Un mariage parfait ?
Post by Thomas Bolton, Emp - September 5, 2009 at 3:13 PM
Tout commença avec une simple note. Sa Seigneurie venait de recevoir une lettre d’excuses de la prêtresse Nikita qui se mettait à sa disposition. Il n’en fallut pas plus pour que le Surintendant saisisse l’occasion. Ses mains agrippèrent un petit coffret de bois qui trônait sur son bureau. Il fut ouvert avec une extrême précaution et dévoila un nécessaire à écriture. Alors que le duc rédigeait, son premier secrétaire pénétra dans la pièce, toussa légèrement pour signaler sa présence et attendit que des instructions lui soient confiées. Ce qui ne tarda pas…
« Faites envoyer sur le champ ce billet à madame Recaedre, je vous prie. », lui fut-il demandé sur un ton poli mais également impérieux.
« Tout de suite, monseigneur. », obtempéra le subalterne en s’inclinant, avant de quitter la pièce.
L’ancienne duchesse eut le papier en main rapidement. Voici ce qu’elle put y lire :
Armika,
Je suppose que tu n’as strictement rien de prévu cet après-midi. Considère que ce n’est plus d’actualité : nous nous marrions. Nous sommes attendus dans une demi-heure. Prépare-toi, je viens te chercher.
Thomas
C’était totalement dépourvu d'un quelconque sentiment. C’était simplement… factuel. Ce qui ne choqua sans doute pas l’aristocrate déchue. Ce qui la choqua, ce devait être cette annonce brutale d’un mariage improvisé. Cette cérémonie aurait dû avoir lieu il y a bien longtemps, il faut croire que Sa Seigneurie ne voulait plus laisser les choses en suspend.
Une dizaine de minutes plus tard, le premier ministre fit son entrée dans le somptueux manoir de marbre blanc. Sans attendre une quelconque invitation, il monta directement dans la chambre de sa fiancée qui fouillait sans grande armoire de chêne avec un certain agacement. Ce n’était pas tous les jours qu’on se mariait, après tout, où avait-elle pu bien fourrer cette satanée robe ?
« Aujourd’hui, nous nous marrions. Je te laisse te changer, nous nous rendrons ensuite à la Cathédrale. Je t’attends au rez-de-chaussée. », lui lança-t-il de son ton monocorde sans même prendre le temps de la saluer.
Ce à quoi elle lui répondit avec une touche de froideur :
« Oui, je suis bien au courant. »
Il ne fallut pas plus de cinq minutes à la superbe brégunienne pour passer une magnifique robe d’un blanc éclatant, au corset et aux manches ourlés de fils d’or. Un diadème incrusté de diamants trônait sur sa soyeuse chevelure blonde. Elle n’avait peut-être plus son titre, mais elle avait gardé quelques richesses et cela, elle tenait vraiment à le faire savoir, Thomas n’en doutait pas.
« Tu es magnifique. », lui dit-il simplement, sans une once d’émotion dans la voix.
Elle le toisa un long moment avant de répondre :
« Et toi… Non. »
Le Surintendant ne releva pas, préférant ignorer la remarque. Après tout, c’était un fait, il n’allait pas le nier. Et sur ces bons mots, il se dirigea vers la porte et lui offrit son bras.
« Mettons-nous en route, veux-tu ? », lui demanda-t-il uniquement pour la forme.
« En route ? », ne put-elle s’empêcher de demander avec une certaine incrédulité.
Elle brûlait d’envie de lui demander s’il y aurait ou non des invités, des domestiques pour les attendre ou même le carrosse noir que Thomas avait l’habitude d’emprunter. Mais elle ne le fit pas, réalisant qu’en si peu de temps, c’eut été impossible. Elle ne chercha pas non plus à s’offusquer, après tout elle n’était qu’à moitié surprise.
Et ce couple détonnant, elle magnifique, aux cheveux d’un blond lumineux, dans sa robe de mariée luxueuse et lui… silhouette ascétique dans sa fine toge au noir délavé, austère jusqu’à l’os... fit tranquillement route à pied jusqu’à la Cathédrale. Bien sûr, les nobles, bourgeois et badauds qu’ils croisèrent se gardèrent bien de les approcher, l’expression sévère du visage du duc les en dissuadant. Certains les suivirent à distance très respectable – il n’y avait pas plus respectable comme distance, d’ailleurs ! – pour tenter de savoir ce qui était en train de se produire.
