où vous venez et allez videz votre cœur. Il est fort occuper dans sa vie en ce moment et il n'a pas de temps et l'envie de se consacrer à d'autre personne.

Après ses sèches paroles, la mère d’Acturus ferma la porte au nez d’Astria ne lui laissant pas la chance de répliquer. Néanmoins, on pouvait la voir dans la fenêtre tout juste à côté qui observait la jeune femme avec une malsaine rivalité.

Astria recula quelque peu, fronça les sourcils aux hostilités lancées de la sorte. Elle fit un faible rictus à son tour

Sorcière…

Elle replaça ses cheveux par la suite. Mais c'était mal connaître Astria si elle croyait qu'elle allait se laisser abattre. Elle n'était pas venue de si loin avec son dragon pour se faire jeter de la sorte. Elle lança à son tour un regard à sa belle-mère pour lui sourire de façon à la provoquer

Petite garce, si elle pense m’enlever mon fils elle se trompe littéralement, dit la sorcière derrière la vitre en fixant toujours la fiancée d’Acturus. D’un coup sec, elle vint fermer le rideau mettant une fin à ce début d’escarmouche entre les deux femmes à tête forte.

Rapidement, Astria fit le tour de la maison, espérant trouver par hasard la chambre d’Acturus. Ce fut le cas, mais la belle-mère avait un pas d’avance. Alors que la jeune femme était sur le point d’interpeller à la fenêtre, Acturus était déjà en train de sortir de sa chambre, toujours l’air résigné à sa maternelle, alors qu’elle se tenait dans le cadre de porte. Face à la fenêtre de la chambre, elle pouvait voir la jeune femme. Elle vint, d’un pas rapide et d’un mouvement sec, fermé à nouveau le rideau.

Astria gromella faiblement,

**Tu veux jouer avec moi chère belle-mère? Tu ne devrais pas me pousser trop a bout... **

Astria s'éloigna donc pour retourner auprès de Tatsu attendre la nuit.

Au même moment dans la maison…

Qu-qu-qui é-é-était-ce à la p-p-porte ma-maman? Dit Acturus comme s’il avait un drôle de pressentiment.

C’était un simple marchand qui voulait nous vendre un nouveau balai sur le marché. Nous n’en avons pas de besoin. Va donc nettoyer le sous-sols et ensuite tu prépareras le soupé.

Ou-oui maman.

Un peu plus tard, dans la forêt…

Vipère, sorcière, ogresse! Dit-elle véritablement insultée de la situation.

Si elle croit pouvoir jouer avec moi, elle va vite comprendre qui est sa rivale!

Tatsu regardait la situation sans rien dire comme à son habitude.

Je vais attendre la nuit, on verra si elle pourra m’empêcher de le voir.

Alors que le soupé était terminé et qu’Acturus avait, bien sûr, fait la vaisselle, l’heure du couché approchait.

Acturus

Ou-oui maman?

La vieille Dame plissa les yeux, comme si elle s’apprêtait à faire un mouvement stratégique alors qu’elle anticipait une action d’Astria cette nuit.

Tu dormiras dans ma chambre ce soir.

M-m-mais pou-pourquoi?

Tu ne poses pas de question et tu fais ce que je dis. Est-ce que tu voudrais encore me faire du mal en me désobéissant comme les autres fois? Dit-elle très sérieusement, alors qu’elle était en état de guerre contre la jeune femme qu’aime Acturus.

N-n-non ma-maman.. je hum.. je v-vais mon-monter mes ch-choses.

Bien, tu t’occuperas de ton père également. Tu dormiras sur le planché.

Acturus hocha de la tête toujours aussi résigné mais cette fois-ci avec une pointe d’intrigue. C’était une demande qui sortait de l’ordinaire, de la routine ce qui était anormale provenant de sa mère...


Tatsu, je vais retourner à la maison, dit-elle alors que la nuit était tombée. Au bout de quelques minutes, il observa la demeure des Polyamro s’assurant que la vie y était endormie avant de s’en y approcher furtivement sous le couvert de la nuit. Elle se dirigea vers la chambre de son amoureux. Elle était vide. Astria soupira fortement. Où l'ogresse avait amener son fiancé? Pas à la cave espérons! Elle continua son inspection, la seconde chambre semblait plus en vie. Il priait doucement dans son lit. Acturus? Non, il était trop grand et solide pour être son amour. Alors était-ce son père? Elle s'approcha un peu plus de la fenêtre pour mieux voir.

Adossé contre le mur mais assis dans son lit, l’homme lui aussi dans la quarantaine, avait les mains jointent dans lesquelles se trouvait un chapelet thaarien alors qu’une bougie éclairait faiblement la pièce. Que pouvait faire de plus un homme sur son lit de mort? Astria remarqua d’où Acturus retenait son doux visage. Il était le portrait craché de son père. Elle l’observa discrètement un moment avant de cogné.

D'un geste lent et faiblement, il ouvrit les yeux et tourna son attention, intrigué vers la fenêtre. Il plissa les yeux tranquillement afin de détaillé la raison de se bruit. Milithis vint poser son chapelet soigneusement sur la table de chevet et faiblement il s'approcha alors qu'il portait sa robe de chambre. Il fut d'abord supris, puis, il vint déverrouillé la fenêtre. Peut-être une jeune femme en détresse se disait-il. Astria pouvait cependant voir que l'homme n'avait pas la santé, alors qu'une vilaine toux le pris au milieu de son exécution.

Il ouvrit finalement la fenêtre,

**Oui? **Dit-il de sa voix qui ressemblait étrangement à celle d’Acturus mais plus vieillie.

Monsieur Polymaro?

C'est bien moi, mais une si jeune femme telle que vous ne devrait pas se trouver ici à une heure aussi tardive, dit-il en guise d’un sage conseil que d’une réprimande.

Je suis contente de vous voir monsieur. Si vous saviez ce qui m'amène, dit-elle soulagée alors qu’elle trouvait enfin quelqu’un de doux et gentil dans la famille mise à part son futur mari.

Pardonnez moi de vous déranger ainsi. Je sais que ma présence est étrange, surtout à cette heure ci, mais j’ai besoin d’aide. Seul vous pourrez m’aider

Mais ne restez pas dehors au froid mademoiselle, présentez vous à la porte, je vais vous ouvrir, dit-il amicalement avant qu’une sérieuse toux le prenne.

Ho monsieur, je ne voulais pas vous déranger. Vous étiez en pleine prière. Toutes mes excuses.

Il fut pris d'une quinte toux encore une fois avant de se reprendre et de rétorquer.

Mais non, mais non. Le seigneur sera tout aussi heureux que je puisse venir en aide à quelqu'un malgré mon état.

Il sourit légèrement amusé par ses propres paroles mais le tout avec une douceur travaillée de par sa vieillesse.

Elle s'approcha de la fenêtre, la lueur de la chandelle pu enfin dévoiler le visage de la jeune femme qui ressemblait drôlement à celui du pendentif que portait son fils. Comme un vieux sage, il remarquait ce détail. Aucune autre expression parue sur son visage à l’exception de son sourire élargie. Puis, il referma doucement la fenêtre pour ensuite se diriger à l'extérieur de sa chambre en direction de la porte d'entrée en lenteur et pris d’une autre toux. Voyant qu’il partait, Astria se précipita vers la porte. Elle entra sans faire de bruit comme la plus délicate des fleurs. Elle ne voulait surtout pas réveiller la vipère. Elle chuchota,

Merci infiniment… je n’ai rien pu faire contre elle.

Le père hocha la tête en signe de compréhension et il répliqua lui aussi à voix basse :
Elle a tellement peur de perdre son fils, et pourtant, si elle agissait autrement, elle le gagnerait d'avantage, dit-il avec une profonde sagesse comme si l’inévitable mort avait semer en lui d'importante réflexion.

Puis, il sourit sincèrement: Je suis très heureux pour vous deux et pour lui surtout. C'est un homme si bon mais fragile.

J'aime votre fils d'un amour réel et sincère. Je l'aime pour toujours et j'aimerais l'épouser pour m'unir a lui devant Thaar. C'est mon souhait le plus cher monsieur Polymaro... et porter votre nom sera pour moi un grand honneur. Mais votre dame me refuse, je ne sais pas où il est. Il n'est pas dans sa chambre. Je voulais tellement lui parler. Elle abaissa la voix mais aussi la tête alors que l’homme mourrant pouvait voir la tristesse. Afin d’alléger la situation, le père d’Acturus y allait de cette phrase encourageante.

Vous avez ma bénédiction mademoiselle ... Polymaro. Je crois que sa mère l’a…
Alors que l’on parlait de l’ogresse voilà que Milithis s’intérompa lorsque des bruits de pas bien distinct se fit entendre dans le petit escalier qui menait à la chambre au dessus. Elle était d’abord très sévèrement intriguée et par la suite très contrariée.

Mithilis! Que fait cette étrangère dans notre maison. Je ne veux pas la voir en mes murs!

Le père soupira faiblement découragé ou encore lassé par l’attitude de sa femme.

Il s’agit de ta belle-fille Gashelle. Elle fait partie de la famille maintenant. Ce n’est donc pas une étrangère.

Pour sa part, Astria aurait bien voulu se cacher, mais elle resta là bravant le pire serpent à sonnette de son histoire.

Le belle-mère pris un air des plus autoritaire et ce malgré l’état malade de l’homme qui toussa fortement une fois de plus.

Elle n’est pas la bienvenue ici, pas tant que j’y serai. D’ailleurs, Acturus n’a pas le temps pour elle et il ne se consacre qu’à sa mère. Tu le sais bien!

Tu te trompes Gashelle. Ne prends-tu pas le temps de regarder ton fils, il est amoureux, il a changer. Ne le vois tu pas?

Astria hocha la tête

Je vais sortir. Mais je me suis promise que votre fils saurait que je suis la d'une facon ou d'une autre et s'il ne peut pas me voir, il m'entendra. Je chanterai s’il le faut!

Au même moment, d’autre pas plus léger se faisait entendre dans les mêmes escaliers. Une voix très familière aux oreilles d’Astria sonnait.

As-astria?

Acturus! Je t’avais dis de ne pas quitter la chambre. Retourne s’y toute de suite! Rétorqua sa mère terriblement autoritaire.

Sur le champ, l’amoureuse tourna la tête vers son amoureux instinctivement

Acturus!

Astria!

**Non Acturus, remonte dans la chambre IM-MÉ-DIA-TEMENT! **Rétorqua-t-elle avec force et sévérité en espérant défaire le processus.

La jeune femme pleurait de joie de le revoir après tout ce temps. Elle se leva pour venir le serrer fort dans ses bras attiré à lui comme deux aimant de charge opposées. Cependant, la mère barra la voie en se plaçant entre elle et son fils avec un air de méchante matrone. Astria s’arrêta net.

Les larmes aux yeux, Astria releva le ton à son tour, avec autorité mais émotion.

Arrêtez, ça suffit! Je n’ai pas revu Acturus depuis des mois que même un dragon ne saura me faire reculer. Vos mots, vos manières ne me l’arracherons pas.

Étrangement la petite femme parlait avec force. Héritage de son don de barde? Elle s’imposait férocement. Si je ne puis voir Acturus avec votre accord, je le ferais par force. Plus personne ne me l’enlèvera!

La mère serra les dents, décidément très très contrariée par l’attitude de cette impertinente.

Si vous croyez que je vais le laisser tomber dans vos griffes de petite garce, vous vous mettez le doigt dans l'œil. Je fais cela pour son bien, car il n'a pas la sagesse de voir net dans votre jeu. Vous voulez profitez de lui de par sa nature et je suis là pour le protéger et défendre ce pauvre enfant! Je lui offre cela, telle une mère dévouée, depuis sa naissance!

Astria, elle aussi de plus en plus offensée, répliqua aussi durement à l’égard de la belle-mère

D’abord, ce n’est pas un gamin. C’est un homme. Un homme qui désire vivre sa vie d’homme. Il veut se marier et fonder une famille avec celle qu’il aime…moi! Je lui ai offert tout ce que je possédais : un manoir, ma fortune, ma vie et bientôt ma main. Je ne lui ai jamais rien de demander sauf de venir à mes côtés. Vous ne briserez pas l’amour que j’ai pour lui. Vous ne me l’enlèverez pas! Il est à moi!

Elle défia une fois de plus la belle-mère venant se placer entre Acturus et la sorcière telle un bouclier alors que le timide homme était complètement appeuré. Il serrait fort la main de la femme qu’il aimait à défaut de sa maman. Elle avait la fureur du dragon montant en elle comme un dragonier. Au loin, on entendit un grognement de dragon qui aurait pu laissez croire, à la première écoute, à grondement de tonnerre.

Complètement frustrée, la belle-mère répliqua de son venin.

Saleté de petite garce! Vous ne le connaissez pas comme sa mère le connaît. Acturus ne vous a pas choisie parce qu'il vous aime, c'est parce qu'il s'est réfugié dans les bras d'une autre femme que sa mère. C’est dans sa nature d’être faible et il a besoin d’une femme forte qui le mène d’une poigné de fer. Ce n’est pas l’amour qui l’a poussé à vous!

Taisez-vous ogresse!

Lié l’un et l’autre, la dragon sentait le besoin d’intervenir. Un tremblement de terre secoua la maison lorsque le dragon arriva en vitesse alors que le fort grognement de la créature résonnait ouvrant la porte violement. On pu voir l’énorme œil du dragon derrière Astria. La belle-mère hurla de terreur devant de ce spectacle unique et terrifiant tandis qu’Acturus serrait le plus fort qu’il pouvait Astria pensant que c’était la fin. Le père, malheureusement, était maintenant inconscient sur le sol.

Tatsu, Calme toi!

Le dragon se calma quoi qu’il ait encore l’envie de manger la belle-mère! Peu à peu, le calme revint.

Ho non! Monsieur Polymaro, disait Astria se précipitant vers l’homme malade sur le sol tout en vérifiant son pouls. Heureusement, il n’était qu’inconscient ce qui apportait un grand soulagement. C’était sans doute trop pour lui dans son état.

Acturus, aide moi. On doit le recoucher.

Le futur marié s’exécuta alors qu’il était encore sous le choc. Il ne pouvait qu’obtempéré à son amoureuse. Lorsque le père était maintenant hors de danger, Acturus chercha du regard sa maman qui n’y était plus.

Ma-maman?

Acturus, répliqua sur un ton plutôt autoritaire, Ton père à besoin de soin, laisse ta mère!

Acturus se plia à la demande de sa fianciée. Ils prirent donc soin du père durant une très longue partie de la nuit afin de s’assurer que son état déjà faible n’empire pas...

Suis-je le seul à voir un carré gris qui masque une partie du texte?


Post by Astria, AD - September 20, 2009 at 2:09 AM

La terrible nuit qu'avait passés Acturus, ses parents et Astria prenaient fin avec le levé du soleil. Une légère brume avait recouvert la plaine où se trouvait la petite maison des Polymaro, laissant sur l'herbe une rosé scintillante. Astria était à l'extérieur, couchée sur le dos de son dragon qui dormais paisiblement. Elle fixait le ciel, immobile alors qu'Acturus lui, avait passé la soirée avec son père malade à veiller sur lui. Mais il veillait toujours ainsi sur lui, il en avait l'habitude ; sa mère l'ordonnait souvent. Il se réveilla alors qu'il s'était endormie sur sa chaise pour regarder son père qui dormait toujours, heureusement! Puis, il chercha du regard sa mère ou bien sa future femme. Il regarda par la fenêtre et remarqua l'immense dragon en question. Il ne pu s'empêcher de figé de l'autre côté de la fenêtre, ne bougeant absolument pas et ne disant rien, de peur de réveillé le montre. Astria se redressa lentement, il se rendait compte qu'elle était sur lui, fixant toujours le ciel, d'une parfaite immobilité. Il semblait des plus hésitant. Certes, il aime sa future femme mais le monstre l'effrayait tellement. Comment allait-il attiré l'attention d'Astria sans réveiller le monstre? Il s'approcha de la porte. Mal chance, il trébucha sur le cadre de porte faisant un boucan du diable en faisant tombé une chaudière à la porte. Il se releva d'un trait regardant la bête avec une peur blanche!

Il se crispait fortement de tout son corps, priant Thaar de ne pas avoir réveillé la bête gardant sa future femme. Astria tourna la tête vers le bruit alors que son dragon ouvrit un oeil vers Acturus. Elle regarda la source de tout ce bruit, qui osait de si bonne heure briser la sérénité matinal de la campagne. Voyant l'oeil du dragon s'ouvrir, Acturus fit deux pas de recule, extrêmement incertain. Astria voyait bien qu'il était complètement effrayé et comble du malheur, il accrocha encore cette
chaudière vide en métal, il passe à un cheveux de trébucher.

-As-as-as-astria, je -je-je-je.. hum... je c'est que je.. hum.. v-v-v-veu-veux-tu un-un-un dé-dé-dé-déjeuné? Demande-t-il effrayé sous le coup de la nervosité très palpable.

-Et bien et bien... tu as tout un effet sur lui, Tatsu, regarde moi le grand homme qui tremble comme un gamin. Elle sourit doucement.

Elle descendit du dragon lentement en se laissant glisser le long de son bras puis vain vers son fiancé qui regardait Tatsu avec horreur, comme s'il avait peur de se faire mangé s'il avait le malheur de faire quelques chose de mal au yeux du monstre. Il souriait malgré lui, car la présence de sa douce était d'une telle rassurante.

-Allons, Acturus, détend toi. Il ne te fera rien, il n'aime pas le goût de la chaire humaine, il préfère de loin le serpent géant! Puis, tu ne serais qu'un amuse gueule pour lui.

Comme Astria avait le don de rassurer et de ne pas rassuré à la fois! Il se précipita sur elle comme un vrai froussard.

**-A-a-ah? .. un a-a-a-amuse g-gueule ? **

-Pour être satisfait, un dragon comme lui devrait en manger..... au moins quinze, des comme toi!

Il serrait un peu plus fort qu'à l'habitude son amoureuse, visiblement incapable de se détendre et complètement horrifié par l'image de finir dans l'estomac du lézard ardent. Elle riait pour sa part, riant de sa plaisanterie que Sarä qualifierait sans doute de blague de médecin! Puis lentement ils entrèrent dans la maison. Notre «courageux» homme la suivait, n'osant pas la contrarié le dragon qui était tout de même derrière eux, mais Tatsu se recoucha sagement, ou peut-être était-ce de la lassitude profonde pour l'humain osant toucher sa maîtresse? Qui peut savoir ce qui se trame dans la tête de l'animal haut de 5 étages? Rien qui vaille gageons le ! Acturus quand à lui, délaissa sa douce une fois à l'intérieur et commença à préparé le déjeuné comme lui seul pouvait le faire pour plaire le plus possible à son amoureuse. Cela faisait si longtemps qu'il ne l'avait pas revue. Peu à peu qu'il se détendait, un peu plus loin du dragon, il souriait tranquillement, heureux de la revoir*

-Pou-pou-pourquoi tu-tu-tu es-es pa-partie de Sy-Systéria ? Lui demandait-t-il après avoir préparé le déjeuné.

Des rôties, des oeufs et un peu de viande cuite bien simple mais très bien préparé attendaient alors
qu'il vient même approcher sa chaise, déplaçant l'ordre dans lesquelles elles étaient placé par sa maman pour être tout juste à côté de son amoureuse.

-Et bien... Tu sais... Je suis venu te chercher en faite, car, je ne pouvais plus supporter d'être loin de toi. Chaque jour, je venais sur le quai espérant te revoir. Dit-elle en venant le rejoindre, pour venir contre lui doucement. Chaque moment de ma vie sans toi fut un enfer dont je ne compte plus revivre.

À ses mots de douleur, il fut prit d'un malaise certain.

-Oh n-n-n-non je... Hum.. Je m-m-m-m'excuse m-m-mon a-amour je hum.. Je ne vou-vou-voulais pas t-t-te fa-faire de la peine.. je hum... je ne s-s-sais pas c-c-ce qu'il m'a p-p-p-pris de d-d-dire oui à ce vo-vo-voyage. Et en pl-plus je n'ai-n'ai pas-pas-pas aimé.. je ne v-v--veux plus en re-re-refaire moins non plus.... tu-tu-tu-tu ma-ma manquer au-aussi mon a-a-amour!

Il vain se collé à elle après ces mots, espérant un pardon et de l'affection. Il vint sentir son parfum. Ce fut un moment de pur bonheur alors qu'il ne pouvait le faire depuis des semaines mais... Des pas à l'étage allait y mettre fin très rapidement... La belle-mère, la sorcière, l'ogresse, comme vous voulez! Ce moment de réunion et d'affection s'annonçait cours. Elle murmura tendrement à son oreille, juste à temps «Je te pardonne.» avant que la harpie se pointe en bas de l'escalier, enjolivant la place de son air matinal... Elle était simplement hideuse.

**-Acturus, mon déjeuné. **

Elle regardait Astria d'un air noir, mais sans en ajouté, sans doute le dragon très proche d'eux tempérait ses ardeurs. Acturus, machinalement, se défait de son amoureuse pour continuer le déjeuné pour sa maman alors qu'Astria se recula puis vain s'asseoir à la table, la belle-mère allait devoir supporter la présence de sa belle-fille encore un moment. La belle-mère prise place, face à sa future bru. Elle la regardait avec aucune sympathie alors qu'elle attendait qu'Acturus la serve.

