Une rumeur qui fait mal
Post by Les rumeurs - September 5, 2009 at 11:09 PM
L'on pouvait voir le coin chaud encore éclairé au loin, tandis qu'un habitué rentrait dedans. Marcos, essuyant un verre afin de le ranger. L'habitué s'essaya afin d'engager la conversation sur les nouvelles dans l'auberge, devant un tavernier qui paraissait assez choqué qu'un tel évènement se déroule en moyenne ville même, et surtout au coin chaud.
"Vous savez pas la meilleure? Y'a eu du mouvement encore aujourd'hui! J'en vois vraiment des vertes et des pas mûres croyez moi! Pourtant tout était tranquille! Une demoiselle T'sen là, assise avec un grand timide à discutailler. Pis là, une bonne femme malpolie s'énerve au comptoir."
"Il y a eu une bagarre entre les deux femmes? Tromperie? Allez raconte!"
Marcos, habitué à conter les histoires de tavernes, posa alors le verre pour s'accouder au comptoir, peu de clients à cette heure tardive il pouvait bien s'accorder une pause. Il se pencha alors vers l'homme curieux de savoir la nouvelle.
"La T'sen a proposé un tour de magie à son compagnon de table et l'autre dame est entrée dans une rage monstrueuse, elle était devant moi, on aurait du qu'elle voulait m'bouffer! Puis après elle a commencé à partir sans dire au revoir. Pis alors là, elle avait laissé tomber un bouquin dans sa précipitation, que la T'sen a ramassé..."
"Et il c'est passé quoi ensuite?"
Marcos laissa alors un temps de silence, assez effrayé de ce qu'il allait révéler.
"Paraît que c'était un livre sur.... sur la nécromancie... La T'sen c'est faites giflé violemment par la dame... dame... Sinmilia... non... Siémilia... j'sais plus. Mais j'peux t'dire qu'elle a menacé la T'sen!! Et ça ça prouve bien des choses j'dis!! Et devant témoins..."
"Mais c'est tout ce qu'elle a fait?"
"Naaan! Elle a arraché le dit bouquin des mains de la T'sen, sous les yeux choqué de l'homme. Une vraie furie! Et elle est partie en traitant tout le monde, en hurlant même, comme si on avait découvert un secret inavouable."
Les deux hommes continuèrent alors de discuter entre eux, la nouvelle arriva très vite aux oreilles des professionnels des ragots, qui ne se lassèrent pas d'aller répéter le prénom de la soupçonné de nécromancie en ville, bientôt tout le monde le saurait...
Post by Gaspard - September 5, 2009 at 11:21 PM
Un peu plus tôt dans la soirée, la nouvelle était parvenue aux oreilles de l’ivrogne.
Bien qu’imbibé d’alcool, sa hantise face à la sorcellerie et aux pratiques obscures avait eu raison de son sang froid.
C’est alors qu’on avait pu entendre sur le chemin reliant le Coin Chaud au quartier des Quais, un fou furieux hurler au démonisme, à la sorcellerie, et même au meurtre.
Le fou criait sur tous les toits que les nécromanciens étaient arrivés en ville, que la fin du monde s’approchait.
Toutefois, au grand dam des oreilles attentives et curieuses, le nom de la coupable avait été déformé par un abus de vinasse, le rendant guère plus reconnaissable que celui qui circulait dans la rumeur « officielle ».
Post by Noür/S. Eringyas, mortes - September 5, 2009 at 11:22 PM
Comme Surumë ne fréquentait pas le Coin Chaud, et ne s'adonnait pas aux tours de passe-passe en pleine taverne, cette rumeur n'aurait certainement pas lieu de la concerner. Rien en cette histoire ne semblait concorder avec ses us.
Néanmoins cette histoire qui allait de bouche à oreille l'amenerait à se préoccuper davantage de la damoiselle Chanteflûte, Sémilla de son prénom, qui serait selon cette rumeur une adepte de nécromancie bien imprudente...
Post by Aziz, AdM - September 5, 2009 at 11:33 PM
Choquée, c'est ce qu'elle était à ce moment là. Pourtant elle n'avait rien fait de mal. Pourquoi s'énerver ainsi? Harumi caressa avec douceur sa joue giflée, soignée quelques instants plus tôt par cet adorable Sid. Quel gentleman! Il avait laissé la scène se dérouler sans même intervenir, qui sait ce qui aurait pu se passer? La pauvre jardinière avait seulement proposé de participer à son petit tour de passe passe avec les cartes à cette dame, si...tellement de... mauvaise humeur! Pourquoi avait elle réagit ainsi face à ce simple jeu de carte, pourquoi tant de fougue colérique en réponse à une proposition d'intégration?
Harumi savait que, parfois lorsque l'on venait de l'archipel, l'on était mal accueillit, mais à ce point là, c'était du racisme pur et dur.
Sa main fine continua de caresser sa joue, puis allant doucement dans ses cheveux, y cueillant une fleur aux douces couleurs pastels. La portant à ses narines qui s'ouvrirent légèrement, afin d'y humer le parfum pour se rassurer. Harumi avait peur, même beaucoup. Devait elle rapporter ce qu'elle avait subit aux mercenaires? Ou à son compagnon de confidence qu'elle c'était fait lors de son arrivée à Systéria? Un dur dilemme qu'elle se voyait choisir, alors que sa main fleurit s'abaissa tout doucement pour aller déposer la fleur à ses genoux, assise dans le petit parc derrière l'auberge du coin chaud, lieu de prédilection pour la méditation.
"Je ne dois pas rester avec de telles menaces peser sur moi, il va bien falloir que je le dise! Et puis ce Gaspard va tout colporter j'en suis certaine, mes problèmes vont finir par être de notoriété publique, peut être que mon silence se verra comme une forme de complicité..."
Elle avait placé alors la fleur devant ses yeux, lui parlant, comme si cette plante allait lui donner conseil, conseil qui éclaira alors l'esprit de la T'sen. Elle se leva pour aller dans la papeterie du havre des marchands, les mains croisées devant elle, comme à son habitude, le pas lent mais rythmé, ce qui donnait une impression d'étrange monotonie. Là-bas, elle acheta parchemin et encre pour envoyer deux missives. La première était destiné à son ami en ville, qui se verrait recevoir la lettre par pigeon voyageur discipliné.
Cher ami,
Je me vois dans l'obligation de devoir vous rencontrer sous peu, j'ai en effet, eu la facheuse rencontre avec une dame qui me menace sérieusement. De plus j'ai pu voir qu'elle avait fait tomber un livre de nécromancie, je ne me sent plus en sécurité. Les jardins sont si grands de là ou je viens..."
signe H
Ni plus ni moins comme information, il faudrait alors retrouver cet ami au même coin que d'habitude. alors elle s'appreta à faire glisser sa plume sur le second parchemin, destiné à son agresseuse.
Dame,
Prenant très au sérieux ce qui s'est déroulé aujourd'hui, je me vois dans l'obligation de porter plainte à vos atteintes violentes. Je dois vous avouer par aileurs, être très étonnée d'avoir trouvé de tels ouvrages de votre sac, j'espère cependant que ce fut un malentendu, ce qui permettrait d'avoir un non lieu de la plainte, mise à part pour violence publique et sans justification, ce qui est assez sévèrement punit par la loi systérienne.
en vous souhaitant une agréable réception,
Harumi.
Un messager payé grassement fut envoyé alors à la dame en question, qui répondrait ou non à cette demande, mais qui le recevrait dans tous les cas.