Rencontre entre la belle et la bête

Rencontre entre la belle et la bête

Post by Sarä Taur'Amandil, OdS - August 28, 2009 at 8:54 AM

Rencontre entre la belle et la bête
Il y avait un spécial sur les visites...!

« Si si je te le dis... Elle l'a ramené avec son époux, tu sais le beau monsieur Balgor. »

« Haaa... Elle est venu avec son mari et je ne l'ai même pas vu. Enfin peu importe! Donc elle a lavé cet ivrogne à la serviette? »

« Oui je te le jure! Et elle a veillé sur lui toute la nuit... En plus. Sarälondë a dut lui ouvrir une plaie pleine de pue.  C'est écœurant.»

« Peut-être mais c'est nous qui lui avons donné un bain ce matin à ce Gaspard et ça c'était vraiment horrible, j'ai hâte d'obtenir mon brevet de médecine pour faire des tâches moins ingrates. »

« Tu pensais toujours pas que la baronne allait lui donner le bain... Et comme tu vois, même l'adjointe fait des tâches ingrate...»

« Oui mais l'adjointe a son nez fourré partout... »

Après cette phrase surement à double sens lancée par une des infirmières pies, les deux femmes retournèrent travailler car après tout c'est à s'exécuter que Sainte-Élisa leur versait un salaire, pas à alimenter des ragots sordides. Cependant, ce qu'elles disaient était à peu près vrai pour une fois car l'homme qu'elle décrivait, c'est-à-dire l'ivrogne Gaspard existait bel et bien pour vrai... Mais c'était une autre histoire car cette fois ce n'était pas ce qui nous intéressait réellement.

Non ce qui nous intéressait c'était le fait que Sarälondë se dirigeait vers la chambre de monsieur M. quelque jours après cette insipide conversation décrite plus haut. L'homme, cette bête appelé Malbruck, était hospitalisé à l'établissement de santé depuis plusieurs jours. Il avait apparemment subit des traitements plutôt... expérimentaux. Cependant avant que l'idée de devenir un patient lui prenne, il devait rencontrer la Grande légat de l'Ordre du Soleil. Situation qui devait sans doute l'exaspérer, considérant sa première entrevue avec la médecin qui s'était plus ou moins bien passé, description assez juste si l'on use d'euphémisme en y repensant.

Malbruck semblait dormir, peut-être même que Sarä voyait une coulisse de bave tellement il semblait confortable! La demi-elfe se tenait bien droite du haut de son cinq pieds tout près du lit de l'homme, son regard limpide braqué sur lui. Elle le fixa ainsi quelques secondes en espérant qu'il fasse semblant de dormir, puis voyant que handicapé ne faisait pas semblant, la baronne prit parole de sa voix claire et sérieuse.

« Réveillez-vous Malbruck, je suis là pour notre entretient concernant l'Ordre du Soleil... »

Madame Balgor attentait une réponse naturellement, sauf si bien sur elle n'avait pas remarqué que l'homme avait succombé à ses blessures et gisait là... mort, ce qui était assez improbable il faut dire.


Post by Malbruck, OdS - August 28, 2009 at 12:19 PM

Quand un réveil s'annonce plutôt mal,
ou le cauchemar n'est pas si horrible.

La veille encore, Surumë avait fait boire quelques potions au petit monstre afin qu'il dorme au mieux, qu'il ne sente pas ces picotements sur la greffe, qu'il ne se gratte pas. Cette même potion avait pour but également d'apaiser un chagrin récent, qui semblait altérer encore un peu plus Malbruck. Alors, dans ce lit, il était si bien, chacun de ses muscles détendus à souhaits, dans un monde du rêve, ou la porte était verrouillée à toute autre personne. Mais un rêve, on y échappe bien vite, un peu comme l'eau entre ses doigts.
Les yeux toujours clos, il avait entendu une porte s'ouvrir, une infirmière très certainement, qui le laisserait se reposer, ou encore lui déposant de quoi manger pour la matinée. Il faut dire que Malbruck était traité comme tout autre patient, ce qui l'enchantait intérieurement. Sa tête était si bien calée contre l'oreiller, cet objet assez mou pour qu'on s'y enfonce, mais assez dur pour se faire soutenir. Non, il était bien décidée à ne pas se réveiller pour l'infirmière, afin de ne pas la dégouter par quelques paroles au visage déformé.

