Si seulement elle avait su.
Post by Khayzane, Près de Shaelim - August 25, 2009 at 7:44 PM
Les marais ou Si seulement elle avait su
Oui, si seulement elle avait su.
Si seulement cela c'était passé autrement. Si seulement elle n'avait pas été ce qu'elle avait été. Si seulement elle n'avait pas fait confiance au gens. Ne jamais faire confiance au gens. Sa longue vie lui avait pourtant appris qu'il ne fallait jamais faire confiance. Et une fois de plus, la vie lui donnait une leçon. Et aujourd'hui, la leçon est au combien difficile.
Oui, si seulement elle avait su.
Elle avait toujours détester les marais. Elle les trouvait glauque, boueux. Cela faisait quelques jours qu'on la voyait avec de la boue dans les cheveux, avec les pieds sales. Elle avait quelques chose à y trouver, mais ne les trouvaient pas. Mais cette fois-ci, c'était différent. Cette fois-ci elle n'était pas seule.
Oui, si seulement elle avait su.
Elle ne lui aurait pas proposer. Elle ne l'aurait pas aimer. Elle se serait méfier, comme la vie le lui avait apprise. Mais ce n'était que prévisible après tout. Elle savait... ses cartes le lui avait dit. Méfient toi...Il y a quelque chose...là dans l'ombre. Il y a quelques chose qui te veut plus que tout... et il t'aura. Elle aurait du se méfier plus. Mais elle savait, elle s'y attendait. Tous pourront dire qu'elle savait. Elle a même pris un contrat mercenaire pour se protéger. Mais elle aurait du se méfier. La papesse à l'envers, La roue de fortune également a l'envers, et la lune.
Mais elle le savait...
La papesse le lui avait dit...elle ne se présente à l'envers que rarement. Ignorance, Incompréhension, Jugement Incorrect. Elle le lui avait pourtant dit.
La roue avait tourner pour elle. Du mauvais coté. Cours Interrompu, Raison inattendu. Elle avait tourner, elle aurait du le savoir.
La lune avait briller pleine, menaçante. Elle qui aimait jadis la lune. Déception, Précaution, Malheur, DANGER, TRAHISON. Elle ne verrait plus qu'elle a présent.
Elle le savait, et elle ne s'était pas méfier assez.
Maintenant, la lune veillerait sur elle. Shaelim la prendrait en son sein pour un meilleur dessein.
Maintenant qu'elle n'était plus, elle pourra veiller sur ceux qu'elle aime.
Ce n'était que justice rendu après tout.
Elle avait tué Hanzo en l'épousant. La roue tournait même sans épousaille.
Maintenant elle pourrait retrouver l'être qu'elle avait chéri plus que tout.
Elle avait su, et n'avait rien fait. Peut-être que c'est ce qu'elle attendait.
Elle serait à jamais comme on l'avait vu la dernière fois. De la boue dans les cheveux.
Post by Nimue - August 26, 2009 at 5:03 AM
Le destin tragique de celle qui aimait la vie...
« Mourir, c'est accomplir un acte d'une portée incalculable. Pour Khayzane cette phrase s'appliquait d'une manière délicate et secrète. Tel un jeu de domino sa mort entrainerait-elle des conséquences insoupçonnables ou tout s'arrêterait après quelques tuiles effondrées? La vivifiante demi elfe, celle qui riait toujours, retournait auprès de la créatrice Shaelim. Observer avec la nymphe aux milles couleurs ce monde tantôt bon, tantôt mauvais... La veuve Hattori avait-elle vu venir se destin tragique? Sans doute pas et a présent, elle aurait l'éternité pour comprendre en silence les méandres de sa vie maintenant achevée.»
...Et la manière dont le corps fut retrouvé, quelques jours plus tard.
« M'sieur Armand ! Il y a un problème ici, venez voir! »
Ce groupe de téméraires explorateurs parcouraient depuis au moins deux heures le marais quand Jean, le plus jeune du groupe remarqua au loin ce qui lui semblait une forme humaine ensevelie dans la boue sale et nauséabonde. Les quatre hommes curieux de découvrir ce que cachait ce mélange vaseux et sanguinolent – peut-être quelque chose de payant- se mirent donc en tête de dégager la forme de sa prison de vase.