Armika à son bras, Sa Seigneurie marchait de son sempiternel pas réglé comme une horloge, ni trop vite ni trop lentement. Parfois, quand elle traînait à cause de ses chaussures à talons haut, il ralentissait pour l’aider à maintenir le rythme. Il ne la regardait pas. Elle ne le regardait pas. Chacun regardait droit devant soi, voyant les immenses clochers se rapprocher d’eux, petit à petit. Et quand ils furent devant les grands portes, ils s’arrêtèrent.
« Es-tu certain ? », lui demanda-t-elle.
« Es-tu bien sûre de toi, Armika ? », lui dit-il au même moment.
Un sourire amusé prit alors naissance sur leurs visages, se renvoyant mutuellement ce petit trait de malice.
« Oui, certaine. »
« Certain. »
Ce duo de contraste reprit donc sa route pour passer sous les superbes arches de pierre et se rendre directement devant l’autel où les attendait la prêtresse de l’Ordre du Soleil, Nikita, qui préparait son office, son livre de prière tout près d’elle. Thomas lui adressa un simple signe de la tête, sec mais poli, alors qu’Armika se figeait, pareille à une statue.
« Bonjour, Surintendant. Dame Recaedre, mes salutations. », les salua-t-elle avec bienveillance avant de s’incliner.
Puis vint le sermon. Pas de pertes de temps en longues et fastidieuses salutations, pas de grandes annonces au préalable. C’est un couple stoïque, qui braquait son regard vers la prêtresse sans un sourire qui écoutait les préceptes thaariens et l’office sacré, pendant qu’une foule hétéroclite et silencieuse se pressait au fin fond de la Cathédrale – on ne sait jamais avec Sa Seigneurie, il vaut mieux ne pas trop approcher.
« Vous vous chérirez mutuellement, dans la peine comme dans la joie, dans la souffrance comme dans le bonheur. Vous vous devrez de protéger l’être aimé dans l’adversité… »
*A cette dernière mention, une lueur mystérieuse brilla un bref instant dans le regard du Surintendant, avant de disparaître presqu’aussitôt. *
« … d’aimer l’autre fidèlement et de vaquer à vos obligations de nouveaux mariés. La volonté de ces deux êtres est de se retrouver uni pour la vie jusqu’à la mort, sous l’œil témoin de Thaar, le Croisé. », psalmodia la prêtresse avec respect et tendresse.
Elle les fixa alors sans qu’aucun d’entre eux ne réagissent. Si elle voulait qu’ils sortent de leur mutisme, il fallait les y forcer. Ce qu’elle fit.
« Monsieur le Surintendant, avez-vous des vœux à formuler ? »
Le duc hocha lentement la tête et ferma les yeux quelques secondes, comme pour réorganiser ses pensées ou réfléchir à ce qu’il allait dire.
« Je souhaite que ce mariage soit à l’image de ce qu’il est. », annonça-t-il simplement.
C’était un vœu bien énigmatique. Nul doute qu’il ne s’adressait qu’à sa promise et à nul autre. Promise qui en comprit l’essence puisque ses douces lèvres s’étirèrent en un fin sourire. Cette expression disparue rapidement au profit de cet air hautain qui lui va si bien.
« Dame Recaedre, avez-vous ainsi des vœux à formuler ? »
« Tout a été dit et écrit. »
« Très bien… », acquiesça une prêtresse pantoise.
Nikita attrapa alors un calice d’or aux superbes ciselures, rempli de vin. Elle le tendit au futur époux, qui le porta à ses lèvres sans pour autant le boire. Il semblait… humer le liquide vermillon. Ce n’est qu’après qu’il consentit à en boire une petite gorgée.
« Ceci est le symbole de votre mariage. Le vin que vous partagez ici représente le lien indéfectible qui vous unira. »
Armika répéta les mêmes gestes que son fiancé puis rendit la coupe à Nikita qui leur dédia à tous les deux un frêle sourire. Sourire qui se heurta au visage de marbre de Sa Seigneurie et à l’air dédaigneux de l’ancienne duchesse.
« Voila, nous arrivons à l’apogée de cette cérémonie. Sieur Thomas H. Bolton, souhaitez-vous prendre pour épouse la dame Armika Recaedre ici présente ? »
« Je le veux. », lâcha-t-il le plus simplement du monde.
« Armika Recaedre, souhaitez-vous prendre pour époux le Sieur Thomas H. Bolton ici présent ? »
A la question, un mince sourire se forma une fois encore sur les lèvres d’Armika. Mais il disparut et c’est le plus sérieusement du monde qu’elle fixa son presqu’époux.