Pourtant, un élément important allait changer la mise dans cette léthargie. Une voix, qu'il reconnu bien qu' entendu très rarement. Une phrase, qui eu l'effet d'un réveil brutal. Des mots qui lui rappelèrent alors qu'il était en train de dormir alors qu'en rendez vous allait se préparer. Il lui semblait se maudir lui-même, il avait été là tout le jour d'avant resté éveillé, à pleurer la mort d'une femme qu'il considérait comme amie. Et ce jour-ci, ou il avait écouté les conseils de Surumë, voilà que la grande légat avait décidé de l'entretien pour l'Ordre du Soleil. Comment faire bonne figure?
Malbruck ouvrit alors les yeux, qui avait été apaisé de leur chagrin la veille par quelques applications de linge humide dessus par le médecin en charge de son dossier. Mais ils gardaient tout de même les traces des pleurs, sous forme de cernes bien caractéristiques. Au moins il n'avait pas les yeux bouffis. Alors un petit silence s'installa entre la phrase émise par la Belle baronne et la réponse de la Bête humaine. Peut être n'était il pas assez réveillé pour répondre aussi rapidement, ou pris de court par cette visite incongrue.
Quoi qu'il en soit, il lui fallut une longue et interminable minute pour choisir avec soins ses mots, dont il savait par avance qu'ils ne plairaient pas à Sarälondë.

"Bonjour dame Balgor. Veuillez excusez l'état par avance de Malbruck, il n'a pas le droit d'esquisser le moindre geste, ce qui peut paraitre fort discourtois pour un salut poli envers votre personne."

Malgré tout ce qu'il pouvait penser d'elle, il fallait lui reconnaitre que Sarä c'était déplacée jusqu'ici pour le rencontrer, une qualité que bien peu d'autres personnes auraient à son égard. Alors Malbruck essaierait d'utiliser le plus possible de bons mots, de bonnes paroles afin de ne pas décevoir ce déplacement. Pour prouver alors sa bonne foi, il se hissa alors en position presque assise sur son lit afin d'être mieux installé pour cet entretien, n'enlevant pas les draps afin de la préserver du dégout qu'elle pu avoir envers les mauvais corps.

"Si vous le souhaitez, une chaise est à votre disposition ainsi qu'un petite table afin de noter toute chose pouvant vous aider lors de l'entretien."


Post by Sarä Taur'Amandil, OdS - September 1, 2009 at 7:23 AM

Un peu de clémence...
Qu'il en profite...!

L'expression sérieuse de Sarälondë avait changée assez rapidement. Pardon?! C'était possible même devant le petit être difforme qu'était Malbruck? Apparemment oui... Qu'est-ce qui avait réussit à émouvoir un tant soit peu la Grande légat de l'Ordre si réticente à cette rencontre? La réponse exacte resterait un mystère mais on se doutait bien que c'était par un peu de compassion. Ce regard perdu et triste, cette vulnérabilité ainsi couché dans le lit et cette soumission devant la sainte autorité, il aurait fallut être un monstre pour frapper sur une personne déjà par terre. Contrairement à la rumeur qui collait à certaines bouches, la directrice adjointe de Sainte-Élisa n'en était pas un. Bon son mari n'aurait surement pas approuvé la dernière phrase mais comme d'habitude, c'était tellement une autre histoire...!

Lentement et surtout silencieusement elle prit place sur le siège. Elle n'avait rien pour prendre des notes cependant, comme si elle n'avait d'aucune manière prévu d'en prendre. Une fois assise son regard ne se posa pas sur Malbruck. Sans doute lui donnait-elle une petite chance? Calmement elle lui répondit de sa voix claire, plutôt neutre malgré son faciès qui laissait voir moins de mépris qu'à leur première rencontre.

« J'aimerais que vous me parliez à la première personne, cependant si cela vous est impossible, je pourrai comprendre. L'entrevue sera assez rapide et je vais vous expliquez pourquoi. »

La demi elfe marqua une pause mais poursuivit assez rapidement pour que Malbruck ne puisse pas placer un mot, de toute façon, se le serait-il seulement permis?

« Kertan Andilix vous a déjà enrôlé dans l'Ordre du Soleil par le passé. De ce fait je sais très bien que vous avez déjà répondu à ses questions et que vous les reposer ne fera que vous faire revivre quelque chose que vous aviez déjà réussit par le passé. La seule chose que je vais vous demander c'est les raisons de votre départ plutôt silencieux de celle-ci? »

Et c'était à Malbruck de répondre...! Il put remarquer alors que le regard limpide de madame Balgor était posé sur lui, en attente d'une réponse satisfaisante pour ses caprices de baronne.