Ils en ressortirent le corps d'une femme sans tête et sans autres effets personnels autre que les vêtements qu'elle portait. Une jupette de cuir et un chandail asymétrique jadis blanc, maintenant brun, vert et rouge sang. Le corps portait divers tatouages, notamment un partant du pied à l'aine, divers symboles religieux dessiner avec une encre ocre rouge.
Ceux qui avaient remarqué le tatouage de l'ancienne diplomate la reconnaitrait, peut-être serait-ce le cas des médecins de Sainte-Élisa, car a présent la découverte des explorateurs se trouvait là-bas.
Post by Thomas Bolton, Emp - August 26, 2009 at 12:39 PM
Lui et personne d’autre…
Le hasard faisait bien les choses. Le jour où ces fameux explorateurs rapportèrent le corps décapité à l’hôpital Sainte-Elisa, Sa Seigneurie se trouvait dans le bureau qui lui était réservé. Ce funeste colis créa un vent de panique dans la salle d’attente : les patients, horrifiés devant ce corps sans tête, boueux et sanguinolent, ne savaient plus s’ils devaient rester pour se faire soigner ou quitter immédiatement ce lieu terrifiant et attendre que Thaar les guérisse. Les portes s’ouvrirent à la volée, on entendait des pas précipités. Rien de tel pour faire sortir de sa tanière le directeur Bolton.
Norris, l’infirmier, montra du doigt la salle d’autopsie dont la porte venait juste de se refermer. Le regard froid du duc s’attarda sur le sol pour remarquer diverses petites taches de boue. D’un pas calme et serein, il se dirigea tout droit vers ce lieu froid et peu accueillant, évitant de marcher dans la saleté. Lorsqu’il fut face à la porte, il adressa quelques mots à son subalterne avant de franchir le seuil.
« Nettoyez-moi cela et tentez de calmer les patients, je vous prie. », lança-t-il d’un ton poli mais impérieux.
Alors que l’infirmier s’élançait sans perdre de temps vers la réserve, Sa Seigneurie déverrouilla la lourde porte de métal et pénétra dans la salle. Déjà, un médecin avait préparé le corps pour examen. Lentement, il s’approcha, le laissant faire. C’est à ce moment que son regard inquisiteur remarqua plusieurs tatouages là où le tissu ne couvrait pas la peau. Il n’eut plus de doute sur l’identité de ce cadavre sans tête.
« Quittez la pièce, je vous prie, je vais m’en occuper personnellement. Veillez à ce que je ne sois pas dérangé. », confia-t-il au légiste qui quitta la pièce en baragouinant son accord.
La canne fut déposée contre le mur. Certes, il boiterait de façon plus prononcée que d’ordinaire, mais c’était le prix à payer pour être plus libre de ses mouvements. De façon très professionnelle, le directeur commença à remplir le rapport d’autopsie, détaillant les informations les plus visibles de prime abord. Il faudrait ensuite ouvrir, mais cela, il le gardait pour plus tard.
« Madame Hattori, vous avez toujours eu beaucoup trop confiance en vous. », souffla-t-il en examinant un des doigts nus de la demi-elfe.
Puis vint l’examen à proprement parler. Thomas mit ses gants et commença à retirer les vêtements à l’aide de petits ciseaux bien affûtés. Une fois que le corps fut totalement nu, il nota tout ce qui était susceptible de figurer sur le rapport d’autopsie : ecchymoses, écorchures et blessures en tout genre. Cette analyse vint se diriger vers le haut du corps, où il remarqua que la décapitation fut faite par un professionnel. Autrement, ça l’aurait étonné. Le scalpel fut alors de rigueur pour qu’il puisse voir si aucune autre méthode n’avait été utilisée, comme le poison par exemple. Ce ne fut pas le cas.
Après deux bonnes heures à étudier le corps sous toutes les coutures, il le referma et le nettoya. Quant il eut fini, la boue et le sang ne souillaient plus la peau de cette ancienne marquise et ancienne ministre. Il la recouvrit d’un drap blanc, s’occupa ensuite de nettoyer la salle et sortit, laissant ce qui restait de Khayzane dans le froid glacial de la salle d’autopsie.