« Oui. »
La prêtresse sembla s’en satisfaire, peu désireuse de provoquer le courroux de la femme du Surintendant. Elle invita ensuite Thomas à procéder à l’échange des alliances. Ce dernier dévoila d’une poche de sa toge un petit écrin de velours. Il en sortit un anneau d’acier mat, le paroxysme de l’austérité et le donna à Armika qui grimaça. Elle lui mit donc le sobre bijou à l’annulaire de sa main gauche.
Puis vint le moment de dévoiler l’alliance de la mariée. Le Surintendant prit tout son temps, ne ménageant pas l’impatience de sa femme qui devait déjà s’imaginer des horreurs. Ce ne serait pas la même alliance que l’autre, tout de même ? Si ? Il n’aurait pas osé lui faire une chose pareille ! Si ? Ses pensées se désintégrèrent à l’instant même ou le pouce et l’index de Thomas laissèrent apparaître un superbe anneau de Lumerca avec en son centre un superbe diamant, accompagné par deux rubis de plus petite taille de chaque côté, en référence aux couleurs du blason Recaedre.
Certes, le mariage était improvisé, mais tout de même prévu depuis au moins un an. De quoi contacter les meilleurs joailliers entre temps. Même si la promise se contenta de hocher la tête en signe d’approbation, Thomas remarqua la lueur vive qui brillait dans son regard. Elle était impressionnée. Il y avait de quoi.
Et lorsque l’échange fut terminé :
« Vous pouvez embrasser la mariée. »
Le premier ministre de Systeria se pencha alors légèrement en avant et déposa un baiser chaste et parfaitement protocolaire sur les lèvres de sa femme.
« Voila ce qui clôt la cérémonie, Monsieur et Madame Bolton, vous êtes à présent unis sous le regard de Thaar. »
« Recaedre. », corrigea Armika avec froideur.
« Oh, bien vrai, navrée ! »
Et oui, apparemment chacun avait fait le choix de conserver son propre nom de famille.
« Je produirai les documents officiels pour le Clergé. »
« Merci mademoiselle. Vous m’en ferez parvenir une copie que je puisse l’archiver dans la Greffe. »
« Oui, bien entendu. »
« Bien le bonsoir, mademoiselle. »
« Que Thaar vous garde tous les deux… »
Thomas la salua poliment et fit volte-face, offrant à nouveau son bras à celle qui était désormais, au regard de la loi et des dieux, sa femme. La foule qui s’était rassemblée près des grandes portes quitta la Cathédrale et se dispersa un peu partout autour de la Fontaine des Vertus. Et lorsque le couple en sortit…
« Je dois retourner au palais, j’ai plusieurs affaires à régler. Je passerai tout à l’heure au manoir. »
« Bien, à plus tard. »
Puis ils se séparèrent, chacun retournant à son quotidien. Décidément, quel mariage !
Post by Sarä Taur'Amandil, OdS - September 5, 2009 at 10:28 PM
Le mariage de Thomas Bolton
Le drame...
Malheur, tristesse, drame et désolation! C'était pire la pire chose qui pouvait lui arriver à cet instant précis...!
Alors qu'elle voulait se verser un bon verre de jus de raisin, Sarälondë s'aperçut que quelqu'un avait remis la cruche de céramique vide en place, laissant odieusement croire qu'il en restait alors que ce n'était pas le cas. Dans une petite moue des plus mécontente, la demi elfe déposa le contenant sans un millilitre de liquide sur le comptoir puis elle soupira, était-ce dur de mettre la cruche vide au bon endroit? Mais non, c'était plus facile de la laisser dans l'armoire! C'était un drame matinal.
Assise dans son bureau à Sainte-Élisa plusieurs heures après son dramatique petit déjeuner, l'adjointe réglait quelques paperasses du type administratif. Un employé se plaignant de son salaire par ci, une facture douteuse à payer par là ou toutes autres réclamations quelconques qui pouvaient survenir de manière plus ou moins régulière. C'était pratiquement un travail de secrétaire d'être l'adjointe de Thomas, la belle arnaque! Alors qu'elle sortie de la pièce la plus bordélique de l'hôpital, elle croisa le jeune infirmier Gabriel qui la regardait avec surprise.