-Vous êtes chanceuse... Acturus sert toujours le déjeuné à sa mère en premier le matin. Dit-elle amèrement. Sans doute elle n'avale-t-elle pas encore digéré la pilule? Elle la regardait constamment avec mépris.

-Vous avez bien élever votre fils, madame Polymaro, je dois dire. Il sera un excellent mari. Je suis d'une impatience monstre de munir à lui à notre retour. Répliqua-t-elle d'un ton nargueur.

La mère fit un rictus très agacé, ne supportant pas de se faire nargué de la sorte par une inconnu et répliqua.

-Vous devriez me remercier de l'avoir élevé ainsi pour qu'il vous plaise. Dit-elle toujours sur un ton froid et d'amertume à ton égard.

Elle avait peut-être perdu une bataille mais elle ne s'avouait pas vaincu! Pendant ce temps, Acturus avait terminé de préparer le déjeuné de sa chère ogresse de mère et celui de sa douce. Par la suite, il vint prendre place aux côtés d'Astria sans la collé et même qu'il était encore plus timide qu'à son habitude. Sans doute la présence de sa mère le retenait dans ses envies affectives.

-Mais n'allez pas croire que je suis de mauvaise foi, madame Polymaro, je ne crois pas vous avoir dit qui j'étais et quel place j'occupais en systeria, je vais donc vous dire qui je suis. Je suis en Systeria une grande dresseuse de dragon, ce magnifique spécimen dehors n'est pas le seul que je possède. Je suis druidesse et aussi barde, de plus, j'excelle dans les soins animalier. Je possède un sort druidique très puissant capable de guérir presque tout. Sachant très bien, madame, que je vous laisse seule avec votre époux mourant en partant avec Acturus, je compte avant de partir de le soigné suffisamment pour qu'il puisse gagner quatre ou cinq ans de plus. Et pour palier à votre manque d'or je vous en enverrai. Je suppose que cinq mille écus par mois suffirais?

Astria la fixait toujours de son regard narguer, tentative de supériorité? Alors qu'elle commençait sa présentation, Gashelle Polymaro semblait des plus contrariée. Elle allait répliqué jusqu'à ce que le mot «cinq mille» se fasse entendre, par mois, ce n'était pas rien. Elle leva le sourcil avec une pointe intéressée. Elle semblait combattre deux sentiments en ce moment. Intérieurement, jamais elle accepterait l'aide de celle qui lui vole sa propriété, Acturus, mais de l'autre, l'offre était des plus alléchante et réglerait de nombreux problèmes en la famille. Elle grimaçait après un moment, comme si c'était une blessure qui lui était porté. Elle regardait Acturus avec une expression indescriptible, longuement. Notre homme timide quand à lui n'osait aucunement parler alors que les deux femmes de sa vie au tête forte, semblait négocier son future? Puis, elle rapporta son attention sur Astria. Elle expira un peu plus fort comme si elle se calmait elle-même.

-Je ne suis pas une mauvaise personne, madame, et je ne considère point comme votre rivale, je crois que nous devrions s'entendre, après tout Acturus n'est pas un objet que l'on dispose a sa guise, mais un être humain.

-Vous savez, mademoiselle Mallifor, je n'accepte jamais l'aide d'autrui, car nous sommes des personnes fières et fortes ici. Néanmoins, votre proposition est des plus alléchante. Elle jeta un coup d'oeil à Acturus rapidement avant de reprendre. Rassurez moi et poursuivez mon oeuvre. Acturus à besoin d'encadrement et de discipline. Je ne veux pas le voir dans les mains d'une femme faible.

-Faible? D'après vous, qui entre moi ou le dragon est le pire des deux?

Astria sourit faiblement, d'un aire sure d'elle et commença donc son déjeuner.

-Vous me voler mon fils Mademoiselle Mallifor...

Elle s'interrompit un moment et fit un très subtile sourire, qui était néanmoins difficilement déchiffrable. La harpie poursuivie...

-J'espère que vous l'êtes. Si vous ne savez pas comment le prendre, il finira par me revenir

Était-ce une menace? Un bluff? Une vérité? Astria continua de manger son déjeuné alors qu'Acturus restait toujours aussi timidement sans rien dire puis Astria posa son regard sur l'ogresse belle-mèrique lentement. 

-J'espère dame, que vous savez qu'un seul clignement de mon oeil droit suffirait pour détruire ce qui vous reste? Je ne suis pas venu en bateau je vous rappelle.

Était-ce une menace? Un bluff? Une vérité? Astria semblait pourtant sérieuse mais aurait-elle vraiment fait une chose pareille? On ne la connaissait pas méchante, mais la belle-mère l'ignorait.

-Sachez qu'Acturus est entre de bonne main et comme je vous l'eut dis, je ne repartirai pas sans guérir votre époux. N'est-ce pas là, une preuve de ma bonne foi?

Gashelle fronça les sourcils à la première phase, comme si Astria l'avait encore provoqué alors qu'elle faisait sans doute un effort incroyable pour se contrôlé, quoi que, le dragon y était pour beaucoup. Malgré tout, Acturus tira un peu le bras d'Astria en signe de ne pas en faire trop. C'était tout de même sa maman. C'est vrai, il ne fallait pas pousser trop loin l'audace, elle le savait. Il fallait mieux peser chaque mots pour éviter une guerre de famille.

-Pour mon époux, il sera répondre de lui-même, Acturus, je n'ai plus faim, fait la vaisselle maintenant.

Acturus en bon petit esclave vient prendre la vaisselle pour la nettoyer, alors que la belle-mère regardait Astria avec toujours ce mépris quoi qu'elle engageait au moins la conversation, contrairement à la première rencontre

-J'espère que vous n'abuserais pas de mon hospitalité trop longtemps encore. Dit-elle avec visiblement de l'irritation, sans doute un "subtile" message?

-N'ayez crainte je n'ai pas pour habitude de m'éterniser chez les gens, j'irai voir votre époux dans quelque minutes, et nous partirons. Nous partirons dans 2 heures, Acturus, je te conseil de faire tes adieux à tes parents.

Puis d'un pas lent elle se dirigea vers la chambre du père, Acturus leva la tête dans une certain presse, un mot l'avait chamboulé.

-Des-des-des a-adieux?

Elle se retourna dans sa lancée et la mère plissa les yeux. Acturus regarda sa mère et Astria l'une après l'autre, alors qu'il ne s'attendait pas à cela.

**-Nous partirons pour Systeria d'ici là, à toi de voir ce que tu veux, rester ici avec ta mère ou venir avec moi vivre ta vie, c'est ton choix maintenant, il t'appartient cette fois. **

-M-m-m-mais je v-v-veux re-retourner au ma-manoir a-avec toi!

À ces mots, la mère grimaçait, voilà, elle venait de perdre aussi la guerre.

-Alors fait tes adieux à tes parents et rejoint moi ensuite dehors.

Il hésitait un moment, alors que des Adieux étaient inattendu. Astria se retourna pour entrer dans la chambre du père, après avoir cogner 3 coup et entendu un ''oui?'' faible. Le père faisait signe d'entré alors que la porte s'ouvrir d'elle même après un moment. Le père était couché sur le lit toujours dans son état faible alors qu'Acturus était monté à l'étage pour prendre les dernières choses qui aurait put lui appartenir. Elle vain doucement près de son beau-père, pour s'asseoir sur la chaise à ses coter.

-Monsieur Polymaro, je suis venu vous parler un moment

Il posa son regard sur elle, sans surprise et d'un calme désarçonnant alors que son état physique ne lui permettait pas de toute façon d'être très expressif.*

-Je veux m'excuser pour le comportement de mon dragon, hier dans la nuit, je ne voulais pas vous effrayer, nous avons peut-être un lien permanent mais je ne peux pas vraiment le contrôler à ma guise, ce serait vantard de croire que je puis le faire, ils sont beaucoup plus intelligent que les humain.

-Je ne vous en veux pas Madame Polymaro. D'une voix faible, de part cette simple phrase, le père d'Acturus la considérait déjà dans la famille. Il reprit par la suite.

-Je vous ai entendu tout à l'heure. Vous possédez des dons de guérisseur grâce a un espèce de... sort. Votre aide est très généreuse et me dévoile votre bon coeur. Cependant, je ne souhaite pas en bénéficier, non...

Une quinte toux le prit, il attendit un moment le temps que sa gorge ne lui fasse plus mal.

-Je peux partir en paix, Astria. Vous êtes mon salue. Je suis heureux de voir Acturus avec une femme aussi bonne que vous. Dit-il avec une profonde sincérité et un calme d'un mourant en paix et résigné.

-Je comprend votre choix, seulement, devez-vous vraiment sacrifier votre vie, que parce qu'elle vous a détruite? Croyez-vous que la mort soit vraiment l'échappatoire rêver? peut-être que vous ne l'aimer plus mais aucun être de ce monde ne mériterait d'être abandonner, qu'il soit mauvais ou bon de nature. Votre mort n'est pas la solution.

-Vous êtes une très bonne personne ma belle-fille. Je sais qu'Acturus sera malheureux de me voir partir. Il aime beaucoup son père. Je crois qu'il se reconnaît un peu en moi. Mais, il n'est plus seul maintenant et vous me le confirmé. Je ne pouvais qu'être aussi heureux. Ne vous inquiétez pour moi. Je n'aime plus ma femme, mais si mon fils peu vivre une vraie vie de couple, je suis heureux. Mon temps ici est terminé, tel Thaar l'a décidé. Je ne voudrais pas remettre en doute sa sagesse.

-Je comprend votre choix... Mais prenez au moins cet anti-douleur avec de l'eau pour vous aider à mieux dormir. C'est de la poudre de saule, c'est dégoûtant mais ça soulage la douleur musculaire, arthritique, les maux de tête,  c'est un peu dur sur l'estomac par contre mais je pense que ça iras. Prenez-en une pincer chaque matin et soir... Et qui sais?

Elle prit à sa ceinture de voyage un petit sac de cuire.

-Je les prendrai... Mais s'il vous plaît, ne laissez jamais Acturus seul. Il est si fragile. Soyez forte et prenez soin de lui et il prendra soin de vous... s'il est comme son père. Dit-il avec un faible sourire à la fin de sa phrase.

-Il est comme vous, je vous l'assure et vous avez de quoi être fier. Je n'ai jamais rencontrer un homme comme lui, il est sans doute... Le seul en systeria. Il est... Pur. C'est ainsi que je nome sa fragilité.

Il souriait pour Astria avec déjà une complicité visible. Dommage qu'il était mourant.

-Vos mots me touche. Vous êtes une bonne personne. Lorsque je serai auprès de Thaar, je demanderai qu'il vous envoie sa bénédiction et sur mon fils. Je veillerai sur vous deux aussi.

-Nul doute que, c'est vers lui que vous irez... Quand à moi, avant de partir pour Systeria... Je veux vous dire que moi et votre fils nous nous marierons dans le mois qui suivra notre retour en Systeria, sa mère a accepté de le laisser partir...

-Elle a fait ça? Dit-il un peu surprit.

-Oui, j'ai passé un contrat avec elle. Malheureusement ce fut le seul moyen pour avoir un peu de bonheur dans l'avenir.

Il hocha la tête puis, il devint un peu plus grave.

-Méfiez-vous, c'est une véritable vipère. Elle ne vous le laisse pas pour rien. Je la connais assez bien pour savoir qu'elle préparera quelques chose.

-Ho je ne suis pas inquiète, étant donner que j'ai promis de subvenir à ses besoins à raison d'une dote de cinq mille écus par mois. Je savait que... Vous partiriez bientôt, elle se retrouvera donc seule, et sans esclaves. Croyez moi, elle ne fera rien.

-Si ce n'était que de moi, elle ne mériterait que son sort, mais je ne suis pas de ce genre. Vous êtes véritablement une bonne âme. Que Thaar veille sur vous Madame... Polymaro...

Astria se leva lentement pour quitter la pièce ou une ambiance de mort régnait déjà, sans doute en avait-il que pour quelque heure, peut-être jour, sans plus. Astria le savait, il le savait, mais Gashelle elle?

-Monsieur Polymaro? J'aurais aimer vous avoir comme père...

Puis lentement elle quitta la pièce avec regret, alors qu'elle contemplait ce à quoi son futur époux ressemblerait dans trente ou quarante ans. Acturus descenda de la chambre avec sa mère. Bizarrement, il semblait plus intimidé que tout à l'heure. Sans doute sa mère avait-elle profité pour le "martyrisé" d'avantage?

-Je vais rejoindre Tatsu, je t'attendrai dehors, Acturus

-Ou-oui As-Astria...

Il se dirigea donc vers la chambre de son père pour lui dire adieu.

-Madame Polymaro...

La belle-mère te regarde toujours aussi avec une mauvaise humeur... sans doute le ne prenait-elle pas.. Elle lui volais SA propriété!

-Il a refusé... je suis désolé, et vous offre d'avance mes condoléances. Mais vous ne serai pas abandonner, mon offre tien toujours.

Elle fit un geste de main vague d'indifférence.. L'amour reignait décidément entre eux! Elle se tourna pour sortir de la maison mais avant, elle pose sur la table une bonne bourse d'or. Les yeux de la mère suivaient attentif la bourse d'or sans s'y précipité, jamais elle n'oserait lui montré qu'elle désirait l'or de son adversaire! Puis sans un mot, Astria sortie de la maison, Tatsu était debout et attendait comme s'il savait que le départ était venu. Plusieurs minutes passèrent... Acturus était toujours dans la chambre, sans doute un déchirant moment, un adieux définitif puis-ce que, le pauvre homme quitterait ce monde sous peu, peut-être même le lendemain? Qui savait? Puis, au bout de plusieurs minute, il sortie dehors, alors que la vielle mère ferma la porte brusquement. Il regardait le dragon... terrorisé... Il n'osait pas approcher.

-Je hum... nou-nou-nous re-rejoignons au bâ-bâteau? Demandait-il, espérant ne pas devoir monter sur ce monstre.*

-Non, nous retournerons à Systeria sur le dos de mon dragon.

-Eeeeuh...

Ses yeux devinrent aussi rond que des pièces d'or.

-Su-su-sur ce-ce-ce dra-dragon? Dit-il bêtement sur le coup du stresse.

-Tout ira bien, je le monte depuis des années, il est très docile quand je suis là tu n'as rien à craindre, enfin... Pas trop...

Il regardait longuement le dragon qui devait être désespéré, lasse d'un tel humain.

-On t'attachera pour que tu ne tombe pas et tu auras qu'à te tenir a moi fermement. Le voyage durera à peine 2 jours et demi en dragon, en bateau ça prendrait des mois. Les dragons ne sont pas sujet aux caprices des vents. Que veux-tu? attendre si longtemps ou rentrer chez nous dans 2 jours à peine?

Coincé par la question très pertinente d'Astria, Acturus avait effectivement marre des voyages. Il ne pu que se résigner en bon soumis qu'il était.

-Je hum.. je v-v-veux ren-rentrer à la m-m-maison

C'est ainsi que le voyage d'Acturus prit fin, et que le couple prit le ciel pour rentrer enfin en terre systerienne. Acturus n'oublierait jamais ce long moment sans sa douce, il ne pourrait pas. C'était encrer là, au plus profond de lui, dans son âme. Plus jamais il ne la quitterait, plus jamais! Le puissant dragon. une fois ayant sur son dos sa maîtresse et le puéril humain, prit son envole en faisait soulever la poussière autour de lui, comme une rafale de vent le nuage de débris percuta la fenêtre d'où la sorcière de belle-mère s'était poser pour voir, pour la toute dernière fois son fils et cette ordure de jeune femme lui ayant arracher. Quand au père, sur eux avait poser son regard bienveillant, un regard doux et en paix. C'était d'ailleurs vers lui qu'Astria avait posé son regard avant que Tatsu ne s'envole. Elle se sentait mal de devoir arracher Acturus à sa famille, mais c'était pour son bien. Elle ne supportait pas de le voir se faire traiter ainsi par une telle femme, non désormais il était a elle, Acturus était a elle et ne laisserait plus jamais personne lui faire du mal. Elle avait fait une promesse après tout. Le dragon avait maintenant atteint de haute altitude, la terre s'éloignait de plus en plus vite d'eux et il prit le chemin du retour, mais il allait être moins rapide cette fois, il était fatiguer et avait faim de ce voyage d'outremer. Ils allaient sans doute devoir faire escale sur de petit îlot de la mer, manger et continuer le chemin. Le pauvre Acturus lui se tenait contre Astria comme jamais et ne regardait en aucun cas verts le bas, il ne fallait pas!

Le voyage dura un peu plus longtemps que prévu, mais ils finirent enfin par revenir en Systeria. Épuiser et affamer nos deux amoureux ne rentraire pas a leur manoir ce jour la, ils prirent une chambre a l'Indépendance. Une bonne nuit de sommeil leur ferait du bien, ils tombèrent mort sur le lit, sans même se dévêtir. Tatsu quand à lui mourrait de faim et décida de chasser un peu le serpent avant d'aller sur une haute montagne dormir un peu. C'était donc un retour en systeria des plus plaisent pour Astria et Acturus mais à quel prix?


Post by Acturus Polymaro, Mort - October 17, 2009 at 12:35 AM

Une lettre en provenance de Briganne attendait sagement dans le courrier quotidien des Polymaro. Hé oui, on pouvait dire cela alors que le mariage avait finalement eux lieu! Quoi qu’il en soit, l’écriture n’était pas terriblement soignée sans sans compter le manque de forme de présentation. Le tout était, du moins, lisible.

Salut ti-gars

Voilà déjà presque un an que je ne t’ai pas revu. Enfin, je devais sans doute m’y attendre en tant que marin. Voilà que j’ai mon propre navire et je gagne ma vie à faire ce que tu fais. C’est ironique non? Ce n’est pas si compliqué après tout. Je suis donc capitaine d’un navire marchand.

Enfin, je vais devoir écrire court parce que c’est le seul parchemin que j’ai sous la main et il est assez court. Je t’écris parce que je crois que tu dois le savoir. Voilà, il y’a une semaine j’ai du faire le transport de personne assez importante pour une voyage. Dans ce tas de gens, il y’avait une Madame Polymaro avec son fiancé. Je me suis permis de les questionnés et je me suis vite rendu compte que la Madame en question était des campagnes Briganne. Je sais pas, mais j’en connais pas beaucoup de Polymaro de Briganne.

Ce pourquoi je pense que c’est important de te le dire, vient du fait, lors de notre voyage, que tu m’avais régulièrement parlé de ta famille. Je savais que t’a mère était marié. En tout cas, j’ai pas peux poussé l’intérogation bien longtemps parce que fallait que j’embarque les autre personne. Mais je trouve ça louche tout de même et je crois que c’était bon que tu saches.

Je connais pas trop son « fiancé » mais il me semble beaucoup trop jeune pour elle. D’ailleurs, à ce que j’ai compris c’est l’un des fils d’un très riche marchand de Briganne. Si tu veux mon avis d’ami… c’est louche cette affaire sans vouloir t’offensé. Je sais qu’il s’agit bien de ta mère. Mais je t’ai vue allez durant le voyage et je crois que tu as besoin d’un avertissement.

Ton ami
Ronald Ledure, Capitaine du Courageux Vigile.

Le nom de son navire était-il inspiré d’un épisode de voyage? Cinq jours après, une autre lettre parvint au manoir Polymaro et elle aussi provenait de Briganne. Cette fois-ci l’écriture était beaucoup plus appliqué et les formes de présentation plus stantadisé.

À monsieur Acturus Polymaro, fils de Mithilis Polymaro

C’est avec une sincère tristesse et une peine partagée nous vous écrivons cette missive. Au courant de la nuit du Manil à Ludis du mois d’humis, monsieur Mithilis Polymaro, votre père, a trépassé rejoignant ainsi le royaume de Thaar. Nous vous faisons nos sincère condoléance pour la perte d’un être cher. Nous respecterons sa mémoire de nos prière afin de l’honorer comme il doigt mais à vous également. Comme demandé dans son testament, il a été enterré dans le cimetière de la cathédrale de Briganne. Ville où il est né et a vécu son enfance.

Nous avons procédé à la lecture du dits testament et il nous informe qu’il lège tout à sa femme, Gashelle Polymaro, votre mère. Néanmoins, sa dernière volonté était de rendre ce message écrit de sa main quelques jours avant sa mort.

Encore une fois, toute nos condoléances pour ce tragique événement dans votre vie.

Pablum Masaloti, Disciple de l'Ordre du Soleil de Briganne

Une autre lettre était attachée…

Mon très cher fils.

Je prends mes dernières forces pour t’écrire ce mot. Je sens la vie me quitté peu à peu. Je sens que je vais trépasser bientôt mais pas avant d’avoir écris ces quelques mots pour toi.

Je sais que mon départ te chagrinera et j’en suis désolé. Mais nous ne pouvons pas remettre en doute la sagesse de Thaar lorsqu’il décide que notre temps ici bas est terminé. Je sais que cela est difficile à comprendre mais j’ai confiance qu’un jour tu comprendras.

J’ai confiance, car tu es maintenant un homme. Un homme capable de réussir dans la vie et pour cause regarde autour de toi. Ouvre les yeux mon fils. Un atelier, une maison, une gentille et jolie femme, des amis et une place respectée dans la société dans une guilde importante de Systéria. Tu viens tout juste d’entrer dans le monde des adultes et tu as déjà tout cela.

Je suis fier de mon Acturus. Je t’en prie, ne fait pas de la peine à Astria. Elle me semble une très bonne fille. Chérie l’a comme un vrai gentilhomme devrait le faire.

