Rencontre étrange au laboratoire Zon'Jiru

Rencontre étrange au laboratoire Zon'Jiru

Post by Sarä Taur'Amandil, OdS - August 18, 2009 at 6:42 PM

Rencontre étrange...
Entre deux étranges personnes

« Sous l'égide de quel élément croyez-vous être? L'air, l'eau, le feu, l'air ou l'éther?»

« C'est une question pour le moins... Inattendue.»

C'était un mélange de curiosité et d'incertitude qui paraissait à travers le visage expressif de la baronne Balgor qui laissait voir que la question de Surumë ne la laissait pas tout simplement froide. Comment en étaient-elles venus à parler de quelque chose de semblable dans un décor aussi T'sennois alors qu'elles se trouvaient assises à travers les nombreux coussins à l'étage du laboratoire Zon'jiru? C'était surement ce qui questionnait le plus Sarälondë qui avait apparemment le don de se retrouver dans des situations qui ne la mettait pas tout à fait à son aise. Inévitablement son regard ne pu que fuir quelques secondes alors qu'elle détaillait toujours les lieux qui lui étaient nouveaux. Sarä n'avait aucune réponse soudaine à donner à la question du médecin Eringyas, complètement prise au dépourvue devant une demande semblable.

« Peu à peu les mystères des questionnements s'éludent, alors viennent les réponses, dit-on chez moi. »

« Je ne me suis jamais posé cette question. Je dois admettre que c'est... »

« Me permettriez vous une hypothèse?

« Allez-y? »

Sarälondë restait d'un silence parfait durant toute l'explication de Surumë. C'était un peu irréel comme instant pour la demi elfe. Se sentait-elle brusquée, elle qui avait tant de réserve, elle qui était naturellement méfiante en général... bien que rien ne laissait voir qu'elle ne l'était pas? La baronne semblait captivée et attentive. L'étrange demoiselle Eringyas avait réussit à s'attirer l'attention de la petite demi elfe à travers ces mots atypiques.

« Je me dois avouer que j'hésite entre vous attribuer l'élément de l'éther ou de l'air.. »

« Je m'avoue curieuse de savoir pourquoi. »

« L'air est symbole à la fois de pureté, de transcendance de soi, d'ascension.... et d'envol. D'élévation. Mais il mène à peu d'attache ce qui ne vous correspondrait pas vu vos maints devoir. L'éther.... lui, évoque la pureté, le mysticisme et aussi la transcendance de soi. »

« Mysticisme et pureté, c'est presque.. flatteur. Mais cette question qu'est là votre avait-elle un but précis? »

« Le temps amène les réponses, j'y venais Dame Balgor. »


Il était bien trois heures et demi du matin à présent. Depuis très longtemps elle avait quittée le laboratoire de l'intrigante Eringyas mais, elle y pensait toujours dans les moindres détails à cette rencontre improbable. À présent assise dans la chambre des jumelles Balgor, elle veillait, le regard tendre, sur leur sommeil paisible alors qu'elle ne trouvait pas le sien. Surumë se doutait-elle de la série de réflexion qu'elle avait pu enclencher? Sarälondë Taur'Amandil était loin de la connaître assez pour répondre, tout comme sans doute il est était de même pour la chercheuse.

Elle tenait dans ses petites mains une graine marquée d'un idéogramme T'sen, l'éther était-il inscrit...


Post by Noür/S. Eringyas, mortes - August 19, 2009 at 6:49 AM

Zon'Jiru faisait dépaysement pour les Systériens, ou quiconque errant en Systéria sans avoir pour origine l'archipel d'extrême-orient. Un petit bout de terre de T'sen jeté là, on n'avait su trop comment, en Basse-Ville, pour y desservir les intérêts de la Confrérie Pourpre. Et voilà que la Baronne, Grande Légat de l'Ordre du Soleil et Directrice Adjointe s'était trouvée là.

Aurait-elle pu croire qu'un bout de tissu, omis par le Sieur Maeda à l'hôpital aurait pu la mener là?