« Vous êtes ici madame Balgor? Haa.. j'aurais cru que vous auriez été une invitée, une invitée de choix même. »
« Une invitée de choix à quoi exactement? »
« Je ne sais pas trop.. à ce qu'il parait monsieur Bolton vient de se marier. »
« Pardon? »
Délicieuse expression faciale de surprise totale sur le visage elfique de Sarä. Lentement et sans ajouter quoi que se soit... La petite demi elfe pivota et emboita le pas jusqu'à retourner dans son bureau sans même faire ce pourquoi elle avait sortie le bout de son nez de sa pièce attitrée. Était-elle choquée? Était-elle fâchée? Était-elle jalouse? Était-elle déçue? Était-elle indifférente? Était-elle une moufette? Était-elle triste? Était-elle surprise? Était-elle... Enfin vous comprenez l'idée. Sa réaction était plutôt énigmatique et personne à Sainte-Élisa n'osait aller la questionner plus en profondeur, sachant très bien que personne n'aurait de réponse.
Sans doute le sujet viendrait-il sur la table quand elle croiserait le Surintendant... Néanmoins environ une heure après que Gabriel lui ait annoncé la nouvelle, la directrice adjointe laissa cette note sur le bureau du directeur avant de retourner travailler.
Mes meilleurs vœux de bonheur.
Sarälondë
Post by Noür/S. Eringyas, mortes - September 6, 2009 at 7:10 AM
*Servant le thé, ses mèches blanches lui voilant toujours le visage, Kenichi entretint la damoiselle Eringyas ainsi : *
-Maitresse, n'avez-vous pas su?
-Kenichi-San, de quoi parlez-vous...? Enfin vous vous doutez que je ne fréquente pas les établissements publics de la ville qui ont teneur de véritable tripot et où l'art de la conversation est généralement inférieur à celui que l'on trouve dans les salles souterraines de Sainte-Élisa. Je n'ai pas de temps pour ça. Mais qu'en est-il?, demanda-t-elle, interloquée
-Le Surintendant viendrait de convoler en justes noces. Peut-être serait-il avisé de lui faire parvenir un présent, afin de lui formuler nos meilleurs voeux de prospérité?
-Ce serait effectivement avisé, Kenichi-San. Mais... comment l'avez-vous su? Auriez vous été convié?
-Oh... En vérité... Je le vis simplement passer, avec à son bras une femme à la chevelure d'or, richement vêtue. Ils se rendaient à la Cathédrale. Le bruit a couru que c'était fait...
-La dame Recaedre...
*Son léger froncement laissa deviner qu'elle devait se souvenir, assurément, des mots tendres de la dame Taur'Amandil Balgor qui n'avait pas tari d'éloges sur les propensions de la Marquise déchue, et que la réputation de l'intransigeante et condescendante marquise devait la précéder. *
-Kenichi-San... Je ne suis pas férue des rumeurs. Ce n'est que les faits que je recherche. En... certains cas une rumeur impose qu'on vérifie sa teneur. Néanmoins ne serait-il pas maladroit de faire un présent sans que la chose ne soit autre qu'une... simple rumeur? Je tend en toute chose à trier le bon grain de l'ivraie, l'incertain du fait. Auriez-vous l'amabilité de vérifier le fondement de cette rumeur. Entretemps, je préparerai un présent adéquat. Si le mariage n'est pas chose faite, tout laisse à penser qu'il se fera. Plusieurs clans... enfin familles, assurément, auraient tout avantage à tisser une alliance avec cet homme dont on dit qu'il tient Systéria dans le creux de sa paume.
Je préparerai un cadeau traditionnel des trois gemmes ainsi qu'un pli de circonstance, que j'enverrai sitôt les vérifications faites.
Laissa-t-elle tomber sobrement, en prenant une première gorgée de son thé, fermant ses yeux un peu cernés.
Post by Saevan Al Kazar, AdM - September 6, 2009 at 7:40 AM
Après le mariage, quand Thomas traversa la cours du Palais, il reçu tout un acceuil. En effet, deux lignes de gardes était posté bien droit de chaque coté de l'allé jusqu'a la fontaine, ou l'attendais Saevan.
Thomas n'eu d'autre choix que de s'arrêter devant lui.
- Mon seigneur.
Il s'inclina devant lui, assez bas, mais pas autant que devant la famille royale, seul un homme soucieux des détails pouvais le remarquer cependant. Quand il se redressa, il leva une main tendu vers le ciel.
- Aujourd'hui est un jour heureux!
Les Gardes se mire a crier ''Gloire!'' tous en même temps une première fois, puis une deuxième fois après un interval bien calculer.
- Mes félécitations, je dois avouer que vous m'avez pris au dépourvu, mais je sais que vous n'ête pas un homme a bijoux et autre genre de luxe inutile, cet acceuil digne d'un roi est donc mon modeste cadeaux. Je dois vous avouer par contre, que je m'attendais a avoir les deux mariés en même temps.