Néanmoins, j’aimerais te confesser une chose avant de partir pour de bon. Je suis terriblement désoler de n’avoir rien à te léguer. Gashelle est une vrai rapace et harpie. Voilà que je réalise cela qu’à la fin de mes jours. J’aurais du faire quelques choses bien avant. Je suis terriblement navré que tu es du subir son règne durant ton enfance alors que j’étais trop occupé à travailler pour plaire à ses moindres caprices qui coûtaient extrêmement chère. J’aurais du passé plus de temps avec mon fils que j’aimais tant. S’il y’a bien quelques pour laquelle je te demande pardon c’est celle-ci. Je te demande sincèrement pardon.

Je pourrai maintenant partir véritablement l’âme en paix. Bientôt tu fonderas une famille et je te le souhaite réellement. Mais je t’en pris, ne fait pas la même erreur que moi. Pense à ta famille avant le travail. C’est le plus beau cadeau que la vie puisse te donner mon fils.

Je t’aime Acturus
Adieu

Ton père aimant

Mithilis Polymaro

Voilà donc une bien mauvaise nouvelle qui attendait le timide et sensible timide marchand


Post by Acturus Polymaro, Mort - June 24, 2010 at 4:36 AM

Alors qu'il avait promit à lui-même et sa femme de ne plus jamais faire de voyage d'affaire international, semble-t-il que le destin fasse de lui un spécialiste du commerce internationale. En fait, dans le contexte présent, il est possible de remplacer le destin par la comptable de l'Asssociation des Commerçants, Odéna D'Orbrillant. Sous plusieurs menaces de le renvoyer et de s'en prendre à deux choses très précieuses: sa femme et son fils. Dans l'espoir d'avoir la paix, il se soumit à la volonté de la nièce de la Grosse. De plus, il connait bien le chemin à en juger son expérience de voyage.


Par la vague dla mer!, j'el cré pas! Acturus! Ça fait ben longtemps! s'exclama avec joie le capitaine du bateau alors qu'il était en train de charger la marchandise.

Ro-ro-ronald? Heureux, lui aussi de revoir son ancien compagnon de voyage international.

aaah mais dit donc toé. Regarde moi ça! Un Seigneur-Marchand. T'a ben donc belle allure comme ça. Ça fait différent du Acturus colporte que je connaissais! Dit-il avec un brin d'humour, visiblement enchanté de revoir le timide marchand. Faut-il rappeler qu'une certaine amitié s'était développée

Et t-t-toi hum.. c-c-capitaine de b-b-bateau, tu hum.. tu n'es pas m-m-mal au-aussi. Ajouta le timide marchand vieux de plus de 5 ans depuis la dernière rencontre des deux hommes.

Ils rirent de bon cœur comme deux bon ami qui se retrouvait. Au moins, dans ce calvère imposé par la .... le Seigneur-Marchand trouvait quelques réjouissances. Les deux hommes discutèrent longuement alors que le chargement s'opérait...

Qu-quoi, t-t-toi Ro-roland un-une femme? N-non a-a-arrête tu b-b-bluff!

Ahaha, hé non pti! J'ai réellement une femme. Et je crois que c'est la bonne. Écoute, elle t'as une paire de. Ronald ne fini pas sa phrase mais la positon de ses mains près de sa poitrine exprimait clairement les mots manquants. Soulignons que ce n'était pas la première fois que les deux hommes parlaient de femme

Et toi ti-gars. tu l'as marié ta ptite rouquine?

Ou-oui et hum... tu le c-c-croiras pas mais j-j-j'ai un f-f-fils. S'exclama Acturus avec une petite pointe de fierté en parlant de sa progéniture

Noooooooooooon! Tu as.. non attend... c'est elle qui ta mmmh? Ahahaah, ria le vétéran des mers avec bon coeurs

Mais plus sérieusement, félicitation! Hé ben, le timide qui a un fils, faut l'entendre pour le croire hé! Bon, allons finir ça si on veut partir.

Les deux hommes vinrent donc aider les autres marins pour terminer les préparatifs de l'embarquement de la marchandise. D'un coté Ronald transportait les cargaisons avec ses hommes et Acturus vérifiait la liste et la concordance dans la cale. Après préparation, le bateau pris le large sans histoire. Contrairement à la dernière fois, Melurine poussait de son souffle le bateau convenablement jusqu'à bon port. Les prières de sa femme y était sans doute pour quelques choses.

Seul sur le pont en pleine nuit, Acturus était triste. Triste d'être seul une fois de plus de sa femme et maintenant son fils. La veille, la discussion avait été assez abrupte avec sa femme alors qu'il lui avait promit de ne plus faire ce genre de voyage.

"Cette fois-ci, je n'irai pas te chercher en dragon, Tu te débrouilleras"

Cette phrase le faisait souffrir comme des aguilles qui n'arrêtait pas de le piquer au coeur. Au bout de ses deux jours de voyages, il regrettait son choix. Il serra légèrement la machoir s'en voulait d'avoir accepter et de sucombé aux menaces d'Odéna. Une volonté de lui cloué le bec à son retour germait dans son esprit. En paix, il faut préparer la guerre... C'était peut-être loin de ses problèmes à Systéria qu'il n'y voyait plus de solution. Alors que durant temps d'année, il avait cherché à se soumettre aux moindres caprices de cette... chienne pour avoir la paix pour voir que cela ne changeait strictement rien. Au large, à plusieurs miles des côtes systériennes, une guerre venait d'être lancée. À son retour, ce sera elle ou lui. Un enfant dépendait d'Acturus... Personne ne vit cette détermination dans les yeux du bégue qui regardait le large. Pour la première fois de sa vie, un air sur et déterminé émanait de lui. Le silence de la mer en nuit en était le seul témoin... Néanmoins, quoi qu'il fasse, il restait toujours bègue. Cela pourrait peut-être donner un étrange.. mélange. Seul Thaar pouvait en rire maintenant!


Le bateau approchait du port de Posdrenia, l'un des plus important du continent.

Clou-clouté les c-c-caisses au b-b-bateau et les cou-couverte a-a-avec des clou-clou de 6 p-p-p-pouces.* Demanda aux hommes quoi qu'un peu moins timidement. Âgé de 27 ans bientôt contrairement à ses 21, il gagnait timidement en assurance. D'ailleurs, il avait l'expérience des voyages en haute mer. Quoi qu'il en soit, le capitaine le regardait avec questionnement*

Acturus? C'est quoi le problème?

Il-ils vo-vont fou-fouiller le b-b-bateau co-comme l'A-l'autre f-f-fois. S-s-s'ils v-v-veulent v-v-voir ce qu'il y-y-y'a dans les c-c-caisses, ils de-de-devront tt-t-travailler. Un fin sourire moqueur apparue sur les lèvres du bègue alors que les souvenirs du précédent voyage étaient bien encore frais malgré les années.

Aahahaha, j'aime bien cette idée. Allez, les gars! Faites ce que le Seigneur-Marchand demande. Cloué moi ça et en double s'il le faut!

Plusieurs minutes après le tapage en cale, Acturus, Ronald et quelques marins en guise d'escorte se présentait donc sur les quais. C'est alors que le bègue devient blanc comme une robe de marié.

Aaaah non... p-p-p-pas lui.... n-non....

Qui?

M-m-m-m-m-m--m-m-m-m-monsieur de G-g-grandpoing!

Tu connais ce type?

C'est alors que le bègue fit demi-tour mais il était trop tard. L'ennemi du marchand était déjà à porté de voix avec une forte escorte de garde armée.

Ah mais tiens. Qui voilà donc en terre brégunienne. Si ce n'est pas ce trop honnête marchand de Systéria. Monsieur Polymaro! Quelle surprise! Dit-il avec une voix des plus carnivore.

Hum.. b-b-bon-bon-bonjour mon-mon-monsieur de Gg-g-grandp-p-poing. Avec toute l'appréhension du monde réuni dans son expression.

Votre inventaire je vous prie, dit-il avec cette délicieuse revanche qui lui pendait au bout de la main en l'invitant de lui fournir l'inventaire.

Voyons voir ce que votre sous race Systérienne veut bien nous vendre comme pacotille dans notre glorieux pays ... mmmhh?

Il prit un moment pour vérifier le contenu dudit document alors qu'Acturus restait silencieux comme un mort alors que Ronald surveillait l'incident avec un air méfiant. Après avoir terminé de regarder cette liste, il sourit de malice en regardant Acturus.

Vous êtes en état d'arrestation pour trafic de produit illégale, saleté de Systérien... dit-il avec cette joie de vengeance dans le visage

Q-q-q-quoi? m-m-mais nous n'avons r-r-r-rien d'illégale sur ce-ce-ce-ce n-navire.

Ah non? Bien VOUS êtes dans MON pays sale rebelle et tous rebel est hors la loi!

T'a pas le droit du con!* Répliqua Ronald furieusement.*

Encore une comme celle-là et je vous coupe la langue sur le champ, sale rebelle!

Ro-ro-ronald... je hum. je t-t-t'en p-p-prie ne f-f-fait rien...

Amenez-les aux cachots pour interrogatoire. Ordonna monsieur de Grandpoing à ses hommes.


Les heures passaient dans le cachot humide et sombre du port de Posdrenia alors qu'Acturus regrettait complètement son choix. Il avait même envie de pleuré alors qu'il regardait sans cesse ce pendentif à effigie de sa femme. Pendentif qu'elle lui avait donné à son premier voyage.

Je te-te-te de-demande p-p-pardon mon a-a-amour... je s-s-suis t-t-tellement dé-désolé. Je t-t-t'avais pr-promis... Je m'en v-v-veux... si tu sa-sa-savais co-comment...

Il chagrina un bon moment avant que Monsieur de Grandpoing se présenta devant sa cellule. Il riait de méchanceté en voyant l'état du Seigneur-Marchand.

Ahaha, pathétique. Tout comme on me l'avait dit. Alors ça te plait cette prison? hein?

V-v-vous n-n-n'avez au-au-aucun d-d-droit de me g-g-garder i-ici! Il y-y-y'avait r-r-rien d'-d'illégale dans ma c-c-cargaison. Je ne s-s-suis un es-es-escrot co-comme vous! dit-il d'un ton dénonciateur quoi que peu effectif étant donné la situation.

D'un coup violent, le costaud brégunien faire résonner un barreau. Voilà qu'Il était déjà maintenant contrarié. Il était reconnu pour sa patience infini, Acturus en avait déjà deux souvenirs frappants.

À cause de toi j'ai vue mon honneur être volé. J'ai du pourrir 2 semaines et ensuite 1 mois en prison. Je me suis fais saisir ma marchandise et mon équipage. Tu vas me le payé petite larve!

Grandpoing se tourna vers les deux gardes tout en se détachant des barreaux séparant le presque noble enragé et le pauvre Seigneur-Marchand

Donnez moi les clefs de sa cellule et laissez moi seul avec lui. J'ai des affaires non négocier avec ce soit disant marchand de l'Association....
Bien Monsieur

Le coeur d'Acturus battait plus vite, le sens d'un animal qui voudrait fuir pour sa survie commençait à l'envahir. Le brégunien vint dévérouiller la porte avec un air méchant mais aussi envieux de prendre une revanche.

Vous avez intérrompu le duel Monsieur Polymaro. Je crois qu'il est parfaitement temps de le reprendre. DEBOUT! dit-il d'un ton impératif alors qu'il défaisait le cole de sa chemise et remontait ses manches.

N-n-non je hum.. je vou-vous en p-p-prie..p-p-pas ça.. je hum.. je ne s-s-sais pas me b-b-battre... Par t-t-thaar.. n-n-non... gémissait-il alors prévoyant un calvere encore plus important que celui imposé par Odéna.

Il n'est jamais trop tard pour APPRENDRE!

À ce moment, il vient donner un violent coup de pied qui coupa le souffle d'Acturus qui le plia en deux immédiatement. Très rapidement, il vient saisir la tête d'Acturus avec une violence d'une profond envie de faire mal par ses longs cheveux. Il serra son poing.

Saleté de rebel. JE... VAIS... VOUS ... APPRENDRE ... À .... ÊTRE .... LOYAL... À .... LA .... COURONNE!

À chacun de ses mots, il venait lui caserner coup de poing dévastateur sur le visage alors qu'il l'immobilisait de l'autre main part cette poigne de fer. Acturus était rapidement aveuglé par le flou provoqué par la violence des poings. DeGrandpoing trouvait son nom quelque part. Le rouge et le noir se mêlait au portrait enragé mais satisfait du moment du Brégunien. Le sang avait top fait de tâcher les luxueux vêtements du bègue.

Comme s'il en avait pas assez, il souleva le corps mou d'Acturus maintenant à demi-conscient pour venir le faire frapper contre les barreaux de la prison qui résonnait à chacun des impacts des parties du corps du mutilé.

TU M'AS VOLÉ MON HONNEUR! JE VAIS FAIRE EN SORTE QUE TU T'EN SOUVIENNES REBELLE!

C'est alors que pour terminer sa jouissance, il le jeta à terre violement avec le souffle légèrement halentant. Non par par l'effort physique, car le brégunien semblait déjà très en forme mais plutôt par fébrilité de pouvoir prendre vengeance et ce duel. Alors qu'il refermait ses boutons de chemise, Acturus gémissait de douleur avec un gout de sang dans la bouche.

Le costaud homme se retourna laissant croire qu'il avait ce qu'il voulait. Au dernier moment se fit volte face pour venir violemment écrasé le visage d'Acturus d'un violent coup de pied comme si un éphémère envie de se défouler une fois de plus le prenait.

Pourriture de Systérien, ne t'avise plus jamais de te mettre dans mon chemin. Tu vas pourrir ici bien longtemps...* Il sortie de la cellule pour laissait le Seigneur-Marchand pour mort couvert de sang, de terre et poussière, d'important saignement et des larmes. L'Émissaire de l'Association des Commerçants de Systéria était donc très mal en point.* Malheureusement pour lui, personne en Systéria en savait quelque chose. Comment allait-il s'en sortir? Pas par lui-même à en juger son état agonisant qui demanderait nettement une attention médicale...


Post by Astria, AD - June 25, 2010 at 1:23 AM

Cette histoire se passe au Manoir Polymaro, dans ne cuisine spacieuse ou on aurait pus croire l’atmosphère paisible et aux bonnes odeurs volantes. Exactement 10 minutes après le départ d’Acturus…

-Baka, baka, baka, baka Bakaaaaa!!!

Ce cri de guerre t’senois venait nul autre que de la jeune Astria. Baka qui voulait tout simplement dire idiot, crétin, stupide, bref tous les synonymes possibles à ces mots, raisonnaient dans tout le manoir.

-Baka, baka, baka, baka Bakaaaaa!!!

Dans un excès de colère qui est très, très rare chez notre petite dresseuse, quelques assiettes furent malheureusement les victimes. Elle en cassa quelques-unes au sol pour se défouler avant de s’en prendre a de pauvres légumes sans défense. Mais que se passait-il donc pour qu’un tel massacre de cuisine est lieu? Sans doute qu’Astria en avait gros sur le cœur et que le voyage d’Acturus fut déborder la coupe, que dis-je, le vase, la citerne d’eau, déjà trop pleine.

On se rappellera ce dernier voyage où Astria avait été forcée d’aller chercher son mari aux griffes de sa belle-mère qui menaçait de rompre leurs fiançailles. Et de toutes les disputes, tentions que ce pauvre couple avait enduré parce que Astria était infertile. Alors qu’elle avait toute sa vie soufferte pour plusieurs raisons, tout recommençait encore, et encore! Maudit voyage! Maudit mari mais surtout, maudite Odena!

Elle s’était finalement écrouler de fatigue aux coter de son fils qui était réveiller par tant de bruit inhabituel mais aussi parce qu’il ressentait la peine de sa mère. Elle y pleurait silencieusement, tentent de calmer sa rage interne.

-Acturus espèce de baka, tout allait bien entre nous, notre flamme était revenue et nous nous aimions comme au début! Pourquoi il a fallu que tu repartes, menteur. Tu m’avais promis… Menteur…

Elle posa son regard rouge sur son poupon âgé de presque 1 ans maintenant. Elle se rappelait de son enfance et de ce père qu’elle voyait qu’une fois par semaine, de ce père qui avait comme priorité son travail de diplomate. Van Nargorill, elle avait l’impression que l’histoire se répétait encore et encore et qu’Acturus finirait par devenir comme cet homme, absent et loin, si loin d’elle. Elle se releva alors, mais calmement puis elle pris son bébé dans ses bras pour aller s’asseoir sur la terrasse avec lui et respirer l’aire qui lui rafraîchirait les idées.

Dans des moment pareille Astria se laissait toujours allez à de drôle de pensé. Elle s’imaginait Acturus revenir de son voyage alors qu’elle et le petit n’y était plus. Elle se disait aussi que pour sa vengeance elle prendrait amant. Mais même si cette vengeance aurait été horrible pour Acturus, il ne méritait pas l’adultère puis en Systeria, c’est risquer. Non, il fallait trouver quelque chose de suffisamment méchant et non dangereux pour avoir sa revanche sur toutes ces années où il préféra son travail à sa femme. Quelque chose qui allait lui faire comprendre que la priorité d’un homme ne devrait jamais être ailleurs quand dans les bras de sa femmes. Ho comme toute sorte de chose lui passait par la tête. Brûler le commerce par exemple! Mais si les flammes touchait le Manoir Polymaro elle serait bien mal avancée. Un déluge? Non trop dure de faire venir la pluie et tout le monde seraient toucher… Alors quoi? Quoi faire pour se venger de son baka de mari? Qu’est-ce qui lui ferait suffisamment mal? C’est alors qu’elle eu cet éclaire qu’on pourrait dire ‘’de génie’’ Elle allait complètement vider le commerce et cacher tout les coffres quelque part. Oui ça lui apprendra! Ce sera bien fait pour lui! Il devra y repenser à deux fois avant de briser impunément une promesse!

[…]

Plusieurs jours s’étaient passés, depuis que le bègue de mari était partit en voyage et qu’il avait atterrit au fond d’un cachot, pour y finir défigurer par un sauvage. Astria ignorait bien entendu que son mari pouvait mourir d’un moment à l’autre. Elle ruminait encore sa vengeance de petite femme et passerait à l’action bientôt. Elle allait confier Gaël à tonton Arold et mettre à exécution ses plans machiavéliques. Il allait la sentir passé celle-là, vous pouvez en êtres sûr! Et le divorce, certain se demanderons? Elle n’irait pas jusque là mais on sentait que son cœur avait prit un coup de glace. Acturus allait vraiment le regretter de partout… Pauvre, pauvre marchand…


Post by Acturus Polymaro, Mort - June 25, 2010 at 2:13 AM

Cela faisait déjà quelques jours que le timide marchand pourrissait dans les prisons de la grande ville portuaire. On le nourrissait du stricte nécessaire: du pain plutôt avarié et de l'eau tiède et plus ou moins potable. Compte tenu que ses blessures n'avaient pas été soigné et son régime alimentaire, sa santé se détériorait rapidement. Presque de façon constante, il grelottait laissant croire à plusieurs infections. Malgré tout, quelques larmes coulaient le long de son visage boursoufflé pour venir se mêler au sang sécher. Il regardait ce pendentif qu'il avait su cacher du sauvage DeGrandPoing. Il le caressait, ses pensés s'envolant constamment à sa femme et son enfant. Se sentait de plus en plus faible, il prenait conscience qu'il allait peut-être en mourir.

Il chuchota très tristement: -tu-tu a-a-avais raison mon a-a-amour... je hum.. je s-s-suis si s-s-stupide.... je n'aurais j-j-jamais d-d-du... je te de-demande tellement p-p-pardon. Je vou-vous en su-supplie thaar.. je hum.. je v-v-veux re-re-retournée p-p-près de ma f-f-femme et mon en-enfant...-

Il sera contre lui ce bijoux, l'unique chose qui lui donnait espoir dans cet endroit si froid et inhospitalier.

C'est alors que la porte grinçait de son bruit agressant. Bruit métallique projetant un peu de lumière dans le cachot. Comme si cela n'avait pas d'importance le bègue fixait constamment le visage de sa femme dans ce bijoux. Des lourds pas de brégunien s'approchait de la cellule du bègue.

Monsieur Polymaro, comment appréciez-vous le confort des prisons bréguniennes? Je dois dire que malheureusement pour vous, elle n'offre pas autant de confort que celle en Systéria. C'est que nous sommes plus strict envers les hors la loi et les minables de votre genre! DeGrandpoing prenait un malin plaisir à saluer le pauvre seigneur-marchand ainsi.

Il dévérouilla lui-même la cellule pour s'approcher d'Acturus par la suite sans que notre bègue puisse s'y opposer. Son état physique ne lui permettait pas réellement d'agir contre.

Monsieur Polymaro, semble-t-il que vous vous portez à merveille. J'espère que vous appréciez votre nouveau manoir dit-il avec un plaisir malsain.

Il semble que vous soyez plus malin que nous l'aurions pensez. Cloué la marchandise nous a donner du fil à retorde pour saisir votre marchandise et votre navire. Néanmoins, lorsque nous l'aurons vendu aux marchés noir, je suis certaine que les milliers de pièces d'or en vaudront la peine! Il laissa passer un faible ricanement, savourant toujours sa vengeance.

Je pourrais nettement récupérer ce que vous et votre minable Association de marchand vous m'avez pris. Le ton était un peu plus sec maintenant.

Je vou-vou-vous en s-s-supplie... l-l-laissez m-m-moi r-r-rentrez ch-chez moi.... supplia Acturus faiblement.