Post by Malbruck, OdS - September 1, 2009 at 10:17 PM

Silencieux, comme si des liens invisibles le paralysait. C'était la réaction qu'il eut avec la baronne. Comme une proie qui s'immobilisait afin de laisser le choix à son prédateur de la laisser vivre ou non. La mâchoire de Malbruck, ne pouvait pas s'ouvrir, pas tout de suite, il ne savait pas si Sarälondë allait avoir un comportement similaire à son ancien entretien qu'à celui-ci, et s'il voulait avoir toutes les chances de son côté, mieux valait il pour lui de se taire.
Au début, il observait la demi elfe s'installer sur la chaise, sans papier ni de quoi noter, il eu alors un mauvais pressentiment, puis le regard de la baronne voguait ailleurs, faisant particulièrement attention à ne pas poser ses yeux sur le lit du malade. Dans sa tête, le petit monstre était à la fois blessé et reconnaissant de la réaction, au moins, il n'aurait pas à supporter des grimaces à moitié cachées de cette dernière. Avec un certain respect alors, lorsque la dame Balgor ouvrit la bouche pour parler, Malbruck écouta attentivement, d'une oreille qui aurait pu percer la conversation à des lieues.

Ce qu'elle lui demandait tout d'abord, sembla le surprendre autant que si elle l'avait demandé en mariage. Parler à la première personne? Mais pourquoi? Était ce dérangeant? Un malaise alors s'installa directement dans ses entrailles. Il le savait, au fond de lui-même, qu'il avait toujours eu ce problème, cette élocution qui le trahissait sur son identité, cette impossibilité de parler à la première personne. Comment aurait il pu alors qu'il n'était pas vraiment lui? Qui lui aurait reproché ce comportement alors qu'on le rabaissait à la moindre occasion? Ces insultes au quotidien, ces grimaces et cette pitié avaient fait de lui quelqu'un de peu assuré, tellement peu que Malbruck c'était refusé le statut d'humain physiquement, bien intellectuellement intelligent. C'était un dilemme que Sarä lui imposait, de cette façon si simple quelle avait à parler.
Si Malbruck avait eu l'intention de parler par la suite, il ne l'aurait pas fait, son esprit trop embuée par la demande si difficile. Mais une partie écoutait alors la suite.
Sarä le faisait elle exprès de mettre des pauses dans ses phrases? Pour lui faire peur, le faire stresser? "L'entrevue sera assez rapide, je vais vous expliquer"

Malbruck se voyait déjà perdant, s'apprêtant à entendre un refus catégorique au sein de l'Ordre. Mais non, la surprise fut grande pour le petit rebus de la société, lorsqu'elle lui rappela qu'il avait déjà été, auparavant, un confrère du Saint Ordre.
Mais Malbruck sentait, qu'elle allait lui demander autre chose, elle ne s'était pas déplacée pour rien, c'était certain. Bien que son statut semblait avoir changé ou bien été caché auprès de Malbruck, qui lui en était reconnaissant intérieurement, le petit monstre fut à peine surpris d'entendre le sujet aller sur sa soudaine disparition de la ville Systérienne.

Elle pouvait voir Malbruck se taire un moment avant de répondre, plusieurs fois, il essaya d'ouvrir la bouche pour parler, mais n'imitant que bien mal un poisson hors de l'eau.Quelques gouttes de sueurs coulaient alors de son front. Sarä à présent le fixait, de son regard limpide, dévisageant certainement encore une fois l'horrible qui se trouvait dans le physique de ce personnage. Malbruck devait prendre sur lui, il fallait expliquer, cette raison de son absence, il l'avait déjà faite pourtant à l'auberge du coin chaud!
Était il intimidé? Ou cherchait il à la raconter d'une autre façon?
Après un long instant dans le silence, Sarä pu alors entendre de façon claire mais d'une voix très peu assurée, couvert d'un malaise, d'une sueur froide du petit monstre.

"...J...Je... pense pouvoir raconter."

L'effort était surhumain... n'oublions pas que ce qu'avait demandé le médecin si réputé pour ses talents, était comparable à une demande en mariage. L'émotion était grande pour Malbruck, c'était la première fois, première fois depuis 27 années qu'il parlait de lui à la première personne. Sarä pu alors voir la mine déconfite de Malbruck, mais satisfaite de l'effort qu'il avait fait en l'honneur de sa demande.

Alors, se calant un peu plus contre l'oreiller, l'être couvert de greffes commença à raconter son récit.

