Un mot pour le Surintendant
Post by Sarä Taur'Amandil, OdS - August 16, 2009 at 10:14 PM
Un mot pour le Surintendant
Faudrait-il la prendre avec des pincettes?
« Ting ting ting ting...»
Comme un petit carillon ambulant, on entendait aisément approcher la demi elfe qui portait toujours ses bruyantes boucles d’oreilles dont les breloques s’entrechoquaient au rythme des petits pas rapides de la petite dame. Elle était facile à reconnaitre avec une de ses vieilles robes elfiques et surtout son atypique mèche de cheveux. Sarälondë se trouvait dans un des corridors du palais impérial en direction du bureau de Thomas Bolton. Avait-elle encore été convoquée? Et bien non! Cette fois la subalterne du Surintendant agissait comme sa propre messagère en venant lui porter une note qu‘elle avait simplement intention de glisser sous sa porte. Tant qu’à être là, pourquoi pas dire de vive voix ce qu’elle avait à dire? Où pourquoi ne pas tout simplement utiliser les services de la plume impériale? Étrange décision.
Enfin devant l’austère porte de métal, Sarä se penchait, hésitante, pour glisser l’enveloppe... C’est alors qu’un événement imprévu survint. Cressen! Haaaaaa non le secrétaire de Thomas se tenait là, il la regardait alors qu’elle faisait il ne savait trop dire quoi. La baronne se redressa dans un geste sans grâce, comme une gamine que l’on prend la main dans le sac. Elle tenait entre ses mains la mystérieuse enveloppe.
« Monsieur Cressen... Quelle surprise...!»
« Mes salutations Madame Balgor. Vous avez un rendez-vous avec le Surintendant je présume.»
« Ho non.. Mais... Non en fait je... Pouvez-vous lui remettre ceci? Je voulais lui remettre mais je ne veux pas le déranger, je n’ai pas le temps de rester.»
Après ce malhabile balbutiement elle tendit le fameux document scellé d'un sceau tout simple. Le petit visage de l’ancienne grande ambassadrice avait changé de teinte sous l’embarra évident de la situation. Son visage, sérieux mais expressif laissait entrevoir un malaise palpable. Impossible par contre de comprendre exactement pourquoi.
Thomas ne trouverait pas grand chose dans l’enveloppe que lui donnerait Cressen. Rien qui sans doute ne méritait de se déplacer en personne pour remettre le message. Le plus étonnant serait sans doute qu'elle est osé poser la question qui se trouvait sur le parchemin.
Monsieur Bolton,
J’essaie toujours de comprendre pourquoi vous m'avez fait venir à une fête du palais contre mon gré. J’aimerais savoir.
Sarälondë
Post by Thomas Bolton, Emp - August 17, 2009 at 4:17 PM
Effectivement, la note fut bien transmise à Sa Seigneurie par ce secrétaire qui avait tant fait rougir la baronne prise la main dans le sac. Décidément, c’est à croire que Sarälondë Balgor aimait se mettre dans ses situations inexplicables.
« Oui, monseigneur. Elle était penchée quand je l’ai vu, elle voulait glisser ça sous votre porte. », annonça d’un ton malicieux le subalterne en tendant le billet à son supérieur.
Les longs doigts fins du Surintendant se tendirent et attrapèrent ce petit morceau de parchemin sur lequel était griffonné le fameux dilemme de celle qui occupait le poste de Grand Légat de l’Ordre du Soleil. A la lecture du document, Thomas arqua un sourcil, surpris.
« Hmm, voila qui est rare, Cressen. », lança-t-il d’un ton pensif.
« Vraiment, monseigneur ? Qu’est-ce qui est rare ? », interrogea son secrétaire, curieux.
« Elle me demande quelque chose dont je lui ai déjà fourni la réponse. »
Sans attendre de réponses du fonctionnaire, le premier ministre attrape sa plume, griffonna à son tour sur le morceau de papier, au verso. Puis il releva son regard gris et froid en direction du subalterne et lui donna quelques ordres.
« J’ai besoin que quelqu’un lui apporte ceci discrètement à son domicile. »
« Soit monseigneur. Je vais demander à monsieur Faranger qui est excellent pour ce genre d’exercice. », annonça Cressen avant de faire volte-face.
« Non, pas monsieur Faranger. »
Cressen stoppa net et se retourna pour faire face à Sa Seigneurie.