Pas question! Vous m'avez fait pourrir presque deux mois en prison alors vous allez payé le double du prix!

Il s'approcha avec un air menaçant du bègue pour venir lui prendre le collet tâché de sang séché.

Et je vous jure que je veillerai personnellement à ce que vous pourrissez ici encore plus longtemps. Il vint par la suite le pousser fortement contre le sol. Acturus tomba tout simplement, les forces manquantes pour amortir la chute.

DeGrandPoing sortie donc la prison avant d'ajouter le dos tourné.

Vous allez payez mon nom que vous avez sali minable.

Il ferma lourdement la porte de la prison avant d'enlever l'une des seule sources de lumière dans le sombre cachot.

Alors que sa femme prenait vengeance en cachant toute les marchandises de son atelier, Acturus était loin de penser au commerce. Il aurait tout vendu en ce moment pour retourner en sécurité à Systéria auprès de sa femme et de son enfant. S'il devait mourir d'infection ou bien de maladie quelconque, ce serait bien en compagnie de êtres qu'il aime le plus. Ses valeurs étaient à la bonne place, mais il avait du mal, parfois à s'affirmer...

Une vie tranquille avec sa famille et son commerce. C'est ce qu'il a toujours voulu. Il en était bien loin...


Post by Thomas Bolton, Emp - June 26, 2010 at 10:48 AM

Le Surintendant, une fois n’est pas coutume, profitait du grand air, se promenant dans les jardins du palais. Le concepteur avait voulu en faire un labyrinthe mais manifestement, sa création était un échec. Même un enfant pourrait retrouver son chemin dans ces allées géométriques bien tracées et bordées de superbes buissons au vert éclatant. De son pas légèrement boiteux, donc, il flânait, jusqu’à arriver à la petite marre où quelques batraciens faisaient des vocalises. Il s’installa sur le banc juste en face et laissa son regard sévère se perdre dans les reflets que projetait la surface de l’eau. A cette époque de l’année, les nénuphars étaient en fleurs. Rien, cependant, n’indiquait que Sa Seigneurie profitait de cette beauté toute naturelle…

« Je vous ai entendu, Varen. »

Un gloussement lui parvint et un homme bien dodu se détacha de la haie qui le dissimula. Ses épaules étaient secouées de petits soubresauts, il jugeait la situation amusante.

« Monseigneur a l’ouïe fine. »

« Lorsque l’on occupe une position telle que la mienne, c’est une compétence que l’on apprend vite à développer, Varen. », lança le duc d’un ton glacial.

La réplique arracha quelques gloussements supplémentaires au maître espion qui se dirigea vers la mare et s’agenouilla pour examiner une petite grenouille qui bondissait dans tous les sens et qui ne semblait pas vouloir se reposer de sitôt. Les gros crapauds tout autour semblaient la considérer d’un œil mauvais. Peut-être n’était-ce qu’une impression.

« Mes oisillons m’ont chuchoté une nouvelle qui intéressera sûrement Votre Seigneurie. »

Un silence lui répondit. Le premier ministre attendait visiblement la suite.

« Acturus Polymaro a embarqué il y a peu, comme vous devez le savoir. Sa destination, cependant, je ne crois pas que vous la connaissiez même si ma présence doit éveiller chez vous quelques soupçons. »

Ah, l’obèse aimait bien ménager ses effets. C’était compréhensible, d’une certaine manière…

« Briganne. », laissa tomber Thomas, brisant ainsi la fausse atmosphère de mystère que souhaitait distiller Varen.

« Oh, monseigneur est rusé. Sachez alors que le vigneron croupi actuellement dans les geôles bréguniennes, sur ordre d’un certain… »

Un nouveau ricanement, bien vite interrompu par le ton monocorde du Surintendant.

« Grandpoing, je présume. Un juste retour des choses. »

Son interlocuteur se renfrogna, laissant voir un certain agacement à laisser s’être fait voler ses répliques les plus intéressantes. Il n’avait pas tort après tout, même s’il en avait pris l’habitude, depuis le temps qu’il était au service de Thomas…

« Dois-je prévenir Montfaucon, Votre Seigneurie ? Chuchoter à mes oisillons de petites instructions pour résoudre cette affaire ? »

Aucune réponse ne lui parvint. Un long silence s’établit alors entre les deux hommes, seulement troublé par le croassement des amphibiens et les clapotis que provoquait la petite grenouille hyperactive, à chaque fois qu’elle atterrissait sur un des nénuphars. Finalement, le duc ouvrit la bouche.

« Non, nous n’interviendrons pas. D’une part car le Seigneur-Marchand a fait preuve d’une grande stupidité en retournant sur les terres du Saint-Empereur de Brouxg, d’autre part car je ne risquerai pas une énième crise diplomatique. »

Varen hocha la tête et agita ses doigts boudinés, comme si l’envie lui démangeait de faire quelque chose, rien que pour prouver qu’il en était capable.

« Mais j’avoue que ce qui motive mon refus tient plus de sa stupidité que du risque de fournir un nouveau casus belli aux bréguniens. »

Il agita légèrement la main et l’espion s’inclina pour aller disparaître derrière les grandes haies du jardin impérial. Décidément, si Acturus souhaitait s’en sortir, il devrait s’en sortir seul. Sur ce coup, le premier ministre était déçu. Un si grand potentiel accompagné d’une si grande bêtise…

Il y avait également une autre raison au refus du Surintendant, mais elle resterait secrète. Néanmoins, elle pouvait facilement se deviner, si on faisait preuve d'un tant soit peu d'astuce.


Post by Acturus Polymaro, Mort - June 28, 2010 at 9:08 PM

Si quelqu'un se souciait du sort du pauvre et apparement stupide bègue de Systéria, il ou elle aurait remarqué qu'il manquait maintenant à l'appel. Il avait fait une autre promesse à sa femme et voilà qu'il n'allait pas pouvoir la respecter non plus malgré lui. Acturus lui avait promis de revenir d'ici 4 semaines au maximum. Il connaissait maintenant la route. Or, voilà que bientôt deux mois se sont écoulés et toujours pas nouvelle du bègue à quelques exceptions près.

Acturus survivait d'eau tiède et de pain séché, dure et dans le pire des cas légèrement moisie. Il avait perdu déjà quelques kilos alors qu'il en avait pas réellement en réserve. Les plaies s'étaient maintenant cicatrisé d'elle même sauf celle près de l'oeil. Les coups de poing ravageur du fondamentaliste brégunienne avait été dévastateur. Voilà qu'il commençait à voir de moin en moin bien de l'oeil droit. La blessure qui s'infectait près de son oeil n'aidait en rien à la guérrison. Après presque eux mois, il y voyait presque plus rien... Alors qu'il portait des habits riches comparables à un noble, il ressemblait maintenant à n'importe quel clochard recouvert de poussière et les tissus déchiré ici.

Il gardait en permanence ce pendantif dans ses mains. Celui qui renfermait la représentation de sa source d'espoir. Sa seule lumière dans ce sombre endroit froid aux grincements métalliques. Le portrait de sa femme si chèrement aimé. Recroquevillé sur lui-même, il envoyait toutes ses pensées à sa femme et son fils, réalisant que peut-être il ne le reverra plus. S'il devait mourrir ici, dans ces geoles, il ne pourrait pas partir l'âme en paix. Pas envers lui-même. Il s'en voudra jusqu'au dela de la mort d'avoir accepté ce voyage à Briganne. Ce sont durant des moments comme ceux-ci que les gens deviennent soudainement plus pieux et croyant et Acturus n'en faisait pas exception. Il demanda à tout les jours à Thaar de veillé sur sa femme et son fils alors que lui ne pouvait pas le faire.

Les espoirs étaient de plus en plus mince de retourner en sol Systérien. Les options étaient manquantes. Il y'avait de forte chance que Systéria ne puisse revoir le timide marchand. Qui réellement se souciait du sort d'Acturus?


Post by Yuri Minh Yu, AdC - June 28, 2010 at 11:58 PM

Oui, vraiment, qui s'en souciait?

"Imbécile, insignifiant petit avorton de la dernière classe. Abject restant de pue de plaie souillée par l'urine. Sale renégat d'encens de putois, [...]"

Oh que de douces litanies chantait la très belle veuve Majere. De sa voix la plus jolie, la plus magnanime, la plus... enfin, gentille? Vêtue d'une tenue de riche marin. Riche marin? Oui, vous savez, cet habit qui rappelle le marin habituel, le pantalon ample, la veste qui danse au vent et le bandeau à la tête, mais taillés à même un coton de haute qualité, brodé de fils de soie d'or. Polymaro, quel génie. Il savait que la très amère Madame Yu avait besoin de changer d'air. Peut-être pourrait-elle profiter de l'occasion de ce sauvetage "in extremis" pour lui soutirer quelques faveurs. Remarquez, elle n'aurait pas même besoin de faire tant d'efforts qu'elle en tirerait ce qu'elle veut. Mais puisque c'est une femme de bonté, elle faisait preuve d'altruisme et allait chercher l'idiot dans sa cage.

Ainsi, le Pourfendeur d'Écume mouillait le port à nouveau. Pourquoi, se dirait-on. C'est un secret. Les marins -tous des t'Sens- s'affairaient sous le regard ténébreux de la propriétaire. Ils ne se souvenaient que trop bien de leur ancien propriétaire. Zao Minh Yu, mort Tesshu. Si un homme aussi effrayant que redoutable n'avait pas survécu à la dame, jamais il n'oseraient la contrarier. En fait, ils n'osaient pas même la regarder. On dit que même l'inquisiteur de Nogar en avait eu peur. Il fallait le faire!

Mais la question n'était pas là. Un trésorier au trou. Une guilde en souffrance. Les représailles pourraient êtres catastrophiques, et la Dame ne manquait pas de moyens. Elle pourrait demander une prime contre le sauvetage du bègue. Pourquoi pas?

Trois jours de navigation. Rien à signaler. Quelques combats de testostérone sur le pont, un homme à la mer, des beuveries, des jeux de lotterie, puis l'approche de la côte brégunienne.

La belle restait sur la pointe du navire. Les mains accrochées au cordage. Silencieuse à ruminer de nombreuses insultes aussi originales les unes que les autres, elle n'avait adressé aucun mot à l'équipage, à l'exception du capitaine. Lorsque le navire fit tomber l'ancre, à la limite du territoire naval de la grande capitale, elle fit aligner les marins sur le pont. Certains pâlirent d'effroi, d'autre rougirent de fierté. Du bout de l'index, la très redoutable seigneur-marchande Yu venait de choisir son pion à sacrifier.

Ni jeune, ni vieux. Le matelot était vigoureux, il avait une force de caractère indéniable et était habile avec les discours. Il se vit habiller des couleurs de la famille Yu, on lui remit deux lettres ainsi qu'un coffret à livrer à qui serait le responsable du dénommé Polymaro.

Ainsi, Tomasu embarqua sur la barque et navigua jusqu'au port. Il présenta la première lettre, qui se résumait ainsi:

À qui de droit,

Je me nomme Yuri Minh Yu, je suis seigneur marchande de l'Association des Commerçants de Systéria, sous l'étendart de la famille d'Orbrillant. Ma visite n'est pas inintéressé et je ne viens pas dans le but de faire du commerce.

Je demande permission pour accoster à votre port en bonne et dûe forme. J'aimerais entrer en contact avec qui détient monsieur Acturus Polymaro. Mon messager se porte garant de ma bonne foi, vous pourrez le conserver et m'envoyer l'un de vos émissaires afin de me donner votre réponse quant à ma requête.

Veuillez recevoir, messieurs, dames, mes sentiments les meilleurs
Yuri Minh Yu
Seigneure marchande


Post by Astria, AD - June 29, 2010 at 12:42 AM

La haine et l’amour d'une femme…

Astria, ne mentirait pas, était en colère contre son bègue de mari. Elle le détestait de plus en plus à force que les jours passaient comme l’eau du ruisseau. Deux mois sans lui, alors qu’il avait promis de revenir au bout de quatre semaines, un mois seulement. Aucune lettre, aucune nouvelle. La jeune maman commençait à se poser des questions… et peu à peu sa haine et sa colère se changeaient en question et inquiétude. Quel beau papillon d’émotion ! Peut-être que monsieur avait couler en mer? Peut-être avait-il été tué par un serpent de met ou un kraken ?!

Chaque soir elle passait au port chercher une possible lettre lui étant adressée mais en vain. Elle s’imaginait alors le pire et un goût amer de défaite lui venait en bouche. Elle vivait mal la possibilité d’être veuve si jeune. Mais ça n’arrive qu’aux autres, n’est-ce pas? Baka de mari.

- Je suis désoler m’amzel, pas de courrier aujourd’hui pour vous ! R’venez d’main.

Et le jour suivant…

Et le jour d’après le jour suivant…

-** Non aucune lettre pour vous, désolé ma dame.**

Et chaque soir elle rentrait, renvoyait la druidesse de chez elle, celle qui gardait son bébé quand elle sortait, et sombrait dans une couverture de laine de lama avec son fils, sur le balcon. C’était loin d’être la vie qu’elle avait souhaité. Elle posa son regard sur l’atelier Polymaro qu’elle n’avait toujours pas vider. Étais-ce vraiment la vengeance à faire maintenant?

‘’On dirait bien que je t’aime encore, Acturus. Espèce de baka, reviens-moi donc. Gaël ne mérite pas de perdre son père si tôt. Et je ne mérite pas de souffrire encore.’’

Elle regardait le ciel, ciel qu’Acturus ne reverrait peut-être jamais, avec ce fils qu’il ne reverrait peut-être jamais non plus. D’abord ce fut de la colère, ensuite de la haine. Maintenant, étais-ce du regret et de l’amour? Dans ces cas là il ne reste qu’une chose à faire, espéré… en silence.


Post by Acturus Polymaro, Mort - June 29, 2010 at 5:23 AM

Alors qu'il n'avait toujours pas de lettre de la part du père de famille des Polymaro, celui-ci gisait dans les geôles du Saint-Empire loin d'être saint. Le coeur d'Acturus reposait toujours dans ses mains. Ce pendentif était sa seule raison de vivre. Ce bribe d'espoir qui tien le dernier fil restant. Le mince espoir qu'une personne le sorte d'ici. Mais au grand jamais il allait suspecté Yuri Minh Yu! Ce sera sans doute la plus grande et surtout mauvaise surprise.

Monsieur de Grandpoing,* se présentait l'un de ses gros bras à la caserne de l'important port de Brégunia*.

Oui? Dit-il alors qu'il avalait sa dernière feuille de salade.

Il y'a ici un homme qui se dit portant d'un message de la part d'une Seigneure-Marchande de l'Association des Commerçants de Systéria.

Hé bien, voilà qu'il nous envoie la cavalerie. Futile rebelle... Donnez moi cette lettre.

Le costaud brégunien en fit la lecture rapidement. Il chiffonna la feuille de papier d'un mouvement désintéressé. Semble-t-il que cela donnait mauvais augure pour la requête. Il termina son repart avec un petit air dérangé.

Hum... monsieur que faisons nous?

On leur rend la même hospitalité qu'ils ont su me montrer.

C'est alors qu'il délaissa son assiette d'un tintement de métal lorsque la fourchette y fut déposé avant de se présenter devant le miroir. Promesse d'être anoblie pour ses services rendus à la Couronne, il s'y croyait déjà l'être. Il se coiffa légèrement, replaça ses vêtements pour enfilé son épée de haute facture. Non pas pour rencontrer directement sous race Systérienne mais pour lui écrire une lettre. Avant de se mettre à l'écriture...

Messieurs, nous avons une autre navire à fouiller. Un mince sourire sournois parue sur ses lèvres laissant qu'il poursuit la phrase dans son esprit.

C'est alors qu'une vingtaine de garde se préparèrent le temps de l'écriture. Alors que le navire était amarré, les hommes de GrandPoing bien armés se présentèrent à la demi-efle noire pour lui présenter la lettre en question.

Seigneure-Marchande Yuri Minh Yu, mes salutations.

Tout d'abord, permettez moi de vous souhaiter la bienvenue dans le glorieux et puissant Saint-Empire Brégunien. J'espère pour vous que le voyage s'est bien passé de la Province de Systéria jusqu'à sa mère patrie. Pour répondre à votre question, il y a effectivement un homme au nom d'Acturus Polymaro, Seigneur-Marchand, qui est détenue dans nos geôles pour de bonne raisons d'ailleurs. Figurez-vous que marchand apportait avec lui une gargaison pleine de produit destiné à alimenter le marché noir de notre rayonnant pays.

Vous en conviendrez avec moi que cette faute ne peut-être laisser sans punition. C'est pourquoi nous le tenons dans nos gêole jusqu'à sentence sera rendu. Par ailleurs, vous comprendrez sans aucune doute que nous prenons aux sérieux les cargaisons et les navires en provenance de cette province. Nous ne sommes jamais assez prudent. Par mesure de sécurité et de formalité administrative, je vous convie à bien vouloir suivre mes hommes le temps que nous puissions procéder à la vérification de votre navire. Ne vous inquiétez pas, ce n'est que formalité.

Pendant ce temps, vous pourrez rencontre votre confrère afin d'avoir des explications j'en suis certain. Je pourrais également vous démontrer l'état des faits et de son déli.

Dans l'espoir que votre séjour dans le supérieur Saint-Empire vous soit agréable.
Mes salutations
Monsieur De Grandpoing, Chef de la caserne de Posdrenia.

Oohh, il ne savait pas à qui il avait à faire. Si au moins, il avait demandé l'avis d'Acturus, cela aurait été sans doute la chose la plus sage de sa vie! Tant pis pour toi de Grandpoing. Parfois, même les plus pathétique peuvent porter garant de sagesse la plus élémentaire!


Post by Yuri Minh Yu, AdC - June 29, 2010 at 4:08 PM

- Navire Le Pourfendeur d'Écume -

Le départ de Tomasu avait annoncé les débuts d'une longue procession de préparation. Une dame de chambre, qui était restée cachée dans les appartements de la seigneur marchande, entreprit d'aider l'alchimiste à se changer. Trois heures de préparation. Pas moins. Ses longs cheveux noirs furent noués en un haut chignon et une cascade de boucles boudinées redescendait. Des bijoux de cheveux en argent sertis de pierres de jade retenaient le tout. Son visage fut maquillé. Ses yeux furent tracés au crayon de khôl noir, accentuant davantage l'emprise qu'ils avaient déjà sur ceux qui la regardaient, un soupçon de poudre dorée sur les paupières et du rouge vermeille sur les lèvres venant faire palpiter le coeur de ses lèvres. Sa suivante l'aida à revêtir une robe à corsage -très serré- et aux jupes gonflées de dix jupons. La robe était d'un doré miroitant le vert, orné de jolies dentelles blanches. Son collier et boucles d'oreilles étaient assortis à son bijou de cheveux. Puis, enfin, elle fut parfumée. Un parfum subtil de fleur de nénuphar, aussi appelée fleur de lotus. Plante qui représente la bonne fortune.

C'est ainsi parée que la sublime veuve sortit de ses quartiers. Ni trop richement, pour ne pas insulter ceux avec qui elle aurait à faire affaire, ni trop terne, afin qu'ils comprennent qu'elle restait une femme de puissance. L'escorte brégunienne déjà à bord, tous les matelots de l'équipage du Pourfendeur d'Écume posèrent un genou au sol, le visage rivé vers les lattes du pont. Jamais ils n'avaient vu leur maîtresse ainsi parée, et l'effet que cela eut avait décuplé leur réaction. De son sombre regard, elle vit frémir deux des gardes qui lui avaient été envoyés, probablement les plus impressionnables, les autres ne bronchèrent pas. De toute évidence, ils ne s'attendaient pas du tout à ce qui se trouvait devant eux. D'un pas fluide et léger, tout ce qu'on s'attend d'une Dame, elle s'approcha, puis envoya sa suivante prendre la lettre, pour la lui remettre.

L'apparent chef de l'escorte qui avait été envoyé pris alors la parole: "Ma Dame, si vous voulez bien nous suivre, Monsieur de Grandpoing vous accorde le privilège d'acquiescer à votre demande.". Sans un son, elle inclina la tête, puis une escorte de deux de ses propres hommes ainsi que sa dame de chambre la suivirent. Les deux hommes portaient ensemble une malle d'une taille assez importante, qui, à priori, semblait être le bagage de vêtements de la marchande. Yuri embarqua donc dans l'armada de "bienvenue" Brégunienne, laissant derrière elle navire, marins et capitaine, mais aucune marchandise d'importance, à l'exception des vivres nécessaires pour un voyage de durée moyenne.

Le balottement des vagues n'arrivait pas à avoir raison de l'immobilité de la femme, qui restait silencieuse aux tentatives de conversation du chef de mission Brégunienne. Son visage, impassible, lui restait une énigme. Ce regard, si sombre, si fier et indéchiffrable à la fois. Il était probable qu'il maudisse la femme qu'il transportait tant elle le dégouterait par sa nature demi-elfique qu'elle le fascinait par sa beauté surnaturelle.

Monsieur deGrandPoings l'accueillerait-il à son arrivée au port, ou bien se ferait-il désirer en restant dans sa caserne...?


Post by Acturus Polymaro, Mort - June 30, 2010 at 4:13 AM

La persévérance de la Polymaro ne fut pas en vain. Au bout de deux mois et quelques jours enfin des nouvelles. Alors que la femme d'Acturus se présentait au marin responsable du courrier outremer, celui par habitude

Non Mam'zelle, pas de courrier pour Polymaro. Sans doute triste, inquiète elle se retournant vers la ville avant de faire le premier pas. Alors qu'elle allait tourné le coin.