Alors qu’il refermait la porte, il tomba nez-à-nez avec Lenne Vespari. La femme au regard vide était venue jusqu’à Sainte-Elisa. Ses dons de télépathes étonnaient toujours le Surintendant. Il ne lui adressa pas un mot, se doutant qu’elle savait ce qui se trouvait dans la pièce derrière lui. Lentement, d’un geste presque distrait, il effleura son propre annulaire en secouant la tête.
Lorsqu’il retourna vers son bureau, les patients enfin apaisés eurent à nouveau une vision d’horreur : la silhouette ascétique du Surintendant, dont la toge sombre était couverte de sang séché et de boue…
Quelques heures plus tard, après que Sa Seigneurie se fut lavée et changée, après que le rapport d’autopsie fut rédigé et archivé à Sainte-Elisa, des fonctionnaires de la Surintendance se rendirent à chez Khayzane, près du pont qui menait à la ville basse. Ils apposèrent des scellés sur la porte d’entrée et les fenêtres. Apparemment, la demeure n’allait pas être immédiatement saisie par l’Association des Commerçants. Cette dernière fut d’ailleurs informée de cette action.
Une lettre fut envoyée à Lucrèce d’Orbrillant, avec copie pour son Trésorier, Phydias Shaytan.
À Sa Grâce Lucrèce d'Orbrillant, Duchesse et Juge de l'Economie,
Par la présente, je vous contacte au sujet du décès de l'ancienne marquise, ancienne ministre de la diplomatie et ancienne diplomate, Khayzane Mirriah veuve Hattori. Cette dernière a été assassinée il y a quelques jours. Aucun testament n’a été retrouvé, néanmoins les archives de son époque sont désorganisées, aussi il est nécessaire de faire des recherches approfondies dans les archives du tribunal.
Pour éviter que l’ensemble de ses biens mobiliers et immobiliers soient saisis avant la fin de la recherche de document, considérant également les antécédents de madame Mirriah dans les hautes sphères de l’état il y a quelques années, j’ai décidé d’apposer des scellés sur sa demeure de Moyenne-Ville.
Vous n'avez pas à craindre que je ne vous soustraie des biens, ni même vous empêche de réquisitionner la demeure si jamais aucun testament n’est retrouvé. Ces scellés ne seront sur la demeure que pendant une durée de quatre jours, le temps d’approfondir les recherches. Après quoi, selon les résultats, je vous recontacterai pour vous indiquer la marche à suivre. Si vous avez besoin des questions à formuler, vous savez comment me contacter.
Veuillez agréer, Votre Grâce, l'assurance de ma haute considération,
S. G. T. H. Bolton, Surintendant de l'Empire
Post by Lenne Vespari, CP - August 26, 2009 at 3:04 PM
*De nature clairvoyante, probablement davantage de par son expérience de vie entre les murs de Systéria plus longue que la moyenne le permet usuellement que par des talents de divinations particuliers, la magistère avait été cette fois bernée, au sens où elle ne l'avait pas pressentit.
L'étrange femme avait senti le lien particulier se rompre, et quitta le Quartier des Arcannes qui abritait l'Académie Pourpre pour se diriger à la manière d'un cadavre ambulant désordonné vers St-Élisa. Les gardes qui firent face à ce personnage désordonné la laissèrent une fois de plus passer, et l'étrange silhouette drapée de violet attendit que le Surintendant ait terminé, sans que ses motivations ne semblent être précises.
Elle le croisa sans un mot, mais cependant s'éloigna finalement sans entrer, dans ses yeux hagards une lueur de mélancolie résignée.*
Post by Malbruck, OdS - August 26, 2009 at 3:47 PM
Une agitation hors du commun.
Malbruck ne savait pas si c'était la nuit ou le jour lorsque l'évènement se passa. Dans son lit, ayant eu l'ordre de ne plus bouger, après la greffe de peau que lui avaient apposé en duo le médecin de talent Surumë et l'alchimiste ingénieux Esméral, il entendait des cris, des patients qui devaient s'agiter au dehors.
Il ne pouvait pas bouger, au risque de rouvrir toutes les plaies qui avaient été refermé. Pourtant, même l'infirmière qui s'était occupée de lui avait quitté son poste en trombe, une urgence avait t'on dit.
Le petit monstre restait aux aguets malgré lui, même la bave avait cessé de couler afin de mieux capter ce qui se passait au dehors. On calmait certains citoyens, on marchait en frappant des talons à grande vitesse, mais Malbruck n'en su pas plus tout de suite.