La destinée empruntait parfois de bien étranges voies.

Assise au côté de la mer de tissu, tapis où s'agitaient des vagues peintes à la manière T'sen, la damoiselle Eringyas lui avait posé l'étrange question, ne pouvant la retenir plus longtemps.

-Sous l'égide de quel élément croyez-vous être? L'air, l'eau, le feu, l'air ou l'éther?

Sur l'ilot de la table à thé était bien loin de Systéria à présent. Il était part de l'Archipel. Une petite larme perdue au creux de cette mer, comme l'était l'ile minuscule d'Hatôshima, la terre d'origine de son clan. Ils étaient en un lieu où, jeunes encore, chacun se voyait attribuer un des cinq éléments les représentant.

Dans l'odeur d'encens qui brûlait, sur l'autel dédié à la déesse de la Vérité qui les jouxtait, dans l'odeur délicate, végétale et un peu fade des lierres, la Baronne était désormais dans la demeure d'une de ces sorcières blanches, qui désignent chez elles la destinée, du bout du doigt, et soufflent la parole sage lorsqu'elles le peuvent.

Délicatement, au fil de leur échange, les fins doigts de la demi-elfe étaient allés cueillir au fond d'une pochette de soie une graine de couleur pourpre, marquée à l'encre d'un idéogramme.

L'étrange sorcière avait fait cadeau d'une chose, mais avant tout d'une énigme irrésolue. Elle avait cherché à offrir à la Baronne le cadeau de son propre être, à cerner et définir.

Après tout, le proverbe T'sennois n'indiquait-il pas qu'il fallait se connaitre soi-même, mieux d'ailleurs que l'on connait toute chose et tout être?

De cette graine, désormais, qui sait ce qui germerait?


Post by Noür/S. Eringyas, mortes - August 21, 2009 at 7:38 AM

Après le passage de la Baronne, c'était en un seul bloc le Duc et Surintendant de l'Empire, Thomas H. Bolton, la Marquise Sinriia Melviir, Gardienne de l'Ordre du Soleil, et l'exorciste de noble naissance Kaeros de Lioncourt qu'on avait vu entrer au laboratoire de la Basse-Ville.

Le gratin de tout-Systéria qui fréquenterait le Laboratoire Pourpre de la Basse-Ville au lieu des salles damassées, les grandes salles et les antichambres du Palais? Ce serait de quoi faire jaser. Était-ce que la Pourpre entrait davantage dans les bonnes grâces de l'Empire? Ou bien que la noblesse entamait ça et là quelques balades de santé, à la rencontre de la plèbe, et que ce jour là, le hasard ou un élan de curiosité les avaient menés là, comme le vent charriant les feuilles mortes selon son bon gré?

Toujours est-il que ceux-ci en furent pour leur compte de dépaysement dans cet ilot T'sennois rapatrié à Systéria, l'employé de l'endroit Kenichi-San leur servant le thé, alors que l'hôtesse faisait la conversation aux convives. Peut-être était-ce en un élan de timidité car sa modeste demeure se trouvait ainsi emplie de l'élite Systérienne, celle-ci leur épargna les élans de mysticisme philosophique qu'avait subi la Baronne, sans pour autant que ne leur soit épargné l'encens avec son odeur insidieuse et les étranges intérêts de la maitresse de l'endroit.

Tout ce beau monde sortit, tour à tour de l'endroit. Le Surintendant avec son air usuel, indéchiffrable pour le commun des mortels, le sieur de Lioncourt paraissant fort aise de sa visite, et finalement la Marquise, achevant la discussion avec l'hôtesse de manière fort conviviale sur le parvis de sa porte.

De plus en plus, le Laboratoire Zon'Jiru, aux emblèmes pourpres, devenait synonyme d'étrangeté. Mais n'était-ce pas le propre d'un pareil établissement, que de folâtrer avec l'étrange, l'exceptionnel et l'intriguant?