Oh Mam'zelle! Il y a une lettre pour vous! Elle est arrivée ce matin! S'exclama le marin avant la lettre en main sans doute heureux de pouvoir enfin donner quelque chose à cette femme qui désespérait de voir son mari bientôt. Il lui tendit. Le papier était plutôt de mauvaise qualité et l'écriture rudimentaire. Quelqu'un qui n'avait pas réellement fait l'école et qui avait appris à écrire sur le tas comme l'on dit. Ce n'était malheureusement pas l'écriture de son si tendre mais stupide mari.

Voilà donc ce qu'elle pouvait lire.
Madame Polymaro de Systéria.

Je dois admettre que je n'aurais pas voulu écrire cette lettre du tout. J'imagine que vous ne me connaissez peu ou pas du tout. Je suis un bon ami de votre mari. Je suis le capitaine du navire avec lequel moi et lui nous avons voyagé en destination de Briganne il y'a 5 ans. J'ai été aussi le capitaine du navire dans lequel votre mari a embarqué il y a déjà deux mois.

Les prochaines ligne seront sans doute difficile à lire, mais j'ai le sentiment que vous devez le savoir. Notre dernier voyage a tourné au vinaigre. À notre arrivé à Posdrenia, nous avons été arrêtés par les autorités. Un certain Monsieur DeGrandPoing à mis en prison votre mari. Acturus disait connaître cet homme. Je suis sorti quelques jours à peine l'incident en plus de perdre mon bateau. Malgré tout, je n'ai toujours pas de nouvelle de votre mari.

Je n'en sais pas plus, nous avons été séparé une fois mis en prison. Avant d'arrivé à Posdrenia, il m'a parlé de vous qu'en bien. Il vous aime, j'ai pu le voir tout de suite.

Encore navré d'apporter ces mauvaises nouvelles.
Ronald.

La missive était courte sans d'autres explications. Semble-t-il que l'auteur devait être concis, car le papier manquait. À en juger par la qualité des grains du papiers, les moyens de l'auteur était mince même très mince. Fallait-il qu'il paye encore le transport de la lettre en question. Peut-être était-il mieux qu'elle n'aille pas ses nouvelles?


Alors que la splendide Yuri Minh Yu se présentait sur les quais de Posdrenia, les nombreux marins et autre travailleurs arrêtaient momentanément leur ouvrage pour observer la mystérieuse demi-efle noire. Cependant, aucun commentaire audible ne parvint aux fines oreilles de la T'senoise. Après son passage, comme un vague laissant derrière elle ses ondes, la majorités des mots chuchotés portait sur cette demi-efle noire. Les commentaires n'avaient rien de charmant. Les regards racistes se portaient sur le centre de l'attention t'senois.

Gari, va dire à Monsieur DeGrandPoing que la commerçante est arrivée,* criait-il dans un langage plutôt familier à l'un des hommes plus loin. Ce dernier s'empressa de se diriger vers la caserne comme un messager soucieux de remplir sa mission. L'homme en cotte de maille se retourna vers la femme à la peau d'ébène sur un ton pointé de menace. Il s'agissait tout de même d'une systérienne et encore pire d'une demi-efle noire!.*

Faite pas la maline...

Quelques minutes passèrent alors que les hommes surveillaient ceux de Minh Yu attentivement. Le silence des deux parties, peut-être, celui avant la tempête, était que prisé par le sifflement du vent, des vagues contre les quais et les navires et le bruit ambiant d'un port achalandé. Puis, accompagné du messager, l'homme à la source du problème se présentait.

Un costaud homme d'une grandeur d'un guerrier. Des mains bien imposants comme le voulait son nom de famille. Les cheveux chatain. Il portait des vêtements comparables à ceux des nobles en plus de son épée reluisante dans son fourreau. Sa statures étaient droite et ferme et il s'avançait d'un air triomphant déjà et même plutôt hautain et un soupçon d'arrogance envers la T'sennoise.

Il se présenta devant la mystérieuse femme et un fin sourire apparaissait sur ses lèvres.

Madame la Seigneure-Marchand Minh Yu, mes salutations. Je vous souhaite la bienvenue dans le grandiose port de Posdrenia ainsi que dans le glorieux Saint-Empire.

Je vous prie de m'accompagner à mon bureau. Nous y seront plus à l'aise pour discuter de cette affaire et par le fait même, je pourrais vous montrer l'hospitalité Brégunienne. Pendant ce temps, comme il en a été convenu, mes hommes vérifieront votre navire par mesure de sécurité.

Était-ce le presque noble qui maniait avec habilité l'hypocrésie ou bien les charmes de la T'sennoise qui adoucissait la rancune du Brégunienne envers les rebelles Systériens? Le ton était courtois mais très protocolaire néanmoins. C'était trop bien parlé et accueilli. Sans aucun doute cela cachait une autre carte.


Post by Yuri Minh Yu, AdC - June 30, 2010 at 5:02 AM

Faites pas la maline...

"Petit idiot, si vous saviez tout ce que je pourrais vous faire, vous m'imploreriez le pardon en nettoyant mes chausses avec votre poil de torse..." Songeait la très spéciale madame Yu. Mais de son attitude, elle restait droite... et muette. Immobile, elle observait pour la première fois, Posdrenia d'aussi près. Étonnée d'ailleurs de n'avoir pas encore été charcutée d'aucune façon que ce soit. Les Dieux devaient avoir d'autres plans pour sa destinée.

Mentalement, elle notait des points de repère. Ses pupilles, noires comme la nuit, étaient seuls à bouger, elle tâtait le pouls de la Sainte Citée. Ce silence avare, menteur, ce silence mauvais et cruel sur son passage la rassurait. Elle ne s'était pas trompée sur la nature de son voyage et ses préparatifs n'avaient pas été en vain. Sa misérable escorte n'osait trembler devant l'intimidation que lui offrait la cité. Yuri savait que ses hommes mourraient. Mais pourquoi donc, pourquoi donc avoir fait ce voyage suicidaire?

Madame la Seigneure-Marchand Minh Yu, mes salutations. Je vous souhaite la bienvenue dans le grandiose port de Posdrenia ainsi que dans le glorieux Saint-Empire.

Je vous prie de m'accompagner à mon bureau. Nous y seront plus à l'aise pour discuter de cette affaire et par le fait même, je pourrais vous montrer l'hospitalité Brégunienne. Pendant ce temps, comme il en a été convenu, mes hommes vérifieront votre navire par mesure de sécurité.

Anodin. À première vue, à l'exception de sa taille de guerrier, elle ne lui avait trouvé peu de choses. La ténébreuse créature avait observé comme il retroussait les lèvres de dédain lorsqu'il avait prononcé les termes "Seigneure-Marchand Minh Yu", comme il avait soupiré d'aise en énoncant le terme "discuter" et où il avait presque ri en mentionnant "l'hospitalité Brégunienne". Elle ne lui donna pas l'honneur d'ouvrir la bouche pour qu'il ne l'analyse en retour. Elle inclina la tête bien bas, en une révérence parfaite en tous points. Un petit rire d'aise, de supériorité, accompagné d'un claquement de langue satisfait. L'escorte brégunienne se resserait derrière les porteurs t'Sens, et la marchande suivit deGrandsPoings en le laissant ruminer sur son pesant silence.

Le claquement de ses bottillons de cuir de crocodile à petits talons et à bouts très pointus résonnaient en harmonie avec le battement des coeurs de sa fébrile équipe. Mais rien dans l'attitude de la dame ne laissait même percevoir cette crainte. Elle se montrait, devant son ennemi, fragile et à sa merci. Abuserait-il de son corps, la torturerait-il, tenterait-il de la bruler vive sur un bûcher. Aurait-elle le temps de mener à bien sa campagne. Ou faudrait-il qu'elle envoie une missive d'urgence au surintendant bolton pour l'aviser de sa subite disparition...

Quel moment excitant dans la vie de la veuve Majère! Elle qui manquait de piquant. DeGrandsPoings poussa la porte de son bureau, et ne lui offrit pas la politesse de la faire entrer la première. Il allait probablement éloigner l'escorte t'Sen afin de la coincer seule à seul. L'engrenage de la machine avait commencé.


Post by Acturus Polymaro, Mort - June 30, 2010 at 6:53 AM

Avant d'entrer dans la caserne, DeGrandPoing inclina la tête à l'intention de son homme de main. Celui-ci répondit de la même manière avant de se dissocier du petit groupe de garde qui escortait Yuri, sa dame de chambre ainsi que les deux hommes. Bien que l'hypocrisie était sa muse, il n'allait pas laisser passer avant sa dignité la systrienne dans la caserne. Il ouvrit la porte d'un geste fort et vif. Celle-ci vint claquer contre le mur. Peut-être une tentative d'intimidation envers la t'sennoise qui gardait malgré tout la même expression.

Un brouhara étouffait le cognement des talons des bottines de la demi-efle noire contre le plancher de pierre alors que la caserne était fourmillante en plein milieux de la journée. Les quelques passants saluaient avec respect le costaud Brégunien avant de dévisagé méchamment les visiteurs systériens. Le couloir longeant les bureaux amoindrissait les échos de tout ces gens affairés une fois mener à cet endroit.

Madame Minh Yu, nous pourrons discuter de cette affaire dans mon bureau. Vos .... serviteur, pourront se détendre dans notre salle spécialement aménagée le temps que nous trouvons entente. Tout au long de sa fausses politesse, DeGrandpoing présentait l'escalier peu invitant qui menait au cachot au bout du corridor. Avant même qu'elle puisse répondre, les hommes de mains du Brégunien les pressèrent à les suivre. La femme de chambre t'sennois rondit légèrement en réalisant immédiatement la supercherie.

Il jeta un coup d'oeil à la T'Sennoise espérant y voir de la compassion pour ses servants mener dans les prisons de toute évidences. Alors qu'elle restait silencieuse et qu'elle conservait toujours la même expression, quelques rides apparaissaient dans le milieu de son front. On aurait pu croire qu'il était légèrement irrité de voir cette demi-chose-du-mal toujours d'apparence aussi calme. Il leva les yeux pour effacer cette expression éphémère en se retourner vers la porte. Il aura sans doute une autre occasion.

Le bureau DeGrandPoing était tout de même joliment décoré. La T'Sennoise pouvait contempler sur le mur tout juste à sa gauche une magnifique peinture du plus puissant navire de guerre brégunien amarré au quai de Posdrenia. Près de la fenêtre donnant sur le quai de laquelle on pouvait voir le navire de Yuri, elle pouvait admirer les prix et reconnaissances deGrandPoing dans plusieurs disciplines du maniement de l'épée. Il fallait aussi préciser qu'il y avait quelques épées d'apparat accrochées au mur ainsi que sur des présentoirs. Derrière elle, tout près de la porte, une grande carte d'Enrya comtemporaine à l'exception du titre de Systéria. Le nom de la cité avait comme préfixe "Province de".

Mais asseyez-vous, Madame Minh Yu. L'invita-t-il toujours de son ton adroitement ficelé.

Fidèle à elle même, Yuri prit place dans une position épousant la perfection T'Sennoise. Pendant ce temps, le Brégunien fouillait un bref instant sur l'étagère remplie de toute sorte d'ouvrage sur la navigation. Il en sortie finalement un dossier duquel, il retira une feuille qui de toute évidence ressemblait à un inventaire maudit. Sur celui-ci on retrouvait une liste de produit illégale clairement destiné à nourrir le marché noir.

Avant de nous intéresser à votre confrère, j'aurais besoin de votre signature Madame Minh Yu. J'ai grand espoir que vous ne vous entêterez pas à ne pas signer comme le fait depuis deux mois votre confrère...

Au même moment, à travers la fenêtre, on pouvait voir les hommes DeGrandPoing tenter de convaincre l'équipage du Pourfendeur d'Écume de quitter le navire avec leur arme en main. Une étoile brillait dans les yeux du Brégunien.


Post by Yuri Minh Yu, AdC - June 30, 2010 at 3:59 PM

Et ses courtes lèvres s'étirèrent en un infime sourire...

Le regard brillant de deGrandsPoings se transforma en une expression de soudaine stupéfaction. Un bruit immense provenant du Pourfendeur d'Écume. Un grand crac, un boum. Des éclats de bois, un navire éventré de l'intérieur. Des morceaux d'humains voletaient au loin dans une joyeuse ronde macabre. Le si beau bateau explosait. Le visage du Brégunien blêmit en entendant ce bruit si distinct, qui, dans un moment, allait être suivi d'un son très particulier de la succion de l'embarcation qui coule.

Il faut tout de même expliquer. Le capitaine du navire et son équipage avaient pu mettre leur familles sous la protection du domaine Yu, dans l'archipel t'Sen, ainsi qu'une compensation notoire en richesse, contre leur vie. L'ordre leur avait été donné que si l'on tentait de violer l'un des derniers legs du fils de la matriarche, ils devaient se faire exploser. L'unique caisse au fond de la cale contenait suffisemment d'explosifs pour éventrer le bateau d'un bout à l'autre et tuer tout ce qui se trouverait à bord. Quand les hommes de deGrandsPoings avaient sorti les armes, la caisse fut éméchée. La dame, à distance, avait pu compter mentalement jusqu'à trois, en voyant le déroulement de la scène.

Le tortionnaire avait tourné la tête de manière vive vers la fenêtre, pour constater les dégâts. Une faction de seconde était tout ce dont l'alchimiste avait besoin. Une piqûre vint brûler le dessus de la main de l'homme, et il se retourna, la colère tatouée au visage.

"An Ex Por"

L'homme resta ainsi figé. Paralysé magiquement. Il ne pouvait que constater ce qui lui arrivait. Le dessus de la main où une perle de sang s'échappait. Une aiguille à peine plus grosse que celles d'un tisserand était posée sur le pupitre de travail. Son éclat métallique était terni par l'application d'une substance quelconque, si bien vernie qu'aucune tache de sang ne l'avait souillée. Yuri savait qu'elle disposait de peu de temps, et elle profitait de sa diversion, avant que les gardes ne rappliquent à cogner à la porte du bureau de deGrandsPoings. La marchande s'approcha, au dessus de la table, pour que ses lèvres puissent effleurer l'oreille de son agresseur.

"Vous avez encore une chance de vous sortir de cette petite escarmouche en vie. Votre bêtise a été de ne pas vérifier à qui vous aviez à faire, autrement, vous auriez pris des mesures bien différentes. Vous avez été empoisonné. Dans une heure, vous aurez une grande fièvre. Dans deux heures, vous serez pris d'un large délire où vos fou rires accompagneront vos sanglots. Dans quatre heures, vous mourrerez en vous vidant de vos excréments par tous les orifices possibles de votre corps. Dans un moment, je vous libère, et vous m'emmènerez dans les geôles, près de Polymaro. Vous pourrez accuser votre geôlier d'être de mèche avec mes serviteurs et vous sauverez la face. Vous aurez été victime d'un complot où votre suivant aura voulu usurper votre place dans la hiérarchie. Lorsque je serai avec Polymaro et qu'un départ nous sera assuré, je vous révélerai la position de votre antidote, et vous survivrez. Autrement, je meurs, vous mourrez aussi, et toutes vos aspirations disparaîtrons avec vous."

Elle avait débité tout ce discours avec un flegme qui enrageait l'homme. Très rapidement, la ténébreuse avait à peine pris le temps de respirer entre chaque phrase. Il avait le teint qui avait viré au rouge, puis ensuite au blanc. Une rage sourde remplissait la tête et le coeur de l'homme. Le sang lui cognait aux tempes et une migraine de fureur s'emparait de lui... où étaient-ce là les prémices du poison mortel dont il fut piqué? D'un mouvement de la main, la sorcière libéra le colosse de son enchantement, puis elle se pencha pour tenir ses jupes et les soulever, avant de se relever à son tour. Laissant au passage, une toute petite bouteille, à l'ombre de la patte du bureau.

On cognait à la porte, de vigoureux coups. Comment allait-il réagir? Serais-ce là la fin de la très particulière madame Yuri Minh Yu?


Post by Acturus Polymaro, Mort - July 1, 2010 at 4:45 AM

Après le mouvement de main de la T'sennoise afin de dissiper le sort de paralysie celui du Brégunien vient la frapper. Une expression de toute sa frustration pressurisée dans cet état d'immobilisation temporaire vint atteindre violemment la délicat joue de la demi-efle noire.

****** de sorcière! Criait-il avec rage alors que la T'sennoise gisait sur le sol après le foudroyant impact de la puissante main de guerrier DeGrandPoing. Je ne vais pas mourir d'une malade de systérienne! Plutôt frèle physiquement, le coup en force était suffisant pour lui donner un étourdissement. Sous l'influence de la rage, le brégunien ne percevait pas la confusion entre le rire et le gémissement de douleur qui s'échappait de la petite bouche de la t'sennoise.

La porte s'ouvrit d'une force marquant l'urgence de la situation.

Monsieur DeGrandPoing, il y a... L'homme qui avait pris parole n'a pas eu le temps de finir l'annonce que DeGrandPoing l'intérompa d'un ton furieux et autoritaire.

Mettez moi cette folle en prison et fouiller la bien

Oui Monsieur! dit les trois gardes en trio.

Prenez les sceaux et arrosé l'incendie, cherche des survives ..... et trouvez moi au plus vite un médecin! Ajoutait-il avec une importance insistance à la fin de sa phrase.

Allongé de son petit corps, les deux gardes la relevait sans manière pour ensuite l'immobilisé en lui plaquant les deux bras derrière elle tandis que le troisième sortait du bureau à la course. Une fois sortie, DeGrandPoing fit claqué fortement sa porte accompagné d'un sévère jurons.

Il trainait malgré elle la t'sennoise qui pouvait encore sentir un étourdissement. Les hommes faisaient exprès pour cogner ici et là la demi-efle noire dans la descentes vers en prison. D'un sourire vicieux, l'un des gardes.

Allez, on la fouille comme il le faut. Ordre DeGrandPoing.

C'est alors qu'il déshabillait la Minh Yu avec brusquerie sans attention aux raffinés tissus. Bien que les efles noirs incarnaient le mal en ces terres, les hommes ne restaient pas indifférent au corps de femme. Malgré cela, la veuve n'en semblait pas intimidé alors que ses nombreux tatouages au style illithiiri étaient mis à nu. Il n'était pas nécessaire de signaler que les mains des gardes se faisaient baladeuses. Au passage, ils saisirent son livre de magie comprenant des sorts jusqu'au 7ième cercle et les ingrédients pour les réussir, un chapelet de thaar d'un blanc pur ayant appartenu à l'Archevêque Del Olario.

Une fois que les gardes ont peu bien se rincer l'oeil en plus de quelques attouchements pervers alors qu'elle ne bronchait pas de honte ou d'intimidation, ils poussèrent la Minh Yu nue dans la même cellule que le Polymaro. Une fois la fouille complète, ils lancèrent les vêtements abimés à l'intérieur avant de vérouiller la porte et narguer Polymaro ainsi que la t'sennoise réunit.

Hey Polymaro, on t'apporte d'la belle compagnie... amusez-vous! Alors qu'ils quittèrent vers les escaliers...

Tu crois qu'ils vont.... lorsqu'ils tournèrent le coin, le reste de la phrase était inaudible.

Les yeux du bègue s'arrondit supéfait de voir la Yuri... nue. La pupille de son œil droit était à peine visible à cause du blanc plutôt opaque qui le recouvrait. Signe que sa blessure s'était toujours aggravé.

Q-q-q-quoi.. je hum.. d-d-d-d-dame M-m-m-minh Yu? Dit-il avec une faiblesse malgré tout qui atténuait sa surprise. Alors qu'il réalisait enfin la nudité de la demi-efle noire, il se retournait à l'opposé, n'osant plus regarder la femme...

Hum.. je hum... en-enfin je hum.. je vou-vous en p-p-prie.. h-h-h-habillez-vous... demandait-il gêné malgré son état comparable à un clochard.

Pendant ce temps, DeGrandPoing faisait les cents tours en regardant le dessus de sa main. L'autre s'occupait à essuyer la sueur anormalement abondante qui lui coulait sur le front. Son coeur battait, car la demi-chose-du-mal ne semblait pas avoir fait un coup de bluff concernant le poison. Il attendait toujours ce médecin qui tardait. Les précieuses minutes de sa vie s'écoulaient alors que le reste du personnel du porte était sur le pied d'urgence en tentant de contrôler l'incendie.

Pour sa part, Acturus n'était pas si "heureux" d'avoir de la compagnie... pas cette compagnie en tout cas. Cependant c'était la seule qu'il avait depuis un moment. Il restait silencieux, toujours aussi craintif devant la Minh Yu même en cellule. Ça n'allait pas être lui qui allait engager la conversation... Yuri pouvait néanmoins juger que l'état d'Acturus se résumait à la survivance. Ses joues creusé par le manque de nourriture et son taint pâle malgré la saleté montrait un homme sans tout plus faible que Minh Yu. Le temps que DeGrandPoing prenne une décision, ils avaient certainement la chance d'échanger plusieurs mots.

Alors que la fièvre commençait à prendre DeGrandPoing, il se présentait après une heure et demi dans le cachot. Maintenant une pointe d'inquiétude perlait dans ses yeux alors qu'il tentait néanmoins de montrer supériorité et contrôle de la situation, ce qu'il n'avait pas.

Si vous êtes réellement marchande, nous allons donc négocier nos vie respectives. Donnez moi l'antitode et je vous assure un transport jusqu'à votre province.