Il engla un peu la tête de coté, finalement cela ne le surpenait pas tant que ça venant de Thomas.
- Mais vous lui offrirer mes voeux les plus sincères de ma pars mon seigneur.
A partir de ce moment, Saevan fit un leger pas de coté, laissant le choix a Thomas de parler ou de tout simplement continuer sa route.
Post by Thomas Bolton, Emp - September 6, 2009 at 1:17 PM
Sa Seigneurie se retrouva donc face à face avec Saevan Al Kazar. La protection du palais par l’Ordre du Soleil lui avait visiblement permis de conserver un poste similaire à celui qu’il exerçait au sein de la Garde Impériale. Aussi, lorsque celui-ci arriva tout droit pour le saluer, le Surintendant s’arrêta net.
« Monseigneur. »
« Bien le bonjour, Al Kazar. », lança simplement le duc.
Thomas l’observa alors lever le bras au ciel de son regard sévère. Il conservait son air impassible, comme à l’accoutumée. Mariage ou pas il resterait le même homme. Evénement heureux ou pas, il ne changerait pas pour autant sa manière d’être.
« Aujourd’hui est un jour heureux ! »
C’est alors que les cris des gardes tous ici rassemblés fusèrent. Le premier ministre ne sursauta même pas : avait-il anticipé la réaction de l’ancien capitaine ? C’était probable, après tout. Depuis le temps qu’ils se côtoyaient…
« Mes félicitations, je dois avouer que vous m'avez pris au dépourvu, mais je sais que vous n'êtes pas un homme à bijou et autre genre de luxe inutile, cet accueil digne d'un roi est donc mon modeste cadeau. Je dois vous avouer par contre, que je m'attendais à avoir les deux mariés en même temps. »
Un sourire sans joie vint alors apparaître sur les fines lèvres du Surintendant. Appréciait-il cette marque de respect ? Difficile à dire. Le respect en lui-même, oui, mais la mise en scène, non. Il ne se priva pas pour le dire au chevalier.
« Digne d’un roi… Je ne suis pas un roi. J’espère ne pas revoir ce genre de chose, Al Kazar. », lança-t-il d’un ton froid.
On pourrait croire, face à un autre individu, que ce pouvait être de la fausse modestie. Mais quand on avait connu ne serait-ce qu’un peu Sa Seigneurie, on savait que cette petite phrase était tout sauf hypocrite. Au sujet d’Armika, il ne dit rien.
« Mais vous lui offrirez mes vœux les plus sincères de ma part monseigneur. »
« Je n’y manquerai pas. », répondit simplement le duc.
Il avança alors de quelques pas, comme s’il mettait un terme à la conversation, mais avant que Saevan ne retourne à ses occupations, il fit volte-face, le regarda droit dans les yeux et ajouta :
« Merci, Al Kazar. »
Puis il lui adressa un signe sec de la tête et reprit sa route…
Post by Brehan de Nogar, OdS - September 7, 2009 at 12:19 AM
Sans doute l'Inquisiteur de Nogar aurait eu des sueurs froides s'il aurait été présent pour voir un tel usage de ses précieux confrères protecteurs du Saint Ordre. Tous alignés ainsi, tels des bêtes de foires qu'on expose pour simple divertissement ou bien pour gonfler le prestige de celui qui désirait donner un spectacle, ou accueil théâtrale au retour du Surintendant.
Malheureusement pour le templier, au sein de la citée qu'est Systéria, la plupart des choses finissent par se savoir. Encore plus quand on est l'Inquisiteur de l'Ordre du Soleil, et que l'Ordre est concernée.
Sans doute ce jour ne serait pas des plus heureux pour tous et chacun.
C'est ainsi, qu'un autre templier, inclina la tête vers son supérieur, alors qu'il lui rapportait les faits. L'atmosphère semblait alors très lourde au sein du bureau où les deux hommes se trouvaient. L'expression de Brehan de Nogar semblait de marbre alors que son regard était aussi froid et tranchant que l'acier.
-Vous pouvez disposer, Templier Dhay.
Le templier inclina la tête avant de se tourner vers la porte pour se retirer, mais d'autres mots rompirent le silence avant que celui-ci ne parte.
-Templier Dhay. Je vous remercie de me l'avoir rapporté.
Celui-ci fit un signe de tête franc et ferme envers son supérieur avant de se retirer. Sans doute le chevalier de Nogar aurait à s'entretenir avec le templier Al'Kazar, dans les prochains jours!
Aucun vœux de bonheur ne parvint au Surintendant, concernant son mariage.