Mais les nouvelles, dans un hôpital, ce font assez vite, surtout lorsque l'on assassine une personne aussi importante que Khayzane Hattori. L'infirmière qui s'était occupée un peu plus tôt de Malbruck revint dans sa chambre.
"Que c'est il passé au dehors? Pourquoi tant d'agitation?"
La réponse fut comme un couteau planté dans le torse du petit monstre, pourtant peu détaillée, on lui avait juste dit le nom de la personne décédée, Malbruck ne pouvait plus respirer, plus parler, esquisser le moindre geste aurait foudroyé son esprit. C'était comme dans ses cauchemar ou il rêvait d'une personne qu'il appréciait décéder sans aucune raison et de manière brutale. Sauf que cette fois-ci, la réalité l'avait emporté. L'infirmière ne savait pas quoi dire, ni quoi faire devant la réaction du petit monstre, dégoutée mais peiné de voir la grande détresse qu'il avait en lui. C'était des larmes que l'on voyait couler sur ses joues encore déformées, des gouttelettes tellement pures. La boule dans la gorge de Malbruck s'était formée, et, maintenant qu'elle avait éclatée, l'on pouvait l'entendre déferler des pleurs d'enfants, sincères et inconsolable.
Triste tableau dans cet hôpital.
Post by Yuri Minh Yu, AdC - August 26, 2009 at 4:40 PM
Plic! Ploc!
Les gouttes d'eau quittaient ses délicats doigts pour rejoindre leurs semblables, dans le bain. Des ondulations s'étaient formées. Normalement, au centre de ces cercles, c'était Khayzane et son abondance qui s'y trouvait. Plus de dix... plus de vingt... plus de trente ans. Une amitié qui n'avait de cesse qu'à la mort.
Plic! Ploc!
Mélodie silencieuse. Où serait désormais cette voix qui savait apaiser les tourments de ce coeur en perpétuelle souffrance? La pointe de ses doigts se mit à danser, tourbillonner, courir sur la surface de l'eau. Créant à nouveau ces ondulations qui se faisaient désormais bataille. Bataille, comme ses émotions, dans sa tête. Dans sa pauvre petite tête de chimère, de demi. Demi quelque chose. Qui pouvait savoir, sinon Khayzane?
Plic! Ploc!
Lorsque votre influence n'a plus suffisemment de poids pour la sauver.
Puis le vent. Son rire spontané, regards entendus.
Ma Khay. Ma Khay-san. Ma Khayzane.
Khay-ciel.
Khay-miel.
Khay-tendresse.
Pardonne-moi.
Puis le vent. Secouée et froide. Comme un vers nu, j'hurle mon fiel. Seule dans le bain. En ce moment, j'en veux au monde entier. Ne pas vous installer dans mon chemin. C'est dangereux. La douleur, c'est dangereux.
Oh Khay, ma Khay. Ma Khay-san. Ma Khayzane.
Khay-ciel.
Khay-miel.
Khay-tendresse.
Les gouttes se pressent entre mes mains. Meurtrière, j'élimine une à une chaque goutte ronde qui m'observe avec arrogance, sur moi, sur ce corps si sale. Khayzane. Essuyer les gouttes, vite. Khayzane. Sale, si sale. Khayzane.
Et les larmes. Un souffle, un frisson.
Je t'aime.
Post by Sakamae Nakaki, CP - August 26, 2009 at 5:43 PM
Nombre d'individus bloquaient la porte.
"Pardon... pardon..."
Une main sur mon épaule, je n'ai pu progresser d'avantage. Regard fuyant, je me combat pour soulever la tête et regarder cet homme qui me barre la route.
"Hey, p'tite fille, personne n'entre, sous ordre de l'Empire."
Je ne comprends pas. Pourtant à chaque mois je reviens de l'école. Pour deux jours. Deux jours consécutifs où je peux profiter du temps où mère... adoptive... est là. Me bercer au creux de ses bras et qu'elle me chante des ballades. L'odeur du rhum qui plane dans la cuisine et celle des hommes dans la chambre à coucher.
"T'as entendu? Fou l'camp!"
Courage, exprime-toi. Khayzane t'as toujours dit que tu étais libre. Libre d'expression, libre de pensées. Qu'il faut affronter, non plus subir.