Sans doute l'offre n'était-elle pas suffisante, mais les négocations étaient engager. Il suffisait maintenant de raffiner l'affaire comme tout jeu de négociation. Pendant ce temps, le Brégunien passait un mouchoir régulièrement sur son front...


Post by Yuri Minh Yu, AdC - July 1, 2010 at 5:42 AM

La maltraitance de l'homme qui craint de perdre.

Encore sonnée, elle avait été traînée de force -bien qu'elle n'offrait aucune résistance- dans les escaliers. Le plus costaud du groupe de gardes la tenait par les cheveux. Il prenait plaisir à la diriger contre le mur de pierre qui descendait en colimaçon. Sa peau douce et fragile se déchirait au contact de la pierre et ses jupons se déchiraient sous les pas lourds des guerriers qui ne s'empêchaient pas de marcher sur le tissus. Aux pieds des marches, Yuri fut projetée sur le sol. Un râlement s'extirpa de sa bouche alors que l'air s'échappait involontairement de ses poumons au moment où elle échouait dans une position étrange au centre même de la pièce. Elle se releva bien droite, en gardant cet air fière, indomptée et indomptable.

Souillée par les attouchements de ces esprits pervers, qui se souillaient eux-mêmes face à leurs dogmes. Le seul détail qui la fit rougir était qu'elle ne pourrait pas, d'évidence, les punir à leur tour, comme elle l'avait fait à Félix d'Arachal. Lancée ensuite dans la même cellule qu'Acturus, elle fit trois roulades avant de toucher le mur du fond. Étendue sur le sol, sa splendeur demi-elfique était mise à nu! Ah ! Hah! hah! Une cascade de cheveux noirs, elle se releva, faisant face au bègue. Comme il était laid dans son costume de prisonnier. Comme il était hideux. Même à côté de sa magnificence toute superficiellement blessée. Elle s'exhibait fièrement, connaissant la beauté de son corps et le désir qu'elle savait faire naitre chez la gent masculine.

Un bruit de froufrous, elle recevait en plein visage ce qui restait de sa jolie robe, qui la déstabilisait à nouveau. Après tout, elle ne s'était pas encore remise de ce poing en plein visage. Sa mâchoire était fracturée à coup sûr, et à vrai dire, elle n'avait pas spécialement envie de parler, tout mouvement lui semblait douloureux.

Hum.. je hum... en-enfin je hum.. je vou-vous en p-p-prie.. h-h-h-habillez-vous...

C'est à ce moment qu'elle fronça les sourcils. Lézardant le Polymaro du regard, prête à lui bondir dessus et à déchiqueter ce qui restait de la lamentable loque qu'il représentait à ce moment. Elle l'aurait volontiers broyé en une délicieuse marmelade et l'aurait servi à tous les petits clochards sans éducation qui jalonnaient la basse-ville de Systéria. Mais heureusement pour lui, elle avait de plus sombres desseins le concernant. La pression palpable provenant de la "grande" dame... nue avait tôt fait de faire retomber toute assurance résiduelle qui reposait encore en Acturus. Encore une envie de le narguer, elle revêtit l'autrefois somptueuse robe avec une telle lenteur qu'on pourrait l'imaginer en de toutes autres circonstances. Le malaise de l'homme l'amusait sincèrement, et elle pourrait à ce moment se préparer mentalement pour le prochain assault.

Un peu plus d'une heure après qu'elle ait franchi le grillage de la cage du trésorier de l'Association des Commerçants, le fier idiot DeGrandsPoings vint daigner se présenter. Comme l'expression de son regard était délicieuse. Expression que Polymaro, même s'il était possible qu'il faisait dans sa culotte en ce moment même, ne pouvait avoir raté. Assise avant qu'il n'arrive, elle se releva bien droite. Ses mires noires, si noires, si profondes, si ténébreuses, qui ne laissaient passer aucune émotion. Émotions, elles étaient mortes avec le couple qu'elle formait jadis avec l'Inquisiteur de Nogar.

Si vous êtes réellement marchande, nous allons donc négocier nos vie respectives. Donnez moi l'antitode et je vous assure un transport jusqu'à votre province.

Elle sourit. Son regard animal ponctué de victoire.

Je prendrai plaisir à vous entendre dans votre délire. Vous êtes capable de mieux.

Saurait-il lui faire entendre raison? La dame était bien résignée.


Post by Acturus Polymaro, Mort - July 1, 2010 at 6:48 AM

"Je prendrai plaisir à vous entendre dans votre délire. Vous êtes capable de mieux."

Sa vie en jeu et sans être un négociant, DeGrandPoing vint saisir d'un geste rapide par les cheveux à travers les grilles pour venir la cogné contre les barreaux. Les muscles de sa mâchoire crispée ses mots sortaient dans un ronchonnement agressif. Le métal résonnait sous la percussion de la tête de la Minh Yu.

Donnez moi cet antidote! Sa poigne était renforcée lorsqu'il l'agrippait à la gorge. Les négociations semblaient avoir tournée rapidement à l'ultimatum. Savourant sa victoire, Minh Yu lui cracha au visage une lampé de sang ce qui avait pour effet que de rendre fou de rage l'impatient Brégunien. Sa main de guerrier lui serra son petit coup de femme. Il allait en finir maintenant. Yuri cherchait comme elle le pouvait l'air qui lui manquait. Ses ongles et ses pieds étaient futiles alors que le pilier dur comme de la pierre.

Pendant ce temps, Acturus était terrifié de la scène. Le timide marchand vivait un véritable cauchemar. Un meurtre en direct! Les millions de tic dans son expression, son regard qui se posait rapidement à la scène et sur le plancher, une grande hésitation était perceptible du bègue. Il y avait un autre ultimatum dans cette pièce.

Les précieuses secondes s'écoulaient alors que la Minh Yu en était à la suffocation. Ses poumons réclamaient en douleur de l'air en lui faisant mal sur toute la poitrine. Ses ongles qui perçaient la peau brégunienne et ses pieds étaient de plus en plus faible. La t'ennoise y voyait peut-être la fin alors qu'un sombre rideau noir enveloppait sa vision du au manque d'air. Encore une toute petite seconde avant qu'elle trépasse...

L-l-l-l-lâchez-la! À la surprise du Brégunien, Polymaro venait à son tour agripper le visage DeGrandPoing pour venir lui enfoncer les pouces dans les yeux et en y appliquant toute la force qu'il pouvait malgré sa faiblesse. Le tortionnaire t'sennois criait sa douleur alors que ses yeux étaient en danger tout comme la mince ligne de vie de la Minh Yu. Malgré les cris de douleur du Brégunien, personne ne pouvait les entendre alors que la majorité des personnes étaient occupés à gérer la crise provoqué par le Pourfendeur d'Écume.

Les fermes mains de l'homme relâchèrent leur étau alors que le pied repoussait le Polymaro pour se défaire de sa technique improvisé perce-yeux. Tous les trois tombèrent simultanément à terre alors que la table de négociation était maintenant vierge. D'un côté DeGrandPoing frottaient farouchement ses yeux en douleur, Acturus manquait d'énergie pour se maintenir debout après ce violent coup et la T'Sennoise qui cherchait à récupérer le manque en gagner en oxygène.

Comme si cet acte inattendu de la par du bègue était suffisant pour rendre raisons au fiévreux, il se releva avec les yeux rougies par tout les vaisseaux sanguins brisés. En une énumération de jurons typiquement Brégunien, il agrippa les clefs de la cellule un peu plus loin pour ouvrir la porte dans ce grincement métallique typique.

Vous allez me donner ce maudit antidote!

La voie semblait libre alors qu'il ne bloquait pas la porte de la cellule vers la liberté? Le bègue pour sa part n'y voyait aucunement encore la liberté dans ce changement de situation...


Post by Conteur Wolf - July 1, 2010 at 8:14 PM

Pendant ce temps alors que les deux prisonniers marchandaient leur liberté avec ce garde. La flotte du saint empire s'était mobilisée suite à l'explosion afin de former un blocus sur le port. Filtrant ainsi le moindre navire, qu'il soit d'origine Brégunienne ou autre...


Post by Ex-Lumina - July 1, 2010 at 10:43 PM

*Et comme les précédentes escarmouches avec Brégunia l'avait démontré, la magie ne pouvait pas être utilisée pour traverser l'océan, la distance étant trop grande pour rendre la chose possible.

Qu'importe pour les protagonistes ici impliqués, le reste du Saint Empire avait très peu de clémence pour une systérienne, de surcroît avec du sang de demi-elfe noir et elle serait probablement abattue à vue par la majorité des autres gardes simplement pour exister sur leurs saintes terres.*


Post by Rédacteur Eru - July 2, 2010 at 11:48 AM

Tout avait commencé par des murmures. Depuis l’arrivée de Yuri Minh Yu à Posdrenia, la rumeur de sa venue se répandit comme une traînée de poudre à travers toute la ville. Une sorcière demi-elfe noire venait d’accoster et elle posait en ce moment même le pied sur le sol sacré du Saint-Empire, souillant de sa seule présence une nation dédiée toute entière à la Lumière Eternelle, au tout puissant Thaar, au Grand Croisé. Il ne fallut que très peu de temps pour que le Clergé ne prenne connaissance de cette étonnante et terrifiante nouvelle et que les autorités de la cité en soient informées.

- Yu… Oui, elle est arrivée il y a à peine une heure…

- Une noiraude, une beauté superbe, glaciale mais si attirante. A coup sûr l’œuvre du démon !

Cependant, ce fut l’explosion du bateau qui déclencha une réaction quasi-immédiate de cette immense ville portuaire. A peine le Pourfendeur d’Ecume venait-il de couler que le bruit assourdissant des cloches d’alarme de la cité se mit à résonner. C’était assourdissant, le son se réverbérait sur les remparts de la ville, emprisonnant Posdrenia dans une toile tonnante et tonitruante. DONG, DONG, DONG, inlassablement, se répercutait dans les rues et les avenues, entre chaque demeure, taudis ou manoir.

En moins de cinq minutes, les navires de guerre bréguniens qui mouillaient à proximité se rassemblèrent et entreprirent de créer un véritable rempart afin d’exercer un blocus total du port, rejoins par les vaisseaux en patrouille qui se trouvaient aux abords de la côte. Dans un si court laps de temps, toute activité avait cessée. Des dizaines de bateaux de commerces se retrouvaient bloqués près des quais, d’autres se retrouvaient en première ligne face aux monstrueux canons dont les bouches métalliques dépassaient des larges coques de bois

Au même moment, les portes de la ville furent tout refermées. Les lourds battants de bois s’entrechoquèrent alors qu’on les tirait violemment. Les grandes herses métalliques s’abattirent d’un coup sur le sol pavé. Là encore, des caravanes entières de marchandises se retrouvèrent bloquées derrière les murailles. D’autres se retrouvaient coincées entre les troupes du Saint-Empire et les remparts de pierre. Non, ça ne faisait plus aucun doute, Posdrenia était en état d’alerte. La capitale de la région réagissait vivement lorsqu’elle se sentait menacée. Toutes les issues semblaient bloquées : une fuite par les routes comme une fuite via la mer s’excluaient autant l’une que l’autre.

Les citoyens, effrayés, claquaient leurs volets, se réfugiant chez eux. D’autres se ruaient vers les différentes paroisses. Les prêtres sortaient sur le parvis des cathédrales, haranguant la foule, exacerbant leurs sentiments de terreur et de crainte du courroux divin. Les avenues, quant à elles, se vidèrent entièrement. Rapidement, elles se remplirent à nouveau mais d’une population beaucoup plus agressives : des régiments entiers de paladins y déferlèrent pour converger vers les geôles où étaient emprisonnés Yuri et Acturus, sous contrôle de DeGrandPoing. La mobilisation n’avait pas perdu de temps.

Le bâtiment fut encerclé pendant qu’un petit détachement, sous la houlette d’un Saint-Inquisiteur, y pénétra pour se rendre dans les sous-sols. Ils arrivèrent prestement vers le groupe de trois personnes. Le chef plissa les yeux en considérant la beauté de Yuri, qu’il jugeait perfide et digne des artifices du démon.

- Aidez-moi, Votre Emince. Je me meurs !

- DeGrandPoing, vous avez convié dans notre cité un suppôt des démons, une dévoyée d’Enyde-Mä, une catin de Yagshul. Pour ce crime, je vous laisserai mourir dans votre propre fange.

Lâcha d’une voix glaciale le Saint-Inquisiteur, tout en giflant violemment le capitaine au visage. La marque de ses nombreuses bagues aux symboles religieux thaariens vinrent s’imprimer sur sa joue. Déjà, le poison faisait effet et DeGrandPoing commençait à éclater de rire tout en pleurant à chaudes larmes…

- Vous, misérables systériens, par les pouvoirs qui me sont conférés par le Saint-Clergé, j’ordonne que vous soyez transférés au palais de Briganne ! Vous y serez emprisonné jusqu’à ce qu’une décision soit prise à votre sujet.

Les gardes s’approchèrent pour leur passer de lourdes chaînes de fer, pendant que le capitaine sanglotait dans un coin de la pièce, recroquevillé en chien de fusil. L’homme d’église rajouta ensuite sur un ton perfide :

- S’il n’en tenait qu’à moi, vous seriez déjà sur le bûcher.

En l’espace d’une heure seulement, les prisonniers furent installés dans un chariot qui servait au transport des prisonniers. Le blocus maritime venait de cesser, les portes de la ville rouvrirent petit à petit. Et c’est sous bonne escorte que Yuri Minh Yu et Acturus Polymaro firent la longue route jusqu’à Briganne où ils furent jetés sans aucune considération dans les geôles les plus sombres et les plus humides du palais. Ils furent enchaînés aux murs, face à face. Ils pourraient partager leur tristesse ensemble avant qu’ils ne soient fixés sur leur sort.

Et pendant ce temps-là, à Posdrenia, la secrétaire particulière du gouverneur de la région soupira en secouant la tête…


Post by Thomas Bolton, Emp - July 2, 2010 at 5:10 PM

La nouvelle de l’arrestation d’Acturus était d’ores-et-déjà parvenue au Surintendant. Elle avait d’ailleurs fait l’objet d’un échange avec Varen, un des hommes de l’ombre du duc. Cependant, ce dernier avait choisi de rester en retrait de la situation pour voir si le pauvre Seigneur-Marchand allait réussir à se sortir de cette situation périlleuse. Car même si Thomas jugeait son retour à Briganne digne d’une bêtise crasse, il gardait un œil attentif sur le bègue. Ce qu’il apprit bien plus tard – et qu’il n’avait pas prévu – c’est que Yuri Minh Yu avait été chercher le vigneron. Il ne s’attendait pas à pareille démarche de la part de la sorcière Tsen.

« Oui, monseigneur, c’est effectivement le cas. Tous les deux emprisonnés à Briganne, à ce qu’il semblerait. Cela nous vient de notre oreille et vous savez tout comme moi qu’elle sait faire preuve d’un grand professionnalisme. »

Le premier ministre fronça les sourcils, gêné par cet événement inattendu. Lentement, il alla poser sa main droite sur le pommeau d’argent de sa canne d’ébène et se releva. Quelques pas plus tard, il se retrouva devant la grande baie vitrée de son austère bureau du palais. Son maître-espion se joignit à lui et se plaça à ses côtés. Ils observaient tous les deux la vaste et superbe forêt qui s’étendait à perte de vue. L’obèse se tordait les mains, mais ça n’avait rien à voir avec une quelconque gêne. Oh, il était loin d’être mal à l’aise, le bougre !

« Nul besoin de consulter mes oisillons pour savoir que Votre Seigneurie souhaite les récupérer. », ajouta l’homme en laissant échapper un petit gloussement.

Ce fut un simple hochement de tête très sec qui lui fut dédié en guise de réponse. Faisant volte-face, le Surintendant retourna s’asseoir à son bureau et entreprit d’ouvrir le petit coffret qui contenait son nécessaire à écriture. Il en sortit une feuille de papier ainsi qu’une plume à encre étrange, créée de toute pièce par le petit prince Feredìr de Systeria quelques années auparavant. Rapidement, le papier se couvrit de son écriture fine mais petite. Un peu de cire noire fut chauffée et le sceau du duché Bolton fut apposé pour cacheter la lettre et la garder à l’esprit des regards indiscrets.

« Transmettez ceci par les moyens que vous connaissez au prince Miran de Brouxg. Il m’a demandé une faveur, voyons s’il est capable de me rendre la pareille. »

Et quelque part, au palais de Briganne, par des moyens qui ne peuvent être décrits ici, une missive arriva jusqu’aux appartements de Son Altesse Miran. Il faut croire que le Saint-Empire n’était pas la seule nation à disposer d’un réseau d’espionnage efficace. Certes, ils avaient plus de moyens ce qui le rendait plus efficient, mais la Petite Sœur avait fait d’étonnants progrès, sur la scène internationale, notamment grâce à l’action de son Consul, désormais Surintendant.

À Son Altesse Impériale, Miran de Brouxg du Saint-Empire,

Par la présente, je me permets de vous contacter pour discuter d’un sujet dont vous devez déjà avoir eu connaissance. Les Seigneurs-Marchands Yu et Polymaro, de notre guilde des marchands, sont actuellement dans vos geôles. Mes gens ont été stupides et je le déplore, soyez-en assuré. Néanmoins, ils savent parfois se montrer utile. Non pas que j’aie besoin d’eux, mais dans certaines occasions, j’envisage d’en tirer avantage.

Des occasions qui n’arriveront pas si, comme je le pressens, votre appareil judiciaire les jette en pâture aux flammes. Nous avions évoqué l’idée d’un partenariat, il y a peu. Il s’est avéré fructueux. Vous avez eu votre mission militaire et nous avons eu la chance de mettre fin à une exploration agressive de votre part. Que diriez-vous de continuer à développer cette problématique ? Les vils systériens peuvent s’échapper grâce à notre malice congénitale, ce qui vous permettra de continuer à entretenir nos relations ancestrales, comme vous le souhaitiez.

Evidemment, la situation actuelle suffit à entretenir ces relations houleuses et vous pourriez tout simplement vous contenter d’en profiter en tant que tel. Je vous avoue que je serais moi-même tenté de le faire. Toutefois, vous avez souhaité que nous collaborions – le terme est inexact mais je dois dire que c’est le plus proche de la définition de nos accords verbaux – aussi j’analyserai un refus comme la négation de nos travaux futurs. Vous vous en doutez.

Abîmez-les si vous voulez, tant que vous me les rendez viables.

En l’attente d’un retour de votre part, veuillez agréer, Altesse, l’assurance de ma haute considération.

La lettre ferait-elle son petit effet ? Extrêmement difficile à dire. Ce n'était pas forcément impossible, mais pas forcément probable…


Post by Acturus Polymaro, Mort - July 3, 2010 at 8:55 PM

Des cris de douleur provenant du fond de la gorge résonnaient dans la salle de torture dans les bas sous-sols du palais de Briganne. Les pieds d'Acturus traina sur le sol alors que deux gardes le reconduirent dans sa cellule. Le dessus de ses deux mains étaient noircie mélangé à du sang alors qu'on les avaient poignardées d'une lame chauffé au rouge. Le frottement de son tissu était insupportable alors qu'on avait appliqué à plusieurs reprises des lames rouges dans le dos. Des marques permanentes de son dernier séjour à Briganne. Au travers de ses yeux plissées, on remarquait son oeil droit d'un blanc opaque. Il en avait perdu l'usage définitivement.

Acturus, originaire des campagnes de Briganne était mal traité par son propre pays de naissance. Lui qui avait passé ses 20 premières années dans les campagnes de la capitale, il était reçu comme un véritable criminel Systérien. Les gardes et la Juge qui s'occupaient de son cas le qualifiait de traître d'avoir quitté le puissant Saint-Empire pour la facilité.

Lancé dans sa cellule, il gémissait de douleur alors que ses mains étaient crispés à cause des blessures et son dos lui faisait aussi mal qu'une rivière de magma qui lui coulait dessus. Recroquevillé sur le planché, il priait fort le dieu Lumière de lui venir en aide, ne sachant pas les prochains supplices.


Post by Ex-Lumina - July 6, 2010 at 7:46 PM

Le SurIntendant de Systéria pu savoir que sa lettre était arrivé à l'endroit qu'il voulait. Le reste, néanmoins, resta obscure et rien d'autre à ce sujet ne lui revint. Il avait tout du moins assurément attiré un certain regard sur le couple de prisonnier, que ce soit bien ou mal.


Post by Yuri Minh Yu, AdC - July 16, 2010 at 3:33 PM

Hymne macabre
Et si c'était la fin...

La porte se refermait derrière Polymaro. On les séparait à nouveau. Il pleurait, il suppliait. Même pour un coeur froid, il était difficile à entendre les gémissements de l'homme. La torture qu'il endurait était plus que ce dont il était capable. Bientôt, oui, Yuri sentait qu'il abandonnerait toutes ses forces. Mais l'absence de torture, quant à elle, était de loin beaucoup moins rassurant.

C'était même bien effrayant. Pas de cette petite crainte accompagnée d'adrénaline. Non. Mais cette peur qui vous prend aux trippes, celle qui vide votre esprit et transcende vos moyens. Pour une des premières fois dans sa vie, Yuri avait peur. Loin de tout, des siens. Sans même pouvoir contrôler l'heure de sa mort. L'anxiété qui en découlait était aussi perfide que le plus grand poison qu'elle avait pu confectionner dans sa vie. Elle s'installait en la sorcière comme le flux paralysant qui annonce l'heure imminente du trépas.