"Peu de temps après m... mon insertion au sein de la guilde, l'idée... m'était venu d'aller en forêt afin d'étudier certaines plantes utiles pour l'encens, afin de l'utiliser pour des messes aux évènements spéciaux, baptèmes, mariages. Mais sur sa route..."
Il secoua la tête, il avait rechuté et avait parlé à la troisième personne, serait ce une fatale erreur ?

"Sur ma route, deux brigands barraient le chemin, et voyant la force physique si faible que dégageait mon corps, ils m'ont attaqué afin de me débourser. Malheureusement, ils ne savaient que... j'avais une dague sur moi, et... Malbruck c'est défendu vous savez, il allait être planté lorsque son bras a planté le torse du brigand avant. Malheureusement pour moi, j'avais blessé grievement l'homme, trop pour qu'il puisse survivre, et l'autre était son frère."

Un instant de silence, il reprenait son souffle, son regard de fou, ne le semblait plus vraiment, une lueur de remord s'échappait de ses yeux, alors que sa réaction avait été de se défendre face à sa propre mort. Il reprit ensuite:

"Mais le frère n'a pas voulu me tuer sur le champ, il a dit vouloir... me faire souffrir. Trois autres brigands que... je n'avais pas vu sont sortis à ses côtés et ils m'ont emporté après m'avoir assomé, dans leur camps. Je vous raconterais qu'en résumé, l'on m'a torturé pendant près de 5 années, 5 années u je fus absent de la ville Systérienne, sans que nulle personne ne s'occupe de ma disparition, ils souhaitaient me faire tenir le plus longtemps possible en vie, afin d'organiser plus de fête ou j'étais la bête de foire que l'on pouvait humilier, battre, pas le droit aux organes vitaux, afin de préserver mon corps, mais les articulations et le reste à volonté, afin de faire mal."

Malbruck garda un nouveau silence, plus pesant cette fois-ci, ses yeux fixaient de façon intense l'armoire dans sa chambre, une boule se faisait dans sa gorge, le genre de souvenir que l'on aimerait pas vivre, que l'on ne se vante pas, et dont on n'en ressort pas indemme mentalement, surtout lorsque la mémoire des coups revient, de l'écartèlement, de tout, de sa presque mort, qu'il raconta par la suite de façon vague à la baronne, comment il c'était retrouvé dans la fosse commune avec les autres morts, sans censurer aucune de ses paroles, sans omettre aucun détail, tant pis pour Sarä si elle était sensible à ce genre de chose, après tout, c'est elle qui avait posé la question.

"C'est en partie pour ça que Malbruck est ici, Surumë a soigné toutes les blessures aux articulations, bien que je m'étais occupé à ce qu'elles ne s'infectent pas avant, j'ai mis beaucoup de temps avant de revenir, encore plus à pouvoir me faire hospitaliser. Les gens n'ont pas beaucoup de compassion pour les êtres différents. Peu s'affairent à venger les mal-aimés. Mais peut être auriez ous besoin de quelques précisions supplémentaires? Des projets que j'ai l'intention de faire pour L'Ordre, afin de ne pas refuser ou engager une personne qui serait inactive?"

C'était à présent au tour de La belle Baronne de répondre, elle avait pu noter cet effort qu'avait fait Malbruck, même si parfois il rechutait sur l'emploi de la troisième personne, il avait répondu le plus sincèrement possible, comment ne pas le croire? Alors qu'une larme coulait encore sur sa joue. Il ne voulait plus relever la tête vers le médecin, croirait elle peut être qu'il employait une stratégie pour l'attendrir, mais ce n'était pas le cas, simplement un trop pleins d'émotions sur ce qu'on avait pu lui affliger comme humiliation physique et morale. N'était ce pas une réaction normale?


Post by Sarä Taur'Amandil, OdS - September 5, 2009 at 8:33 PM

Voulez-vous m'épouser?
Jamais de la vie!

Juste après que Sarälondë lui est demandé la fatidique question « Voulez-vous m'épouser » Malbruck était resté figé de peur et d'horreur et.... Ha mais attendez, ça ne s'est pas du tout passé comme cela! Non c'était plutôt comme ceci...

D'une attention religieuse, c'est ainsi qu'on aurait pu la décrire la Grande légat durant son écoute. L'effort était incroyable même s'il était imparfait et il aurait fallu être folle pour ne pas en convenir. Malbruck parlait à la première personne, il en était capable mais c'était visiblement très difficile. Ce qu'il évoquait dans une grande douleur avait réussit à émouvoir la baronne bien qu'elle n'affichait pas une expression qui semblait totalement le laisser croire. Sérieuse et posée, ses sourcils étaient néanmoins froncés vers le haut durant toute l'explication du petit monstre. Ce corps abimé et cet esprit troublé savait malgré tout garder la foi en Thaar, était-il un exemple de courage dans l'adversité? Peut-être serait-il utile à l'Ordre du Soleil.