« Je pense plutôt à monsieur Grandjean. »
Des membres du personnel des services de la Surintendance, monsieur Faranger était sans conteste le plus discret, le plus rapidement et le plus efficace. Monsieur Grandjean, quant à lui, était son exact contraire. Pataud, ne sachant pas suivre quelqu’un, c’était à se demander pourquoi on le gardait… Cressen n’y comprenait plus rien !
« Vous êtes sûr, monseigneur ? »
« Ai-je l’air d’en douter ? », lança monseigneur d’un ton qui tranchait comme un couperet bien affûté.
Et ce fut fait. Le soir, un homme se dirigea vers la demeure de Sarälondë. Il y avait encore de la lumière aux fenêtres. Alors qu’il s’approcha dans le jardin, il se cogna contre une pierre, ce qui fit du bruit. Puis il manqua de tomber alors que ses pieds rencontrèrent malencontreusement un petit banc. Finalement, après ces quelques sons disgracieux, il se pencha pour glisser la note sous la porte…
… et au même moment, la baronne l’ouvrait pour voir ce qui se passait dans son jardin.
Madame Balgor,
Il me semble vous avoir donné la réponse au moment où vous pénétriez dans la salle de bal. Souvenez-vous et vous saurez.
Thomas
Post by Sarä Taur'Amandil, OdS - August 17, 2009 at 6:46 PM
Pauvre Grandjean
La baronne fâchée!
Être la risée de l'administration impériale est une chose, affronter Sarälondë Taur'Amandil Balgor alors qu'elle est mécontente, en est une autre. Les lanternes suspendues à l'arche laissaient voir les ravages du messager dans son magnifique et bien entretenu jardin et par le fait même l'expression fortement agacée de la grande légat de l'Ordre qui ne semblait pas tellement apprécier que l'on joue dans ses plates-bandes, encore moins dans le sens pratique du terme. Lorsqu'elle ouvrit la porte, alarmée par tout ce boucan mais reconnaissant l'incompétent facteur, le pauvre messager était tomber face à face avec la maitresse de maison qui réclamait à travers son regard limpide et sérieux des explications solides comme la roche sur laquelle il avait trébuché.
« Je ne sais pas exactement ce que vous faites ici mais je vous conseille d'avoir des réponses claires! Vous avez vu l'heure? »
« C'est c'est heuu Le Le surintendant qui m'envoie madame! Il a une note importante pour vous et seul un messager fiable pouvait vous la remettre. »
« Humpft.. Mais donnez moi cela. Et pitié ne dites pas que vous êtes fiable. »
Elle lui arracha la note des mains littéralement. Sarä était visiblement exaspérée par le messager choisit. C'était de loin le pire de toute l'administration impériale! Pourquoi Thomas Bolton lui avait envoyé un crétin pareil! Une chose était certaine par contre, il ne l'avait pas choisit pour sa subtilité. La demi elfe comprendrait-elle le message que lui lançait son cher Surintendant? Sans doute une fois qu'elle se serait calmée de la visite de Grandjean.
« Restez là... »
« Oui oui votre Seigneurie! »
Elle pivota un peu pour ne pas que Grandjean observe trop son expression lorsqu'elle lirait la note. Il serait capable d'aller la décrire à Thomas dans le moindre détail. À la lecture des mots, la dame elfique pinça un peu les lèvres, pensive. L'air quel faisait en soit était assez énigmatique, mais au moins laissait un certain répit au porteur du message. Sarälondë emboita le pas rapidement avant de revenir avec une nouvelle note en main.
« Vous lui donnerez cela... Et tâcher de ne pas alarmer tout le palais s'il-vous-plait. »
« Parfait Madame, bonne soirée! Pardon pour vos fleurs je... vais vous..! »
« Peu importe, tant que la note parvint au Surintendant Bolton et ce dans un délais rai-son-na-ble. »
Et Grandjean repartit vers le palais... Transportant ceci. Si jamais il était capable de délivrer son message, Thomas Bolton pourrait lire ces quelques mots qui ne méritaient pas toute cette mascarade. Quel était le sens exact de cette réponse? Peut-être que le concerné comprendrait.
Monsieur Bolton,
Je serais peut-être venue quand même si j'avais su avant de m'y rendre.
Sarälondë