Une visite.

"Vous mourrez donc aujourd'hui, Sorcière?"

Yuri sentait déjà l'odeur carnassière des esprits des morts venir rôder près d'elle. Elle songeait, oui, songeait à Aube. Était-elle prête à continuer le rôle de la grande lignée des Yu en Systéria? Serait-elle laissée comme une va-nue-pieds. Connaitrait-elle le même sort tragique que nombreux membres de la famille.

"Je l'ignore.

Mais j'ai peur."

Le tout avait été dit. Avec beaucoup d'humilité, franchise et simplicité. S'il était effrayant de savoir que l'on va mourir, avouer et donner une part de sa douleur était, en soit, rassurant. Qu'importe à qui elle adressait ses mots. La seigneur-marchande avait raison d'avoir peur. Bien qu'une petite voix au fond d'elle la prévenait, elle n'avait pas envisagé que ce moment arriverait si rapidement.

Une conversation confuse s'en suivit. Ponctuée d'aveux -qui ne concernait que ses regrets et ses joies-, et d'incertitudes. Puis une mage entra dans la cellule. Elles se connaissaient d'ailleurs. Allez savoir comment le destin est scellé. C'était ironique, presqu'amusant, si on oubliait la nature de l'événement.

"Ne tentez pas de résister", revendiqua la magicienne.

Et Yuri ne résista pas. Les flux magiques se déferlèrent sur elle comme la colère des dieux. La sombre créature sentait son corps se briser. La douleur n'avait rien à voir avec tout ce qu'elle avait pu endurer dans sa longue vie. Elle était aiguë, vive et vrombissait dans son corps entier. Dans un ultime cri d'agonie, sa peau se fendit, puis se consuma entièrement, ses cheveux se décolorèrent et elle sentit, avant que tout ne s'éteigne... Un immense feu l'embraser, de l'intérieur.

Yuri Minh Yu de Systéria n'était plus.

Pauvre Polymaro. Désormais seul. Avait-il entendu les hurlements effroyables de sa compagne de cellule? Tiendrait-il sa promesse s'il sortait vivant de cet enfer?


Post by Acturus Polymaro, Mort - July 16, 2010 at 8:47 PM

On séparait encore une fois les deux Systériens lorsque les gardes trainèrent Acturus. Le dessus de ses pieds glissait sur le sol du fait qu’il n’était plus en état de marcher de ses propres moyens. La constitution du bègue allait de pire en mal. Il tremblotait constamment alors que la chaleur naturelle de son corps était insuffisante sans compter la peur qui le prenait. Une autre séance de torture l’attendait. Bientôt, son corps n’en pourra plus.

Il regardait une dernière fois Yuri comme s’il était inquiet pour une amie en péril. Mine de rien, tout ce temps en cellule avec une fin imminente, l’animosité et la rivalité entre le bègue et la demi-efle noire avaient été mises de côté. L’un et l’autre avait appris à s’accepter et allant même jusqu’à l’apprécier d’une certaine manière leur qualité inconnue dans ce moment obscure.Tout comme Yuri, il sentait peut-être la mort venir le chercher alors qu’on le trainait hors de la cellule. Laissez à lui-même, il bredouillait faiblement en pleure la pitié.

Les hurlements de la Minh Yu étaient étouffés par ceux d’Acturus, encore une fois torturé pour avoir des réponses. Réponses qui étaient les même qu’au départ. C’est alors que la menace tombait sur les membres de sa famille. Astria, Gaël et il avait même kidnappé sa mère pour la torturer en cellule espérant le faire craquer. Ne savait-il pas qu’elle méritait cela pour avoir handicapé Acturus pour le restant de sa vie? Néanmoins, Acturus lui demandait pardon. Personne ne méritait une telle torture, même pas sa mère qui le traitait en véritable esclave depuis son enfance. Montrant comment le cœur d’Acturus était sans doute plus noble que ses tortionnaires du Saint-Empire Thaarien.

Une fois qu’ils en finirent avec lui, on le lança en fond de cale comme une vulgaire marchandise. L’un d’entre deux s’en sortira vivant.


Un marchand de l’Association remplaçant Acturus pour le commerce international fut le premier à le voir sous le choc. D’abord, du à son accoutrement, il pensait avoir à faire un esclave qui s’était échappé pour la liberté. Mais très vite, il reconnu Polymaro! Il appela d’urgence deux mercenaires pour transporter la carcasse vivante du bègue. À un juger son état, il était en phase critique…
Maigre comme un éthiopien sous alimenté, ses vêtements trop grands maintenant ballottaient de gauche à droite au gré du vent durant son transport. Ses riches vêtements au départ étaient comparables maintenant à ceux du plus pauvre des clochards. Sa barbe qui avait allongé de quelques centimètres contribuait plus encore à cette image.
Acturus ne se ressemblait plus, ainsi on aurait pu le confondre facilement avec un gueux de la basse-ville avant que les mercenaires expliquent qu’il s’agissait du Seigneur-Marchand Polymaro débarqué d’un navire des Landes-Unis.

Lorsque les infirmières appliquèrent les premiers soins, elles pouvaient être surprises des sévices qu’à endurer le bègue durant plusieurs mois. Sous ses vêtements sales et déchirés, son corps étaient parsemé de nombreuses coupures du au fouet. Certaines en infection avancées. Dans le dos, d’énorme et d’immonde cloche d’eau, de peau burlée et de lacération visiblement la cause de nombreuse application de lame rouge vive. Ses mains étaient en permanence crispées alors que les coups de dague au fers rouge sur celle-ci rendait ses articulations impossible. Son œil droit, lorsqu’il ouvrait à peine les yeux, était complètement blanc sans compter l’importante fracture tout près de l’œil. Ses ongles d’orteil étaient visiblement arrachés du à leur absence. En d’autre mot, c’était impassable qu’un bègue comme lui puisse avoir survécu à tant de sévices. Un rayon de lumière était le seul moyen d’avoir trouvé cette volonté de passer au travers. Dans ses mains crispées, se trouvait une amulette bosselé et salie. Néanmoins, à l’intérieur, on y pouvait y voir le portrait de sa femme Astria. Le personnel médicale avait peut-être la un indice de ce qui a pousser Acturus de survivre malgré l’innombrable sévices endurée.
Une lettre cachetée adressé à Monsieur Bolton avait été placé dans la poche du manteau d’Acturus. C’était la seule chose qui contrastait avec le bègue, car elle était intacte. Sans aucun doute, la rumeur de l’arrivé du bègue allait se reprendre rapidement dans la cité.
Quand à Acturus, sont état était encore critique. Même en sécurité à Systéria, il devait lutter contre son corps qui avait abandonné espoir depuis déjà un moment.


Post by Thomas Bolton, Emp - July 16, 2010 at 9:44 PM

Les lettres cryptées l’informant de la mort de la sorcière demi-elfe noire arrivèrent au palais à peu près au même moment qu’Acturus revint sur l’archipel. A peine le Surintendant avait-il terminé d’écrire une réponse à la secrétaire particulière du duc de Posdrenia que Cressen entra dans son bureau pour lui annoncer la nouvelle. Le petit fonctionnaire gardait son calme, très professionnel. Il attendit d’abord que son supérieur lui dicte les instructions pour envoyer le courrier, puis s’éclaircit la gorge avant de livrer ces quelques mots :

« Monseigneur sera satisfait d’apprendre que monsieur Polymaro est de retour. »

Un sur deux, ce n’était pas si mal. Une expression déçue passa un moment dans le regard du premier ministre. Espérait-il revoir Acturus de retour avec sa comparse Yuri ? Espérait-il au contraire ne plus revoir le bègue ? Ou y avait-il une autre raison, plus obscure, plus complexe et moins manichéenne de ce que l’on aurait pu croire de prime abord ? Impossible à dire. D’ailleurs, cette lueur s’estompa aussi rapidement qu’elle était venue. Etait-ce un effet de l’imagination de monsieur Cressen ?

« A l’hôpital Sainte-Elisa je présume. »

Le duc était un homme très perspicace et ça n’étonnait plus son secrétaire.

« Tout à fait, monseigneur. »

Quelques minutes plus tard, le Surintendant embarqua à bord de son austère carrosse qui s’engagea rapidement à travers les avenues de la cité pour rejoindre la porte de la ville et foncer tout droit vers la forêt pour se rendre dans la petite clairière où le bâtiment de Sainte-Elisa trônait, comme immuable au milieu de cette verdure éclatante. On lui ouvrit, on déplia les petites marches et on le laissa descendre lentement, aidé simplement de sa longue canne d’ébène au pommeau d’argent. L’infirmier du nom de Norris l’attendait. L’homme n’était pas très futé, mais avec les années il avait appris à comprendre comment fonctionnait son supérieur. Il n’y arrivait pas toujours, mais parfois il avait quelques éclairs de génie.

« Monsieur Polymaro est actuellement en salle de soins, on s’occupe de lui du mieux qu’on peut. C’est pas simple. »

Un simple hochement de tête lui servit de réponse. Le directeur de l’hôpital s’enfonça dans les couloirs pour atteindre la pièce où toute une partie du personnel s’escrimait à réduire les dégâts. Le plus important était de nettoyer les plaies ouvertes, de les désinfecter et de les bander.

D’un regard, le premier ministre contempla les dégâts. Ce n’était pas beau à voir. « Rendez-moi les viables. » Oh certes, les bréguniens n’y ont pas été de main morte, mais au moins le Prince avait su en rendre un encore en vie. Au savoir-faire médical systérien de l’y maintenir !

« Continuez à nettoyer les plaies, à appliquer baumes, onguents et bandages. Une fois fait, chargez-vous des fractures, de la plus grave à la plus bénigne. Vous lui ferez absorber une décoction de plantes purifiantes et anti-oxydantes pour aider son corps à combattre les germes qui auraient pu se glisser dans son sang pendant son voyage du retour. »

Il se détourna alors pour se retrouver face à face à Norris qui lui tendait une lettre cachetée. L’infirmier se contenta de montrer le manteau du bègue pour en expliquer la provenance. D’un geste vif, le duc la décacheta et examina l’intérieur. Il hocha alors la tête, satisfait.

Il allait partir quand il se retourna pour confier ses dernières instructions.

« Pas de visite avant demain. Vous autoriserez alors sa femme à le voir, une heure par jour seulement. Il a besoin de repos. Je vais la faire prévenir. Prévenez-moi dès qu’il est conscient. Nous aurons à discuter. »

Et les heures qui suivirent, le Surintendant Bolton s’enferma dans son bureau de Sainte-Elisa pour s’occuper des formalités administratives qui accompagnaient le retour du Seigneur-Marchand Polymaro…


Post by Brehan de Nogar, OdS - July 16, 2010 at 10:36 PM

La nuit était si calme. Sans vent, sans bruit.
Ambiance sonore

De Nogar était étendu sur sa couche au temple. Il fixait le plafond songeur, en tentant de contrôler une étrange angoisse. Il trouva finalement un très bref sommeil... jusqu'à ce qu'il se réveille d'un coup, en sueur et en sursaut. Une certaine oppression l'écrasait, presque menotté. Un sentiment si étrange, qui ronge de l'intérieur. Le temps qu'il reprenne ses sens, le paladin se leva à la hâte, et fila à toute hâte jusqu'à la porte de la chambre voisine, en la déverrouillant avec cette impression inexplicable que l'être aimé était en danger. Prêt à dégainer la Sainte-Lame, du fourreau qu'il tenait de l'autre main, il ouvrit la porte.

Étrange vision qu'il donna, ainsi alarmé, fourreau en main, et légèrement vêtu. Le temps que ses yeux s'adaptent... ce n'est pas une silhouette sombre et terrifiante s'offrant à lui, ni même une créature venant des tréfonds de la terre... seulement une silhouette féminine qui dormait, si calmement. Sa longue chevelure blonde bouclée qui... Le paladin en fut un peu apaisé, mais l'incompréhension l'enveloppait. Avait-il fait un simple cauchemars?

De Nogar se ressaisit alors qu'il vient refermer la porte le plus doucement qu'il pouvait avant de la verrouiller. Il passa quérir des vêtements plus adaptés dans la fameuse chambre trois du temple, et il se retira en solitude sur le sommet du temple. Le sommet du temple qui n'était plus l'ombre de lui-même... il marcha d'un pas très lent en ratissant les vastes et riches jardins d'un air presque troublé, comme s'il tentait de comprendre ce qui lui était arrivé...

Il trouva finalement place sur un banc de marbre, sous le couvert de la nuit. Où qu'il passa de longues heures en solitudes à réfléchir. Au centre de plusieurs imposantes statues à l'effigie de grands hommes et femmes ayant marqués l'histoire du Saint Ordre...


Post by Aube Minh Yu, AdM - July 16, 2010 at 11:12 PM

"Ils se lèvent et s’en vont. Au ciel des nuages
sombres.
Serais-je la cigale qui cri ou la
luciole qui brûle silencieusement?
Séparation larmoyante? – ou douleur muette?"

Le poème me revient, submergeant mes pensées incohérentes. Ryu Hattori est parti, Yuri Minh Yu n’est plus… Je croyais m’être préparée suffisamment. Prévoir, tout prévoir, et garder mon équilibre par les soirs de grands vents. Je n’étais pas prête à cela.

Le bruit de mes pas, dans le manoir vide, n’obtiennent aucune réponse, hormis l’écho. J’ai vidé les pièces des objets de valeurs, j’ai souillé la chambre de Mère en vidant ses armoires, en fouillant les missives de Kalidor Majère. J’ai retiré jusqu’aux moindres peintures familiales, tant je craignais être à la rue, sans le moindre souvenir. J’ai prié, tant et tant! Le bruit de mes prières, dans le silence du manoir vide, n’obtient aucune réponse, si ce n’est que le brouhaha de l’indifférence des Ancêtres.

Cette nuit, mes larmes sont nombreuses et mes plaintes résonnent dans la demeure. Mes doigts glissent contre le bois puis se serrent au rythme de ma rage, de mon affliction et de mes pleurs, me griffant la chaire. Recroquevillée, nue et tremblante, je m’offre le délice d’une crise comme seule Yuri Minh Yu savait les faire. Cette nuit, ma peine sera entendue par tous ceux se risquant à approcher de trop près le Manoir Trenor.

Ils devineront surement, ils soupçonneront ma faiblesse et mon mal, jamais ils n’auront la satisfaction de me voir tourmentée. Dès l’aube, ceux qui me freineront sous prétexte qu'ils sont tristes pourront bien s'épuiser je ne les entends plus. La tête haute et le sang agité, le corps dans mon armure et le cœur bien fragile, je vais me présenter sous un visage impassible, froid de réserve, comme on l’exige d’une héritière des Yu.


Post by Ärold, AdC - July 18, 2010 at 4:39 PM

Je suis le Titan de pierre,

Demi-dieux sauvage,
Vengeur des femmes délaissées,
Je connais tes rumeurs,
Je sais qui t'as tué.

Ma main de fer se fermera sur sa gorge,
Mon coeur de velours pleurera ta perte.
Mes yeux aussi secs qu'un désert,
Se rempliront des larmes de ta famille.

Je ne suis pas un ami,
Ceux qui se le prétendent ne le sont que pour un nom,
Je tiendrai ma promesse,
Ou la colère inscrira la mémoire de ton nom.

Si elle tombe tombe tombe tombe tombe tombe tombe,
Les gens qu'elle a conquis seront une centaine à tendre un drap de soie.
Mais sa fille sera seule sans son ange véritable pour s'occuper de soi.
Je compte tout déchirer, sans croire au bonheur, pour donner goût de vivre à cette petite orpheline.

Cette tristesse profonde ou l'on ne peut lire que la vérité,
Sur la méchanceté humaine de certaines personnes qui ont osé ne pas la gratifier de condoléances.
Je me réveille à l'Aube avec ce goût amer, le lever est difficile,
J'écris les yeux mouillés, tel un funambule, qui vient de perdre son fil.

Parce que des mots comme celui-ci, ne pouvait être lu à leur destinataire, ne pouvait pas non plus tomber entre les mains des autres, des mots qui resteraient encore une fois dans le carnet de notes du géant, n'ayant pas de sens véritable, à part peut être pour une T'sen, mais tout ça, elle le savait déjà...

Le géant, même s'il n'avait pas connu intimement la seigneur marchande, ne pouvait s'empêcher de laisser déferler sa colère contre les fautifs de cette histoire, ainsi que sa tristesse, la compassion que certains auraient pu croire disproportionnée ne l'était absolument pas. Aucune femme quelles qu'elles soient ne devaient mourir au combat, elles étaient trop intelligentes pour ça. Ärold aurait pu écrire milles poèmes sur elles, mais cela n'aurait servit en rien pour expliquer à quel point il respectait le sexe opposé, à quel point sa fureur pouvait être grande lorsqu'une d'entre elles, mourait par la main d'un homme.

Le dramaturge n'avait pas pris le temps d'écrire des condoléances, non, il c'était déplacé à pieds, manquant une journée entière son travail pour aller consoler en personne celle qui avait besoin de réconfort. Sa chemise garderait les traces salées des mers T'sen pendant un long moment.

Il y en avait un autre aussi, qui avait eu la chance de revenir de Briganne, et notre géant, ne manquerait pas d'aller lui rendre visite, quand il irait un peu mieux. Allez savoir pourquoi...


Post by Elrog Minh Yu - Mort - - July 18, 2010 at 5:10 PM

Tel le reflux des marées l'histoire se répète sans cesse.

http://www.youtube.com/watch?v=x9E5KaYuNl4

Il est de ces endroits qui attirent une famille, un clan, un nombre important de personnes parfois contre leur volonté, cette pièce ou la poussière retombait doucement avait vu disparaitre l'un des leurs. Peut être que la mer emporterait elle aussi les cendres que les magiciens jetteraient à l'extérieur pour ne garder que peu de trace de celle qu'ils avaient envoyé ailleurs.

Au fond de la mer, le sel terminait de ronger des boucles d'oreilles en sanguines posées sur le fond depuis des dizaines d'années..

«  A tout à l'heure maman.. »


Post by Lidenbrock, AdC - July 18, 2010 at 11:02 PM

On sème ce qu'on récolte...

C'est tout ce que certaines personnes trouveraient sans doute à dire en se moment, par rapport à cet évènement facheux. Réflexion qu'il serait sage de garder dans leur tete, si le forgeron se trouve dans les parages, si ces memes personnes ne veulent pas la perdre ! Toute vérité n'est pas bonne à dire...

Comment il l'avait su, qui lui avait appris la nouvelle ? Lui même ne s'en souvenait déja plus mais de toute facon, ca n'a plus aucune importance.
Enfermé dans son manoir, il n'en sortait pas. Combien de jours, voir de semaines, il y passerait ? Seul le temps le dira, mais de toute facon, ca n'a plus aucune importance.
Qu'allait-il advenir de ses devoirs et obligations pendant cette réclusion ? Cela pourrait allé de la simple perte de clients jusqu'à la perte de son poste mais bon, ca n'a plus aucune importance.
Que raconterait-on face à cette réaction sans doute considéré comme démesuré ? Que ce soit des ragouts de base étage ou voir même rien du tout, ca n'a plus aucune importance.
Boire, manger, se lavé, se vetir et prendre soin de son apparence ? Les choses ordinaires de la vie qui sont considérés comme importante à faire, ca n'a plus aucune importance.

C'étais peut-être un peu l'attitude habituel de l'homme, d'agir comme si les choses étaient moins importantes qu'elles le sont vraiment, mais cette fois c'étais vraiment vrai. Plus rien n'avait aucune importance pour lui, puisqu'à présent la chose qui était la plus importante dans sa vie, n'était plus.

"Toki..." murmurait-il, un nom qu'il avait si peu souvent eu l'occasion de prononcer pendant tout ce temps. Que ce soit en bien ou en mal, elle avait sans aucun doute marqué à jamais la vie de nombreuses personnes en Systéria.


Post by Acturus Polymaro, Mort - July 19, 2010 at 8:49 PM

Faire façe à la terrible musique.

Jours après jours, le bègue semblait se remettre partiellement de ses nombreuses blessures issue des plusieurs mois de torture dans les geole du palais de Briganne. On l'avait même apercu tout juste à l'extérieur de l'établissement pour enfin profité de l'astre lumineux. Soleil qu'il lui manquait en tant que croyant et pratiquant de la foi Thaarienne. Néanmoins, c'était sensiblement le seul endroit qu'il avait le courage de sortir.

Sans qu'il puisse se l'expliquer, la mort de la Minh Yu pesait lourd sur ses épaules. Tant de personnes semblaient effectées par son retour et l'absence de retour de la demi-efle noire si connue. D'abord, la Marquise Mel'viir qui parlait fortement dans le corridor, Aube Minh Yu qui cherchait à soutirer des réponses du blessé et encore plein d'autre que nous tairons les secrets!

Acturus était peut-être un bègue, mais il ne restait pas insensible à cette vague de questionnement, les regards sur lui. Cette impression que l'accusait de sa mort. Pourquoi lui et pas elle? Aurait-il été mieux qu'il en meurt et qu'elle survie? Sans aucun doute, plusieurs personnes à Systéria l'auraient voulu ainsi. L'échange était injuste. On sacrifait le meilleur élément de Systria pour un vulgaire pathétique marchand. Une renommé sorcière, alchimiste et digne femme pour un minable bègue. On le rendait responsable de la mort de la si aimée? Yuri Minh Yu!