"J'habite ici... monsieur..."
Un rire gras, il me renvoie impunément. Je n'ai nulle part où aller. Où est donc Khayzane? Je ne comprends pas. Je vais me réfugier, j'irai au temple de l'ordre du soleil...
Post by Kenichi Eringyas, AdC. - August 26, 2009 at 6:23 PM
"Le clan Hattori s'est eteint avec elle, une si jolie femme, un passé trouble mais elle était si jolie. On lui pardonnait tout. "
*Les termes employés par deux mercenaires en discussion avaient traversés les cheveux du jeune batard alchimiste du laboratoire Eryngias, il hocha la tête notant mentalement qu'une famille de T'sen avait disparu. Les décès en la cité de Systéria se faisaient de plus en plus importants, il remonta son col et se dirigea à l'abri de son laboratoire, s'enfermant à double tour. *
Post by Aziz, AdM - August 28, 2009 at 1:19 AM
C'est beaucoup de temps plus tard, que la femme d'origine T'sen apprit la triste nouvelle. Elle qui, avait réussit à obtenir de Khayzane quelques rendez-vous afin de discuter de culture de plantes, une passion bien enrichissante. Harumi avait tout préparé, des tableaux de croisement après quelques explications devant des tasses de thé, lorsqu'elles avaient discuté la dernière fois. Les pas de la jardinière dans la ville étaient léger lorsqu'elle se dirigea vers la demeure de cette dernière, afin d'y exposer des points de vues sur les sujets d'expérimentations.
Mais les pas s'arrêtèrent bien vite, bien avant la porte d'entrée, occupée par tout un tas d'autres personnes.
C'est à ce moment précis qu'Harumi sut que son entreprise ne serait jamais aboutit, ou en tout cas, n'aboutirait pas avec cette dame des plantes. Ses pieds firent alors demi-tour, avec une certaine lenteur, les pas retournant près de la moyenne ville, afin de reprendre un thé dans ce salon si agréable. Un thé aux agrumes, rien de mieux pour apaiser ce sentiment si étrange, non pas de la tristesse, Harumi ne connaissait pas cette femme. Mais elle savait qu'elle avait été soit disant la dernière du clan Hattori. Peut être qu'avec quelques jours d'avance sur leur entretien, la lignée ne se serait pas éteinte.
Les réflexions de la femme la menèrent en dehors de la ville, elle n'était pas d'humeur morose, ou déprimée comme d'autres, simplement un sentiment de vide, une famille T'sen en moins. Et, avec tout le respect qu'elle du à un confrère de l'archipel, Harumi accrocha des fleurs blanches à ses cheveux, signe de deuil. Elle se promit de garder la mémoire de cette femme en continuant le projet dont elles avaient simplement effleurées le sujet.
Post by Sarä Taur'Amandil, OdS - August 28, 2009 at 5:36 AM
Jamais deux sans trois...!
Je n'aime pas ce dicton
Khayzane...
L'ancienne diplomate avec qui elle avait travaillé était donc morte de manière sordide et mystérieuse. Cette dramatique nouvelle, Sarälondë l'avait apprise bien assez tôt... Peut-être même trop. C'était soudain, peut-être inattendue et coïncidait tellement avec la récente mort de Morvan Hérembourg. Quelle ironie c'était d'avoir perdu ses deux plus proche collègues avec qui elle œuvrait dans la diplomatie, quand l'administration impériale existait toujours. Était-ce simplement un hasard de la vie? Il y avait de forte chance que oui, d'autres plus mesquins auraient peut-être été tenté de dire... Jamais deux sans trois en pointant Sarä. Que de mystères et de secrets entourait la perte de la veuve Hattori.
Assise dans sa chambre la baronne Taur'Amandil fixait le coin de la pièce avec un air pensif et énigmatique. Qu'est-ce qui se passait à ce moment là dans la tête de la grande légat de l'Ordre du Soleil? Difficile, voir même impossible à dire. Un étrange mélange de remord et de sérieux? Que semblait-elle regretter assise ainsi solitaire avec elle-même?