Après une pause savamment marqué, un de ces silences qui plane en laissant une mauvaise impression, la baronne répondit enfin à l'homme de sa voix claire.

« C'est inutile de me parler de vos projets pour l'instant. Vous êtes encore faible, vous souffrez. Ce que vous voulez entreprendre dans l'Ordre monsieur Malbruck, vous l'accomplirez lorsque vous vous serez remis suffisamment pour le faire. Dès que vous sortirez de Sainte-Élisa, considérez-vous comme un de nos disciples.

Promettre est facile, agir l'est un peu moins. Les inactifs seront un jour ou l'autre remerciés de leurs services, mais je ne crois pas que ce sera... Votre cas.  Félicitation.»

Son regard clair se posa alors enfin sur Malbruck l'instant de quelques secondes. Madame Balgor lui esquissa un sourire plutôt sincère avant de se lever de la chaise. Cependant, elle arrêta une fois rendu près de la porte, sans doute pour attendre une possible réponse de ce petit rebuts de la société...

Malbruck serait de l'Ordre du Soleil, l'inquisiteur de Nogar en profiterait surement pour faire une crise de nerf à sa Grande légat préférée.


Post by Malbruck, OdS - September 7, 2009 at 4:39 PM

Quand un mariage tombe à l'eau
à quand la prochaine demande?

La tirade qu'il venait d'expliquer avait fatigué Malbruck, et asséchée sa gorge. Mais dans un soucis de politesse, et parce qu'il savait que ce serait mal vu, il ne se permit pas du pichet qui était à côté de lui pour se remplir un verre. De plus, avec sa bouche si particulière, il savait qu'il en aurait mis partout, gâchant alors tous les efforts qu'il aurait pu faire.

Alors, dans ce silence pour le moins presque pesant pour le petit monstre, il attendit une réponse, qu'elle sit bonne ou mauvaise, au point ou il en était, il n'avait pas risqué grand chose pour entrer dans l'ordre. De plus il savait que son état actuel n'était pas en sa faveur. Mais il sentait aussi, que la Baronne semblait avide de ces petits jeux de silences, un amusement pour le moins non partagé.

Mais les mots de Sarälondë le rassurèrent encore une fois, à croire que la grande Légat n'était pas si terrible qu'il l'avait cru. Il pu alors sentir les muscles de sa mâchoire se décrisper et ses membres se relâcher d'angoisse. Sa gorge qui avait été si sèche ne le semblait plus à présent.

"Mal...j...je vous remercie dame Balgor, ce n'était pas dans le meilleur moment que vous pouvez... me voir. Tacherai de prendre assez de repos afin d'être en pleine forme lors de ma venue dans votre guilde."

Essayant d'utiliser le moins possible l'emploi du "je", Malbruck répondit au médecin en chef Taur'Amandil alors qu'elle s'apprêtait à partir, une nouvelle angoisse naissait alors en lui, et s'il restait encore trop longtemps à l'hôpital pour que l'entretien soit encore validé?

"En revanche un doute me prend. Le médecin Surumë a dit qu'il restait encore beaucoup d'opérations à faire, assez lourdes notamment pour la bosse. L'Ordre sera attendre assez longtemps l'un de ses disciples vous pensez? Et... Mal... enfin... je... devrais tout le temps parler à la première personne avec tout le monde?"

Une réelle inquiétude le prenait. Faire des efforts pour une personne, et ce afin d'être bien vu était presque insurmontable, mais avec tous les citoyens ce ne serait même pas imaginable pour le petit monstre...


Post by Sarä Taur'Amandil, OdS - September 10, 2009 at 8:24 PM

Le mot de la fin
Et le silence aussi

Juste avant de quitter la chambre, la directrice adjointe dit simplement à Malbruck que son arrivé dans l'Ordre du Soleil serait officialisé dès qu'il sortirait de l'hôpital Sainte-Élisa, qu'il n'y avait donc aucun problème. Elle ne dit rien cependant concernant la verbe à la première personne, ayant plutôt décidé de quitter les lieux en le laissant dans cet incroyable suspense...!

Il aurait quelques semaines pour se pratiquer après tout. Entre deux opérations étranges, gageons que Malbruck pratiquerait son élocution dans toute la peine du monde.