"p-p-p-pourquoi vou-vous êtes ve-venue à mon se-secours? Je hum.. je n'-n-ne m'-m-m'aurais j-jamais a-a-attendu à v-v-vous... pou-pourquoi v-v-vous D-d-dame Minh Yu?"

"Mes raisons sont miennes et elles le resterons"

"b-b-bien D-d-dame Minh Yu"


Ce souvenir d'un temps récement sombre lui rappelait qu'il ne savait même pas lui-même ce pourquoi la T'Sennoise à tenté de le secourir. Personne, n'y même Acturus, saura pourquoi il est responsable de la mort d'une vétérante systérienne.

Ses blessures physiques guerrirons certainement du au professionnalisme du personnel de Ste-Élisa, mais des blessures psychologiques seront là en permanence. Pourquoi est-elle venu le sauver. Pourquoi elle plus qu'une autre personne? Pourquoi le sauver, lui, Acturus? Ce sera le tourment d'une vie...

Sa convalescence allait bon train, bientôt il pourra reprendre ses activités tranquillement. Mais aura-t-il la force d'affronter le jugement de tous et chacun croyant qu'il est responsable de la mort de la si connue Minh yu? Sa survie à cette terrible mésaventure n'était pas assurée...


Post by Thomas Bolton, Emp - July 20, 2010 at 10:19 AM

La lettre qu’envoya Acturus au Surintendant n’eut pas à parcourir de nombreuses lieues avant de se rendre sur le bureau de ce dernier. En effet, il croisa le postier qui sortait de la chambre du malade, au sein même de l’hôpital Sainte-Elisa. Le fonctionnaire impérial aurait très bien pu reprendre sa route, mais c’était sans compter l’aura désagréable que dégageait le premier ministre. Il se vit dans l’obligation de tendre d’une main peu assurée le parchemin dont le cachet de cire était à peine séché. Suite à quoi, il salua d’un signe de la tête et s’éclipsa sans demander son reste. On n’était jamais trop prudent.

D’un geste vif, le duc ouvrit le message et en fit la lecture, planté dans le couloir, une fine cloison le séparant du bègue le plus malmené de l’Empire Systérien. Une fois qu’il eut terminé, il pénétra dans la petite pièce où pénétraient les rayons lumineux du soleil à travers les grands rideaux blancs translucides. Acturus sursauta, il ne s’attendait pas à une entrevue aussi rapide ! Ce mouvement incontrôlé lui arracha d’ailleurs un gémissement de douleur, tout son être souffrant encore des mauvais traitements qu’il avait subi dans les geôles du palais de Briganne. Thomas leva la main et froissa le parchemin, qu’il lança négligemment vers la corbeille.

Ca n’augurait rien de bon pour le convalescent… Si ?

« Vous avez intérêt à trouver des explications cohérentes, Polymaro, ou je risque de mettre ce voyage sur le compte de votre stupidité ou d’un masochisme congénital. », lança le Directeur d’une voix glaciale.

Sans lui laisser le temps de répondre, il s’approcha du pied du lit et se posta juste devant. Il posa sa main libre sur la paroi de bois, l’autre était fermement appuyée sur le pommeau d’argent de sa canne. Il plantait son regard sévère directement dans l’œil unique du malade.

« Si vous me parlez de raisons commerciales, vous faites fausse route. Nous n’avons jamais fait de profit à commercer avec Brégunia. Si vous me parlez de raisons familiales, je vous répondrai également que cela n’a aucun sens. Et enfin, si vous me dites que vous souhaitiez vérifier l’état de vos maigres vignes, je vous répondrai que vous aviez tout le personnel compétent pour le faire de votre bureau. »

Chaque mot semblait vouloir percer le bègue d’un coup de couteau. Il allait la sentir passer, cette conversation. Il n’en garderait assurément pas de bons souvenirs.

« Alors jusqu’à ce que vous vous expliquiez, je n’y verrais qu’une pure idiotie, qu’un pur caprice qui a eu pour conséquence la destruction d’une personne utile. »

On entendait du bruit du rez-de-chaussée. Des bruits de pas. Sourds. Etait-ce dû à l’activité habituelle de l’hôpital ? Le personnel médical qui traitait les urgences de la journée ? Ou Sa Seigneurie avait-elle décidé de prévoir un petit contingent de gardes pour jeter le nouveau borgne en prison ? Ah, dans de pareilles circonstances, la paranoïa pouvait vous jouer de nombreux tours…

« Je souhaite comprendre. »

C’était la phrase la moins virulente depuis l’entrée du duc et pourtant, c’était la plus pernicieuse, la plus terrifiante. Acturus réussirait-il à articuler une réponse ?


Post by Acturus Polymaro, Mort - July 21, 2010 at 9:37 PM

Le pauvre Bègue aurait bien voulu un jour ou deux de délais causé par la bureaucratie avant de rencontrer le Directeur et Surintendant de l’hôpital. Lorsqu’il chiffonna sa lettre, Acturus se laissait couler un peu plus dans le lit, sentant qu’il n’y avait rien de bon. Intimidé par le simple geste, comme s’il avait peur que l’on le maltraite au même titre que sa lettre fraîchement écrite.

Déjà, le Surintendant lui bloquait toute les sorties, les moyens de s’esquivé en énumérant toute les excuses possibles et plausible que notre pauvre bègue aurait pu emprunter. Le Duc le forçait à prendre la seule issue possible maintenant, droit devant

D’un ton peu fier et d’une grande culpabilité bien sentie

N-n-non mon-monsieur le Su-su-surintendant, j’ai-j’ai été n-n-naïf et hum… stu-stupide. S-s-stupide de c-c-croire aux pro-promesses de Ma-mademoiselle D-d-d’Orbrillant qu-qu’elle ne m-m-m-m’embêterai pl-plus a-a-après ce vo-voyage. Son ton était désolé et à la fois résigné, mais étrangement une pointe de sagesse y perçait. Comme si cette terrible mésaventure lui aurait ouvert les yeux sur certaine chose de la vie. Mais avant tout, il poursuit toute de suite.

« Je s-s-s-s-suis v-v-vraiment n-n-navré pour D-d-dame Min-minh Yu-yu… je s-s-suis m-moi au-aussi ma-malheureux qu-qu’elle n’a p-p-pas su-survécu. Je… je l’ai en-entendu b-b-brulée. »

Les derniers mots étaient accompagnés d’un tremblement dans sa voix. Signe que son traumatisme était encore présent dans son esprit. Il pouvait presque sentir l’odeur de chair brulé et se remémorer clairement le bruit des flammes qui avaient consumées la feu Yuri Minh Yu de Systéria.

« M-m-mais.. je n’ai ja-ja-jamais vou-voulu tou-tout cela… je ne s-s-sais m-m-même pas pou-pourquoi el-elle est v-v-venu m-m-mais j’en su-su-suis re-reconnaissant m-malgré t-tout… Je n-n-n-ne lui ai j-j-jamais r-r-rien de-de-demandée… Je-je sais que les g-g-gens p-p-pense qu’el-qu’elle est morte à c-c-cause de m-m-moi, mais…. C-c-c’était sa dé-décision de v-v-venir »

C’était sensiblement dur pour le bègue alors que les horreurs qu’il a vécu le hantaient toujours, mais au fond de sa voix tremblotante une parcelle de vérité s’y logeait. Yuri était venue de sa propre décision et ce malgré ce que les personnes y pensait.

Lorsqu’il attendait les pas lourd à l’étage inférieur, il regarda directement Bolton dans les yeux, chose très rare. Comme s’il cherchait à partager son émotion et prier Thaar que le Surintendant puisse faire preuve de compassion pour un homme ayant déjà un très lourd fardeau. Réputé pour être un homme de glace, Acturus frappait peut-être un iceberge. Une forte inquiétude brillait tristement dans ses pupilles.

« Es-es-est-ce que je v-v-vais re-re-re-retourné en p-p-prison? »

La conversation était sans doute loin d’être terminée s’il retournait effectivement en prison systérienne cette fois-ci. Un pauvre bègue qui devenait d’une importance nationale alors que tout ses prières demandaient à Thaar de lui accorder une vie tranquille, près de sa famille et d’un commerce établie. Pauvre ironie du sort qui frappait le bègue…


Post by Thomas Bolton, Emp - July 22, 2010 at 5:23 PM

Durant tout le discours du malade, le Surintendant était resté parfaitement immobile. Seule sa respiration indiquait qu’il ne s’était pas transformé en une redoutable statue de glace. Patient et calme, il laissait le bègue hacher ses mots, le laissant dérouler tout le fil de sa pensée, quand bien même était-il entrecoupé par son angoisse habituelle. Le duc fronça les sourcils quand le marchand évoqua le nom d’Odéna d’Orbrillant. Quelque chose avait dû faire écho en lui, mais quoi ? Que pensait-il de ce qu’on venait de lui révéler ? Il n’en laissa rien paraître. Et lorsque la dernière question lui fut posée, il la laissa mariner pendant plusieurs secondes pendant lesquelles il ne cessa pas de dévisager Acturus.

Finalement, il consentit à ouvrir la bouche.

« C’est une idée qui m’a traversé l’esprit, Polymaro. Les avis divergent à votre sujet et c’est une perspective qui n’est pas improbable. »

Le sens de la phrase était encore plus tranchant que le ton qui était employé. L’œil unique d’Acturus s’ouvrit en grand, sa bouche dessina un "O" d’étonnement. Mais avant qu’il n’eut pu protester, une autre phrase suivi.

« Toutefois je n’en vois pas l’utilité. Vous enfermer ne résoudra rien à la situation actuelle, vous êtes plus utile en-dehors. »

L’expression éberluée ne quitta pas pour autant le visage du Seigneur-Marchand. Où le menait-on ?

« Je sais que madame Yu est morte, j’ai eu des informations à ce sujet. Vous n’êtes pas directement responsable de sa mort, mais vous l’êtes en partie. Même si vous ignorez la teneur de ses motivations, elles vous sont forcément rattachées. »

Un nouveau coup porté au convalescent. Une vérité bien cruelle pour une situation encore très pesante.

Le Surintendant fit alors volte-face pour se diriger de son pas régulier vers la porte de la chambre. Là, il se retourna pour faire face à Acturus.

« Restez au sein de l’Association et persévérez dans vos activités. Je vais prendre les mesures qui s’imposent. Sachez toute fois que je n’oublierai pas ce qui s’est passé, Polymaro. »

Et sur ces mots, il ouvrit la porte pour quitter la pièce. L’émissaire de Lucrèce pouvait alors se croire en paix, mais c’était sans compter l’opiniâtreté du directeur de l’hôpital qui, une fois la porte presque refermée, la rouvrit pour passer sa tête dans l’entrebâillement.

« N’imaginez pas que je puisse me laisser berner, Polymaro. »

Enfin, la porte claqua et le Surintendant retourna à ses occupations. Qu’avait-il bien voulu dire avec cette dernière phrase lourde de sens ? Oh, nul doute que le bègue savait à quoi elle faisait référence. Encore une erreur qui lui retomberait dessus ?


Post by Brehan de Nogar, OdS - July 23, 2010 at 8:39 AM

Quelques jours auparavant...

Séparés seulement par une vieille table et un jeu d'échec il me fait part d'un ton monocorde:

-Je vais vous confier une nouvelle que vous avez déjà du apprendre via la Greffe Impériale.

Nos regards encrés un dans l'autre, j'attends la suite:

-Madame Yu est décédée.


Mon pas s'éloigne des jardins du palais, à une allure normale, mais il s'accélère de plus en plus. Mais peut-être est-ce causé par cette pluie qui se déverse sans honte sur les contrées Systériennes... À vrai dire, je m'en fous d'être trempé. Au plus profond de moi-même, je sens ces rafales brûlantes qui ne peuvent plus être retenues. Je referme une main solidement sur mon chapelet, et de mes lèvres sortit cette prière:

-Sanctum Vitae!

De puissants éclats de lumière qui m'aspirent et me vomissent devant deux lourdes portes de métal. Je me croyais guérit, mais ce n'est pas le cas. Ma vision se brouille, et je frappe une fois contre la solide porte, assez pour m'ouvrir une jointure. Ces dalles de pierres sous mes pieds semblent si molles, que j'ai l'impression que le sol n'attend que d'ouvrir la gueule pour m'attraper. La pluie se déverse toujours en longeant chaque mèche rebelle de ma chevelure, et les traits de mon visage. J'appuie mon front sur le métal droit de la porte, un peu à gauche de la tâche de sang qui se lave petit à petit...

Je parviens finalement à me ressaisir autant soi peu, pour rentrer dans le Fort Majère, où tant de souvenirs regorgent. Je la revois effleurer de sa peau une vieille guirlande de fleurs séchées qu'elle affectionnait tant et me sourire passionnément à mon arrivée. Je te revois assise à cette table, devant moi, dans ces moments que j'ai tant désiré qui s'étirent à jamais. Ce regard si sombre, ténébreux, dans lequel je passais si près de me noyer, à chaque croisement...

Mon pas parvient à m'amener un peu plus loin dans la pièce. Je sens ton souffle et un murmure effleurer mon cou. Un malaise me frappe une fois de plus, pendant que cette douleur me ronge de l'intérieur avec ardeur. Mon équilibre me trahit, et je me retrouve agenouillé sur cette peau d'ours polaire si particulière... tes bras m'enlacent à mon torse, ma main se glisse vers ta peau, repoussant ta manche un peu plus loin au contact... en laissant voir ces tatouages si familiers et que pas une fois, je n'ai osé te demander leur signification... Je me tourne, comme pour t'admirer, mais je ne vois que le vide de la pièce si froide loin de toi. Yuri Minh Yu n'est plus... et ne sera plus jamais. C'est à ce moment que je réalise que ce n'est pas un cauchemars et que je ne me réveillerai pas. De mes lèvres sort ces mots avec difficulté, la gorge serrée:

-Yuri...qu'as-tu fait...?

Ce qui me sert de corps se voit transpercer par une multitude de lames, ma vision se brouille, et je perd la carte.


Du haut du Fort Majère, je toise l'horizon d'un regard absent. Depuis combien de temps je m'y trouve? Je ne sais plus... mais c'est un cognement aux lourdes portent qui me ramènent à la raison... Vidé d'énergie, je m'y dirige, en emboitant les décombres... une vrai tempête a fait rage ici... laissant chaises brisées et tables renversées. Mais j'ose tout de même répondre.

Deux silhouettes si familières se présentent à moi, et rentrent à l'intérieur. La première au teint d'ébènes, les cheveux comme la neige... contrastant à ces vêtements si sombres qu'elle porte. La deuxième, me ramène encore plus à la réalité, quand je croise son regard ténébreux. La blonde créature me détaille avec une moue un peu incertaine, devant mon état et celle de la pièce. Mais tout ce que je trouve à dire, la voix rauque et nouée:

-Désolé de vous accueillir, de la sorte...

Je sens que nous aurons une longue discussion.


Post by Acturus Polymaro, Mort - July 27, 2010 at 9:16 PM

Les pièces d’or ne fait pas le bonheur
Récit larmoyant

Fraîchement sorti de l’hôpital, les douleurs physiques étaient passées mais les blessures psychologiques n’arrêtaient pas de proliférer tel un virulent virus. Sur son pathétique visage de bègue minable, on pouvait y lire une profonde tristesse. Tristesse qui vient couler jusque dans notre estime de soi la plus profonde. Celle qui tue la petite voix qui nous encourage à ne pas lâcher dans les durs moments. Celle que l’on appel « espoir d’un temps meilleur » après la pluie.

L’air à Systéria lui semblait tout aussi lourde qu’à Briganne. Il avait l’impression que la torture se poursuivait de l’intérieur. Là où il ne pouvait même souffler sur ses brulures ou frotter ses intenses picotements pour amoindrir la douleur.

Il avait perdu son pays natal et voilà qu’il avait l’impression de ne plus trouver son chez lui à Systéria. Sa femme avait complètement vidé son atelier, changé les serrures pour l’empêcher de dormir à la maison en plus d’un froid très palpable dans le couple. L’Association était sévèrement jugée par la couronne par sa faute, ses actions fortement critiquées. Il avait l’impression d’échoué en tant que mari, père, marchand, citoyens de Systéria, Émissaire et même en tant que personne.
Les innombrables insultes qu’il avait reçues durant sa vie résonnait en tête comme la vérité absolue.
« Minable »
« Sale bègue »
« pathétique »
« Stupide »

Sa dévotion pour le Saint-Thaar lui apportait pas de réponse en prière. Le bègue avait besoin d’aide mais il n’oserait jamais en demander. Tout comme à Briganne, il allait souffrir seul. Portez son fardeau de sa stupidité : « tenter de vivre une bonne vie et de faire le bien autour de lui ». Venant d’un milieu paysan, cela se résumait à travailler fort, honnêtement et en respectant les lois et la hiérarchie. Une brebie s’était égarée du troupeau. À quand avant de se faire manger par les loups?


Post by Acturus Polymaro, Mort - July 28, 2010 at 6:31 AM

Encore plus creux
Il ne sort plus!

Courir, fuir, se cacher, tête basse! Il ne pouvait même plus le faire. Les choses allaient de mal en pire pour le bègue. Ou se trouve sa maison, son bien-être alors qu'il avait l'impression d'être poussé toujours de plus en plus vers la falaise? Briganne le traite de traitre à la nation et Systéria de meurtrier.

Toute la confiances, le peu d'estime de soi qu'il avait construit via ses réussites et son développement au sein de la vie systérienne durant tant d'année venaient de s'écrouler en à peine un mois. Au départ, il était le souffre douleur de quelque personnes un peu mesquine, maintenant il avait l'impression d'être le souffre douleur nationale. Il ne sortait plus de chez lui de peur de se faire agresser par le premier venu. Il attendait désespérément le groupe de 4 gardes du corps pour assurer sa protection.

Comme un technicien n'osant plus appuyer sur aucun levier parce qu'il ne comprends plus la machine, Acturus se retirai de tout. L'Émissaria, son commerce, son vin, la couture, ses responsabilités de Seigneur-Marchand plus rien! Il lachait prise de tout! Il voulait s'effacer, se faire oublié, redevenir cette personne que l'on voit dans la rue et que l'on ne reconnait pas! Se fondre à nouveau dans la masse. Oublié son existence!

Il tombait vite et fort...


Post by Gaël Polymaro - July 30, 2010 at 8:01 AM

L'amour d'un père.
*Privé à son fils. *

Alors que son enfant venait presque tout juste de naître, le marchand avait quitté les terres pour partir jusqu'à Briganne où il avait vécu plusieurs sévices. Bien sur, le jeune garçon était bien trop jeune encore pour se rendre réellement compte de quoi que ce soit. Néanmoins cela n'empêchait pas sa croissance, tranquillement. En l'absence de son père, il avait apprit à faire quelques pas, pas plus de trois avant de tomber. Il avait fait quelques sons par-ci par là, chose qu'Acturus n'aura pas eu la chance de voir, torturé dans les prisons du Saint-Empire. Toutefois, il aurait peut-être la chance d'entendre le premier mot réel du nourrisson, lorsque celui-ci le prononcera.

Maintenant son père revenu, alors que le cerveau du jeune Polymaro commençait à développer ce qui pourrait ressembler à la mémoire, ou à peu près. Il était capable de différencier ses pleurs selon ses besoins, oui oui ! Âgé d'un an, il regardait son père pleurer devant sa mère. Et naquit en lui alors le désir irrationnel de pleurer à son tour, emphatique aux émotions de son papa. Il créa donc de nouveau un vrai vacarme aux oreilles de ses deux parents.

Il avait encore les yeux bleus des naissants, toutefois des cheveux rouges foncés ornaient son crâne. Il avait très évidement les cheveux de sa maman. Transporté de maison en maison, alors que ses parents ne s'entendaient pas, il ne comprenait pas ce qui se passait et pourquoi tout bougeait, d'ailleurs il ne se rendait pas compte que tout bougeait, juste que l'environnement autour de lui changeait et parfois c'était amusant, d'autres fois non.

Les enfants, aussi jeunes soient-ils, ont eux aussi des émotions au fond d'eux. La peine est un sentiment partagé dans la famille Polymaro en ce moment, bien que ce soit pour des raisons différents, et qu'un des trois ne sait même pas pourquoi..!


Post by Adalard Dranem A.K, OdS - July 30, 2010 at 4:13 PM

*Malgré qu'Acturus n'avait pas encore signé le contrat. Le Sergent se présenta à sa porte. Le timide marchand put alors entendre deux coups à sa porte, des coups donnés de façon bien simple pour le militaire, mais pour l'oreille d'un homme qui a peur pour sa vie, cela pourrait très bien sonner comme de puissants coups à la porte. Dranem n'était pas venu accompagné d'autres soldats, il était seul devant la porte de la demeure du bègue national. Vêtue de son armure militaire, soit une armure de plaque en acier et une cotte de maille en erunox. Tout pour lui donner une carrure encore plus imposante devant Acturus. Il attendait donc que celui-ci réponde, dans sa paranoïa reconnu. *

- Malgré que vous n'avez pas encore signé le contrat, l'Armée vous offre sa protection en attendant. Toutefois, ne perdez pas de temps pour le signer. Je suis, et serai, en charge de votre protection et des autres mercenaires mentionnés dans le contrat, lesquels seront choisis par moi. Puis-je entrer ? Nous pourrons mieux discuter en ce qui concerne votre contrat et des mesures à prendre.

*Il demandait donc d'entrer dans la demeure, et si le bègue le permettait, le reste de la conversation serait bien sur de teneur plus confidentiel. *