Sarälondë se leva ensuite au bout de plusieurs longues minutes de réflexion. La demi elfe poussa un faible soupir presque silencieux et jeta un dernier regard vide vers le coin de la pièce, où une vieille robe elfique souillée par la boue reposait, encore sale de la viscosité des marais. La même boue qui avait sali le corps de de cette chère Khay...
Qu'est-ce que cela signifiait...?
Post by Thomas Bolton, Emp - August 30, 2009 at 11:17 AM
Et ce funeste épisode de l’histoire systérienne fut en partie bouclé par la découverte d’un ancien testament par les fonctionnaires du tribunal. Madame le juge Elea avait fait son travail. Des fonctionnaires de la Surintendance retournèrent alors à la demeure de Khayzane retirer l’ensemble des scellés. Déjà, des huissiers de l’Association attendaient aux portes pour saisir l’ensemble des biens, carnets d’inventaire en main. Ils furent vite déçus !
« Allez, messieurs. Commençons la saisie, nous avons beaucoup d’objets à recenser. », lança leur chef à la petite troupe.
Soudain, un petit homme aux lunettes demi-lunes s’interposa et leur adressa un sourire courtois et bienveillant.
« Navré, monsieur, mais ça ne sera pas possible, monsieur. Un testament a été retrouvé, la demeure est donc hors de votre juridiction. Les héritiers sont contactés à l’heure où je vous parle, d’ailleurs. »
Une brève petite joute verbale s’ensuivit, mais elle ne donna rien pour le représentant de Lucrèce. La loi était claire, il était difficile de la détourner. Et effectivement, pendant cette conversation, une copie du testament fut envoyée au Trésorier Phydias Shaytan.
Je soussignée, Khayzane Hattori, citoyenne de Systéria, née Khayzane Miriah le 4 de Fiar en terre Berguenoise, fais mon testament comme suit :
Révocation
Je révoque a présent tout autre testament, codicille et autres dispositions testamentaires antérieures au présent testament. Sans restreindre la portée générale de ce qui précède, tout autres testaments, codicilles et autres dispositions testamentaires que j’ai pu faire jusqu’ici sont par le présent révoqués.
Legs particuliers
- Demeure identifiée comme C-33 et tout les biens s’y trouvant
Tous ce qui a été mentionné ci-dessus sera légué à Ryu Hanzo Hattori.
Dans le cas ou ces legs sont impossibles, l’ensemble sera légué à la famille Minh Yu.
Dans le cas ou ces legs sont impossibles, l’ensemble devra être vendu aux enchères et l’argent récolté sera transmit à une organisation charitative sans but lucratif.
- Banque
Tous ce qui a été mentionné ci-dessus sera légué à Ryu Hanzo Hattori.
Dans le cas ou ce legs est impossible, l’ensemble sera partagé de manière équitable entre l'hôpital Saint-Elisa et le laboratoire Minh Yu.
EN FOI DE QUOI, j’ai paraphé chacune des pages du présent testament et je le signe :
Khayzane Miriah Veuve Hattori.
Le meme fut envoyé à Yuri Minh Yu avec une note explicative du Surintendant.
Madame Minh Yu,
Par la présente, je vous informe que vous êtes désignée héritière des biens de la défunte Khayzane Mirriah veuve Hattori, son fils ne se trouvant pas en terre systérienne et ne pouvant être contacté par nos services.
Vous trouverez ci-joint la copie des dernières volontés de l’ancienne diplomate de l’empire. Vous êtes priée de contacter un fonctionnaire du tribunal afin de veiller à appliquer les instructions testamentaires. Madame le juge Elea est disposée à vous guider.
T. H. Bolton, Surintendant
Et enfin, là encore une copie du testament fut envoyée à Garibald Adalard avec un mandat de perquisition du Surintendant.
Monsieur Adalard,
Les quatre jours sont écoulés, les scellés sont désormais retirés. Un testament a été retrouvé et sera appliqué prochainement. Vous trouverez votre mandat au verso.
T. H. Bolton, Surintendant
۩ Mandat de perquisition ۩
Le présent document est un mandat de perquisition en faveur de la Fraternité du Chêne.
En vertu de la volonté de la Couronne, en adéquation avec le codex de loi de Systeria, la Meute est autorisée à perquisitionner la demeure de Feu Khayzane Mirriah veuve Hattori en ville-moyenne dans le cadre d'une enquête pour assassinat.
Communiqué de la Surintendance.